CHA CHA CHE Tê
CHATOUILLER. — ÉTYM. Ajoutez : M. Ascoli,
Archivio, t. n, p. 3-22, pense que lo français cha-
touiller et autres formes romanes (elles sont nom-
breuses) qui commencent par cal ou gai, peuvent
provenir du lat. calus, chat, mais par l'intermé-
diaire de termes dérivés, catrulus, catriculus,
caluculus, calruccius, etc.
t CHATOUILLEUSE (cha-tou-lleû-z'), s. f. Un
des noms vulgaires de la chique. Sous l'influence
des pluies venait de naître un nouvel ennemi dont
les attaques étaient invisibles, une sorte de chiron
que les indigènes ont nommé chique ou chatouil-
leuse , A. DE BRIMONT , Une colonie française Lia
Guyane] sous Louis XV, p. 18. Une seule chatouil-
leuse peut ainsi produire des désordres incalcu-
lables, et comme conséquence la gangrène et la
mort, ID. ib.
CHATOUILLEUX. Ajoutez : xiv" s. Ne me tou-
chez point, car je sui bien ehatoilleus, Rev. criti-
que, 5" année, 2° semestre, p. 403.
CHATRE. Ajoutez : || 3° Fig. Privé de, man-
quant de. Certes, ces femmes-là, pour mener cette
vie, Portent un coeur châtré de toute noble envie,
A. DE MUSSET, Don Paez.
f CHATTE. Ajoutes : || 3° Espèce de grappin sans
empattement qui, attaché à l'extrémité du filet,
sert à en fixer la tête en se piquant au fond de la
mer. Souvent il arrivait que des bateaux de seine,
pour avoir un droit de priorité sur leurs rivaux,
jetaient à la mer la chatte de leur filet et pré-
tendaient avoir commencé à déborder la seine,
bien qu'ils stationnassent longtemps dans cette
position ; le § 3 déclare que le fait de stationner
sur la chatte ne constitue à un bateau aucun droit
de priorité, HAUTEFEUILLE, Code de la pêche mari-
time, p. 361.
t CHATTEI'ELOUSE (cha-te-pe-lou-z'),s. f. Nom
de la chenille en Normandie. || Dans certaines par-
ties de la Normandie, on prononce cattepeleuse.
■— ÉTYM. Chatte poilue. C'est de ce mot nor-
mand que l'anglais a fait son Caterpillar.
t CUAUCHfi. Ajoutes : || 2° Nom d'un cépage de
l'Aunis. 11 y a le chauché noir et le chauché gris.
Le vin d'Aunis, célèbre au moyen âge, se faisait
avec le chauché, Gloss. aunisien, p. 86.
CHAUD. ||1" Fig. Avoir les pieds chauds (voy.
PIED, n° l). Ajoutes : || 11° Populairement. 11 fera
chaud, se dit ironiquement pour exprimer qu'on ne
sera pas repris â faire quelque chose. Quand je re-
viendrai ici, il fera chaud.
— REM. Ajoutes : || 2. La remarque 1 condamne
il fait plus de chaud comme populaire; cependant
Malherbe a dit : Lé muletier est nu-pieds, et si,
ce n'est point qu'il ait trop de chaud, Lexique, édit.
L. Lalanne ; et Mme de Sévigné écrit à sa fille le
8 avril 1671 :Je reviens, après m'être promenée
aux Tuileries, avec une chaleur à mourir et dont
je suis triste, parce qu'il me semble que vous avez
encore plus de chaud....
t CHAUDE-PISSE. — HIST. Ajoutes : xm" s. Si
un chival eut beu de celle eave par aventure [une
eau noire ou jaune ou vermeille], si averoit la
chaude pisse, Bibl. des ch, 4" série, t. n, p. 373.
t CHAUD-FROID (chô-froi), s. m. Mayonnaise.
|| On écrit aussi chaufrois.
CHAUDIÈRE. Ajoutez : || 6° Terme de géoïogie.
Chaudières des géants, cavités plus ou moins
larges, creusées dans le roc vif, et dont la coupe
intérieure rappelle plus ou moins celle d'un chau-
dron. L'exploration d'une chaudière de géant, que
l'auteur [professeur Sexe] a découverle, en 1865....
cette chaudière a 123 pieds norvégiens de hau-
teur totale au-dessus du niveau de la mer, EUG.
MOUTON, Journ. offic. il mai 1874, p. 3213, 2" col.
t CHAUDREE(chô-drée), s. f. Dans l'Aunis, por-
tion de la pèche prélevée pour la consommation
des marins ou du patron d'un bateau, par suite,
menu fretin, Gloss. aunisien, 1870, p. 87
CHAUDRON. Ajoutez : || 6° Maladie du sapin qui
consiste en un ronflament de la tige, très-souvent
en partie dépouillée de son écorce, siège d'un
écoulement séveux, H. PLICHE, jlfanuel de bol. fo-
resl. p.'280, Nancy, 1873.
CHAUDRONNEE. Ajoutez : — HIST. xvi"s. Chau-
deronnée, MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869. p. 19.
CHAUDRONNIER. -ÉTYM. Ajoutez:L'ancienne
forme picarde était caudrelier : xv° s. Le fail du
meslicr et marchandise des caudreliers et fon-
deurs, Jlcc. des monum inédits de l'Iiisl. du tiers
état, t. iv, p. 305.
t CHAUFAUD (chô-fô), s. m. Terme de pèche
maritime. Espèce de plate-forme couverte, con-
struite sur lo bord rie la mer, et s'y avançant as-
sez pour que les embarcations puissent y venir
décharger le poisson, HAUTEFEUILLE, Code de la pê-
che maritime, p. 248.
ÉTYM. Le même que échafaud. Le mot cfrau-
faud est nouveau, il a été adopté par l'assemblée
des armateurs réunis à Saint-Servan, le 6 janvier
1842. Les anciennes ordonnances désignaient cette
espèce de construction sous le nom à'échafaud.
l. CHAUFFÉ. Ajoutez: || Plantes chauffées, celles
qui sont produites par les cultures forcées, Journ.
Oflfic. 31 mai 1875, p. 3869, 2° col.
CHAUFFER. Ajoutez: || 5° Chauffer des plantes,
en hâter la végétation par la chaleur artificielle.
|| Fig.Chauffer des élèves,leur appliquerdesmoyens
d'instruction qui hâtent leurs acquisitions aux dé-
pens du développement total. Dans une classe com-
posée en moyenne de 50 élèves, le professeur en
soigne attentivement, en chauffe sept ou huit qui
ont chance de réussir dans les compositions so-
lennelles, MAXIME DU CAMP, Rev. des Deux-Mondes,
15 fév. 1873, p. 809.
CHAUFFERIE. Ajoutez : || 3° Lieu, dans un
navire à vapeur, où se produit la chaleur. L'eau
entrait dans la machine avec une rapidité telle,
qu'on n'eut pas le temps de fermer la porte de la
cloison étanebe qui séparait la machine des chauf-
feries ; d'ailleurs la cloison de la soute au charbon
ayant été enfoncée dans la machine, l'eau entrait
en masse par là dans la chaufferie, Journ. offic.
6 déc. 1873, p. 7512, 1™ COl.
t CHAUFFEUSE (chô-feû-z'), s. f. Chaise basse
pour s'apDrocher du feu et se chauffer;
t CUÀÛFOURAGIS (chô-fou-râ-j'), s. m. Nom,
dans l'Oise, du chaûlage, les Primes d'honneur,
Paris, 1872, p. 64.
CHAULAGE. Ajoutes : || 4° Opération qui con-
siste à marquer à la chaux les wagons chargés de
houille, pour empêcher ou constater les détourne-
ments en cours de transport. Un arrêté royal de
Belgique, du 9 juin 1874, dispose que les indica-
tions de la lettre de voiture, en ce qui concerne
certaines expéditions de charbons, « ne sont ac-
ceptées que comme base de perception des taxes,
et que les transporteurs n'ont pas à répondre du
poids si les wagons arrivent à destination avec
leur chaûlage intact, » Gas. des Trib. 80 nov. 1876,
p. 1159, 2" col.
t CUAUMAT (ch6-ma), adj. m. Dans le dépar-
tement du Cher, préschaumats, prés situés sur les
collines, les Primes d'honneur, p. 363, Paris, 1874.
— ÉTYM. Chaume 2.
f 2. CHAUME (chô-m'), s. m. || 1° Nom, dans la
Charente et la Saintonge, de terres calcaires pier-
reuses, presque infécondes, les Primes d'honneur,
Paris, 1869, p. 312. Saintonge : les terres calcaires
pierreuses, appelées chaumes, sont peu produc-
tives, HEUZÉ, La- France agricole, carte n" 6.
|| 2e Nom donné, dans la Basse-Bourgogne, au
sommet dénudé et pierreux dos collines (on l'y fait
féminin).
t CHAUMERET. Ajoutes : — ÉTYM. Lo nom de
cet oiseau esl formé de chaume, comme chardon-
neret de chardon.
f CHAUMIS (chô-mi), s. m. Dans l'Aunis, champ
couvert de chaume, Gloss. aunisien, 1870, p. 87.
tCUAUSSAGE(chù-sa-j'),s.m. || l°Miseà neuf des
bassins, d'un marais salant, Enquête sur les sels,
1868, 1.1, p. 509. || 2" Action de chausser, d'entou-
rer de terre le pied d'une plante. On coaltare....
la lige.... à partir des racines, jusqu'à plusieurs
centimètres au-dessus du point où le chaussage
devra ramener la terre.... H. DE PARVILLE, Journ.
offic. 7 avril 1876, p. 2510, 2» col.
CHAUSSEE. || 5° Ponts et chaussées.... Ajoutez :
C'est à mes dépens qu'elle [la terrasse de Fon-
tainebleau] a été faite et sur les fonds dos ponts
ot chaussées de ces pays-là, ST-SIM. 399, 205.
CHAUSSER. — HIST. || xvi" s. Ajoutez : Estant né
dans une autre ville.... les manières de ce pays
ne me chaussent [conviennent] pas trop, Lettre de
Lionne, 23 mars 1541, à VArélin, dans J. DUMESNIL,
llisl. des amateurs ital. p. 259.
CHAUSSETTE. — HIST. Ajoutez : xii's.Et por
l'amor de cel meismo honorable Honoreit, ù ko il
unkes aloit, avoit il acouslumcit à porteir toz
tens on son sain uno cbalcctte de son maistre
Honoreit, li Dialoge Grégoire lopape, 1876, p. 12.
CHAUSSON. — HIST. Ajoutez : ||xiv° s. Pour six
: paires de chauçons quo il [un chapelier] a livrées
pour nous, six francs huit soulz parisis, Mande-
: nient.» de Charles V, 1376, Paris, 1874, p. 678.
CHAUVE-SOURIS. — ÉTYM. Ajoutez : Comme cet
• animal est dit dans la langue d'oïl chauve souris ou
souris chauve et dans le wallon sourfs-cftoueMe, no-
tons qu'en Bretagne il est nommé souris-chaude.
Cette dernière altération est inintelligible.On voit
que deux considérations ont déterminé le nom de
cet animal. Suivant l'une, on l'a dit chauve, parce
qu'il n'a ni poils ni plumes ; suivant l'autre, on
l'a assimilé à la chouette, probablement à cause
de ses habitudes nocturnes
f CHAUVIN1STE (chê-vi-ni-sf), adj. Qui a rap-
port au chauvinisme. Les Américains qui n'ont pas
encore visité l'Europe, seront bien forcés, après
une promenade dans les sections étrangères [de
l'exposition de Philadelphie], de revenir de leur
idée chauviniste, à savoir que le Yankee est un
être universel, supérieur à tous les autres, Joui-n.
OffiC. 2 juin 1876, p. 3788, 2" col.
CHAUVIR. Ajoutez : —REM. Le Dictionnaire de
l'Académie définit chauvir des oreilles par dresser
les oreilles. Pourtant dans le vers de Régnier :
D'un fardeau si pesant ayant l'âme grevée, Je
chauvis de l'oreille, chauvir de l'oreille paraît
bien représenter le demitto auriculas d'Horace
(Sat. i, 9); et en effet Oudïn, dans son Diction-
naire français-italien, interprète chauvir par
chinare dimenando le orecchie. D'un autre côté,
si on examine l'historique, on voit des exemples
où chauvir a le sens de dresser. Ces contradictions
sont tranchées par l'étymologie qui, montrant
d'une façon très-probable que co mot dérive de
chowe, chouette, indique que le sens propre est
agiter les oreilles et par conséquent tantôt les
dresser, tantôt les abaisser-
t CHAVIRAGE (cha-vi-ra-j'), s. m. Action de faire
chavirer. Le canot de sauvetage de la société de
Brème a été soumis à l'épreuve du chavirage, et
s'est relevé avec rapidité, Monit, univ. du 16 juin
1867, p. 753, 5" col.
t CUAYOTE (cha-io-f), *. f. Plante cucurhila-
cée (voy. SÉCHION).
T CHAZAL (cha-zal), s, m. Petite grange (Dau-
: pbiné), Inventaire de 1717.
— ÉTYM. Bas-lat. casale, du lat. casa, maison.
CHEBEC. — ÉTYM. Ajoutez : Jal, montrant que
i c'était autrefois une barque de pêcheur, pense
; que chebec vient de l'arabe chàbéka, filet. M. Devic,
, Diction, élym., remarque que chebec existe dans
l'arabe moderne sous la forme chabbdk ou chob-
- bâk, mais qu'on en a une forme plus ancienne
s dans la première édition du Tliesaurus de Meninski,
. 1080, sounbekî, espèce de navire, et que la nasale
do sounbekî so retrouve dans l'italien zambecco.
i C'est en effet cette forme zambecco et surtout celle
- de slambecco, encore plus inexplicable par l'arabe,
, qui a suggéré une tout autre étymologie. Selon
i M. Emile Durand, « l'origine de slambecco (et
■ par conséquent de cùebec) est l'allemand Steinbeck,
■ bouquetin ; dans lo Tyrol, on dit Steinbok ; d'où
i l'italien slambecco, sciabecco, bouquetin, puis cho-
t bec, le nom do l'animal passant â un vaisseau;
c'est ensuite de l'italien quo toutes les formes
3 sont venues, en espagnol, en portugais, en fran-
- çais. »
f CHEBLI (che-bli), s. m. Sorte de tabac. La pro-
? duction du tabac existait autrefois chez les indigè-
. nés d'Algérie,pour laquelle quelques tribus avaient
s acquis un grand renom, comme, par exemple, dans
, la Melidja, les Krachena et les Oulcd Chebel, qui
- ont donné leur nom à des qualités aujourd'hui trôs-
. estimées (le krachena ci le chebli), Journ. offic.
s l" mai 1874, p. 3031, 3" col. Ces derniers [les co-
3 Ions] se livrant .exclusivement à la production des
. tabacs fins, chebli, krachena, etc. ib.. p. 3032,
lr" col.
: f CIIÉnULE (ché-bu-1'), s. m. Terme de pharma-
- cie. Fruit desséché qui ressemble à une prune
s et qui provient du terminalia chebula, arbre de
l'Inde; c'est une substance astringente,
i — ÉTYM. M. Devis, Dict. élym., pense qu'il vient
> de l'arabe-persan Jiâboulî, du pays do Kaboul,
i attendu qu'un auteur asiatique dit que Kaboul esl
, une province et ville de la Perse qui produit le
coco, le safran et le myrobolan. Le chébule est en
■ en effet une espèce de myrobolan.
1 t CHÉCHER (ché-ché), s. m. En Normandie, mé-
'■ risier des bois; la chèche, fruit do cet arbre, DEL-
i ROULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, 1876, p. 74.
+ CHÉCHIA (ché-chi-a). s. f. Bonnet rouge fa-
: briqué dans la Tunisie. Quant à l'industrie |de la
> Tunisie], elle ne fournit guère à l'exportation
- d'autre article digne d'être cité que les chéchias,
dont la qualité est renommée, Journ. offic. 22 sept.
t 1875, p. 8210, 3" col.
i CHEF. A joutez : || B" Le commandant d'un esca-
OT,.,.,, in
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.
SUPPL. — m
CHATOUILLER. — ÉTYM. Ajoutez : M. Ascoli,
Archivio, t. n, p. 3-22, pense que lo français cha-
touiller et autres formes romanes (elles sont nom-
breuses) qui commencent par cal ou gai, peuvent
provenir du lat. calus, chat, mais par l'intermé-
diaire de termes dérivés, catrulus, catriculus,
caluculus, calruccius, etc.
t CHATOUILLEUSE (cha-tou-lleû-z'), s. f. Un
des noms vulgaires de la chique. Sous l'influence
des pluies venait de naître un nouvel ennemi dont
les attaques étaient invisibles, une sorte de chiron
que les indigènes ont nommé chique ou chatouil-
leuse , A. DE BRIMONT , Une colonie française Lia
Guyane] sous Louis XV, p. 18. Une seule chatouil-
leuse peut ainsi produire des désordres incalcu-
lables, et comme conséquence la gangrène et la
mort, ID. ib.
CHATOUILLEUX. Ajoutez : xiv" s. Ne me tou-
chez point, car je sui bien ehatoilleus, Rev. criti-
que, 5" année, 2° semestre, p. 403.
CHATRE. Ajoutez : || 3° Fig. Privé de, man-
quant de. Certes, ces femmes-là, pour mener cette
vie, Portent un coeur châtré de toute noble envie,
A. DE MUSSET, Don Paez.
f CHATTE. Ajoutes : || 3° Espèce de grappin sans
empattement qui, attaché à l'extrémité du filet,
sert à en fixer la tête en se piquant au fond de la
mer. Souvent il arrivait que des bateaux de seine,
pour avoir un droit de priorité sur leurs rivaux,
jetaient à la mer la chatte de leur filet et pré-
tendaient avoir commencé à déborder la seine,
bien qu'ils stationnassent longtemps dans cette
position ; le § 3 déclare que le fait de stationner
sur la chatte ne constitue à un bateau aucun droit
de priorité, HAUTEFEUILLE, Code de la pêche mari-
time, p. 361.
t CHATTEI'ELOUSE (cha-te-pe-lou-z'),s. f. Nom
de la chenille en Normandie. || Dans certaines par-
ties de la Normandie, on prononce cattepeleuse.
■— ÉTYM. Chatte poilue. C'est de ce mot nor-
mand que l'anglais a fait son Caterpillar.
t CUAUCHfi. Ajoutes : || 2° Nom d'un cépage de
l'Aunis. 11 y a le chauché noir et le chauché gris.
Le vin d'Aunis, célèbre au moyen âge, se faisait
avec le chauché, Gloss. aunisien, p. 86.
CHAUD. ||1" Fig. Avoir les pieds chauds (voy.
PIED, n° l). Ajoutes : || 11° Populairement. 11 fera
chaud, se dit ironiquement pour exprimer qu'on ne
sera pas repris â faire quelque chose. Quand je re-
viendrai ici, il fera chaud.
— REM. Ajoutes : || 2. La remarque 1 condamne
il fait plus de chaud comme populaire; cependant
Malherbe a dit : Lé muletier est nu-pieds, et si,
ce n'est point qu'il ait trop de chaud, Lexique, édit.
L. Lalanne ; et Mme de Sévigné écrit à sa fille le
8 avril 1671 :Je reviens, après m'être promenée
aux Tuileries, avec une chaleur à mourir et dont
je suis triste, parce qu'il me semble que vous avez
encore plus de chaud....
t CHAUDE-PISSE. — HIST. Ajoutes : xm" s. Si
un chival eut beu de celle eave par aventure [une
eau noire ou jaune ou vermeille], si averoit la
chaude pisse, Bibl. des ch, 4" série, t. n, p. 373.
t CHAUD-FROID (chô-froi), s. m. Mayonnaise.
|| On écrit aussi chaufrois.
CHAUDIÈRE. Ajoutez : || 6° Terme de géoïogie.
Chaudières des géants, cavités plus ou moins
larges, creusées dans le roc vif, et dont la coupe
intérieure rappelle plus ou moins celle d'un chau-
dron. L'exploration d'une chaudière de géant, que
l'auteur [professeur Sexe] a découverle, en 1865....
cette chaudière a 123 pieds norvégiens de hau-
teur totale au-dessus du niveau de la mer, EUG.
MOUTON, Journ. offic. il mai 1874, p. 3213, 2" col.
t CHAUDREE(chô-drée), s. f. Dans l'Aunis, por-
tion de la pèche prélevée pour la consommation
des marins ou du patron d'un bateau, par suite,
menu fretin, Gloss. aunisien, 1870, p. 87
CHAUDRON. Ajoutez : || 6° Maladie du sapin qui
consiste en un ronflament de la tige, très-souvent
en partie dépouillée de son écorce, siège d'un
écoulement séveux, H. PLICHE, jlfanuel de bol. fo-
resl. p.'280, Nancy, 1873.
CHAUDRONNEE. Ajoutez : — HIST. xvi"s. Chau-
deronnée, MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869. p. 19.
CHAUDRONNIER. -ÉTYM. Ajoutez:L'ancienne
forme picarde était caudrelier : xv° s. Le fail du
meslicr et marchandise des caudreliers et fon-
deurs, Jlcc. des monum inédits de l'Iiisl. du tiers
état, t. iv, p. 305.
t CHAUFAUD (chô-fô), s. m. Terme de pèche
maritime. Espèce de plate-forme couverte, con-
struite sur lo bord rie la mer, et s'y avançant as-
sez pour que les embarcations puissent y venir
décharger le poisson, HAUTEFEUILLE, Code de la pê-
che maritime, p. 248.
ÉTYM. Le même que échafaud. Le mot cfrau-
faud est nouveau, il a été adopté par l'assemblée
des armateurs réunis à Saint-Servan, le 6 janvier
1842. Les anciennes ordonnances désignaient cette
espèce de construction sous le nom à'échafaud.
l. CHAUFFÉ. Ajoutez: || Plantes chauffées, celles
qui sont produites par les cultures forcées, Journ.
Oflfic. 31 mai 1875, p. 3869, 2° col.
CHAUFFER. Ajoutez: || 5° Chauffer des plantes,
en hâter la végétation par la chaleur artificielle.
|| Fig.Chauffer des élèves,leur appliquerdesmoyens
d'instruction qui hâtent leurs acquisitions aux dé-
pens du développement total. Dans une classe com-
posée en moyenne de 50 élèves, le professeur en
soigne attentivement, en chauffe sept ou huit qui
ont chance de réussir dans les compositions so-
lennelles, MAXIME DU CAMP, Rev. des Deux-Mondes,
15 fév. 1873, p. 809.
CHAUFFERIE. Ajoutez : || 3° Lieu, dans un
navire à vapeur, où se produit la chaleur. L'eau
entrait dans la machine avec une rapidité telle,
qu'on n'eut pas le temps de fermer la porte de la
cloison étanebe qui séparait la machine des chauf-
feries ; d'ailleurs la cloison de la soute au charbon
ayant été enfoncée dans la machine, l'eau entrait
en masse par là dans la chaufferie, Journ. offic.
6 déc. 1873, p. 7512, 1™ COl.
t CHAUFFEUSE (chô-feû-z'), s. f. Chaise basse
pour s'apDrocher du feu et se chauffer;
t CUÀÛFOURAGIS (chô-fou-râ-j'), s. m. Nom,
dans l'Oise, du chaûlage, les Primes d'honneur,
Paris, 1872, p. 64.
CHAULAGE. Ajoutes : || 4° Opération qui con-
siste à marquer à la chaux les wagons chargés de
houille, pour empêcher ou constater les détourne-
ments en cours de transport. Un arrêté royal de
Belgique, du 9 juin 1874, dispose que les indica-
tions de la lettre de voiture, en ce qui concerne
certaines expéditions de charbons, « ne sont ac-
ceptées que comme base de perception des taxes,
et que les transporteurs n'ont pas à répondre du
poids si les wagons arrivent à destination avec
leur chaûlage intact, » Gas. des Trib. 80 nov. 1876,
p. 1159, 2" col.
t CUAUMAT (ch6-ma), adj. m. Dans le dépar-
tement du Cher, préschaumats, prés situés sur les
collines, les Primes d'honneur, p. 363, Paris, 1874.
— ÉTYM. Chaume 2.
f 2. CHAUME (chô-m'), s. m. || 1° Nom, dans la
Charente et la Saintonge, de terres calcaires pier-
reuses, presque infécondes, les Primes d'honneur,
Paris, 1869, p. 312. Saintonge : les terres calcaires
pierreuses, appelées chaumes, sont peu produc-
tives, HEUZÉ, La- France agricole, carte n" 6.
|| 2e Nom donné, dans la Basse-Bourgogne, au
sommet dénudé et pierreux dos collines (on l'y fait
féminin).
t CHAUMERET. Ajoutes : — ÉTYM. Lo nom de
cet oiseau esl formé de chaume, comme chardon-
neret de chardon.
f CHAUMIS (chô-mi), s. m. Dans l'Aunis, champ
couvert de chaume, Gloss. aunisien, 1870, p. 87.
tCUAUSSAGE(chù-sa-j'),s.m. || l°Miseà neuf des
bassins, d'un marais salant, Enquête sur les sels,
1868, 1.1, p. 509. || 2" Action de chausser, d'entou-
rer de terre le pied d'une plante. On coaltare....
la lige.... à partir des racines, jusqu'à plusieurs
centimètres au-dessus du point où le chaussage
devra ramener la terre.... H. DE PARVILLE, Journ.
offic. 7 avril 1876, p. 2510, 2» col.
CHAUSSEE. || 5° Ponts et chaussées.... Ajoutez :
C'est à mes dépens qu'elle [la terrasse de Fon-
tainebleau] a été faite et sur les fonds dos ponts
ot chaussées de ces pays-là, ST-SIM. 399, 205.
CHAUSSER. — HIST. || xvi" s. Ajoutez : Estant né
dans une autre ville.... les manières de ce pays
ne me chaussent [conviennent] pas trop, Lettre de
Lionne, 23 mars 1541, à VArélin, dans J. DUMESNIL,
llisl. des amateurs ital. p. 259.
CHAUSSETTE. — HIST. Ajoutez : xii's.Et por
l'amor de cel meismo honorable Honoreit, ù ko il
unkes aloit, avoit il acouslumcit à porteir toz
tens on son sain uno cbalcctte de son maistre
Honoreit, li Dialoge Grégoire lopape, 1876, p. 12.
CHAUSSON. — HIST. Ajoutez : ||xiv° s. Pour six
: paires de chauçons quo il [un chapelier] a livrées
pour nous, six francs huit soulz parisis, Mande-
: nient.» de Charles V, 1376, Paris, 1874, p. 678.
CHAUVE-SOURIS. — ÉTYM. Ajoutez : Comme cet
• animal est dit dans la langue d'oïl chauve souris ou
souris chauve et dans le wallon sourfs-cftoueMe, no-
tons qu'en Bretagne il est nommé souris-chaude.
Cette dernière altération est inintelligible.On voit
que deux considérations ont déterminé le nom de
cet animal. Suivant l'une, on l'a dit chauve, parce
qu'il n'a ni poils ni plumes ; suivant l'autre, on
l'a assimilé à la chouette, probablement à cause
de ses habitudes nocturnes
f CHAUVIN1STE (chê-vi-ni-sf), adj. Qui a rap-
port au chauvinisme. Les Américains qui n'ont pas
encore visité l'Europe, seront bien forcés, après
une promenade dans les sections étrangères [de
l'exposition de Philadelphie], de revenir de leur
idée chauviniste, à savoir que le Yankee est un
être universel, supérieur à tous les autres, Joui-n.
OffiC. 2 juin 1876, p. 3788, 2" col.
CHAUVIR. Ajoutez : —REM. Le Dictionnaire de
l'Académie définit chauvir des oreilles par dresser
les oreilles. Pourtant dans le vers de Régnier :
D'un fardeau si pesant ayant l'âme grevée, Je
chauvis de l'oreille, chauvir de l'oreille paraît
bien représenter le demitto auriculas d'Horace
(Sat. i, 9); et en effet Oudïn, dans son Diction-
naire français-italien, interprète chauvir par
chinare dimenando le orecchie. D'un autre côté,
si on examine l'historique, on voit des exemples
où chauvir a le sens de dresser. Ces contradictions
sont tranchées par l'étymologie qui, montrant
d'une façon très-probable que co mot dérive de
chowe, chouette, indique que le sens propre est
agiter les oreilles et par conséquent tantôt les
dresser, tantôt les abaisser-
t CHAVIRAGE (cha-vi-ra-j'), s. m. Action de faire
chavirer. Le canot de sauvetage de la société de
Brème a été soumis à l'épreuve du chavirage, et
s'est relevé avec rapidité, Monit, univ. du 16 juin
1867, p. 753, 5" col.
t CUAYOTE (cha-io-f), *. f. Plante cucurhila-
cée (voy. SÉCHION).
T CHAZAL (cha-zal), s, m. Petite grange (Dau-
: pbiné), Inventaire de 1717.
— ÉTYM. Bas-lat. casale, du lat. casa, maison.
CHEBEC. — ÉTYM. Ajoutez : Jal, montrant que
i c'était autrefois une barque de pêcheur, pense
; que chebec vient de l'arabe chàbéka, filet. M. Devic,
, Diction, élym., remarque que chebec existe dans
l'arabe moderne sous la forme chabbdk ou chob-
- bâk, mais qu'on en a une forme plus ancienne
s dans la première édition du Tliesaurus de Meninski,
. 1080, sounbekî, espèce de navire, et que la nasale
do sounbekî so retrouve dans l'italien zambecco.
i C'est en effet cette forme zambecco et surtout celle
- de slambecco, encore plus inexplicable par l'arabe,
, qui a suggéré une tout autre étymologie. Selon
i M. Emile Durand, « l'origine de slambecco (et
■ par conséquent de cùebec) est l'allemand Steinbeck,
■ bouquetin ; dans lo Tyrol, on dit Steinbok ; d'où
i l'italien slambecco, sciabecco, bouquetin, puis cho-
t bec, le nom do l'animal passant â un vaisseau;
c'est ensuite de l'italien quo toutes les formes
3 sont venues, en espagnol, en portugais, en fran-
- çais. »
f CHEBLI (che-bli), s. m. Sorte de tabac. La pro-
? duction du tabac existait autrefois chez les indigè-
. nés d'Algérie,pour laquelle quelques tribus avaient
s acquis un grand renom, comme, par exemple, dans
, la Melidja, les Krachena et les Oulcd Chebel, qui
- ont donné leur nom à des qualités aujourd'hui trôs-
. estimées (le krachena ci le chebli), Journ. offic.
s l" mai 1874, p. 3031, 3" col. Ces derniers [les co-
3 Ions] se livrant .exclusivement à la production des
. tabacs fins, chebli, krachena, etc. ib.. p. 3032,
lr" col.
: f CIIÉnULE (ché-bu-1'), s. m. Terme de pharma-
- cie. Fruit desséché qui ressemble à une prune
s et qui provient du terminalia chebula, arbre de
l'Inde; c'est une substance astringente,
i — ÉTYM. M. Devis, Dict. élym., pense qu'il vient
> de l'arabe-persan Jiâboulî, du pays do Kaboul,
i attendu qu'un auteur asiatique dit que Kaboul esl
, une province et ville de la Perse qui produit le
coco, le safran et le myrobolan. Le chébule est en
■ en effet une espèce de myrobolan.
1 t CHÉCHER (ché-ché), s. m. En Normandie, mé-
'■ risier des bois; la chèche, fruit do cet arbre, DEL-
i ROULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, 1876, p. 74.
+ CHÉCHIA (ché-chi-a). s. f. Bonnet rouge fa-
: briqué dans la Tunisie. Quant à l'industrie |de la
> Tunisie], elle ne fournit guère à l'exportation
- d'autre article digne d'être cité que les chéchias,
dont la qualité est renommée, Journ. offic. 22 sept.
t 1875, p. 8210, 3" col.
i CHEF. A joutez : || B" Le commandant d'un esca-
OT,.,.,, in
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.
SUPPL. — m
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