3b8 TUB TUR TUY
t TRUCULENCE. (Irù-ku-len-s'), s. f. Mot forgé
du latin. Apparence terrible et farouche. Il ne les
hausse pas jusqu'à la truculence en appuyant un
croc de sanglier sur une lèvre calleuse, comme en
ont les vieilles des Tentations de saint Antoine
de Téniers, TH. GAUTIER, Portraits conlemp. Henri
Monnier,
—ÉTYM. Lat. IruçulcnUa, de truculcntus, farou-
che, de frits, féroce, et le double suffixe ulenlus.
+ TRUCULENT, ENTE (tru-ku-lan, ïan-t'), adj.
Mot forgé du latin. Qui est d'apparence violente.
Je renonce à décrire les étoffes dont nos jeunes
rajahs firent étalage ; cela ressemblait aux somp-
tuosités les plus truculentes des tableaux de Paul
Yeronèse, le Temps, 46 déc 4872, 2° page, 3° col.
— ÉTYM. Lat, truculcntus (voy. TRUCULENCE ci-
dessus).
t TRUFFICULTEUR (tru-fi-kul-teur), s. m. Celui
qui cultive des truffes, Conetantin et d'autres truffa-
eulteurs m'ont affirmé ayoir trouvé des truffes,..,
ii. BONNET, cité par J. E. PLANCHON, 77et>. des Deux-
Mondes, i" avril 1875, p. 660.
f TRUFFICULTCRE (tru-fiJuiWu-r'), s. f. Cul-
ture des truffes. La trufficulture, pour employer
le mot incorrect que l'usage a consacré, la pro-
duction artificielle de la truffe, est en ce moment à
l'ordre du jour dans plusieurs déparlements de la
Franco, J. E. PLANCHON, 77e«. des Deux-Mond. 1"avr.
4 875, p. 634. Lé conseil général du département
de la Dordogne vient d'affecter une somme do
1,000 francs à un concours spécial de trufficulture,
Joum. des Débats, 25 juillet 1876, 2° page, 6« col.
f TRUFFIER. Ajoutez : |j 3° Homme qui cherche
et déterre les truffes. Les rabassier-s ou truffiers
du Vaucluse, i. E. PLANCHON, Rev. des Deux^Mon-
des, i" avr. 4876, p. 928.
t TRUFFIGÈNE (tru-fi-jè-n'), adj". Qui engen-
dre des truffes. Une sorte de galle produite sur
les racines des arbres par des piqûres de mouches
dites truffigènes, J. E. PLANCHON, Rev. des Deux-
Mondes, i" avr, 4876, p. 637.
— ÉTYM. Truffe, et le suffixe incorrect gène
(voy. ce suffixe).
t TRUSTE (tru-sf), ou TRUST! (tru-sli), ou
TRUSTIS (tru-slis'), s. f. Dans l'histoire des Ger-
mains en Gaule, fidélité et assistance. La trustis
et l'antrustion royal BOUS los deux premières ra-
ces, DELOCHE, Paris, 4 874. En somme le mot trusti
me paraît correspondre assez fidèlement à notre
terme secours, pris, comme il arrive souvent, dans
lo sens d'assistance armée, P. ROGQUAIN, les Ger-
mains 'en Gaule, dans Rev. polit, cl lilt, 27 mars 1876.
— ÉTYM. Bas-lat. trustis, du germanique trust,
fidélité.
TSAR. — ÉTYM. Ajoutez .-L'origine russe du mot
est contestée. La forme tsar du slave liturgique
(ancien Slovène) vient do Kaîaop, Cxsar, d'après
Miklosich (texicon palxoslovenico-grxco-lalinum,
p. 4104), La lettre de l'écriture cyrillienne qui
commence ce mot a le son du groupe français Is,
jamais celui de tz. On trouve également en slave
liturgique les formes kesar et tsêsar. Les langues
slaves modernes écrites avec les caractères cyril-
liens possèdent la forme tsar (russe et bulgare);
dans les langues slaves modernes écrites en carac-
tères latins, la lettre c vaut (s français ; do là le
nom car (prononcé tsar) commun au tchèque, au
croate, au Slovène. Tzar est une fausse ortho-
graphe qui ne rend pas en français lo son du mot
tsar, commun à toutes les langues! slaves (note
communiquée par M. Abel Hovelacque).
f TSETSÉ (tsé-tsé), s. f. Nom d'une mouche
(glossina morsitans) de l'Afrique méridionale, dont
la piqûre est mortelle pour les bestiaux. Il [le
voyageur en Afrique] peut perdre tout à coup
ses moyens de transport, ses dernières chan-
ces de salut par une nuée de tselsés, une petite
mouche dont la piqûre tue en quelques instants
bêtes de somme et bestiaux, x. MARMIER, 7!eu.
Britan. juill. 1874, p.404, || On trouve aussi tzelsé.
t TSUGA (tsu-ga), s. m. Genre de la tribu des
sapins, qui n'est connu que dans l'Amérique du
Nord. Les tsugas se distinguent par des aiguilles
planes comme celles des sapins, avec les cônes
pendants comme ceux des épicéas, BROILLARD,
7{eu. des Deux-Mondes, 15 avr. 4876, p. 943.
t TUAHT (tu-ar), s. m. Arbre de l'Australie. Le
tuait et lo kari, doux eucalyptus d'une grosseur
fabuleuse, Journ. offic. 21 nov. 1872, p. 7170 2°col
f TUniCOLES(tu-bi-ko-l'), s. m. pi. Nom géné-
rique donné à des annélides qui vivent dans des
tubes ou concrétions calcaires plus ou moins mem-
braneux.
— ÉTYM. Lat. tubus, tube, et colère, habiter,
t TUBIPARE (tu-bi-pa-r'J, adj. Qui produit les
tubes, chez cerlains animaux inférieurs. Glandes
lubiparesj Acad. des se. Comptes rend. t. LXXXI,
p. 285.
— ÉTYM. 2'ube, et lat. parère, produire.
TUÉ. Ajoutez : J| 4° Tué à l'ennemi, tué dans un
combat. Des élèves de l'école, peintres, sculpteurs
ou architectes, devenus soldats pendant la guerre
de 1870, et tués à l'ennemi, comme disent les
bulletins militaires, sous les murs de Paris, CARO,
Journ. OfflC. 26 OCt'. 1877, p. 6998, 1"> col.
TDEUR. Ajoutes : — REM. Cyrano de Bergerac
a dit, au féminin, tueuse : Le vent seul de ma
tueuse [mon épéo] ayant étouffé mon ennemi, le
Pédant joué,
f ÏUIE (fuie), s, f. Le même que thuie (voy. ce mot
au Dictionnaire). Les essences à redouter [pour
les incendies] sont la tuie, les brandes, les bruyè-
res, la fougère, quelques genêts et quelques ge-
nièvres; les plus dangereuses sont les quatre pre-
mières, mais, avant toutes, la tuie et les brandes,
Enquête sur les incendies des Landes, p. 252.
t TUILÉE (tui-lée), s. f. Nom donné à la belle
coquille dite bénitier.
f TUL1POMANE (tuJi-po-ma-n'), s. m. Celui
qui a la tulipomanie. Tous ces braves gens, di-
rigés sur Harlem, étaient-ils des tulipomanes?
E. BERGERAT, journ. OfflC 34 Oçt. 4 877, p. 7082,
2e col.
TULLE. Aj'outez : ]| Tulle illusion, tulle de soie
très-fin, très-clair, tellement qu'à peine il est
aperçu; c'est le genre d'illusion qu'il produit. En
4827, mon père [M. Doguin à Lyon] créa sur ses
métiers bobin le tulle illusion ; on sait l'immense
développement qu'a pris cet article qui a fait la
fortune de la fabrique des tulles unis à Lyon, et
qui ne fut que beaucoup plus tard copié par les
Anglais, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet.
t. v, p. 469.
— ËTYM. Ajoutez : Il est bon d'ajouter ici que,
contrairement à une ppinion généralement répan-
due, les tissus qui portent le nom de tulle n'ont
jamais été confectionnés dans la ville ni dans l'ar-
rondissement [de Tulle], s. YERNE, Géogr. iUusl.de
la France, p. 4 57. Mais celai ne nous dit pas d'où
le nom de tulle a pris naissance.
f TUNG (tungh'), s. m. Arbre de la Chine qui
produit une huile. L'exportation on huile de tung
représente vraisemblablement une valeur de plus
do quatre millions do taëls, Journ. offic. 44 oct.
4873, p. 6369, 4" COl.
[TUPAÏA (tu-pa-ia)s. m. Mammifère insectivore.
Des insectivores do l'Archipel Indien, les tupaïas,
habiles à grimper sur les arbres, ont absolument
la physionomie des écureuils, E. BLANCHARD, Jleu.
des Deux-Mondes, 4" août 1874, p. 600.
TURBAN. Ajoutes : || 6* La partie d'une cas-
quette, d'un képi, d'un bonnet de police, qui en-
toure la tête. Art. 6.... 11 n'y aura qu'un filet d'ar-
gent autour du collet et des parements de la
capote, et un galon d'argent autour du turban de
la casquette, Ordon. de police, i" août 1866. Gla-
pissbn ôta sa chique, la mit dans le turban de son
bonnet de police, passa ses longues moustaches
entre son pouce et son index, E. SUE, le Colonel
de Surville, ch. i". || 7° Sorte de potiron. Voici le
bonnet d'électeur bizarrement côtelé, le turban, la
courge brodée, Joum. offic. 48 oct. 4874, p. 6997,
3° col.
t TURBANE, EE (tur-ba-né, née), adj. Coiffé
d'un turban. Sur la stèle principale et turbanée,
placée à la tète du défunt, où la profession de foi
musulmane doit être placée, CH. FÉRAUD, Revue
africaine, janvier-février 1876, p. 24.
f TURBINEUR (tur-M-neur), s. m. Ouvrier qui,
dans une fabrique de sucre de betterave, fait aller
une turbine, les Primes d'honneur, p. 6123, Paris,
1874.
t TURBIT (tur-bif), s. m. Espèce de pigeon à
cravate. En continuant la revue des volières, nous
apercevons les turbits, pigeons à cravate ou pi-
geons hiboux, E. BLANCHARD, Rev. des Deux-Mon-
des, 15 juin 1874, p. 854.
1. TURC. Ajoutes .-1| 12° Rouge turc ou rouge
d'Andrinople (voy. ANDRINOPLE au Supplément),
sorte de rouge. La moitié des toiles que nousaehc-
tons est teinte en rouge turc, Tînçue'le, Traité de
comm. avec l'Anglet. t. iv, p. 496.
t TURCOP1HLE (tur-ko-fi-P), adj. Qui aime les
Turcs. Los démonstrations turcophiles des Hon-
grois, le Temps, 19 sept. 4877, 2" page, 4* col.
|| S. m. Les turcophiles.
ï f TURCOPHOBE (lur-ko-fo-b'), s. m. Celui qui
s craint, hait les Turcs. Philettomans et turcopho-
s bes, VALBERT, Rev. des Deux-Mondes, i" octobre
, 1877
t TURCOPOLE (tur-ko-po-P), s. m. Terme de
l'histoire du moyen âge. Nom de mercenaires ara-
1 bes que les princes croisés établis en Orient avaient
s à leur solde, SCHLUMBERGER, Rev. des Deux^Mon-
e des, }»* juin 4876, p. 680.
s — ÉTYM. Bas-lat. turcopouli, du bas-grec -copy.ô-
i, itoo),oi, de turc, et ICOÛXPÎ, enfant.
f TURIQUE (tu-ri-k'), adj. Gomme turique,
c autre nom de la gomme arabique, dite aussi gom-
a me de Gedda, d'Yambo. || On trouve ce mot écrit
e thurique; c'est une fausse orthographe.
f TURLURETTE. Aj'outez : — HIST. xiv° s. Là
it ot un cornet dont l'oerre est si tost hastée, G'on
r dit turelurete, maintenant fu sonée, Cjiron. de
- Dug. 1, 138, dans H. MOISY, TVqms de famille nor-
- mands, p. 440.
— ÉTYM. Turlure, qui aujourd'hui, dans le pa-
i, tois normand, sert à indiquer spit Un flageolet,
soit tout autre instrument de musique, employé
e par les chanteurs nomades ou par les mendiants,
H. MOISY, ib. p. 439.
i f TURLUTTE (tur-lu-f ), s. f. Sorte d'engin do
- pèche. On emploie, pour le pêcher [l'encornet],
? une ligne armée de plusieurs hameçons réunis en
:, faisceau et qui prend le nom de turlulle ; la tur-
lutte est peinte en rouge pour attirer la curiosité
e vorace du poisson, Tîep. des Deux-Mondes, 4"nov.
>t 1874, p. 114. L'usage de la turlutte, de la fouine
n ou trident et do la bâche est interdit dans les
:s cours d'eau non navigables, Arrêté du préfet du
ie Finistère. 1877.
a f TURNIX (tmr-niks'), s. m. Sorte d'oiseau. Dans
st certains points limités [do la Nouvelle-Calédonie],
:s on rencontre un turnix qui serait la seule espèce'
t. des régions découvertes, et le turnix est un oiseau
coureur, Journ. offic, 9 sept. 1876, p. 7703, 3° col,
), t TURPE (tur-p'), adj. Moi forgé du latin. Hon-
- teux. Estril dit qu'au milieu de ces igneminies
it Nous traînerons longtemps nos turpes agonies ?
■- BARTHÉLÉMY, Némésis, Aux soldats de France. Sur
le leurs turpes secrets je veux porter lo jour, ID. ib.
ù Apologie du centre.
— ÉTYM. Lat. turpis (voy. TURPITUDE).
li f TURQUERIE. Ajoulez : \\ 2° Tableau do scènos
g turques. Decamps, qui était voyageur, qui avait
is d'abord visité l'Orient et en avait rapporté ses
t. turqueries superbes, eut longtemps l'effroi de
Rome, BÛRGER, Salons detasi d 1868, t. n, p. 213.
3. f TUSSAII (lu-sâ), adj. invar. Soie tussah, sorte
3, de soie. Celui [le ver à soie du chêne] de l'Jnde
it donne la soie tussah, à laquelle les foulards de
>. l'Inde doivent, dit-on, le mérite d'être inusables,
Journ. offic 16 sept. 1873, p. 6897, 3" col.
i- TUSSORE (tu-so-r'), s. m. Nom, dans l'Inde, de
i- foulards en écru, que l'on peut chiffonner sans
•- qu'il en reste des traces; ils sont fabriqués avec
a une soie particulière provenant du ver à soie sau-
e vage, Douanes, Tarif de 1877, note 562. Voy, ci-
- dessus TUSSAH.
n f TUTORIAL, ALE (tu-to-ri-al, R-P), adj. Terme
:s imité de l'anglais. Qui a rapport aux fonctions do
el professeur logeant ses élèves. C'est le système
le tutorial [les élèves, au lieu d'être internés, vivent
la chez un professeur] que M. Jules Simon explique
1, teut au long dans l'un des plus intéressants cha-
pitres de son livre, E. VILLETARD, Joum. offic
é 17 OCt. 1876, p. 8747, 3* col.
3, —ÉTYM. Angl. lator,instituteur,précepteur, du
)i latin lulorem, défenseur, protecteur, tuteur (voy.
:e TUTEUR).
TUTOYER. || 2° Se tutoyer, v. réfl. Ajoutez : || Se
|, tutoyer avec quelqu'un, établir avec quelqu'un
:r l'habitude du tutoiement. Un jour B..., qui venait
:, déjeuner dans son établissement pour la première
fois, se tutoya tout de suite, avec Marie et la traita
à de cousine, Gaz. des Trib. 28 nov. 1875, p. 114-G,
:s 4« col.
f TUTOYEUR, EUSE (tu-to-ieur, tieû-z'), adj.
■- Néologisme. Qui a le caractère du tutoiement. On
y reconnaît [dans Mlle Duparc] ce ton philcsophi-
0 que et tutoyeur, doctoral et familier, que M. Du-
), mas a adopté dès longtemps, ALPH. DAUDET, Journ.
- Offic 25 janv. 1875, p. 658, 4"C0l.
e TUYAU. [I 5° Ajoutez : || Blés en tuyaux, blés dont
la tige creuse est déjà formée. Si les blés sont en
s tuyaux, et que quelqu'un y entre mémo à pied,
- toi du'28 sept. 179I, art. 27.
t TUYAUTER. Ajoutes: || 2* V. n. Se former en
luvau , en chaume, en parlant dos céréales. Il
t TRUCULENCE. (Irù-ku-len-s'), s. f. Mot forgé
du latin. Apparence terrible et farouche. Il ne les
hausse pas jusqu'à la truculence en appuyant un
croc de sanglier sur une lèvre calleuse, comme en
ont les vieilles des Tentations de saint Antoine
de Téniers, TH. GAUTIER, Portraits conlemp. Henri
Monnier,
—ÉTYM. Lat. IruçulcnUa, de truculcntus, farou-
che, de frits, féroce, et le double suffixe ulenlus.
+ TRUCULENT, ENTE (tru-ku-lan, ïan-t'), adj.
Mot forgé du latin. Qui est d'apparence violente.
Je renonce à décrire les étoffes dont nos jeunes
rajahs firent étalage ; cela ressemblait aux somp-
tuosités les plus truculentes des tableaux de Paul
Yeronèse, le Temps, 46 déc 4872, 2° page, 3° col.
— ÉTYM. Lat, truculcntus (voy. TRUCULENCE ci-
dessus).
t TRUFFICULTEUR (tru-fi-kul-teur), s. m. Celui
qui cultive des truffes, Conetantin et d'autres truffa-
eulteurs m'ont affirmé ayoir trouvé des truffes,..,
ii. BONNET, cité par J. E. PLANCHON, 77et>. des Deux-
Mondes, i" avril 1875, p. 660.
f TRUFFICULTCRE (tru-fiJuiWu-r'), s. f. Cul-
ture des truffes. La trufficulture, pour employer
le mot incorrect que l'usage a consacré, la pro-
duction artificielle de la truffe, est en ce moment à
l'ordre du jour dans plusieurs déparlements de la
Franco, J. E. PLANCHON, 77e«. des Deux-Mond. 1"avr.
4 875, p. 634. Lé conseil général du département
de la Dordogne vient d'affecter une somme do
1,000 francs à un concours spécial de trufficulture,
Joum. des Débats, 25 juillet 1876, 2° page, 6« col.
f TRUFFIER. Ajoutez : |j 3° Homme qui cherche
et déterre les truffes. Les rabassier-s ou truffiers
du Vaucluse, i. E. PLANCHON, Rev. des Deux^Mon-
des, i" avr. 4876, p. 928.
t TRUFFIGÈNE (tru-fi-jè-n'), adj". Qui engen-
dre des truffes. Une sorte de galle produite sur
les racines des arbres par des piqûres de mouches
dites truffigènes, J. E. PLANCHON, Rev. des Deux-
Mondes, i" avr, 4876, p. 637.
— ÉTYM. Truffe, et le suffixe incorrect gène
(voy. ce suffixe).
t TRUSTE (tru-sf), ou TRUST! (tru-sli), ou
TRUSTIS (tru-slis'), s. f. Dans l'histoire des Ger-
mains en Gaule, fidélité et assistance. La trustis
et l'antrustion royal BOUS los deux premières ra-
ces, DELOCHE, Paris, 4 874. En somme le mot trusti
me paraît correspondre assez fidèlement à notre
terme secours, pris, comme il arrive souvent, dans
lo sens d'assistance armée, P. ROGQUAIN, les Ger-
mains 'en Gaule, dans Rev. polit, cl lilt, 27 mars 1876.
— ÉTYM. Bas-lat. trustis, du germanique trust,
fidélité.
TSAR. — ÉTYM. Ajoutez .-L'origine russe du mot
est contestée. La forme tsar du slave liturgique
(ancien Slovène) vient do Kaîaop, Cxsar, d'après
Miklosich (texicon palxoslovenico-grxco-lalinum,
p. 4104), La lettre de l'écriture cyrillienne qui
commence ce mot a le son du groupe français Is,
jamais celui de tz. On trouve également en slave
liturgique les formes kesar et tsêsar. Les langues
slaves modernes écrites avec les caractères cyril-
liens possèdent la forme tsar (russe et bulgare);
dans les langues slaves modernes écrites en carac-
tères latins, la lettre c vaut (s français ; do là le
nom car (prononcé tsar) commun au tchèque, au
croate, au Slovène. Tzar est une fausse ortho-
graphe qui ne rend pas en français lo son du mot
tsar, commun à toutes les langues! slaves (note
communiquée par M. Abel Hovelacque).
f TSETSÉ (tsé-tsé), s. f. Nom d'une mouche
(glossina morsitans) de l'Afrique méridionale, dont
la piqûre est mortelle pour les bestiaux. Il [le
voyageur en Afrique] peut perdre tout à coup
ses moyens de transport, ses dernières chan-
ces de salut par une nuée de tselsés, une petite
mouche dont la piqûre tue en quelques instants
bêtes de somme et bestiaux, x. MARMIER, 7!eu.
Britan. juill. 1874, p.404, || On trouve aussi tzelsé.
t TSUGA (tsu-ga), s. m. Genre de la tribu des
sapins, qui n'est connu que dans l'Amérique du
Nord. Les tsugas se distinguent par des aiguilles
planes comme celles des sapins, avec les cônes
pendants comme ceux des épicéas, BROILLARD,
7{eu. des Deux-Mondes, 15 avr. 4876, p. 943.
t TUAHT (tu-ar), s. m. Arbre de l'Australie. Le
tuait et lo kari, doux eucalyptus d'une grosseur
fabuleuse, Journ. offic. 21 nov. 1872, p. 7170 2°col
f TUniCOLES(tu-bi-ko-l'), s. m. pi. Nom géné-
rique donné à des annélides qui vivent dans des
tubes ou concrétions calcaires plus ou moins mem-
braneux.
— ÉTYM. Lat. tubus, tube, et colère, habiter,
t TUBIPARE (tu-bi-pa-r'J, adj. Qui produit les
tubes, chez cerlains animaux inférieurs. Glandes
lubiparesj Acad. des se. Comptes rend. t. LXXXI,
p. 285.
— ÉTYM. 2'ube, et lat. parère, produire.
TUÉ. Ajoutez : J| 4° Tué à l'ennemi, tué dans un
combat. Des élèves de l'école, peintres, sculpteurs
ou architectes, devenus soldats pendant la guerre
de 1870, et tués à l'ennemi, comme disent les
bulletins militaires, sous les murs de Paris, CARO,
Journ. OfflC. 26 OCt'. 1877, p. 6998, 1"> col.
TDEUR. Ajoutes : — REM. Cyrano de Bergerac
a dit, au féminin, tueuse : Le vent seul de ma
tueuse [mon épéo] ayant étouffé mon ennemi, le
Pédant joué,
f ÏUIE (fuie), s, f. Le même que thuie (voy. ce mot
au Dictionnaire). Les essences à redouter [pour
les incendies] sont la tuie, les brandes, les bruyè-
res, la fougère, quelques genêts et quelques ge-
nièvres; les plus dangereuses sont les quatre pre-
mières, mais, avant toutes, la tuie et les brandes,
Enquête sur les incendies des Landes, p. 252.
t TUILÉE (tui-lée), s. f. Nom donné à la belle
coquille dite bénitier.
f TUL1POMANE (tuJi-po-ma-n'), s. m. Celui
qui a la tulipomanie. Tous ces braves gens, di-
rigés sur Harlem, étaient-ils des tulipomanes?
E. BERGERAT, journ. OfflC 34 Oçt. 4 877, p. 7082,
2e col.
TULLE. Aj'outez : ]| Tulle illusion, tulle de soie
très-fin, très-clair, tellement qu'à peine il est
aperçu; c'est le genre d'illusion qu'il produit. En
4827, mon père [M. Doguin à Lyon] créa sur ses
métiers bobin le tulle illusion ; on sait l'immense
développement qu'a pris cet article qui a fait la
fortune de la fabrique des tulles unis à Lyon, et
qui ne fut que beaucoup plus tard copié par les
Anglais, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet.
t. v, p. 469.
— ËTYM. Ajoutez : Il est bon d'ajouter ici que,
contrairement à une ppinion généralement répan-
due, les tissus qui portent le nom de tulle n'ont
jamais été confectionnés dans la ville ni dans l'ar-
rondissement [de Tulle], s. YERNE, Géogr. iUusl.de
la France, p. 4 57. Mais celai ne nous dit pas d'où
le nom de tulle a pris naissance.
f TUNG (tungh'), s. m. Arbre de la Chine qui
produit une huile. L'exportation on huile de tung
représente vraisemblablement une valeur de plus
do quatre millions do taëls, Journ. offic. 44 oct.
4873, p. 6369, 4" COl.
[TUPAÏA (tu-pa-ia)s. m. Mammifère insectivore.
Des insectivores do l'Archipel Indien, les tupaïas,
habiles à grimper sur les arbres, ont absolument
la physionomie des écureuils, E. BLANCHARD, Jleu.
des Deux-Mondes, 4" août 1874, p. 600.
TURBAN. Ajoutes : || 6* La partie d'une cas-
quette, d'un képi, d'un bonnet de police, qui en-
toure la tête. Art. 6.... 11 n'y aura qu'un filet d'ar-
gent autour du collet et des parements de la
capote, et un galon d'argent autour du turban de
la casquette, Ordon. de police, i" août 1866. Gla-
pissbn ôta sa chique, la mit dans le turban de son
bonnet de police, passa ses longues moustaches
entre son pouce et son index, E. SUE, le Colonel
de Surville, ch. i". || 7° Sorte de potiron. Voici le
bonnet d'électeur bizarrement côtelé, le turban, la
courge brodée, Joum. offic. 48 oct. 4874, p. 6997,
3° col.
t TURBANE, EE (tur-ba-né, née), adj. Coiffé
d'un turban. Sur la stèle principale et turbanée,
placée à la tète du défunt, où la profession de foi
musulmane doit être placée, CH. FÉRAUD, Revue
africaine, janvier-février 1876, p. 24.
f TURBINEUR (tur-M-neur), s. m. Ouvrier qui,
dans une fabrique de sucre de betterave, fait aller
une turbine, les Primes d'honneur, p. 6123, Paris,
1874.
t TURBIT (tur-bif), s. m. Espèce de pigeon à
cravate. En continuant la revue des volières, nous
apercevons les turbits, pigeons à cravate ou pi-
geons hiboux, E. BLANCHARD, Rev. des Deux-Mon-
des, 15 juin 1874, p. 854.
1. TURC. Ajoutes .-1| 12° Rouge turc ou rouge
d'Andrinople (voy. ANDRINOPLE au Supplément),
sorte de rouge. La moitié des toiles que nousaehc-
tons est teinte en rouge turc, Tînçue'le, Traité de
comm. avec l'Anglet. t. iv, p. 496.
t TURCOP1HLE (tur-ko-fi-P), adj. Qui aime les
Turcs. Los démonstrations turcophiles des Hon-
grois, le Temps, 19 sept. 4877, 2" page, 4* col.
|| S. m. Les turcophiles.
ï f TURCOPHOBE (lur-ko-fo-b'), s. m. Celui qui
s craint, hait les Turcs. Philettomans et turcopho-
s bes, VALBERT, Rev. des Deux-Mondes, i" octobre
, 1877
t TURCOPOLE (tur-ko-po-P), s. m. Terme de
l'histoire du moyen âge. Nom de mercenaires ara-
1 bes que les princes croisés établis en Orient avaient
s à leur solde, SCHLUMBERGER, Rev. des Deux^Mon-
e des, }»* juin 4876, p. 680.
s — ÉTYM. Bas-lat. turcopouli, du bas-grec -copy.ô-
i, itoo),oi, de turc, et ICOÛXPÎ, enfant.
f TURIQUE (tu-ri-k'), adj. Gomme turique,
c autre nom de la gomme arabique, dite aussi gom-
a me de Gedda, d'Yambo. || On trouve ce mot écrit
e thurique; c'est une fausse orthographe.
f TURLURETTE. Aj'outez : — HIST. xiv° s. Là
it ot un cornet dont l'oerre est si tost hastée, G'on
r dit turelurete, maintenant fu sonée, Cjiron. de
- Dug. 1, 138, dans H. MOISY, TVqms de famille nor-
- mands, p. 440.
— ÉTYM. Turlure, qui aujourd'hui, dans le pa-
i, tois normand, sert à indiquer spit Un flageolet,
soit tout autre instrument de musique, employé
e par les chanteurs nomades ou par les mendiants,
H. MOISY, ib. p. 439.
i f TURLUTTE (tur-lu-f ), s. f. Sorte d'engin do
- pèche. On emploie, pour le pêcher [l'encornet],
? une ligne armée de plusieurs hameçons réunis en
:, faisceau et qui prend le nom de turlulle ; la tur-
lutte est peinte en rouge pour attirer la curiosité
e vorace du poisson, Tîep. des Deux-Mondes, 4"nov.
>t 1874, p. 114. L'usage de la turlutte, de la fouine
n ou trident et do la bâche est interdit dans les
:s cours d'eau non navigables, Arrêté du préfet du
ie Finistère. 1877.
a f TURNIX (tmr-niks'), s. m. Sorte d'oiseau. Dans
st certains points limités [do la Nouvelle-Calédonie],
:s on rencontre un turnix qui serait la seule espèce'
t. des régions découvertes, et le turnix est un oiseau
coureur, Journ. offic, 9 sept. 1876, p. 7703, 3° col,
), t TURPE (tur-p'), adj. Moi forgé du latin. Hon-
- teux. Estril dit qu'au milieu de ces igneminies
it Nous traînerons longtemps nos turpes agonies ?
■- BARTHÉLÉMY, Némésis, Aux soldats de France. Sur
le leurs turpes secrets je veux porter lo jour, ID. ib.
ù Apologie du centre.
— ÉTYM. Lat. turpis (voy. TURPITUDE).
li f TURQUERIE. Ajoulez : \\ 2° Tableau do scènos
g turques. Decamps, qui était voyageur, qui avait
is d'abord visité l'Orient et en avait rapporté ses
t. turqueries superbes, eut longtemps l'effroi de
Rome, BÛRGER, Salons detasi d 1868, t. n, p. 213.
3. f TUSSAII (lu-sâ), adj. invar. Soie tussah, sorte
3, de soie. Celui [le ver à soie du chêne] de l'Jnde
it donne la soie tussah, à laquelle les foulards de
>. l'Inde doivent, dit-on, le mérite d'être inusables,
Journ. offic 16 sept. 1873, p. 6897, 3" col.
i- TUSSORE (tu-so-r'), s. m. Nom, dans l'Inde, de
i- foulards en écru, que l'on peut chiffonner sans
•- qu'il en reste des traces; ils sont fabriqués avec
a une soie particulière provenant du ver à soie sau-
e vage, Douanes, Tarif de 1877, note 562. Voy, ci-
- dessus TUSSAH.
n f TUTORIAL, ALE (tu-to-ri-al, R-P), adj. Terme
:s imité de l'anglais. Qui a rapport aux fonctions do
el professeur logeant ses élèves. C'est le système
le tutorial [les élèves, au lieu d'être internés, vivent
la chez un professeur] que M. Jules Simon explique
1, teut au long dans l'un des plus intéressants cha-
pitres de son livre, E. VILLETARD, Joum. offic
é 17 OCt. 1876, p. 8747, 3* col.
3, —ÉTYM. Angl. lator,instituteur,précepteur, du
)i latin lulorem, défenseur, protecteur, tuteur (voy.
:e TUTEUR).
TUTOYER. || 2° Se tutoyer, v. réfl. Ajoutez : || Se
|, tutoyer avec quelqu'un, établir avec quelqu'un
:r l'habitude du tutoiement. Un jour B..., qui venait
:, déjeuner dans son établissement pour la première
fois, se tutoya tout de suite, avec Marie et la traita
à de cousine, Gaz. des Trib. 28 nov. 1875, p. 114-G,
:s 4« col.
f TUTOYEUR, EUSE (tu-to-ieur, tieû-z'), adj.
■- Néologisme. Qui a le caractère du tutoiement. On
y reconnaît [dans Mlle Duparc] ce ton philcsophi-
0 que et tutoyeur, doctoral et familier, que M. Du-
), mas a adopté dès longtemps, ALPH. DAUDET, Journ.
- Offic 25 janv. 1875, p. 658, 4"C0l.
e TUYAU. [I 5° Ajoutez : || Blés en tuyaux, blés dont
la tige creuse est déjà formée. Si les blés sont en
s tuyaux, et que quelqu'un y entre mémo à pied,
- toi du'28 sept. 179I, art. 27.
t TUYAUTER. Ajoutes: || 2* V. n. Se former en
luvau , en chaume, en parlant dos céréales. Il
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