TOU TRÀ TRA 333
dans Lett. inédites, éd. Capmas, t. n, p. 464. C'est
bien tournées que porte le nouveau manuscrit des
lettres de Mme de Sévigné ; mais il n'est guère
douteux que ce ne soit une mauvaise lecture du
copiste qui a écrit le manuscrit. Déjà M. do Mon-
merqué avait changé tournées en journées; avec
raison : faire par ses journées est en effet une lo-
cution fort usitée encore au xvir" siècle (voy. JOUR-
NÉE, n° 6), tandis que faire par ses tournées n'est
pas connu d'ailleurs.
TOURNELLE. — HIST. || XVI* S. Ajoutes : Nos
pères ont très sagement ordonné que la chambre
criminelle des parlements changera de trois en
trois mois, qui pour ceste cause s'appelle tbur-
nelle, parce que tous les juges des autres cham-
bres y jugent chaeun en leur tour, BODIN, Répu-
blique, iv, 6.
TOURNEMAIN. Ajoutes : — REM. Il est dit dans
l'article qu'aujourd'hui tournemain est abandonné
pour tour de main. C'est une erreur. Tour do main
signifie un acte d'adresse exécuté avec la main;
et tournemain, l'action de tourner la main. Aussi,
quand on veut exprimer quelque chose qui se fait
Vite, il faut dire : en un tournemain, et non : en
un tour de main.
t TOURNE-PIERRES (tour-ne-piô-r'), s. m.
Genre d'oiseaux éckassiers, de la famille des bé-
casses ; ces oiseaux ont un bec dur à la pointe,
avec lequel ils retournent les pierres des rivages
pour y chercher les petits crustacés.
TOURNER. Ajoutez : \[ 58° Neutralement, com-
mencer à s'allonger d'une manière un peu
marquée, en parlant des jours. Les jours, ccmme
bn dit au village, les jeurs avaient tourné,
M'"* DE GASPARIN, dans STE-BEUVE, TVOUU. lundis,
t. ix (Mlle Eugénie de Guérin et Mme de Gaspa-
rin, î).
\ TOURNE-SOC (tour-ne-sok), s. m. Sorte de
charrue. Les charrues pour laboura plat, le tourne-
oreille ou le tourne-soc de Picardie, Journ. offic.
22 août 1873, p. 6512, 3° col.
fTOURNETTE (tour-nè-f), s. f. Synonyme de
bobine. Nous employons au bobinage du fil, pour
dix tournettes ou bobines, une femme gagnant
de 4 fr. 20 à 4 fr. 50 par jour, Enquête, Traité de
comm. avec l'Anglet. t. v, p. 315.
•f TOURNIÈRE (tour-niè-r'), s. f. Termo d'agri-
culture. Espace réservé pour faire tourner la char-
rue au bout du sillon; synonyme de chaintre.
— ÉTYM. Tourner.
TOURNIQUET. || 12° Ajoutez :||Engin de jeu,
monté sur un pied et portatif ou fixé au mur,
dans lequel une plume tournant va se fixer sur
un numéro, qui gagne. Bec-salé, dit Bois-sans-
soif, était allé chercher le tourniquet sur le comptoir
et jouait des consommations avec Coupeau....la
plume du tourniquet grinçait, l'image do la For-
tune, une grande femme rouge, placée sous verre,
tournait, E. ZOLA, l'Assommoir, ch. x. || Jeu de tour-
niquet, dans les fêtes publiques, sorte de prisme
triangulaire, on charpente, posé horizontalement
sur pivots, et à l'extrémité duquel on place des
prix qu'il faut atteindre en montant à l'autre bout
et en suivant le tourniquet dans toute sa longueur.
|| 13° Tourniquet de ligne do pèche, moulinet sur
lequel s'enroule la ligne, pour la lâcher au besoin.
TOURNOIS. — HIST. || xvi* s. Ajoutes : Si le
mary n'est riche à l'equipollent, voire beaucoup
plus (car, selon l'opinion des femmes, le tournois
d'elle vaut le parisis), sa femme le méprisera
comme moindre qu'elle [le tournois valait un cin-
quième de moins que le parisis], GUY COQUILLE,
Dialogue sur les causes des misères de la France,
OEuvres, éd. de 1666, t. î, p. 427.
TOURNURE. Ajoutes : || 9° Action de façonner
autour. Autrefois, l'industrie des bronzes, à Paris,
était constituée par ateliers d'ensemble, dans les-
quels s'exécutaient le moulage, la fonte, la tour-
nure, la monture, la ciselure, la dorure, Enquête,
Traité de comm. avec l'Anglet. t. H, p. 440.
TOURTEAU. Ajoutez : || Proverbe. Faire de la
pâte le tourleau, locution équivalant à faire de la
terre le fossé (voy. FOSSÉ), et signifiant tirer de la
chose même de quoi subvenir aux dépenses néces-
saires pour l'entretenir.
TOUT. || 36° Ajoutes : || Tout le plus, autant qu'il
est possible. M. Nicole avait devant lui saint Chry-
sostome et Bèze, ce dernier afin de l'éviter ; ce
qu'on a fait tout le plus qu'on a pu, RAC. Lexique,
éd. P. Mesnard.
t TOUT-BLANC (tou-blan), s. ni. Nom vulgaire du
narcisse multifloro.
t TOUT-VENANT. Ajoutez : || 2° Se dit aussi des
écorces et tans. Châtaignier, tout-venant, les !
4 000 kil. 76 fr.; extrait de tanin de châtaignier,]
32fr. les 400 kil., Jou™. offic 27 mars 1876, p. 2172,
3" col.
t TOXICITÉ. Ajoutez : [\ 2° Non-toxicité, voy.
NON-TOXICITÉ au Supplément.
t TOXICOPIIORE (lo-ksi-ko-fo-r'), adj. Qui porte
un venin. Poissons toxicophores.
— ÉTYM. Toîjixèv, poison, toxique, et (popôç, qui
porte.
f TOXODON (to-kso-don), s. m. Nom d'un
animal fossile. Parmi les pachydermes [fossiles du
Brésil], il [M. Liais] cite le toxodon, variété d'hippo-
potame, Joum. offic 30UOV. 1873,p. 7337, 1™C0l.
— ÉTYM. T6£ov, arc, et ôôoùç, Ô86VTO«, dent,
t TRABAC (tra-bak'), s. m. Dans le quartier de
Cette, nom d'un filet fixe pour la pêche, Statis-
tique des pêches maritimes, 1874, p. 115.
— ÉTYM. Ce mot paraît tenir à Pilai, trabacca,
tente.
| TRACE-ROULIS (tra-se-rou-li), s. m. Instru-
ment inventé par l'amiral Paris et servant à tracer
le roulis d'un navire, Journ. offic 7 avr. 1877,
p. 2720, 2° col.
f TRACEUR. Ajoutes: || 2° Termedemécanique.
Engin qui trace les indications d'un appareil in-
dicateur. L'indicateur proprement dit, c'est-à-dire
les cylindres, piston, ressort el traceur, ne diffère
pas des indicateurs ordinaires ; seulement le pa-
pier est continu et enroulé sur deux bobines sem-
blables à celles des appareils télégraphiques,
MALLET, Acad. des se. Comptes rend. t. LXXXII,
p. 1331.
+ TRACE-VAGUE (tra-se^va-gh'), s. m. Instru-
ment inventé par l'amiral Paris et servant à tracer
le mouvement des vagues, Journ. offic. 7 avril
1877, p. 2720, 2° col.
t TUACTARIANISME (tra-kta-ri-a-ni-sm'), s. m.
Doctrine des traetariens (voy. ce mot au Diction-
naire). Pusey, professeur d'hébreu à Oxford, l'un
des promoteurs du mouvement religieux qui s'est
manifesté depuis 1833 au sein de l'Église angli-
cane; ce mouvement appelé tractarianisme...,
Journ. offic. 20 mars 1877, p. 2191, s« col.
\ TRACTATION (tra-kta-sion), s. f. Action de
traiter une affaire, de mener uno négociation.
Passé la tractation du marché, je n'y suis pour rien,
Joum. OfflC. 30 juill. 4 872, p. 6220, 3° col.
t TRACTEUR (tra-kteur), s. m. Mécanisme qui
produit une traction. Une locomobile à vapeur àtrois
roues, de la dimension d'une voiture ordinaire,
ayant à son arrière un crochet pour remorquer un
wagon de voyageurs.... ce tracteur est parti le 7
courant de Lyon ; son conducteur a couché à Cluny
et se rend au Creusot, laRépubl. franc. 19 oct. 4 876.
— ÉTYM. Voy. TRACTION.
f TRACTION. Ajoutez : ]| 2° Dans les chemins
de fer, le service de la traction, tout ce qui con-
cerne la mise en mouvement des wagons.
t TRAD1TIVE (tra-di-ti-v'), s. f. Chose apprise
par tradition. Tout ce que la Fable nous dit de ses
dieux et de ses métamorphoses est impossible, et
ne laisse pas d'être croyable par l'opinion com-
mune et par cette vieille traditive, qui nous a
accoutumés à en ouïr parler, CORN. Disc, de la trag.
Les Indiens ne savent l'histoire de leur nation quo
par la traditive de leurs pères, FURETIÈRE, Dict.
t TRADUCTIF, IVE (tra-du-klif, kti-v'), adj. Néo-
logisme. Qui a la faculté, le pouvoir de traduire.
Pour la littérature, c'est indiscutable, puisqu'elle
est l'instrument traductif et transmissif de l'esprit
humain lui-même, BÛRGER, Salons de 4861 à 1868,
t. n, p. 176.
— ÉTYM. Voy. TRADUCTION.
t TRAFIQUEUR (tra-fi-kenr), s. m. Celui qui
trafique.
— HIST. xvi" s. Ce fut luy [Perrez] qui le pre-
mier fut médiateur el tfaffiqueur des amours
d'entre ladicte princesse do Deboly et ie roy [Phi-
lippe H], BRANT. Cap. eslr.Dom Juan d'Autriche.
TRAGÉDIEN. — HIST. Ajoutez .- xv° s. Picardie,
Champaigne et Occident Doivent, pour plorer,
acquerre Tragédiens, Arethusa requerre Qu'en eaue
fut par plour convertie, E. DESCH.7'oe's. mss. f° 44,
3° col.
TRAIN. || 11° Ajoutez : Un train de bois se com-
pose de 2 parts, de 18 coupons, de 72 branches et
de 676 mises, MAXIME DU CAMP, Rev. des Deux-Mon-
des, i" nov. 1867, t. LXXII, p. 175. || 23° Petits
trains, s'est dit pour petits ouvrages à la main des-
tinés à un usage religieux. Vendre chapelets,
oraisons, Petits trains, petits reliquaires, Cordons,
ceintures, scapulaires, Harangue des habitants de
! Sarcelles aurai, 4733, dans en. NISARD, Parisia-
nismes, p. 203.
TRAÎNAGE. Ajoutez : || 2° Terme d'exploitatibn
houillère. Mode de transport dans les mines à l'aide
de bennes posées sur des patins et auxquelles les
traineurs sont attelés.
TRAÎNE. Ajoutez : || 10° Portions traînantes de
végétaux comparées à des queues de robes. U y a
des réduits voilés par les traînes des passiflores,
MADAME DE GASPARIN, Bande du Jura, il, 7Jre-
mier voyage, 2° éd. Paris, 1865.
TRAÎNEAU. Ajoutez : \\ 16° Nom vulgaire de la
■ clématite vigne blanche.
TRAÎNÉE. — HIST, || xvi 8 s. Ajoutez : [Une
jatte] toute pleine d'eau seigneuse, tripes, amers,
escailles de poissons [jetés sur la robe d'un amou-
reux ridicule], si à point que vous l'eussiez dit
estre Une traînée [appât disposé en traînée] pour
les escoufles et pyes, OEuvres facétieuses de Noël
Du Fail, Paris, 1874, t. i, p. 130.
t TRAINIÈRE (trê-niè-r'), s. f. Sorte d'embarca-
■ tion du pays basque. Ne pouvant sortir du port
avec une barque, à cause de la violence des va-
gues, les marins basques chargèrent sur leurs
épaules une longue trainière, et la transportèrent
en suivant la crête des rochers, jusqu'en face du
point où s'échouait le Saint-Pierre; là, ils mirent
leur trainière à la mer et abordèrent le navire,
Journ. offic 28 février 1877, p. 4 540, ir° col.
TRAIT. || 2° Ajoutez : || Cheval de trait, cheval
i qu'on attelle. Tous les chevaux de trait, gros trait
i et trait léger, BOCUER, Rapport à l'Assemblée nat.
n°1910, p. 7.
TRAITABLE. Ajoutes : — HIST. xn° s. A toz
- bons ert |Jésus sera] dous et traitables, Et au [sic]
I mauves espoentables, HACÉ, Tïible en vers, f" 108,
2e col.
t TRAÎTREMENT. Ajoutez : Tuer un homme de
bien, et le tuer poltronoment et traltrement, c'est
mettre le crime si haut qu'il ne puisse aller plus
, avant, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.
t TRAÎTREUX. Ajoutes : — REM. Ce mot n'est
pas seulement de Saint-Simon; il so trouve aussi
dans Mme de Sévigné : Je vous avoue, ma bonne,
i que je suis surprise de celte colique traîtreuse,
qui vous a prise au milieu de votre repas, à Mme
, Grignan, 14 fév. 1680, dans Lettres inédiles, éd.
Capmas, t. n, p. 97.
i — HIST. Ajoutez : || xvi» s. Cbildebert, roy
i d'Austrasie, qui, pour venger la traistreiise mort du
, roy Sigebert son père, metloit toutes pièces en
i oeuvre envers le roy Gontran son oncle, EST. PAS-
' QUIER, Rech. v, 26.
| TilAJECTION (tra-jè-ksion), s. f. Terme de
rhétorique. Trajection des épithêtes, se dit, dans
Eschyle, du transport de l'épithète à un substantif
qui semblerait no pas la comporter, WEIL, Revue
critique, 15 janv, I876, p. 49.
— ÉTYM. Lat. trajeclioncm, transposition ou hy-
! perbate, de trajiccre (voy. TRAJECTOIRE).
i i" 1. TRAM (tram'), s. m. Nom, on Cochinchine,
t d'un grand arbre dont l'écorce, détachée en larges
- écailles, sert à former la toiture des cases des
L indigènes, L. DELAPORTE, TÏCU. des Deux-Mondes,
. 15 sept. 1877, p. 431.
i f 2. TRAM (tram'), s. m. Abréviation de tram-
way. Le parcours des trams, Journ. offic. 26 mars
■ 1877, p. 2456, 3° COl.
f TRAMAGE (tra-ma-j'), s. m. Action de disposer
! les fils des trames. Les préparations qui précèdent
L le tissage (bobinage, ourdissage, parage, tramage)
, reviennent, en Angleterre, à 2 pour o/o ; en France,
à 4 pour 0/0, Enquête, T-railê de commerce avec
l'Angleterre, t. v, p. 222. Le tramage esl fail par
i dos femmes..., ib. p. 223.
t TRAMAILLÉ.ÏÎE (tra-ma-llé, liée, U mouillées),
■ adj. Terme de pêche. Fait en tramail. Les dragues
: et les seines tramaillées traînantes qui servent à
• prendre les crevettes pour appâts..., Joum. offic.
, 7 avril 1873, p. 7459, 3° col. Le même que tré-
maillé (voy. ce mot au Dictionnaire).
f TRAMINER (tra-mi-né), s. m. Nom, dans
: Saône-et-Loiro, d'un cépage, dit aussi gamet cora-
( mun, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 378.
f TRAM-WAY. Ajoutes : Les tram-ways sont des
chemins de for à traction de chevaux, ce que
, nous désignons en France et notamment à Paris
sous le nom de chemins de fer américains; il est
: probable quo lo mot de tramway finira par passer
dans la langue et par y devenir aussi familier quo
ceux de rails, wagon, tender, etc., qui ont depuis
, longtemps reçu leurs lettres de naturalisation
! Joum. Offic. 4 7 fév. 187» p. 1169, 3° col.
dans Lett. inédites, éd. Capmas, t. n, p. 464. C'est
bien tournées que porte le nouveau manuscrit des
lettres de Mme de Sévigné ; mais il n'est guère
douteux que ce ne soit une mauvaise lecture du
copiste qui a écrit le manuscrit. Déjà M. do Mon-
merqué avait changé tournées en journées; avec
raison : faire par ses journées est en effet une lo-
cution fort usitée encore au xvir" siècle (voy. JOUR-
NÉE, n° 6), tandis que faire par ses tournées n'est
pas connu d'ailleurs.
TOURNELLE. — HIST. || XVI* S. Ajoutes : Nos
pères ont très sagement ordonné que la chambre
criminelle des parlements changera de trois en
trois mois, qui pour ceste cause s'appelle tbur-
nelle, parce que tous les juges des autres cham-
bres y jugent chaeun en leur tour, BODIN, Répu-
blique, iv, 6.
TOURNEMAIN. Ajoutes : — REM. Il est dit dans
l'article qu'aujourd'hui tournemain est abandonné
pour tour de main. C'est une erreur. Tour do main
signifie un acte d'adresse exécuté avec la main;
et tournemain, l'action de tourner la main. Aussi,
quand on veut exprimer quelque chose qui se fait
Vite, il faut dire : en un tournemain, et non : en
un tour de main.
t TOURNE-PIERRES (tour-ne-piô-r'), s. m.
Genre d'oiseaux éckassiers, de la famille des bé-
casses ; ces oiseaux ont un bec dur à la pointe,
avec lequel ils retournent les pierres des rivages
pour y chercher les petits crustacés.
TOURNER. Ajoutez : \[ 58° Neutralement, com-
mencer à s'allonger d'une manière un peu
marquée, en parlant des jours. Les jours, ccmme
bn dit au village, les jeurs avaient tourné,
M'"* DE GASPARIN, dans STE-BEUVE, TVOUU. lundis,
t. ix (Mlle Eugénie de Guérin et Mme de Gaspa-
rin, î).
\ TOURNE-SOC (tour-ne-sok), s. m. Sorte de
charrue. Les charrues pour laboura plat, le tourne-
oreille ou le tourne-soc de Picardie, Journ. offic.
22 août 1873, p. 6512, 3° col.
fTOURNETTE (tour-nè-f), s. f. Synonyme de
bobine. Nous employons au bobinage du fil, pour
dix tournettes ou bobines, une femme gagnant
de 4 fr. 20 à 4 fr. 50 par jour, Enquête, Traité de
comm. avec l'Anglet. t. v, p. 315.
•f TOURNIÈRE (tour-niè-r'), s. f. Termo d'agri-
culture. Espace réservé pour faire tourner la char-
rue au bout du sillon; synonyme de chaintre.
— ÉTYM. Tourner.
TOURNIQUET. || 12° Ajoutez :||Engin de jeu,
monté sur un pied et portatif ou fixé au mur,
dans lequel une plume tournant va se fixer sur
un numéro, qui gagne. Bec-salé, dit Bois-sans-
soif, était allé chercher le tourniquet sur le comptoir
et jouait des consommations avec Coupeau....la
plume du tourniquet grinçait, l'image do la For-
tune, une grande femme rouge, placée sous verre,
tournait, E. ZOLA, l'Assommoir, ch. x. || Jeu de tour-
niquet, dans les fêtes publiques, sorte de prisme
triangulaire, on charpente, posé horizontalement
sur pivots, et à l'extrémité duquel on place des
prix qu'il faut atteindre en montant à l'autre bout
et en suivant le tourniquet dans toute sa longueur.
|| 13° Tourniquet de ligne do pèche, moulinet sur
lequel s'enroule la ligne, pour la lâcher au besoin.
TOURNOIS. — HIST. || xvi* s. Ajoutes : Si le
mary n'est riche à l'equipollent, voire beaucoup
plus (car, selon l'opinion des femmes, le tournois
d'elle vaut le parisis), sa femme le méprisera
comme moindre qu'elle [le tournois valait un cin-
quième de moins que le parisis], GUY COQUILLE,
Dialogue sur les causes des misères de la France,
OEuvres, éd. de 1666, t. î, p. 427.
TOURNURE. Ajoutes : || 9° Action de façonner
autour. Autrefois, l'industrie des bronzes, à Paris,
était constituée par ateliers d'ensemble, dans les-
quels s'exécutaient le moulage, la fonte, la tour-
nure, la monture, la ciselure, la dorure, Enquête,
Traité de comm. avec l'Anglet. t. H, p. 440.
TOURTEAU. Ajoutez : || Proverbe. Faire de la
pâte le tourleau, locution équivalant à faire de la
terre le fossé (voy. FOSSÉ), et signifiant tirer de la
chose même de quoi subvenir aux dépenses néces-
saires pour l'entretenir.
TOUT. || 36° Ajoutes : || Tout le plus, autant qu'il
est possible. M. Nicole avait devant lui saint Chry-
sostome et Bèze, ce dernier afin de l'éviter ; ce
qu'on a fait tout le plus qu'on a pu, RAC. Lexique,
éd. P. Mesnard.
t TOUT-BLANC (tou-blan), s. ni. Nom vulgaire du
narcisse multifloro.
t TOUT-VENANT. Ajoutez : || 2° Se dit aussi des
écorces et tans. Châtaignier, tout-venant, les !
4 000 kil. 76 fr.; extrait de tanin de châtaignier,]
32fr. les 400 kil., Jou™. offic 27 mars 1876, p. 2172,
3" col.
t TOXICITÉ. Ajoutez : [\ 2° Non-toxicité, voy.
NON-TOXICITÉ au Supplément.
t TOXICOPIIORE (lo-ksi-ko-fo-r'), adj. Qui porte
un venin. Poissons toxicophores.
— ÉTYM. Toîjixèv, poison, toxique, et (popôç, qui
porte.
f TOXODON (to-kso-don), s. m. Nom d'un
animal fossile. Parmi les pachydermes [fossiles du
Brésil], il [M. Liais] cite le toxodon, variété d'hippo-
potame, Joum. offic 30UOV. 1873,p. 7337, 1™C0l.
— ÉTYM. T6£ov, arc, et ôôoùç, Ô86VTO«, dent,
t TRABAC (tra-bak'), s. m. Dans le quartier de
Cette, nom d'un filet fixe pour la pêche, Statis-
tique des pêches maritimes, 1874, p. 115.
— ÉTYM. Ce mot paraît tenir à Pilai, trabacca,
tente.
| TRACE-ROULIS (tra-se-rou-li), s. m. Instru-
ment inventé par l'amiral Paris et servant à tracer
le roulis d'un navire, Journ. offic 7 avr. 1877,
p. 2720, 2° col.
f TRACEUR. Ajoutes: || 2° Termedemécanique.
Engin qui trace les indications d'un appareil in-
dicateur. L'indicateur proprement dit, c'est-à-dire
les cylindres, piston, ressort el traceur, ne diffère
pas des indicateurs ordinaires ; seulement le pa-
pier est continu et enroulé sur deux bobines sem-
blables à celles des appareils télégraphiques,
MALLET, Acad. des se. Comptes rend. t. LXXXII,
p. 1331.
+ TRACE-VAGUE (tra-se^va-gh'), s. m. Instru-
ment inventé par l'amiral Paris et servant à tracer
le mouvement des vagues, Journ. offic. 7 avril
1877, p. 2720, 2° col.
t TUACTARIANISME (tra-kta-ri-a-ni-sm'), s. m.
Doctrine des traetariens (voy. ce mot au Diction-
naire). Pusey, professeur d'hébreu à Oxford, l'un
des promoteurs du mouvement religieux qui s'est
manifesté depuis 1833 au sein de l'Église angli-
cane; ce mouvement appelé tractarianisme...,
Journ. offic. 20 mars 1877, p. 2191, s« col.
\ TRACTATION (tra-kta-sion), s. f. Action de
traiter une affaire, de mener uno négociation.
Passé la tractation du marché, je n'y suis pour rien,
Joum. OfflC. 30 juill. 4 872, p. 6220, 3° col.
t TRACTEUR (tra-kteur), s. m. Mécanisme qui
produit une traction. Une locomobile à vapeur àtrois
roues, de la dimension d'une voiture ordinaire,
ayant à son arrière un crochet pour remorquer un
wagon de voyageurs.... ce tracteur est parti le 7
courant de Lyon ; son conducteur a couché à Cluny
et se rend au Creusot, laRépubl. franc. 19 oct. 4 876.
— ÉTYM. Voy. TRACTION.
f TRACTION. Ajoutez : ]| 2° Dans les chemins
de fer, le service de la traction, tout ce qui con-
cerne la mise en mouvement des wagons.
t TRAD1TIVE (tra-di-ti-v'), s. f. Chose apprise
par tradition. Tout ce que la Fable nous dit de ses
dieux et de ses métamorphoses est impossible, et
ne laisse pas d'être croyable par l'opinion com-
mune et par cette vieille traditive, qui nous a
accoutumés à en ouïr parler, CORN. Disc, de la trag.
Les Indiens ne savent l'histoire de leur nation quo
par la traditive de leurs pères, FURETIÈRE, Dict.
t TRADUCTIF, IVE (tra-du-klif, kti-v'), adj. Néo-
logisme. Qui a la faculté, le pouvoir de traduire.
Pour la littérature, c'est indiscutable, puisqu'elle
est l'instrument traductif et transmissif de l'esprit
humain lui-même, BÛRGER, Salons de 4861 à 1868,
t. n, p. 176.
— ÉTYM. Voy. TRADUCTION.
t TRAFIQUEUR (tra-fi-kenr), s. m. Celui qui
trafique.
— HIST. xvi" s. Ce fut luy [Perrez] qui le pre-
mier fut médiateur el tfaffiqueur des amours
d'entre ladicte princesse do Deboly et ie roy [Phi-
lippe H], BRANT. Cap. eslr.Dom Juan d'Autriche.
TRAGÉDIEN. — HIST. Ajoutez .- xv° s. Picardie,
Champaigne et Occident Doivent, pour plorer,
acquerre Tragédiens, Arethusa requerre Qu'en eaue
fut par plour convertie, E. DESCH.7'oe's. mss. f° 44,
3° col.
TRAIN. || 11° Ajoutez : Un train de bois se com-
pose de 2 parts, de 18 coupons, de 72 branches et
de 676 mises, MAXIME DU CAMP, Rev. des Deux-Mon-
des, i" nov. 1867, t. LXXII, p. 175. || 23° Petits
trains, s'est dit pour petits ouvrages à la main des-
tinés à un usage religieux. Vendre chapelets,
oraisons, Petits trains, petits reliquaires, Cordons,
ceintures, scapulaires, Harangue des habitants de
! Sarcelles aurai, 4733, dans en. NISARD, Parisia-
nismes, p. 203.
TRAÎNAGE. Ajoutez : || 2° Terme d'exploitatibn
houillère. Mode de transport dans les mines à l'aide
de bennes posées sur des patins et auxquelles les
traineurs sont attelés.
TRAÎNE. Ajoutez : || 10° Portions traînantes de
végétaux comparées à des queues de robes. U y a
des réduits voilés par les traînes des passiflores,
MADAME DE GASPARIN, Bande du Jura, il, 7Jre-
mier voyage, 2° éd. Paris, 1865.
TRAÎNEAU. Ajoutez : \\ 16° Nom vulgaire de la
■ clématite vigne blanche.
TRAÎNÉE. — HIST, || xvi 8 s. Ajoutez : [Une
jatte] toute pleine d'eau seigneuse, tripes, amers,
escailles de poissons [jetés sur la robe d'un amou-
reux ridicule], si à point que vous l'eussiez dit
estre Une traînée [appât disposé en traînée] pour
les escoufles et pyes, OEuvres facétieuses de Noël
Du Fail, Paris, 1874, t. i, p. 130.
t TRAINIÈRE (trê-niè-r'), s. f. Sorte d'embarca-
■ tion du pays basque. Ne pouvant sortir du port
avec une barque, à cause de la violence des va-
gues, les marins basques chargèrent sur leurs
épaules une longue trainière, et la transportèrent
en suivant la crête des rochers, jusqu'en face du
point où s'échouait le Saint-Pierre; là, ils mirent
leur trainière à la mer et abordèrent le navire,
Journ. offic 28 février 1877, p. 4 540, ir° col.
TRAIT. || 2° Ajoutez : || Cheval de trait, cheval
i qu'on attelle. Tous les chevaux de trait, gros trait
i et trait léger, BOCUER, Rapport à l'Assemblée nat.
n°1910, p. 7.
TRAITABLE. Ajoutes : — HIST. xn° s. A toz
- bons ert |Jésus sera] dous et traitables, Et au [sic]
I mauves espoentables, HACÉ, Tïible en vers, f" 108,
2e col.
t TRAÎTREMENT. Ajoutez : Tuer un homme de
bien, et le tuer poltronoment et traltrement, c'est
mettre le crime si haut qu'il ne puisse aller plus
, avant, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.
t TRAÎTREUX. Ajoutes : — REM. Ce mot n'est
pas seulement de Saint-Simon; il so trouve aussi
dans Mme de Sévigné : Je vous avoue, ma bonne,
i que je suis surprise de celte colique traîtreuse,
qui vous a prise au milieu de votre repas, à Mme
, Grignan, 14 fév. 1680, dans Lettres inédiles, éd.
Capmas, t. n, p. 97.
i — HIST. Ajoutez : || xvi» s. Cbildebert, roy
i d'Austrasie, qui, pour venger la traistreiise mort du
, roy Sigebert son père, metloit toutes pièces en
i oeuvre envers le roy Gontran son oncle, EST. PAS-
' QUIER, Rech. v, 26.
| TilAJECTION (tra-jè-ksion), s. f. Terme de
rhétorique. Trajection des épithêtes, se dit, dans
Eschyle, du transport de l'épithète à un substantif
qui semblerait no pas la comporter, WEIL, Revue
critique, 15 janv, I876, p. 49.
— ÉTYM. Lat. trajeclioncm, transposition ou hy-
! perbate, de trajiccre (voy. TRAJECTOIRE).
i i" 1. TRAM (tram'), s. m. Nom, on Cochinchine,
t d'un grand arbre dont l'écorce, détachée en larges
- écailles, sert à former la toiture des cases des
L indigènes, L. DELAPORTE, TÏCU. des Deux-Mondes,
. 15 sept. 1877, p. 431.
i f 2. TRAM (tram'), s. m. Abréviation de tram-
way. Le parcours des trams, Journ. offic. 26 mars
■ 1877, p. 2456, 3° COl.
f TRAMAGE (tra-ma-j'), s. m. Action de disposer
! les fils des trames. Les préparations qui précèdent
L le tissage (bobinage, ourdissage, parage, tramage)
, reviennent, en Angleterre, à 2 pour o/o ; en France,
à 4 pour 0/0, Enquête, T-railê de commerce avec
l'Angleterre, t. v, p. 222. Le tramage esl fail par
i dos femmes..., ib. p. 223.
t TRAMAILLÉ.ÏÎE (tra-ma-llé, liée, U mouillées),
■ adj. Terme de pêche. Fait en tramail. Les dragues
: et les seines tramaillées traînantes qui servent à
• prendre les crevettes pour appâts..., Joum. offic.
, 7 avril 1873, p. 7459, 3° col. Le même que tré-
maillé (voy. ce mot au Dictionnaire).
f TRAMINER (tra-mi-né), s. m. Nom, dans
: Saône-et-Loiro, d'un cépage, dit aussi gamet cora-
( mun, les Primes d'honneur, Paris, 1873, p. 378.
f TRAM-WAY. Ajoutes : Les tram-ways sont des
chemins de for à traction de chevaux, ce que
, nous désignons en France et notamment à Paris
sous le nom de chemins de fer américains; il est
: probable quo lo mot de tramway finira par passer
dans la langue et par y devenir aussi familier quo
ceux de rails, wagon, tender, etc., qui ont depuis
, longtemps reçu leurs lettres de naturalisation
! Joum. Offic. 4 7 fév. 187» p. 1169, 3° col.
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