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486 pages
RAT
RAV
REA
2,87
. RASSEMBLÉ. Ajoutez : || 2° Oh beaucoup d'évé-
nements se rassemblent, se pressent. Le trouble,
l'agitation, la surprise, la foule, le spectacle con-
fus de cette nuit si rassemblée [la nuit de la mort
lu grand Dauphin], ST-SIM. Scènes et portraits
thoisis dans les Mém. authentiques du duc de St-Si-
mon, par Eug. Lanneau, Paris, 1876, 1.1, p. 246.
RASSEMBLER. Ajoutes : || 7° Se rassembler à,
se réunir avec. [L'homme qui meurtj doit se ré-
soudre ou qu'il s'en va recevoir une meilleure vie,
ou pour le moins qu'il retournera se rassembler à
sa nature et à ce tout duquel autrefois il était
venu, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.
RASSEOIR. — HIST. xm° s. Ajoutes : Lors vint
avant li rois de Saint Denis Vers l'apostole [ie
pape], congé li a requis Moull humblement com
sages et rassis, les Enfances Ogier, publiées par
Scheler, Bruxelles, 1874, v. 738).
T RASSÉRÉNEMENT. Ajoutez : La conversion
[du cinq pour cent] n'est malheureusement pas
prochaine; il faut, pour l'opérer, un rassérène-
ment de l'horizon politique, PAUL LEROY-BEAULIEU,
Journ. des Débats, 13 déc. 1876, 1™ page, 6e col.
f RASSIETTE (ra-siè-f), s. m. Ancien terme de
droit. Action de rendre en terres une somme qu'on
a reçue en argent et qu'on est obligé de rembour-
ser. Vous savez que Mme de Sévigné m'a apporté
en mariage deux cent mille francs; il serait diffi-
cile, ma chère soeur, que, sans être entièrement
ruinée, vous rendissiez en espèces une si grosse
somme; mais la coutume de Bretagne y a pourvu;
elle ordonne que l'on fasse une rassiette en terres,
en. DE SÉV. à Mme de Grignan, dans SÉV. t. x,
p. 414, éd. Régnier.
RASSIS. || 5° Terre rassise, terre remuée qui a
été laissée en repos assez longtemps pour que ses
talus aient acquis toute leur solidité.
t RASTE (ra-sf), s. f. Mesure de longueur chez
les anciens Germains, valant 4444 mèlres; c'est la
même chose que notre ancienne lieue géographi-
que de 25 au degré.
— ÉTYM. Allem. Ttast, repos, étape.
2. RAT. Ajoutez: || 14° Un rat se dit populaire-
ment et injurieusemenl pour désigner celui qui
craint de faire la moindre dépense. || Adjectivement.
11 est trop rat pour payer sa part. || 15° Queue de
rat, ou, plus ordinairement, un rat, synonyme de
rat de cave (voy. RAT, au n° 9), c'est-à-dire espèce
de bougie mince, longue el enroulée sur elle-
même. Un témoin a vu un homme mettre le feu
avec une queue de rat, Gaz. des Trib. 30 oct. 1872,
p. 1063, 3° col. || Proverbe. Ajoutez : ||De la maison
du chat n'est jamais soûl le rat. || Beaucoup sait le
rat, mais encore plus le chat. || Au paresseux la-
boureur les rats mangent le meilleur, EUG. ROLLAND,
Faune populaire, Paris, 1877, p. 22. || Gueux
comme un rai d'église, très-gueux, très-pauvre,
sans doute parce que, dans les églises, les rats
trouvent peu à manger.
RATAFIA.'— ÉTYM. Ajoutez : D'après M. Pelil-
leau, ratafia esl un mol oriental, formé de arach
ou rack, eau-de-vie de riz, el tajia, eau-de-vio de
canne.
2. RATÉ. Ajoutez : || 4° S. m. Un raté, un
homme qui n'a pas réussi en ses entreprises, un
fruit sec. Jack [d'Alpb. Daudet] nous promène à
travers des groupes sociaux plus divers et plus
étendus : les ouvriers des brûlantes usines, les
ratés — c'estle mot pittoresque de l'auteur — de
la bohème lettrée..., E. MONTECGUT, Rev. des Deux-
Mondes, 1" déc. 1876, p. 629. Et qu'est-ce que le
père Chèbc lui-même, avec ses démangeaisons de
négoce et ses locations de boutiques aux rayons
destinés à rester vides, sinon un raté du commerce"?
ib. p. 63ii.
t RÂTELAGE. Ajoutez : || 2° Anciennement, droit
de ràielage, espèce de servitude imposée aux
fonds de terre, au profit des pauvres des paroisses,
qui allaient râteler lo sol après la récolle faite.
RÂTELIER. || 1° Ajoutez: || Fig. Hausser le râte-
lier, couper les vivres, retrancher l'argent. La
mauvaise prêlraille no mérite pas moins que les
fermiers généraux que vous lui haussiez le râte-
lier, 6'a/n"cr des plaintes des dames de la halle,
p. 14, 1789, dans eu. NISAIID, Parisianismes,
p. 140.
t RÂ.TELURES (iA-tc-lu-r'), s. f, pi. Ce qu'on
ramasse avec le râteau. Iiâlelures de blé, d'avoine,
DEi.Rou ILE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre,
1876, p. 284.
t RATIONALISER (ra-sio-na-li-zé), v. a. Donner
le caractère rationnel. Ce théisme [do l'abbé do
Saint-Pierre] doucement rationalisé, à ravir un
Bernardin de Saint-Pierre, STE-BEUVE, Causeries i
du lundi, t. xv (J'abbe' de Saint-Pierre).
t RATIONNA IRE (ra-sio-né-r'), s. m. Terme mi- i
litaire. Homme qui reçoit une ration. Les maga-
sins de la place ne renferment plus, depuis ce
matin, que 832479 rations de pain; or, le nombre
des ralionnaires étant de 100000, nous n'avons
plus de pain quo pour 6 jours, Cas. des Trib. o oct.
1873, p. 975, 3° col. || Par extension. La reine [de
Nuhiva, une des Marquises] est ralionnaire de l'É-
tat, et touche une solde de 600 francs, payable par
mois, Journ. offic. 25 janv. 1877, p. 565, 1" col.
RATIONNER. Ajoutes :||2° 11 se dit aussi de la
chose mise en ration. Dans un grand nombre de
localités les puits et les mares sont desséchés, et
l'on est obligé de rationner l'eau, Journ. offic.
3 juill. 1870, p. 1163, 1'° COl.
t RATTACHEMENT (ra-ta-che-man), s. m. Action
de rattacher, état de ce qui est rattaché. Vous sa-
vez quelle extension ont prise, dans ces dernières
années, les territoires civils de chacune des trois
provinces [de l'Algérie] ; j'ai continué à faire étu-
dier de nouveaux rattachements, CHANZY, Joum.
OfflC I9 déc. 1876, p. 9500, I" col.
RATTACHER. — HIST. Ajoutez : xn°s. Lesblans
haubers [ils] ont endossés, Et les cauces de fier
lachies [lacées], Et les enarmes ralachies, Per-
ceval le Gallois, v. 24390. || xiv° s. Là les vot Jhe-
sucris si dignement aidier, C'a cascun chisne
[cygne] [un jeune prince] va sa kaine [chaîne]
ralakier, ie Chevalier au cygne, v. 2148.
tRATTENI)RE(ra-lan-dr'), v. a. Terme populaire.
Attendre quelqu'un avec une intention bonne ou
mauvaise. Le jour même du crime, il avait dit
qu'il s'attendait à être raltendu le soir, Gas. des
Trib. 21 nov. 1875, p. 1122, 3« col. Le jour du
crime vous avez fail personnellement des menaces
à M...; celui-ci a exprimé la crainte que vous ne
le rattendissiez le soir, ib. 4° col.
f RATTRAPAGE (ra-tra-pa-j'), s. m. Action de
se rattraper, de regagner. 11 serait peut-être pru-
dent de ne pas quitter un ancien fournisseur, pour
réaliser l'économie offerte, avant de s'assurer si
elle existe bien et sans le rattrapage sur la quan-
tité ou la qualité, 67az. des Trib.9 juin 1876, p. 662,
3° col.
RATTRAPER. — HIST. Ajoutes : XIII-s. Et cil se-
rait pendus ou ars, Se on le povoit rattraper; De
ce ne porroit eschaper, ADENES LI ROIS, Clcomades,
v. 4618, publié par Van Hassell, Bruxelles, 1866.
f RAUCHEUR (rô-cheur), s. m. Dans les mines,
ouvrier occupé à élargir les galeries affaissées.
Quand ils [les mineurs] sont encore capables de
faire un travail à la tâche, ils gagnent alors comme
raucheurs un salaire de 4 fr. par journée; sinon,
ils sont occupés comme raccommodours..., la Rev.
scientifique, 21 août 1875, p. 185.
t RAUI)ANlTE(rô-da-ni-t'), s. f. Silice d'Auver-
gne qu'on emploie dans les poudreries do l'Etat
pour la fabrication de la dynamite, Journ. offic.
6 févr. 1R75, p. 993, !r° col.
f RAUFFEUR (rô-feur), s. m. Ternie allemand
usilé dans la Suisse française. Ferrailleur, bré-
lailleur. L'avant-garde esl menée par un \-icux
raufi'eur à tous crins, M"' DE GASPARIN, Voyages,
Bande du Jura, les Prouesses de la bande du Jura,
Paris, 1805.
— ÉTYM. Ail. Raufcr, querelleur, deraufcn, pro-
prement tirer, arracher.
RAVALÉ. Ajoutez : || 3° Ternie do jardinage.
Raccourci, rogné. Les treilles, moins ravalées par
la taille que la vigne en souche, H. DE PARVILLE,
Journ. offic. so déc. 1873, p. 8259, 1™ col. || 4° Sur
les côtes do la Manche, saumon ravalé, saumon
dont le ventre, après le frai, est tombé. Au milieu
des beaux échantillons [de saumons] qui miroitaient
de fraîcheur, il s'en trouvait doux qui étaient rava-
lés, Avranchin, 0 fév. 1876.
RAVALEMENT. || 7° Ajoutez: || On désigne par
ravalement les touches d'un clavier qui sont ajou-
tées en dessous de son étendue ordinaire, et par
analogie on l'a appliqué aussi aux notes qui ex-
cèdent les quatre qclaves dans les dessus des cla-
viers à la main, niais qui ne complètent pas une
cinquième octave. Aux pédales, le ravalement s'en-
tend toujours des notes au-dessous du C, el l'on
i dit : un ravalement en A, en G, en F (ce qui est le
, plus grave), selon que le clavier descend en la,
, on sol ou en fa, HORET, Manuel du facteur d'or-
gues, t, in,
IIAVALER. Ajoutes : — REM. Ravaler, au sens
i de taire, 110 pas énoncer co qu'on voulait djrc,
. so trouvo dans Mme de Sévigné : Je vous exhorte
à conserver votre modération, et à ravalet .e
plus que vous pourrez de ce que vous aurez envie
de dire, Lett. à Mme de Grignan, 23 mars 1689,
dans Lell inédites, éd. Capmas, 1.11, p. 262.
t RAVELUJCHE (ra-ve-lu-ch'), s. f. Nom, dans
l'Oise, du raphanus raphanistrum, les Primée
d'Iionncur, Paris, 1872, p. 64. On voit ailleurs dos
tapis d'un blanc tantôt pur, tantôt jaunâtre, |dia-
pré] par celles [les fleurs] du radis sauvage ou
raveluche, Journ. offic 23 avril 1874, p. 2893
2° col.
— ÉTYM. Dérivé péjoratif de raue.
fl. RAVIER. Ajoutes :II3° Terme rural. Silo
où l'on conserve les raves. Cette clef a été exhu-
mée à Jayat, en plein champ, par un agriculteur
ouvrant ce qu'on appelle en Bresse un ravier,
Journ. offic 9 mars 1874, p. 1831, 3° col.
f RAVINÉE (ra-vi-née), s. f. Lieu creusé par un
torrent. A gauche, dans une ravinée, on aperçoit
un poste d'avant-garde de chasseurs, E. BERGERAT,
Journ. offic 16 févr. 1875, p. 1230, 1'° col.
f RAVINEMENT. Ajoutes : || Ravinement des
eaux, ravinement produit par les eaux. Qu'on tra-
vaille au reboisement des terrains qui, sans prai-
ries ou sans vignes, demeurent exposés au ravi-
nement des eaux pluviales, Journ. offic. Il févr.
1875, p. 1 133, -I" col.
t RAYISSAMMENT (ra-vi-sa-man), adv. D'une
manière ravissante. Mlle.... était ravissamment
belle, le Figaro, 18 février 1875.
RAVISSEMENT. — HIST. || XVIe s. Ajoutes : Si
Son Excellence [Guillaume le Taciturne] n'a pas
trop de quoy se nourrir.... c'est à cause d'avoir
libéralement et heroïcquement employé toul ce
qu'il luy restoit du ravissement de la tyrannie
espagnole au bien et au salut de sa patrie, OEuvr.
de Th. Marnix de Sle-Aldegonde, Écrits politiques
el historiques, Bruxelles, 1869, p. 67.
RAVITAILLER. Ajoutes : — REM. Raviluailler,
qui est la forme la plus correcte, venant ,de vic-
tuaille, se trouve : Après avoir raviluaillôHading-
ton et réparé ses fortifications, les Anglois..., 7/ist.
de la réforme en Angleterre, de Burnet, trad. par
Rosemond, 1.11, p. 127.
f RAY AGE (rè-ia-j'), s. m. Action de rayer; ré-
sultat de cette action. Toul canon rayé d'armes
de guerre, do chasse ou de luxe subit deux épreu-
ves : la première avant le rayage, le canon étant
foré au calibre qu'il doit avoir, émoulu et raboté;
ia seconde après le rayage, lo canon étant fini à
l'extérieur, sauf la culasse el la mise en couleur,
Décret du 22 avril 1868, art. 18.
RAYÉ. Ajoutez : —REM. Dans les armes rayées,
le projectile ne reçoit pas une plus forte impul-
sion, mais la justesse du tir est augmentée.
f RAYONNAGE. Ajoutez :||2° Ensemble des
rayons d'une bibliothèque, d'un bureau, etc. Venle
d'objets saisis, tels que banques, bureaux, rayon-
nages, chaises..., Annonces du Journal de Lyon,
18 août 1874.
f RAYONNEMENT. Ajoutez : \] 3° So dit d'uno
action, d'une influence quo l'on propage. Quel
était, dès 1872, le rayonnement de celle propa-
gande ayant son foyer à Paris? Journ. offic 2 mars
1875, p. 1677, 1™ col. Pour le rayonnement, c'est
l'expression aujourd'hui consacrée, dans les dé-
partements..., ib. p. 1576, 2° col.
RAYURE. || 3° Ajoutez : || Rayures à l'étoile, à
crémaillère, à colonne ou à tourelle, à cheveux ou
merveilleuses, nom des diverses rayures des ca-
' rabines rayées.
, f RAZE (ra-z'), s. f. Nom de la résine qu'on ro-
• lire du pin d'Alep, 11. FLICHE, Man. de bolan. fo-
' resl. p. 30i, Nancy, IS73.
1 —ÉTYM. Lat.rosis, poix (comp. RASE 2 au Dic-
1 tionnaire). M. Devic, Dict. étym., y voit un dérivé
- de l'arabe ars, pin; mais l'origine latine doit l'em-
porter.
f RAZELLE (ra-zc-P), s. f. Nom, dans la Drômn.
■ d'une embarcation fluviale, composée ae trois
• pièces, Journ. offic. 5 avr. 1876, p. 2446, 2° col.
— ÉTYM. Prov. radclh; du bas-lat. rascllus, ra-
■ dellus, bateau (avec changement de genre; le
: genre se relrouye dans roseau, vqy. ce mol). 71a-
■ sellus, radcllus représentent un diminutif du lat.
1 ralis, navire.
: f RÉACTIONNAIREMENT (ré-a-ksio-nê-re-man),
, adv. D'une façon réactionnaire. Le peintre qui se
- plaça à la tète de ceux qui s'insurgeaient contre
l'école d.u bas-relief devait réactionnairement être
1 le peintre du mpuyemont violent et de l'exprcs-
, sion énergique, 77fst. dt l'art en. France, 1, 268.
s t RÉADJUDICATION (ré-ad-ju-di-ka-sion), s. /.
RAV
REA
2,87
. RASSEMBLÉ. Ajoutez : || 2° Oh beaucoup d'évé-
nements se rassemblent, se pressent. Le trouble,
l'agitation, la surprise, la foule, le spectacle con-
fus de cette nuit si rassemblée [la nuit de la mort
lu grand Dauphin], ST-SIM. Scènes et portraits
thoisis dans les Mém. authentiques du duc de St-Si-
mon, par Eug. Lanneau, Paris, 1876, 1.1, p. 246.
RASSEMBLER. Ajoutes : || 7° Se rassembler à,
se réunir avec. [L'homme qui meurtj doit se ré-
soudre ou qu'il s'en va recevoir une meilleure vie,
ou pour le moins qu'il retournera se rassembler à
sa nature et à ce tout duquel autrefois il était
venu, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.
RASSEOIR. — HIST. xm° s. Ajoutes : Lors vint
avant li rois de Saint Denis Vers l'apostole [ie
pape], congé li a requis Moull humblement com
sages et rassis, les Enfances Ogier, publiées par
Scheler, Bruxelles, 1874, v. 738).
T RASSÉRÉNEMENT. Ajoutez : La conversion
[du cinq pour cent] n'est malheureusement pas
prochaine; il faut, pour l'opérer, un rassérène-
ment de l'horizon politique, PAUL LEROY-BEAULIEU,
Journ. des Débats, 13 déc. 1876, 1™ page, 6e col.
f RASSIETTE (ra-siè-f), s. m. Ancien terme de
droit. Action de rendre en terres une somme qu'on
a reçue en argent et qu'on est obligé de rembour-
ser. Vous savez que Mme de Sévigné m'a apporté
en mariage deux cent mille francs; il serait diffi-
cile, ma chère soeur, que, sans être entièrement
ruinée, vous rendissiez en espèces une si grosse
somme; mais la coutume de Bretagne y a pourvu;
elle ordonne que l'on fasse une rassiette en terres,
en. DE SÉV. à Mme de Grignan, dans SÉV. t. x,
p. 414, éd. Régnier.
RASSIS. || 5° Terre rassise, terre remuée qui a
été laissée en repos assez longtemps pour que ses
talus aient acquis toute leur solidité.
t RASTE (ra-sf), s. f. Mesure de longueur chez
les anciens Germains, valant 4444 mèlres; c'est la
même chose que notre ancienne lieue géographi-
que de 25 au degré.
— ÉTYM. Allem. Ttast, repos, étape.
2. RAT. Ajoutez: || 14° Un rat se dit populaire-
ment et injurieusemenl pour désigner celui qui
craint de faire la moindre dépense. || Adjectivement.
11 est trop rat pour payer sa part. || 15° Queue de
rat, ou, plus ordinairement, un rat, synonyme de
rat de cave (voy. RAT, au n° 9), c'est-à-dire espèce
de bougie mince, longue el enroulée sur elle-
même. Un témoin a vu un homme mettre le feu
avec une queue de rat, Gaz. des Trib. 30 oct. 1872,
p. 1063, 3° col. || Proverbe. Ajoutez : ||De la maison
du chat n'est jamais soûl le rat. || Beaucoup sait le
rat, mais encore plus le chat. || Au paresseux la-
boureur les rats mangent le meilleur, EUG. ROLLAND,
Faune populaire, Paris, 1877, p. 22. || Gueux
comme un rai d'église, très-gueux, très-pauvre,
sans doute parce que, dans les églises, les rats
trouvent peu à manger.
RATAFIA.'— ÉTYM. Ajoutez : D'après M. Pelil-
leau, ratafia esl un mol oriental, formé de arach
ou rack, eau-de-vie de riz, el tajia, eau-de-vio de
canne.
2. RATÉ. Ajoutez : || 4° S. m. Un raté, un
homme qui n'a pas réussi en ses entreprises, un
fruit sec. Jack [d'Alpb. Daudet] nous promène à
travers des groupes sociaux plus divers et plus
étendus : les ouvriers des brûlantes usines, les
ratés — c'estle mot pittoresque de l'auteur — de
la bohème lettrée..., E. MONTECGUT, Rev. des Deux-
Mondes, 1" déc. 1876, p. 629. Et qu'est-ce que le
père Chèbc lui-même, avec ses démangeaisons de
négoce et ses locations de boutiques aux rayons
destinés à rester vides, sinon un raté du commerce"?
ib. p. 63ii.
t RÂTELAGE. Ajoutez : || 2° Anciennement, droit
de ràielage, espèce de servitude imposée aux
fonds de terre, au profit des pauvres des paroisses,
qui allaient râteler lo sol après la récolle faite.
RÂTELIER. || 1° Ajoutez: || Fig. Hausser le râte-
lier, couper les vivres, retrancher l'argent. La
mauvaise prêlraille no mérite pas moins que les
fermiers généraux que vous lui haussiez le râte-
lier, 6'a/n"cr des plaintes des dames de la halle,
p. 14, 1789, dans eu. NISAIID, Parisianismes,
p. 140.
t RÂ.TELURES (iA-tc-lu-r'), s. f, pi. Ce qu'on
ramasse avec le râteau. Iiâlelures de blé, d'avoine,
DEi.Rou ILE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre,
1876, p. 284.
t RATIONALISER (ra-sio-na-li-zé), v. a. Donner
le caractère rationnel. Ce théisme [do l'abbé do
Saint-Pierre] doucement rationalisé, à ravir un
Bernardin de Saint-Pierre, STE-BEUVE, Causeries i
du lundi, t. xv (J'abbe' de Saint-Pierre).
t RATIONNA IRE (ra-sio-né-r'), s. m. Terme mi- i
litaire. Homme qui reçoit une ration. Les maga-
sins de la place ne renferment plus, depuis ce
matin, que 832479 rations de pain; or, le nombre
des ralionnaires étant de 100000, nous n'avons
plus de pain quo pour 6 jours, Cas. des Trib. o oct.
1873, p. 975, 3° col. || Par extension. La reine [de
Nuhiva, une des Marquises] est ralionnaire de l'É-
tat, et touche une solde de 600 francs, payable par
mois, Journ. offic. 25 janv. 1877, p. 565, 1" col.
RATIONNER. Ajoutes :||2° 11 se dit aussi de la
chose mise en ration. Dans un grand nombre de
localités les puits et les mares sont desséchés, et
l'on est obligé de rationner l'eau, Journ. offic.
3 juill. 1870, p. 1163, 1'° COl.
t RATTACHEMENT (ra-ta-che-man), s. m. Action
de rattacher, état de ce qui est rattaché. Vous sa-
vez quelle extension ont prise, dans ces dernières
années, les territoires civils de chacune des trois
provinces [de l'Algérie] ; j'ai continué à faire étu-
dier de nouveaux rattachements, CHANZY, Joum.
OfflC I9 déc. 1876, p. 9500, I" col.
RATTACHER. — HIST. Ajoutez : xn°s. Lesblans
haubers [ils] ont endossés, Et les cauces de fier
lachies [lacées], Et les enarmes ralachies, Per-
ceval le Gallois, v. 24390. || xiv° s. Là les vot Jhe-
sucris si dignement aidier, C'a cascun chisne
[cygne] [un jeune prince] va sa kaine [chaîne]
ralakier, ie Chevalier au cygne, v. 2148.
tRATTENI)RE(ra-lan-dr'), v. a. Terme populaire.
Attendre quelqu'un avec une intention bonne ou
mauvaise. Le jour même du crime, il avait dit
qu'il s'attendait à être raltendu le soir, Gas. des
Trib. 21 nov. 1875, p. 1122, 3« col. Le jour du
crime vous avez fail personnellement des menaces
à M...; celui-ci a exprimé la crainte que vous ne
le rattendissiez le soir, ib. 4° col.
f RATTRAPAGE (ra-tra-pa-j'), s. m. Action de
se rattraper, de regagner. 11 serait peut-être pru-
dent de ne pas quitter un ancien fournisseur, pour
réaliser l'économie offerte, avant de s'assurer si
elle existe bien et sans le rattrapage sur la quan-
tité ou la qualité, 67az. des Trib.9 juin 1876, p. 662,
3° col.
RATTRAPER. — HIST. Ajoutes : XIII-s. Et cil se-
rait pendus ou ars, Se on le povoit rattraper; De
ce ne porroit eschaper, ADENES LI ROIS, Clcomades,
v. 4618, publié par Van Hassell, Bruxelles, 1866.
f RAUCHEUR (rô-cheur), s. m. Dans les mines,
ouvrier occupé à élargir les galeries affaissées.
Quand ils [les mineurs] sont encore capables de
faire un travail à la tâche, ils gagnent alors comme
raucheurs un salaire de 4 fr. par journée; sinon,
ils sont occupés comme raccommodours..., la Rev.
scientifique, 21 août 1875, p. 185.
t RAUI)ANlTE(rô-da-ni-t'), s. f. Silice d'Auver-
gne qu'on emploie dans les poudreries do l'Etat
pour la fabrication de la dynamite, Journ. offic.
6 févr. 1R75, p. 993, !r° col.
f RAUFFEUR (rô-feur), s. m. Ternie allemand
usilé dans la Suisse française. Ferrailleur, bré-
lailleur. L'avant-garde esl menée par un \-icux
raufi'eur à tous crins, M"' DE GASPARIN, Voyages,
Bande du Jura, les Prouesses de la bande du Jura,
Paris, 1805.
— ÉTYM. Ail. Raufcr, querelleur, deraufcn, pro-
prement tirer, arracher.
RAVALÉ. Ajoutez : || 3° Ternie do jardinage.
Raccourci, rogné. Les treilles, moins ravalées par
la taille que la vigne en souche, H. DE PARVILLE,
Journ. offic. so déc. 1873, p. 8259, 1™ col. || 4° Sur
les côtes do la Manche, saumon ravalé, saumon
dont le ventre, après le frai, est tombé. Au milieu
des beaux échantillons [de saumons] qui miroitaient
de fraîcheur, il s'en trouvait doux qui étaient rava-
lés, Avranchin, 0 fév. 1876.
RAVALEMENT. || 7° Ajoutez: || On désigne par
ravalement les touches d'un clavier qui sont ajou-
tées en dessous de son étendue ordinaire, et par
analogie on l'a appliqué aussi aux notes qui ex-
cèdent les quatre qclaves dans les dessus des cla-
viers à la main, niais qui ne complètent pas une
cinquième octave. Aux pédales, le ravalement s'en-
tend toujours des notes au-dessous du C, el l'on
i dit : un ravalement en A, en G, en F (ce qui est le
, plus grave), selon que le clavier descend en la,
, on sol ou en fa, HORET, Manuel du facteur d'or-
gues, t, in,
IIAVALER. Ajoutes : — REM. Ravaler, au sens
i de taire, 110 pas énoncer co qu'on voulait djrc,
. so trouvo dans Mme de Sévigné : Je vous exhorte
à conserver votre modération, et à ravalet .e
plus que vous pourrez de ce que vous aurez envie
de dire, Lett. à Mme de Grignan, 23 mars 1689,
dans Lell inédites, éd. Capmas, 1.11, p. 262.
t RAVELUJCHE (ra-ve-lu-ch'), s. f. Nom, dans
l'Oise, du raphanus raphanistrum, les Primée
d'Iionncur, Paris, 1872, p. 64. On voit ailleurs dos
tapis d'un blanc tantôt pur, tantôt jaunâtre, |dia-
pré] par celles [les fleurs] du radis sauvage ou
raveluche, Journ. offic 23 avril 1874, p. 2893
2° col.
— ÉTYM. Dérivé péjoratif de raue.
fl. RAVIER. Ajoutes :II3° Terme rural. Silo
où l'on conserve les raves. Cette clef a été exhu-
mée à Jayat, en plein champ, par un agriculteur
ouvrant ce qu'on appelle en Bresse un ravier,
Journ. offic 9 mars 1874, p. 1831, 3° col.
f RAVINÉE (ra-vi-née), s. f. Lieu creusé par un
torrent. A gauche, dans une ravinée, on aperçoit
un poste d'avant-garde de chasseurs, E. BERGERAT,
Journ. offic 16 févr. 1875, p. 1230, 1'° col.
f RAVINEMENT. Ajoutes : || Ravinement des
eaux, ravinement produit par les eaux. Qu'on tra-
vaille au reboisement des terrains qui, sans prai-
ries ou sans vignes, demeurent exposés au ravi-
nement des eaux pluviales, Journ. offic. Il févr.
1875, p. 1 133, -I" col.
t RAYISSAMMENT (ra-vi-sa-man), adv. D'une
manière ravissante. Mlle.... était ravissamment
belle, le Figaro, 18 février 1875.
RAVISSEMENT. — HIST. || XVIe s. Ajoutes : Si
Son Excellence [Guillaume le Taciturne] n'a pas
trop de quoy se nourrir.... c'est à cause d'avoir
libéralement et heroïcquement employé toul ce
qu'il luy restoit du ravissement de la tyrannie
espagnole au bien et au salut de sa patrie, OEuvr.
de Th. Marnix de Sle-Aldegonde, Écrits politiques
el historiques, Bruxelles, 1869, p. 67.
RAVITAILLER. Ajoutes : — REM. Raviluailler,
qui est la forme la plus correcte, venant ,de vic-
tuaille, se trouve : Après avoir raviluaillôHading-
ton et réparé ses fortifications, les Anglois..., 7/ist.
de la réforme en Angleterre, de Burnet, trad. par
Rosemond, 1.11, p. 127.
f RAY AGE (rè-ia-j'), s. m. Action de rayer; ré-
sultat de cette action. Toul canon rayé d'armes
de guerre, do chasse ou de luxe subit deux épreu-
ves : la première avant le rayage, le canon étant
foré au calibre qu'il doit avoir, émoulu et raboté;
ia seconde après le rayage, lo canon étant fini à
l'extérieur, sauf la culasse el la mise en couleur,
Décret du 22 avril 1868, art. 18.
RAYÉ. Ajoutez : —REM. Dans les armes rayées,
le projectile ne reçoit pas une plus forte impul-
sion, mais la justesse du tir est augmentée.
f RAYONNAGE. Ajoutez :||2° Ensemble des
rayons d'une bibliothèque, d'un bureau, etc. Venle
d'objets saisis, tels que banques, bureaux, rayon-
nages, chaises..., Annonces du Journal de Lyon,
18 août 1874.
f RAYONNEMENT. Ajoutez : \] 3° So dit d'uno
action, d'une influence quo l'on propage. Quel
était, dès 1872, le rayonnement de celle propa-
gande ayant son foyer à Paris? Journ. offic 2 mars
1875, p. 1677, 1™ col. Pour le rayonnement, c'est
l'expression aujourd'hui consacrée, dans les dé-
partements..., ib. p. 1576, 2° col.
RAYURE. || 3° Ajoutez : || Rayures à l'étoile, à
crémaillère, à colonne ou à tourelle, à cheveux ou
merveilleuses, nom des diverses rayures des ca-
' rabines rayées.
, f RAZE (ra-z'), s. f. Nom de la résine qu'on ro-
• lire du pin d'Alep, 11. FLICHE, Man. de bolan. fo-
' resl. p. 30i, Nancy, IS73.
1 —ÉTYM. Lat.rosis, poix (comp. RASE 2 au Dic-
1 tionnaire). M. Devic, Dict. étym., y voit un dérivé
- de l'arabe ars, pin; mais l'origine latine doit l'em-
porter.
f RAZELLE (ra-zc-P), s. f. Nom, dans la Drômn.
■ d'une embarcation fluviale, composée ae trois
• pièces, Journ. offic. 5 avr. 1876, p. 2446, 2° col.
— ÉTYM. Prov. radclh; du bas-lat. rascllus, ra-
■ dellus, bateau (avec changement de genre; le
: genre se relrouye dans roseau, vqy. ce mol). 71a-
■ sellus, radcllus représentent un diminutif du lat.
1 ralis, navire.
: f RÉACTIONNAIREMENT (ré-a-ksio-nê-re-man),
, adv. D'une façon réactionnaire. Le peintre qui se
- plaça à la tète de ceux qui s'insurgeaient contre
l'école d.u bas-relief devait réactionnairement être
1 le peintre du mpuyemont violent et de l'exprcs-
, sion énergique, 77fst. dt l'art en. France, 1, 268.
s t RÉADJUDICATION (ré-ad-ju-di-ka-sion), s. /.
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