Titre : Dictionnaire de la langue française : supplément... / par E. Littré ; par Marcel Devic
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Auteur : Devic, L.-Marcel (1832-1888). Auteur du texte
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1886
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824725d
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 1 vol. (IV-375-85 p.) ; gr. in-4 1 vol. (IV-375-85 p.) ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Comprend : Dictionnaire étymologique de tous les... Comprend : Dictionnaire étymologique de tous les mots d'origine orientale
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58019485
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, FOL-X-197 (SUPPLEMENT)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/02/2010
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c'est en 4834, à Vienne, que cot attrait nouveau
de la danse théâtrale fut imaginé par le célèbre
chorégraphe Duport; il fit le premier exécuter des
pointes à une élève, Mlle Schlanjouski, que ce
tour de force rendit bientôt fameuse, Figaro,
»R mai 4870.
t POINT/ERIK (poin-te-rie), s. f. Usine où l'on
fabrique des pointes.
P01NT1LLAGE. Ajoutez : || 4° Sorte de massage
qui se fait avec les pointes des doigts réunis en
cercle petit ou grand. || 5° Fig. Disputes, contra-
riétés pour des riens. Dans celles [les séancesj où
il [Bossu] assistait, ce n'étaient, de sa part, que
pointillages, qu'altercations et qu'excès, DE MON-
TAIGLON, Hisl. de l'Acad. de peinture (Mém. attri-
bués à H. Testelin), t. n, p. 22.
t POINTILLEUSEMENT (poin-ti-lleû-ze-man, Il
mouillées), adv. D'une manière pointilleuse. Nous
gardons notre rang pointilleusemenl, et voulons
que les autres soient humbles et condescendants,
ST FRANÇOIS DE SALES, Introd. à la vie dévote, m, 36.
POINTILLEUX. Ajoutez : \\ 3° Substantivement.
Un pointilleux, un homme pointilleux, qui poin-
tillé. Je me réserverai pour une autre fois à dis-
puter contre ces pointilleux si déliés, qui oublient
de faire, tant ils sont empêchés à parler, MALH.
Lexique, éd. L. Lalanne.
POIRE. Ajoutez : || 10° Fig. et populairement,
faire sa poire, avoir un air fier et important.
M. D.... fait sa poire parce qu'il est bien mis; il
a le moyen, tant mieux pour lui, Gaz. des Trib.
i sept. 1874, p. 849, lre col. )| 11° Portion d'un bat-
tant de cloche qui frappe contre la cloche; elle
est ainsi nommée parce qu'elle a la forme d'une
poire. Il [le battant d'une cloche de Rouen] avait
6 pieds 8 pouces de hauteur, et la poire mesurait
4 pieds 9 pouces de circonférence, Journ. offic
16 juill. 1874, p. 4969, 3« col.
t POIRIAU (poi-riô), s. m. Nom, dans le Loiret,
du muscari, muscari comosum-, les Primes d'hon-
neur, Paris, 1869, p. 193.
— ÉTYM. Forme patoise de poireau ou porreau,
à cause de la ressemblance du feuillage.
POIRIER. — HIST. xm° s. Ajoutez : X tant s'en
retorna moult tos, A' son manoir vint les galos ;
Un prier ot grant, fu rames, Qui de son avie [lisez
aive, aïeul] fu remés ; D'uno quignie le coperent,
Et puis arrière s'en lornerent, PU. MOUSKES, 67iro-
nique, v. 17019. (Prier est encore aujourd'hui une
forme normande de poirier.)
POIS. Ajoutez: \\ 8° Pois cassés, pois secs décor-
tiqués, dont les colylédons sont détachés l'un de
l'autre, et qui apparaissent ainsi comme des pois
en morceaux; on en fait des purées. || 9° Arbre aux
pois, lo caragana arborescens, LMK., BÂILLON, Dict.
de bot. p. 257.
4. POISSON. Aj'outez : || 11° Poisson-lune, dit
aussi môle (voy. MÔLE au Supplément), de la fa-
mille des plectognatb.es. Le nom do poisson-lune
lui vient de ce qu'on le prendrait de loin pour
l'imago de la lune réfléchie dans lo miroir des
eaux, le Temps, 24 août 4876, 3° page, 2° col. || Le
poisson à pierre, sorte de poisson. Lo leuciscus
pygmeus ou poisson à pierre qu'on trouve en abon-
dance dans toutes les rivières des Étals-Unis,
Journ. Offic. 26 OCt. 4876, p. 8864, 4" COl.
POITRINE. Ajoutez : || 7° Terme de métallurgie.
Poitrine ou marâtre, pièce de fonte servant de
plafond aux embrasures d'un haut fourneau, F.
LIGER, la Ferronnerie, Paris, 1875, t. i, p. 46.
POIVRE. Ajoutez: || 9° Condamner au poivre, se
dit de livres dignes d'être envoyés chez l'épicier.
Que de livres de théologie, de chicane ot de politi-
que, elle [la Constitution] a condamnés au poivre I
L. du P. Duchêne, 162° lettre, p. 5. || 10° Terme
d'anthropologie. Chevelure en grains de poivre,
chevelure qu'on rencontre chez, les Papous de la
Mélanésie et chez quelques tribus africaines, et
dans laquelle les cheveux forment sur la tête des
espèces de petits îlots, séparés par des espaces
parfaitement glabres, DE QUATREFAGES, l'Espèce
humaine, 2° éd. 1877, p. 269.
— REM. Poivre et sel, qui signifie, comme il est
dit dans le Dictionnaire, barbe grisonnante, s'ap-
plique aussi à des étoffes grisâtres. M. Brown était
un gros homme qui portail un habit el un gilet
noirs, dos culottes poivre cl sel, el pour cravate
un grand col de salin, Rev. 7)ritan..juin.1876,
p. 451. Au reste celle locution paraît être d'ori-
gine anglaise ; du moins Walter Scoll, Guy Man-
nering,ch. xxxvi, parle d'un vêlement ofpepcr-
and-sall coloured mixture.
POLAIRE. Ajoutez : || 8° En géométrie, la droite
polaire, droite qui joint les points do contact de ]
deux tangentes menées d'un même point à une 1
courbe du deuxième degré. || Deux courbes sont i
dites polaires réciproques, quand leurs points ■
se correspondent de telle sorte que, si on mène _
une tangente à l'une des courbes, lo pôle de cette ]
tangente soit sur l'autre courbe. '<
fl'OLANA (po-la-na), s. f. La 142° planète téles-
copique. découverlo en 1876 par M. Palisa. i
POLARISATION. Ajoutez : || 3° Terme d'éleclro- :
logie. Polarisation électrique, vollaïque, polarisa- :
lion des électrodes. La polarisation est un phéno-
mène qui se produit dans l'électrolyse et qui consiste
en ce que les électrodes ayant servi à produire :
des décompositions chimiques acquièrent la pro-
priété de développer un courant inverse du courant
primitif; ce courant résulte de la combinaison, à
travers le liquide, des corps provenant de la dé-
composition et qui se sont déposés à la surface
des électrodes.
f POLARISCOPIQUE (po-la-ri-sko-pi-k'), adj. Qui
a rapport au polariscope. L'analyse polariscopiquo.
f POLAR1SEUR (po-la-ri-zeur), s. m. Appareil
propre à polariser la lumière. Tous les polariseurs
ne peuvent pas servir pour les rayons Irès-réfran-
gihles, Acad. des se Comp.rend. t. LXXXIV, p. 1362.
POLDER. Ajoutez : — REM. On a dit aussi pol-
dre. Toutes los terres du département de l'Escaut
qui, étant situées au-dessous du niveau de la mer,
sont ou ont été poldres, se doivent un secours mu-
tuel dans les circonstances impérieuses où la sû-
reté de quelques-uns de ces poldres est évidem-
i mont compromise, Décret de Napoléon I", t"
i germinal an XIII, art. 1. Il y a des polders ou
• poldres aussi bien en Belgique qu'en Hollande.
■ (Note communiquée par M. Du Bois, avocat à Gand.)
PÔLE. Ajoutes ■■ || 10° En géométrie, point du-
quel on mène .deux tangentes à une courbe du
deuxième degré, et qui est le pôle de la droite qui
joint les deux points de contact.
f POLEMISER (po-lé-mi-zô), v. n. Faire do la
polémique, être polémiste. Je ne polémise pas con-
tre les croyances ; je les laisse respectées dans la
i conscience de chacun, É. LITTRÉ, la PMI. pas.
! juillet-août 1876, p. 146. Non pas que nous vou-
: lions jeter le moindre soupçon sur la droiture
, personnelle des dignitaires ecclésiastiques qui
■ polémisent aujourd'hui dans les journaux, le Temps,
'■ 14 nov. 1876, l"page, 6° col.
t POLENTA. Ajoutez : — REM. Les Italiens et
- les Corses, outre la farine d'orge, emploient aussi
s la farine de châtaignes, celle do maïs, celle de
! pomme de terre.
: tPOLICEJIAN(po-li-se-mann'), s. m. Nom anglais
. dos agents do surveillance que nous appelons ser-
gents do ville. || Au plur. Policomcii (qu'on pro-
t nonce po-li-se-mèn'). Impassibles, l'oeil auxaguets,
- résignés au sort qui peut-être les attend, les
i policemen surveillent avec zèle ces dangereux
' quartiers, L. SIMONIN, Rev. des Deux-Mondes,
s 1" janv. 1875, p. 72.
s — ÉTYM. Angl. policeman, de police, police, et
s man, homme.
t POLICLINIQUE (po-li-kli-ni-k'), s. f. Clinique
, de la ville, leçons do clinique faites en ville par
un médecin qui visite ses malades accompagné de
. ses élèves. Ce qu'on appelle aujourd'hui la poli-
3 clinique, c'est-à-dire la possibilité de conduire los
. élèves en ville en les associant à la pratique d'un
médecin, ne constitue pas une base sérieuse d'en-
3 seignemenl médical, Journ. offic. 10 juin 1876,
. p. 4166, 2* col. Dans certaines villes de l'étranger,
- la clinique des accouchements se fait en ville par
I le professeur, qui conduit ses élèves soit dans sa
3 clientèle, soit chez les malades assistés; cette cli-
, nique de ville, ou policlinique, pourrait être pra-
i tiquée facilement à Paris, tons, municip. de Pa-
t ris, Procês-verb. 1876, n- 34.
s —- ÉTYM. 116>iç, ville, et clinique.
s f POLITICIEN (po-li-ti-siin), s. m. Nom, aux
e Étals-Unis, de ceux qui s'occupent de diriger les
affaires politiques, les élections, etc. Une munici-
t palité sans foi [à New-York] a, dans maintes ron-
- contres, impudemment empoché l'argent des con-
t Iribuables pour lo partager avec les politiciens qui
t Pavaient nommée, L. SIMONIN, 71C». des Deux-Mondes,
3 icr déc. 1874, p. 677. Une autre cause de dissolu-
, lion [des Étals-Unis] à ses yeux, c'est l'influence
- des politiciens, sortes de déclassés des carrières
- régulières, se faisant une profession lucrative de
- la politique, Journ. office févr. 1876, p. 1079,
2° col. Channitigfrémit à l'idée de confier aux po-
ts liticiens le soin do former et de façonner l'esprit
public : les politiciens, dit-il, ne considèrent le*
hommes qu'à un seul point de vue : comme les in-
struments de leur ambition; ils n'ont pas le sa-
voir, la réflexion, le désintéressement qui doivent
présider à un bon système d'éducation, PAUL LE-
ROY-BEAULIEU, Journ. des Débats, 26 août 1876,
3e page, 6° col.
— ÉTYM. Angl. polilician, de politique. Ce mot,
d'abord exclusivement employé en parlant des
États-Unis, commence à entrer chez nous dans la
langue commune.
t POL1TTQUANT, ANTE (po-li-ti-kan, kan-t'), adj.
Qui raisonne sur les affaires politiques. 11 est bien
inutile do leur donner [aux Arabes] notre manie
raisonneuse et politiquante, Journ. offic. 1 "' mai
1876, p. 3134, 2° COl.
t POLLINIDE (pol-li-ni-d'), s. f. Organe de fé-
condation chez les cryptogames. Une spore.... a
produit un mycélium filamenteux.... puis ont ap-
paru sur ces filaments rampants des rameaux courts
et dressés portant des houppes de petites cellules
linéaires, espèces de bâtonnets dont le rôle comme
organes mâles va se déceler et leur valoir le nom
de pollinides, J. E. PLANCHON, Rev. des Deux-Mon-
des, t" avril 1875, p. 647.
f POLLUTION. Ajoutes: ||3° Au propre, action
de souiller par des ordures. La plus grande pollu-
tion des eaux de Seine correspond un peu après à
la sortie des eaux d'égout, H. DE PARVILLE, Joum.
OfflC. 20 nov. 1874, p. 774 8, 2e col.
t POLOFRAIS (po-lo-frê), s. m. Nom d'un cépage
de la Savoie, dit aussi bybon, les Primes d'hon-
neur, p. 660, Paris, 1874.
f POLONAIS. Ajoutes : || 2° Sorte de fer de
blanchisseuse, arrondi par les deux bouts.
f FOLTRONNKMENT. Ajoutez : Tuer un homme
de bien et le tuer pollronnement et traîtrement,
c'est mettre le crime si haut qu'il ne puisse aller
plus avant, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.
t POLYARCHIE (po-li-ar-chie), s. f. État où plu-
sieurs possèdent l'autorité. Quand une monarchie
spirituelle [la papauté] se posait en face d'une po-
lyarchie temporelle [la féodalité], COURNOT, Consid.
sur la marche des idées, 1.1, p. 83.
— ÉTYM. HoXù, beaucoup, et âçyuv, com-
mander.
f POLYBASIQUE. Ajoutes : || En pharmacie, qui
contient plusieurs bases. Formule polybasique.
t POLYCHROMI.SER (po-li-kro-mi-zé), v. a.
Néologisme. Rendre polychrome. Une autre statue
de femme nue a encore du succès : la Vénus au.r
cheveux d'or, par M. Arnoud, qui a polychromisé
son marbre, en lui donnant les teintes de la peau
el on dorant les cheveux,... BÛRGER, Salons de
4864 d 4868, t. I, p. 433.
— ÉTYM. Polychrome.
f POLYCYSTE (po-li-si-sf), s. m. et POLYCYS-
TINE (po-li-si-sti-n'), s. f. Nom d'un genre de rbi-
zopodos à spicules siliceuses.
— ÉTYM. IIoXùç, nombreux et zOuti;, vésicule,
ainsi dit du nombre de vésicules dont se creuse
la substance du corps de chaque espèce.
t POLYGONAL. Ajoutez : || 2° Fortification po-
lygonale, nouveau genre de fortification dans la-
quelle le flanquement est assuré par des ouvrages
détachés du corps de la place.
f POLYNÉSIEN, ENNE (po-li-né-ziin, ziè-n'),
adj'. Qui appartient à la Polynésie. || Le polynésien,
la langue parléo dans la Polynésie; elle appartient
au groupe malai. || Lo grand polynésien, particu-
lièrement la langue parlée dans les grandes îles,
Java, Sumatra, etc.
— ÉTYM. Polynésie,qui Yient do îtoKiç, beaucoup,
et vîjcroç, île.
t POLYOMMATE (po-li-o-mma-f), s. m. Nom d'un
papillon, CARTERON, Premières chasses, Papillons
et oiseaux, p. 62, Hetzel, 4866.
— ÉTYM. no).ù, nombreux, et 5_i_ia, oeil.
t POLYONYME (po-li-o-ni-m'), adj'. Qui porte
plusieurs noms. La grande proportion de termes
synonymes et polyonymes qui caractérise toutes
les langues anciennes, MAX MÛLLER, Essais sur la
mylhol. comp. trad. parPerrol, p. 6.5, Paris, 4873.
— ÉTYM. noXuiivu|io_, do TCOXÙ, beaucoup, et
ôvo|j.a, nom.
t POLYONYMIE (po-li-o-ni-mic), s. /. Terme de
linguistique. État d'uno langue où un même ob-
jet a plusieurs noms. H faut appeler un autre élé-
ment, qui a joué un grand rôle dans la formation
du langage ancien, et pour lequel je ne trouve
lias de meilleur nom que polyonymie cl synony-
mie, MAX MÛLLER, Essais de mythologie comparée,
trad. par Perrot, p. B3, Paris, 1873,
c'est en 4834, à Vienne, que cot attrait nouveau
de la danse théâtrale fut imaginé par le célèbre
chorégraphe Duport; il fit le premier exécuter des
pointes à une élève, Mlle Schlanjouski, que ce
tour de force rendit bientôt fameuse, Figaro,
»R mai 4870.
t POINT/ERIK (poin-te-rie), s. f. Usine où l'on
fabrique des pointes.
P01NT1LLAGE. Ajoutez : || 4° Sorte de massage
qui se fait avec les pointes des doigts réunis en
cercle petit ou grand. || 5° Fig. Disputes, contra-
riétés pour des riens. Dans celles [les séancesj où
il [Bossu] assistait, ce n'étaient, de sa part, que
pointillages, qu'altercations et qu'excès, DE MON-
TAIGLON, Hisl. de l'Acad. de peinture (Mém. attri-
bués à H. Testelin), t. n, p. 22.
t POINTILLEUSEMENT (poin-ti-lleû-ze-man, Il
mouillées), adv. D'une manière pointilleuse. Nous
gardons notre rang pointilleusemenl, et voulons
que les autres soient humbles et condescendants,
ST FRANÇOIS DE SALES, Introd. à la vie dévote, m, 36.
POINTILLEUX. Ajoutez : \\ 3° Substantivement.
Un pointilleux, un homme pointilleux, qui poin-
tillé. Je me réserverai pour une autre fois à dis-
puter contre ces pointilleux si déliés, qui oublient
de faire, tant ils sont empêchés à parler, MALH.
Lexique, éd. L. Lalanne.
POIRE. Ajoutez : || 10° Fig. et populairement,
faire sa poire, avoir un air fier et important.
M. D.... fait sa poire parce qu'il est bien mis; il
a le moyen, tant mieux pour lui, Gaz. des Trib.
i sept. 1874, p. 849, lre col. )| 11° Portion d'un bat-
tant de cloche qui frappe contre la cloche; elle
est ainsi nommée parce qu'elle a la forme d'une
poire. Il [le battant d'une cloche de Rouen] avait
6 pieds 8 pouces de hauteur, et la poire mesurait
4 pieds 9 pouces de circonférence, Journ. offic
16 juill. 1874, p. 4969, 3« col.
t POIRIAU (poi-riô), s. m. Nom, dans le Loiret,
du muscari, muscari comosum-, les Primes d'hon-
neur, Paris, 1869, p. 193.
— ÉTYM. Forme patoise de poireau ou porreau,
à cause de la ressemblance du feuillage.
POIRIER. — HIST. xm° s. Ajoutez : X tant s'en
retorna moult tos, A' son manoir vint les galos ;
Un prier ot grant, fu rames, Qui de son avie [lisez
aive, aïeul] fu remés ; D'uno quignie le coperent,
Et puis arrière s'en lornerent, PU. MOUSKES, 67iro-
nique, v. 17019. (Prier est encore aujourd'hui une
forme normande de poirier.)
POIS. Ajoutez: \\ 8° Pois cassés, pois secs décor-
tiqués, dont les colylédons sont détachés l'un de
l'autre, et qui apparaissent ainsi comme des pois
en morceaux; on en fait des purées. || 9° Arbre aux
pois, lo caragana arborescens, LMK., BÂILLON, Dict.
de bot. p. 257.
4. POISSON. Aj'outez : || 11° Poisson-lune, dit
aussi môle (voy. MÔLE au Supplément), de la fa-
mille des plectognatb.es. Le nom do poisson-lune
lui vient de ce qu'on le prendrait de loin pour
l'imago de la lune réfléchie dans lo miroir des
eaux, le Temps, 24 août 4876, 3° page, 2° col. || Le
poisson à pierre, sorte de poisson. Lo leuciscus
pygmeus ou poisson à pierre qu'on trouve en abon-
dance dans toutes les rivières des Étals-Unis,
Journ. Offic. 26 OCt. 4876, p. 8864, 4" COl.
POITRINE. Ajoutez : || 7° Terme de métallurgie.
Poitrine ou marâtre, pièce de fonte servant de
plafond aux embrasures d'un haut fourneau, F.
LIGER, la Ferronnerie, Paris, 1875, t. i, p. 46.
POIVRE. Ajoutez: || 9° Condamner au poivre, se
dit de livres dignes d'être envoyés chez l'épicier.
Que de livres de théologie, de chicane ot de politi-
que, elle [la Constitution] a condamnés au poivre I
L. du P. Duchêne, 162° lettre, p. 5. || 10° Terme
d'anthropologie. Chevelure en grains de poivre,
chevelure qu'on rencontre chez, les Papous de la
Mélanésie et chez quelques tribus africaines, et
dans laquelle les cheveux forment sur la tête des
espèces de petits îlots, séparés par des espaces
parfaitement glabres, DE QUATREFAGES, l'Espèce
humaine, 2° éd. 1877, p. 269.
— REM. Poivre et sel, qui signifie, comme il est
dit dans le Dictionnaire, barbe grisonnante, s'ap-
plique aussi à des étoffes grisâtres. M. Brown était
un gros homme qui portail un habit el un gilet
noirs, dos culottes poivre cl sel, el pour cravate
un grand col de salin, Rev. 7)ritan..juin.1876,
p. 451. Au reste celle locution paraît être d'ori-
gine anglaise ; du moins Walter Scoll, Guy Man-
nering,ch. xxxvi, parle d'un vêlement ofpepcr-
and-sall coloured mixture.
POLAIRE. Ajoutez : || 8° En géométrie, la droite
polaire, droite qui joint les points do contact de ]
deux tangentes menées d'un même point à une 1
courbe du deuxième degré. || Deux courbes sont i
dites polaires réciproques, quand leurs points ■
se correspondent de telle sorte que, si on mène _
une tangente à l'une des courbes, lo pôle de cette ]
tangente soit sur l'autre courbe. '<
fl'OLANA (po-la-na), s. f. La 142° planète téles-
copique. découverlo en 1876 par M. Palisa. i
POLARISATION. Ajoutez : || 3° Terme d'éleclro- :
logie. Polarisation électrique, vollaïque, polarisa- :
lion des électrodes. La polarisation est un phéno-
mène qui se produit dans l'électrolyse et qui consiste
en ce que les électrodes ayant servi à produire :
des décompositions chimiques acquièrent la pro-
priété de développer un courant inverse du courant
primitif; ce courant résulte de la combinaison, à
travers le liquide, des corps provenant de la dé-
composition et qui se sont déposés à la surface
des électrodes.
f POLARISCOPIQUE (po-la-ri-sko-pi-k'), adj. Qui
a rapport au polariscope. L'analyse polariscopiquo.
f POLAR1SEUR (po-la-ri-zeur), s. m. Appareil
propre à polariser la lumière. Tous les polariseurs
ne peuvent pas servir pour les rayons Irès-réfran-
gihles, Acad. des se Comp.rend. t. LXXXIV, p. 1362.
POLDER. Ajoutez : — REM. On a dit aussi pol-
dre. Toutes los terres du département de l'Escaut
qui, étant situées au-dessous du niveau de la mer,
sont ou ont été poldres, se doivent un secours mu-
tuel dans les circonstances impérieuses où la sû-
reté de quelques-uns de ces poldres est évidem-
i mont compromise, Décret de Napoléon I", t"
i germinal an XIII, art. 1. Il y a des polders ou
• poldres aussi bien en Belgique qu'en Hollande.
■ (Note communiquée par M. Du Bois, avocat à Gand.)
PÔLE. Ajoutes ■■ || 10° En géométrie, point du-
quel on mène .deux tangentes à une courbe du
deuxième degré, et qui est le pôle de la droite qui
joint les deux points de contact.
f POLEMISER (po-lé-mi-zô), v. n. Faire do la
polémique, être polémiste. Je ne polémise pas con-
tre les croyances ; je les laisse respectées dans la
i conscience de chacun, É. LITTRÉ, la PMI. pas.
! juillet-août 1876, p. 146. Non pas que nous vou-
: lions jeter le moindre soupçon sur la droiture
, personnelle des dignitaires ecclésiastiques qui
■ polémisent aujourd'hui dans les journaux, le Temps,
'■ 14 nov. 1876, l"page, 6° col.
t POLENTA. Ajoutez : — REM. Les Italiens et
- les Corses, outre la farine d'orge, emploient aussi
s la farine de châtaignes, celle do maïs, celle de
! pomme de terre.
: tPOLICEJIAN(po-li-se-mann'), s. m. Nom anglais
. dos agents do surveillance que nous appelons ser-
gents do ville. || Au plur. Policomcii (qu'on pro-
t nonce po-li-se-mèn'). Impassibles, l'oeil auxaguets,
- résignés au sort qui peut-être les attend, les
i policemen surveillent avec zèle ces dangereux
' quartiers, L. SIMONIN, Rev. des Deux-Mondes,
s 1" janv. 1875, p. 72.
s — ÉTYM. Angl. policeman, de police, police, et
s man, homme.
t POLICLINIQUE (po-li-kli-ni-k'), s. f. Clinique
, de la ville, leçons do clinique faites en ville par
un médecin qui visite ses malades accompagné de
. ses élèves. Ce qu'on appelle aujourd'hui la poli-
3 clinique, c'est-à-dire la possibilité de conduire los
. élèves en ville en les associant à la pratique d'un
médecin, ne constitue pas une base sérieuse d'en-
3 seignemenl médical, Journ. offic. 10 juin 1876,
. p. 4166, 2* col. Dans certaines villes de l'étranger,
- la clinique des accouchements se fait en ville par
I le professeur, qui conduit ses élèves soit dans sa
3 clientèle, soit chez les malades assistés; cette cli-
, nique de ville, ou policlinique, pourrait être pra-
i tiquée facilement à Paris, tons, municip. de Pa-
t ris, Procês-verb. 1876, n- 34.
s —- ÉTYM. 116>iç, ville, et clinique.
s f POLITICIEN (po-li-ti-siin), s. m. Nom, aux
e Étals-Unis, de ceux qui s'occupent de diriger les
affaires politiques, les élections, etc. Une munici-
t palité sans foi [à New-York] a, dans maintes ron-
- contres, impudemment empoché l'argent des con-
t Iribuables pour lo partager avec les politiciens qui
t Pavaient nommée, L. SIMONIN, 71C». des Deux-Mondes,
3 icr déc. 1874, p. 677. Une autre cause de dissolu-
, lion [des Étals-Unis] à ses yeux, c'est l'influence
- des politiciens, sortes de déclassés des carrières
- régulières, se faisant une profession lucrative de
- la politique, Journ. office févr. 1876, p. 1079,
2° col. Channitigfrémit à l'idée de confier aux po-
ts liticiens le soin do former et de façonner l'esprit
public : les politiciens, dit-il, ne considèrent le*
hommes qu'à un seul point de vue : comme les in-
struments de leur ambition; ils n'ont pas le sa-
voir, la réflexion, le désintéressement qui doivent
présider à un bon système d'éducation, PAUL LE-
ROY-BEAULIEU, Journ. des Débats, 26 août 1876,
3e page, 6° col.
— ÉTYM. Angl. polilician, de politique. Ce mot,
d'abord exclusivement employé en parlant des
États-Unis, commence à entrer chez nous dans la
langue commune.
t POL1TTQUANT, ANTE (po-li-ti-kan, kan-t'), adj.
Qui raisonne sur les affaires politiques. 11 est bien
inutile do leur donner [aux Arabes] notre manie
raisonneuse et politiquante, Journ. offic. 1 "' mai
1876, p. 3134, 2° COl.
t POLLINIDE (pol-li-ni-d'), s. f. Organe de fé-
condation chez les cryptogames. Une spore.... a
produit un mycélium filamenteux.... puis ont ap-
paru sur ces filaments rampants des rameaux courts
et dressés portant des houppes de petites cellules
linéaires, espèces de bâtonnets dont le rôle comme
organes mâles va se déceler et leur valoir le nom
de pollinides, J. E. PLANCHON, Rev. des Deux-Mon-
des, t" avril 1875, p. 647.
f POLLUTION. Ajoutes: ||3° Au propre, action
de souiller par des ordures. La plus grande pollu-
tion des eaux de Seine correspond un peu après à
la sortie des eaux d'égout, H. DE PARVILLE, Joum.
OfflC. 20 nov. 1874, p. 774 8, 2e col.
t POLOFRAIS (po-lo-frê), s. m. Nom d'un cépage
de la Savoie, dit aussi bybon, les Primes d'hon-
neur, p. 660, Paris, 1874.
f POLONAIS. Ajoutes : || 2° Sorte de fer de
blanchisseuse, arrondi par les deux bouts.
f FOLTRONNKMENT. Ajoutez : Tuer un homme
de bien et le tuer pollronnement et traîtrement,
c'est mettre le crime si haut qu'il ne puisse aller
plus avant, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.
t POLYARCHIE (po-li-ar-chie), s. f. État où plu-
sieurs possèdent l'autorité. Quand une monarchie
spirituelle [la papauté] se posait en face d'une po-
lyarchie temporelle [la féodalité], COURNOT, Consid.
sur la marche des idées, 1.1, p. 83.
— ÉTYM. HoXù, beaucoup, et âçyuv, com-
mander.
f POLYBASIQUE. Ajoutes : || En pharmacie, qui
contient plusieurs bases. Formule polybasique.
t POLYCHROMI.SER (po-li-kro-mi-zé), v. a.
Néologisme. Rendre polychrome. Une autre statue
de femme nue a encore du succès : la Vénus au.r
cheveux d'or, par M. Arnoud, qui a polychromisé
son marbre, en lui donnant les teintes de la peau
el on dorant les cheveux,... BÛRGER, Salons de
4864 d 4868, t. I, p. 433.
— ÉTYM. Polychrome.
f POLYCYSTE (po-li-si-sf), s. m. et POLYCYS-
TINE (po-li-si-sti-n'), s. f. Nom d'un genre de rbi-
zopodos à spicules siliceuses.
— ÉTYM. IIoXùç, nombreux et zOuti;, vésicule,
ainsi dit du nombre de vésicules dont se creuse
la substance du corps de chaque espèce.
t POLYGONAL. Ajoutez : || 2° Fortification po-
lygonale, nouveau genre de fortification dans la-
quelle le flanquement est assuré par des ouvrages
détachés du corps de la place.
f POLYNÉSIEN, ENNE (po-li-né-ziin, ziè-n'),
adj'. Qui appartient à la Polynésie. || Le polynésien,
la langue parléo dans la Polynésie; elle appartient
au groupe malai. || Lo grand polynésien, particu-
lièrement la langue parlée dans les grandes îles,
Java, Sumatra, etc.
— ÉTYM. Polynésie,qui Yient do îtoKiç, beaucoup,
et vîjcroç, île.
t POLYOMMATE (po-li-o-mma-f), s. m. Nom d'un
papillon, CARTERON, Premières chasses, Papillons
et oiseaux, p. 62, Hetzel, 4866.
— ÉTYM. no).ù, nombreux, et 5_i_ia, oeil.
t POLYONYME (po-li-o-ni-m'), adj'. Qui porte
plusieurs noms. La grande proportion de termes
synonymes et polyonymes qui caractérise toutes
les langues anciennes, MAX MÛLLER, Essais sur la
mylhol. comp. trad. parPerrol, p. 6.5, Paris, 4873.
— ÉTYM. noXuiivu|io_, do TCOXÙ, beaucoup, et
ôvo|j.a, nom.
t POLYONYMIE (po-li-o-ni-mic), s. /. Terme de
linguistique. État d'uno langue où un même ob-
jet a plusieurs noms. H faut appeler un autre élé-
ment, qui a joué un grand rôle dans la formation
du langage ancien, et pour lequel je ne trouve
lias de meilleur nom que polyonymie cl synony-
mie, MAX MÛLLER, Essais de mythologie comparée,
trad. par Perrot, p. B3, Paris, 1873,
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