262 PHE PÏIÏ ' " ' '" PITO
M. Saumaise, lell. inédiles, LX. Cela n'est plus
usité, mais n'a rien qui contredise la grammaire,
si ce n'est la suppression de ne. Il est vrai que
cette négation est une imitation du latin limeo
ne, et qu'elle n'a pas du tout le sens négatif en
français.
t PEZADE (pe-za-d'), s. f. Sous l'ancienne mo-
narchie, impôt, dit aussi commun de la paix, éta-
bli au xii° siècle pour indemniser les gens de la
campagne, pillés par les bandes mercenaires qui
dévastaient le pays ; il fut payé pendant long-
temps d'une maniêie régulière, tomba en désué-
tude au xvi° siècle, et fut restauré en 1667 par les
fermiers généraux, Rev. crit. 10 mars 1877,
p. 4 59.
t PIIALAROPE (fa-la-ro-p'), s. m. Genre d'oi-
seaux de l'ordre des échassicrs.
— ÉTYM, ^aXocpôç, brillant, et 7toûç, pied,
t PHALÈNE. Ajoutez,: — REM.M.Eugène Ram-
bert, poète de la Suisse contemporaine, a suivi
Victor Hugo et a fait phalène masculin : Des pa-
pillons nés dans la plaine Le plus léger fut un
phalène, A l'oeil de feu {Poésies, 1874, p. 4 80).
Puis, prenant l'offensive, il me reproche de ne pas
accepter le masculin : Victor Hugo dit le phalène,
Musset aussi : Et c'est l'instinct de Pâme humaine
Qui parle ainsi. Au papillon qui se présente Eu
épouseur, Voit-on la rose complaisante Dire : ma
soeur I {ib. p. 188)? ■— Je laisse les poètes s'arranger
avec le genre de phalène. Un lexicographe ne peut
que constater l'usage, auquel Mme Ackermann
a été fidèle : Si par un soir d'été la phalène im-
prudente Voit dans l'obscurité luire une lampe
ardente, Poésies philosoph. p. 44.
t PHANAR (fa-nar). s. m. Nom d'un quartier de
Constanlinople. Le Phare du Bosphore [journal
turc], organe du Phanar, Journ. offic. 16 janv.
4873, p. 369, lr° col.
— ÉTYM. Ce mot s'écrit aussi Fanar (voy. FA-
NARIOTE au Dictionnaire).
f PHANTASMASIE (fan-ta-sma-zie), s. f. Néolo-
gisme. Apparence fantastique, visionnaire. Pour-
quoi de soi-disantthéologiens voudraient-ils faire du
plus pur de notre conscience une pbantasmasie
de mystères? PROUDHON, Confessions d'un révolu-
tionnaire (Libr. intern. in-12, 1868), p. 13.
ÉTYM. *âvracr|j.a,' fantôme (voy. FANTÔME).
Il vaudrait mieux écrire fantasmasie (voy. FAN-
TASMATIQUE).
f PIIANTASMATIQUE (fan-ta-sma-ti-k'), adj.
Voy. FANTASMATIQUE au Dictionnaire et au Sup-
plément.
t PIIARAMINEUX, EUSE (fa-ra-mi-neû, neû-z'),
adj. Étonnant, merveilleux (mot qui parait avoir
été en usage à la cour de Louis XV, et qui n'est
usité aujourd'hui qu'en certaines contrées). Aus-
sitôt qu'ils [les conviilsionnaires de Saint-Médard]
le voyaient arriver [le chevalier de Folard] dans
leur cimetière ou dans leur galetas, les cris phara-
mineux, les bonds, les sauts de carpe et les con-
torsions y centuplaient d'ardeur el d'activité fréné-
tique, DECOURCHAMP, Souv. de la marquise de
Créquy, u, 11.
— ÉTYM. Origine inconnue. "
t PHARYNGOSCOPE (fa-rin-go-sko-p'), s. m.
Voy. LARYNGOSCOPE au Dictionnaire.
-f PHASCOGALE (fa-sko-ga-P), s. m. Genre de
mammifères de l'ordre des marsupiaux.
— ÉTYM. Phasco, pour belette.
f PHASMA (fa-sma), s. in. Genre d'insectes de
l'ordre des orthoptères.
— ÉTYM. .a, vision, à cause de la bizarrerie
de la forme de ces insectes, dont la plupart sont
privés d'ailes.
t 2. P1IÉI1É, s. m. — ÉTYM. Ajoutez : Ce mot
vieilli, que La Fontaine a employé, j'avais cru
pouvoir l'appuyer el l'expliquer par Phoebc domine,
qui so trouve dans une phrase de Bouchot citée à
l'historique. Mais M. Pclilleau m'apprend qu'on
ne peut y appuyer aucune explication, attendu que
la leçon est fausse, sans doute par erreur typo-
graphique, et qu'il faut lire fabx, domine. En
Touraine (Bouchet était Tourangeau), quand on
tire les Rois, le maitre de la maison, après avoir
divisé, comme partout, lo gâteau en autant de
parts qu'il y a de personnes, fait motlre un en-
fant sous la table; l'enfant dit : fabte, domine
(des fèves, monsieur). Le maître de la maison, qui
a une tranche de gâteau à la main, dit : pour qui?
l'enfant répond:pour telle personne. Au reste le
partage du gâteau des Rois ne diffère en Touraine
ui) ce qu'il est ailleurs que par cette adjonction
de fàbm, domine. Ce qui montre bien que dans le
passage de Bouchet il faut lire fabx et non pheebe,
c'est ce qu'il ajoute : ils sçavoient bien pour qui
c'esloil. Quant au phébé de La Fontaine, ce semble
une forme francisée de phébus.
t PHÉNICIEN, ENNE (fé-ni-siin, siè-n'), adj.
Terme d'histoire ancienne. Qui appartient à la
Phénicie. Mémoire sur une inscription phénicienne
déterrée à Marseille. || Alphabet phénicien, alpha-
bet dérivé de l'écriture hiéroglyphique des Égyp-
tiens, et qui s'est propagé chez les Grecs et les
Latins. || S. m. Le phénicien, langue parlée en
Phénicie, très-voisine de l'hébreu, et appartenant
au groupe sémitique.
f PHÉNIQUÉ, ÉE (fé-ni-ké, kée), adj. Qui
contient de l'acide phénique. Fumigations phéni-
qùées.
PHÉNIX. Ajoutez -• || 4° Sorte de papillon,
sphinx celerio.
t PHILANTHE (fi-lan-f), s. m. Genre d'insectes
de l'ordre des hyménoptères, dont une espèce, le
philanthe apivore, détruit les abeilles.
PHILANTHROPIE. Ajoutez : j| 2° En un sens pas-
sif, disposition à être doux et patient envers les
hommes. La philanthropie est uno vertu douce,
patiente et désintéressée, qui supporte le mal sans
l'approuver, FÉN. 48° dial. des morts.
t PHILIPPIN (fi-lip-pin), s. m. Nom d'une espèce
de tabac venant des îles Philippines, Réponse aux
questions posées dans l'enquête sur le monopole
des tabacs et des poudres, p. 62, Paris, 1874. Le
rendement des tabacs fins [_en Algérie], chebli et
autres, est porté de 6 à 8 quintaux par hectare ;
avec les tabacs philippin et autres de 40 à 42
quintaux, Joum. offic 1er mai 4874, p. 3032,
2° col.
f PHILIPPINE. —REM. Quand, en Allemagne,
on mange des amandes en société, et qu'une per-
sonne en trouve une à graine double, elle en garde
une et donne l'autre à une personne de la société,
do sexe différent; et, à la première rencontre de
cesdeux personnes, colle qui dit la première : bon-
jour, Philippchen (vielliebchen), àl'autre, gagne un
cadeau, à la discrétion du perdant. Une graine
double s'appelle un vielliebchen. Philippchen est
devenu par altération et assimilation Philippine eu
français, et vielliebchen signifie chose très-chère.
■ Cette interprétation ne permet pas de rapprocher
philippine des filipi des Romains « Filipi ou pi-
lipi désigne chez eux un usage domestique qui so
' pratique pendant les premières semaines du grand
carême. On fait des gâteaux qu'on distribue aux
voisins et aux passants en commémoration d'un
' boiteux qu'on nomme Philippe, dont la croyance
• populaire a fait un saint. » Revue d'anthropol.
t. iv, p. 407.
t PHILOCOME (fi-lo-ko-m'), adj'. Qui est favora-
; blo à la croissance dos cheveux. Huile philocome,
' (1817), Description des brevets, t. ix, p. 337.
— ÉTYM. 4'0.o_, ami, et XO_M_, chevelure,
f PHILOCRATIE (fi-lo-kra-sie), s. f. Mot forgé
'■ par Voltaire. Amour de la puissance. Qui aurait
cru qu'un projet de paix si raisonnable n'eût pas
été accepté par M. le président? Mais, sur le point
• de signer et d'en remplir tous les articles, sa mé-
lancolie et sa philocratie redoublèrent avec des
1 symptômes violents, VOLT. Facéties, D' Akakia.
— ÉTYM. 3>iÀoxparia, de.ot, qui aime, et
, xpâroç, puissance.
t PHILODOXE (fi-lo-do-ks'), s. m. Terme de phi-
' losophie. L'homme qui suit des opinions, des vues,
des apparences. Celui qui possède cetle science,
'■ continue Platon en divers endroits, le vrai philo-
' sophe, qu'il ne faut pas confondre avec le philo-
doxe, pense.... CH. LÉVÉQUE, Science du beau, t. u,
t p. 330, Paris, 4 861.
1 — ÉTYM. iiAôôoÇoç, de f'O.oi, ami, et 8ô£a, opi-
> nion.
i t PHILONISME (fi-lo-ni-sm'), s. m. Doctrine phi-
i losophique et religieuse de Philon, Juif d'Alexan-
Î drie qui vécut du temps d'Auguste et de Caligula,
- et qui donnait au judaïsme des couleurs de plalo-
> nisme. L'histoire du philonismo, Rev. critique,
i 19 juin 1875, dans l'analyse des périodiques,
r f PHILOSOPHAILLERIE (fi-lo-zo-fa-lle-rie, Il
3 mouillées), s. f. Terme de dénigrement. Habitude
- de philosophailler. U [Fontanes] détestait les jour-
° naux, la philosophaillerie, l'idéologie, et il com-
i muniqua cette haine à Bonaparte, quand il s'ap-
? procha du maitre de l'Europe, CHATEAUBR. Mém.
3 d'outre-tombe (éd. de Bruxelles), t. H, Promenades
i avec Fontanes.
i — ÉTYM. Philosophailler
f PHIlLOSOPHÂTRE (fi-lo-zo-fâ-tr'), s. m. Terme
de dénigrement. Chôlif philosophe; faux phi-
losophe.
— HIST. xvi* s. N'en voit-on pas les exemples
par un nombre infini de tels gentils philosophas-
tres? JACQ. TAHUREAU, 2" diat. p. 229. Plus en ap-
prendra, à un instant, par soy-mesmes, que non
par tous les livres de tels quels philosophasses,
non expérimentez en tels oeuvres, EST. PASQUIER,
Monoph. i, p. 4 5.
PHILOSOPHE. Ajoutez : || 11° Un des noms de
l'argilah ou cicogne à sac (voy. ARGILAH au Sup-
plément). Le public, frappé de la gravité de sa
démarche et de l'air penseur de son crâne
dénudé, lui a donné le nom plus pittoresque
de philosophe ou d'adjudant, Journ. offic. 4 8 mars
4874, p. 2094, 2° col.
PHILOSOPHER. Ajoutez: — RÉM. Au xvn° siè-
cle, philosopher s'employait au sens de raisonner
sur, tirer des inductions, comme on le voit par les
exemples de La Fontaine et de Mme de Sévigné,
rapportés dans le n° 4. C'est ainsi que Richelieu
l'emploie dans cette phrase : M. de Chazé a fort
bien interrogé M. deThou[dans le procès de Cinq-
Mars], et assurément il n'est pas incapable; mais,
pour la conduite générale de l'affaire, il nous faut,
à mon avis, M. de Lauzon, étant besoin qu'un com-
missaire qui aura cette charge soit capable de
philosopher et songer perpétuellement aux moyens.
qu'il devra tenir pour venir à ses fins, Lettres, etc.
4642, t. VII, p. 47.
PHILOSOPHIQUE. Ajoutez : || 4° Dans le langage
des casuistes, péchés philosophiques, péchés com-
mis par ceux qui ignorent Dieu, ou qui, en péchant,
ne pensent point actuellement à Dieu, par oppo-
sition à péché théologique (ces péchés n'entraî-
nent pas nécessairement la damnation), ANT. AR-
NAULD, 6° dénonciation, i (OEuvres, Lausanne, 1780,
t. xxxi, p. 302). Le monstrueux dogme du péché
philosophique, Riblioth. critique, Bâle, 1709, t. il,
p, 71.
PHILOSOPHISME. Ajoutez : || 2° Au sens d'An-
toine Arnauld, qui le premier a employé ce mot,
doctrine des casuistes à l'égard du péché philoso-
phique, ANT, ARNAULD, 5* dénonciation, u (OEuvres,
Lausanne, 4780, t. xxxi, p. 305).
f PHILOSOPHISTE. Ajoutes: || 2° Au sens d'Ar-
nauld, qui le premier a employé ce mot, casuiste
qui arguë du péché philosophique, pour atténuer
les plus grosses offenses. C'aurait donc été sotte-
ment et imperlinemment que tous vos philosophistes
[il s'adresse aux jésuites], c'est-à-dire tous vos au-
teurs qui ont parlé du péché philosophique, nous
ont fait entendre qu'il ne se trouvait qu'en ceux
qui ignoraient Dieu, ou qui, en péchant, ne pen-
saient point actuellement à Dieu, ANT. ARNAULD,
6° dénonciation, i (OEuvres, 1780, t. xxxi, p. 302).
t 2. PHILOSOPIIISTE (fi-lo-so-fi-sf), adj. Qui a
le caractère philosophique, et particulièrement de
la philosophie du xvm* siècle. Le gouvernemont....
ne pouvait.... sans froisser le sentiment démocra-
tique et philosophiste du pays, prendre d'une ma-
nière absolue la défense du pape, rROUDHON,
Confessions d'un révolutionnaire, 1868, p. 262.
PHILTRE. Ajoutez: ||2° Dans le vulgaire, en-
foncement de la lèvre supérieure situé immédia-
tement sous la cloison du nez.
t PHOLÉRITE (fo-lé-ri-f), s. f. Terme de miné-
ralogie. Silicate d'alumine hydraté.
f PHONAUTOGRAPHE (fo-nô-to-gra-f), s. m.
Terme de physique. Appareil qui sert à obtenir lo
tracé graphique d'un son ou d'un mélange de
sons transmis à travers l'air.
— ÉTYM. 4>wvri, voix, aiHo., de soi-même, et
ypà
\ PHONÈME (fo-nè-m'), s. m. Terme de linguis-
tique. Bruit articulé, son articulé quelconque,
voyelle ou consonne. M, Coudercau range les pho-
nèmes : 1° d'après l'organe mobile qui les pro-
duit; 2° d'après le point où cet organe s'applique,
L. HAVET, Rev. crit. i avr. 1876, p. 249.
— ÉTYM.
t PHONOGRAPHE (fo-no-gra-f), s. m. Terme de
grammaire. Celui qui décrit les voix, les sons
grammaticalement. La prétention des phonogra-
phes de supprimer l'a devant l'expression nasale
in (comme dans gain)..., COLLIN, Observations sur
la réforme orthographique, p. 14, Avallon, 1873.
t PHOSPHORER (fo-sfo-ré), v. a. Ajouter du
phosphore. Los inventeurs ont été conduits à
phosphorer l'alliage de cuivre et d'étain, n. DE
PARVILLE, Joum. offic. 8 sept. 1871, p. 3307,
4" col.
M. Saumaise, lell. inédiles, LX. Cela n'est plus
usité, mais n'a rien qui contredise la grammaire,
si ce n'est la suppression de ne. Il est vrai que
cette négation est une imitation du latin limeo
ne, et qu'elle n'a pas du tout le sens négatif en
français.
t PEZADE (pe-za-d'), s. f. Sous l'ancienne mo-
narchie, impôt, dit aussi commun de la paix, éta-
bli au xii° siècle pour indemniser les gens de la
campagne, pillés par les bandes mercenaires qui
dévastaient le pays ; il fut payé pendant long-
temps d'une maniêie régulière, tomba en désué-
tude au xvi° siècle, et fut restauré en 1667 par les
fermiers généraux, Rev. crit. 10 mars 1877,
p. 4 59.
t PIIALAROPE (fa-la-ro-p'), s. m. Genre d'oi-
seaux de l'ordre des échassicrs.
— ÉTYM, ^aXocpôç, brillant, et 7toûç, pied,
t PHALÈNE. Ajoutez,: — REM.M.Eugène Ram-
bert, poète de la Suisse contemporaine, a suivi
Victor Hugo et a fait phalène masculin : Des pa-
pillons nés dans la plaine Le plus léger fut un
phalène, A l'oeil de feu {Poésies, 1874, p. 4 80).
Puis, prenant l'offensive, il me reproche de ne pas
accepter le masculin : Victor Hugo dit le phalène,
Musset aussi : Et c'est l'instinct de Pâme humaine
Qui parle ainsi. Au papillon qui se présente Eu
épouseur, Voit-on la rose complaisante Dire : ma
soeur I {ib. p. 188)? ■— Je laisse les poètes s'arranger
avec le genre de phalène. Un lexicographe ne peut
que constater l'usage, auquel Mme Ackermann
a été fidèle : Si par un soir d'été la phalène im-
prudente Voit dans l'obscurité luire une lampe
ardente, Poésies philosoph. p. 44.
t PHANAR (fa-nar). s. m. Nom d'un quartier de
Constanlinople. Le Phare du Bosphore [journal
turc], organe du Phanar, Journ. offic. 16 janv.
4873, p. 369, lr° col.
— ÉTYM. Ce mot s'écrit aussi Fanar (voy. FA-
NARIOTE au Dictionnaire).
f PHANTASMASIE (fan-ta-sma-zie), s. f. Néolo-
gisme. Apparence fantastique, visionnaire. Pour-
quoi de soi-disantthéologiens voudraient-ils faire du
plus pur de notre conscience une pbantasmasie
de mystères? PROUDHON, Confessions d'un révolu-
tionnaire (Libr. intern. in-12, 1868), p. 13.
ÉTYM. *âvracr|j.a,' fantôme (voy. FANTÔME).
Il vaudrait mieux écrire fantasmasie (voy. FAN-
TASMATIQUE).
f PIIANTASMATIQUE (fan-ta-sma-ti-k'), adj.
Voy. FANTASMATIQUE au Dictionnaire et au Sup-
plément.
t PIIARAMINEUX, EUSE (fa-ra-mi-neû, neû-z'),
adj. Étonnant, merveilleux (mot qui parait avoir
été en usage à la cour de Louis XV, et qui n'est
usité aujourd'hui qu'en certaines contrées). Aus-
sitôt qu'ils [les conviilsionnaires de Saint-Médard]
le voyaient arriver [le chevalier de Folard] dans
leur cimetière ou dans leur galetas, les cris phara-
mineux, les bonds, les sauts de carpe et les con-
torsions y centuplaient d'ardeur el d'activité fréné-
tique, DECOURCHAMP, Souv. de la marquise de
Créquy, u, 11.
— ÉTYM. Origine inconnue. "
t PHARYNGOSCOPE (fa-rin-go-sko-p'), s. m.
Voy. LARYNGOSCOPE au Dictionnaire.
-f PHASCOGALE (fa-sko-ga-P), s. m. Genre de
mammifères de l'ordre des marsupiaux.
— ÉTYM. Phasco, pour belette.
f PHASMA (fa-sma), s. in. Genre d'insectes de
l'ordre des orthoptères.
— ÉTYM. .a, vision, à cause de la bizarrerie
de la forme de ces insectes, dont la plupart sont
privés d'ailes.
t 2. P1IÉI1É, s. m. — ÉTYM. Ajoutez : Ce mot
vieilli, que La Fontaine a employé, j'avais cru
pouvoir l'appuyer el l'expliquer par Phoebc domine,
qui so trouve dans une phrase de Bouchot citée à
l'historique. Mais M. Pclilleau m'apprend qu'on
ne peut y appuyer aucune explication, attendu que
la leçon est fausse, sans doute par erreur typo-
graphique, et qu'il faut lire fabx, domine. En
Touraine (Bouchet était Tourangeau), quand on
tire les Rois, le maitre de la maison, après avoir
divisé, comme partout, lo gâteau en autant de
parts qu'il y a de personnes, fait motlre un en-
fant sous la table; l'enfant dit : fabte, domine
(des fèves, monsieur). Le maître de la maison, qui
a une tranche de gâteau à la main, dit : pour qui?
l'enfant répond:pour telle personne. Au reste le
partage du gâteau des Rois ne diffère en Touraine
ui) ce qu'il est ailleurs que par cette adjonction
de fàbm, domine. Ce qui montre bien que dans le
passage de Bouchet il faut lire fabx et non pheebe,
c'est ce qu'il ajoute : ils sçavoient bien pour qui
c'esloil. Quant au phébé de La Fontaine, ce semble
une forme francisée de phébus.
t PHÉNICIEN, ENNE (fé-ni-siin, siè-n'), adj.
Terme d'histoire ancienne. Qui appartient à la
Phénicie. Mémoire sur une inscription phénicienne
déterrée à Marseille. || Alphabet phénicien, alpha-
bet dérivé de l'écriture hiéroglyphique des Égyp-
tiens, et qui s'est propagé chez les Grecs et les
Latins. || S. m. Le phénicien, langue parlée en
Phénicie, très-voisine de l'hébreu, et appartenant
au groupe sémitique.
f PHÉNIQUÉ, ÉE (fé-ni-ké, kée), adj. Qui
contient de l'acide phénique. Fumigations phéni-
qùées.
PHÉNIX. Ajoutez -• || 4° Sorte de papillon,
sphinx celerio.
t PHILANTHE (fi-lan-f), s. m. Genre d'insectes
de l'ordre des hyménoptères, dont une espèce, le
philanthe apivore, détruit les abeilles.
PHILANTHROPIE. Ajoutez : j| 2° En un sens pas-
sif, disposition à être doux et patient envers les
hommes. La philanthropie est uno vertu douce,
patiente et désintéressée, qui supporte le mal sans
l'approuver, FÉN. 48° dial. des morts.
t PHILIPPIN (fi-lip-pin), s. m. Nom d'une espèce
de tabac venant des îles Philippines, Réponse aux
questions posées dans l'enquête sur le monopole
des tabacs et des poudres, p. 62, Paris, 1874. Le
rendement des tabacs fins [_en Algérie], chebli et
autres, est porté de 6 à 8 quintaux par hectare ;
avec les tabacs philippin et autres de 40 à 42
quintaux, Joum. offic 1er mai 4874, p. 3032,
2° col.
f PHILIPPINE. —REM. Quand, en Allemagne,
on mange des amandes en société, et qu'une per-
sonne en trouve une à graine double, elle en garde
une et donne l'autre à une personne de la société,
do sexe différent; et, à la première rencontre de
cesdeux personnes, colle qui dit la première : bon-
jour, Philippchen (vielliebchen), àl'autre, gagne un
cadeau, à la discrétion du perdant. Une graine
double s'appelle un vielliebchen. Philippchen est
devenu par altération et assimilation Philippine eu
français, et vielliebchen signifie chose très-chère.
■ Cette interprétation ne permet pas de rapprocher
philippine des filipi des Romains « Filipi ou pi-
lipi désigne chez eux un usage domestique qui so
' pratique pendant les premières semaines du grand
carême. On fait des gâteaux qu'on distribue aux
voisins et aux passants en commémoration d'un
' boiteux qu'on nomme Philippe, dont la croyance
• populaire a fait un saint. » Revue d'anthropol.
t. iv, p. 407.
t PHILOCOME (fi-lo-ko-m'), adj'. Qui est favora-
; blo à la croissance dos cheveux. Huile philocome,
' (1817), Description des brevets, t. ix, p. 337.
— ÉTYM. 4'0.o_, ami, et XO_M_, chevelure,
f PHILOCRATIE (fi-lo-kra-sie), s. f. Mot forgé
'■ par Voltaire. Amour de la puissance. Qui aurait
cru qu'un projet de paix si raisonnable n'eût pas
été accepté par M. le président? Mais, sur le point
• de signer et d'en remplir tous les articles, sa mé-
lancolie et sa philocratie redoublèrent avec des
1 symptômes violents, VOLT. Facéties, D' Akakia.
— ÉTYM. 3>iÀoxparia, de
, xpâroç, puissance.
t PHILODOXE (fi-lo-do-ks'), s. m. Terme de phi-
' losophie. L'homme qui suit des opinions, des vues,
des apparences. Celui qui possède cetle science,
'■ continue Platon en divers endroits, le vrai philo-
' sophe, qu'il ne faut pas confondre avec le philo-
doxe, pense.... CH. LÉVÉQUE, Science du beau, t. u,
t p. 330, Paris, 4 861.
1 — ÉTYM. iiAôôoÇoç, de f'O.oi, ami, et 8ô£a, opi-
> nion.
i t PHILONISME (fi-lo-ni-sm'), s. m. Doctrine phi-
i losophique et religieuse de Philon, Juif d'Alexan-
Î drie qui vécut du temps d'Auguste et de Caligula,
- et qui donnait au judaïsme des couleurs de plalo-
> nisme. L'histoire du philonismo, Rev. critique,
i 19 juin 1875, dans l'analyse des périodiques,
r f PHILOSOPHAILLERIE (fi-lo-zo-fa-lle-rie, Il
3 mouillées), s. f. Terme de dénigrement. Habitude
- de philosophailler. U [Fontanes] détestait les jour-
° naux, la philosophaillerie, l'idéologie, et il com-
i muniqua cette haine à Bonaparte, quand il s'ap-
? procha du maitre de l'Europe, CHATEAUBR. Mém.
3 d'outre-tombe (éd. de Bruxelles), t. H, Promenades
i avec Fontanes.
i — ÉTYM. Philosophailler
f PHIlLOSOPHÂTRE (fi-lo-zo-fâ-tr'), s. m. Terme
de dénigrement. Chôlif philosophe; faux phi-
losophe.
— HIST. xvi* s. N'en voit-on pas les exemples
par un nombre infini de tels gentils philosophas-
tres? JACQ. TAHUREAU, 2" diat. p. 229. Plus en ap-
prendra, à un instant, par soy-mesmes, que non
par tous les livres de tels quels philosophasses,
non expérimentez en tels oeuvres, EST. PASQUIER,
Monoph. i, p. 4 5.
PHILOSOPHE. Ajoutez : || 11° Un des noms de
l'argilah ou cicogne à sac (voy. ARGILAH au Sup-
plément). Le public, frappé de la gravité de sa
démarche et de l'air penseur de son crâne
dénudé, lui a donné le nom plus pittoresque
de philosophe ou d'adjudant, Journ. offic. 4 8 mars
4874, p. 2094, 2° col.
PHILOSOPHER. Ajoutez: — RÉM. Au xvn° siè-
cle, philosopher s'employait au sens de raisonner
sur, tirer des inductions, comme on le voit par les
exemples de La Fontaine et de Mme de Sévigné,
rapportés dans le n° 4. C'est ainsi que Richelieu
l'emploie dans cette phrase : M. de Chazé a fort
bien interrogé M. deThou[dans le procès de Cinq-
Mars], et assurément il n'est pas incapable; mais,
pour la conduite générale de l'affaire, il nous faut,
à mon avis, M. de Lauzon, étant besoin qu'un com-
missaire qui aura cette charge soit capable de
philosopher et songer perpétuellement aux moyens.
qu'il devra tenir pour venir à ses fins, Lettres, etc.
4642, t. VII, p. 47.
PHILOSOPHIQUE. Ajoutez : || 4° Dans le langage
des casuistes, péchés philosophiques, péchés com-
mis par ceux qui ignorent Dieu, ou qui, en péchant,
ne pensent point actuellement à Dieu, par oppo-
sition à péché théologique (ces péchés n'entraî-
nent pas nécessairement la damnation), ANT. AR-
NAULD, 6° dénonciation, i (OEuvres, Lausanne, 1780,
t. xxxi, p. 302). Le monstrueux dogme du péché
philosophique, Riblioth. critique, Bâle, 1709, t. il,
p, 71.
PHILOSOPHISME. Ajoutez : || 2° Au sens d'An-
toine Arnauld, qui le premier a employé ce mot,
doctrine des casuistes à l'égard du péché philoso-
phique, ANT, ARNAULD, 5* dénonciation, u (OEuvres,
Lausanne, 4780, t. xxxi, p. 305).
f PHILOSOPHISTE. Ajoutes: || 2° Au sens d'Ar-
nauld, qui le premier a employé ce mot, casuiste
qui arguë du péché philosophique, pour atténuer
les plus grosses offenses. C'aurait donc été sotte-
ment et imperlinemment que tous vos philosophistes
[il s'adresse aux jésuites], c'est-à-dire tous vos au-
teurs qui ont parlé du péché philosophique, nous
ont fait entendre qu'il ne se trouvait qu'en ceux
qui ignoraient Dieu, ou qui, en péchant, ne pen-
saient point actuellement à Dieu, ANT. ARNAULD,
6° dénonciation, i (OEuvres, 1780, t. xxxi, p. 302).
t 2. PHILOSOPIIISTE (fi-lo-so-fi-sf), adj. Qui a
le caractère philosophique, et particulièrement de
la philosophie du xvm* siècle. Le gouvernemont....
ne pouvait.... sans froisser le sentiment démocra-
tique et philosophiste du pays, prendre d'une ma-
nière absolue la défense du pape, rROUDHON,
Confessions d'un révolutionnaire, 1868, p. 262.
PHILTRE. Ajoutez: ||2° Dans le vulgaire, en-
foncement de la lèvre supérieure situé immédia-
tement sous la cloison du nez.
t PHOLÉRITE (fo-lé-ri-f), s. f. Terme de miné-
ralogie. Silicate d'alumine hydraté.
f PHONAUTOGRAPHE (fo-nô-to-gra-f), s. m.
Terme de physique. Appareil qui sert à obtenir lo
tracé graphique d'un son ou d'un mélange de
sons transmis à travers l'air.
— ÉTYM. 4>wvri, voix, aiHo., de soi-même, et
ypà
\ PHONÈME (fo-nè-m'), s. m. Terme de linguis-
tique. Bruit articulé, son articulé quelconque,
voyelle ou consonne. M, Coudercau range les pho-
nèmes : 1° d'après l'organe mobile qui les pro-
duit; 2° d'après le point où cet organe s'applique,
L. HAVET, Rev. crit. i avr. 1876, p. 249.
— ÉTYM.
t PHONOGRAPHE (fo-no-gra-f), s. m. Terme de
grammaire. Celui qui décrit les voix, les sons
grammaticalement. La prétention des phonogra-
phes de supprimer l'a devant l'expression nasale
in (comme dans gain)..., COLLIN, Observations sur
la réforme orthographique, p. 14, Avallon, 1873.
t PHOSPHORER (fo-sfo-ré), v. a. Ajouter du
phosphore. Los inventeurs ont été conduits à
phosphorer l'alliage de cuivre et d'étain, n. DE
PARVILLE, Joum. offic. 8 sept. 1871, p. 3307,
4" col.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.65%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.65%.
- Collections numériques similaires Monnaies royales françaises Monnaies royales françaises /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnFrRoy"
- Auteurs similaires Monnaies royales françaises Monnaies royales françaises /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnFrRoy"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 275/486
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k58019485/f275.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k58019485/f275.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k58019485/f275.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k58019485/f275.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k58019485
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k58019485
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k58019485/f275.image × Aide