LUI - LUN LUX 217
le loupe qui estoit ou métal qui fu fondus (1358), <
la Cloche des ouvriers (communiqué par M. Ca- ]
fiaux). ]
f 2. LOUPEUR (lou-peur), s. m. Nom, à Paris, des 1
ouvriers qui vont dans toutes les forêts d'Europe I
et même de toutes les parties du monde cher-
cher des loupes pour l'ébénisterie (voy. au Die- 1
tionnaire LOUPE, n* 2).
t LOUP-LOUP (lou-lou), s. ra. Autre orthogra-
phe de loulou (voy. ce mot au Supplément). || Fig. :
Si enfin tous les roquets, tous les loups-loups
de l'aristocratie s'avisent d'avoir la funeste audace
de lui pincer l'oreille, L. du P. Duchêne, 254° lel- i
Ire, p. 2. :
LOURD. Ajoutes :||8° Il se dit des tissus qui I
offrent de la pesanteur, par opposition aux tissus i
légers. On compare nos tulles lourds aux tulles ;
légers de France, Enquête, Traité de comm. avec i
l'Anglel, t. v, p. 662. Blondes lourdes, ib. p. 658.
|| 9° Terme de turf. La piste est lourde, quand i
le sol est très-pâteux par suite des pluies.
LOURHEMENT.-—HIST. xiv* s. Ajoutes : Quant 1
le duc ouyt ces nouvelles, s'il fut triste ce ne fait i
pas à demander ; car plus lourdement ne lui po- i
voit il mescheoir, J. LE BEL, Les vrayes chroniques, j
t, II, p. 99. |
jLOUSSEAU, LOUSSEC, LOUSSET, LOSSE. Ajou- ]
tes : — ÉTYM. Il est possible que ce mot de ma- \
rine soit le même que loucft-e 2 (voy. à ce mot les j
formes anciennes et les formes des patois). i
t LOUTIER (lou-tié) ou LOUVETIÈR (lou-ve-tié), \
s. m. Espèce de sorcier qui, suivant la superstition
populaire, a des intelligences avec le loup, et
dont le loup, pour reconnaître ses bons offices,
respecte le troupeau et la basse-cour, EUGÈNE
ROLLAND, Faune populaire, 4877, p. 424.
LOUTRE. Ajoutes :]|3° Race loutre, race an-
glaise de moutons (voy. ANCON au Supplément).
| LOUVAGE (lou-va-j'), s. m. Synonyme de Iou-
vetage (voy. ce mot au Dictionnaire). Battage,
égratteronnage, louvage, Enquête, Traité de comm,
avec VAngleterre, t. in, p. 248.
f LOUV15TEUR (lou-ve-teur), s. m. Ouvrier qui
opère le louvage ou louvetage, Enquête, Traité de
comm. avec l'Anglet. t. ni, p. 460.
f 2. LU (lu), s. m. Nom, sur les côtes du Calva-
dos, du poisson nommé lieu en Bretagne (voy.
LIEU 2).
— ÉTYM. La forme lu, à côté de lieu, fait penser
que ces deux mots pourraient venir du lat. lus-
cius, en anc. franc, lus, sorte de poisson.
]■ 2. LURIN (lu-bin), s. m. Dans la Normandie,
nom que la superstition populaire donne à des
formes de loups, cherchant à entrer dans les ci-
metières, EUG. ROLLAND, Faune populaire, p. 4 59.
7 LUBINE (lu-bi-n'), s. f. Nom, à Nantes et sur
les côtes de la Loire-Inférieure, d'un poisson très-
estimé, qui a quelque ressemblance de forme avec
la truite saumonée; le même que loubine, qui est
au Dictionnaire.
t LUBR1FACTION (lu-bri-fa-ksion), s. [. Syno-
nyme de lubrification.
t LUCEItNAIISE. Ajoutes: \\ 3° Genre de la fa-
mille des actinies. Anatomie ct bistologie de la
lucernaire [Inccrnaria ocloradiata), A. DE KOROT-
NEFF, Acad. des se. Comptes rend. t. LXXXI, p. 827.
|| Le Dictionnaire de Bescherelle fait lucernaire
du masculin.
LUCIFER. — HIST. xm" S. Ajoutes : Dieus veut
que li homs si le serve, Qu'en bien servant le liu
deserve [mérite] Que Lucifer perdi jadis, Arch.
des missions scienlif. 2e série, t. m, p. 297.
f LUCILIE (lu-ci-lie), s. f. Genre de mouches.
|| Lucilie hominivore, lucilia hominivorax, mou-
che de la Guyane qui, déposant ses larves dans
les fosses nasales do l'homme, cause la mort par
le développement qu'y prennent ces larves.
f LUCILINE (lu-si-li-n'), s. f. L'huile de pétrole
vendue dans le commerce pour l'éclairage.
— ETYM. Lat. luccre, luire,
t 4. LUCINE. Ajoutes : || 2° La 446° planète té-
lescopique, découverte en 1875 par M. Borrelly.
t LUCINOCTE (lu-si-no-kt'), adj. Terme do bo-
tanique. Plantes lucinocles, plantes équinoxiaios
dont les fleurs s'ouvrent le soir et se forment le
malin.
— ÉTYM. Lat. lux, lucis, lumière, et nox, nuit.
t LUCULE (lu-cu-r), s. f. Terme d'astronomie.
Nom donné à des points brillants, allongés, qu'on
voit sur toute la surface du soleil.
— ÉTYM. Dimin. du lat. lux, lucis, lumière
(voy. LUIRE).
1 LUISANCE(lui-zan-s'), s. f. Néologisme. Qualité
de ce qui luit. Dans un sonnet plein de -grâce, le
prisonnier [le Tasse] supplie une chatte de lui
prêter la luisance de ses yeux pour remplacer la
lumière dont on l'a privé, CHATEAUBR. Mém. d'ou-
tre-tombe (éd. de Bruxelles), t. vi, le îYssse.|
LUMACHELLE. Ajoutes: — REM. La prononcia-
tion est lu-ma-kô-1', et non lu-ma-chè-1', CHRITEN,
Art du lapidaire, p. 257.
f LUMEN (lu-mèn),.s. f. La 141» planète téle-
scopique, découverte en 4876 par M. P. Henry.
— ÉTYM. Lat. lumen, lumière.
LUMIÈRE. — REM. Ajoutes :|]2. Dans le xvn*
siècle, on faisait une distinction entre lumière au
sens de chandelle, bougie, lampe allumée et flam-
beau. Les lumières mêmes ne peuvent pas résister
à l'humide fraîcheur qui y domine; et on ne peut
y aller qu'avec des flambeaux, Mém. de G. Marinier,
dans Lett. etc. de Colbert, t. v, p. 677.
LUMIGNON.— ÉTYM. Ajoutes : M. Cornu [Roma-
ma,juill.-oct. 4875, p. 460) conteste que lumignon
vienne de lumen, s'appuyant sur ce que la forme
la plus ancienne est limignon, lemignon. « Il est,
dit-il, d'après le génie de la langue française et
en considération du sens premier, mèche, plus
rationnel d'admettre le passage de limignon ou
leniiononà lumignon que l'inverse; comparez les
formes femier = fumier [fimus), premier = pru-
mier (primus), [emélle = [umelle, chalemel = cha-
lumeau, alemelle = alumelle. Je cherche donc un
type latin justifiant le thème lim (d'où lem) ou
lium (car j'ai rencontré aussi la forme liumignon,
Livre des métiers, dialogues [rançais-flamands).
Or je le trouve dans le bas-latin licmus ou licmen,
signifiant mèche, d'où s'expliquent correctement
à la fois les formes dérivées limignon, lemignon et
liumignon (comp. teg'la, finie). La forme moderne
peut avoir été déterminée, sans parler de l'in-
fluence du mot lumen, la mèche étant destinée à
être allumée, soit par la tendance déjà indiquée
à transformer i ou e atone devant m en u, soit par
un intermédiaire luimignon qui se rapporterait à
liumignon comme tuite à liule. » M. Cornu note
que le bas-lat. licmus, licmen représente le lat.
ellychnium, du grec èAAûy_viov, de èv, en, dans, et
).ûy_voç, lampe.
-f LUMINARISTE (lu-mi-na-ri-st'), s. m. Peintre
qui répand la lumière dans ses tableaux. Les na-
turalistes néerlandais du xvn* siècle et les puis-
sants luminaristes anglais du xvin* ont en lui
[Diaz] un rival et peut-être un maître, E. BERGE-
RAT, Journ. offic. 9 janv. 1877, p. 206, 2* col.
t LUMINEUSEMENT._ Ajoute* : || 2° Terme de
pointure. En pleine lumière. Tout cela est peint
lumineusement, avec une grande finesse de pin-
ceau, E. BERGERAT, Journ. offic. 46 fév. 4876,
p. 1.230, 3° COl.
LUMINEUX. Ajoutes : l| 2° Qui paraît jeter de
la lumière. Ceux qui ont écrit ou inventé la guerre
do Troie ont dépeint la beauté d'Hélène si écla-
tante et si lumineuse que..., M"° DE SCUDÉRY,
p. 4 93, par Rathory et Boutron, Paris, 4 873,
7 LUMINIFÈRE (lu-mi-ni-fô-r'), adj. Qui porte la
lumière. L'élhor luminifère.
— ÉTYM. Lat. lumen, lumière, et ferre, porter,
f LUMP (lomp'), s. m. Voy. LOMPE.
4. LUNAIRE. Ajoutez : || Dans lagrammaire arabe,
lettres lunaires, voy. SOLAIRE.
t LUNATISME (lu-na-ti-sm'), s. m. Terme de
vétérinaire. Nom de l'ophllialmie périodique, ma-
ladie qui attaque le cheval.
7 LUNCHER (lon-ché), v. n. Faire un lunch. Il
faut, au sortir du stade [d'Éphèse], remonter dans
l'odieux wagon, après avoir lunché, avec du pale
aie, chez un juif anglais, DE VOGUÉ, Rev. des Deux-
Mondes, 4 5 janv. 4875, p. 332. || On dit aussi lun-
choonner. Mon cher Dickens, nous sommes en-
chantés do votre retour.... venez luncheonner de-
main à une heure, et amenez votre brave ami
Forstor, D'ORSAY,.lîco. des Deux-Mondes, 40r mars
1875, p. 444.
— ÉTYM. Angl. lunch- ou luncneon, collation,
second déjeuner, du gallois llwnc.
t LUNDISTE (lun-(li-st'), s. m. Celui qui, tous
les lundis, fait un article dans un journal quoti-
dien. Nous autres lundistcs, comme on dit dans le
jargon du jour, qui savons ces chefs-d'oeuvre par
coeur, et qui en avons parlé jusqu'à extinction de
phrases, nous sommes bien forces de chercher pâ-
ture ailleurs, TH. GAUTIER, Feuillet, du Monil.
univers, du 21 oct. 4867, p. 4326, ir»col.
t LUNÉ. Ajoutez : Il 4° Terme de forestier. Bois
luné, bois affecté de lunurc, NANQUETTE, Expl.
< débit et estim. des bois, Nancy, 4868, p. 102.
t LUNEMENT (lu-ne-man), s. m. Fils grossiers
fabriqués avec des étoupes blanchies et dont on
fait des mèches pour lampions, cierges, chandel-
les, etc. Tarif des douanes, 4869, p. 444.
LUNETTE. Ajoutez : || 15° Au billard, donner une
paire de lunettes, c'est-à-dire livrer deux billes
tellement rapprochées que l'adversaire né peut
manquer de caramboler. || 16° La lunette de la guil-
lotine, le trou par lequel passe la tête du condamné.
|| 17° Terme d'artillerie. Anneau d'acier qui sert à
vérifier le calibre des projectiles; on a deux lu-
nettes pour chaque calibre, la grande et la petite,
qui diffèrent d'une quantité égale à la limite de
la tolérance accordée.
t LUNISTICE (lu-ni-sti-s'), s. m. Terme d'astro-
nomie. Point oit la lune est parvenue à sa plus
grande déclinaison, soit boréale, soit australe,
ainsi dit par comparaison au solstice, parce qu'a-
lors cet astre demeure presque stationnaire et
semble s'arrêter dans son mouvement vers le nord
ou vers le sud. Le jour du lunistice boréal ou
supérieur est le jour du mois lunaire où la lune
paraît le plus longtemps sur l'horizon dans l'hé-
misphère boréal ; le contraire a lieu dans l'hémi-
sphère austral. Le jour du lunistice austral ou in-
férieur est le jour du mois lunaire où la lune
paraît le moins longtemps sur l'horizon dans l'hé-
misphère boréal ; le contraire a lieu dans l'hémi-
sphère austral (voy. ÉQUILUNE). 43 déc. 4 870, belle
aurore [boréale], lunistice, H. DE PARVILLE, Journ.
offic. 4 7 mars 4 872, p. 4 94 0, 3* col.
■— ÉTYM. Lat. luno, lune, et slitium, qui se
trouve dans les composés, de stare, s'arrêter.
7 LUNO (lu-no), s. tn. Céréale de la Guinée, qui
fournit un pain excellent, nourriture ordinaire de
la plupart des indigènes, CORTAMBERT, Cours de
géographie, 40* éd. 4873, p. 622.
f LUNURE (lu-nu-r'), s. f. Terme de forestier.
Défaut du bois, dit aussi lune, qui apparaît sur a
tranche du bois sous la forme d'un cercle ou quel-
quefois d'un arc de cercle, formé de plusieurs
couches annuelles de couleur plus foncée ou plus
claire que celle du bois environnant, NANQUETTE,
Expl. débit el eslim. dubois, Nancy, 4 868, p. 4 94.
t LUPEUX (lu-pcû), s. m. Être fantastique, sur-
naturel, à tète de loup et à voix humaine, qui at-
tire les voyageurs dans les fondrières, IAUBERT,
Gloss. du Centre.
— ÉTYM. Lat. lupus, loup.
1 LURETTE (lu-rè-f ), s. f. Terme familier et de
fantaisie qui ne se dit que dans cette locution : il
y a belle lurette, il y a longtemps. 11 y a belle
lurette qu'ils sont brouillés.
— ÉTYM. Corruption de belle heurette (voy. HEU-
RETTE au Supplément).
t LUSTRERIE (lu-stre-rie), s. f. Fabrique de
lustres. On admirera l'éclairage nouveau au gaz
avec de magnifiques candélabres et lustrorio de
la maison.C... frères, Monil, univ. 22 mai 4868,
p. 732, 3* col. Troisième classe : celte classe com-
prenant les cristaux de luslrerie, avec les pendo-
i loques, les octogones et les plaquettes à moulure
et à taille, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet.
. t. VI, p. 681.
7 LUSTREUR. Ajoutez : — REM, On a dit autre-
, fois luslrateur. La somme de cent cinquante livres
seize sols huit deniers payée à Antonnio et Pie-
i troucho, lustrateurs, pour leur payement do toutes
- les journées qu'ils ont travaillé à lustrer et polir,
Lettre de Charles Errard (1683), dans Rev. des do-
l cuments historiques, par Et. Charavay, 3° année,
i n° 33, déc. 4876, p. 429.
; 7 LUTËCE (lu-tè-s'), s, /. La 21* planète télesco-
- pique, découverte en 4852 par M. Goidschmidt.
— ÉTYM. Lutelia, nom latin do Paris.
LUTIN. — HIST. Ajoutez : xir» s. Ne grant ser-
- ponz volanz, hisdous, Noituns [lutins] ne monstres
i perillous, BENOÎT, Roman de Troie, v. 44679.
j LUTTER. Ajoutez : — REM. Au commencement
du xvn* siècle, on disait encore lutter, qui est un
, archaïsme. De çà, do là luttait mainte troupe ran-
gée, RÉGNIER, Ép. I.
i t LUXUEUSEMENT (lu-ksu-eû-ze-man), adv. Néo-
- logisme. D'une manière luxueuse. Nous avons de-
. vaut les yeux [au Capitole, à Washington] une
• salle rectangulaire de médiocre grandeur, luxuou-
. sèment ornée de tentures de soie jaune, avec trois
. rangs concentriques de bureaux et de fauteuils
, en acajou, DE MOLINARI, Journ. des Débats, 40 aoûl
4876, 3* page, 5* col.
î t LUXULIANK. Ajoute*: || On trouve aussi luxu-
, lianite. On en pourrait faire [du marbro-onyx de
Tôkali] des sarcophages infiniment plus beaux
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE,.
SUPPL. — 28
le loupe qui estoit ou métal qui fu fondus (1358), <
la Cloche des ouvriers (communiqué par M. Ca- ]
fiaux). ]
f 2. LOUPEUR (lou-peur), s. m. Nom, à Paris, des 1
ouvriers qui vont dans toutes les forêts d'Europe I
et même de toutes les parties du monde cher-
cher des loupes pour l'ébénisterie (voy. au Die- 1
tionnaire LOUPE, n* 2).
t LOUP-LOUP (lou-lou), s. ra. Autre orthogra-
phe de loulou (voy. ce mot au Supplément). || Fig. :
Si enfin tous les roquets, tous les loups-loups
de l'aristocratie s'avisent d'avoir la funeste audace
de lui pincer l'oreille, L. du P. Duchêne, 254° lel- i
Ire, p. 2. :
LOURD. Ajoutes :||8° Il se dit des tissus qui I
offrent de la pesanteur, par opposition aux tissus i
légers. On compare nos tulles lourds aux tulles ;
légers de France, Enquête, Traité de comm. avec i
l'Anglel, t. v, p. 662. Blondes lourdes, ib. p. 658.
|| 9° Terme de turf. La piste est lourde, quand i
le sol est très-pâteux par suite des pluies.
LOURHEMENT.-—HIST. xiv* s. Ajoutes : Quant 1
le duc ouyt ces nouvelles, s'il fut triste ce ne fait i
pas à demander ; car plus lourdement ne lui po- i
voit il mescheoir, J. LE BEL, Les vrayes chroniques, j
t, II, p. 99. |
jLOUSSEAU, LOUSSEC, LOUSSET, LOSSE. Ajou- ]
tes : — ÉTYM. Il est possible que ce mot de ma- \
rine soit le même que loucft-e 2 (voy. à ce mot les j
formes anciennes et les formes des patois). i
t LOUTIER (lou-tié) ou LOUVETIÈR (lou-ve-tié), \
s. m. Espèce de sorcier qui, suivant la superstition
populaire, a des intelligences avec le loup, et
dont le loup, pour reconnaître ses bons offices,
respecte le troupeau et la basse-cour, EUGÈNE
ROLLAND, Faune populaire, 4877, p. 424.
LOUTRE. Ajoutes :]|3° Race loutre, race an-
glaise de moutons (voy. ANCON au Supplément).
| LOUVAGE (lou-va-j'), s. m. Synonyme de Iou-
vetage (voy. ce mot au Dictionnaire). Battage,
égratteronnage, louvage, Enquête, Traité de comm,
avec VAngleterre, t. in, p. 248.
f LOUV15TEUR (lou-ve-teur), s. m. Ouvrier qui
opère le louvage ou louvetage, Enquête, Traité de
comm. avec l'Anglet. t. ni, p. 460.
f 2. LU (lu), s. m. Nom, sur les côtes du Calva-
dos, du poisson nommé lieu en Bretagne (voy.
LIEU 2).
— ÉTYM. La forme lu, à côté de lieu, fait penser
que ces deux mots pourraient venir du lat. lus-
cius, en anc. franc, lus, sorte de poisson.
]■ 2. LURIN (lu-bin), s. m. Dans la Normandie,
nom que la superstition populaire donne à des
formes de loups, cherchant à entrer dans les ci-
metières, EUG. ROLLAND, Faune populaire, p. 4 59.
7 LUBINE (lu-bi-n'), s. f. Nom, à Nantes et sur
les côtes de la Loire-Inférieure, d'un poisson très-
estimé, qui a quelque ressemblance de forme avec
la truite saumonée; le même que loubine, qui est
au Dictionnaire.
t LUBR1FACTION (lu-bri-fa-ksion), s. [. Syno-
nyme de lubrification.
t LUCEItNAIISE. Ajoutes: \\ 3° Genre de la fa-
mille des actinies. Anatomie ct bistologie de la
lucernaire [Inccrnaria ocloradiata), A. DE KOROT-
NEFF, Acad. des se. Comptes rend. t. LXXXI, p. 827.
|| Le Dictionnaire de Bescherelle fait lucernaire
du masculin.
LUCIFER. — HIST. xm" S. Ajoutes : Dieus veut
que li homs si le serve, Qu'en bien servant le liu
deserve [mérite] Que Lucifer perdi jadis, Arch.
des missions scienlif. 2e série, t. m, p. 297.
f LUCILIE (lu-ci-lie), s. f. Genre de mouches.
|| Lucilie hominivore, lucilia hominivorax, mou-
che de la Guyane qui, déposant ses larves dans
les fosses nasales do l'homme, cause la mort par
le développement qu'y prennent ces larves.
f LUCILINE (lu-si-li-n'), s. f. L'huile de pétrole
vendue dans le commerce pour l'éclairage.
— ETYM. Lat. luccre, luire,
t 4. LUCINE. Ajoutes : || 2° La 446° planète té-
lescopique, découverte en 1875 par M. Borrelly.
t LUCINOCTE (lu-si-no-kt'), adj. Terme do bo-
tanique. Plantes lucinocles, plantes équinoxiaios
dont les fleurs s'ouvrent le soir et se forment le
malin.
— ÉTYM. Lat. lux, lucis, lumière, et nox, nuit.
t LUCULE (lu-cu-r), s. f. Terme d'astronomie.
Nom donné à des points brillants, allongés, qu'on
voit sur toute la surface du soleil.
— ÉTYM. Dimin. du lat. lux, lucis, lumière
(voy. LUIRE).
1 LUISANCE(lui-zan-s'), s. f. Néologisme. Qualité
de ce qui luit. Dans un sonnet plein de -grâce, le
prisonnier [le Tasse] supplie une chatte de lui
prêter la luisance de ses yeux pour remplacer la
lumière dont on l'a privé, CHATEAUBR. Mém. d'ou-
tre-tombe (éd. de Bruxelles), t. vi, le îYssse.|
LUMACHELLE. Ajoutes: — REM. La prononcia-
tion est lu-ma-kô-1', et non lu-ma-chè-1', CHRITEN,
Art du lapidaire, p. 257.
f LUMEN (lu-mèn),.s. f. La 141» planète téle-
scopique, découverte en 4876 par M. P. Henry.
— ÉTYM. Lat. lumen, lumière.
LUMIÈRE. — REM. Ajoutes :|]2. Dans le xvn*
siècle, on faisait une distinction entre lumière au
sens de chandelle, bougie, lampe allumée et flam-
beau. Les lumières mêmes ne peuvent pas résister
à l'humide fraîcheur qui y domine; et on ne peut
y aller qu'avec des flambeaux, Mém. de G. Marinier,
dans Lett. etc. de Colbert, t. v, p. 677.
LUMIGNON.— ÉTYM. Ajoutes : M. Cornu [Roma-
ma,juill.-oct. 4875, p. 460) conteste que lumignon
vienne de lumen, s'appuyant sur ce que la forme
la plus ancienne est limignon, lemignon. « Il est,
dit-il, d'après le génie de la langue française et
en considération du sens premier, mèche, plus
rationnel d'admettre le passage de limignon ou
leniiononà lumignon que l'inverse; comparez les
formes femier = fumier [fimus), premier = pru-
mier (primus), [emélle = [umelle, chalemel = cha-
lumeau, alemelle = alumelle. Je cherche donc un
type latin justifiant le thème lim (d'où lem) ou
lium (car j'ai rencontré aussi la forme liumignon,
Livre des métiers, dialogues [rançais-flamands).
Or je le trouve dans le bas-latin licmus ou licmen,
signifiant mèche, d'où s'expliquent correctement
à la fois les formes dérivées limignon, lemignon et
liumignon (comp. teg'la, finie). La forme moderne
peut avoir été déterminée, sans parler de l'in-
fluence du mot lumen, la mèche étant destinée à
être allumée, soit par la tendance déjà indiquée
à transformer i ou e atone devant m en u, soit par
un intermédiaire luimignon qui se rapporterait à
liumignon comme tuite à liule. » M. Cornu note
que le bas-lat. licmus, licmen représente le lat.
ellychnium, du grec èAAûy_viov, de èv, en, dans, et
).ûy_voç, lampe.
-f LUMINARISTE (lu-mi-na-ri-st'), s. m. Peintre
qui répand la lumière dans ses tableaux. Les na-
turalistes néerlandais du xvn* siècle et les puis-
sants luminaristes anglais du xvin* ont en lui
[Diaz] un rival et peut-être un maître, E. BERGE-
RAT, Journ. offic. 9 janv. 1877, p. 206, 2* col.
t LUMINEUSEMENT._ Ajoute* : || 2° Terme de
pointure. En pleine lumière. Tout cela est peint
lumineusement, avec une grande finesse de pin-
ceau, E. BERGERAT, Journ. offic. 46 fév. 4876,
p. 1.230, 3° COl.
LUMINEUX. Ajoutes : l| 2° Qui paraît jeter de
la lumière. Ceux qui ont écrit ou inventé la guerre
do Troie ont dépeint la beauté d'Hélène si écla-
tante et si lumineuse que..., M"° DE SCUDÉRY,
p. 4 93, par Rathory et Boutron, Paris, 4 873,
7 LUMINIFÈRE (lu-mi-ni-fô-r'), adj. Qui porte la
lumière. L'élhor luminifère.
— ÉTYM. Lat. lumen, lumière, et ferre, porter,
f LUMP (lomp'), s. m. Voy. LOMPE.
4. LUNAIRE. Ajoutez : || Dans lagrammaire arabe,
lettres lunaires, voy. SOLAIRE.
t LUNATISME (lu-na-ti-sm'), s. m. Terme de
vétérinaire. Nom de l'ophllialmie périodique, ma-
ladie qui attaque le cheval.
7 LUNCHER (lon-ché), v. n. Faire un lunch. Il
faut, au sortir du stade [d'Éphèse], remonter dans
l'odieux wagon, après avoir lunché, avec du pale
aie, chez un juif anglais, DE VOGUÉ, Rev. des Deux-
Mondes, 4 5 janv. 4875, p. 332. || On dit aussi lun-
choonner. Mon cher Dickens, nous sommes en-
chantés do votre retour.... venez luncheonner de-
main à une heure, et amenez votre brave ami
Forstor, D'ORSAY,.lîco. des Deux-Mondes, 40r mars
1875, p. 444.
— ÉTYM. Angl. lunch- ou luncneon, collation,
second déjeuner, du gallois llwnc.
t LUNDISTE (lun-(li-st'), s. m. Celui qui, tous
les lundis, fait un article dans un journal quoti-
dien. Nous autres lundistcs, comme on dit dans le
jargon du jour, qui savons ces chefs-d'oeuvre par
coeur, et qui en avons parlé jusqu'à extinction de
phrases, nous sommes bien forces de chercher pâ-
ture ailleurs, TH. GAUTIER, Feuillet, du Monil.
univers, du 21 oct. 4867, p. 4326, ir»col.
t LUNÉ. Ajoutez : Il 4° Terme de forestier. Bois
luné, bois affecté de lunurc, NANQUETTE, Expl.
< débit et estim. des bois, Nancy, 4868, p. 102.
t LUNEMENT (lu-ne-man), s. m. Fils grossiers
fabriqués avec des étoupes blanchies et dont on
fait des mèches pour lampions, cierges, chandel-
les, etc. Tarif des douanes, 4869, p. 444.
LUNETTE. Ajoutez : || 15° Au billard, donner une
paire de lunettes, c'est-à-dire livrer deux billes
tellement rapprochées que l'adversaire né peut
manquer de caramboler. || 16° La lunette de la guil-
lotine, le trou par lequel passe la tête du condamné.
|| 17° Terme d'artillerie. Anneau d'acier qui sert à
vérifier le calibre des projectiles; on a deux lu-
nettes pour chaque calibre, la grande et la petite,
qui diffèrent d'une quantité égale à la limite de
la tolérance accordée.
t LUNISTICE (lu-ni-sti-s'), s. m. Terme d'astro-
nomie. Point oit la lune est parvenue à sa plus
grande déclinaison, soit boréale, soit australe,
ainsi dit par comparaison au solstice, parce qu'a-
lors cet astre demeure presque stationnaire et
semble s'arrêter dans son mouvement vers le nord
ou vers le sud. Le jour du lunistice boréal ou
supérieur est le jour du mois lunaire où la lune
paraît le plus longtemps sur l'horizon dans l'hé-
misphère boréal ; le contraire a lieu dans l'hémi-
sphère austral. Le jour du lunistice austral ou in-
férieur est le jour du mois lunaire où la lune
paraît le moins longtemps sur l'horizon dans l'hé-
misphère boréal ; le contraire a lieu dans l'hémi-
sphère austral (voy. ÉQUILUNE). 43 déc. 4 870, belle
aurore [boréale], lunistice, H. DE PARVILLE, Journ.
offic. 4 7 mars 4 872, p. 4 94 0, 3* col.
■— ÉTYM. Lat. luno, lune, et slitium, qui se
trouve dans les composés, de stare, s'arrêter.
7 LUNO (lu-no), s. tn. Céréale de la Guinée, qui
fournit un pain excellent, nourriture ordinaire de
la plupart des indigènes, CORTAMBERT, Cours de
géographie, 40* éd. 4873, p. 622.
f LUNURE (lu-nu-r'), s. f. Terme de forestier.
Défaut du bois, dit aussi lune, qui apparaît sur a
tranche du bois sous la forme d'un cercle ou quel-
quefois d'un arc de cercle, formé de plusieurs
couches annuelles de couleur plus foncée ou plus
claire que celle du bois environnant, NANQUETTE,
Expl. débit el eslim. dubois, Nancy, 4 868, p. 4 94.
t LUPEUX (lu-pcû), s. m. Être fantastique, sur-
naturel, à tète de loup et à voix humaine, qui at-
tire les voyageurs dans les fondrières, IAUBERT,
Gloss. du Centre.
— ÉTYM. Lat. lupus, loup.
1 LURETTE (lu-rè-f ), s. f. Terme familier et de
fantaisie qui ne se dit que dans cette locution : il
y a belle lurette, il y a longtemps. 11 y a belle
lurette qu'ils sont brouillés.
— ÉTYM. Corruption de belle heurette (voy. HEU-
RETTE au Supplément).
t LUSTRERIE (lu-stre-rie), s. f. Fabrique de
lustres. On admirera l'éclairage nouveau au gaz
avec de magnifiques candélabres et lustrorio de
la maison.C... frères, Monil, univ. 22 mai 4868,
p. 732, 3* col. Troisième classe : celte classe com-
prenant les cristaux de luslrerie, avec les pendo-
i loques, les octogones et les plaquettes à moulure
et à taille, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet.
. t. VI, p. 681.
7 LUSTREUR. Ajoutez : — REM, On a dit autre-
, fois luslrateur. La somme de cent cinquante livres
seize sols huit deniers payée à Antonnio et Pie-
i troucho, lustrateurs, pour leur payement do toutes
- les journées qu'ils ont travaillé à lustrer et polir,
Lettre de Charles Errard (1683), dans Rev. des do-
l cuments historiques, par Et. Charavay, 3° année,
i n° 33, déc. 4876, p. 429.
; 7 LUTËCE (lu-tè-s'), s, /. La 21* planète télesco-
- pique, découverte en 4852 par M. Goidschmidt.
— ÉTYM. Lutelia, nom latin do Paris.
LUTIN. — HIST. Ajoutez : xir» s. Ne grant ser-
- ponz volanz, hisdous, Noituns [lutins] ne monstres
i perillous, BENOÎT, Roman de Troie, v. 44679.
j LUTTER. Ajoutez : — REM. Au commencement
du xvn* siècle, on disait encore lutter, qui est un
, archaïsme. De çà, do là luttait mainte troupe ran-
gée, RÉGNIER, Ép. I.
i t LUXUEUSEMENT (lu-ksu-eû-ze-man), adv. Néo-
- logisme. D'une manière luxueuse. Nous avons de-
. vaut les yeux [au Capitole, à Washington] une
• salle rectangulaire de médiocre grandeur, luxuou-
. sèment ornée de tentures de soie jaune, avec trois
. rangs concentriques de bureaux et de fauteuils
, en acajou, DE MOLINARI, Journ. des Débats, 40 aoûl
4876, 3* page, 5* col.
î t LUXULIANK. Ajoute*: || On trouve aussi luxu-
, lianite. On en pourrait faire [du marbro-onyx de
Tôkali] des sarcophages infiniment plus beaux
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE,.
SUPPL. — 28
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