non GOU GOU m
orovisé, JUBIEN DE LA GRAVIÈRB, Voy. en Chine, é
».* éd. t. i, p. 39. Gong ou agông se trouve dans q
\outos les langues malaises; cependant le gong
paraît bien provenir de la Chine. c
t GON1ASMOMÈTRË (go-ni-a-smo-mè-tr ), s. m. s
Instrument de topographie employé pour mesurer r
les angles. . . '
— ÉTYM. raiviaap-à;, disposition en angle, el J
UITDOV, mesure.
+ BONNE. Ajoute* : — REM. Le mot gonno est c
encore usité dans le commerce. Consommation du s
poisson salé, à Paris, en 1854 : saumons, 4gonnçs t
du poids do 170 à i so kil., A. HUSSON, les Consom- j
mations de Paris, p. 266. I
+ GONY (go-ni), s. m. Toile de jute. «
+ GOORK.HA (gour-ka), s. m. Nom persan de 1
l'onagre. Viennent ensuite [en Perse] le lièvre, le i
porc-épic, le moullon ou argali, l'âne sauvage ou (
goorkha, la chèvre des montagnes, Journ. offic. i
?l août 4 873, p. 5353, 2* col. 1
GOR ET. Ajoutez : || 5° Rime en goret, rime mau- t
Y'aise, qui ne rime pas. Sébile et eslrine, rime en s
goret, M. DE REU'FENBERG, dans PHILIPPE MOUSKES, C
Chroniques, v. 9002. Marces et palriacles, rime en j
goret, ID. ib. v. 10051. Prince, rice, rime en go- t
rel, ID. id. v. 4029C.
f GORFOU (gor-fou), s. m. Nom d'un oiseau qui Y
ne vole pas [eudyples chnjsolopha), de la famille {
des manchots. Les gorfous n'ont d'oisoau que le (
nom; leurs ailes, en effet, cessant d'être utiles au J
vol, ont subi une atrophie ou une transformation
complète, et sont devenues de véritables nageoires,
qui peuvent tout au plus leur servir de balan- (
ciers, quand ils sont à terre, pour les maintenir 1
en équilibre dans leur marche vacillante, Journ. '
offic. 9 mai 1876, p. 3IS5, 1" col.
GORGE. H 1° Ajoutes : || Fig. Sauter à la gorge, .
se dit de quelque chose qui presse et inquiète.
L'embarras de choisir un autre général sautait à
la gorge, ST-SIM. t. vin, p. 343, éd. Chéruel.
— REM. Ajoutes : || 2. Il était inacceptable que
les citoyens fussent appelés devant des espèces de
confesseurs financiers, et que, ie pistolet sur la
gorge, ils fussent contraints de choisir entre leur
intérêt et leur devoir, Journ. offic. 4 janv. 4872,
p. 38. On disait naturellement le poignard sur ou
sous ia gorge; si on remplace poignard par pisto-
let, comme cela se fait souvent, la locution devient
absurde : on égorge avec le poignard, mais non
avec le pistolet.
GORGÉE. Ajoutes : — HIST. xm* s. Diont [ils
disent] en hauste voiz e à cruel gorgée : Û est cist
faus truanlz? Vie de seinl Auban, publiée par
Alkinson, Londres, 4 870, v. 523.
| GORGUE (gor-gh'), s. [. Nom, dans la Drôme,
des chôneanx et gargouilles des toits. Les gorgues
débordaient.
— ÉTYJI. Autre forme de gorge.
t GORONNER (go-ro-né), v. n. Mettre bas, en
parlant de la truie (Aunis).
— ÉTYM. Goron, qui est une autre forme de go-
ret, Gloss. aunisien, p. 4 12.
GOSIER. — ÉTYM. Ajoutes : Il faut rapprocher
du lorrain la gosse, le gosier, l'ancien franc, gasie,
qui a le même sens : xiv* s. Ses fruiz [son fruit]
est doucereux senzfaille À la gozie, à la coraille,
MACÉ, Bible en vers, f" 4 06, verso, 4,acol.
7 GOSLA1UTE (go-sla-ri-f), s. [. Terme do mi-
néralogie. Sulfate de zinc hydraté.
t GOUACHE, ÉE (goua-ché, c'née), adj. En ma-
nière de gouache. Une miniature gouachéo. Le
panneau du musée de Cluny [Prédication de la
Madeleine'], d'une tout autre pratique [que le
Buisson ardent], gouache pour ainsi dire, gros-
sier, inhabile, GIRY,Rev. critique, e nov.4 875.p. 293.
+ GOUAPE (goua-p'), s. f. Terme d'argot. Le mé-
tier du gouapeur.
t GOUAPEUR (goua-peur), s. m. Terme d'argot.
Nom donné à Paris aux vagabonds sans aveu, sans
domicile, sans travail, et qui no cherchent quo des
occasions de vol, Jour», des Débals, 26 oct. 4876,
3* page, 2° col.
— ÉTYM. On rattache gouapeur à l'espagnol
guapos, homme qui n'est propre à rien, CASTILLON,
le Soleil, 27 oct. 1876.
f GOUDRONNERIE. Ajoutes : L'usine [au gaz
de laVillelte] esl très-complète; elle a.... une gou-
dromierie où elle fabrique le brai, MAXIME DU CAMP,
Rev. des Deux-Mondes, 4 6 juin 4 873, p. 781.
+ GOUDRONNIKR (gou-dro-nié), s. m. Celui qui
fabrique le goudron dans une goudronniêre. Syl-
viculture : gardes forestiers; bûcherons; scieurs
de bois; charbonniers; goudronniers, fabricants
ie térébenthine, Congrès internation, de sfatisti- '
jue, 8° session, 4" partie, annexes, p. 449.
t GOUDRONNIÊRE (gou-dro-niô-r'), s. f. Lieu,
dans les bois, où l'on fabrique le goudron. On a
signalé les accidents qui résultent de certaines
négligences dans l'établissement ou dans la con-
duite des charbonnières ou des goudronnières,FARÉ,
Enquête sur lesincend. des Landes, p. xxiv, 4 873.
4. GOUGE. — ÉTYM. Ajoutes : « Diez rattache
grouge au basque gtibia, arc, gubioa, gorge. Il me
semble plutôt d'origine celtique : l'anc. gall. gilb
est expliqué par [oralorium vel roslrum, gilbin,
par acumine, voy. ZEUSS-BBEL, Gramm. celt. p. 436-
139; golbin, roslrum, Revue celt. 1, 365; gall. mod.
tjyl[ et gylfin, bec. Gilb est, je crois, issu d'une
forme antérieure gulb. La voyelle originaire est
conservée dans le vieil irland. gulpan, aculeum
(ZEUSS-EBEL, p. 60), pour gulban, iriand. moyen et
mod. gulbba, génitif gulbhan. Gulbia, gulbium est.
la forme la plus ancienne du mot roman en ques-
tion, dérivé d'un thème celtique gulba à l'aide du
suffixe ia ou io, comme l'ital bolgia, franc, bouge,
du gaulois bulga. Avec le radical celtique je com-
pare YÀOOW, ciseler, » BUGGE, Romania, juillet-oc-
tobre 4875, p. 358.
t 2. GOUGE. — HIST. Ajoutes \\ : xiv* s. Pour une
voye [voyage] faite à Paris par le gouge [jeune
garçon, serviteur], pour porter unes lettres closes
(1340), VARIN, Archives administr. de la ville de
Reims, t. 11, 2* part. p. 840.
t GOUJARD (gou-jar), s. m. Ouvrier ferblantier.
GOUJAT. — ÉTYM. Ajoutes : Dans quelques lo-
calités de la Flandre française, on nomme goujars
les valets de ferme, les Primes d'honneur, p. 59,
Paris, 4 874.
2. GOUJON. Ajoutez : |] 2° Petite pièce de bois
ou de métal qui en réunit deux autres en s'enga-
geant dans les deux.
t GOULUE (goul-d'), s. m. Ancienne monnaie
allemande, florin d'or ou d'argent [allem. Gulden,
de Gold, or]. Toutes les monnaies de Vienne sont
réelles ; elles consistent : en écus espèces qui valent
ookreutzers; en gouldesl ou florins qui en valent
60.... GIRAUDEAU, la Banque rendue facile, 4 769,
p. 267.
t 2. GOULETTE. Ajoutez : j| 2" Resserrement
produit dans les cours d'eau par les bois de flot-
tage qui s'arrêtent sur les bords. Lorsque l'eau est
rare, les premiers hois jetés font peu de trajet;
ils s'arrêtent de chaque côté du ruisseau dont ils
remplissent les sinuosités et inégalités ; ils for-
ment ainsi uno goulelte dans laquelle l'eau se
trouve resserrée et peut offrir aux derniers bois
qui se jettent un écoulement facile jusqu'à la ri-
vière principale, Mém. de la Soc. centr. d'Agric.
4 873, p. 268.
t GOULIER (gou-lié), s. m. En Normandie, un
goulier do cochon, la mâchoire inférieure avec la
partie antérieure du cou. On fait fumer le goulier,
on le mange au sortir de la marmite, ou grillé,
avec une sauce piquante.
— ÉTYM. Gueule, autrefois goule.
7 GOULLEII (gou-lô), s. /. Bouteille qui sert à
rafraîchir les liquides qu'on y met. Les Égyptiens
se servent delà goulleh ou bouteille réfrigérante
en terre grise, Journ. offic. 24 août 4873, p. 6640.
7 GOULOTERIE (gou-lo-te-ric), s. -f. Petits ar-
ticles en verre. Goblelerie, gouloterie et autres
articles en verre blanc et uni, Journ. offic. 29 janv.
1874, p. 837, 1" col.
GOUPILLON. — HIST. Ajoutez : || xvi* s. On
s'arrosoit avec une sorte d'aspergés ou guipillon
presque semblable aux nostres, VIGENERE, Traduc-
tion de Tile-Live, t. n, Annotations, col. 4 216.
— REM. Ajoutes : Un petit goupillon, dans
l'exemple de Mme de Sévigné, est expliqué par un
petit reste. Cela n'est pas suffisant; un goupillon
y est une chose désagréable, une corvée. Boire le
goupillon était dans le xvii* siècle une sorte de
punition infligée aux buveurs, et qui parait avoir
consislê à leur faire boire jusqu'à la dernière
goulte de la bouteille en accompagnant celte opé-
ration de quelque violence, en. NISARD, Parisia-
nismes, 4876, p. 28. On l'auroit bien envoyé paîs-
tre Qui n'eust fait péter le salpestre, Et si, sa
santé so beuvant [du parlement], On n'eust fait
pouf ! auparavant; Par l'advis du conseil do guerre,
Ou plustost du conseil de verre, On auroit heu le
goupillon, le Burlesque On de ce temps, 111° part,
p. 5, Paris, 4648.
t GOUR (gour), s. m. Espèce de boeuf [bas gau-
rus ou bibos concavifrons).
t GOURA. Ajoutes : — ÉTYH. Javanais, gora,
tonnerre, à cause que lo mâle, quand il désire sa
femelle, fait entendre une voix mugissante.
t GOURRET. Ajoutes : Que les habitants du
Porge [arrondissement de Bordeaux] ont, il y a
vingt ans environ, ensemencé eux-mêmes sans suc-
cès deux dunes situées dans le quartier de Lauros;
qu'il ressort en outre de toutes les dépositions quo
l'unique plante accrue au pied et sur le flanc des
dunes, connue dans le pays sous la dénomination
de gourbet, servait habituellement à la nourriture
des vaches et des chevaux, qui, après l'avoir con-
sommée sur place, s'installaient sur le sommet de
ces éminences do sable pour y chercher le repos
et la fraîcheur, Arrêt de la Cour d'appel de Bor-
deaux, 4ro chambre, du 6 mai 4872, dans Gaz. des
Trib. des 24 et 22 oct. 4872, p. 4033, 2* col.
GOURD. Ajoutes : Le bras dont elle embrasse sa
maîtresse est gourd, DIDER. OEUV. compl. 4821,
t. rx, p. 274.
GOURDIN. Ajoutes : \\ Voix de gourdin, s'est dit
de la voix d'un homme parlant comme s'il distri-
buait des coups de bâton. On le voit [Duclos], on
l'entend gardant jusque dans les salons celle voix
de gourdin qu'il tenait de sa première hantise dans
les cafés, STE-BEUY'E, Causeries du lundi (article
sur Grimm , qui, le premier, avait parlé de cette
voix de gourdin de Duclos).
— REM. Gourdin so trouve comme nom propre
dès le commencement du xni* siècle : Ansiaus
Gourdins de Belesportes, Charte du Vermandois,
dans Biblioth. des chartes, 4 874, t. xxxv, p. 443.
GOURGANDINE. — ÉTYM. Ajoutes : M. Pihan
cite le persan gourgandjé, prostituée, libertine,
comme origine de gourgandine; mais comment co
mot persan aurait-il pu venir en notre langue dans
le courant du XYII* siècle? II vaut donc mieux s'en
tenir à l'opinion de M. Lehéricher, laquelle s'ap-
puie sur un fait, le verbe normand gourgandir.
GOURMANDE. Ajoutes: — REM. Gourmande de
persil, dans l'exemple de Molière, est sans doute
un terme des amateurs da bonne chère dans le
xvu° siècle. Le Dictionnaire de l'Académie l'inter-
prète parlardédepersil.Cette interprétation,qu'on
peut croire traditionnelle (je ne pense pas quo
gourmande en ce sens soitresté dans le langage de la
cuisine), doit être acceptée. Maintenant comment
l'ajuster au sens de gourmand et gourmander?
Est-ce rendu friand, agréable au goût, par lo per-
sil ? ou n'est-ce pas plutôt gourmander, pris dans
le sens de commander : un carré de mouton que
le persil gourmande, c'est-à-dire auquel il impose
une saveur particulière.
f GOURMELLE (gour-mè-1'), s. [. Nom, dans les
Vosges, do l'oronge, sorte de champignon comes-
tible.
t GOURMEUR (gour-meur), s. m. Se dit, dans
quelques provinces, pour dégustateur. Que vaine-
ment il allègue [un contrefacteur du café des gour-
mets] que lo mol gourmeur [il appelait son produit
café des gourmeurs] est employé dans certaines
contrées do la France comme synonyme de dégus-
tateur, et qu'il a sa signification propre, 67a*. des
Trib. o sept. 4 874, p. 856, 4r° col.
— ÉTYM. Le même que gourmet (voy. ce mot).
En wallon, gourmet se dit gourmeu.
f GOUSP1N. Ajoutez en exemple : Combien a-t-on
vu de gouspins, De bancroutiers, de haplopins, Faire
les gens do haute taille! lesMallôtiers, p. 3, Paris,
4649, danscii. NISARD, Parisianismes, p. 4 25.
GOÛT. Ajoutez : \\ 13* Le goût dé la mort, la
sensation qu'on a qu'on Yra mourir. El comme la
pauvre fille Y'oulait prolester contre d'aussi tristes
paroles : Faites cela, je vous prie, dit Mozart, j'ai
le goût de la mort sur les lèvres, E. GAUTIER, d'a-
près une lettre de Sophie Wcber, dans Journ. offic.
a juin 4874, p. 3864, 3° col.
t GOUTAVE (gou-ta-v'). adj. m. Fossés goutaves,
se dit, dans l'Isère, do fossés d'assèchement. Que
lesdils terrains étaient déjà complètement assé-
chés au moyen des deux fossés goutaves qui se dé-
versaient dans l'Isère.... Arrêt du conseil d'État,
8 août 4 873.
4. GOUTTE. Ajoutez: || 18° Terme d'astronomie.
Goutte noire, dite aussi pont et ligament noir, ta-
che noire qui se montre lors des passages do Vénus
au contact du soleil et de la planète, en. ANDRÉ,
Acad'. des se. Comptes rendus, t. LXXXIII, p. 946.
7 3. GOUTT.E (gou-f), s. f. Nom donné, dans le
Puy-de-Dôme, aux petits vallons, les Primes d'hon-
neur, p. 43», Paris. 4 874.
t GOUTTÉ. Ajoutez : [\ 2° En Normandie, plie
goultée, par çpposition à la plie brune, lo carrelet
qui est parsemé de taches jaunes.
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.
SUPPL. — 23
orovisé, JUBIEN DE LA GRAVIÈRB, Voy. en Chine, é
».* éd. t. i, p. 39. Gong ou agông se trouve dans q
\outos les langues malaises; cependant le gong
paraît bien provenir de la Chine. c
t GON1ASMOMÈTRË (go-ni-a-smo-mè-tr ), s. m. s
Instrument de topographie employé pour mesurer r
les angles. . . '
— ÉTYM. raiviaap-à;, disposition en angle, el J
UITDOV, mesure.
+ BONNE. Ajoute* : — REM. Le mot gonno est c
encore usité dans le commerce. Consommation du s
poisson salé, à Paris, en 1854 : saumons, 4gonnçs t
du poids do 170 à i so kil., A. HUSSON, les Consom- j
mations de Paris, p. 266. I
+ GONY (go-ni), s. m. Toile de jute. «
+ GOORK.HA (gour-ka), s. m. Nom persan de 1
l'onagre. Viennent ensuite [en Perse] le lièvre, le i
porc-épic, le moullon ou argali, l'âne sauvage ou (
goorkha, la chèvre des montagnes, Journ. offic. i
?l août 4 873, p. 5353, 2* col. 1
GOR ET. Ajoutez : || 5° Rime en goret, rime mau- t
Y'aise, qui ne rime pas. Sébile et eslrine, rime en s
goret, M. DE REU'FENBERG, dans PHILIPPE MOUSKES, C
Chroniques, v. 9002. Marces et palriacles, rime en j
goret, ID. ib. v. 10051. Prince, rice, rime en go- t
rel, ID. id. v. 4029C.
f GORFOU (gor-fou), s. m. Nom d'un oiseau qui Y
ne vole pas [eudyples chnjsolopha), de la famille {
des manchots. Les gorfous n'ont d'oisoau que le (
nom; leurs ailes, en effet, cessant d'être utiles au J
vol, ont subi une atrophie ou une transformation
complète, et sont devenues de véritables nageoires,
qui peuvent tout au plus leur servir de balan- (
ciers, quand ils sont à terre, pour les maintenir 1
en équilibre dans leur marche vacillante, Journ. '
offic. 9 mai 1876, p. 3IS5, 1" col.
GORGE. H 1° Ajoutes : || Fig. Sauter à la gorge, .
se dit de quelque chose qui presse et inquiète.
L'embarras de choisir un autre général sautait à
la gorge, ST-SIM. t. vin, p. 343, éd. Chéruel.
— REM. Ajoutes : || 2. Il était inacceptable que
les citoyens fussent appelés devant des espèces de
confesseurs financiers, et que, ie pistolet sur la
gorge, ils fussent contraints de choisir entre leur
intérêt et leur devoir, Journ. offic. 4 janv. 4872,
p. 38. On disait naturellement le poignard sur ou
sous ia gorge; si on remplace poignard par pisto-
let, comme cela se fait souvent, la locution devient
absurde : on égorge avec le poignard, mais non
avec le pistolet.
GORGÉE. Ajoutes : — HIST. xm* s. Diont [ils
disent] en hauste voiz e à cruel gorgée : Û est cist
faus truanlz? Vie de seinl Auban, publiée par
Alkinson, Londres, 4 870, v. 523.
| GORGUE (gor-gh'), s. [. Nom, dans la Drôme,
des chôneanx et gargouilles des toits. Les gorgues
débordaient.
— ÉTYJI. Autre forme de gorge.
t GORONNER (go-ro-né), v. n. Mettre bas, en
parlant de la truie (Aunis).
— ÉTYM. Goron, qui est une autre forme de go-
ret, Gloss. aunisien, p. 4 12.
GOSIER. — ÉTYM. Ajoutes : Il faut rapprocher
du lorrain la gosse, le gosier, l'ancien franc, gasie,
qui a le même sens : xiv* s. Ses fruiz [son fruit]
est doucereux senzfaille À la gozie, à la coraille,
MACÉ, Bible en vers, f" 4 06, verso, 4,acol.
7 GOSLA1UTE (go-sla-ri-f), s. [. Terme do mi-
néralogie. Sulfate de zinc hydraté.
t GOUACHE, ÉE (goua-ché, c'née), adj. En ma-
nière de gouache. Une miniature gouachéo. Le
panneau du musée de Cluny [Prédication de la
Madeleine'], d'une tout autre pratique [que le
Buisson ardent], gouache pour ainsi dire, gros-
sier, inhabile, GIRY,Rev. critique, e nov.4 875.p. 293.
+ GOUAPE (goua-p'), s. f. Terme d'argot. Le mé-
tier du gouapeur.
t GOUAPEUR (goua-peur), s. m. Terme d'argot.
Nom donné à Paris aux vagabonds sans aveu, sans
domicile, sans travail, et qui no cherchent quo des
occasions de vol, Jour», des Débals, 26 oct. 4876,
3* page, 2° col.
— ÉTYM. On rattache gouapeur à l'espagnol
guapos, homme qui n'est propre à rien, CASTILLON,
le Soleil, 27 oct. 1876.
f GOUDRONNERIE. Ajoutes : L'usine [au gaz
de laVillelte] esl très-complète; elle a.... une gou-
dromierie où elle fabrique le brai, MAXIME DU CAMP,
Rev. des Deux-Mondes, 4 6 juin 4 873, p. 781.
+ GOUDRONNIKR (gou-dro-nié), s. m. Celui qui
fabrique le goudron dans une goudronniêre. Syl-
viculture : gardes forestiers; bûcherons; scieurs
de bois; charbonniers; goudronniers, fabricants
ie térébenthine, Congrès internation, de sfatisti- '
jue, 8° session, 4" partie, annexes, p. 449.
t GOUDRONNIÊRE (gou-dro-niô-r'), s. f. Lieu,
dans les bois, où l'on fabrique le goudron. On a
signalé les accidents qui résultent de certaines
négligences dans l'établissement ou dans la con-
duite des charbonnières ou des goudronnières,FARÉ,
Enquête sur lesincend. des Landes, p. xxiv, 4 873.
4. GOUGE. — ÉTYM. Ajoutes : « Diez rattache
grouge au basque gtibia, arc, gubioa, gorge. Il me
semble plutôt d'origine celtique : l'anc. gall. gilb
est expliqué par [oralorium vel roslrum, gilbin,
par acumine, voy. ZEUSS-BBEL, Gramm. celt. p. 436-
139; golbin, roslrum, Revue celt. 1, 365; gall. mod.
tjyl[ et gylfin, bec. Gilb est, je crois, issu d'une
forme antérieure gulb. La voyelle originaire est
conservée dans le vieil irland. gulpan, aculeum
(ZEUSS-EBEL, p. 60), pour gulban, iriand. moyen et
mod. gulbba, génitif gulbhan. Gulbia, gulbium est.
la forme la plus ancienne du mot roman en ques-
tion, dérivé d'un thème celtique gulba à l'aide du
suffixe ia ou io, comme l'ital bolgia, franc, bouge,
du gaulois bulga. Avec le radical celtique je com-
pare YÀOOW, ciseler, » BUGGE, Romania, juillet-oc-
tobre 4875, p. 358.
t 2. GOUGE. — HIST. Ajoutes \\ : xiv* s. Pour une
voye [voyage] faite à Paris par le gouge [jeune
garçon, serviteur], pour porter unes lettres closes
(1340), VARIN, Archives administr. de la ville de
Reims, t. 11, 2* part. p. 840.
t GOUJARD (gou-jar), s. m. Ouvrier ferblantier.
GOUJAT. — ÉTYM. Ajoutes : Dans quelques lo-
calités de la Flandre française, on nomme goujars
les valets de ferme, les Primes d'honneur, p. 59,
Paris, 4 874.
2. GOUJON. Ajoutez : |] 2° Petite pièce de bois
ou de métal qui en réunit deux autres en s'enga-
geant dans les deux.
t GOULUE (goul-d'), s. m. Ancienne monnaie
allemande, florin d'or ou d'argent [allem. Gulden,
de Gold, or]. Toutes les monnaies de Vienne sont
réelles ; elles consistent : en écus espèces qui valent
ookreutzers; en gouldesl ou florins qui en valent
60.... GIRAUDEAU, la Banque rendue facile, 4 769,
p. 267.
t 2. GOULETTE. Ajoutez : j| 2" Resserrement
produit dans les cours d'eau par les bois de flot-
tage qui s'arrêtent sur les bords. Lorsque l'eau est
rare, les premiers hois jetés font peu de trajet;
ils s'arrêtent de chaque côté du ruisseau dont ils
remplissent les sinuosités et inégalités ; ils for-
ment ainsi uno goulelte dans laquelle l'eau se
trouve resserrée et peut offrir aux derniers bois
qui se jettent un écoulement facile jusqu'à la ri-
vière principale, Mém. de la Soc. centr. d'Agric.
4 873, p. 268.
t GOULIER (gou-lié), s. m. En Normandie, un
goulier do cochon, la mâchoire inférieure avec la
partie antérieure du cou. On fait fumer le goulier,
on le mange au sortir de la marmite, ou grillé,
avec une sauce piquante.
— ÉTYM. Gueule, autrefois goule.
7 GOULLEII (gou-lô), s. /. Bouteille qui sert à
rafraîchir les liquides qu'on y met. Les Égyptiens
se servent delà goulleh ou bouteille réfrigérante
en terre grise, Journ. offic. 24 août 4873, p. 6640.
7 GOULOTERIE (gou-lo-te-ric), s. -f. Petits ar-
ticles en verre. Goblelerie, gouloterie et autres
articles en verre blanc et uni, Journ. offic. 29 janv.
1874, p. 837, 1" col.
GOUPILLON. — HIST. Ajoutez : || xvi* s. On
s'arrosoit avec une sorte d'aspergés ou guipillon
presque semblable aux nostres, VIGENERE, Traduc-
tion de Tile-Live, t. n, Annotations, col. 4 216.
— REM. Ajoutes : Un petit goupillon, dans
l'exemple de Mme de Sévigné, est expliqué par un
petit reste. Cela n'est pas suffisant; un goupillon
y est une chose désagréable, une corvée. Boire le
goupillon était dans le xvii* siècle une sorte de
punition infligée aux buveurs, et qui parait avoir
consislê à leur faire boire jusqu'à la dernière
goulte de la bouteille en accompagnant celte opé-
ration de quelque violence, en. NISARD, Parisia-
nismes, 4876, p. 28. On l'auroit bien envoyé paîs-
tre Qui n'eust fait péter le salpestre, Et si, sa
santé so beuvant [du parlement], On n'eust fait
pouf ! auparavant; Par l'advis du conseil do guerre,
Ou plustost du conseil de verre, On auroit heu le
goupillon, le Burlesque On de ce temps, 111° part,
p. 5, Paris, 4648.
t GOUR (gour), s. m. Espèce de boeuf [bas gau-
rus ou bibos concavifrons).
t GOURA. Ajoutes : — ÉTYH. Javanais, gora,
tonnerre, à cause que lo mâle, quand il désire sa
femelle, fait entendre une voix mugissante.
t GOURRET. Ajoutes : Que les habitants du
Porge [arrondissement de Bordeaux] ont, il y a
vingt ans environ, ensemencé eux-mêmes sans suc-
cès deux dunes situées dans le quartier de Lauros;
qu'il ressort en outre de toutes les dépositions quo
l'unique plante accrue au pied et sur le flanc des
dunes, connue dans le pays sous la dénomination
de gourbet, servait habituellement à la nourriture
des vaches et des chevaux, qui, après l'avoir con-
sommée sur place, s'installaient sur le sommet de
ces éminences do sable pour y chercher le repos
et la fraîcheur, Arrêt de la Cour d'appel de Bor-
deaux, 4ro chambre, du 6 mai 4872, dans Gaz. des
Trib. des 24 et 22 oct. 4872, p. 4033, 2* col.
GOURD. Ajoutes : Le bras dont elle embrasse sa
maîtresse est gourd, DIDER. OEUV. compl. 4821,
t. rx, p. 274.
GOURDIN. Ajoutes : \\ Voix de gourdin, s'est dit
de la voix d'un homme parlant comme s'il distri-
buait des coups de bâton. On le voit [Duclos], on
l'entend gardant jusque dans les salons celle voix
de gourdin qu'il tenait de sa première hantise dans
les cafés, STE-BEUY'E, Causeries du lundi (article
sur Grimm , qui, le premier, avait parlé de cette
voix de gourdin de Duclos).
— REM. Gourdin so trouve comme nom propre
dès le commencement du xni* siècle : Ansiaus
Gourdins de Belesportes, Charte du Vermandois,
dans Biblioth. des chartes, 4 874, t. xxxv, p. 443.
GOURGANDINE. — ÉTYM. Ajoutes : M. Pihan
cite le persan gourgandjé, prostituée, libertine,
comme origine de gourgandine; mais comment co
mot persan aurait-il pu venir en notre langue dans
le courant du XYII* siècle? II vaut donc mieux s'en
tenir à l'opinion de M. Lehéricher, laquelle s'ap-
puie sur un fait, le verbe normand gourgandir.
GOURMANDE. Ajoutes: — REM. Gourmande de
persil, dans l'exemple de Molière, est sans doute
un terme des amateurs da bonne chère dans le
xvu° siècle. Le Dictionnaire de l'Académie l'inter-
prète parlardédepersil.Cette interprétation,qu'on
peut croire traditionnelle (je ne pense pas quo
gourmande en ce sens soitresté dans le langage de la
cuisine), doit être acceptée. Maintenant comment
l'ajuster au sens de gourmand et gourmander?
Est-ce rendu friand, agréable au goût, par lo per-
sil ? ou n'est-ce pas plutôt gourmander, pris dans
le sens de commander : un carré de mouton que
le persil gourmande, c'est-à-dire auquel il impose
une saveur particulière.
f GOURMELLE (gour-mè-1'), s. [. Nom, dans les
Vosges, do l'oronge, sorte de champignon comes-
tible.
t GOURMEUR (gour-meur), s. m. Se dit, dans
quelques provinces, pour dégustateur. Que vaine-
ment il allègue [un contrefacteur du café des gour-
mets] que lo mol gourmeur [il appelait son produit
café des gourmeurs] est employé dans certaines
contrées do la France comme synonyme de dégus-
tateur, et qu'il a sa signification propre, 67a*. des
Trib. o sept. 4 874, p. 856, 4r° col.
— ÉTYM. Le même que gourmet (voy. ce mot).
En wallon, gourmet se dit gourmeu.
f GOUSP1N. Ajoutez en exemple : Combien a-t-on
vu de gouspins, De bancroutiers, de haplopins, Faire
les gens do haute taille! lesMallôtiers, p. 3, Paris,
4649, danscii. NISARD, Parisianismes, p. 4 25.
GOÛT. Ajoutez : \\ 13* Le goût dé la mort, la
sensation qu'on a qu'on Yra mourir. El comme la
pauvre fille Y'oulait prolester contre d'aussi tristes
paroles : Faites cela, je vous prie, dit Mozart, j'ai
le goût de la mort sur les lèvres, E. GAUTIER, d'a-
près une lettre de Sophie Wcber, dans Journ. offic.
a juin 4874, p. 3864, 3° col.
t GOUTAVE (gou-ta-v'). adj. m. Fossés goutaves,
se dit, dans l'Isère, do fossés d'assèchement. Que
lesdils terrains étaient déjà complètement assé-
chés au moyen des deux fossés goutaves qui se dé-
versaient dans l'Isère.... Arrêt du conseil d'État,
8 août 4 873.
4. GOUTTE. Ajoutez: || 18° Terme d'astronomie.
Goutte noire, dite aussi pont et ligament noir, ta-
che noire qui se montre lors des passages do Vénus
au contact du soleil et de la planète, en. ANDRÉ,
Acad'. des se. Comptes rendus, t. LXXXIII, p. 946.
7 3. GOUTT.E (gou-f), s. f. Nom donné, dans le
Puy-de-Dôme, aux petits vallons, les Primes d'hon-
neur, p. 43», Paris. 4 874.
t GOUTTÉ. Ajoutez : [\ 2° En Normandie, plie
goultée, par çpposition à la plie brune, lo carrelet
qui est parsemé de taches jaunes.
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.
SUPPL. — 23
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