GAG 6 AL GAL 169
bien plus probable quo les peuples du Midi ont
emprunté aux:Arahes cette dénomination qu'aux
Germains ; en conséquence, il assimile gabelle, ga-
bella à l'esp. alcabala, alcavala, impôt, qui est
l'arabe al-kabâla, sorte de taxe.
f 2. GABET (ga-bè), s. m. Terme de marine.
Pinnule qu'on adapte à certains instruments pro-
pres à déterminer en mer la hauteur des astres.
f GABEUR (ga-beur), s. m. Celui qui gabe, se
moque (vieux mot qu'il n'est pas mauvais de re-
mettre en usage). Paladins invincibles, célébrés
par des chantres gabeurs, BRILLÂT-SAVARIN, Phy-
siol. du goût, il.
GABION. Ajoutez:— HEM. Le gabion nest pas
toujours un panier ; c'est souvent un cylindre en
clayonnage. ...
-J- GABLE (ga-bf), s. m. Nom, en Normandie, du
pignon ou partie des murs qui s'élève en triangie
et sur laquelle porte l'extrémité de la couverture.
M. Victor Petit a dessiné le gable donnant sur la
•jour ; on y voit la grande porte charretière et la
petite porte, DE CAUMONT, Description de la grange
de Perrières, xu° siècle, dans Statistique monumen-
tale de Varrondissement de Falaise, p. 4 59. Gable,
terme de charpenterie appliqué à la maçonnerie;
te gable est originairement la réunion, à leur som-
met, de deux pièces de bois inclinées, VIOLLET-LE-
DUC, Dictionnaire raisonné de l'architecture fran-
çaise, Gable. Les yeux s'étaient habitués à voir ces
gables de hois surmontant les formerets des voûtes,
interrompant les lignes horizontales des corniches
et bahuts; lorsqu'on les enlevait, souvent les cou-
ronnements des édifices achevés devaient paraître
froids et pauvres ; les architectes eurent donc l'idée
de substituer à ces constructions provisoires, dont
l'effet était agréable, des gables en pierre j c'est
ce que Pierre de Montereau fit à la Sainte-Cha-
pelle de Paris dès 4 245, m. ib.
.. — REM. M. Viollet-le-Duc, dans son Diction-
naire, écrit gable; on ne voit pas pourquoi.
— ÉTYM. bas-lat. gabulum; angl. gable, de
l'allem. Giébel, faite, sommet.
f 4. GACHE. — ÉTYM. Ajoutez : Les mariniers
de la Loire disent encore aujourd'hui gâche pour
rame, et gâcher pour ramer.
2. GX.CIIE. — ÉTYM. Ajoutes : Il y avait en Pi-
cardie une forme particulière glache : xv" s. Que
nul ne porra faire serrure à pêne et à glache,
qu'elle n'ait pertuis ot rouet, Zlec. des monum.
inédits de Vhist. du tiers élat, t. iv, p. 309. Cette
forme, qui n'éclaircit pas l'étymologie de gâche,
mérite pourtant d'être notée. M. Devic, Dict. élym.,
rapproche gâche de l'espagn. alguaza, penlure,
gond, que M. Dozy avait identifié avec l'arabe or-
razza, gond, gâche. Cotte étymologie d'un mot
d'ailleurs isolé est très-vraisemblable.
f GACIIENET (ga-che-nè), s. m. Jeune gars,
dans la Haute-Marne. Tu n'auras que ce quo tu
mérites, mongachenet; où demeures-tu? A. TIIEU-
RIET, lieu, des Deux-Mondes, 4 5 avr. 4 876, p. 727.
— ÉTYM. Ce semble une autre forme de gar-
çonnet.
t GACHETTE (ga-chè-f), s. f. Fillette, dans le
parler de la Haute-Marne. Voilà une gâchette
troussée comme un moine qui va au cresson, A.
THEUIUET,Rev. des Dcux-Mond. 4" OCt. 4874, p. 665.
— ÉTYM. Voy. GACIIENET.
GAGÉ. Ajoutez : || 4" Garanti par un gage. Re-
chercher si les emprunteurs sont en situation de
remplir les engagements qu'ils vont prendre en-
vers le public, c'est-à-dire si leur emprunt est réel-
lement gagé, Journ. offic. 48 juin 4870, p. 4278,
i" col.
GAGER. Ajoutez : || 4° Servir do gage à, garan-
tir. Voilà les ressources de la ville de Paris, ces
ressources gagent l'emprunt, elles donnent toute
sécurité aux prêteurs, Journ. offic. 24 juin 4870
p. 4366, 2° COl. '
GAGNAGE. Ajoutes :||2°Nom du prélèvement,
en Picardie, de la 4 0° botte, en Arlois de la 11°, au-
quel ont droit les moissonneurs, après avoir coupé
et lié les céréales, VÉIIET, Agronomie pratique
Amiens, 1875, p. zn. '
t GAGNE (ga-gn'), s. /. Action de gagner. || A la
gagne, en gagnant et économisant le gain. Dans
les villes telles que Calais, Lille, Saint-Quentin el
Lyon particulièrement, les métiers sont la pro-
priété des ouvriers, qui, ordinairement, les ont
achetés à la gagne, c'est-à-dire en s'acquittanl à
mesure du travail, Enquête, Traité de comm. avec
l'Anglel. t. v, p. 784.
GAGNE-DENIER. || 1° Terme d'ancienne admi-
nistration. Ajoutes : Il est défendu à tous gagne-
deniers de se mêler de procurer des voitures au
public sans en être requis, Arrêt du parlement, 17
juill. 4 787.
GAGNER. || 15° Ajoutes : || Gagner pays, s'enfuir.
La comtesse de Soissons gagne pays et fait fort
bien ; il n'est rien tel que de mettre son crime ou
son innocence au grand air, SÉV. 2 fév. 4 680.
|| 29° Se gagner soi-même, être le propre objet do
.son gain. La belle conquête, mon cher frère, que
de se gagner soi-même pour se donner à Dieu tout
entier, ROSS. Lett. sur l'ador. de la croix.
f GAGNERIE (ga-gne-rie), s. f. Nom des métai-
ries, dans certaines parties de la Bretagne.
— ÉTYM. Gagner, au sens archaïque de faire
paître.
f GAGNEUR. || 1e Celui qui gagne, qui fait un
profit. Ajoutes : Ne pouvant sauver l'Etat qu'aux
dépens de la capitale qui l'a perdu, vous avez bravé
les cris des gagneurs d'argent, J. 3. ROUSS. Lelt. à
Silhouette, 2 déc. 4759.
GAIEMENT. — HIST. Ajoutes :xiir> s. De riches
drasdesoie [les dames] estoient aournées, Et d'au-
tres paremens si gaiement parées, Brun de la
Montaigne, v. 2374, éd. P. Meyer, 4875.
GAIETÉ. —HIST. Ajoutes .-HXII* s. Chevels ot
blons, molt avenant, Ielz [yeux] vers et pleins de
gaieté, BENOÎT, Roman de Troie, v. 6377. (On voit
par là que ce mot, qui, dans l'historique, n'a des
exemples que du xvi° siècle, remonte aux plus
anciens temps de la langue.) || xm* s. Les dames
vont devant plaines de gaieté, Brun de la Monlai-
gne, v. 4394, éd. P. Meyer, Paris, 4876.
f GAILLETERIE (ga-llè-to-rie, Il mouillées), s. f.
Masse de gaillelte ou menus morceaux de houille.
t GAILLETEUX, EUSE (ga-lle-teû, teû-z', Il
mouiLées), adj. Terme do marchand de houille. Qui
contient do la gaillelte. Los tout-venants sont plus
ou moins gailleteux, selon la quantité de gros
morceaux ou gaillelte qui s'y trouve des char-
bons gailleteux, dont le prix d'acquisition est pres-
que double [du charbon menu], Enquête, Traité de
comm. avec l'Anglet. t. vi, p. 688. Nous lirons de
Belgique les qualités gailleteuses, ib. I| Substanti-
vement, le gailleteux, le charbon gailleteux. Les
tout-venants, aveesopour 400de gailleteux, se ven-
dent aujourd'hui à Liège à raison de 4 5 à 4 6 fr.
les 4 ooo kil., Journ. offic. 6 mai 4874, p. 3428,
4" col.
t GAILLETIN (ga-lle-tin, Il mouillées), s. m.
Terme do marchand do houille. Nom donné à de
petits morceaux de charbon gros comme le poing,
un peu plus un peu moins ; ils servent pour les
foyers domestiques ; étant tout cassés, ils ne font
pas une pelle de menu. || On les appelle aussi têtes
de moineau.
GAÎNE. Ajoutes : || 7° La mère aux gaines, sur-
nom d'une magicienne, dont Hamillon, dans son
conte du Bélier, place la résidence près de Mou-
lins : le pays de la mère aux gaines, Moulins. 11
faut encore qu'un arriôre-pelit-fils do tous ces
gens-là lies héros des tragédies de Corneille]
vienne du pays de la mère aux gaines me relancer
aux Délices, VOLT. Lett. d'Argenlal, 9 mars 4763.
j- GAIZE (ghè-z'), s. f. || 1° Nom local d'une cer-
taine roche du déparlement des Ardennes, dite
aussi pierre morte, composée surtout de silice,
Acad. des se. Comptes rendus, t. LXX, p. 681.
Il 2° Nom d'une couche excessivement dure qu'on
rencontre en creusant les mines ou les puits arté-
siens. Le percement [d'un puits artésien à la butte
aux Cailles, à Paris] est devenu presque impos-
sible, par suite de la rencontre de couches exces-
sivement dures que les mineurs, dans leur langage
à eux, appellent gaize, le Bienpublic, 4 6 fév. 4870,
2* page, e" col. H 3° Nom, dans la Marne, d'un ter-
rain analogue au gault, les Primes d'honneur,
Paris, 4 869, p. 233.
t GALACTIQUE (ga-la-kti-k'), adj. Qui a rap-
port à la voie lactée. La zone galactique.
— ÉTYM. raiax.Tixoç, laiteux, de yilec, lait.
t GALACTOSE.Ajoute*: Il'ierme do chimie.Gly-
cose lactique qui résulte de l'oxydation de la dul-
cite.
t GALANGA.—ÉTYM. D'après M. Dozy, galanga
vient de l'arabe khalandjdn.
GALANT. H 4° Ajoutes: || De galant homme, en
galant homme. Je voudrais que, sans rebattre les
lanlerneries du passé, cela [la réconciliation do
Bussy avec Guitaut] se fit de galant homme, avec
celle grâce que vous aveu quand il vous plaît, SÉV.
à Bussy-Ràbulin, 23 août 4 078. (C'est l'italien : da
galanl'uomo.)
GALANTERIE. Ajoutes :— REM. Galanterie s'est
dit pour objet de toilette, modes, etc. Un présent
de galanterie de senteurs qui devait être offert à
la comtesse deCastlemaine, Lett. elc. de Colbert, vi,
276. On y fait [à Berlin] beaucoup d'ouvrages d'a-
cier, des glaces de miroir, plusieurs sortes de ga-
lanteries, p. GIRAUDEAU, la Banque rendue facile,
p. 394. Elle [la ville de Paris] a cependant plu-
sieurs manufactures et fabriques : telles sont....
celle des chapeaux de castor et autres, la galante- '
rie ou les modes, la bijouterie.... m. ib. p. 394.
f GALANTHINE ou GALANTINE (ga-lan-ti-n'),
s. /. Voy. GALANTHE au Dictionnaire. La galantine
et la primevère parent nos bois, et les violettes se
baignent dans l'humidité du matin, A. THEURIET,
Rev. des Deux-Mondes, 4°' fév. 4877, p. 684.
f GALAPIAT (ga-la-pia), s. m. Terme populaire.
Homme grossier et sans valeur.
■— REM. On trouve galipiat. On eût, ma foi, dit
que les galipials voulaient avaler toute la grappe et
le terrein, Lelt. du P.Duchêne, 49e lettre, p. 2. || Au-
jourd'hui, on entend toujours dire galapiat.
— ÉTYM. Ce parait être une forme péjorative do
galopin.
t GALATÉE. Ajoutes : || La 74e planète télesco-
pique, découverte en 4 862 par M. Tempel.
— ÉTYM. f aXcnreta, une des Néréides.
GALE. Ajoutes : || 6° Gale bédouine, nom donné
vulgairement à une maladie de la peau (lichen vé-
siculairo), qui esl commune dans les pays chauds.
H 7° Arbre à la gale, le rhus toxicodendron,
L., BÂILLON, Dict. de bot. p. 247.
f GALEFRETIER. Ajoutes : — HIST. xvi* s. Deux
gaiefretiers qui n'avoient de moyne que l'habit,
PARADIN, Chron. de Savoye, p. 236.
GALÈRE. Ajoutes : || 10° Baril de galère, sorte
de baril, d'une contenance de 45 à 20 litres, Gas
des Trib. 4" juill. 4876, p. 628, 4* col.
GALERIE. Il 12° Ajoutez : Nous avons des mai-
sons qui font des chatons à la mécanique, des ga-
leries découpées pour l'ornementation, des tubes
creux sans soudure, Journ. offic. 44 juin 1874,
p. 4012, 2° col. Il 15° Terme de fabricant de châles.
Galerie de châle, bordure haute qui règne tout le
long du châle, Journ. offic. 41 mars 4872, p. 4743,
4 " col. Châle à galerie, à riche galerie.
GALETAS. — ÉTYM. Ajoutes : X Boulogne-sur-
Mer et à Calais, on prononco galala; ce qui est
conforme à l'étymologie.
f 2. GALETIÈRE (ga-le-tiè-r'), s. f. Machine ser-
vant à broyer la galette ou pâle de charbon et de
salpêtre qui sert à la préparation de la poudre,
Journ. offic. 23 nov. 4876, p. 8683.
t 2. GALETTE. Ajoutes : On en tire [de MilanJ
beaucoup de soies et galette, du lin.... p. GIRAU-
DEAU, la Banque rendue facile, in-4, Paris, 4769,
p. 394. Des popelines et toute sorte d'étoffes de
galette et mi-soie, ID. ib. p. 392.
GALEUX. Ajoute* .• Il 4° Verre galeux, verre à
vitre ou à bouteille, qui, dans le cours du travail,
éprouve un commencement de dévitrification.
f GALGALE (gal-ga-P), s. f. Composition de
chaux, d'huilo ot de goudron dont on forme une
espèce de mastic dans les Indes pour enduire la
carène des vaisseaux avant de leur appliquer un
doublage.
t GAL1I1I. Ajoutes : || 2° Le galibi, langue par-
lée par les Galibis, branche de la race caraïbe.
Le chinois, lo sanscrit, lo galibi ou langue des
Caraïbes, et l'idiome de l'île de Taïti, A. GEFFROY,
Rev. des Deux-Mondes, 4" août 4874, p. 603.
— ÉTYM. Les anthropolithes appelés galibis •
ont été ainsi nommés des Galibis. On ne sait
qui a le premier employé lo mot en ce sens. Quant
au nom de Galibis, il appartient à une branche de
la race carihe ou caraïbe établie dans la Guyane
française. Le P. Raymond Breton, dans son Dic-
tionnaire français-caraïbe, l'écrit Gallibi, mais lui
donne la même signification. Dictionnaire fran-
çais-caraïbe:» Gallibi, caraïbe de terre ferme. »
Biet, dans son Voyage de la France équinoxiale en
l'isle de Caycnne, Paris, 4 664, in-4°, a donné à la
fin un « Polit dictionnaire de la langue des sau-
vages galibis.... »
t GALIBOT (ga-li-bo), s. m. Dans les houillères,
lo manoeuvre qui porte au fond do la mine. Les
enfants trop jeunes et trop faibles pour hercher
sont employés, do douze à quatorze ans, comme
galibotsau fond, et gagnent 4 fr. 4 0 c. par journée,
Jleuue scientifique, 24 août 4875, p. 485.||On dit
dans le mémo sens aide-galibot. Aux vieux dos
tâches faciles, aux jeunes des tâches secondaires
qu'ils exécutent sous les yeux d'hommes faits, par
exemple les aides-aalibols.aides-hereheurs qui rou-
DICT. DE LA LANGUE FP'MCAlSE.
SUPPL. — 22
bien plus probable quo les peuples du Midi ont
emprunté aux:Arahes cette dénomination qu'aux
Germains ; en conséquence, il assimile gabelle, ga-
bella à l'esp. alcabala, alcavala, impôt, qui est
l'arabe al-kabâla, sorte de taxe.
f 2. GABET (ga-bè), s. m. Terme de marine.
Pinnule qu'on adapte à certains instruments pro-
pres à déterminer en mer la hauteur des astres.
f GABEUR (ga-beur), s. m. Celui qui gabe, se
moque (vieux mot qu'il n'est pas mauvais de re-
mettre en usage). Paladins invincibles, célébrés
par des chantres gabeurs, BRILLÂT-SAVARIN, Phy-
siol. du goût, il.
GABION. Ajoutez:— HEM. Le gabion nest pas
toujours un panier ; c'est souvent un cylindre en
clayonnage. ...
-J- GABLE (ga-bf), s. m. Nom, en Normandie, du
pignon ou partie des murs qui s'élève en triangie
et sur laquelle porte l'extrémité de la couverture.
M. Victor Petit a dessiné le gable donnant sur la
•jour ; on y voit la grande porte charretière et la
petite porte, DE CAUMONT, Description de la grange
de Perrières, xu° siècle, dans Statistique monumen-
tale de Varrondissement de Falaise, p. 4 59. Gable,
terme de charpenterie appliqué à la maçonnerie;
te gable est originairement la réunion, à leur som-
met, de deux pièces de bois inclinées, VIOLLET-LE-
DUC, Dictionnaire raisonné de l'architecture fran-
çaise, Gable. Les yeux s'étaient habitués à voir ces
gables de hois surmontant les formerets des voûtes,
interrompant les lignes horizontales des corniches
et bahuts; lorsqu'on les enlevait, souvent les cou-
ronnements des édifices achevés devaient paraître
froids et pauvres ; les architectes eurent donc l'idée
de substituer à ces constructions provisoires, dont
l'effet était agréable, des gables en pierre j c'est
ce que Pierre de Montereau fit à la Sainte-Cha-
pelle de Paris dès 4 245, m. ib.
.. — REM. M. Viollet-le-Duc, dans son Diction-
naire, écrit gable; on ne voit pas pourquoi.
— ÉTYM. bas-lat. gabulum; angl. gable, de
l'allem. Giébel, faite, sommet.
f 4. GACHE. — ÉTYM. Ajoutez : Les mariniers
de la Loire disent encore aujourd'hui gâche pour
rame, et gâcher pour ramer.
2. GX.CIIE. — ÉTYM. Ajoutes : Il y avait en Pi-
cardie une forme particulière glache : xv" s. Que
nul ne porra faire serrure à pêne et à glache,
qu'elle n'ait pertuis ot rouet, Zlec. des monum.
inédits de Vhist. du tiers élat, t. iv, p. 309. Cette
forme, qui n'éclaircit pas l'étymologie de gâche,
mérite pourtant d'être notée. M. Devic, Dict. élym.,
rapproche gâche de l'espagn. alguaza, penlure,
gond, que M. Dozy avait identifié avec l'arabe or-
razza, gond, gâche. Cotte étymologie d'un mot
d'ailleurs isolé est très-vraisemblable.
f GACIIENET (ga-che-nè), s. m. Jeune gars,
dans la Haute-Marne. Tu n'auras que ce quo tu
mérites, mongachenet; où demeures-tu? A. TIIEU-
RIET, lieu, des Deux-Mondes, 4 5 avr. 4 876, p. 727.
— ÉTYM. Ce semble une autre forme de gar-
çonnet.
t GACHETTE (ga-chè-f), s. f. Fillette, dans le
parler de la Haute-Marne. Voilà une gâchette
troussée comme un moine qui va au cresson, A.
THEUIUET,Rev. des Dcux-Mond. 4" OCt. 4874, p. 665.
— ÉTYM. Voy. GACIIENET.
GAGÉ. Ajoutez : || 4" Garanti par un gage. Re-
chercher si les emprunteurs sont en situation de
remplir les engagements qu'ils vont prendre en-
vers le public, c'est-à-dire si leur emprunt est réel-
lement gagé, Journ. offic. 48 juin 4870, p. 4278,
i" col.
GAGER. Ajoutez : || 4° Servir do gage à, garan-
tir. Voilà les ressources de la ville de Paris, ces
ressources gagent l'emprunt, elles donnent toute
sécurité aux prêteurs, Journ. offic. 24 juin 4870
p. 4366, 2° COl. '
GAGNAGE. Ajoutes :||2°Nom du prélèvement,
en Picardie, de la 4 0° botte, en Arlois de la 11°, au-
quel ont droit les moissonneurs, après avoir coupé
et lié les céréales, VÉIIET, Agronomie pratique
Amiens, 1875, p. zn. '
t GAGNE (ga-gn'), s. /. Action de gagner. || A la
gagne, en gagnant et économisant le gain. Dans
les villes telles que Calais, Lille, Saint-Quentin el
Lyon particulièrement, les métiers sont la pro-
priété des ouvriers, qui, ordinairement, les ont
achetés à la gagne, c'est-à-dire en s'acquittanl à
mesure du travail, Enquête, Traité de comm. avec
l'Anglel. t. v, p. 784.
GAGNE-DENIER. || 1° Terme d'ancienne admi-
nistration. Ajoutes : Il est défendu à tous gagne-
deniers de se mêler de procurer des voitures au
public sans en être requis, Arrêt du parlement, 17
juill. 4 787.
GAGNER. || 15° Ajoutes : || Gagner pays, s'enfuir.
La comtesse de Soissons gagne pays et fait fort
bien ; il n'est rien tel que de mettre son crime ou
son innocence au grand air, SÉV. 2 fév. 4 680.
|| 29° Se gagner soi-même, être le propre objet do
.son gain. La belle conquête, mon cher frère, que
de se gagner soi-même pour se donner à Dieu tout
entier, ROSS. Lett. sur l'ador. de la croix.
f GAGNERIE (ga-gne-rie), s. f. Nom des métai-
ries, dans certaines parties de la Bretagne.
— ÉTYM. Gagner, au sens archaïque de faire
paître.
f GAGNEUR. || 1e Celui qui gagne, qui fait un
profit. Ajoutes : Ne pouvant sauver l'Etat qu'aux
dépens de la capitale qui l'a perdu, vous avez bravé
les cris des gagneurs d'argent, J. 3. ROUSS. Lelt. à
Silhouette, 2 déc. 4759.
GAIEMENT. — HIST. Ajoutes :xiir> s. De riches
drasdesoie [les dames] estoient aournées, Et d'au-
tres paremens si gaiement parées, Brun de la
Montaigne, v. 2374, éd. P. Meyer, 4875.
GAIETÉ. —HIST. Ajoutes .-HXII* s. Chevels ot
blons, molt avenant, Ielz [yeux] vers et pleins de
gaieté, BENOÎT, Roman de Troie, v. 6377. (On voit
par là que ce mot, qui, dans l'historique, n'a des
exemples que du xvi° siècle, remonte aux plus
anciens temps de la langue.) || xm* s. Les dames
vont devant plaines de gaieté, Brun de la Monlai-
gne, v. 4394, éd. P. Meyer, Paris, 4876.
f GAILLETERIE (ga-llè-to-rie, Il mouillées), s. f.
Masse de gaillelte ou menus morceaux de houille.
t GAILLETEUX, EUSE (ga-lle-teû, teû-z', Il
mouiLées), adj. Terme do marchand de houille. Qui
contient do la gaillelte. Los tout-venants sont plus
ou moins gailleteux, selon la quantité de gros
morceaux ou gaillelte qui s'y trouve des char-
bons gailleteux, dont le prix d'acquisition est pres-
que double [du charbon menu], Enquête, Traité de
comm. avec l'Anglet. t. vi, p. 688. Nous lirons de
Belgique les qualités gailleteuses, ib. I| Substanti-
vement, le gailleteux, le charbon gailleteux. Les
tout-venants, aveesopour 400de gailleteux, se ven-
dent aujourd'hui à Liège à raison de 4 5 à 4 6 fr.
les 4 ooo kil., Journ. offic. 6 mai 4874, p. 3428,
4" col.
t GAILLETIN (ga-lle-tin, Il mouillées), s. m.
Terme do marchand do houille. Nom donné à de
petits morceaux de charbon gros comme le poing,
un peu plus un peu moins ; ils servent pour les
foyers domestiques ; étant tout cassés, ils ne font
pas une pelle de menu. || On les appelle aussi têtes
de moineau.
GAÎNE. Ajoutes : || 7° La mère aux gaines, sur-
nom d'une magicienne, dont Hamillon, dans son
conte du Bélier, place la résidence près de Mou-
lins : le pays de la mère aux gaines, Moulins. 11
faut encore qu'un arriôre-pelit-fils do tous ces
gens-là lies héros des tragédies de Corneille]
vienne du pays de la mère aux gaines me relancer
aux Délices, VOLT. Lett. d'Argenlal, 9 mars 4763.
j- GAIZE (ghè-z'), s. f. || 1° Nom local d'une cer-
taine roche du déparlement des Ardennes, dite
aussi pierre morte, composée surtout de silice,
Acad. des se. Comptes rendus, t. LXX, p. 681.
Il 2° Nom d'une couche excessivement dure qu'on
rencontre en creusant les mines ou les puits arté-
siens. Le percement [d'un puits artésien à la butte
aux Cailles, à Paris] est devenu presque impos-
sible, par suite de la rencontre de couches exces-
sivement dures que les mineurs, dans leur langage
à eux, appellent gaize, le Bienpublic, 4 6 fév. 4870,
2* page, e" col. H 3° Nom, dans la Marne, d'un ter-
rain analogue au gault, les Primes d'honneur,
Paris, 4 869, p. 233.
t GALACTIQUE (ga-la-kti-k'), adj. Qui a rap-
port à la voie lactée. La zone galactique.
— ÉTYM. raiax.Tixoç, laiteux, de yilec, lait.
t GALACTOSE.Ajoute*: Il'ierme do chimie.Gly-
cose lactique qui résulte de l'oxydation de la dul-
cite.
t GALANGA.—ÉTYM. D'après M. Dozy, galanga
vient de l'arabe khalandjdn.
GALANT. H 4° Ajoutes: || De galant homme, en
galant homme. Je voudrais que, sans rebattre les
lanlerneries du passé, cela [la réconciliation do
Bussy avec Guitaut] se fit de galant homme, avec
celle grâce que vous aveu quand il vous plaît, SÉV.
à Bussy-Ràbulin, 23 août 4 078. (C'est l'italien : da
galanl'uomo.)
GALANTERIE. Ajoutes :— REM. Galanterie s'est
dit pour objet de toilette, modes, etc. Un présent
de galanterie de senteurs qui devait être offert à
la comtesse deCastlemaine, Lett. elc. de Colbert, vi,
276. On y fait [à Berlin] beaucoup d'ouvrages d'a-
cier, des glaces de miroir, plusieurs sortes de ga-
lanteries, p. GIRAUDEAU, la Banque rendue facile,
p. 394. Elle [la ville de Paris] a cependant plu-
sieurs manufactures et fabriques : telles sont....
celle des chapeaux de castor et autres, la galante- '
rie ou les modes, la bijouterie.... m. ib. p. 394.
f GALANTHINE ou GALANTINE (ga-lan-ti-n'),
s. /. Voy. GALANTHE au Dictionnaire. La galantine
et la primevère parent nos bois, et les violettes se
baignent dans l'humidité du matin, A. THEURIET,
Rev. des Deux-Mondes, 4°' fév. 4877, p. 684.
f GALAPIAT (ga-la-pia), s. m. Terme populaire.
Homme grossier et sans valeur.
■— REM. On trouve galipiat. On eût, ma foi, dit
que les galipials voulaient avaler toute la grappe et
le terrein, Lelt. du P.Duchêne, 49e lettre, p. 2. || Au-
jourd'hui, on entend toujours dire galapiat.
— ÉTYM. Ce parait être une forme péjorative do
galopin.
t GALATÉE. Ajoutes : || La 74e planète télesco-
pique, découverte en 4 862 par M. Tempel.
— ÉTYM. f aXcnreta, une des Néréides.
GALE. Ajoutes : || 6° Gale bédouine, nom donné
vulgairement à une maladie de la peau (lichen vé-
siculairo), qui esl commune dans les pays chauds.
H 7° Arbre à la gale, le rhus toxicodendron,
L., BÂILLON, Dict. de bot. p. 247.
f GALEFRETIER. Ajoutes : — HIST. xvi* s. Deux
gaiefretiers qui n'avoient de moyne que l'habit,
PARADIN, Chron. de Savoye, p. 236.
GALÈRE. Ajoutes : || 10° Baril de galère, sorte
de baril, d'une contenance de 45 à 20 litres, Gas
des Trib. 4" juill. 4876, p. 628, 4* col.
GALERIE. Il 12° Ajoutez : Nous avons des mai-
sons qui font des chatons à la mécanique, des ga-
leries découpées pour l'ornementation, des tubes
creux sans soudure, Journ. offic. 44 juin 1874,
p. 4012, 2° col. Il 15° Terme de fabricant de châles.
Galerie de châle, bordure haute qui règne tout le
long du châle, Journ. offic. 41 mars 4872, p. 4743,
4 " col. Châle à galerie, à riche galerie.
GALETAS. — ÉTYM. Ajoutes : X Boulogne-sur-
Mer et à Calais, on prononco galala; ce qui est
conforme à l'étymologie.
f 2. GALETIÈRE (ga-le-tiè-r'), s. f. Machine ser-
vant à broyer la galette ou pâle de charbon et de
salpêtre qui sert à la préparation de la poudre,
Journ. offic. 23 nov. 4876, p. 8683.
t 2. GALETTE. Ajoutes : On en tire [de MilanJ
beaucoup de soies et galette, du lin.... p. GIRAU-
DEAU, la Banque rendue facile, in-4, Paris, 4769,
p. 394. Des popelines et toute sorte d'étoffes de
galette et mi-soie, ID. ib. p. 392.
GALEUX. Ajoute* .• Il 4° Verre galeux, verre à
vitre ou à bouteille, qui, dans le cours du travail,
éprouve un commencement de dévitrification.
f GALGALE (gal-ga-P), s. f. Composition de
chaux, d'huilo ot de goudron dont on forme une
espèce de mastic dans les Indes pour enduire la
carène des vaisseaux avant de leur appliquer un
doublage.
t GAL1I1I. Ajoutes : || 2° Le galibi, langue par-
lée par les Galibis, branche de la race caraïbe.
Le chinois, lo sanscrit, lo galibi ou langue des
Caraïbes, et l'idiome de l'île de Taïti, A. GEFFROY,
Rev. des Deux-Mondes, 4" août 4874, p. 603.
— ÉTYM. Les anthropolithes appelés galibis •
ont été ainsi nommés des Galibis. On ne sait
qui a le premier employé lo mot en ce sens. Quant
au nom de Galibis, il appartient à une branche de
la race carihe ou caraïbe établie dans la Guyane
française. Le P. Raymond Breton, dans son Dic-
tionnaire français-caraïbe, l'écrit Gallibi, mais lui
donne la même signification. Dictionnaire fran-
çais-caraïbe:» Gallibi, caraïbe de terre ferme. »
Biet, dans son Voyage de la France équinoxiale en
l'isle de Caycnne, Paris, 4 664, in-4°, a donné à la
fin un « Polit dictionnaire de la langue des sau-
vages galibis.... »
t GALIBOT (ga-li-bo), s. m. Dans les houillères,
lo manoeuvre qui porte au fond do la mine. Les
enfants trop jeunes et trop faibles pour hercher
sont employés, do douze à quatorze ans, comme
galibotsau fond, et gagnent 4 fr. 4 0 c. par journée,
Jleuue scientifique, 24 août 4875, p. 485.||On dit
dans le mémo sens aide-galibot. Aux vieux dos
tâches faciles, aux jeunes des tâches secondaires
qu'ils exécutent sous les yeux d'hommes faits, par
exemple les aides-aalibols.aides-hereheurs qui rou-
DICT. DE LA LANGUE FP'MCAlSE.
SUPPL. — 22
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