Titre : Dictionnaire de la langue française : supplément... / par E. Littré ; par Marcel Devic
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Auteur : Devic, L.-Marcel (1832-1888). Auteur du texte
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1886
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824725d
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 1 vol. (IV-375-85 p.) ; gr. in-4 1 vol. (IV-375-85 p.) ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Comprend : Dictionnaire étymologique de tous les... Comprend : Dictionnaire étymologique de tous les mots d'origine orientale
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58019485
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, FOL-X-197 (SUPPLEMENT)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/02/2010
ESB ESC ESC 443
l'érinée ou érinose, cryptogame étudié depuis par
M. Dunol, Journ. offic. 23 oct. 4874, p. 7165,
•v col.
tÉRlNlTË(é-ri-hi-tV. £ Terme de minéralogie.
Arséniate de cuivre cristallisé.
f ÉRISTALE (é-ri-sta-F), s. m. Genre d'insectes
diptères. La vase noire y est peuplée des larves
blanches de l'érislalo gluant, appelées communé-
ment vers à queue de rat, qui affectionnent les
mares putrides, R. RADAU, Rev. des Deux-Mondes,
4" juin 4874, p. 748.
-j- ERMAILLÉ. Ajoutez : — REM. Ermaillé ou
ermailli signifie proprement vacher, et est le
même que ormaiUe(voy, ce mot au Supplément).
ERMINETTE, Ajoutez : —- REM. L'erminelte est
un instrument de charpentier qui a, du marteau,
la tête plate et grosse, et, de la hache, la lame
large et coupante; seulement cette lame n'est pas
dans le plan du manche de l'instrument, mais dans
un plan perpendiculaire à celui du manche.
ERMITE, Ajoutes : Il 3° Nom d'un papillon, pa-
pilio briseis, CARTERON, Premières chasses, Papil-
lons et oiseaui, p. 60, Hetzel, 4866.
t ÉRODER. —HIST. xvi* s. Ajoutes ■■ Il tomba en
un crachement de sang par une defluxion ero-
dente et pour s'estre trop efforcé, BÈZE, Vie de
Calvin, p. 437.
ERRATIQUE. — HIST, ||XV1° s. Ajoutes : X faire
mal gislson entendement, Peu de cervelle et moins
de jugement La font [une dame] superbe, errati-
que, inconstante, DESPORTES, Diverses amours,
xxxi.
ERRE. Ajoutes : — REM. Malherbe, Lexique, éd.
L. Lalanne, a fait masculin ce mot au sens d'erre-
menl : Il y a ici un autre livre nouveau fait par Ban-
dole.... on m'a dil qu'il continue toujours ses pre-
miers erres de parler contre un homme qu'il ne
nomme point. C'est un archaïsme ; erre était mas-
culin dans l'ancienne langue.
-[ ERRÉPHORE (è-rré-fo-r'), s. f. Terme d'anti-
quité. Femme portant les choses saintes dans une
cérémonie religieuse. 11 [le péplum de Minerve]
était l'ouvrage dos erréphores qui le brodaient de
leurs mains virginales, L. DE HONCIIAUD,. Journ.
offic. 25 août 4872, p. 5GS9, 4'° col. Des figures de-
bout, lesquelles auraient toute la rectitude do ca-
riatides ou d'erréphores, H. HOUSSAYE, Rev. des
Deux-Mondes, 4"'fév. 4S75.
— ÉTYM. 'Epjiïiçâpo; ou àpA*)certaine (à part cpopôç, qui porte), les uns voyant,
dans la premièro partie du mot, une syncope d'âp-
pïlTo;, secret : portant les choses secrètes; les au-
tres, à cause de la forme èp<7r,o6poç, le mettant en
rapport avec "Epoïi, fille de Cécrops, ou bien in-
terprétant Ëptjïi, au sens de prémices : portant les
prémices.
t ERRONÉMENT. Ajoutes : Les journaux de
Vienne, ignorant ou ayant oublié que le comte de
Monlemolin est mort depuis plusieurs années, ont
fait erronément partir ce prince pour l'Espagne, le
Mémorial diplomatique, dans Journ. des Débals,
9 oct. 4 868, 2° page, 4° col.
t ÉRUSSAGE (é-ru-sa-j'), s. m. Action d'érusser.
•f ÉRUSSER (é-ru-sé), v. a. Se dit, dans Maine-
et-Loire, pour effeuiller les pousses des ormes et
des frênes dirigés en têtards, les Primes d'honneur,
Paris, 4872, p. 468.
t ERVALENTA (ôr-va-lin-ta), s. f. Substance
alimentaire qui est à peu près la revalenla dégui-
sée sous un autre nom.
— ÉTYM. Composé barbare du lat. ervum, ers,
et lens, lentille.
f ÉRYTHRINE. Ajoutes : || 2° Terme de minéra-
logie. Arséniate de cobalt cristallisé, qui présente
une belle couleur violette.
t ÉRYTHRISME (é-ri-lri-sm'), s. m. Terme d'an-
thropologie. 11 se dit lorsqu'un individu aux che-
veux d'un rouge vif se rencontre dans une popula-
tion aux cheveux noirs ou très-foncés, et lorsqu'on
ne trouve dans celle population aucune autre cou-
leur intermédiaire pouvant faire croire à l'existence
d'un mélange de races.
— ÉTYM. 'EouOpô;, rouge.
t ÉRYTHRITE (é-ri-tri-f), s. f. Terme do chi-
mie. Principe sucré naturel, analogue à la glycé-
rine.
t ESBIGNER (S') (è-shi-gné) ou EXBlGNER (èks-
bi-gné), v. réfl. Terme populaire que Génin re-
proche à l'Académie do n'avoir pas mis dans son
Dictionnaire. S'échapper. L'amant s'esbigne en di-
sant..., DKSAUGIERS, Parodie de l'opéra de la Ves-
lale. Co mot se trouve aussi dans les vers écrits
par Jérôme Paturot, avant de s'asphyxier.
^-ÉÎYM. Bénin le dérive de blortë, pioehëj et,
trouvant dans le dialecte napolitain sMfïriare.Bans
lb même sens que ib mot français, veut qu'il ait
été introduit à Naples par les soldats de Char-
les VIII. Erreur; le mot est d'origine italienne,'et
se trouve dans les Donne curiose de Goldoni (n,
23) ; Arlequin s'y sert de cette expression qui, par
conséquent, n'appartenait pas seulement au dia-
lecte de Naples, mais aussi à celui de Bergame (ou
peut-être de Bologne, où la scène se passe). L'au-
teur (ou l'éditeur) l'explique par svigno, que le
dictionnaire de Buttura traduit ainsi ï décamper,
sortir de la vigtie (probablement coinme tin ma-
raudeur). Buttura donne un exemple tiré du Mal-
manlile. Le mot est donc originairement italien,
et l'origine pleinement éclaircie (FÉLIX BOVET).
t ESBROUFE. Ajoutes : || Vol à l'esbroufe, vol
qui- consiste en ce que des compères bousculent
une personne qui vient de toucher de l'argent et
la volent.
f ESBROUFEUR. Ajoutes : || 2° Celui qui fait le
vol à l'esbroufe. Celui des deux esbroufeurs qui est
resté entre les mains de la police a refusé de faire
connaître son nom et son domicile, 67a*. des Trib.
4 mai 1870,
f ESBROUSSER. — HtST. Ajoutes : xir* s. Jere-
boam un serf Salomon se esbrucat, e felenesse-
ment révélât encunlre sun seigneur, Rois, p. 298,
ESCABELLE. Ajoutes : || 2° Piqueur d'escabelle,
s'est dit.pour parasite, piqueur d'assiette (FURE-
TIÈRE).
ESCADRE, Ajoutez :—REM. En tant que divi-
sions d'une flotte, oh distingue les escadres par
la couleur du pavillon : l'escadre blanche, l'esca-
dre rouge, l'escadre bleue, l'escadre bleue et
blanche.
ESCADRON. Ajoutez : — REM. 1. Dans la cava-
lerie, le chef d'escadrons commande à deux esca-
drons. |1 2. L'escadron est l'unité de la cavalerie,
comme le bataillon l'est dans l'infanterie. || 3. On
trouve scadron, aujourd'hui inusité. De leurs yail-
lans scadrons et de leur conducteur, CIIRESTIEN DES
CROIX, Rosemonde, acte n.
f ESCAFE. Ajoutes : |l 2° Soulier, chaussure. Re-
pas qui eut lieu dans une chambre pleine de vingt
laquais dont l'escafe et le gousset servaient de
cassolette, Zeîî. à la duchesse de Bouillon sur toi
repas fait à la Conciergerie, dans Corresp. Mit.
40 mai 4864.
— ÉTYM. Ajoutes : M. Devic, Dict. étym., dit
que, pour ce mot et escarpin, il est difficile do
no pas songer à l'arabe ashaf, isUâf, ouskoitf, salt-
kaf, tous mots signifiant cordonnier. Cela est vrai ;
mais, comme on ne peut guère détacher escafe
i'escafignon, et que escafignon ou escafilon, qui
est le même, a des sens dont on ne pourrait ren-
dre compte par l'étymologie arabe, il convient do
chercher ailleurs (voy. ESCAFIGNON au Diction-
naire).
t ESCAFILOTE. — HIST. Ajoutez : xiv* s. Pren-
dre garde à l'çscafilote [enveloppe de la noix],
Qui grans biens senefie et notte, Dits de Walri-
quel de Couvm, p. 68.
f ESCAFIGNON. — ÉTYM. Ajoutez : Escafillon a.
eu le sens d'écalo, de brou de noix : xiv* s. La
nois que nature desnue De s'escorche, tant qu'elle
est nue, Et l'eschafillons nés [net] et nus, Nous
est examples contenus, Puis c'on est d'enfance
mués, C'on doit nos estre et desnués De vilanie et
d'autre vice, Dits de Walriquet de Couvin. p. 58.
Le brou de noix se dit à Valenciennes écafion,
à Mons scafion. D'autre part, Du Cange, à scafones,
a : xv' s. Trois paires d'escaffignons de cuir —
Escafign'ons ou chaussons. Ces exemples montrent
que escafignon est lo même que escafilon, au sens
de chaussure, dans Froissart cité au Dictionnaire.
Mais escafillon, on vient de le voir, signifie aussi
cosse, écale, brou de noix. La forme la plus sim-
ple est donnée par le parler de Valenciennes cl
de Mons : écafion, scafion, qui ont été développés
en escafignon ou escafillon. Celte forme exclut
l'étymologie que M. Scheler (Dits de Walriquet,
p. 427) donne de escafillon, au sens d'écale, à sa-
voir : le flamand schelve, cosse. 11 faut trouver un
radical qui puisse suffire aux diverses significa-
tions. Or on trouve : bas-lat. scafa, cuiller à pot,
dans Forlunalus, Du Cange ; scaffa, gousse, mot
italien suivant Du Cange ; nous avons ici en sca-
fion, escafillon, le sons do gousse ; en escafignon,
celui de chaussure. C'est le lat. scapha, barque,
qui se prête le mieux, en'raison do la forme de la
barque, à prendre ces diverses acceptious.
fESCA LABEUR (è-ska-la-deur), s. m. Celui qui
escalade. Voilà pouriaht ëës ëscaladcurs de mu-
railles, tes preneurs lie villes,... Lelt; du P. Dil-
chêne, 68° ieffre, p. 4. Escaladeur de cerisiers,
R. TÔPFFER, Nouv. Voyages en zigzag.
t ESCALOPE. Ajoute*: || 2° Nom, chez les épi-
ciers, de fèves sans robe et à cotylédons séparés.
t ESCAMPATIVOS. Ajoutez : — REM. Chateau-
briand a dit escampative : Il était évident que l'on
méditait une escampative, Mém. d'outre-tombe,
(éd. de Bruxelles), t. m, Fuite du roi, je pars avet
Mme de Chateaubriand.
ESCAPADE. — HIST, xvl* s. Ajoutes -• J'ay fait
ceste escapade [digression] pour la mémoire de
Vuilloh [Villon], Un de noz meilleurs poètes sâty.
riques, FAUCHET, OEuvres, l6lo, f° 609, reclo.
t ESCARB0U1LLER. — HIST. Ajoutes : xir* s.
Ains aureie par carbonées Trestout escarbellié le
mort, Que nule des armes eniport, Perceval le
Gallois, v. 2328.
— ÉTYM. Ajoutes : L'exemple du xir* siècle où
éscarbellier a le sens de détruire par le feu, mon-
tre bien que escarbouitler ou escarbiller tient à es-
carbille et à charbon.
ESCARCELLE. Ajoutes : — REM. Scarron a dit
escarcine : Un beau beaudrier de chamois, Au-
quel pendille une escarcine, 7irg. IV.
f ESCAKÔASSAGE (ô-skar-ga-sa-j1), s. m. Dé'
graissage des déchets de laine destinés à être en-
suite filés et lissés ; se dit de l'opération et de l'é-
tablissement où elle se fait. Un violent incendie
vient de dévorer l'établissement d'escargassage
occupé pal- le sieUr Lingre, rue des Fabricants, à
Roubaix.... ce bâtiment, rempli de déchets gras,
est complètement anéanti, Journ. offic. 24 fév.
4876, p. 4 324,4" col.
t ESCARGASSE (è-skar-ga-s'), s. f. Machine à
ouvrir les toisons feutrées et les déchets de laine
et de coton ; c'est un démêloir ; elle est le résul-
tat des améliorations successives apportées aux
batteurs qui ont reçu les noms d'abord de diable,
puis de loup. L'escargasse, qui a été inventée vers
4 842-4845, est composée de deux cylindres à ai-
guilles recourbées, très-solides, en forme de dénis
de sanglier.
— ÉTYM. Escargot, à cause de la forme des cy-
lindres de la machine; ce nom ne parait usité
qu'à Tourcoing et à Roubaix.
fESCARGASSER (è-skar-ga-sé), v. a. Traiter
par l'escargasse les toisons feutrées et les déchets
de laine et do coton.
ESCARGOT. || 2° Ajoutes : || Nom d'un organe di
certaines machines-outils, entre autres de la ma-
chine à raboter. || 4* S'est dit pour lampion, parce
qu'on so sert quelquefois, à cet effet, de coquilles
d'escargot. Ils ont été portés en triomphe,... cinq
cent mille escargots ont brûlé en leur honneur ot
gloire dans beaucoup de villes [de Lorraine], Lelt.
du P. Duchêne, 404* lettre, p. 5. |] 5° Sorte de
voilure. Thérèse Bachelu, avec son air de vierge
gothique, emplissait de ses douze falbalas l'inté-
rieur d'un escargot qui avait, à la place du tablier,
une jardinière pleine do roses, G. FLAUBERT, l'É-
ducation sentimentale, t. î, p. 364.
f ESCARGOTAGE (è-skar-go-ta-j'), s. m. Action
de détruire les escargots. Dans le célèbre Closdo-
Vougeot, l'opération do l'escargotage a eu pour
conséquence heureuse la capture de soixante-dix
doubles décalitres d'escargots, Moniteur univ. 30
mai 4868, p. 754, 2° col.
ESCARMOUCHE. || Attacher l'escarmouche....
Ajoutes : Je prétends attaquer mon adversaire
rjurieu], et, pour attacher l'escarmouche, je pro-
duis six propositions impies, scandaleuses, etc.
tirées de ses écrits, BAYLE, Lell. à Minuloli,
27 août 4 694.
— HIST. H XYI* s. Ajoutes : Quelqu'un de ces
pensers contre moy conjuré Me dresse l'ecamour-
che et vapressantmon ame,DESPORTES,|É(egies,i, 6,
ESCARMOUCHE!!. — HIST. Ajoutes : XIV s. Si
Est on aucuns compaignons monter sur cour-
chiei'S pour escarmucher, j.LEBEL, Vrayes Chro-
niques. 1.1, p. 63.
ESCARPIN. — ÉTYM. Ajoutes : M. Devic, Dicl.
étym., fait remarquer l'analogie do ce mot avec
l'arabe asltaf, cordonnier (voy. ESCAFE au Sup-
plément), et demande si l'arabe ne devrait pas
être pris en considération. Mais la forme ancienne
du mot est eschapin, l'r y est épenthétique, et il
faut le rapprocher plutôt de escape ot de escafignon
(voy. ces mois au Supplément) que de l'arabe.
t ESCARPINER. Ajoute*.* S'il fût ici demeuré
jusqu'à la fin de nos leçons, il eût pu y apprenrt-e
quelque chose do bon, qu'il ne trouvera pat i
l'érinée ou érinose, cryptogame étudié depuis par
M. Dunol, Journ. offic. 23 oct. 4874, p. 7165,
•v col.
tÉRlNlTË(é-ri-hi-tV. £ Terme de minéralogie.
Arséniate de cuivre cristallisé.
f ÉRISTALE (é-ri-sta-F), s. m. Genre d'insectes
diptères. La vase noire y est peuplée des larves
blanches de l'érislalo gluant, appelées communé-
ment vers à queue de rat, qui affectionnent les
mares putrides, R. RADAU, Rev. des Deux-Mondes,
4" juin 4874, p. 748.
-j- ERMAILLÉ. Ajoutez : — REM. Ermaillé ou
ermailli signifie proprement vacher, et est le
même que ormaiUe(voy, ce mot au Supplément).
ERMINETTE, Ajoutez : —- REM. L'erminelte est
un instrument de charpentier qui a, du marteau,
la tête plate et grosse, et, de la hache, la lame
large et coupante; seulement cette lame n'est pas
dans le plan du manche de l'instrument, mais dans
un plan perpendiculaire à celui du manche.
ERMITE, Ajoutes : Il 3° Nom d'un papillon, pa-
pilio briseis, CARTERON, Premières chasses, Papil-
lons et oiseaui, p. 60, Hetzel, 4866.
t ÉRODER. —HIST. xvi* s. Ajoutes ■■ Il tomba en
un crachement de sang par une defluxion ero-
dente et pour s'estre trop efforcé, BÈZE, Vie de
Calvin, p. 437.
ERRATIQUE. — HIST, ||XV1° s. Ajoutes : X faire
mal gislson entendement, Peu de cervelle et moins
de jugement La font [une dame] superbe, errati-
que, inconstante, DESPORTES, Diverses amours,
xxxi.
ERRE. Ajoutes : — REM. Malherbe, Lexique, éd.
L. Lalanne, a fait masculin ce mot au sens d'erre-
menl : Il y a ici un autre livre nouveau fait par Ban-
dole.... on m'a dil qu'il continue toujours ses pre-
miers erres de parler contre un homme qu'il ne
nomme point. C'est un archaïsme ; erre était mas-
culin dans l'ancienne langue.
-[ ERRÉPHORE (è-rré-fo-r'), s. f. Terme d'anti-
quité. Femme portant les choses saintes dans une
cérémonie religieuse. 11 [le péplum de Minerve]
était l'ouvrage dos erréphores qui le brodaient de
leurs mains virginales, L. DE HONCIIAUD,. Journ.
offic. 25 août 4872, p. 5GS9, 4'° col. Des figures de-
bout, lesquelles auraient toute la rectitude do ca-
riatides ou d'erréphores, H. HOUSSAYE, Rev. des
Deux-Mondes, 4"'fév. 4S75.
— ÉTYM. 'Epjiïiçâpo; ou àpA*)
dans la premièro partie du mot, une syncope d'âp-
pïlTo;, secret : portant les choses secrètes; les au-
tres, à cause de la forme èp<7r,o6poç, le mettant en
rapport avec "Epoïi, fille de Cécrops, ou bien in-
terprétant Ëptjïi, au sens de prémices : portant les
prémices.
t ERRONÉMENT. Ajoutes : Les journaux de
Vienne, ignorant ou ayant oublié que le comte de
Monlemolin est mort depuis plusieurs années, ont
fait erronément partir ce prince pour l'Espagne, le
Mémorial diplomatique, dans Journ. des Débals,
9 oct. 4 868, 2° page, 4° col.
t ÉRUSSAGE (é-ru-sa-j'), s. m. Action d'érusser.
•f ÉRUSSER (é-ru-sé), v. a. Se dit, dans Maine-
et-Loire, pour effeuiller les pousses des ormes et
des frênes dirigés en têtards, les Primes d'honneur,
Paris, 4872, p. 468.
t ERVALENTA (ôr-va-lin-ta), s. f. Substance
alimentaire qui est à peu près la revalenla dégui-
sée sous un autre nom.
— ÉTYM. Composé barbare du lat. ervum, ers,
et lens, lentille.
f ÉRYTHRINE. Ajoutes : || 2° Terme de minéra-
logie. Arséniate de cobalt cristallisé, qui présente
une belle couleur violette.
t ÉRYTHRISME (é-ri-lri-sm'), s. m. Terme d'an-
thropologie. 11 se dit lorsqu'un individu aux che-
veux d'un rouge vif se rencontre dans une popula-
tion aux cheveux noirs ou très-foncés, et lorsqu'on
ne trouve dans celle population aucune autre cou-
leur intermédiaire pouvant faire croire à l'existence
d'un mélange de races.
— ÉTYM. 'EouOpô;, rouge.
t ÉRYTHRITE (é-ri-tri-f), s. f. Terme do chi-
mie. Principe sucré naturel, analogue à la glycé-
rine.
t ESBIGNER (S') (è-shi-gné) ou EXBlGNER (èks-
bi-gné), v. réfl. Terme populaire que Génin re-
proche à l'Académie do n'avoir pas mis dans son
Dictionnaire. S'échapper. L'amant s'esbigne en di-
sant..., DKSAUGIERS, Parodie de l'opéra de la Ves-
lale. Co mot se trouve aussi dans les vers écrits
par Jérôme Paturot, avant de s'asphyxier.
^-ÉÎYM. Bénin le dérive de blortë, pioehëj et,
trouvant dans le dialecte napolitain sMfïriare.Bans
lb même sens que ib mot français, veut qu'il ait
été introduit à Naples par les soldats de Char-
les VIII. Erreur; le mot est d'origine italienne,'et
se trouve dans les Donne curiose de Goldoni (n,
23) ; Arlequin s'y sert de cette expression qui, par
conséquent, n'appartenait pas seulement au dia-
lecte de Naples, mais aussi à celui de Bergame (ou
peut-être de Bologne, où la scène se passe). L'au-
teur (ou l'éditeur) l'explique par svigno, que le
dictionnaire de Buttura traduit ainsi ï décamper,
sortir de la vigtie (probablement coinme tin ma-
raudeur). Buttura donne un exemple tiré du Mal-
manlile. Le mot est donc originairement italien,
et l'origine pleinement éclaircie (FÉLIX BOVET).
t ESBROUFE. Ajoutes : || Vol à l'esbroufe, vol
qui- consiste en ce que des compères bousculent
une personne qui vient de toucher de l'argent et
la volent.
f ESBROUFEUR. Ajoutes : || 2° Celui qui fait le
vol à l'esbroufe. Celui des deux esbroufeurs qui est
resté entre les mains de la police a refusé de faire
connaître son nom et son domicile, 67a*. des Trib.
4 mai 1870,
f ESBROUSSER. — HtST. Ajoutes : xir* s. Jere-
boam un serf Salomon se esbrucat, e felenesse-
ment révélât encunlre sun seigneur, Rois, p. 298,
ESCABELLE. Ajoutes : || 2° Piqueur d'escabelle,
s'est dit.pour parasite, piqueur d'assiette (FURE-
TIÈRE).
ESCADRE, Ajoutez :—REM. En tant que divi-
sions d'une flotte, oh distingue les escadres par
la couleur du pavillon : l'escadre blanche, l'esca-
dre rouge, l'escadre bleue, l'escadre bleue et
blanche.
ESCADRON. Ajoutez : — REM. 1. Dans la cava-
lerie, le chef d'escadrons commande à deux esca-
drons. |1 2. L'escadron est l'unité de la cavalerie,
comme le bataillon l'est dans l'infanterie. || 3. On
trouve scadron, aujourd'hui inusité. De leurs yail-
lans scadrons et de leur conducteur, CIIRESTIEN DES
CROIX, Rosemonde, acte n.
f ESCAFE. Ajoutes : |l 2° Soulier, chaussure. Re-
pas qui eut lieu dans une chambre pleine de vingt
laquais dont l'escafe et le gousset servaient de
cassolette, Zeîî. à la duchesse de Bouillon sur toi
repas fait à la Conciergerie, dans Corresp. Mit.
40 mai 4864.
— ÉTYM. Ajoutes : M. Devic, Dict. étym., dit
que, pour ce mot et escarpin, il est difficile do
no pas songer à l'arabe ashaf, isUâf, ouskoitf, salt-
kaf, tous mots signifiant cordonnier. Cela est vrai ;
mais, comme on ne peut guère détacher escafe
i'escafignon, et que escafignon ou escafilon, qui
est le même, a des sens dont on ne pourrait ren-
dre compte par l'étymologie arabe, il convient do
chercher ailleurs (voy. ESCAFIGNON au Diction-
naire).
t ESCAFILOTE. — HIST. Ajoutez : xiv* s. Pren-
dre garde à l'çscafilote [enveloppe de la noix],
Qui grans biens senefie et notte, Dits de Walri-
quel de Couvm, p. 68.
f ESCAFIGNON. — ÉTYM. Ajoutez : Escafillon a.
eu le sens d'écalo, de brou de noix : xiv* s. La
nois que nature desnue De s'escorche, tant qu'elle
est nue, Et l'eschafillons nés [net] et nus, Nous
est examples contenus, Puis c'on est d'enfance
mués, C'on doit nos estre et desnués De vilanie et
d'autre vice, Dits de Walriquet de Couvin. p. 58.
Le brou de noix se dit à Valenciennes écafion,
à Mons scafion. D'autre part, Du Cange, à scafones,
a : xv' s. Trois paires d'escaffignons de cuir —
Escafign'ons ou chaussons. Ces exemples montrent
que escafignon est lo même que escafilon, au sens
de chaussure, dans Froissart cité au Dictionnaire.
Mais escafillon, on vient de le voir, signifie aussi
cosse, écale, brou de noix. La forme la plus sim-
ple est donnée par le parler de Valenciennes cl
de Mons : écafion, scafion, qui ont été développés
en escafignon ou escafillon. Celte forme exclut
l'étymologie que M. Scheler (Dits de Walriquet,
p. 427) donne de escafillon, au sens d'écale, à sa-
voir : le flamand schelve, cosse. 11 faut trouver un
radical qui puisse suffire aux diverses significa-
tions. Or on trouve : bas-lat. scafa, cuiller à pot,
dans Forlunalus, Du Cange ; scaffa, gousse, mot
italien suivant Du Cange ; nous avons ici en sca-
fion, escafillon, le sons do gousse ; en escafignon,
celui de chaussure. C'est le lat. scapha, barque,
qui se prête le mieux, en'raison do la forme de la
barque, à prendre ces diverses acceptious.
fESCA LABEUR (è-ska-la-deur), s. m. Celui qui
escalade. Voilà pouriaht ëës ëscaladcurs de mu-
railles, tes preneurs lie villes,... Lelt; du P. Dil-
chêne, 68° ieffre, p. 4. Escaladeur de cerisiers,
R. TÔPFFER, Nouv. Voyages en zigzag.
t ESCALOPE. Ajoute*: || 2° Nom, chez les épi-
ciers, de fèves sans robe et à cotylédons séparés.
t ESCAMPATIVOS. Ajoutez : — REM. Chateau-
briand a dit escampative : Il était évident que l'on
méditait une escampative, Mém. d'outre-tombe,
(éd. de Bruxelles), t. m, Fuite du roi, je pars avet
Mme de Chateaubriand.
ESCAPADE. — HIST, xvl* s. Ajoutes -• J'ay fait
ceste escapade [digression] pour la mémoire de
Vuilloh [Villon], Un de noz meilleurs poètes sâty.
riques, FAUCHET, OEuvres, l6lo, f° 609, reclo.
t ESCARB0U1LLER. — HIST. Ajoutes : xir* s.
Ains aureie par carbonées Trestout escarbellié le
mort, Que nule des armes eniport, Perceval le
Gallois, v. 2328.
— ÉTYM. Ajoutes : L'exemple du xir* siècle où
éscarbellier a le sens de détruire par le feu, mon-
tre bien que escarbouitler ou escarbiller tient à es-
carbille et à charbon.
ESCARCELLE. Ajoutes : — REM. Scarron a dit
escarcine : Un beau beaudrier de chamois, Au-
quel pendille une escarcine, 7irg. IV.
f ESCAKÔASSAGE (ô-skar-ga-sa-j1), s. m. Dé'
graissage des déchets de laine destinés à être en-
suite filés et lissés ; se dit de l'opération et de l'é-
tablissement où elle se fait. Un violent incendie
vient de dévorer l'établissement d'escargassage
occupé pal- le sieUr Lingre, rue des Fabricants, à
Roubaix.... ce bâtiment, rempli de déchets gras,
est complètement anéanti, Journ. offic. 24 fév.
4876, p. 4 324,4" col.
t ESCARGASSE (è-skar-ga-s'), s. f. Machine à
ouvrir les toisons feutrées et les déchets de laine
et de coton ; c'est un démêloir ; elle est le résul-
tat des améliorations successives apportées aux
batteurs qui ont reçu les noms d'abord de diable,
puis de loup. L'escargasse, qui a été inventée vers
4 842-4845, est composée de deux cylindres à ai-
guilles recourbées, très-solides, en forme de dénis
de sanglier.
— ÉTYM. Escargot, à cause de la forme des cy-
lindres de la machine; ce nom ne parait usité
qu'à Tourcoing et à Roubaix.
fESCARGASSER (è-skar-ga-sé), v. a. Traiter
par l'escargasse les toisons feutrées et les déchets
de laine et do coton.
ESCARGOT. || 2° Ajoutes : || Nom d'un organe di
certaines machines-outils, entre autres de la ma-
chine à raboter. || 4* S'est dit pour lampion, parce
qu'on so sert quelquefois, à cet effet, de coquilles
d'escargot. Ils ont été portés en triomphe,... cinq
cent mille escargots ont brûlé en leur honneur ot
gloire dans beaucoup de villes [de Lorraine], Lelt.
du P. Duchêne, 404* lettre, p. 5. |] 5° Sorte de
voilure. Thérèse Bachelu, avec son air de vierge
gothique, emplissait de ses douze falbalas l'inté-
rieur d'un escargot qui avait, à la place du tablier,
une jardinière pleine do roses, G. FLAUBERT, l'É-
ducation sentimentale, t. î, p. 364.
f ESCARGOTAGE (è-skar-go-ta-j'), s. m. Action
de détruire les escargots. Dans le célèbre Closdo-
Vougeot, l'opération do l'escargotage a eu pour
conséquence heureuse la capture de soixante-dix
doubles décalitres d'escargots, Moniteur univ. 30
mai 4868, p. 754, 2° col.
ESCARMOUCHE. || Attacher l'escarmouche....
Ajoutes : Je prétends attaquer mon adversaire
rjurieu], et, pour attacher l'escarmouche, je pro-
duis six propositions impies, scandaleuses, etc.
tirées de ses écrits, BAYLE, Lell. à Minuloli,
27 août 4 694.
— HIST. H XYI* s. Ajoutes : Quelqu'un de ces
pensers contre moy conjuré Me dresse l'ecamour-
che et vapressantmon ame,DESPORTES,|É(egies,i, 6,
ESCARMOUCHE!!. — HIST. Ajoutes : XIV s. Si
Est on aucuns compaignons monter sur cour-
chiei'S pour escarmucher, j.LEBEL, Vrayes Chro-
niques. 1.1, p. 63.
ESCARPIN. — ÉTYM. Ajoutes : M. Devic, Dicl.
étym., fait remarquer l'analogie do ce mot avec
l'arabe asltaf, cordonnier (voy. ESCAFE au Sup-
plément), et demande si l'arabe ne devrait pas
être pris en considération. Mais la forme ancienne
du mot est eschapin, l'r y est épenthétique, et il
faut le rapprocher plutôt de escape ot de escafignon
(voy. ces mois au Supplément) que de l'arabe.
t ESCARPINER. Ajoute*.* S'il fût ici demeuré
jusqu'à la fin de nos leçons, il eût pu y apprenrt-e
quelque chose do bon, qu'il ne trouvera pat i
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