^ ABO ABS ABS
— ÉTYM. Lat. aberrare, s'écarter, de ab', mar-
quant séparation, et errare (voy. ERRER). ||
AB HOC ETAB HÂC.—ÉTYM. Ajoutez ; Celte lo- 1
cution vient peut-être d'une chanson tradition- 1
nelle que chantent les étudiants allemands : Quando
conveniunt Catbarina, Sibylla, Camilla, Sermones c
faciunt Vel ab hoc, vel ab bac, vel ab illa.
t ABHORRABLE (a-bor-ra-M'), adj. Qui mérite c
d'être abhorré. c
— HlST. xvi' s. Pour celuy [nom] de Furstem- t
herg, il estoit trop bay'et abhorable aux Fran- i
çois, BRANT. Cap. eslr. Furslembcrg. t
t ABIGAÏL (a-bi-ga-ïl), s. f. Une des femmes du c
roi David. || Dans le langage familier, femme de c
chambre. On vit paraître une superbe berline, i
forme anglaise, à quatre chevaux, remarquable <
surtout par deux très-jolies abigaïls, qui étaient \
juchées sur le siège du cocher, BRILLÂT-SAVARIN,
Physiol. du goût, Variétés (désappointement). i
— ÉTYM. Angl. abigaïl, suivante, soubrette. Le (
nom biblique d'Abigaïl est devenu en Angleterre
synonyme de femme de chambre [lady's maid), (
depuis qu'Abigaïl Masham, une fille do condi- s
tion inférieure, qui était au service de la duchesse t
de Marlborough, fut placée par elle auprès de la i
reine Anne, et supplanta bientôt sa première mai-
tresse dans la faveur de la souveraine (BERTIIOUD). (
f ABÎMANT, ANTE (a-bi-man, man-t'), adj. Qui ]
abîme. Les eaux montrent la justice divine par
cette vertu ravageante et abîmante, BOSS. Élév. \
22° sein. m. ]
ABÎME. Ajoutez : \\ 10° En abîme, de haut en ■
bas et à une grande profondeur. Un autre dessin •
déploie le panorama de Paris vu en abîme du pla-
teau de la bulle Montmartre, TH. GAUTIER, Journ.
OffiC. 30 août 1871, p. 3083, 2° col.
ABÎMER. Ajoutez :||4° En général, maltraiter.
Saint Augustin et les deux lettres auxquelles on.
nous renvoie y sont abîmés, BAYLE, ha France toute
catholique, à la fin.
f ABIOTIQUE (a-bi-o-ti-k'), adj. Terme didacti-
que. Où l'on ne peut vivre. Qu'au-dessous [de 600 à
600"] commençait un immense désert sans plan-
tes, sans animaux, auquel il .[Forbes] donnait le
nom de zone abiotique, A. RECLUS, liev. mar. et col.,
juill. 1874, p. 160.
— ÉTYM.'A privatif, et Ptwtcy.oç, où l'on peut vi-
vre, de ptoç, vie (voy. VIE).
ABJURER. — HIST. Ajoutez : xiv." s. Et Jésus,
sollaux [soleil] de droiture, Le diable atrible et
ajure, A cui com morliex anemis Est por pechié
toz [tout] hom sourpris, MACÉ, liible en vers, f° 62,
2° col.
j- ABOLITIF, IVE (a-bo-li-lif, li-v'), adj. Qui a le
pouvoir d'abolir. Remplacement militaire: déser-
tion du remplaçant ; loi abolilive du remplace-
ment; obligation do l'assuré, Gazelle des Trib.
1"-2 juin 1874, sommoire.
■—ÉTYM. Voy. ABOLITION.
ABONDANT. Ajoutez :.\\ 6° Ternie d'arithmétique.
. Nombre abondant, celui dont les parties aliquutcs
prises ensemble forment un tout plus grand que
le nombre; exemple, 12, dont la somme des par-
ties aliquoles 1, 2, 3, 4, 6 est 16.
f ABONNATA1RE (a-bo-na-tê-r'), s. m. Entre-
preneur chargé d'un marché par abonnement.
Art. 12.... Les réparations dont l'exécution ne sera
pas reconnue satisfaisante seront refaites d'ur-
gence par l'abonnataire.... Art. 3. L'abonnalairc
s'engage, en outre, à (ajuster à la taille des hom-
mes qui les reçoivent, les effets.... Journ. milit.
officiel, part. régi. 1874, n° 77, p. 462 et 440.
T ABORDEUR (a-bor-deur), adj. m. Qui aborde,
heurte en mer un autre bâtiment. L'équipage,
composé do neuf hommes, a péri, sauf un seul, que
le bâtiment abordeur a pu recueillir, Journ. offre.
ai avril 1876, p. 2884, 1" col.
+ ABOTEAU (a-bo-tô), s. m. Barrage, obstacle
mis au cours de l'eau, dans la Saintonge.
— ÉTYM. A, et bol, qui signifie une digue, Gloss.
aunisien, p. 74.
ABOUCIIÊ. Ajoutez : — HEM. Lamartine a em-
ployé ce mot au sens propre : Leurs visages char-
mants à son corps abouchés, Chute d'un, ange,
16« vision. Ce qui, d'après le contexte, signifie que
les enfants avaient la bouche appliquée au soin de
leur mère.
f ABOUKORN (a-bou-korn), s. m. Quadrupède
du Soudan qui porte au front une protubérance
osseuse, mince et droite, CORTAMBERT, Cours de
géographie, io« éd. 1873, p. 635,
— ÉTYM. Arabe, abou, père, et kom corne :1c
père de la corne.
t ABOULER (a-bou-lé), v. n. Terme populaire, s
|| 1° Payer, s'acquitter d'une dette, non sans regret, d
11 faut abouler. || 2° Venir, entrer. Ils peuvent abou- d
1er quand ils_ voudront. I
^-ÉTYM. À, et un verbe fictif bouler, rouler d
comme une boule. [
ABOUT. Ajoutez :\\i° Ouvrier d'abouts, classe 1
de mineurs. Une classe spéciale de mineurs, les
ouvriers d'abouts, choisis parmi les plus robustes s
et les plus intelligents, sont employés au creuse- £
ment des fosses (avaleresses) pendant la traversée j.
des terrains ébouleux et aquifères.... les ouvriers i
d'abouts sont chargés également de l'établissement 1
des cuvelages et des picotages, travaux très-dif-
ficiles, destinés à empêcher l'envahissement des 1
exploitations par les eaux, Rev. scient. 21 août E
1875, p. 184. i
t ABOUTER. Ajoutez : || 2" Dans la Saintonge,
aller jusqu'au bout, terminer. Abouter un rang (
de vignes, un sillon. ' ;
ABOUTIR. Ajoutez : || 4" Arriver au bout. Si les ;
chevalets dont on peut disposer ne sont pas suffi- j
sants pour aller d'une rive à l'autre, il faut bien y ;
ajouter des bateaux pour aboutir, Journ. offic. |
13jailv. 1876, p. 293, 3° col. (
ABOYER. Ajoutez : — REM. Aboyer à la lune ,
est une locution née de l'observation du chien qui,
blessé par l'éclat de la lune, aboie contre elle.
ABRACADABRA. Ajoutez : — 11IST. xvi" s. C'est ]
un plaisir que d'entendre telle manière de faire ,
la médecine, mais entre autres cesto cy est gen- ;
tille, qui est de mettre ce beau mot abracadabra en
une certaine figure qu'escrit Seronus pour guarir
de la fiebvre, PARÉ, xxv, 31.
ABRÉGÉ, s. m. Ajoutez r ][ B» Se disait chez les
protestants, sous le régime de l'édit de Nantes,
d'un nombre restreint de membres de l'assemblée
politique, délégués par elle avec le consentement
du roi pour continuer à siéger après sa dissolution
et veiller à l'exécution de ses décisions ou des
promesses de la cour, ANQUEZ, Jlist-. des assembl.
polit, des réf. de Fr. p. 78, 79, 173.
— HIST. xiV s. Aubris Bernars a baillé son abre-
gié de ses despens contre Aubin Chifïet (1348),
VAIUN, Archives administr. de la ville de Reims,
t. n, 2° part. p. 1177.
ABREUVÉ. Ajoutez : |] 11 se dit aussi de la lu-
mière. A cet instant, les objets sont comme abreu-
vés de lumière, HIDER. (Eut), compl. 1821, t. ix,
• p. 463.
f ABKÉVIATI1?. Ajoutez : |j 2" Qui abrège, qui
rend plus court. Ainsi tous les moyens abrévialifs
que découvre l'ouvrier dans l'exécution d'une lâche
tournent contre lui, p. LEROY-BEAULIEU, Rev. des
Deux-Mondes, I"juill.l876,p.l63. j| 30Quireiidun
chemin plus court. Le concessionnaire de la ligne
abréviativo entre Cambrai et Douai, Journ. offic.
7 juill. 1876, p. 6032, 2° col.
ABRÉVIATION. Ajoutez : \\ 2° Action d'abréger,
de rendre plus court. Les innombrables moyens
' d'abréviation employés dans ces derniers temps
'■ sont l'oeuvre des travailleurs aux pièces qui les
■ inventent, les perfectionnent, p. LEROY-BEAULIEU,
Rev. des Deux-Mondes, l*r juill. 1876, p. 142.
t ABHÉV1ATURI3 (a-brô-vi-a-lu-r'), s. f. Signe
• dont oii se sort dans l'écriture pour abréger.
1 M. Gale, dans l'édition de quelques auteurs grecs,
■ en a banni toutes les abréviatures, LE CLERC, dans
3 Trévoux.
ABRUPT. Ajoutez : || 3° s. f. L'abrupte, l'état
• abrupt d'un lieu. 11 eût été bien difficile do les
atteindre [des oiseaux nichés dans des rochers] à
> cause de l'abrupte des falaises qui les dominaient,
i Journ. offic. 9 mai 1876, p. 3165, 2° col. Monta-
' gnes à Sommets rectangulaires, dont les gigan-
• tosques abruptes présentent des perspectives étran-
ges [dans le Caucase], j. FRANÇOIS, Acad. des se.
î Compl. rend. t. LXXXII, p. 1245
f ABRUPTION (a-bru-psion), s. f. Terme do chi-
• rurgie. Fracture transversale d'un os avec des
fragments rugueux.
— ETYM. Lat. abruptionem, de ab, et ruplum,
- supin de rumpere (voy. HOMME).
, ABSENTER.—HIST. Ajoutez: || XV s. Il a tenu et
3 tient le party des dlcts d'Orléans et leurs com-
3 pliecs.... s'est absenté de nostredito ville de Pa-
ris, lettres de confiscation de tut, VIMVILLK, p. 74.
3 -f ABS1DAL, ALE (ab-si-dal, da-1'), adj. Qui se
e rapporte aux absides. La décoration absidale de
e Sainle-Françoise-Romaine, Revue critique, août
1875, p. 110.
0 •[ ABSIDIOLE (ab-si-di-o-F), s. f. Termo d'archi-
tecture. Petite abside. Celle [la mosaïque] dos ab-
sidioles de Sainte-Conslance date d'après les uns
du temps de Constantin, d'après d'autres du temps
de Charlemagne, Revue critique, août 1875,p. 106.
Dans quelques édifices, comme àYviron [en Grèce],
des absidioles s'interposent entre les branches
[de la croix], DE VOGUÉ, Rev. des Deux-Mondes,
16 janvier 1876, p. 297.
ABSINTHE. H 3° Ajoutez: Avaler son absinthe,
subir patiemment quelque chose de désagréable.
Si je n'avais trouvé notre petit Livry tout à pro-
pos, j'aurais été malade ; j'avalai là tout douce-
ment mon absinthe, SÉV. Lelt. à Guitaul, 6 décem-
bre 1679.
T ABSINTHIQUE (ab-sin-ti-k'), adj. Qui a rapport à
la liqueur faite avec l'absinthe. Empoisonnement
absinthique, TH. ROUSSEL, Journ. offic. 24 mars
1872, p. 2081, 2" col.
t ABSINTUISME (ab-sin-ti-sm'), s. m. Maladie
causée par la liqueur faite avec l'absinthe. On doit
aujourd'hui distinguer l'empoisonnement par l'ab-
sinthe pure ou absinthismè de l'empoisonnement
par l'alcool ou alcoolisme, A. D'ASTRE, Rev. des
Deux-Môndcs, 15 mars 1874, p. 472. L'absinthe
finit par conduire à Pépilepsie ; mais l'absintliisme
est différent de l'alcoolisme, H. DE PARVILLE,
Journ. offic. 1er juin 1876, p. 375i,i™ col.
ABSOLU. Ajoutez : || 11° En mécanique, le mou-
vement absolu d'un point est le mouvement do ce
point rapporté à des points de repère fixes ; par
opposition à mouvement relatif, qui est ce même
mouvement rapporté à des points de repère mo-
biles. Il 12" Ajoutez: Il A l'absolu, en termes de
commerce, complètement. Laine entièrement dé-
graissée et desséchée à l'absolu, Journ. offic. 7 fé-
vrier 1872, p. 926, \" col. || 13" Terme de thermody-
namique. Zéro absolu, voy. ZÉRO, 11° 2. Il Tempéra-
ture absolue, température comptée à partir du
zéro absolu, ou •— 273 centigrades.
f ABSOLUITÉ (a-bso-lu-i-té), s. f. Néologisme.
Caractère de ce qui n'a rien de relatif ni de contin-
gent, en termes de philosophie. La véritable apo-
logétique suit la voie interne : elle se propose de
fonder Pabsoluilê du christianisme sur le fait qu'il
répond parfaitement à tous les besoins de l'huma-
nité, VAlliance libérale (journal religieux qui pa-
rait à Genève), 18 sept. 1876.
— ÉTYM. Absoluilé est formé d'absolu comme
assiduité A'assidu, continuité de continu.
f ABSORBABLE (ab-sor-ba-bF), adj. Qui peut
être absorbé. Nous regarderons comme substance
toxique toute substance absorbahle qui, introduite
dans l'économie animale, peut amener la mort en
modifiant le. fonctionnement des organes, IIENNE-
av\',Eludesur l'acl.des pois. p. 6, Montpellier, 1875.
ABSORBANT. Ajoutez :\\1° Terme de physique.
Qui a la propriété d'absorber do la chaleur. Pou-
voir absorbant d'un corps, le rapport de la quan-
tité de chaleur qu'il absorbe à la quantité de cha
leur qu'il reçoit.
' t ABSORBATION (ab-sor-ba-sion), s. f. Néolo-
'< gisme. État d'un esprit absorbé. Ce que l'on a
> le plus de peine à supporter dans l'infortune, c'est
1 l'absorbation, la fixation sur une seule idée, STAËL,
Influence des pass. 1, 6.
'■ — REM. Absorption ne se prenant pas au figuré,
• Mme de Staël a été conduite à créer absorbation.
, f ABSORBEMENT (ah-sor-be-man)', s. m. État
' d'une âme occupée entièrement. Dès les premiers
absorbements, l'âme n'a qu'une vue de foi con-
I- fuse.... Interpr. sur le cantique, dans BOSS. Et.
5 d'orais. 11, 4.
1 —REM. Entre les deux mots absorbation et ab-
1 sorbement, tous deux pris au figuré pour signifier
' l'état d'une âme préoccupée, absorbement vaut
mieux, d'abord parce qu'il est plus ancien, puis
" parce qu'il est moins lourd et plus régulier.
ABSORBER. — HIST. xm« s. Ajoutez : E la clarté,
ko de vus vint Absorba tant mes oilz et tint....
Edouard le Confesseur, v. 2119.
5 f ABSTENTIONNISTE (ab-slan-sio-ni-sl'), s. m.
Celui qui s'abslient lors d'une v.otation, qui no
> prend pas part à une affaire. 11 y a à la bourse
comme ailleurs un certain. nombre d'abstention-.
• nisles en ce moment, la Semaine financière, 1 mai
- 1870, p. 354.
]■ ABSTRACTEUR. Ajoutez : —■ HIST. XVIe S. Cet
• abstracleur d'idées ou essences.... vouloit à toutes
0 forces ou extrémités que je l'eusse accommodé de
2 lieu pour faire la réduction des quatre éléments,
t NOEL DUFAIL, Contes d'iiutrapcl [des bons larrecins),
f" su, verso.
i- ABSTRACT1VEMENT. Ajoutez : \\ 2° Dans le lan-
1- gage général, abstraction faite, en ne tenant pas
— ÉTYM. Lat. aberrare, s'écarter, de ab', mar-
quant séparation, et errare (voy. ERRER). ||
AB HOC ETAB HÂC.—ÉTYM. Ajoutez ; Celte lo- 1
cution vient peut-être d'une chanson tradition- 1
nelle que chantent les étudiants allemands : Quando
conveniunt Catbarina, Sibylla, Camilla, Sermones c
faciunt Vel ab hoc, vel ab bac, vel ab illa.
t ABHORRABLE (a-bor-ra-M'), adj. Qui mérite c
d'être abhorré. c
— HlST. xvi' s. Pour celuy [nom] de Furstem- t
herg, il estoit trop bay'et abhorable aux Fran- i
çois, BRANT. Cap. eslr. Furslembcrg. t
t ABIGAÏL (a-bi-ga-ïl), s. f. Une des femmes du c
roi David. || Dans le langage familier, femme de c
chambre. On vit paraître une superbe berline, i
forme anglaise, à quatre chevaux, remarquable <
surtout par deux très-jolies abigaïls, qui étaient \
juchées sur le siège du cocher, BRILLÂT-SAVARIN,
Physiol. du goût, Variétés (désappointement). i
— ÉTYM. Angl. abigaïl, suivante, soubrette. Le (
nom biblique d'Abigaïl est devenu en Angleterre
synonyme de femme de chambre [lady's maid), (
depuis qu'Abigaïl Masham, une fille do condi- s
tion inférieure, qui était au service de la duchesse t
de Marlborough, fut placée par elle auprès de la i
reine Anne, et supplanta bientôt sa première mai-
tresse dans la faveur de la souveraine (BERTIIOUD). (
f ABÎMANT, ANTE (a-bi-man, man-t'), adj. Qui ]
abîme. Les eaux montrent la justice divine par
cette vertu ravageante et abîmante, BOSS. Élév. \
22° sein. m. ]
ABÎME. Ajoutez : \\ 10° En abîme, de haut en ■
bas et à une grande profondeur. Un autre dessin •
déploie le panorama de Paris vu en abîme du pla-
teau de la bulle Montmartre, TH. GAUTIER, Journ.
OffiC. 30 août 1871, p. 3083, 2° col.
ABÎMER. Ajoutez :||4° En général, maltraiter.
Saint Augustin et les deux lettres auxquelles on.
nous renvoie y sont abîmés, BAYLE, ha France toute
catholique, à la fin.
f ABIOTIQUE (a-bi-o-ti-k'), adj. Terme didacti-
que. Où l'on ne peut vivre. Qu'au-dessous [de 600 à
600"] commençait un immense désert sans plan-
tes, sans animaux, auquel il .[Forbes] donnait le
nom de zone abiotique, A. RECLUS, liev. mar. et col.,
juill. 1874, p. 160.
— ÉTYM.'A privatif, et Ptwtcy.oç, où l'on peut vi-
vre, de ptoç, vie (voy. VIE).
ABJURER. — HIST. Ajoutez : xiv." s. Et Jésus,
sollaux [soleil] de droiture, Le diable atrible et
ajure, A cui com morliex anemis Est por pechié
toz [tout] hom sourpris, MACÉ, liible en vers, f° 62,
2° col.
j- ABOLITIF, IVE (a-bo-li-lif, li-v'), adj. Qui a le
pouvoir d'abolir. Remplacement militaire: déser-
tion du remplaçant ; loi abolilive du remplace-
ment; obligation do l'assuré, Gazelle des Trib.
1"-2 juin 1874, sommoire.
■—ÉTYM. Voy. ABOLITION.
ABONDANT. Ajoutez :.\\ 6° Ternie d'arithmétique.
. Nombre abondant, celui dont les parties aliquutcs
prises ensemble forment un tout plus grand que
le nombre; exemple, 12, dont la somme des par-
ties aliquoles 1, 2, 3, 4, 6 est 16.
f ABONNATA1RE (a-bo-na-tê-r'), s. m. Entre-
preneur chargé d'un marché par abonnement.
Art. 12.... Les réparations dont l'exécution ne sera
pas reconnue satisfaisante seront refaites d'ur-
gence par l'abonnataire.... Art. 3. L'abonnalairc
s'engage, en outre, à (ajuster à la taille des hom-
mes qui les reçoivent, les effets.... Journ. milit.
officiel, part. régi. 1874, n° 77, p. 462 et 440.
T ABORDEUR (a-bor-deur), adj. m. Qui aborde,
heurte en mer un autre bâtiment. L'équipage,
composé do neuf hommes, a péri, sauf un seul, que
le bâtiment abordeur a pu recueillir, Journ. offre.
ai avril 1876, p. 2884, 1" col.
+ ABOTEAU (a-bo-tô), s. m. Barrage, obstacle
mis au cours de l'eau, dans la Saintonge.
— ÉTYM. A, et bol, qui signifie une digue, Gloss.
aunisien, p. 74.
ABOUCIIÊ. Ajoutez : — HEM. Lamartine a em-
ployé ce mot au sens propre : Leurs visages char-
mants à son corps abouchés, Chute d'un, ange,
16« vision. Ce qui, d'après le contexte, signifie que
les enfants avaient la bouche appliquée au soin de
leur mère.
f ABOUKORN (a-bou-korn), s. m. Quadrupède
du Soudan qui porte au front une protubérance
osseuse, mince et droite, CORTAMBERT, Cours de
géographie, io« éd. 1873, p. 635,
— ÉTYM. Arabe, abou, père, et kom corne :1c
père de la corne.
t ABOULER (a-bou-lé), v. n. Terme populaire, s
|| 1° Payer, s'acquitter d'une dette, non sans regret, d
11 faut abouler. || 2° Venir, entrer. Ils peuvent abou- d
1er quand ils_ voudront. I
^-ÉTYM. À, et un verbe fictif bouler, rouler d
comme une boule. [
ABOUT. Ajoutez :\\i° Ouvrier d'abouts, classe 1
de mineurs. Une classe spéciale de mineurs, les
ouvriers d'abouts, choisis parmi les plus robustes s
et les plus intelligents, sont employés au creuse- £
ment des fosses (avaleresses) pendant la traversée j.
des terrains ébouleux et aquifères.... les ouvriers i
d'abouts sont chargés également de l'établissement 1
des cuvelages et des picotages, travaux très-dif-
ficiles, destinés à empêcher l'envahissement des 1
exploitations par les eaux, Rev. scient. 21 août E
1875, p. 184. i
t ABOUTER. Ajoutez : || 2" Dans la Saintonge,
aller jusqu'au bout, terminer. Abouter un rang (
de vignes, un sillon. ' ;
ABOUTIR. Ajoutez : || 4" Arriver au bout. Si les ;
chevalets dont on peut disposer ne sont pas suffi- j
sants pour aller d'une rive à l'autre, il faut bien y ;
ajouter des bateaux pour aboutir, Journ. offic. |
13jailv. 1876, p. 293, 3° col. (
ABOYER. Ajoutez : — REM. Aboyer à la lune ,
est une locution née de l'observation du chien qui,
blessé par l'éclat de la lune, aboie contre elle.
ABRACADABRA. Ajoutez : — 11IST. xvi" s. C'est ]
un plaisir que d'entendre telle manière de faire ,
la médecine, mais entre autres cesto cy est gen- ;
tille, qui est de mettre ce beau mot abracadabra en
une certaine figure qu'escrit Seronus pour guarir
de la fiebvre, PARÉ, xxv, 31.
ABRÉGÉ, s. m. Ajoutez r ][ B» Se disait chez les
protestants, sous le régime de l'édit de Nantes,
d'un nombre restreint de membres de l'assemblée
politique, délégués par elle avec le consentement
du roi pour continuer à siéger après sa dissolution
et veiller à l'exécution de ses décisions ou des
promesses de la cour, ANQUEZ, Jlist-. des assembl.
polit, des réf. de Fr. p. 78, 79, 173.
— HIST. xiV s. Aubris Bernars a baillé son abre-
gié de ses despens contre Aubin Chifïet (1348),
VAIUN, Archives administr. de la ville de Reims,
t. n, 2° part. p. 1177.
ABREUVÉ. Ajoutez : |] 11 se dit aussi de la lu-
mière. A cet instant, les objets sont comme abreu-
vés de lumière, HIDER. (Eut), compl. 1821, t. ix,
• p. 463.
f ABKÉVIATI1?. Ajoutez : |j 2" Qui abrège, qui
rend plus court. Ainsi tous les moyens abrévialifs
que découvre l'ouvrier dans l'exécution d'une lâche
tournent contre lui, p. LEROY-BEAULIEU, Rev. des
Deux-Mondes, I"juill.l876,p.l63. j| 30Quireiidun
chemin plus court. Le concessionnaire de la ligne
abréviativo entre Cambrai et Douai, Journ. offic.
7 juill. 1876, p. 6032, 2° col.
ABRÉVIATION. Ajoutez : \\ 2° Action d'abréger,
de rendre plus court. Les innombrables moyens
' d'abréviation employés dans ces derniers temps
'■ sont l'oeuvre des travailleurs aux pièces qui les
■ inventent, les perfectionnent, p. LEROY-BEAULIEU,
Rev. des Deux-Mondes, l*r juill. 1876, p. 142.
t ABHÉV1ATURI3 (a-brô-vi-a-lu-r'), s. f. Signe
• dont oii se sort dans l'écriture pour abréger.
1 M. Gale, dans l'édition de quelques auteurs grecs,
■ en a banni toutes les abréviatures, LE CLERC, dans
3 Trévoux.
ABRUPT. Ajoutez : || 3° s. f. L'abrupte, l'état
• abrupt d'un lieu. 11 eût été bien difficile do les
atteindre [des oiseaux nichés dans des rochers] à
> cause de l'abrupte des falaises qui les dominaient,
i Journ. offic. 9 mai 1876, p. 3165, 2° col. Monta-
' gnes à Sommets rectangulaires, dont les gigan-
• tosques abruptes présentent des perspectives étran-
ges [dans le Caucase], j. FRANÇOIS, Acad. des se.
î Compl. rend. t. LXXXII, p. 1245
f ABRUPTION (a-bru-psion), s. f. Terme do chi-
• rurgie. Fracture transversale d'un os avec des
fragments rugueux.
— ETYM. Lat. abruptionem, de ab, et ruplum,
- supin de rumpere (voy. HOMME).
, ABSENTER.—HIST. Ajoutez: || XV s. Il a tenu et
3 tient le party des dlcts d'Orléans et leurs com-
3 pliecs.... s'est absenté de nostredito ville de Pa-
ris, lettres de confiscation de tut, VIMVILLK, p. 74.
3 -f ABS1DAL, ALE (ab-si-dal, da-1'), adj. Qui se
e rapporte aux absides. La décoration absidale de
e Sainle-Françoise-Romaine, Revue critique, août
1875, p. 110.
0 •[ ABSIDIOLE (ab-si-di-o-F), s. f. Termo d'archi-
tecture. Petite abside. Celle [la mosaïque] dos ab-
sidioles de Sainte-Conslance date d'après les uns
du temps de Constantin, d'après d'autres du temps
de Charlemagne, Revue critique, août 1875,p. 106.
Dans quelques édifices, comme àYviron [en Grèce],
des absidioles s'interposent entre les branches
[de la croix], DE VOGUÉ, Rev. des Deux-Mondes,
16 janvier 1876, p. 297.
ABSINTHE. H 3° Ajoutez: Avaler son absinthe,
subir patiemment quelque chose de désagréable.
Si je n'avais trouvé notre petit Livry tout à pro-
pos, j'aurais été malade ; j'avalai là tout douce-
ment mon absinthe, SÉV. Lelt. à Guitaul, 6 décem-
bre 1679.
T ABSINTHIQUE (ab-sin-ti-k'), adj. Qui a rapport à
la liqueur faite avec l'absinthe. Empoisonnement
absinthique, TH. ROUSSEL, Journ. offic. 24 mars
1872, p. 2081, 2" col.
t ABSINTUISME (ab-sin-ti-sm'), s. m. Maladie
causée par la liqueur faite avec l'absinthe. On doit
aujourd'hui distinguer l'empoisonnement par l'ab-
sinthe pure ou absinthismè de l'empoisonnement
par l'alcool ou alcoolisme, A. D'ASTRE, Rev. des
Deux-Môndcs, 15 mars 1874, p. 472. L'absinthe
finit par conduire à Pépilepsie ; mais l'absintliisme
est différent de l'alcoolisme, H. DE PARVILLE,
Journ. offic. 1er juin 1876, p. 375i,i™ col.
ABSOLU. Ajoutez : || 11° En mécanique, le mou-
vement absolu d'un point est le mouvement do ce
point rapporté à des points de repère fixes ; par
opposition à mouvement relatif, qui est ce même
mouvement rapporté à des points de repère mo-
biles. Il 12" Ajoutez: Il A l'absolu, en termes de
commerce, complètement. Laine entièrement dé-
graissée et desséchée à l'absolu, Journ. offic. 7 fé-
vrier 1872, p. 926, \" col. || 13" Terme de thermody-
namique. Zéro absolu, voy. ZÉRO, 11° 2. Il Tempéra-
ture absolue, température comptée à partir du
zéro absolu, ou •— 273 centigrades.
f ABSOLUITÉ (a-bso-lu-i-té), s. f. Néologisme.
Caractère de ce qui n'a rien de relatif ni de contin-
gent, en termes de philosophie. La véritable apo-
logétique suit la voie interne : elle se propose de
fonder Pabsoluilê du christianisme sur le fait qu'il
répond parfaitement à tous les besoins de l'huma-
nité, VAlliance libérale (journal religieux qui pa-
rait à Genève), 18 sept. 1876.
— ÉTYM. Absoluilé est formé d'absolu comme
assiduité A'assidu, continuité de continu.
f ABSORBABLE (ab-sor-ba-bF), adj. Qui peut
être absorbé. Nous regarderons comme substance
toxique toute substance absorbahle qui, introduite
dans l'économie animale, peut amener la mort en
modifiant le. fonctionnement des organes, IIENNE-
av\',Eludesur l'acl.des pois. p. 6, Montpellier, 1875.
ABSORBANT. Ajoutez :\\1° Terme de physique.
Qui a la propriété d'absorber do la chaleur. Pou-
voir absorbant d'un corps, le rapport de la quan-
tité de chaleur qu'il absorbe à la quantité de cha
leur qu'il reçoit.
' t ABSORBATION (ab-sor-ba-sion), s. f. Néolo-
'< gisme. État d'un esprit absorbé. Ce que l'on a
> le plus de peine à supporter dans l'infortune, c'est
1 l'absorbation, la fixation sur une seule idée, STAËL,
Influence des pass. 1, 6.
'■ — REM. Absorption ne se prenant pas au figuré,
• Mme de Staël a été conduite à créer absorbation.
, f ABSORBEMENT (ah-sor-be-man)', s. m. État
' d'une âme occupée entièrement. Dès les premiers
absorbements, l'âme n'a qu'une vue de foi con-
I- fuse.... Interpr. sur le cantique, dans BOSS. Et.
5 d'orais. 11, 4.
1 —REM. Entre les deux mots absorbation et ab-
1 sorbement, tous deux pris au figuré pour signifier
' l'état d'une âme préoccupée, absorbement vaut
mieux, d'abord parce qu'il est plus ancien, puis
" parce qu'il est moins lourd et plus régulier.
ABSORBER. — HIST. xm« s. Ajoutez : E la clarté,
ko de vus vint Absorba tant mes oilz et tint....
Edouard le Confesseur, v. 2119.
5 f ABSTENTIONNISTE (ab-slan-sio-ni-sl'), s. m.
Celui qui s'abslient lors d'une v.otation, qui no
> prend pas part à une affaire. 11 y a à la bourse
comme ailleurs un certain. nombre d'abstention-.
• nisles en ce moment, la Semaine financière, 1 mai
- 1870, p. 354.
]■ ABSTRACTEUR. Ajoutez : —■ HIST. XVIe S. Cet
• abstracleur d'idées ou essences.... vouloit à toutes
0 forces ou extrémités que je l'eusse accommodé de
2 lieu pour faire la réduction des quatre éléments,
t NOEL DUFAIL, Contes d'iiutrapcl [des bons larrecins),
f" su, verso.
i- ABSTRACT1VEMENT. Ajoutez : \\ 2° Dans le lan-
1- gage général, abstraction faite, en ne tenant pas
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