114
DES
DES
DET
DÉSOBLIGER. Ajoutez : || 4° So désobliger, se I <:
rendre un mauvais service à soi-même. Trouvez I s
bot. que, pour vous satisfaire, je ne me désoblige I ;
pas moi-même, LA MOTHE LE VAYER, Dial. d'Oratius ]
Tubero, 1.1, Lettre de l'aulheur.
DÉSOLATION. — HIST. Ajoutez : xir s. Nos plo- |
rons la désolation de cest liu [lieu] ; quar uns i
frères cui vie'nos detenoit en cest monstier, hui i
est li quarz jors ke il futsoslraiz de ceste lumière, j
U Dialoge Grégoire lo pape, 4876, p. 244.
f DÉSORCELER (dé-sor-se-lé), v. a. Ancien syno- i
nyme de désensorceler (voy. ce mot à l'historique). (
DÉSORDRE. — HIST. Ajoutés : xiv° s. La plaincte i
que firent les seigneurs baulx justiciers et les es- <
chevins de ladicte ville sur les desordres et en- i
treprises que faiseient les elleus audict conseil .
(4 377), VABIN, Archives administr. de la ville de
Reims, t. in, p. 461.
t DÉSORIENTATION (dé-zo-ri-an-la-sion), s. f.
Néologisme. Action de désorienter, de faire perdre i
la direction physique ou morale. Quand on appelle i
le bien mal, et le mal bien, et qu'on prend le poi- |
son pour le remède; quand de plus, par une déso-
rientation inconcevable des esprits et des con-
sciences, l'ennemi trouve des dupes et des
auxiliaires dans ceux-là même qu'il menace...,
DUPANLOUP, OU allons-nous? Paris, 4 876, p. 43.
DÉSORIENTER. || 3° Fig. Ajoutez : Vous me per-
mettrez de vous dire que voilà deux ordinaires
passés sans que j'aie reçu aucune réponse du roi
en réponse des miennes.... ce qui désoriente et
met en peine les ministres qui servent au dehors,
M. DÉ LÉON, dans RICHELIEU, Lettres, ete. 4 647,
t. vu, p. 343.
f DËSOUCI. Ajoutez : Du courage que donne la
vertu et du désouci de l'avenir, DIDER. Cl. et Nér.
Il, 2.
t DESPECT (dè-spè), s. m. Perte du respect. On
a érigé en maxime que c'était une sorte de despect
et de félonie de décliner par la fuite la juridiction
de son seigneur, et que, par conséquent, celui-ci ne
pouvant s'en prendre à la personne de son vassal,
pouvait toujours s'en prendre à ses biens, DUPIN,
Observ. sur plusieurs points importants de notre
législ. crimin. Paris, 4 824, p. 209. Cet usage [lai
cour célébrant les grandes fêtes de l'Église suc-
cessivement dans des localités différentes, en Alle-
magne, au xi* siècle], qui avait pour mobile la pen-
sée de propager le respect et l'amourdu souverain,
n'aboutissait qu'à la désaffection du, prince el au
despecl de ses conseillers, GIRAUD, Rev. des Deux-
Mondes, 4" avr. 4873, p. 632.
— REM. Despect est un mot latin tout pur, mais
qui vient en face de respect.
— ÉTYM. Lat. despectus, manque de respect, ac-
tion de regarder do haut en bas, de despicerc, de
de, de, etspicere, regarder (voy. DESPECTUEUX au
Dictionnaire).
4. DESPOTE. Ajoutes : || 3° Adj. Le gouverne-
ment de France a été constamment arbitraire, et
souvent daspote, M""DESTAEL,Cfranc, i, s.
DESSAISIR. Ajoutez : || 2° 7. a. Terme de ma-
rine. Détacher. L'autre partie s'occupait à des-
saisir les embarcations, Rapport du capitaine Si-
mon, Journ. offic. 5 juillet 4 869, p. 922, 2° col.
DESSAISISSEMENT. Ajoutez : || 2° Action d'un
tribunal qui se dessaisit d'une affaire. La procé-
dure commencée par le juge d'instruction nous est
arrivée par voie de dessaisissement, Gaz. des Trib.
26 oct. 4872, p. 4050, 4«col. M. Dufaure craint que
le dessaisissement des conseils de guerre [pour les
accusés de l'insurrection de Paris en 4 874] ne soit
considéré comme un acte de suspicion envers la
juridiclionmilitaire, le Temps, 2nov. 4876, 2°page,
o° col.
t DESSAUTEMENT (dé-sô-te-man), s. m. Nom
donné à des seuils dans les canaux.
DESSELLER. Ajoutez: || Neulralement. Être des-
sellé, en parlant d'un cheval. Cela n'empêche pas
leurs pareils de faire dans les Pampas, avec un
cavalier sur le dos, 30 lieues en 42 heures, sans
desseller, Journ. offic. 6 janv. 4 875, p. 92, 3" col.
t DESSEMELER. Ajoutes : — HIST. xvi* s. Il
esmouchoyt une hougic sans l'extaindre, frappoyt
les pies par l'oeil, dessemeloyt les bottes sans les
endommager, BAB. IV, 3i.
t DESSERRAGE (dé-sè-ra-j'), s. m. Action de
desserrer. Il n'en fau.Lj.pas davantage pour opérer
le serrage des patins-freins [des omnibus] ; lo des-
Sirrage n'est pas moins ingénieux.... Jour», offw.
23 nov. 4874, p. 7749, 2" col.
t DESSERTISSAGE (dé-sèr-ti-sa-j'), s. m. Action
de dessertir. Il fallut bien alors passer par le des>- p
sertissage; les pierres démontées furent envoyées fc
à Paris, H. DE PARVILLE, Journ. offic. s mai 4 870, v:
p. 763, 2° col. le
f DIÎSSERVICE. Ajoutez : Le mal que Madame n
[la duchesse de Savoie] à reçu pour laisser beau- 1(
coup de services sansréeompense, et tout desser-
vice sans punition, RICHELIEU, Lettres, etc: t. vi, Q
p. 667 (4 639). u
| DESSERYITUDE (dé-sèr-vi-tu-d'), s. f. Terme a
normand. Manière dont une localité, une ferme est n
desservie, par rapport aux voilures, aux transports.
Quoique aujourd'hui la desservitude de cette terre e
soit bonne, le chemin devant être complètement r
réparé.... l'accès en sera dès lors amélioré,... r
Avranchin, 4" déc. 4 872, aux Annonces. \
t DESSIGNER (dé-si-gné), v. n. Retirer, rétrac-
ter une signature qu'on avait donnée. C'est ce qui c
est arrivé à tous les docteurs que vous avez obligés l
de dessigner; aucun ne change de sentiment, et t
le pauvre abbé des Hayetles est mort dans le re- 4
gret d'avoir dessigné, Pièce janséniste, dans STE-
BEUVE, Port-royal, t. vi, p. 278, 3° éd. j
t DESSOUCHEMENT (dé-sou-che-man), s. m. Ac- c
tion de dessoucher. On pourrait donc, après avoir s
extirpé les morts-bois, semer, sur le sol ameubli c
par le dessouchement, du brome de Scbrader, de c
manière à constituer des sortes de prés-bois, En-
quête sur les incendies des forêts, p. 7'4. ^
t 2. DESSOUILLER (dè-sou-llé, Il mouillées), v. }
a. Se dit, en quelques provinces, pour tirer un ]
oreilier de sa souille ou taie (voy. SOUILLE 2 au ,
Dictionnaire).
DESSOUS. Ajoutes : || 11° Le dessous, en termes <
de peinture, épaisseur donnée aux couleurs. La ç
musique de M. Menuet nous a paru, comme disent ]
les peintres, manquer de dessous ; c'est de la mu- (
sique un peu mince et pas assez empâtée, E. GAU- •
TIER, Journ. offic. 49 avr. 4876, p. 2807, 4" col.
|DESSUINTER.Aj"ou(e2:Leslaines d'Australie.... i
sont avant l'embarquement soigneusement net- |
toyées, dessuintées, triées et emballées, Journ.
Offic. 46 févr. 4874, p. 4300, 4" col. ,
DESSUS. || 13° Par-dessus, [oc. prép. ...Ajoutez : ]
1 |1 Passer par-dessus soi-même, ne pas tenir compte |
de soi. D'où vient donc que vous passez par-des- ]
sus vous-même, el que vous ne voyez dans un
avenir lointain que le petil marquis 1 SÉV. Lelt.
4 3 mars 4 680. I| Par-dessus, plus que. Je devais
t'estimer par-dessus toutes choses, TRISTAN, Ma-
riane, r, 3. C'est le privilège de la loi évangéliquo
par-dessus la judaïque, PASC. Prov. x. Je sais quel
est mon crime, et je connais mon père; Et j'ai
par-dessus vous le crime de ma mère, RAC. Milhr.
i, 6. Q'avais-je par-dessus tant d'âmes que vous
laissez périr à mes yeux? MASS. Avcnt, Conc.
|| ajoutez : || Proverbe. Il les sait toutes et une par-
dessus, so dit d'un homme adroit, rusé, et qui se
tire toujours d'affaire dans les circonstances les
plus difficiles.
DESTINATION. — HIST. Ajoutez : xir s. Car
meïsmcs la devant destinations [prédestination]
del parmanable règne, ele est ensi ordineic del
tôt poissant Deu, li Dialoge Grégoire lo pape,
4876,p. 32.
DESTITUTION. Ajoutes : — HIST. xiv° s. Ac-
cordé est que tout seulement ausdiz eschevins ap-
partient l'institution et destitution des frères et
suers, la garde et administration desdictes maisons
de Saint Ladre, soit qu'il y ait mesiaus [lépreux],
soit que non (4 342), VARIN, Archives administr. de
la ville de Reims, t. n, 2° pari, p. 868. ||xv's. Il
sera paie de ses gages au four de ce qu'il avoit du
feu roy Lois, et ses sergens aussi jusques, pro rata
lemporis, au jour de sa destitution, Procès-ver-
baux du conseil de régence de Charles VIII, p. 7.
i j DESULTOIRE (dé-sul-toi-r'), adj. Qui passe
d'un sujet à un autre. Pardonnez-moi le style dé-
- sultoire do ma lettre, BENIAMIN CONSTANT, à Mme de
i Charrière, dans STE-BEUVE, Portraits litl. t. m
! [Benjamin Constant el Mme de Charrière).
i — ÉTYM. Lat. desullorhis, cheval qui sert à la
voltige, de desullor, celui qui passe d'un objet à
un autre, proprement cavalier qui saute à bas de
. son cheval (voy. DESULTEUR). Rabelais a dit : Et
i nommoiton ces chevaus desulloires, Garg. i, 43.
f DÉSUNISSANT. Ajoutes : — REM. La citation
: de Bossuet prise au Dictionnaire de Dochez est
• dans les Étals d'oraison, ix, 6.
f DESURE (de-zu-re), s. f. Sorte de filet à mailles
serrées. Mesures qui ont été prises dans l'intérêt
do la conservation du poisson par suite de l'inter-
diction des desures à crevettes, qui, par leur usage
pernicieux el extrêmement répandu, détruisaient
fatalement une énorme quantité de frai et d'ale-
vin, VAvranchin, 24 nov. 4876. La destruction de
la salicoqne par l'emploi des filets à mailles ser-
rées, dits desures, se trouve ainsi arrêtée sur tous
les points de notre baie, ib. 4 2 déc. 4 876.
t DÉTACHANT, ANTE (dé-ta-eban, eban-t'), adj.
Qui enlève les taches. Ajoutons que, comme savon,
un composé presque isomère, le pétrole solidifié,
atteint les qualités détachantes de la benzine elle-
même, Journ. Offic. 4 4 déc. 4876, p. 7428,3° col.
2. DÉTACHÉ. Ajoutes : || 8° Terme de turf. Qui
est en avant des autres chevaux. Tel cheval est ar-
rivé second, mais il était complètement détaché du
reste du champ, c'est-à-dire qu'à l'exception du
vainqueur, tous ses rivaux étaient loin derrière lui.
DÉTACHEMENT. Ajoutez : || 4° Ancien terme do
droit. Bail.en premier détachement, synonyme de
bail à convenant (voy. BAIL au 'Supplément),
MÉHEUST, dans Mém. de la Soc. ccnlr. d'Agricult.
4 873, p. 300.
2. DÉTACHIÎR. Ajoutes:\\16° Neutralemenl el
populairement. En détacher, en faire, en pro-
duire, etc. J'ai lu el relu tout le bataclan de livres
sortis de son cerveau fécond ; dame, comme il en
détache el comme il est touchant! Lelt. du P. Du-
chêne, 4 40e lettre, p. 2.
f DÉTASSER. — HIST. Ajoutez : xiv s. Car qui
vertuz en lui assemble Sanz humilité, il ressemble
X celui qui la pouldre amasse Au vent, et le vent
la detasse, Théâtre français au moi/m âge, Paris,
4 839, p. 278.
t DÉTECTIVE (dé-lô-kti-v'), s. m. Mot anglais
qui signifie un agent de police employé surtout à
suivre et à découvrir les affaires obscures et com-
pliquées. Nous' insistâmes et finîmes par obtenir
deux détectives, SIMONIN , Rev. des Deux-Mondes,
4«- mars 4 876, p. 74.
•— ETYM.. Angl. lo delcct, découvrir, du lat.
delcctum. supin de delegcre, de de, et légère, couvrir
(voy. TOIT).
DÉTENTE. Ajoutez : \\ 4° Terme de mécanique.
Augmentation de volume d'un gaz ou d'une va-
peur, d'où résulte une diminution de pression.
|| Nom donné aux différentes dispositions employées
pour produire la détente dans les machines à va-
peur.
DÉTENTEUR. — HIST. Ajoutes : xiv" s. Comme
Guillaumes Gorgier eust fait demande à Hannc-
quin Roberel, comme détenteur d'une maison, do
certain sorsens.... (4344), VARIN, Archives admin.
de la ville de Reims, t. il, 2° part. p. 316.
f DÉTERMINAULE Ajoutez : Chaque proprié-
taire par indivis d'un patrimoine n'a sur les di-
vers biens qu'un droit déterminabie par le partago
à venir, COLMET DE SANTERRE, Cours du Code civil,
iv, p. 352, Paris, 4868.
DÉTERMINANT. Ajoutez : |l 2° S. m. Terme d'al-
gèbre. Expression qui résulte de l'agrégat de 4, 2,
3....n. produits que l'on obtient en permutant les
indices de toutes les manières possibles dans le
produit a',s,aM2Si,a'2Si,...a*„s„ et en appliquant à
ces produits des signes déterminés. Le calcul des
déterminants est une des branches les plus impor-
tantes et les plus fécondes de l'algèbre supérieure.
|| 3° Adj. Ternie de grammaire comparative. Qui
détermine, modifie un mot, el, substantivement, un
déterminant. On a pensé que, dans celle langue
[le sanscrit], l'accent se fixait de préférence sur les
éléments déterminants ou modificateurs du mot;
pour bien comprendre celte théorie, il faut se re-
présenter les mots sanscrits comme des composés
où les affixes et les flexions jouent le rôle des dé-
terminants et les radicaux le rôle du déterminé....
dans une savante thèse publiée en 4847, M. Ben-
loew créa la théorie du dernier déterminant; ii
prélendit que, lorsqu'un mot compte plusieurs dé-
terminants, l'accent se serait surtout et de préfé-
rence attaché à celui de ces éléments qui avait
apparu le dernier pour se joindre au mot déjà
formé ; ainsi l'augment et le redoublement, s'ad-
joignant à des verbes déjà formés, sont appelés à
juste titre les derniers déterminants, r. BAUDRY,
Grammaire comparée des langues classiques, § 4 6.
f DÉTERMINATEIIR (dé-tèr-mi-na-teur), s. m.
Terme d'histoire naturelle. Celui qui détermine
une espèce, un caractère naturel. Une impression
végétale qui, soumise à un determinateur très-
compétent, M. de Saporla, LEYMERIE, Acad. des se.
Comptes rendus, t. LXXIX, p. 44 4 9.
DÉTERMINER. Ajoutez : |] 8° Se déterminer,
prendre plus de force, de précision. L'eau-forlo
n'est pas encore prisée en France aussi haut qu'en
DES
DES
DET
DÉSOBLIGER. Ajoutez : || 4° So désobliger, se I <:
rendre un mauvais service à soi-même. Trouvez I s
bot. que, pour vous satisfaire, je ne me désoblige I ;
pas moi-même, LA MOTHE LE VAYER, Dial. d'Oratius ]
Tubero, 1.1, Lettre de l'aulheur.
DÉSOLATION. — HIST. Ajoutez : xir s. Nos plo- |
rons la désolation de cest liu [lieu] ; quar uns i
frères cui vie'nos detenoit en cest monstier, hui i
est li quarz jors ke il futsoslraiz de ceste lumière, j
U Dialoge Grégoire lo pape, 4876, p. 244.
f DÉSORCELER (dé-sor-se-lé), v. a. Ancien syno- i
nyme de désensorceler (voy. ce mot à l'historique). (
DÉSORDRE. — HIST. Ajoutés : xiv° s. La plaincte i
que firent les seigneurs baulx justiciers et les es- <
chevins de ladicte ville sur les desordres et en- i
treprises que faiseient les elleus audict conseil .
(4 377), VABIN, Archives administr. de la ville de
Reims, t. in, p. 461.
t DÉSORIENTATION (dé-zo-ri-an-la-sion), s. f.
Néologisme. Action de désorienter, de faire perdre i
la direction physique ou morale. Quand on appelle i
le bien mal, et le mal bien, et qu'on prend le poi- |
son pour le remède; quand de plus, par une déso-
rientation inconcevable des esprits et des con-
sciences, l'ennemi trouve des dupes et des
auxiliaires dans ceux-là même qu'il menace...,
DUPANLOUP, OU allons-nous? Paris, 4 876, p. 43.
DÉSORIENTER. || 3° Fig. Ajoutez : Vous me per-
mettrez de vous dire que voilà deux ordinaires
passés sans que j'aie reçu aucune réponse du roi
en réponse des miennes.... ce qui désoriente et
met en peine les ministres qui servent au dehors,
M. DÉ LÉON, dans RICHELIEU, Lettres, ete. 4 647,
t. vu, p. 343.
f DËSOUCI. Ajoutez : Du courage que donne la
vertu et du désouci de l'avenir, DIDER. Cl. et Nér.
Il, 2.
t DESPECT (dè-spè), s. m. Perte du respect. On
a érigé en maxime que c'était une sorte de despect
et de félonie de décliner par la fuite la juridiction
de son seigneur, et que, par conséquent, celui-ci ne
pouvant s'en prendre à la personne de son vassal,
pouvait toujours s'en prendre à ses biens, DUPIN,
Observ. sur plusieurs points importants de notre
législ. crimin. Paris, 4 824, p. 209. Cet usage [lai
cour célébrant les grandes fêtes de l'Église suc-
cessivement dans des localités différentes, en Alle-
magne, au xi* siècle], qui avait pour mobile la pen-
sée de propager le respect et l'amourdu souverain,
n'aboutissait qu'à la désaffection du, prince el au
despecl de ses conseillers, GIRAUD, Rev. des Deux-
Mondes, 4" avr. 4873, p. 632.
— REM. Despect est un mot latin tout pur, mais
qui vient en face de respect.
— ÉTYM. Lat. despectus, manque de respect, ac-
tion de regarder do haut en bas, de despicerc, de
de, de, etspicere, regarder (voy. DESPECTUEUX au
Dictionnaire).
4. DESPOTE. Ajoutes : || 3° Adj. Le gouverne-
ment de France a été constamment arbitraire, et
souvent daspote, M""DESTAEL,C
DESSAISIR. Ajoutez : || 2° 7. a. Terme de ma-
rine. Détacher. L'autre partie s'occupait à des-
saisir les embarcations, Rapport du capitaine Si-
mon, Journ. offic. 5 juillet 4 869, p. 922, 2° col.
DESSAISISSEMENT. Ajoutez : || 2° Action d'un
tribunal qui se dessaisit d'une affaire. La procé-
dure commencée par le juge d'instruction nous est
arrivée par voie de dessaisissement, Gaz. des Trib.
26 oct. 4872, p. 4050, 4«col. M. Dufaure craint que
le dessaisissement des conseils de guerre [pour les
accusés de l'insurrection de Paris en 4 874] ne soit
considéré comme un acte de suspicion envers la
juridiclionmilitaire, le Temps, 2nov. 4876, 2°page,
o° col.
t DESSAUTEMENT (dé-sô-te-man), s. m. Nom
donné à des seuils dans les canaux.
DESSELLER. Ajoutez: || Neulralement. Être des-
sellé, en parlant d'un cheval. Cela n'empêche pas
leurs pareils de faire dans les Pampas, avec un
cavalier sur le dos, 30 lieues en 42 heures, sans
desseller, Journ. offic. 6 janv. 4 875, p. 92, 3" col.
t DESSEMELER. Ajoutes : — HIST. xvi* s. Il
esmouchoyt une hougic sans l'extaindre, frappoyt
les pies par l'oeil, dessemeloyt les bottes sans les
endommager, BAB. IV, 3i.
t DESSERRAGE (dé-sè-ra-j'), s. m. Action de
desserrer. Il n'en fau.Lj.pas davantage pour opérer
le serrage des patins-freins [des omnibus] ; lo des-
Sirrage n'est pas moins ingénieux.... Jour», offw.
23 nov. 4874, p. 7749, 2" col.
t DESSERTISSAGE (dé-sèr-ti-sa-j'), s. m. Action
de dessertir. Il fallut bien alors passer par le des>- p
sertissage; les pierres démontées furent envoyées fc
à Paris, H. DE PARVILLE, Journ. offic. s mai 4 870, v:
p. 763, 2° col. le
f DIÎSSERVICE. Ajoutez : Le mal que Madame n
[la duchesse de Savoie] à reçu pour laisser beau- 1(
coup de services sansréeompense, et tout desser-
vice sans punition, RICHELIEU, Lettres, etc: t. vi, Q
p. 667 (4 639). u
| DESSERYITUDE (dé-sèr-vi-tu-d'), s. f. Terme a
normand. Manière dont une localité, une ferme est n
desservie, par rapport aux voilures, aux transports.
Quoique aujourd'hui la desservitude de cette terre e
soit bonne, le chemin devant être complètement r
réparé.... l'accès en sera dès lors amélioré,... r
Avranchin, 4" déc. 4 872, aux Annonces. \
t DESSIGNER (dé-si-gné), v. n. Retirer, rétrac-
ter une signature qu'on avait donnée. C'est ce qui c
est arrivé à tous les docteurs que vous avez obligés l
de dessigner; aucun ne change de sentiment, et t
le pauvre abbé des Hayetles est mort dans le re- 4
gret d'avoir dessigné, Pièce janséniste, dans STE-
BEUVE, Port-royal, t. vi, p. 278, 3° éd. j
t DESSOUCHEMENT (dé-sou-che-man), s. m. Ac- c
tion de dessoucher. On pourrait donc, après avoir s
extirpé les morts-bois, semer, sur le sol ameubli c
par le dessouchement, du brome de Scbrader, de c
manière à constituer des sortes de prés-bois, En-
quête sur les incendies des forêts, p. 7'4. ^
t 2. DESSOUILLER (dè-sou-llé, Il mouillées), v. }
a. Se dit, en quelques provinces, pour tirer un ]
oreilier de sa souille ou taie (voy. SOUILLE 2 au ,
Dictionnaire).
DESSOUS. Ajoutes : || 11° Le dessous, en termes <
de peinture, épaisseur donnée aux couleurs. La ç
musique de M. Menuet nous a paru, comme disent ]
les peintres, manquer de dessous ; c'est de la mu- (
sique un peu mince et pas assez empâtée, E. GAU- •
TIER, Journ. offic. 49 avr. 4876, p. 2807, 4" col.
|DESSUINTER.Aj"ou(e2:Leslaines d'Australie.... i
sont avant l'embarquement soigneusement net- |
toyées, dessuintées, triées et emballées, Journ.
Offic. 46 févr. 4874, p. 4300, 4" col. ,
DESSUS. || 13° Par-dessus, [oc. prép. ...Ajoutez : ]
1 |1 Passer par-dessus soi-même, ne pas tenir compte |
de soi. D'où vient donc que vous passez par-des- ]
sus vous-même, el que vous ne voyez dans un
avenir lointain que le petil marquis 1 SÉV. Lelt.
4 3 mars 4 680. I| Par-dessus, plus que. Je devais
t'estimer par-dessus toutes choses, TRISTAN, Ma-
riane, r, 3. C'est le privilège de la loi évangéliquo
par-dessus la judaïque, PASC. Prov. x. Je sais quel
est mon crime, et je connais mon père; Et j'ai
par-dessus vous le crime de ma mère, RAC. Milhr.
i, 6. Q'avais-je par-dessus tant d'âmes que vous
laissez périr à mes yeux? MASS. Avcnt, Conc.
|| ajoutez : || Proverbe. Il les sait toutes et une par-
dessus, so dit d'un homme adroit, rusé, et qui se
tire toujours d'affaire dans les circonstances les
plus difficiles.
DESTINATION. — HIST. Ajoutez : xir s. Car
meïsmcs la devant destinations [prédestination]
del parmanable règne, ele est ensi ordineic del
tôt poissant Deu, li Dialoge Grégoire lo pape,
4876,p. 32.
DESTITUTION. Ajoutes : — HIST. xiv° s. Ac-
cordé est que tout seulement ausdiz eschevins ap-
partient l'institution et destitution des frères et
suers, la garde et administration desdictes maisons
de Saint Ladre, soit qu'il y ait mesiaus [lépreux],
soit que non (4 342), VARIN, Archives administr. de
la ville de Reims, t. n, 2° pari, p. 868. ||xv's. Il
sera paie de ses gages au four de ce qu'il avoit du
feu roy Lois, et ses sergens aussi jusques, pro rata
lemporis, au jour de sa destitution, Procès-ver-
baux du conseil de régence de Charles VIII, p. 7.
i j DESULTOIRE (dé-sul-toi-r'), adj. Qui passe
d'un sujet à un autre. Pardonnez-moi le style dé-
- sultoire do ma lettre, BENIAMIN CONSTANT, à Mme de
i Charrière, dans STE-BEUVE, Portraits litl. t. m
! [Benjamin Constant el Mme de Charrière).
i — ÉTYM. Lat. desullorhis, cheval qui sert à la
voltige, de desullor, celui qui passe d'un objet à
un autre, proprement cavalier qui saute à bas de
. son cheval (voy. DESULTEUR). Rabelais a dit : Et
i nommoiton ces chevaus desulloires, Garg. i, 43.
f DÉSUNISSANT. Ajoutes : — REM. La citation
: de Bossuet prise au Dictionnaire de Dochez est
• dans les Étals d'oraison, ix, 6.
f DESURE (de-zu-re), s. f. Sorte de filet à mailles
serrées. Mesures qui ont été prises dans l'intérêt
do la conservation du poisson par suite de l'inter-
diction des desures à crevettes, qui, par leur usage
pernicieux el extrêmement répandu, détruisaient
fatalement une énorme quantité de frai et d'ale-
vin, VAvranchin, 24 nov. 4876. La destruction de
la salicoqne par l'emploi des filets à mailles ser-
rées, dits desures, se trouve ainsi arrêtée sur tous
les points de notre baie, ib. 4 2 déc. 4 876.
t DÉTACHANT, ANTE (dé-ta-eban, eban-t'), adj.
Qui enlève les taches. Ajoutons que, comme savon,
un composé presque isomère, le pétrole solidifié,
atteint les qualités détachantes de la benzine elle-
même, Journ. Offic. 4 4 déc. 4876, p. 7428,3° col.
2. DÉTACHÉ. Ajoutes : || 8° Terme de turf. Qui
est en avant des autres chevaux. Tel cheval est ar-
rivé second, mais il était complètement détaché du
reste du champ, c'est-à-dire qu'à l'exception du
vainqueur, tous ses rivaux étaient loin derrière lui.
DÉTACHEMENT. Ajoutez : || 4° Ancien terme do
droit. Bail.en premier détachement, synonyme de
bail à convenant (voy. BAIL au 'Supplément),
MÉHEUST, dans Mém. de la Soc. ccnlr. d'Agricult.
4 873, p. 300.
2. DÉTACHIÎR. Ajoutes:\\16° Neutralemenl el
populairement. En détacher, en faire, en pro-
duire, etc. J'ai lu el relu tout le bataclan de livres
sortis de son cerveau fécond ; dame, comme il en
détache el comme il est touchant! Lelt. du P. Du-
chêne, 4 40e lettre, p. 2.
f DÉTASSER. — HIST. Ajoutez : xiv s. Car qui
vertuz en lui assemble Sanz humilité, il ressemble
X celui qui la pouldre amasse Au vent, et le vent
la detasse, Théâtre français au moi/m âge, Paris,
4 839, p. 278.
t DÉTECTIVE (dé-lô-kti-v'), s. m. Mot anglais
qui signifie un agent de police employé surtout à
suivre et à découvrir les affaires obscures et com-
pliquées. Nous' insistâmes et finîmes par obtenir
deux détectives, SIMONIN , Rev. des Deux-Mondes,
4«- mars 4 876, p. 74.
•— ETYM.. Angl. lo delcct, découvrir, du lat.
delcctum. supin de delegcre, de de, et légère, couvrir
(voy. TOIT).
DÉTENTE. Ajoutez : \\ 4° Terme de mécanique.
Augmentation de volume d'un gaz ou d'une va-
peur, d'où résulte une diminution de pression.
|| Nom donné aux différentes dispositions employées
pour produire la détente dans les machines à va-
peur.
DÉTENTEUR. — HIST. Ajoutes : xiv" s. Comme
Guillaumes Gorgier eust fait demande à Hannc-
quin Roberel, comme détenteur d'une maison, do
certain sorsens.... (4344), VARIN, Archives admin.
de la ville de Reims, t. il, 2° part. p. 316.
f DÉTERMINAULE Ajoutez : Chaque proprié-
taire par indivis d'un patrimoine n'a sur les di-
vers biens qu'un droit déterminabie par le partago
à venir, COLMET DE SANTERRE, Cours du Code civil,
iv, p. 352, Paris, 4868.
DÉTERMINANT. Ajoutez : |l 2° S. m. Terme d'al-
gèbre. Expression qui résulte de l'agrégat de 4, 2,
3....n. produits que l'on obtient en permutant les
indices de toutes les manières possibles dans le
produit a',s,aM2Si,a'2Si,...a*„s„ et en appliquant à
ces produits des signes déterminés. Le calcul des
déterminants est une des branches les plus impor-
tantes et les plus fécondes de l'algèbre supérieure.
|| 3° Adj. Ternie de grammaire comparative. Qui
détermine, modifie un mot, el, substantivement, un
déterminant. On a pensé que, dans celle langue
[le sanscrit], l'accent se fixait de préférence sur les
éléments déterminants ou modificateurs du mot;
pour bien comprendre celte théorie, il faut se re-
présenter les mots sanscrits comme des composés
où les affixes et les flexions jouent le rôle des dé-
terminants et les radicaux le rôle du déterminé....
dans une savante thèse publiée en 4847, M. Ben-
loew créa la théorie du dernier déterminant; ii
prélendit que, lorsqu'un mot compte plusieurs dé-
terminants, l'accent se serait surtout et de préfé-
rence attaché à celui de ces éléments qui avait
apparu le dernier pour se joindre au mot déjà
formé ; ainsi l'augment et le redoublement, s'ad-
joignant à des verbes déjà formés, sont appelés à
juste titre les derniers déterminants, r. BAUDRY,
Grammaire comparée des langues classiques, § 4 6.
f DÉTERMINATEIIR (dé-tèr-mi-na-teur), s. m.
Terme d'histoire naturelle. Celui qui détermine
une espèce, un caractère naturel. Une impression
végétale qui, soumise à un determinateur très-
compétent, M. de Saporla, LEYMERIE, Acad. des se.
Comptes rendus, t. LXXIX, p. 44 4 9.
DÉTERMINER. Ajoutez : |] 8° Se déterminer,
prendre plus de force, de précision. L'eau-forlo
n'est pas encore prisée en France aussi haut qu'en
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