Titre : La Sage-femme : organe officiel du Syndicat général des sages-femmes de France
Auteur : Syndicat général des sages-femmes de France. Auteur du texte
Auteur : Association amicale et mutuelle des sages-femmes de France (Neuilly). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Neuilly-Porte-Maillot)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-03-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32863961p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11564 Nombre total de vues : 11564
Description : 20 mars 1904 20 mars 1904
Description : 1904/03/20 (A8,N151). 1904/03/20 (A8,N151).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5800244s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-T40-35
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
- Aller à la page de la table des matières81
- SOMMAIRE Huitième Année. N° 151. Le Numéro, 15 centimes. 20 Mars 1904
LA SA-&E-FEMME
maladie ou de mort quand-l'a gangrène se
déclare. C'est toujours une cruelle souffrance
pour la fillette de cinq ou six ans, dont on
commence à déformer les pieds ; mais aucune
ne voudrait renoncer à l'usage établi- Les, édits
impériaux invitant à l'abandonner n'ont eu- un
peu d'efficacité qu'à Pékin où. L'impératrice,
d'origine mondchoue, donne l'exemple, et dans
les villes du littoral déjà-entamées par l'a péné-
tration européenne. Une jeune fille qui n'au-
rait, paslos: petits pieds ne trouverait, pas de
mari. Les missionnaires,- dans leurs .orpheli-
nats, ne peuvent, quoi qu'ils en pensent:,
épargner ce supplice aux fillettes, lien résul-
terait un a Jaissé-pour-compte » général-!,, qui
ne leur permettrait pas de prendre la. charge
d'autres petites malheureuses. Cette étrange
coutume remonte à quelque trois mille ans.
Depuis tant de siècles écoulés,, aujourd'hui
comme alors, les génération® cle Chinoises; se
succèdent, entourant- de bandelettes, ficelant,
serrant, el torturant avec conviction leurs
extrémités, heureuses quand elles ont ol)tenu
le maximum de beauté dans cette eslhétiqsue
bizarre, un pied'de chèvre pouvant chausser
un petit soulier ne dépassant pas S cenlim.
Mes pieds à moi, mes pieds de voyageuse
éveillaient une curiosité intense chezmes amies
l'es dames chinoises. Entre femmes, dans
l'appartement intérieur où n'entrent jamais
d'autres hommes que ceux delà famille, règne
une assez grande liberté, et l'on s'amusait
beaucoup, à la façon chinoise, sans grands
éclals, en examinant mes bottines à boutons (1).
Intelligence. — Sans aucune instruction,
annihilées par leur servitude el leur existence
de recluses, les Chinoises ne sont cependant
pa-s inintelligentes et elles ont souvent une
influence occulte assez grande. Quand on les
aura émancipées, on verra quelles ressources
on peut trouver en. elles. On en a. déjà la
démonstration chez les chrétiennes, moins
opprimées, qui donnent de fréquents exemples
d'intelligence et. d'activité. Certaines femmes
du> peuple se montrent aussi remarquablement
intelligentes. La Chinoise riche trouve ses joies
dans l'inaction; elle déclare qu'elle s'est beau-
coup divertie quand elle est resiée dès heures
durant, plongée dans un rêve qu'elle ne sau-
rait formuler,, fumant des pipes (2) à eau-, ou,,
quelquefois, l'opium, D'ailleurs chez les Chi-
nois de la classe distinguée, le travail manuel
et.ïactivilé physique sont réputés avilissants.
De là, pour les deux sexes, les, ongles dénie-
(i) J'ai vu également des petits pieds chinois.h- S'an-
Franeisco, sansla moindre difficulté, et ai pu les étu-*
dier à loisir. M. ]i.
(2) Il n'y a pas qu'en Chine que les femmes fument
la pipe (Bretagne, etc.), et le reste (Paris, aie),
sucement longs qui' sont la preuve qu'on-ne-'
fait rien de ses mains.
Un,:dîner-chinois:..— Mime. H*. G«i-vais.-Goufol-
leinont a' ainsi d'é'crit> u» grand' dfeer'en Chine.
« Nos chaises" à porteurs arriv-àient presque
ensemble, celle: de-mon mari là première.. On
lui donnait le temps défaire son entrée,, puis,"
les 1 hommes s'étant tous retirés,, ma chaise
était déposée à l'entrée ait m'attendait là-mair-
tresse de la maison, qui me; conduisait d'ans
l'appart'ement.i'ntërrenr. J'avais' deux ou<: trois
heuces à passer avec les. femmes; devant,f in-
termlna-Me' clîïieF chinois', dS'ewoiroK 70 plwts, :
apportés, en plusieursi services. Le dîner. ciOmi-
mence toujouns par- le dessert : gâitea-ucs de
toutes! sortes,, fruits.confits: et.frais? Ci)-; puis ce
sont les: légumes:, les viandes, rôties,, les pois-
sons, les choses rares : ailerons' de requin,
holothuries, nids d'hirondelles,.ceufs decana-Ed
conservés dans la saumure, oeufs, de poule
couvés plusieurs jours, oeufs de pigeon, — tout
cela servi sans', méthode précise, avec: dès
condiments : piment, gingembre, sauce de
haricots fermentes. Durant le dîner, on cau-
sait encore... >?.,..,.
LE BERCEAU
C'est sous- ce titre que parait un jeurnal,
ayant pour- Directrice, Mn" PÀUMNE SAVARI, •
présidente et fOndatric,edela;F-édéralion E'émi-
niste que lotîtes l'es sages^femmes: connaissent.
Cette revue,. Le. Berceau, a pour but l'a pro-
tection de: la- mère et de l'enfant,, la: mutualité
et renseignement.
A celte revue se rattache l'assurance mater-
nelle, destinée à-venir en aide, moyennant une
cotisation de o francs par mois, aux femmes
enceintes et accouchées.
Le 22 mars courant, à la Mairie, du ¥I'e' ar-
rondissement,, place Saint-Sulpice, aura lieu
une soirée musicalependàintlaquelle-M:" 10 Pau-
line Savari fera une conférence sur l'assurance
maternelle.
Ce qu'il y a d'intéressant d'ans cette oeuvre
pour notre corporation, c'est que nos collègues,
tant des départements, que de Paris, sont in-
vitées: à y donner leur adhésion à titre de
sages-femmes et, quelles: recevront, du fait, de
leurs concours:, TRENTE francs: par accouche-
ment.
S'adresser, pour les renseignements à
Mmo Pauline Savari, directrice de la revue Le
Berceau, 12, rue Mogador, Paris.
(1) Cette mode a élé imitée par les Américains du
Nord. (Voir La Médecine Transatlantique, Paris, 1893.)
On- trouve clans cet ouvrage une note sur la nourriture
des Chinois de San-Francisco. M. B
maladie ou de mort quand-l'a gangrène se
déclare. C'est toujours une cruelle souffrance
pour la fillette de cinq ou six ans, dont on
commence à déformer les pieds ; mais aucune
ne voudrait renoncer à l'usage établi- Les, édits
impériaux invitant à l'abandonner n'ont eu- un
peu d'efficacité qu'à Pékin où. L'impératrice,
d'origine mondchoue, donne l'exemple, et dans
les villes du littoral déjà-entamées par l'a péné-
tration européenne. Une jeune fille qui n'au-
rait, paslos: petits pieds ne trouverait, pas de
mari. Les missionnaires,- dans leurs .orpheli-
nats, ne peuvent, quoi qu'ils en pensent:,
épargner ce supplice aux fillettes, lien résul-
terait un a Jaissé-pour-compte » général-!,, qui
ne leur permettrait pas de prendre la. charge
d'autres petites malheureuses. Cette étrange
coutume remonte à quelque trois mille ans.
Depuis tant de siècles écoulés,, aujourd'hui
comme alors, les génération® cle Chinoises; se
succèdent, entourant- de bandelettes, ficelant,
serrant, el torturant avec conviction leurs
extrémités, heureuses quand elles ont ol)tenu
le maximum de beauté dans cette eslhétiqsue
bizarre, un pied'de chèvre pouvant chausser
un petit soulier ne dépassant pas S cenlim.
Mes pieds à moi, mes pieds de voyageuse
éveillaient une curiosité intense chezmes amies
l'es dames chinoises. Entre femmes, dans
l'appartement intérieur où n'entrent jamais
d'autres hommes que ceux delà famille, règne
une assez grande liberté, et l'on s'amusait
beaucoup, à la façon chinoise, sans grands
éclals, en examinant mes bottines à boutons (1).
Intelligence. — Sans aucune instruction,
annihilées par leur servitude el leur existence
de recluses, les Chinoises ne sont cependant
pa-s inintelligentes et elles ont souvent une
influence occulte assez grande. Quand on les
aura émancipées, on verra quelles ressources
on peut trouver en. elles. On en a. déjà la
démonstration chez les chrétiennes, moins
opprimées, qui donnent de fréquents exemples
d'intelligence et. d'activité. Certaines femmes
du> peuple se montrent aussi remarquablement
intelligentes. La Chinoise riche trouve ses joies
dans l'inaction; elle déclare qu'elle s'est beau-
coup divertie quand elle est resiée dès heures
durant, plongée dans un rêve qu'elle ne sau-
rait formuler,, fumant des pipes (2) à eau-, ou,,
quelquefois, l'opium, D'ailleurs chez les Chi-
nois de la classe distinguée, le travail manuel
et.ïactivilé physique sont réputés avilissants.
De là, pour les deux sexes, les, ongles dénie-
(i) J'ai vu également des petits pieds chinois.h- S'an-
Franeisco, sansla moindre difficulté, et ai pu les étu-*
dier à loisir. M. ]i.
(2) Il n'y a pas qu'en Chine que les femmes fument
la pipe (Bretagne, etc.), et le reste (Paris, aie),
sucement longs qui' sont la preuve qu'on-ne-'
fait rien de ses mains.
Un,:dîner-chinois:..— Mime. H*. G«i-vais.-Goufol-
leinont a' ainsi d'é'crit> u» grand' dfeer'en Chine.
« Nos chaises" à porteurs arriv-àient presque
ensemble, celle: de-mon mari là première.. On
lui donnait le temps défaire son entrée,, puis,"
les 1 hommes s'étant tous retirés,, ma chaise
était déposée à l'entrée ait m'attendait là-mair-
tresse de la maison, qui me; conduisait d'ans
l'appart'ement.i'ntërrenr. J'avais' deux ou<: trois
heuces à passer avec les. femmes; devant,f in-
termlna-Me' clîïieF chinois', dS'ewoiroK 70 plwts, :
apportés, en plusieursi services. Le dîner. ciOmi-
mence toujouns par- le dessert : gâitea-ucs de
toutes! sortes,, fruits.confits: et.frais? Ci)-; puis ce
sont les: légumes:, les viandes, rôties,, les pois-
sons, les choses rares : ailerons' de requin,
holothuries, nids d'hirondelles,.ceufs decana-Ed
conservés dans la saumure, oeufs, de poule
couvés plusieurs jours, oeufs de pigeon, — tout
cela servi sans', méthode précise, avec: dès
condiments : piment, gingembre, sauce de
haricots fermentes. Durant le dîner, on cau-
sait encore... >?.,..,.
LE BERCEAU
C'est sous- ce titre que parait un jeurnal,
ayant pour- Directrice, Mn" PÀUMNE SAVARI, •
présidente et fOndatric,edela;F-édéralion E'émi-
niste que lotîtes l'es sages^femmes: connaissent.
Cette revue,. Le. Berceau, a pour but l'a pro-
tection de: la- mère et de l'enfant,, la: mutualité
et renseignement.
A celte revue se rattache l'assurance mater-
nelle, destinée à-venir en aide, moyennant une
cotisation de o francs par mois, aux femmes
enceintes et accouchées.
Le 22 mars courant, à la Mairie, du ¥I'e' ar-
rondissement,, place Saint-Sulpice, aura lieu
une soirée musicalependàintlaquelle-M:" 10 Pau-
line Savari fera une conférence sur l'assurance
maternelle.
Ce qu'il y a d'intéressant d'ans cette oeuvre
pour notre corporation, c'est que nos collègues,
tant des départements, que de Paris, sont in-
vitées: à y donner leur adhésion à titre de
sages-femmes et, quelles: recevront, du fait, de
leurs concours:, TRENTE francs: par accouche-
ment.
S'adresser, pour les renseignements à
Mmo Pauline Savari, directrice de la revue Le
Berceau, 12, rue Mogador, Paris.
(1) Cette mode a élé imitée par les Américains du
Nord. (Voir La Médecine Transatlantique, Paris, 1893.)
On- trouve clans cet ouvrage une note sur la nourriture
des Chinois de San-Francisco. M. B
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.88%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.88%.
- Auteurs similaires BIBLE Novi Testamenti partes Evangelia BIBLE Novi Testamenti partes Evangelia /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "BIBLE Novi Testamenti partes Evangelia"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 15/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5800244s/f15.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5800244s/f15.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5800244s/f15.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5800244s/f15.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5800244s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5800244s
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5800244s/f15.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest