Titre : Journal des mines : organe spécial de l'industrie minière et métallurgique en France et à l'étranger... / directeur : Henri Cozic
Éditeur : Imprimerie de Paul Dupont (Paris)
Date d'édition : 1904-05-22
Contributeur : Cozic, Henri. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328000737
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11057 Nombre total de vues : 11057
Description : 22 mai 1904 22 mai 1904
Description : 1904/05/22 (A51,N20). 1904/05/22 (A51,N20).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5800050t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-1230
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
LE NUMÉRO : 30 CENTIMES
CINQUANTE-ET-UNIEME ANNEE
N° 20 DIMANCHE 22 MAI 1904
A NOS ABONNÉS
Nous avons été avertis qu'an em-
ployé de la Caisse des Mines, que la\
direction a du récemment congédier,
avait emporté, en quittant notre
maison, une copie de nos listes d'abon-
nés et de clients.
("est là un accident banal, auquel
nous n'attachons pas plus d'impor-
tance qu'il n'en mérite. Il n'est pas
de maison, quelle que soi/ l'organisa-
tion de ses services, qui puisse se dire
à l'abri de pai-eUs détournements.
■ Arous tenons néanmoins à mettre
nos abonnés et nos clients en garde
contre les manoeuvres éventuelles de
cet employé indélicat., et nous les
prions, afin qne no us'puissions, si elles
se produisent, faire prompte et bonne
justice de ces manoeuvres, de bien vou-
loir nous communiquer, sans retard,
les circulaires, les journaux, les bro-
chures, en un moi tous les écrits qui
pourraient leur être adressés, conte-
nant des attaques contre notre maison.
AVIS
Xous nous permettons ler à, nos clients «rue, quand ils
nous adressent un ordre, soit, d'a-
eli.it, soit «le vente, par cowespon-
dance, ils doivent, afin que tout
retard soit évité, joindre à l'envoi
de leur ordre, soit les fonds dont
ils nous indiquent l'emploi, soit
les titres qu'ils nous chargent de
réaliser.
NOTES HEBDOMADAIRES
15neore l'impôt sur le revenu, — a
Lia commission du budget. — J
M. Mei'lou et les valeurs mobi- c'
lïères. — L.es bilans de paix ar- r
niée. — M. Austen Chamberlain 1
et le comte Golucho^vski. — Les *
armements de l'Autriche. — A7ic- I
toïre russe.
Lui ! Toujours lui ! On le croyait ou- s
blié; brusquement il se remet;'», s'agiter sur ]
nos tètes. On le disait enterré; voici qu'il
se dresse sur le devant de la scène. Il
s'agit, YOUS l'avez deviné, de l'impôt sur
le revenu. Déjà, dans un de ses derniers
discours, le président du conseil, renon-
çant à. ces artifices oratoires et dila-
toires, qui, juqu'alors, avaient reculé
l'impôt tant discuté parmi les ques-
tions qu'il convenait de laisser mûrir,
avait résolument et nettement déclaré
que le moment était enfin venu d'y
mettre la main et que cette importante
réforme fiscale serait un des plus proches
numéros de son programme.
Il est vrai qu'un événement tout récent,
puisqu'il date d'hier, a quelque peu
changé la face des choses. A peine ren-
trés de vacances, nos députés, par une
de ces volte-face soudaines, qui, fort heu-
reusement, viennent, de temps à-autre,
interrompre la monotonie des exercices
parlementaires, ont élu une commission
du budget franchement hostile au mi-
nistère .
Nous n'avons pas à nous occuper ici
de la signification politique que beaucoup
; de bons esprits attribuent, à tort ou à
i raison, à lu rentrée triomphale de M.Dou-
t mer dans cette commission, laquelle
I. est, on le sait, l'image, en raccourci, des
i divers éléments qui composent la
Chambre.
Mais du point de vue économique
et financier, le seul qui nous intéresse,
il est possible, très possible que ce coup
de théâtre, que personne n'attendait —
j'entends, le déplacement de la majorité
dans la commission—modifie légèrement,
malgré l'accord des commissaires sur le
projet budgétaire de M. Rouvier, l'orien-
tation de notre politique fiscale. Au sur-
plus, n'anticipons pas.
L'intéressant serait de connaître quel
sort est réservé à la proposition de
M. Merlou.
Rappelons brièvement les points essen-
tiels, qui différencient le projet Merlou
du projet du gouvernement.
Tout d'abord le député de l'Yonne sup-
prime la contribution personnelle mobi-
lière et celle des portes et fenêtres. Ainsi
il creuse, d'un tour de main, un trou de
2f55 millions. Pour combler ce déficit, il a
recours à la taxe personnelle proposée par
le ministre, mais il en modifie le tarif et
obtient ainsi 200 millions.
Il rejette la taxe d'habitation qui lui
paraît inéquitable et propose ; une aug-
mentation de 3,20 à 4 0/0 de l'impôt de
quotité sur les propriétés bâties, une
taxe de 40/0 sur les créances hypothé-
caires, une taxe analogue sur les créances
chirographaires, une taxe de 1 franc
frappant indistinctement tous les ci-
toyens (la voilà bien, l'égalité !) enfin,
i notez ceci, un relèvement de 4 à 5 0/0 de
t la taxe qui frappe le revenu des valeurs
- mobilières, françaises et étrangères.
Et voulez-vous savoir pourquoi M.Mer-
L lou frappe si lourdement les valeurs mobi-
> lières ? C'est parce que le revenu qu'elles
i donnent est « obtenu sans effort ». Il est
- vrai que la propriété bâtie lui paraît méri-
e ter plus de ménagements ; n'exige-t-elle
s pas, en effet, « la surveillance du proprié-
a taire » ? Et n'est-ce point là un effort dont
il convient de tenir compte?
CINQUANTE-ET-UNIEME ANNEE
N° 20 DIMANCHE 22 MAI 1904
A NOS ABONNÉS
Nous avons été avertis qu'an em-
ployé de la Caisse des Mines, que la\
direction a du récemment congédier,
avait emporté, en quittant notre
maison, une copie de nos listes d'abon-
nés et de clients.
("est là un accident banal, auquel
nous n'attachons pas plus d'impor-
tance qu'il n'en mérite. Il n'est pas
de maison, quelle que soi/ l'organisa-
tion de ses services, qui puisse se dire
à l'abri de pai-eUs détournements.
■ Arous tenons néanmoins à mettre
nos abonnés et nos clients en garde
contre les manoeuvres éventuelles de
cet employé indélicat., et nous les
prions, afin qne no us'puissions, si elles
se produisent, faire prompte et bonne
justice de ces manoeuvres, de bien vou-
loir nous communiquer, sans retard,
les circulaires, les journaux, les bro-
chures, en un moi tous les écrits qui
pourraient leur être adressés, conte-
nant des attaques contre notre maison.
AVIS
Xous nous permettons
nous adressent un ordre, soit, d'a-
eli.it, soit «le vente, par cowespon-
dance, ils doivent, afin que tout
retard soit évité, joindre à l'envoi
de leur ordre, soit les fonds dont
ils nous indiquent l'emploi, soit
les titres qu'ils nous chargent de
réaliser.
NOTES HEBDOMADAIRES
15neore l'impôt sur le revenu, — a
Lia commission du budget. — J
M. Mei'lou et les valeurs mobi- c'
lïères. — L.es bilans de paix ar- r
niée. — M. Austen Chamberlain 1
et le comte Golucho^vski. — Les *
armements de l'Autriche. — A7ic- I
toïre russe.
Lui ! Toujours lui ! On le croyait ou- s
blié; brusquement il se remet;'», s'agiter sur ]
nos tètes. On le disait enterré; voici qu'il
se dresse sur le devant de la scène. Il
s'agit, YOUS l'avez deviné, de l'impôt sur
le revenu. Déjà, dans un de ses derniers
discours, le président du conseil, renon-
çant à. ces artifices oratoires et dila-
toires, qui, juqu'alors, avaient reculé
l'impôt tant discuté parmi les ques-
tions qu'il convenait de laisser mûrir,
avait résolument et nettement déclaré
que le moment était enfin venu d'y
mettre la main et que cette importante
réforme fiscale serait un des plus proches
numéros de son programme.
Il est vrai qu'un événement tout récent,
puisqu'il date d'hier, a quelque peu
changé la face des choses. A peine ren-
trés de vacances, nos députés, par une
de ces volte-face soudaines, qui, fort heu-
reusement, viennent, de temps à-autre,
interrompre la monotonie des exercices
parlementaires, ont élu une commission
du budget franchement hostile au mi-
nistère .
Nous n'avons pas à nous occuper ici
de la signification politique que beaucoup
; de bons esprits attribuent, à tort ou à
i raison, à lu rentrée triomphale de M.Dou-
t mer dans cette commission, laquelle
I. est, on le sait, l'image, en raccourci, des
i divers éléments qui composent la
Chambre.
Mais du point de vue économique
et financier, le seul qui nous intéresse,
il est possible, très possible que ce coup
de théâtre, que personne n'attendait —
j'entends, le déplacement de la majorité
dans la commission—modifie légèrement,
malgré l'accord des commissaires sur le
projet budgétaire de M. Rouvier, l'orien-
tation de notre politique fiscale. Au sur-
plus, n'anticipons pas.
L'intéressant serait de connaître quel
sort est réservé à la proposition de
M. Merlou.
Rappelons brièvement les points essen-
tiels, qui différencient le projet Merlou
du projet du gouvernement.
Tout d'abord le député de l'Yonne sup-
prime la contribution personnelle mobi-
lière et celle des portes et fenêtres. Ainsi
il creuse, d'un tour de main, un trou de
2f55 millions. Pour combler ce déficit, il a
recours à la taxe personnelle proposée par
le ministre, mais il en modifie le tarif et
obtient ainsi 200 millions.
Il rejette la taxe d'habitation qui lui
paraît inéquitable et propose ; une aug-
mentation de 3,20 à 4 0/0 de l'impôt de
quotité sur les propriétés bâties, une
taxe de 40/0 sur les créances hypothé-
caires, une taxe analogue sur les créances
chirographaires, une taxe de 1 franc
frappant indistinctement tous les ci-
toyens (la voilà bien, l'égalité !) enfin,
i notez ceci, un relèvement de 4 à 5 0/0 de
t la taxe qui frappe le revenu des valeurs
- mobilières, françaises et étrangères.
Et voulez-vous savoir pourquoi M.Mer-
L lou frappe si lourdement les valeurs mobi-
> lières ? C'est parce que le revenu qu'elles
i donnent est « obtenu sans effort ». Il est
- vrai que la propriété bâtie lui paraît méri-
e ter plus de ménagements ; n'exige-t-elle
s pas, en effet, « la surveillance du proprié-
a taire » ? Et n'est-ce point là un effort dont
il convient de tenir compte?
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 90.95%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 90.95%.
- Auteurs similaires Boitard Eugène Boitard Eugène /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Boitard Eugène" or dc.contributor adj "Boitard Eugène")Ansart Auguste Léonard Ansart Auguste Léonard /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ansart Auguste Léonard" or dc.contributor adj "Ansart Auguste Léonard")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5800050t/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5800050t/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5800050t/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5800050t/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5800050t
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5800050t
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5800050t/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest