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— 363 —
Ressons-sur-Matz.
Ressons-sur-Matz, pour le distinguer de Ressons-le-Long, est un
bourg d'une certaine importance qui joua un rôle dans l'histoire du
pays'; il eut sa large part des désastres causés par les invasions des
ennemis de la patrie.
Ce bourg est situé sur la route départementale de Beauvais à Noyon,
et possède une station sur le chemin de fer de Compiègne à Roye.
La commune de Ressons est une des plus anciennes du Beauvaisis.
Elle existait à l'époque de la domination romaine dans la Gaule.
C'était alors le chef-lieu, la capitale du pays Ressontois (pagus Res-
sontensis), qui fit ensuite partie du royaume de Clotaire.
Ce prince étant mort à Compiègne en 561, le royaume des Francs
fut partagé entreses quatre enfants, Gontran et Sigebert eurent chacun
un tiers du Ressontois.
Un des articles du traité d'Andelot fait en 587, lors du partage de
la succession de Caribert, s'exprime ainsi : ? Le roi Gontran recevra
le tiers que le roi Childebert II possède dans le Ressontois, comme
compensation du tiers qui lui revient de la cité de Senlis. »
Le pays de Ressons passa ensuite aux mains de Chilpéric, et de
ses suecesseur's. Il resta la possession du domaine royal, jusqu'à la
dislocation de l'empire de Charlemagne.
Ressons fit alors partie du Vermandois, qui fut donné à des
comtes héréditaires.
' En 633, Saint-Àmand, évêque régionnaire, fut envoyé par Saint-
Aicher, évêque de Tournai, pour prêcher la parole de Dieu dans le
Ressontois, où le culte des idoles était encore établi. Il rencontra à
Ressons, une femme aveugle qui lui fit l'aveu que son accident venait
de ce qu'elle avait mis sa confiance dans les augures. Elle lui montra
un arbre auquel elle rendait un culte idolâtrique. Le saint l'obligea
de l'abattre, et elle fut guérie aussitôt. Saint-Amand convertit les
habitants au christianisme.
Ressons, avons nous dit, faisait partie du comté de Vermandois,
et eut pour seigneurs les comtes de ce domaine. En 1191, la comtesse
Aliénor fit avec le roi Philippe-Auguste, un traité par lequel, la
princesse cédait au roi, le Vermandois, le Valois et le bourg
de Ressons, avec toutes ses dépendances. (Et Reissons cumpertinen-
ces suis in feodp et dominio). On voit par cet acte, que la possession
de Ressons fit l'objet d'une clause spéciale, ce qui indique son im-
portance.
Ressons devint plus tard, le chef-lieu d'une baronnie gui relevait
de l'autorité royale. Les rois en voyage avaient droit de gîte à
Ressons.
La seigneurie, la terre et le fief de Ressons étaient de la châtellenie
Ressons-sur-Matz.
Ressons-sur-Matz, pour le distinguer de Ressons-le-Long, est un
bourg d'une certaine importance qui joua un rôle dans l'histoire du
pays'; il eut sa large part des désastres causés par les invasions des
ennemis de la patrie.
Ce bourg est situé sur la route départementale de Beauvais à Noyon,
et possède une station sur le chemin de fer de Compiègne à Roye.
La commune de Ressons est une des plus anciennes du Beauvaisis.
Elle existait à l'époque de la domination romaine dans la Gaule.
C'était alors le chef-lieu, la capitale du pays Ressontois (pagus Res-
sontensis), qui fit ensuite partie du royaume de Clotaire.
Ce prince étant mort à Compiègne en 561, le royaume des Francs
fut partagé entreses quatre enfants, Gontran et Sigebert eurent chacun
un tiers du Ressontois.
Un des articles du traité d'Andelot fait en 587, lors du partage de
la succession de Caribert, s'exprime ainsi : ? Le roi Gontran recevra
le tiers que le roi Childebert II possède dans le Ressontois, comme
compensation du tiers qui lui revient de la cité de Senlis. »
Le pays de Ressons passa ensuite aux mains de Chilpéric, et de
ses suecesseur's. Il resta la possession du domaine royal, jusqu'à la
dislocation de l'empire de Charlemagne.
Ressons fit alors partie du Vermandois, qui fut donné à des
comtes héréditaires.
' En 633, Saint-Àmand, évêque régionnaire, fut envoyé par Saint-
Aicher, évêque de Tournai, pour prêcher la parole de Dieu dans le
Ressontois, où le culte des idoles était encore établi. Il rencontra à
Ressons, une femme aveugle qui lui fit l'aveu que son accident venait
de ce qu'elle avait mis sa confiance dans les augures. Elle lui montra
un arbre auquel elle rendait un culte idolâtrique. Le saint l'obligea
de l'abattre, et elle fut guérie aussitôt. Saint-Amand convertit les
habitants au christianisme.
Ressons, avons nous dit, faisait partie du comté de Vermandois,
et eut pour seigneurs les comtes de ce domaine. En 1191, la comtesse
Aliénor fit avec le roi Philippe-Auguste, un traité par lequel, la
princesse cédait au roi, le Vermandois, le Valois et le bourg
de Ressons, avec toutes ses dépendances. (Et Reissons cumpertinen-
ces suis in feodp et dominio). On voit par cet acte, que la possession
de Ressons fit l'objet d'une clause spéciale, ce qui indique son im-
portance.
Ressons devint plus tard, le chef-lieu d'une baronnie gui relevait
de l'autorité royale. Les rois en voyage avaient droit de gîte à
Ressons.
La seigneurie, la terre et le fief de Ressons étaient de la châtellenie
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