Presse et revues
24 pages
Titre : Journal des mines : organe spécial de l'industrie minière et métallurgique en France et à l'étranger... / directeur : Henri Cozic
Éditeur : Imprimerie de Paul Dupont (Paris)
Date d'édition : 1899-08-20
Contributeur : Cozic, Henri. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328000737
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11057 Nombre total de vues : 11057
Description : 20 août 1899 20 août 1899
Description : 1899/08/20 (A46). 1899/08/20 (A46).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5776038x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-1230
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
QUARANTE-SIXIÈME ANNÉE, "f ï 3^ Le Numéro : 50 centimes.
DIMANCHE 20 AOUT 1899.
PRIME GRATUITE
à nos abonnés
Nous appelons tout particulièrement
l'attention de nos abonnés sur l'impor-
tance de la
PRIME GRATUITE
que nous tenons à leur disposition.
On sait combien les VALEURS DE
CHARBONNAGES sont appréciées par
les capitaux, et combien leur clientèle
tend à prendre d'extension, en dehors
même du rayon des départements du
Nord et du Pas-de-Calais.
Aussi tous les renseignement utiles
qui concernent ces excellentes valeurs
doivent-ils être bien accueillis, croyons-
nous.
C'est LE RECUEIL FINANCIER AN-
NUEL DES VALEURS COTÉES EN
BOURSE DE LILLE, par Gérard
Devaux (édition de 1899), qui peut, à
cet égard, donner toute satisfaction à
nos abonnés.
Ils y trouveront des documents précis,
très complets, sur toutes les valeurs qui
se négocient à la Bourse de Lille et par-
ticulièrement sur les VALEURS DE
CHARBONNAGES, ainsi que de très
intéressantes statistiques concernant
cet ensemble de valeurs, de jour en jour
plus appréciées.
Le Recueil coûte 10 francs et nous le
tenons dans nos bureaux gratuitement
à la disposition de nos abonnés d'un an.
Ceux de nos abonnés qui désireraient
le recevoir franco à domicile sont priés
de nous adresser 1 fr. 25, pour frais de
port et d'envoi.
Nous rappelons que nous adressons
aussi EN PRIME GRATUITE à tous nos
abonnés, la CIRCULAIRE HEBDOMA-
DAIRE que nous publions chaque jeudi.
Ceux de nos abonnés qui ne la rece-
vraient pas sont priés de nous la de-
mander; nous leur donnerons satisfac-
tion immédiatement.
Nous prions également nos lecteurs
en relations avec nos succursales de
Besançon, Dunkerque, La Flèche, Lille,
de s'y adresser respectivement pour le
même objet.
L'envoi de notre circulaire à sa date
de publication (le jeudi) a une réelle
importance pour nos clients, elle pré-
pare ou complète, selon les cas, les ren-
seignements et les études publiés dans
le JOURNAL DES MINES.
La CAISSE DES MINES a organisé
un service exact et rapide de négocia-
tions de VALEURS DE CHARBON-
NAGES
Pour les achats, soit en titres à livrer
dans les délais d'usage à la Bourse de
Lille, soit en titres à livrer immédiate-
ment contre espèces.
Poui les ventes, soit en titres à réa-
liser au cours du jour ou du lendemain,
soit en titres à payer immédiatement
a Un cours moyen à déterminer d'après
les derniers cours inscrits.
CHRONIQUE
Dans la crise si grave que traverse,
avec le Transvaal, l'Afrique australe
tout entière, chaque jour qui s'écoule
sans amener d'irréparables conflits et
des mesures sur lesquelles on ne puisse
revenir, doit être enregistré comme un
gain pour la cause de la paix. Malgré
les mouvements de troupes auxquels
ont donné lieu les demandes de la Na-
talie, on peut espérer une solution
amiable. • ,;
L'ajournement du Parlement a bien
laissé M. Chamberlain maître du ter-
rain, mais ses collègues ont intérêt à
ne pas lui laisser les coudées trop fran-
ches et l'opinion publique, malgré de
savantes excitations, se montre peu
disposée à une politique d'aventure.
Il est significatif de constater le lan-
gage des organes les plus impéria-
listes de la presse. Ils ont mis beau-
coup d'eau dans leur vin. A mesure
que l'éventualité d'une déclaration de
guerre se précise et se rapproche, ils
semblent moins empressés à la susci-
ter. 11 suffirait qu'à Pretoria on vou-
lût bien se départir d'une raideur assu-
rément légitime, mais maladroite, pour
qu'un accord devînt possible. Le prési-
dent Krûger et les Raàds ont déjà fait
preuve de tant de bonne volonté, ils
ont si largement ouvert les portes de la
cité aux uitlanders qu'un effort de plus
ne peut guère leur coûter.
S'il est vrai qu'ils ont abaissé à cinq
ans le délai de pleine naturalisation,
ils peuvent accepter sans crainte le
jugement de toutes les commissions
d'experts, mais il ne faut pas compter
que l'Angleterre éprouve quelque em-
barras en constatant que ses propres
lois sont moins généreuses pour les
étrangers.
Ce qui est le bien chez elle, ne peut
être à' ses yeux que le mal chez les au-
tres.
*
* *
Les Américains sont en train de jus-
tifier le vieux proverbe que l'appétit
vient en mangeant; ils suivent les in-
cidents de Saint-Domingue avec une
attention passionnée. Le gouverne-
ment se défend bien de songer à de
nouvelles conquêtes ou à.de nouvelles
annexions; mais la presse américaine
ne prend point la peine de dissimuler.
Certains journaux font remarquer que
l'île d'Haïti, outre qu'elle enrichirait le
domaine colonial des Etats-Unis, est
située entre Cuba et Porto-Rico ; les
autres rappellent que, sous la prési-
dence du général Grant, le Sénat amé-
ricain ne rejeta qu'à une voix de majo-
rité un traité conclu: avec le gouverne-
ment de" Saint-Domingue pour l'an-
nexion de cette République.
On comprend dès lors que les na-
tions latines de l'Amérique se soient
enfin émues de cette voracité si dange-
reuse pour leur liberté et leur indé-
pendance : elles aperçoivent très claire-
ment que le général Jimenès, qui pré-
tend remplacer le général Heureaux,
n'est qu'un agent des Etats-Unis et que
le sort que l'on est en train de prépa-
rer à Saint-Domingue peut menacer la
République Argentine, le Brésil et
ultérieurement la Jamaïque et les petites
Antilles. Aussi M. Roca, président de
la République Argentine s'est-il rendu
avec un assez grand apparat à Rio-de-
Janeiro pour conférer avec le président
Campos Salles et, s'il se peut, arriver
à une entente, former une ligue de pré-
servation.
A en juger par les toasts qui ont été
échangés l'autre jour, l'affaire paraît en
bonne voie; le président de la Répu-
blique Argentine a déclaré hautement
que l'entente ne devait pas être limitée
aux intérêts de la République Sud-
Américaine; le président du Brésil lui
a répondu que le désir de paix et d'har-
monie dans la sphère de la limite inter-
nationale ne se limitait pas. aux conve-
nances des peuples ayant les mêmes
origines ou habitant une même région,
qu'il y avait une aspiration universelle
vers la tranquillité et les garanties ré-
ciproques.
Les Etats-Unis comprendront, en
tout cas, que de ce côté il n'y a rien à
tenter, rien à espérer quant à présent.
*
•■* *
Le procès contre le régicide de Bel-
grade ne semble point encore à la veillé
de s'engager au grand jour.
A première vue, on ne comprend pas
très bien comment l'instruction d'une
affaire aussi simple — le crime ayant
été commis publiquement et le coupa-
ble arrêté en flagrant délit — peut
prendre autant de temps. Un peu de
réflexion suffit à faire comprendre qu'il
n'est point si aisé de greffer sur l'acte
individuel d'un scélérat ou d'un affidé,
la complicité de tout un grand parti et
dé faire payer à un pays tout entier les
frais d'un attentat manqué. On a beau
exploiter une tentative de régicide man-
quée, ce prétexte ne suffit pas pour jus*-
tifier une folle politique de provocation
universelle. Or, c'est ce que l'ex-roi
Milan est en train de faire adopter par
son-malheureux fils.
DIMANCHE 20 AOUT 1899.
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CHARBONNAGES sont appréciées par
les capitaux, et combien leur clientèle
tend à prendre d'extension, en dehors
même du rayon des départements du
Nord et du Pas-de-Calais.
Aussi tous les renseignement utiles
qui concernent ces excellentes valeurs
doivent-ils être bien accueillis, croyons-
nous.
C'est LE RECUEIL FINANCIER AN-
NUEL DES VALEURS COTÉES EN
BOURSE DE LILLE, par Gérard
Devaux (édition de 1899), qui peut, à
cet égard, donner toute satisfaction à
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Ils y trouveront des documents précis,
très complets, sur toutes les valeurs qui
se négocient à la Bourse de Lille et par-
ticulièrement sur les VALEURS DE
CHARBONNAGES, ainsi que de très
intéressantes statistiques concernant
cet ensemble de valeurs, de jour en jour
plus appréciées.
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importance pour nos clients, elle pré-
pare ou complète, selon les cas, les ren-
seignements et les études publiés dans
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La CAISSE DES MINES a organisé
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tions de VALEURS DE CHARBON-
NAGES
Pour les achats, soit en titres à livrer
dans les délais d'usage à la Bourse de
Lille, soit en titres à livrer immédiate-
ment contre espèces.
Poui les ventes, soit en titres à réa-
liser au cours du jour ou du lendemain,
soit en titres à payer immédiatement
a Un cours moyen à déterminer d'après
les derniers cours inscrits.
CHRONIQUE
Dans la crise si grave que traverse,
avec le Transvaal, l'Afrique australe
tout entière, chaque jour qui s'écoule
sans amener d'irréparables conflits et
des mesures sur lesquelles on ne puisse
revenir, doit être enregistré comme un
gain pour la cause de la paix. Malgré
les mouvements de troupes auxquels
ont donné lieu les demandes de la Na-
talie, on peut espérer une solution
amiable. • ,;
L'ajournement du Parlement a bien
laissé M. Chamberlain maître du ter-
rain, mais ses collègues ont intérêt à
ne pas lui laisser les coudées trop fran-
ches et l'opinion publique, malgré de
savantes excitations, se montre peu
disposée à une politique d'aventure.
Il est significatif de constater le lan-
gage des organes les plus impéria-
listes de la presse. Ils ont mis beau-
coup d'eau dans leur vin. A mesure
que l'éventualité d'une déclaration de
guerre se précise et se rapproche, ils
semblent moins empressés à la susci-
ter. 11 suffirait qu'à Pretoria on vou-
lût bien se départir d'une raideur assu-
rément légitime, mais maladroite, pour
qu'un accord devînt possible. Le prési-
dent Krûger et les Raàds ont déjà fait
preuve de tant de bonne volonté, ils
ont si largement ouvert les portes de la
cité aux uitlanders qu'un effort de plus
ne peut guère leur coûter.
S'il est vrai qu'ils ont abaissé à cinq
ans le délai de pleine naturalisation,
ils peuvent accepter sans crainte le
jugement de toutes les commissions
d'experts, mais il ne faut pas compter
que l'Angleterre éprouve quelque em-
barras en constatant que ses propres
lois sont moins généreuses pour les
étrangers.
Ce qui est le bien chez elle, ne peut
être à' ses yeux que le mal chez les au-
tres.
*
* *
Les Américains sont en train de jus-
tifier le vieux proverbe que l'appétit
vient en mangeant; ils suivent les in-
cidents de Saint-Domingue avec une
attention passionnée. Le gouverne-
ment se défend bien de songer à de
nouvelles conquêtes ou à.de nouvelles
annexions; mais la presse américaine
ne prend point la peine de dissimuler.
Certains journaux font remarquer que
l'île d'Haïti, outre qu'elle enrichirait le
domaine colonial des Etats-Unis, est
située entre Cuba et Porto-Rico ; les
autres rappellent que, sous la prési-
dence du général Grant, le Sénat amé-
ricain ne rejeta qu'à une voix de majo-
rité un traité conclu: avec le gouverne-
ment de" Saint-Domingue pour l'an-
nexion de cette République.
On comprend dès lors que les na-
tions latines de l'Amérique se soient
enfin émues de cette voracité si dange-
reuse pour leur liberté et leur indé-
pendance : elles aperçoivent très claire-
ment que le général Jimenès, qui pré-
tend remplacer le général Heureaux,
n'est qu'un agent des Etats-Unis et que
le sort que l'on est en train de prépa-
rer à Saint-Domingue peut menacer la
République Argentine, le Brésil et
ultérieurement la Jamaïque et les petites
Antilles. Aussi M. Roca, président de
la République Argentine s'est-il rendu
avec un assez grand apparat à Rio-de-
Janeiro pour conférer avec le président
Campos Salles et, s'il se peut, arriver
à une entente, former une ligue de pré-
servation.
A en juger par les toasts qui ont été
échangés l'autre jour, l'affaire paraît en
bonne voie; le président de la Répu-
blique Argentine a déclaré hautement
que l'entente ne devait pas être limitée
aux intérêts de la République Sud-
Américaine; le président du Brésil lui
a répondu que le désir de paix et d'har-
monie dans la sphère de la limite inter-
nationale ne se limitait pas. aux conve-
nances des peuples ayant les mêmes
origines ou habitant une même région,
qu'il y avait une aspiration universelle
vers la tranquillité et les garanties ré-
ciproques.
Les Etats-Unis comprendront, en
tout cas, que de ce côté il n'y a rien à
tenter, rien à espérer quant à présent.
*
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Le procès contre le régicide de Bel-
grade ne semble point encore à la veillé
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A première vue, on ne comprend pas
très bien comment l'instruction d'une
affaire aussi simple — le crime ayant
été commis publiquement et le coupa-
ble arrêté en flagrant délit — peut
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réflexion suffit à faire comprendre qu'il
n'est point si aisé de greffer sur l'acte
individuel d'un scélérat ou d'un affidé,
la complicité de tout un grand parti et
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