Titre : Journal des mines : organe spécial de l'industrie minière et métallurgique en France et à l'étranger... / directeur : Henri Cozic
Éditeur : Imprimerie de Paul Dupont (Paris)
Date d'édition : 1892-11-03
Contributeur : Cozic, Henri. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328000737
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 novembre 1892 03 novembre 1892
Description : 1892/11/03 (A39,N44). 1892/11/03 (A39,N44).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57759891
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-1230
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
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- SOMMAIRE TRENTE-NEUVIEME ANNEE. N° 44. JEUDI 3 NOVEMBRE 1892.
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TRENTE-NEUVIÈME ANNI3E.
N« 44.
JEUDI 3 NOVEMBRE 1S92.
SOMMAIRE
l'apcs
L1CS CHEMINS DE KEIÎ DU SUD-A ER1QUE. 517
NOUVELLES DIVERSES 518
KEII — OUI VUE — ET AIN 519
MOUILLE ET PÉTROLE 019
POUR L'iNDUSTRIE 519
BROKEX-HILL 520
LE SCHISEOPHONE 520
UUSHIE (Revue de son industrie minière
en 1891) 520
• SIGNALEMENT AUTOMATIQUE DES TRAINS 521
ASTRONOMIE 521
CHRONIQUE INDUSTRIELLE 523
OFI'UES ET IJEMAXIJES 522
REVUE MINIÈRE 522
BULLETIN FINANCIER 52(5
ANNONCES 527
«OURS DE LA BOURSE 528
LES CHEMINS DE FER
DU !
SÏÏD-ÀFBIQÏÏE
Nous avons dernièremont appelé l'atten-
tion sur l'importance du chemin de 1er de
Beira pour la Compagnie britannique du
Sud-Afrique à Charte, et nous avons
donné les chiffres du capital,les renseigne-
ments sur les distances, etc. Depuis, les
•obligations de la Compagnie ont été émi-
. ses et les travaux sont poussés avec une
grande activité. La première section de
120 kilomètres jusqu'à Chimoio sera ter-
minée et livrée à. la lin de décembre pro-
chain. On traversera ainsi le pays infesté
■ des mouches tsétsé qui tuent les chevaux
et les boeufs, on atteindra un pays plus
élevé et un terrain solide qui permettra le
transport.des lourdes machines pour les
:.0:ines, depuis la côte jusqu'à. Victoria ou
Salisbury au prix de 1.0 à. 15 livres sterling-
la tonne au lieu du prix actuel de 70 à 80
livres depuis Chimoio jusqu'à Fort Salis-
bury. Là existe une excellente route char-
retière que l'on pourra utiliser jusqu'à
ce que les autres sections du chemin de
fer soient achevées.
La construction de ce chemin de fer est
peut être la mesure la plus importante que
l'on pût prendre pour le développement
des richesses que contient l'Afrique aus-
trale et centrale. Jusqu ici les chemins de
fer au Sud-Afrique n'ont fait que des pro-
grès forts lents, et ce n'est que tout récem-
ment quéle chemin de 1er du Cap a. atteint
Johannesburg, alors que la ligne de Dela-
goa-Bay à Pretoria est encore inachevée.
Le chemin de fer de heira part d'un
point de la baie du Pongoué sur la côte
Sud-Est desprovinces deManica et Solala
et doit aboutir à la frontière orientale de
la sphère d'influence britannique. 11 tra-
versera, dans toute sa largeur la province
deManica et Solala qui est actuellement
administrée par la Compagnie de Mozam-
bique.
11 est à peine nécessaire d'indiquer de
quelle utilité il sera pour l'exploitation de
la grande richesse minérale de celle pro-
vince, dont on connaît aujourd'hui l'exis-
tence, et qui peut être exploitée avec
toutes chances de succès. En raison des
difficultés d'accès des champs d'or de Ma-
nica, on n'a pas encore de renseignements
complots à leur égard, mais on sait que
trois Compagnies anglaises ont été for-
mées, celle de « Zambesi-Gaza et Sofa la »
et celle de « Manica Ophir », actuellement
fusionnée avec les « Ophir Concessions ».
11 n'y a aucun doute sur les richesses et
l'étendue des gisements d'or qui existent
sur le territoire de la Compagnie de
Mozambique.
Les hautes régions où se trouvent les
mines soutirés salubres, leur climat con-
vient parfaitement aux Européens: il est
bon de le dire, car on a prétendu que le
climat de tout le. territoire de la Compa-
gnie de Mozambique était le même que
celui de la. contrée où existe la mouche
tsétsé, tandis qu'il n'y a. qu'une petite
portion comparativement qui soit insalu-
bre. En outre des richesses minérales, qui
I ne se bornent pas à. l'or, il faut dire que la.
terre, sous le rapport agricole, a une va-
leur qui a déjà été démontrée sur la ferme
de Massi-Kessi de la Compagnie do Mozam-
bique.
Ce n'est pas seulement la colonie portu-
gaise qui tirera profit de ce chemin, mais
tous les territoires de la Compagnie bri-
tannique à charte qui seront mis en com-
munication directe avec la côte. 11 est dif-
ficile d'exagérer l'importance de ce chemin
de fer pour le développement des pays
compris entre le Zambcze et le Transvaal,
et qui va donner un accès direct à Fort
Salisbury et à l'Afrique du Centre et du
Sud.
C'est en regardant sur la carie que l'on
peut se rendre compte de l'énorme écono-
mie de temps et de dépenses qui en sera la
conséquence. Actuellement la route ordi-
naire pour aller à Fort. Salisbury est par
le chemin de 1er du Cap jusqu'à Vryburg,
de là il faut voyager en chariots pendant
mille milles (1.000 kilomètres). Compa-
rant avec la roule par Pongoué-Bay, la dis-
lance de la. côte à Fort Salisbury n'est que
d'un peu plus de 250 milles, do ut 180 se-
ront faits en chemin de 1er.
.Jusqu'ici les Iransports de marchan-
dises du Cap à Fort Salisbury ne pou-
vaient se faire que dans la saison sèche, et
pour cela il fallait trois mois de marche.
Parle chemin de fer de Bei'ra, les livrai-
sons pourront se faire rapidement, à toute
époque de l'année et à Irois fois moins de
frais; il suffira de trois jours à partir de la
côte, avec plus de 50 livres d'économie par
tonne. Inutile de faire ressortir les avan-
tages qu'en retirera le pays ; les machines
nécessaires "inx mines seront transportées
à'des prix raisonnables et tous les objets
nécessaires à la vie ne seront plus soumis
à des frais presque prohibitifs, l'industrie
minérale et l'industrie agricole y trouve-
ront tout pro lit.
La route de communication naturelle
pour les possessions anglaises et portu-
gaises, au nord du Transvaal est indubi-
tablement par la baie du Pongoué. On
peut donc considérer la construction du
chemin de fer de Beïra comme un des évé-
nements les plus importants, puisqu'il
procure les moyens de communication
nécessaires pour assurer le développe-
ment des richesses de ces parties de l'A-
frique.
D'autre- pari, nous savons de bonne
source que le chemin de 1er du Cap à Vry-
burg, dans le Bechuanaland, va être con-
tinué jusqu'à Mat'eking cfcTati, etéventuel-
lement sans doule, il sera poussé jusqu'à
Fort Victoria et Salisbury, s'embranchant
aussi avec le chemin de J-îeïra. Celle ligne
aura pour ell'et de mettre en valeur d'im-
menses espaces de territoires inexplorés,
et de rendre profitables les travaux de
nombreuses mines d'or abandonnées en
raison des frais de transports et autres
qu'il fallait faire.
Les mines de Tati sont connues comme
riches en or, elle.pourront donner de beaux
dividendes aussitôt que leur lourd maté-
riel de broyage sera installé. La prolonga-
tion de leurs filons au Nord et à l'Ouest
est un fait bien connu, et les agents de la
OFFRES ET X>E1>:LAJVI>ES (voir à la 6<* page)
N« 44.
JEUDI 3 NOVEMBRE 1S92.
SOMMAIRE
l'apcs
L1CS CHEMINS DE KEIÎ DU SUD-A ER1QUE. 517
NOUVELLES DIVERSES 518
KEII — OUI VUE — ET AIN 519
MOUILLE ET PÉTROLE 019
POUR L'iNDUSTRIE 519
BROKEX-HILL 520
LE SCHISEOPHONE 520
UUSHIE (Revue de son industrie minière
en 1891) 520
• SIGNALEMENT AUTOMATIQUE DES TRAINS 521
ASTRONOMIE 521
CHRONIQUE INDUSTRIELLE 523
OFI'UES ET IJEMAXIJES 522
REVUE MINIÈRE 522
BULLETIN FINANCIER 52(5
ANNONCES 527
«OURS DE LA BOURSE 528
LES CHEMINS DE FER
DU !
SÏÏD-ÀFBIQÏÏE
Nous avons dernièremont appelé l'atten-
tion sur l'importance du chemin de 1er de
Beira pour la Compagnie britannique du
Sud-Afrique à Charte, et nous avons
donné les chiffres du capital,les renseigne-
ments sur les distances, etc. Depuis, les
•obligations de la Compagnie ont été émi-
. ses et les travaux sont poussés avec une
grande activité. La première section de
120 kilomètres jusqu'à Chimoio sera ter-
minée et livrée à. la lin de décembre pro-
chain. On traversera ainsi le pays infesté
■ des mouches tsétsé qui tuent les chevaux
et les boeufs, on atteindra un pays plus
élevé et un terrain solide qui permettra le
transport.des lourdes machines pour les
:.0:ines, depuis la côte jusqu'à. Victoria ou
Salisbury au prix de 1.0 à. 15 livres sterling-
la tonne au lieu du prix actuel de 70 à 80
livres depuis Chimoio jusqu'à Fort Salis-
bury. Là existe une excellente route char-
retière que l'on pourra utiliser jusqu'à
ce que les autres sections du chemin de
fer soient achevées.
La construction de ce chemin de fer est
peut être la mesure la plus importante que
l'on pût prendre pour le développement
des richesses que contient l'Afrique aus-
trale et centrale. Jusqu ici les chemins de
fer au Sud-Afrique n'ont fait que des pro-
grès forts lents, et ce n'est que tout récem-
ment quéle chemin de 1er du Cap a. atteint
Johannesburg, alors que la ligne de Dela-
goa-Bay à Pretoria est encore inachevée.
Le chemin de fer de heira part d'un
point de la baie du Pongoué sur la côte
Sud-Est desprovinces deManica et Solala
et doit aboutir à la frontière orientale de
la sphère d'influence britannique. 11 tra-
versera, dans toute sa largeur la province
deManica et Solala qui est actuellement
administrée par la Compagnie de Mozam-
bique.
11 est à peine nécessaire d'indiquer de
quelle utilité il sera pour l'exploitation de
la grande richesse minérale de celle pro-
vince, dont on connaît aujourd'hui l'exis-
tence, et qui peut être exploitée avec
toutes chances de succès. En raison des
difficultés d'accès des champs d'or de Ma-
nica, on n'a pas encore de renseignements
complots à leur égard, mais on sait que
trois Compagnies anglaises ont été for-
mées, celle de « Zambesi-Gaza et Sofa la »
et celle de « Manica Ophir », actuellement
fusionnée avec les « Ophir Concessions ».
11 n'y a aucun doute sur les richesses et
l'étendue des gisements d'or qui existent
sur le territoire de la Compagnie de
Mozambique.
Les hautes régions où se trouvent les
mines soutirés salubres, leur climat con-
vient parfaitement aux Européens: il est
bon de le dire, car on a prétendu que le
climat de tout le. territoire de la Compa-
gnie de Mozambique était le même que
celui de la. contrée où existe la mouche
tsétsé, tandis qu'il n'y a. qu'une petite
portion comparativement qui soit insalu-
bre. En outre des richesses minérales, qui
I ne se bornent pas à. l'or, il faut dire que la.
terre, sous le rapport agricole, a une va-
leur qui a déjà été démontrée sur la ferme
de Massi-Kessi de la Compagnie do Mozam-
bique.
Ce n'est pas seulement la colonie portu-
gaise qui tirera profit de ce chemin, mais
tous les territoires de la Compagnie bri-
tannique à charte qui seront mis en com-
munication directe avec la côte. 11 est dif-
ficile d'exagérer l'importance de ce chemin
de fer pour le développement des pays
compris entre le Zambcze et le Transvaal,
et qui va donner un accès direct à Fort
Salisbury et à l'Afrique du Centre et du
Sud.
C'est en regardant sur la carie que l'on
peut se rendre compte de l'énorme écono-
mie de temps et de dépenses qui en sera la
conséquence. Actuellement la route ordi-
naire pour aller à Fort. Salisbury est par
le chemin de 1er du Cap jusqu'à Vryburg,
de là il faut voyager en chariots pendant
mille milles (1.000 kilomètres). Compa-
rant avec la roule par Pongoué-Bay, la dis-
lance de la. côte à Fort Salisbury n'est que
d'un peu plus de 250 milles, do ut 180 se-
ront faits en chemin de 1er.
.Jusqu'ici les Iransports de marchan-
dises du Cap à Fort Salisbury ne pou-
vaient se faire que dans la saison sèche, et
pour cela il fallait trois mois de marche.
Parle chemin de fer de Bei'ra, les livrai-
sons pourront se faire rapidement, à toute
époque de l'année et à Irois fois moins de
frais; il suffira de trois jours à partir de la
côte, avec plus de 50 livres d'économie par
tonne. Inutile de faire ressortir les avan-
tages qu'en retirera le pays ; les machines
nécessaires "inx mines seront transportées
à'des prix raisonnables et tous les objets
nécessaires à la vie ne seront plus soumis
à des frais presque prohibitifs, l'industrie
minérale et l'industrie agricole y trouve-
ront tout pro lit.
La route de communication naturelle
pour les possessions anglaises et portu-
gaises, au nord du Transvaal est indubi-
tablement par la baie du Pongoué. On
peut donc considérer la construction du
chemin de fer de Beïra comme un des évé-
nements les plus importants, puisqu'il
procure les moyens de communication
nécessaires pour assurer le développe-
ment des richesses de ces parties de l'A-
frique.
D'autre- pari, nous savons de bonne
source que le chemin de 1er du Cap à Vry-
burg, dans le Bechuanaland, va être con-
tinué jusqu'à Mat'eking cfcTati, etéventuel-
lement sans doule, il sera poussé jusqu'à
Fort Victoria et Salisbury, s'embranchant
aussi avec le chemin de J-îeïra. Celle ligne
aura pour ell'et de mettre en valeur d'im-
menses espaces de territoires inexplorés,
et de rendre profitables les travaux de
nombreuses mines d'or abandonnées en
raison des frais de transports et autres
qu'il fallait faire.
Les mines de Tati sont connues comme
riches en or, elle.pourront donner de beaux
dividendes aussitôt que leur lourd maté-
riel de broyage sera installé. La prolonga-
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