Titre : Journal des mines : organe spécial de l'industrie minière et métallurgique en France et à l'étranger... / directeur : Henri Cozic
Éditeur : Imprimerie de Paul Dupont (Paris)
Date d'édition : 1892-08-11
Contributeur : Cozic, Henri. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328000737
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 août 1892 11 août 1892
Description : 1892/08/11 (A39,N32). 1892/08/11 (A39,N32).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57759750
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-1230
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
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- SOMMAIRE TRENTE-NEUVIEME ANNEE. N° 32. JEUDI 11 AOUT 1892.
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TRENTE-NEUVIÈME ANNÉE.
No 32.
JEUDI 11 AOUT 1892.
SOMMAIRE
Pages
XE SUD-AFRIQUE 373
NOUVELLES DIVEHSES 374
FER — GUI VUE •— ET AIN 375
ANGLETERRE, 375
LA MISSION DU LIEUTENANT DE VAIS-
SEAU M IZON 375
.LA CONFÉRENCE RIMETALLISTF. 37'.")
LE BATEAU DE CAMPAtiNK 370
CORRESPONDANCE 370
RENSEIGNEMENTS 377
OFFRES ET DEMANDES 377
REVUE MINIÈRE 377
3ÎULLET1N FINANCIER 381
ANNONCES 381
«OURS DE LA UOURSE 383-38'i
LE SUD-AFRIQUE
Nos correspondances du Sud-Afrique se (
succèdent en nous apportant des nouvelles
de plus en plus encourageantes des alfai-
rës dans ces contrées: la reprise si long- ^
•temps annoncée, parce qu'elle était logi- (
que, se fait lentement, il est vrai, mais pro- (
grosse toujours et s'établit d'une manière
sérieuse. La ville de Johannesburg, qui
date de six années, se développe très rapi-
dement et les constructions s'y élèvent en
grand nombre. L'élan est. maintenant
donné, l'augmentation si remarquable de
la production des mines et les diverses
industries qui s'installent, assurent une
prospérité qui ne peut être que durable.
Si l'on veut penser à. l'ell'ort qu'il a fallu
déployer pour transporter dans ce pays
ces énormes et pesantes machines qui sont
■maintenant en pleine marche sur les di-
verses concessions, qu'il fallait traîner à
travers de si grands espaces dans des
chars à attelages de boeufs sans nombre,
sans chemins tracés, semés de mille obs-
tacles, on peut apprécier l'énergie et la
persévérance qu'il a fallu dépenser; le
•courage de ces premiers pionniers ne peut
•.manquer de l'aire impression.
Mais si dans de pareilles conditions
on est déjà arrivé à des résultats
comme ceux qui ont été atteints, que ne
.peut-on attendre des ressources de ces
•pays, lorsqu'ils vont, dans un avenir ac-
tuellement très prochain, être dotés des
voies ferrées comme le sont les contrées
les plus civilisées? Dans cette prévision, il |
arrive beaucoup de nouveaux émigrants s
avec l'intention de s'établir à demeure: b
on peut dire qu'il y en .a déjà trop elles d
salaires en subissent la conséquence. Ainsi h
il y a telle mine dans le voisinage qui c
paye à ses actionnaires régulièrement de
très beaux dividendes, qui trouve des ou- j"
vriers qu'elle paye pour des travaux sou- ]
terrains et pour des journées de douze r
heures à raison seulement de 50 shillings r.
par semaine. Comme contraste étrange, ,:
d'autres Compagnies qui ne distribuent -\
pas de dividendes payent plus du double i
à leurs mineurs pour des journées de huit (
heures seulement. ]
11 y a de très bonnes occasions pour i
prendre des fermes en raison de la de- <
mande croissante de légumes et fruits de ]
toutes sortes : les produits de fermes sont i
très recherchés et cela ne fera qu'augmen- i
ter par le surcroît de population auquel •
on s'attend aussitôt l'achèvement prochain ]
des chemins de fer. ;
A trente cinq milles de là, sur les bords '
de la. rivière Yaal, une nouvelle ville s'é-
lève en ce moment: le gouvernement a '
déjà opéré des ventes pour des îlots de
construction; ce sera l'origine d'une ville
importante en raison de sa contiguïté avec
l'Etat libre d'Orange et de son voisinage
d'énormes gisements de houille, presque
inépuisables, et d'assez bonne qualité qui
sont exploités par une Compagnie dont
l'avenir paraît très brillant. Là, le charbon
cl; l'or sont si abondants que l'extraction
atteindra bientôt des chilVres qui dépasse-
ront les évaluations que l'on a pu faire.
Dans ce même district la terre est très
fertile, on peut encore l'acheter à bas prix
et l'on pourra y faire des exploitations
agricoles très avantageuses.
Malgré les nombreuses et nouvelles dé-
couvertes que l'on l'ait sans cesse, dont la
plus remarquable est celle des champs d'or
de Kleinletaba danslcXoutpansberg, à 300
milles, qui attire beaucoup de monde
de Johannesburg, on peut toujours affir-
mer que le Rand restera le centre d'une
industrie capable d'être exploitée avec bé-
néfices pendant une suite de générations.
La richesse du Rand est actuellement
prouvée à grande profondeur, sans parler
de terrains vierges traversés par un filon
que l'on peut suivre sur plus de 40 milles,
dont toute l'étendue, avec quelques légères
failles, est fort probablement égal sinon
supérieur aux exploitations actuelles. Le
bois et l'eau y sont en abondance. On peut
donc compter sur un développement pro-
longé de la prospérité dans cette riche
contrée.
Les nouvelles du Mashonaland sont très
favorables, la Compagnie d'exploration du
Lechuanaland a chargé le capitaine Mor-
rish de faire uneétude des champs d'or du
pays: il dit que, dans son opinion, les
champs de Victoria sont les plus riches.".11
vient de s'embarquer pour revenir en
Angleterre après avoir parcouru les divers
districts miniers de la Compagnies Charte.
11 apporte un grand nombre d'échantillons
de minerais, entre au 1res du lilon Ootopaxi
qu'il a délimité pour le compte delà Com-
pagnie du Rechuanal.uid. Le quartz qu'il
en a retiré au niveau de30 pieds présente de
riches parcelles d'or disséminées dans la
roche. Le capitaine Morrish a obtenu trois
blocs de claims sur ce. lilon. 11 dit que de
grosses masses de rochers pesant plusieurs
centaines de. tonnes sont répandues tout
le long de la ligne du lilon, dans lesquelles
on aperçoit de l'or visible.
Les dernières in forma lions portent qu'un
travers-banc dans le lilon à trente pieds
de profondeur se poursuit presque perpen-
diculairement eut re deux murailles solides
de schiste ; à cette profondeur le lilon a.
seize pieds d'épaisseur, il y est richement
aurifère. Le capitaine Morrish annonce
encore que, sur la. mine Long, le puits est.
actuellement à. H0 pieds et que le minerai
y est. de 1res belle qualité. 11 compte que
la batterie de pilons que l'on y cons-
truite pourra commencer à broyer dans
une huitaine de jours. 11 répète que dans
la longue expérience qu'il a des mines d'or
du monde, il n'a jamais été plus favorable-
ment impressionné que par les mines du
district de Victoria. 11 ne doute pas que
lorsque le conseil d'administration à Lon-
dres aura connaissance de son rapport, il
décidera, l'érection des moulins de broyage
sans aucun délai.
Une lettre de Massikessi annonce qu'on
vient d'y découvrir un riche gisement ; on
y a déjà délimité une centaine de claims,
et,M. Standford, l'un des intéressés, vient
de partir pour le Rand alin d'y trouver des
fonds.
Toutes ces nouvelles sont excellentes et.
donnent le meilleur espoir pour un avenir
prochain.
OEEUES ET DEMANDES (Voir à la 5me page).
No 32.
JEUDI 11 AOUT 1892.
SOMMAIRE
Pages
XE SUD-AFRIQUE 373
NOUVELLES DIVEHSES 374
FER — GUI VUE •— ET AIN 375
ANGLETERRE, 375
LA MISSION DU LIEUTENANT DE VAIS-
SEAU M IZON 375
.LA CONFÉRENCE RIMETALLISTF. 37'.")
LE BATEAU DE CAMPAtiNK 370
CORRESPONDANCE 370
RENSEIGNEMENTS 377
OFFRES ET DEMANDES 377
REVUE MINIÈRE 377
3ÎULLET1N FINANCIER 381
ANNONCES 381
«OURS DE LA UOURSE 383-38'i
LE SUD-AFRIQUE
Nos correspondances du Sud-Afrique se (
succèdent en nous apportant des nouvelles
de plus en plus encourageantes des alfai-
rës dans ces contrées: la reprise si long- ^
•temps annoncée, parce qu'elle était logi- (
que, se fait lentement, il est vrai, mais pro- (
grosse toujours et s'établit d'une manière
sérieuse. La ville de Johannesburg, qui
date de six années, se développe très rapi-
dement et les constructions s'y élèvent en
grand nombre. L'élan est. maintenant
donné, l'augmentation si remarquable de
la production des mines et les diverses
industries qui s'installent, assurent une
prospérité qui ne peut être que durable.
Si l'on veut penser à. l'ell'ort qu'il a fallu
déployer pour transporter dans ce pays
ces énormes et pesantes machines qui sont
■maintenant en pleine marche sur les di-
verses concessions, qu'il fallait traîner à
travers de si grands espaces dans des
chars à attelages de boeufs sans nombre,
sans chemins tracés, semés de mille obs-
tacles, on peut apprécier l'énergie et la
persévérance qu'il a fallu dépenser; le
•courage de ces premiers pionniers ne peut
•.manquer de l'aire impression.
Mais si dans de pareilles conditions
on est déjà arrivé à des résultats
comme ceux qui ont été atteints, que ne
.peut-on attendre des ressources de ces
•pays, lorsqu'ils vont, dans un avenir ac-
tuellement très prochain, être dotés des
voies ferrées comme le sont les contrées
les plus civilisées? Dans cette prévision, il |
arrive beaucoup de nouveaux émigrants s
avec l'intention de s'établir à demeure: b
on peut dire qu'il y en .a déjà trop elles d
salaires en subissent la conséquence. Ainsi h
il y a telle mine dans le voisinage qui c
paye à ses actionnaires régulièrement de
très beaux dividendes, qui trouve des ou- j"
vriers qu'elle paye pour des travaux sou- ]
terrains et pour des journées de douze r
heures à raison seulement de 50 shillings r.
par semaine. Comme contraste étrange, ,:
d'autres Compagnies qui ne distribuent -\
pas de dividendes payent plus du double i
à leurs mineurs pour des journées de huit (
heures seulement. ]
11 y a de très bonnes occasions pour i
prendre des fermes en raison de la de- <
mande croissante de légumes et fruits de ]
toutes sortes : les produits de fermes sont i
très recherchés et cela ne fera qu'augmen- i
ter par le surcroît de population auquel •
on s'attend aussitôt l'achèvement prochain ]
des chemins de fer. ;
A trente cinq milles de là, sur les bords '
de la. rivière Yaal, une nouvelle ville s'é-
lève en ce moment: le gouvernement a '
déjà opéré des ventes pour des îlots de
construction; ce sera l'origine d'une ville
importante en raison de sa contiguïté avec
l'Etat libre d'Orange et de son voisinage
d'énormes gisements de houille, presque
inépuisables, et d'assez bonne qualité qui
sont exploités par une Compagnie dont
l'avenir paraît très brillant. Là, le charbon
cl; l'or sont si abondants que l'extraction
atteindra bientôt des chilVres qui dépasse-
ront les évaluations que l'on a pu faire.
Dans ce même district la terre est très
fertile, on peut encore l'acheter à bas prix
et l'on pourra y faire des exploitations
agricoles très avantageuses.
Malgré les nombreuses et nouvelles dé-
couvertes que l'on l'ait sans cesse, dont la
plus remarquable est celle des champs d'or
de Kleinletaba danslcXoutpansberg, à 300
milles, qui attire beaucoup de monde
de Johannesburg, on peut toujours affir-
mer que le Rand restera le centre d'une
industrie capable d'être exploitée avec bé-
néfices pendant une suite de générations.
La richesse du Rand est actuellement
prouvée à grande profondeur, sans parler
de terrains vierges traversés par un filon
que l'on peut suivre sur plus de 40 milles,
dont toute l'étendue, avec quelques légères
failles, est fort probablement égal sinon
supérieur aux exploitations actuelles. Le
bois et l'eau y sont en abondance. On peut
donc compter sur un développement pro-
longé de la prospérité dans cette riche
contrée.
Les nouvelles du Mashonaland sont très
favorables, la Compagnie d'exploration du
Lechuanaland a chargé le capitaine Mor-
rish de faire uneétude des champs d'or du
pays: il dit que, dans son opinion, les
champs de Victoria sont les plus riches.".11
vient de s'embarquer pour revenir en
Angleterre après avoir parcouru les divers
districts miniers de la Compagnies Charte.
11 apporte un grand nombre d'échantillons
de minerais, entre au 1res du lilon Ootopaxi
qu'il a délimité pour le compte delà Com-
pagnie du Rechuanal.uid. Le quartz qu'il
en a retiré au niveau de30 pieds présente de
riches parcelles d'or disséminées dans la
roche. Le capitaine Morrish a obtenu trois
blocs de claims sur ce. lilon. 11 dit que de
grosses masses de rochers pesant plusieurs
centaines de. tonnes sont répandues tout
le long de la ligne du lilon, dans lesquelles
on aperçoit de l'or visible.
Les dernières in forma lions portent qu'un
travers-banc dans le lilon à trente pieds
de profondeur se poursuit presque perpen-
diculairement eut re deux murailles solides
de schiste ; à cette profondeur le lilon a.
seize pieds d'épaisseur, il y est richement
aurifère. Le capitaine Morrish annonce
encore que, sur la. mine Long, le puits est.
actuellement à. H0 pieds et que le minerai
y est. de 1res belle qualité. 11 compte que
la batterie de pilons que l'on y cons-
truite pourra commencer à broyer dans
une huitaine de jours. 11 répète que dans
la longue expérience qu'il a des mines d'or
du monde, il n'a jamais été plus favorable-
ment impressionné que par les mines du
district de Victoria. 11 ne doute pas que
lorsque le conseil d'administration à Lon-
dres aura connaissance de son rapport, il
décidera, l'érection des moulins de broyage
sans aucun délai.
Une lettre de Massikessi annonce qu'on
vient d'y découvrir un riche gisement ; on
y a déjà délimité une centaine de claims,
et,M. Standford, l'un des intéressés, vient
de partir pour le Rand alin d'y trouver des
fonds.
Toutes ces nouvelles sont excellentes et.
donnent le meilleur espoir pour un avenir
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OEEUES ET DEMANDES (Voir à la 5me page).
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