Titre : Journal des mines : organe spécial de l'industrie minière et métallurgique en France et à l'étranger... / directeur : Henri Cozic
Éditeur : Imprimerie de Paul Dupont (Paris)
Date d'édition : 1901-10-06
Contributeur : Cozic, Henri. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328000737
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11057 Nombre total de vues : 11057
Description : 06 octobre 1901 06 octobre 1901
Description : 1901/10/06 (A48). 1901/10/06 (A48).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57758265
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-1230
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
QUARANTE-HUITIÈME ANNEE.
Le numéro : 30 centimes.
DIMANCHE 6 OCTOBRE 1901.
AVIS IMPORTANT
A. NOS ABONNÉS
La CAISSE DBS MINES a l'honneur I
d'informer les abonnés du JOURNAL
DES MINES que l'abonnement donne
droit,en dehors de l'envoi hebdomadaire ,
du journal, aux avantages suivants :
1° A l'envoi de la cote quotidienne
dont le format et la périodicité va-
rient suivant les circonstances ;
2° A la vérification de tous tirages de
valeurs françaises et étrangères ;
3° A l'encaissement gratuit de tous
coupons, même s'ils sont payables à
l'étranger ;
4° A tous renseignements survaleurs
françaises et étrangères — sans l'obli-
gation de joindre à la demande un
timbre-poste pour la réponse.
Ceux de ?ws abonnés dont le montant des
courtages aura atteint 5o francs dans le cou-
rant de l'année seront de plein droit inscrits
pour un nouvel abonnement de même durée,
ce à titre gratuit.
Nosabonnéstrouverontdansle JOUR
NAL DES MINES les appréciations et
les renseignements les plus exacts sur
toutes les valeurs négociées à la cote
officielle et sur le marché en banque.
Nous appelons l'attention de nos
lecteurs sur les MINES D'OR AUS-
TRALIENNES ; c'est un compartiment
très intéressant et auquel nous don
nerons graduellement tous les déve-
loppements utiles qu'il comporte.
Nous publions les cours, et nous pu-
blierons les tableaux de productions et
de bénéfices avec tous les renseigne-
ments particuliers concernant ces va-
leurs, dont les plus connues doivent
être introduites à un moment donné sur
le marché de Paris ; l'une l'est déjà.
A la demande d'un grand nombre
d'abonnés, nous publions une carte des
VALEURS DU PETIT COMPTANT de
la COULISSE. Nous reconnaisso eux que, dans ces petits billets de lote-
rie, il peut s'en trouver parfois qui ne
soient pas trop mal placés. En tout cas
ils n'exigent que de faibles déboursés.
Nous devons dire toutefois que nous
publions cette cote, avec commentaires
si besoin est, sans garantie.
Nos lecteurs ont pu remarquer que
nous publions, pour les valeurs les plus
en vue de nos tableaux de Bourse, leur
rendement net en O/O.
Les cours sont changés chaque se-
maine ; les modifications de rendement
sont publiées, s'il y a lieu, chaque mois.
CHRONIQUE
La date de la convocation des Chambres ,
dépend, assure-t-on,de l'état d'avancement
des travaux, que la commission du budget ;
doit achever, avant qu'il soit possible ;
d'entamer au Palais-BourDon la discussion î
de la loi de finances. j
Cette commission a donc le devoir de se j
hâter, car la législature approche de sa fin. \
T)es lois urgentes sont" encore en suspens. \
Si l'on compte le nombre des séances qui j
pourront avoir lieu, on constate aisément j
qu'il n'y aura pas un jour à perdre.
Plus que jamais il y a cette année un
intérêt considérable à ce que le budget soit
voté assez tôt pour que Ton évite les dou-
zièmes provisoires, c'est-à-dire avant le 3i
décembre.
Dès le commencement de la saison ordi-
naire de 1902, les députés seront surtout
occupés et préoccupés des élections généra-
les. Ils ne penseront qu'à se rendre dans
leurs circonscriptions pour y soutenir leur
candidature et combattre celles de leurs ad-
versaires.
Dans ces conditions on ne pourra plus
attendre de la Chambre un travail utile.
En fait, l'existence législative active de
l'assemblée actuelle se terminera dans trois
: mois. Il y a donc lieu de souhaiter que le
Parlement puisse être rappelé avant la fin
\ d'octobre (on parle du 22), et cela dépend
\ de la commission du budget.
ï Au surplus, la loi de finances ne contient
i et ne peut contenir aucune grande réforme.
M. Luzzati, l'homme d'Etat italien, an- J,
cien ministre du Trésor, vient de pronon- \
cer devant ses électeurs un discours très re- l
remarquable sur la situation financière de l
| son pays. On sait que l'Italie, après avoir
i passé, grâce à la mégalomanie de M. Crispi,
y par une série d'années où elle n'arrivait pas
| à équilibrer son budget, se trouve aujour-
d'hui devant des excédents ; elle a eu le
, bons sens de renoncer à une politique rui-
neuse, de modérer ses dépenses militaires,
de mettre un terme à la guerre économi-.'
que qu'elle faisait à la France et qui lui
était si préjudiciable et elle en a été récom-
pensée aussitôt en voyant Tordre se réta-
blir dans ses finances et son crédit se raf
fermir.
M. Zanardelli, en prenant le pouvoir,
avait annoncé qu'il comptait profiter de
cette situation.pour opérer des réformes ;
M. Wollemborg, le ministre des finances,
• avait préparé un projet où il opérait sur une
si vaste échelle que l'opinion publique s'é-
tait émue; le président du conseil finit par
s'inquiéter. M. Wollemborg s'était retiré
et M. Zanardelli le remplaça par M. Cor-
cano, qui avait été l'année dernière le pré-
sident de la commission du budget et qui,
dans ces fonctions, avait montré une grande
compétence. On ne sait pas encore quelles
réformes M. Carcano prépare, mais M.
Luzzati l'avertit qu'il convient de montrer
une grande circonspection. Et il a l'auto-
rité nécessaire pour faire entendre ce lan-
gage, car il a marqué son passage au mi-
nistère des finances par une série de mesu-
res dont quelques-unes ne manquaient pas
de hardiesse.
M. Luzzati estime que, malgré l'excé-
dent notable des recettes, il faut travailler
surtout à la consolidation du budset et en
vue du développement de la prospérité
économique, il croit que ce serait compro-
mettre les résultats acquis que de vouloir
réaliser dès maintenant la conversion de la
Rente. Nous ne sommes pas à la veille,
dit-il, mais à l'avant-veille de cette oeuvre à
laquelle il faut penser toujours, mais qu'il
faut préparer de longue main ; car il im-
porte au préalable d'achever la réforme de
la circulation fiduciaire de manière que
chaque billet de banque dépensé dans le
pays ait sa représentation dans les caisses
des Banques d'émission; ce n'est qu'alors
qu'on pourra songer utilement à des dé-
grèvements pour les objets de consomma-
tion populaire; d'ailleurs, il convient de se
préoccuper des mécomptes qui ne peuvent
manquer de se produire à la suite de la
crise d'abondance de la production vinicole
de cette année et de l'avilissement des prix
qui en résulte.
M. Luzzati revient avec insistance sur la
nécessité qui s'impose pour l'Italie d'avoir
I une politique pacifique ; il rappelle que
: cette politique inaugurée par le ministère
", di Rudini en 1896, a été consacrée par l'ac-
1 cord commercial avec la France ; il omet
î de rappeler qu'il fut l'un des bons ouvriers
de cette oeuvre et que c'est à lui spéciale-
ment qu'on doit d'avoir vu se rétablir les
rapports normaux entre Rome et Paris et
cesser une guerre économique funeste aux
: deux pays. Il était intéressant, à ce propos,
de savoir ce que pense exactement M ..Luz-
zati au sujet de la Triplice et de l'échéance
-.' prochaine des traités contractés : « cette po-
i litique extérieure pacifique que je préco-r
nise, a-t-il dit, doit, comme je l'ai démon-
tré à la Chambre, se combiner avec. nos
alliances qui bientôt; seront renouvelées et
au moment où elles ont :été conclues,
," avaient fait naître entre l'Italie et la France
î plusieurs, malentendus, ; aujourd'hui heu-
; . reusement.effacés »., Il semble bien,-,d'après
, ces p; roleSj'que M. Luzzati ne; croit pas à
e ' la rupture de la Triplice, puisqu'il prévoit
- j le renouvellement du pacte et qu'il insiste
r i su/ ce point qu'à l'heure actuelle, il n'a
Le numéro : 30 centimes.
DIMANCHE 6 OCTOBRE 1901.
AVIS IMPORTANT
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rient suivant les circonstances ;
2° A la vérification de tous tirages de
valeurs françaises et étrangères ;
3° A l'encaissement gratuit de tous
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TRALIENNES ; c'est un compartiment
très intéressant et auquel nous don
nerons graduellement tous les déve-
loppements utiles qu'il comporte.
Nous publions les cours, et nous pu-
blierons les tableaux de productions et
de bénéfices avec tous les renseigne-
ments particuliers concernant ces va-
leurs, dont les plus connues doivent
être introduites à un moment donné sur
le marché de Paris ; l'une l'est déjà.
A la demande d'un grand nombre
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VALEURS DU PETIT COMPTANT de
la COULISSE. Nous reconnaisso
rie, il peut s'en trouver parfois qui ne
soient pas trop mal placés. En tout cas
ils n'exigent que de faibles déboursés.
Nous devons dire toutefois que nous
publions cette cote, avec commentaires
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Nos lecteurs ont pu remarquer que
nous publions, pour les valeurs les plus
en vue de nos tableaux de Bourse, leur
rendement net en O/O.
Les cours sont changés chaque se-
maine ; les modifications de rendement
sont publiées, s'il y a lieu, chaque mois.
CHRONIQUE
La date de la convocation des Chambres ,
dépend, assure-t-on,de l'état d'avancement
des travaux, que la commission du budget ;
doit achever, avant qu'il soit possible ;
d'entamer au Palais-BourDon la discussion î
de la loi de finances. j
Cette commission a donc le devoir de se j
hâter, car la législature approche de sa fin. \
T)es lois urgentes sont" encore en suspens. \
Si l'on compte le nombre des séances qui j
pourront avoir lieu, on constate aisément j
qu'il n'y aura pas un jour à perdre.
Plus que jamais il y a cette année un
intérêt considérable à ce que le budget soit
voté assez tôt pour que Ton évite les dou-
zièmes provisoires, c'est-à-dire avant le 3i
décembre.
Dès le commencement de la saison ordi-
naire de 1902, les députés seront surtout
occupés et préoccupés des élections généra-
les. Ils ne penseront qu'à se rendre dans
leurs circonscriptions pour y soutenir leur
candidature et combattre celles de leurs ad-
versaires.
Dans ces conditions on ne pourra plus
attendre de la Chambre un travail utile.
En fait, l'existence législative active de
l'assemblée actuelle se terminera dans trois
: mois. Il y a donc lieu de souhaiter que le
Parlement puisse être rappelé avant la fin
\ d'octobre (on parle du 22), et cela dépend
\ de la commission du budget.
ï Au surplus, la loi de finances ne contient
i et ne peut contenir aucune grande réforme.
M. Luzzati, l'homme d'Etat italien, an- J,
cien ministre du Trésor, vient de pronon- \
cer devant ses électeurs un discours très re- l
remarquable sur la situation financière de l
| son pays. On sait que l'Italie, après avoir
i passé, grâce à la mégalomanie de M. Crispi,
y par une série d'années où elle n'arrivait pas
| à équilibrer son budget, se trouve aujour-
d'hui devant des excédents ; elle a eu le
, bons sens de renoncer à une politique rui-
neuse, de modérer ses dépenses militaires,
de mettre un terme à la guerre économi-.'
que qu'elle faisait à la France et qui lui
était si préjudiciable et elle en a été récom-
pensée aussitôt en voyant Tordre se réta-
blir dans ses finances et son crédit se raf
fermir.
M. Zanardelli, en prenant le pouvoir,
avait annoncé qu'il comptait profiter de
cette situation.pour opérer des réformes ;
M. Wollemborg, le ministre des finances,
• avait préparé un projet où il opérait sur une
si vaste échelle que l'opinion publique s'é-
tait émue; le président du conseil finit par
s'inquiéter. M. Wollemborg s'était retiré
et M. Zanardelli le remplaça par M. Cor-
cano, qui avait été l'année dernière le pré-
sident de la commission du budget et qui,
dans ces fonctions, avait montré une grande
compétence. On ne sait pas encore quelles
réformes M. Carcano prépare, mais M.
Luzzati l'avertit qu'il convient de montrer
une grande circonspection. Et il a l'auto-
rité nécessaire pour faire entendre ce lan-
gage, car il a marqué son passage au mi-
nistère des finances par une série de mesu-
res dont quelques-unes ne manquaient pas
de hardiesse.
M. Luzzati estime que, malgré l'excé-
dent notable des recettes, il faut travailler
surtout à la consolidation du budset et en
vue du développement de la prospérité
économique, il croit que ce serait compro-
mettre les résultats acquis que de vouloir
réaliser dès maintenant la conversion de la
Rente. Nous ne sommes pas à la veille,
dit-il, mais à l'avant-veille de cette oeuvre à
laquelle il faut penser toujours, mais qu'il
faut préparer de longue main ; car il im-
porte au préalable d'achever la réforme de
la circulation fiduciaire de manière que
chaque billet de banque dépensé dans le
pays ait sa représentation dans les caisses
des Banques d'émission; ce n'est qu'alors
qu'on pourra songer utilement à des dé-
grèvements pour les objets de consomma-
tion populaire; d'ailleurs, il convient de se
préoccuper des mécomptes qui ne peuvent
manquer de se produire à la suite de la
crise d'abondance de la production vinicole
de cette année et de l'avilissement des prix
qui en résulte.
M. Luzzati revient avec insistance sur la
nécessité qui s'impose pour l'Italie d'avoir
I une politique pacifique ; il rappelle que
: cette politique inaugurée par le ministère
", di Rudini en 1896, a été consacrée par l'ac-
1 cord commercial avec la France ; il omet
î de rappeler qu'il fut l'un des bons ouvriers
de cette oeuvre et que c'est à lui spéciale-
ment qu'on doit d'avoir vu se rétablir les
rapports normaux entre Rome et Paris et
cesser une guerre économique funeste aux
: deux pays. Il était intéressant, à ce propos,
de savoir ce que pense exactement M ..Luz-
zati au sujet de la Triplice et de l'échéance
-.' prochaine des traités contractés : « cette po-
i litique extérieure pacifique que je préco-r
nise, a-t-il dit, doit, comme je l'ai démon-
tré à la Chambre, se combiner avec. nos
alliances qui bientôt; seront renouvelées et
au moment où elles ont :été conclues,
," avaient fait naître entre l'Italie et la France
î plusieurs, malentendus, ; aujourd'hui heu-
; . reusement.effacés »., Il semble bien,-,d'après
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