Titre : Journal des mines : organe spécial de l'industrie minière et métallurgique en France et à l'étranger... / directeur : Henri Cozic
Éditeur : Imprimerie de Paul Dupont (Paris)
Date d'édition : 1901-08-11
Contributeur : Cozic, Henri. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328000737
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11057 Nombre total de vues : 11057
Description : 11 août 1901 11 août 1901
Description : 1901/08/11 (A48). 1901/08/11 (A48).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5775815c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-1230
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
QUARANTE-HUITIEME ANNEE.-
Le numéro : 80 centimes.
DIMANCHE il AOUT 1901.
&VIS IMPORTENT
A. NOS .AJBOIVIVÉS
La CAISSE DES MINES a l'honneur J
d'informer les abonnés du JOURNAL) n
DES MINES que l'abonnement donne j;
droit, en dehors del'envoi hebdomadaire I
du journal, aux avantages suivants:
1° A l'envoi de la cote quotidienne
dont le format et la périodicité va-
rient suivant les circonstances ;
2° A la vérification de tous tirages de
valeurs françaises et étrangères ;
3° A l'encaissement gratuit de tous
coupons, même s'ils sont payables à
l'étranger ;
4° A tous renseignements sur valeurs
françaises et étrangères — sans l'obli-
gation de joindre à la demande un
timbre-poste pour la réponse.
Ceux de nos abon?iés dont le montant des
courtages aura atteint 5o francs dans le cou-
rant de l'année se7-ont de plein droit inscrits
pour un nouvel abonnement de même durée,
ce à titre gratuit.
NosabonnéstrouverontdansleJOUR
NAL DES MINES les appréciations et
les renseignements les plus exacts su
toutes les valeurs négociées à la cote
officielle et sur le marché en banque.
Nous appelons tout particulièrement
l'attention de nos lecteurs sur les
MINES D'OR AUSTRALIENNES ; c'est
Un compartiment très intéressant et
auquel nous donnons graduellement
tous les développements utiles qu'il
comporte.
Nous publions les cours, et nous pu«
blierons les tableaux de productions et
de bénéfices avec tous les renseigne-
ments particuliers concernant ces va-
leurs, dont les plus connues doivent
être introduites à un moment donné sur
le marché de Paris ; l'une l'est déjà.
A la demande d'un grand nombre
d'abonnés, nous publions une cote des
VALEURS DU PETIT COMPTANT de
la COULISSE Nous reconnaissons avec
eux que, dans ces petits billets de lote-
rie, il peut s'en trouver parfois qui ne
coient pas trop mal placés. En tout cas,
ils n'exigent que de faibles déboursés.
Nous devons dire toutefois que nous
dublions cette cote, avec commentaires
si besoin est, sans garantie.
Nos lecteurs ont pu remarquer que
îious publions, pour les valeurs les plus
en vue de nos tableaux de bourse, leur
rendement net en '©/O.
Les cours sont changés chaque se-
maine ; les modifications de rendement
sont publiées, s'il y a lieu, chaque mois.
CHRONIQUE ■;
Un différend assez grave s:est élevé entre
e gouvernement français et la Sublime-
Porte.
Ce différend a trait à différentes récla- j
mations.qui ont été vainement formulées
jusqu'ici par notre ambassadeur, M. Cons-
tans, et oour lesquelles il exige aujourd'hui
une réponse catégorique. On peut le résu-
mer en quelques lignes.
La Société des « Quais, docks et entre-
pôts » de Constantinople a été créée en
i8go pour la construction et l'exploitation
de quais sur les deux rives de la Corne-
d'Or.
Cette Société, sous une dénomination
ottomane, est exclusivement française par
ses origines, ses capitaux, son personnel.
Outre l'exploitation des quais, le firman
de concession confère à la Société le droit
d'établir des docks et entrepôts douaniers
avec privilège d'émettre des warrants ainsi
que d'exploiter un service de bacs à va-
peur et de tramways.
Or, la Société n'a jamais pu entrer en
possession de ces avantages, le sultan
ayant manifesté l'intention de racheter la
concession et ayant nommé, il y a deux
ans, une commission pour traiter du ra-
chat avec les représentants de la Société.
De deux choses l'une : ou bien la So-
ciété doit entrer en possession des avanta-
ges qui lui ont été concédés par le sultan,
| ou celui-ci doit procéder au rachat de la
j concession.
| Voila le dilemme auquel la Sublime-
<■ Porte essaye d'échapper cette fois encore.
Les autres réclamations sont du même
genre. Il s'agit de Français ayant ou prêté j
de l'argent au gouvernement ou ayant i
obtenu des concessions et ne pouvant ren- i
trer ni dans leur capital ni dans leurs droits.
L'un d'eux a prêté en deux fois, à quelques j
l! mois de distance, en 1875, une somme de
85,ooo. liv. t. (3o,ooo à l'administration
; du chemin de fer de Haïdin à ls-
1. mid et 55,000 au ministère des finances).
Les prêts étaient gagés sur des revenus
qui ont été employés à d'autres besoins ; de
telle sorte que notre compatriote n'a ja-
mais touché ni i intérêts ni capital et que la
totalité de sa créance se montait, il y a quel-
ques années, au modeste chiffre de 41 mil-
lions dé francs.
M. Constans, noire ambassadeur à
Constantinople, avait multiplié les dé-
marches pour amener la solution de ces
diverses affaires, on lui avait fait les pro-
messes les plus formelles, on avait pris les
engagements les plus catégoriques. 11 s'est
fatigué un beau jour d'être la victime^ de
ces perpétuels attermoiements qui étaient
de nature à porter une grave atteinte à son
autorité et à mettre en péril le prestige de
la France. Il a alors parlé haut et clair. Les
choses en sont là. On a tout lieu de croire
qu'on ne sera pas obligé de recourir aux
moyens extrêmes de l'ultimatum et de la
rupture des relations diplomatiques.
On a vu, en effet, lors du récent incident
des valises diplomatiques, que la Porte,
après avoir manifesté quelques velléités de
résistance, s'est résignée à capituler lors-
qu'elle a compris que les grandes puissan-
ces ne céderaient pas.
Il n'y a jamais eu dans le monde des
fortunes privées aussi colossales, aussi rapi-
dement acquises, qu'aux Etats-Unis. Ces
immenses fortunes n'excitaient pas, en
Amérique, l'hostilité qu'on pourrait ima-
giner. Energique, habile, d'une activité dé-
vorante, le Yankee, dans sa course à la
fortune, admire, plus qu'il ne les envié,
ceux qui l'ont conquise. Ces grands capi-
taines de l'industrie, ces grands spécula-
teurs de la Bourse, les Vanderbilt, les Mor-
gan, les Rockefeller, les Armour, les Car-
negie sont comparables aux généraux vic-
torieux. Ils ont le génie des grandes affaires,
qui ressemble fort à celui de la grande
guerre. Us font, pour la plupart, un royal
emploi de leurs richesses. Ils ne se conten-
tent pas de doter leurs filles qui n'ont qu'à
se baisser pour ramasser une couronne
parmi la fine fleur de l'aristocratie euro-
péenne, ils accablent leur ville natale,
leur province ou leur capitale de dons ma-
gnifiques. Ils aspirent à jouer le rôle des
Médicis.
Mais le vent de la valeur populaire com-
1 mence à tourner depuis que les milliar-
S daires ont formé les trusts, et considéra-
is blement accru leur puissance au détriment
fi du public. Ils sont sans doute intéressés à
G ne pas trop soulever l'opinion contre eux.
I En abaissant par Fassocia.uon des grandes
entreprises les frais généraux, les prix de
revient, ils peuvent réaliser de grands bé-
néfices sans trop augmenter les prix de
vente ou même parfois en les diminuant.
; Mais certains trusts sont très nuisibles :
! les consommateurs s'irritent de payer le
sucre et le whisky très cher:
1 LIne force essaie aujourd'hui de tenir en
échec cette toute-puissance des trusts, celle
de la classe ouvrière organisée. On imasi-
•liait que les trusts avaient l'avantage d'être
i un sur remède contre les mouvements ou-
vriers, tant les usines associées ont de- force
s de résistance ! Mais la grève des ouvriers
du Trust de l'acier vient de prouver le
s contraire. Ce trust, le plus considérable qui
;t ^ ait jamais été formé, représente un capital
e i de quatre milliards et demi, et comprend
it cent cinquante Sociétés de l'industrie mé-
Le numéro : 80 centimes.
DIMANCHE il AOUT 1901.
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rient suivant les circonstances ;
2° A la vérification de tous tirages de
valeurs françaises et étrangères ;
3° A l'encaissement gratuit de tous
coupons, même s'ils sont payables à
l'étranger ;
4° A tous renseignements sur valeurs
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Nous appelons tout particulièrement
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MINES D'OR AUSTRALIENNES ; c'est
Un compartiment très intéressant et
auquel nous donnons graduellement
tous les développements utiles qu'il
comporte.
Nous publions les cours, et nous pu«
blierons les tableaux de productions et
de bénéfices avec tous les renseigne-
ments particuliers concernant ces va-
leurs, dont les plus connues doivent
être introduites à un moment donné sur
le marché de Paris ; l'une l'est déjà.
A la demande d'un grand nombre
d'abonnés, nous publions une cote des
VALEURS DU PETIT COMPTANT de
la COULISSE Nous reconnaissons avec
eux que, dans ces petits billets de lote-
rie, il peut s'en trouver parfois qui ne
coient pas trop mal placés. En tout cas,
ils n'exigent que de faibles déboursés.
Nous devons dire toutefois que nous
dublions cette cote, avec commentaires
si besoin est, sans garantie.
Nos lecteurs ont pu remarquer que
îious publions, pour les valeurs les plus
en vue de nos tableaux de bourse, leur
rendement net en '©/O.
Les cours sont changés chaque se-
maine ; les modifications de rendement
sont publiées, s'il y a lieu, chaque mois.
CHRONIQUE ■;
Un différend assez grave s:est élevé entre
e gouvernement français et la Sublime-
Porte.
Ce différend a trait à différentes récla- j
mations.qui ont été vainement formulées
jusqu'ici par notre ambassadeur, M. Cons-
tans, et oour lesquelles il exige aujourd'hui
une réponse catégorique. On peut le résu-
mer en quelques lignes.
La Société des « Quais, docks et entre-
pôts » de Constantinople a été créée en
i8go pour la construction et l'exploitation
de quais sur les deux rives de la Corne-
d'Or.
Cette Société, sous une dénomination
ottomane, est exclusivement française par
ses origines, ses capitaux, son personnel.
Outre l'exploitation des quais, le firman
de concession confère à la Société le droit
d'établir des docks et entrepôts douaniers
avec privilège d'émettre des warrants ainsi
que d'exploiter un service de bacs à va-
peur et de tramways.
Or, la Société n'a jamais pu entrer en
possession de ces avantages, le sultan
ayant manifesté l'intention de racheter la
concession et ayant nommé, il y a deux
ans, une commission pour traiter du ra-
chat avec les représentants de la Société.
De deux choses l'une : ou bien la So-
ciété doit entrer en possession des avanta-
ges qui lui ont été concédés par le sultan,
| ou celui-ci doit procéder au rachat de la
j concession.
| Voila le dilemme auquel la Sublime-
<■ Porte essaye d'échapper cette fois encore.
Les autres réclamations sont du même
genre. Il s'agit de Français ayant ou prêté j
de l'argent au gouvernement ou ayant i
obtenu des concessions et ne pouvant ren- i
trer ni dans leur capital ni dans leurs droits.
L'un d'eux a prêté en deux fois, à quelques j
l! mois de distance, en 1875, une somme de
85,ooo. liv. t. (3o,ooo à l'administration
; du chemin de fer de Haïdin à ls-
1. mid et 55,000 au ministère des finances).
Les prêts étaient gagés sur des revenus
qui ont été employés à d'autres besoins ; de
telle sorte que notre compatriote n'a ja-
mais touché ni i intérêts ni capital et que la
totalité de sa créance se montait, il y a quel-
ques années, au modeste chiffre de 41 mil-
lions dé francs.
M. Constans, noire ambassadeur à
Constantinople, avait multiplié les dé-
marches pour amener la solution de ces
diverses affaires, on lui avait fait les pro-
messes les plus formelles, on avait pris les
engagements les plus catégoriques. 11 s'est
fatigué un beau jour d'être la victime^ de
ces perpétuels attermoiements qui étaient
de nature à porter une grave atteinte à son
autorité et à mettre en péril le prestige de
la France. Il a alors parlé haut et clair. Les
choses en sont là. On a tout lieu de croire
qu'on ne sera pas obligé de recourir aux
moyens extrêmes de l'ultimatum et de la
rupture des relations diplomatiques.
On a vu, en effet, lors du récent incident
des valises diplomatiques, que la Porte,
après avoir manifesté quelques velléités de
résistance, s'est résignée à capituler lors-
qu'elle a compris que les grandes puissan-
ces ne céderaient pas.
Il n'y a jamais eu dans le monde des
fortunes privées aussi colossales, aussi rapi-
dement acquises, qu'aux Etats-Unis. Ces
immenses fortunes n'excitaient pas, en
Amérique, l'hostilité qu'on pourrait ima-
giner. Energique, habile, d'une activité dé-
vorante, le Yankee, dans sa course à la
fortune, admire, plus qu'il ne les envié,
ceux qui l'ont conquise. Ces grands capi-
taines de l'industrie, ces grands spécula-
teurs de la Bourse, les Vanderbilt, les Mor-
gan, les Rockefeller, les Armour, les Car-
negie sont comparables aux généraux vic-
torieux. Ils ont le génie des grandes affaires,
qui ressemble fort à celui de la grande
guerre. Us font, pour la plupart, un royal
emploi de leurs richesses. Ils ne se conten-
tent pas de doter leurs filles qui n'ont qu'à
se baisser pour ramasser une couronne
parmi la fine fleur de l'aristocratie euro-
péenne, ils accablent leur ville natale,
leur province ou leur capitale de dons ma-
gnifiques. Ils aspirent à jouer le rôle des
Médicis.
Mais le vent de la valeur populaire com-
1 mence à tourner depuis que les milliar-
S daires ont formé les trusts, et considéra-
is blement accru leur puissance au détriment
fi du public. Ils sont sans doute intéressés à
G ne pas trop soulever l'opinion contre eux.
I En abaissant par Fassocia.uon des grandes
entreprises les frais généraux, les prix de
revient, ils peuvent réaliser de grands bé-
néfices sans trop augmenter les prix de
vente ou même parfois en les diminuant.
; Mais certains trusts sont très nuisibles :
! les consommateurs s'irritent de payer le
sucre et le whisky très cher:
1 LIne force essaie aujourd'hui de tenir en
échec cette toute-puissance des trusts, celle
de la classe ouvrière organisée. On imasi-
•liait que les trusts avaient l'avantage d'être
i un sur remède contre les mouvements ou-
vriers, tant les usines associées ont de- force
s de résistance ! Mais la grève des ouvriers
du Trust de l'acier vient de prouver le
s contraire. Ce trust, le plus considérable qui
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