Titre : Journal des mines : organe spécial de l'industrie minière et métallurgique en France et à l'étranger... / directeur : Henri Cozic
Éditeur : Imprimerie de Paul Dupont (Paris)
Date d'édition : 1893-02-23
Contributeur : Cozic, Henri. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328000737
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11057 Nombre total de vues : 11057
Description : 23 février 1893 23 février 1893
Description : 1893/02/23 (A40,N8). 1893/02/23 (A40,N8).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5775690n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-1230
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
- Aller à la page de la table des matières85
- SOMMAIRE QUARANTIEME ANNEE. N° 8. JEUDI 23 FEVRIER 1893.
- .......... Page(s) .......... 85
- .......... Page(s) .......... 86
- .......... Page(s) .......... 86
- .......... Page(s) .......... 88
- .......... Page(s) .......... 88
- .......... Page(s) .......... 88
- .......... Page(s) .......... 89
- .......... Page(s) .......... 89
- .......... Page(s) .......... 89
- .......... Page(s) .......... 90
- .......... Page(s) .......... 90
- .......... Page(s) .......... 90
- .......... Page(s) .......... 94
QUARANTIÈME ANNÉE.
N» 8.
JEUDI 23 FÉVRIER 1893.
JOURNAL DES MINES
SOMMAIRE;
Pages
FABRICATION DU DIAMANT (M. HENRI
MOISSAN) 85
SUD-AFRIQUE (DIVIDENDES DÉCLARÉS
EN 1893 86
NOUVELLES DLVERSES 86
L'ORIGINE DES PHOSPHATES DE LA FLO-
RIDE 88
UNE FONTAINE LUMINEUSE DE 300 MÈ-
TRES 88
DISTRIBUTION DE L'ÉNERGIE ÉLECTRI-
QUE DES MINES AUX CENTRES MANU-
FACTURIERS 88
LÉS CAPITAUX ALLEMANDS ET FRANÇAIS
DANS LE RÉSEAU V'ASIE-MINEURE 89
'FABRICATION DU GAZ PAR LES HUILES
LOURDES , 89
LES MINES D'OR EN HONGRIE (14° avlicle)
Mines de Zalatna 89
.BIBLIOGRAPHIE (Le ehaulïage nu gaz
dans ses applications à la métallur-
gie, par M. A. Ledebur. conseiller des
Mines) 90
RENSEIGNEMENTS 90
«EVUE MINIÈRE ET MÉTALLURGIQUE.. 90
BULLETIN FINANCIER 94
FABRICATION DU DIAMANT
M. Henri Moissan
Le monde scientifique s'occupe en ce
moment des dernières communications
faites à l'Académie des sciences par M.
H. Moissan, un jeune savant dont les
preuves n'étaient, déj à, du reste plus à
l'aire. La chimie et l'électricité sont de vé-
ritables magiciennes, et M. Moissan, au
moyen de l'une et de l'autre, a, comme
dans les contes de fées, transformé un
morceau de sucre en vrai diamant.
Le diamant est un carbone (Houille
cristallisée à l'état pur ou presque pur.)
Bien des savants ont espéré le purifier
entièrement et l'obliger à se cristalliser
sous forme de diamant. Mais, le carbone
• «st insoluble dans tous les liquides con-
nus et il est jusqu'ici réputé înfusible.
Dès longtemps cette recherché avait
tenté les esprits inventifs. Cagniard-La-
tour avait échoué dans des tentatives ce-
pendant ingénieuses^
Les essais de Grannalpar le sulfure de
carbone ne donnèrent aucun résultat sé-
. rieux.
Les merveilles obtenues par l'électricité
: apportèrent un nouvel espoir aux savants
•chercheurs. Despretz soumit un cylindre
■ de charbon pur à l'action de l'étincelle
-d'induction dans un appareil vide d'air.
Un mois après on recueillit sur les fils de
platine qui constituaient un des rhéopho-
res, de petits.octaèdres qui rayaient le.
rubis. ;
Bien des gens crièrent au succès..Mais
■cette poussière brillante n'était que du
graphite. Lionnet ne dépassa guère ce ré-
sultat.
Un Anglais, Marsden, en chauffant à
une température très élevée, de l'argent
et du charbon de sucre, et en dissolvant
après refroidissement, de l'argent dans
l'acide azotique, obtint des cristaux oc-
taédriques aux arêtes courtes, qui rayaient
le saphir. Mais, Marsden ne sut pas tirer
uu parti plus complet de sa découverte, et
le champ resta ouvert aux efforts des
OEdipes de la séduisante énigme. Hannaz,
après vingt expériences, recueillit 14 mil-
ligrammes de carbone cristallisé qui brû-
lait dans.l'oxygène. Il avait fait dissoudre
à haute pression du charbon de bois dans
de l'huile de baleine rectifiée, pour en
arriver là.
Le problème intriguait M. Moissan, et
si le graphite, cristallisé est une transfor-
mation du charbon et une sorte du pré-
curseur du diamant, n'existait-il donc au-
cun moyen de provoquer chimiquement,
en reproduisant les phénomènes naturels,
dans lesquels s'est formé le diamant lors
des transformations violentes des diverses
strates géologiques sur le noyau terrestre
en fusion, la cristallisation de ce carbone
amorphe, dont la densité et les propriétés
optiques étaient évidemment dîtes à l'é-
norme pression qu'il a subie lors des con-
vulsions des premières croûtes terrestres.
Plus qu'aucune science d'observation, la
chimie démontre cette puissance de trans-
formation qui est, sans conteste, une des
lois absolues de l'équilibre harmonieux,
incessamment régénéré, de l'univers créé.
En étudiant le phénomène de l'existence
du diamant dans la fameuse météorite du
Mexique (corps éteints après une ébulli-
tion considérable) qui lui prouva que le
diamant transparent existe dans d'autres
planètes que la terre, M. Moissan acquit
la certitude que le diamant pur contient
des traces de fer. Sa soigneuse analyse de
la terre bleue du Gap, delà mine De Beer's
et des cendres des diamants qu'il avait
brûlés, lui en étaient autant de preuves.
Dès lors, il se sent convaincu que sous
l'influence d'une température et d'une
pression gigantesques,àl'aidedu fer en fu-
sion dissolvant le carbone, les diamants
naturels se sont formés.
Peur reproduire autant que possible les
conditions dans lesquelles naquit le dia-
mant, M- Moissan a dissous du carbone
pur amorphe dans du fer ou de l'argent ;
ensuite, utilisant la pression produite par
l'augmentation du volume que subit une
masse de fonte en se solidifiant, il a re-
cueilli dans le culot ainsi formé du vérita-
ble carbonado ayant une densité d'environ
3.5' (celle du vraie diamant), rayant le ru-
bis, brûlant dans l'oxygène et produisant
de l'acide carbonique pur. C'est en quelques
mots le résumé du procédé dont M. Mois-
san fait si généreusement don à la science
de ce siècle. Nous le reproduisons ici in
extenso.
Un cylindre de fer doux, bourré de
charbon de sucre, est jeté dans un creuset
rempli de fer en fusion porté au moyen du
four électrique à une température de 3.000
degrés. En présence d'une telle chaleur, ce
cylindre fond lui-même instantanément,
et dissout une grande quantité de carbone.
Le creuset est aussitôt sorti du four et jeté
dans un seau d'eau. On détermine ainsi
la formation rapide d une couche de fer
solide; dès qu'elle est rouge sombre, on
retire le tout de l'eau, et on lâi&ss lé re-
froidissement se terminer à l'air.
A mesurp que s'abaisse la température
de la fonte encore liquide à l'intérieur,
cette fonte est obligée de rendre une partie
du carbone qu'elle avait dissous tout;à
l'heure, et, comme sa [dilatation est con-
trariée par la croûte qui l'emprisonne, il
se développe une pression énorme déter-
minant la cristallisation de ce qui fut du
sucre.
Notons en passant que le succès de
l'opération ne doit pas être attribué,comme
on pourrait le croire et comme on l'a pré-,
tendu, à l'emploi du four électrique. Cet
appareil, connu déjàdepuis quelque temps,
est très simple : il se compose de deux
briques réfractaires abritant un creuset
au-dessus duquel arrivent deux fils élec-
triques entra lesquels on produit l'arc
voltaïque. Si M. Moissan porte sa fonte à
3,000 degrés, c'est pour la saturer davan-
tage de carbone et avoir ainsi la chance de
produire plus de cristaux.
Le culot, refroidi et scié, laisse voir sur
ses hanches des points gros comme une
tête d'épingle : c'est le diamant. Il suffit,
pour l'isoler, de traiter le bloc par les aci-
des qui détruisent tous les autres corps;
M. Moissan a ainsi obtenu quelques
milligrammes de carbonado ou diamant
noir et plusieurs parcelles de diamant
blanc. Le premier, examiné au microscope,
se présente sous la forme d'octaèdres, aux
angles parfois arrondis, noirs, avec un
semis chagriné de points brillants, ou si
la cristallisation est plus avancée, avec une
facette transparente.
Le second ressemble absolument au dia-
mant naturel : mêmp forme cristalline,
stries identiques, s'imbibant de lumière;,
suivant l'expression pittoresque du joail-
lier. 11 a en outre, comme le carbonadoj
cet aspect gras très caractéristique, que ne
possède aucun autre cristal.
Enfin le diamant Moissan raye le rubis;
'brûlé dans l'oxygène, il donne de l'acide
carbonique; et, critérium suprême, sa
densité est égale à celle du diamant natu-
rel, 3,5, alors que celle du graphite atteint
seulement 2.
M. Moissan a fabriqué du Vrai diamant.
■ M. Berthelot, qui se livrait à des recher-
ches analogues, l'a lui-même reconnu, dé-
clarant que le résultat obtenu par soii
confrère le dispenserait de poursuivre ses
propres expériences.
Cette déclaration fait autant d'honneur
au caractère de M. Berthelot qu'à la "dé-
' couverte de M. Moissan,
- Elle témoigne de la réalité du procédé
et de son succès complet, Tous les jour-
naux, Y Illustration,^ Magasin pittores-
que, le Matin, etc., ont donné le compte
rendu de ces séances où le jeune savant a
tenu sous le charme les vétérans de la
scietfee, heureux de pouvoir enregistrer
le triomphe de sa persévérance laborieuse.
Est-ce à dire que du premier coup on
N» 8.
JEUDI 23 FÉVRIER 1893.
JOURNAL DES MINES
SOMMAIRE;
Pages
FABRICATION DU DIAMANT (M. HENRI
MOISSAN) 85
SUD-AFRIQUE (DIVIDENDES DÉCLARÉS
EN 1893 86
NOUVELLES DLVERSES 86
L'ORIGINE DES PHOSPHATES DE LA FLO-
RIDE 88
UNE FONTAINE LUMINEUSE DE 300 MÈ-
TRES 88
DISTRIBUTION DE L'ÉNERGIE ÉLECTRI-
QUE DES MINES AUX CENTRES MANU-
FACTURIERS 88
LÉS CAPITAUX ALLEMANDS ET FRANÇAIS
DANS LE RÉSEAU V'ASIE-MINEURE 89
'FABRICATION DU GAZ PAR LES HUILES
LOURDES , 89
LES MINES D'OR EN HONGRIE (14° avlicle)
Mines de Zalatna 89
.BIBLIOGRAPHIE (Le ehaulïage nu gaz
dans ses applications à la métallur-
gie, par M. A. Ledebur. conseiller des
Mines) 90
RENSEIGNEMENTS 90
«EVUE MINIÈRE ET MÉTALLURGIQUE.. 90
BULLETIN FINANCIER 94
FABRICATION DU DIAMANT
M. Henri Moissan
Le monde scientifique s'occupe en ce
moment des dernières communications
faites à l'Académie des sciences par M.
H. Moissan, un jeune savant dont les
preuves n'étaient, déj à, du reste plus à
l'aire. La chimie et l'électricité sont de vé-
ritables magiciennes, et M. Moissan, au
moyen de l'une et de l'autre, a, comme
dans les contes de fées, transformé un
morceau de sucre en vrai diamant.
Le diamant est un carbone (Houille
cristallisée à l'état pur ou presque pur.)
Bien des savants ont espéré le purifier
entièrement et l'obliger à se cristalliser
sous forme de diamant. Mais, le carbone
• «st insoluble dans tous les liquides con-
nus et il est jusqu'ici réputé înfusible.
Dès longtemps cette recherché avait
tenté les esprits inventifs. Cagniard-La-
tour avait échoué dans des tentatives ce-
pendant ingénieuses^
Les essais de Grannalpar le sulfure de
carbone ne donnèrent aucun résultat sé-
. rieux.
Les merveilles obtenues par l'électricité
: apportèrent un nouvel espoir aux savants
•chercheurs. Despretz soumit un cylindre
■ de charbon pur à l'action de l'étincelle
-d'induction dans un appareil vide d'air.
Un mois après on recueillit sur les fils de
platine qui constituaient un des rhéopho-
res, de petits.octaèdres qui rayaient le.
rubis. ;
Bien des gens crièrent au succès..Mais
■cette poussière brillante n'était que du
graphite. Lionnet ne dépassa guère ce ré-
sultat.
Un Anglais, Marsden, en chauffant à
une température très élevée, de l'argent
et du charbon de sucre, et en dissolvant
après refroidissement, de l'argent dans
l'acide azotique, obtint des cristaux oc-
taédriques aux arêtes courtes, qui rayaient
le saphir. Mais, Marsden ne sut pas tirer
uu parti plus complet de sa découverte, et
le champ resta ouvert aux efforts des
OEdipes de la séduisante énigme. Hannaz,
après vingt expériences, recueillit 14 mil-
ligrammes de carbone cristallisé qui brû-
lait dans.l'oxygène. Il avait fait dissoudre
à haute pression du charbon de bois dans
de l'huile de baleine rectifiée, pour en
arriver là.
Le problème intriguait M. Moissan, et
si le graphite, cristallisé est une transfor-
mation du charbon et une sorte du pré-
curseur du diamant, n'existait-il donc au-
cun moyen de provoquer chimiquement,
en reproduisant les phénomènes naturels,
dans lesquels s'est formé le diamant lors
des transformations violentes des diverses
strates géologiques sur le noyau terrestre
en fusion, la cristallisation de ce carbone
amorphe, dont la densité et les propriétés
optiques étaient évidemment dîtes à l'é-
norme pression qu'il a subie lors des con-
vulsions des premières croûtes terrestres.
Plus qu'aucune science d'observation, la
chimie démontre cette puissance de trans-
formation qui est, sans conteste, une des
lois absolues de l'équilibre harmonieux,
incessamment régénéré, de l'univers créé.
En étudiant le phénomène de l'existence
du diamant dans la fameuse météorite du
Mexique (corps éteints après une ébulli-
tion considérable) qui lui prouva que le
diamant transparent existe dans d'autres
planètes que la terre, M. Moissan acquit
la certitude que le diamant pur contient
des traces de fer. Sa soigneuse analyse de
la terre bleue du Gap, delà mine De Beer's
et des cendres des diamants qu'il avait
brûlés, lui en étaient autant de preuves.
Dès lors, il se sent convaincu que sous
l'influence d'une température et d'une
pression gigantesques,àl'aidedu fer en fu-
sion dissolvant le carbone, les diamants
naturels se sont formés.
Peur reproduire autant que possible les
conditions dans lesquelles naquit le dia-
mant, M- Moissan a dissous du carbone
pur amorphe dans du fer ou de l'argent ;
ensuite, utilisant la pression produite par
l'augmentation du volume que subit une
masse de fonte en se solidifiant, il a re-
cueilli dans le culot ainsi formé du vérita-
ble carbonado ayant une densité d'environ
3.5' (celle du vraie diamant), rayant le ru-
bis, brûlant dans l'oxygène et produisant
de l'acide carbonique pur. C'est en quelques
mots le résumé du procédé dont M. Mois-
san fait si généreusement don à la science
de ce siècle. Nous le reproduisons ici in
extenso.
Un cylindre de fer doux, bourré de
charbon de sucre, est jeté dans un creuset
rempli de fer en fusion porté au moyen du
four électrique à une température de 3.000
degrés. En présence d'une telle chaleur, ce
cylindre fond lui-même instantanément,
et dissout une grande quantité de carbone.
Le creuset est aussitôt sorti du four et jeté
dans un seau d'eau. On détermine ainsi
la formation rapide d une couche de fer
solide; dès qu'elle est rouge sombre, on
retire le tout de l'eau, et on lâi&ss lé re-
froidissement se terminer à l'air.
A mesurp que s'abaisse la température
de la fonte encore liquide à l'intérieur,
cette fonte est obligée de rendre une partie
du carbone qu'elle avait dissous tout;à
l'heure, et, comme sa [dilatation est con-
trariée par la croûte qui l'emprisonne, il
se développe une pression énorme déter-
minant la cristallisation de ce qui fut du
sucre.
Notons en passant que le succès de
l'opération ne doit pas être attribué,comme
on pourrait le croire et comme on l'a pré-,
tendu, à l'emploi du four électrique. Cet
appareil, connu déjàdepuis quelque temps,
est très simple : il se compose de deux
briques réfractaires abritant un creuset
au-dessus duquel arrivent deux fils élec-
triques entra lesquels on produit l'arc
voltaïque. Si M. Moissan porte sa fonte à
3,000 degrés, c'est pour la saturer davan-
tage de carbone et avoir ainsi la chance de
produire plus de cristaux.
Le culot, refroidi et scié, laisse voir sur
ses hanches des points gros comme une
tête d'épingle : c'est le diamant. Il suffit,
pour l'isoler, de traiter le bloc par les aci-
des qui détruisent tous les autres corps;
M. Moissan a ainsi obtenu quelques
milligrammes de carbonado ou diamant
noir et plusieurs parcelles de diamant
blanc. Le premier, examiné au microscope,
se présente sous la forme d'octaèdres, aux
angles parfois arrondis, noirs, avec un
semis chagriné de points brillants, ou si
la cristallisation est plus avancée, avec une
facette transparente.
Le second ressemble absolument au dia-
mant naturel : mêmp forme cristalline,
stries identiques, s'imbibant de lumière;,
suivant l'expression pittoresque du joail-
lier. 11 a en outre, comme le carbonadoj
cet aspect gras très caractéristique, que ne
possède aucun autre cristal.
Enfin le diamant Moissan raye le rubis;
'brûlé dans l'oxygène, il donne de l'acide
carbonique; et, critérium suprême, sa
densité est égale à celle du diamant natu-
rel, 3,5, alors que celle du graphite atteint
seulement 2.
M. Moissan a fabriqué du Vrai diamant.
■ M. Berthelot, qui se livrait à des recher-
ches analogues, l'a lui-même reconnu, dé-
clarant que le résultat obtenu par soii
confrère le dispenserait de poursuivre ses
propres expériences.
Cette déclaration fait autant d'honneur
au caractère de M. Berthelot qu'à la "dé-
' couverte de M. Moissan,
- Elle témoigne de la réalité du procédé
et de son succès complet, Tous les jour-
naux, Y Illustration,^ Magasin pittores-
que, le Matin, etc., ont donné le compte
rendu de ces séances où le jeune savant a
tenu sous le charme les vétérans de la
scietfee, heureux de pouvoir enregistrer
le triomphe de sa persévérance laborieuse.
Est-ce à dire que du premier coup on
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 91.2%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 91.2%.
- Auteurs similaires Cozic Henri Cozic Henri /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Cozic Henri" or dc.contributor adj "Cozic Henri")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/12
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5775690n/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5775690n/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5775690n/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5775690n/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5775690n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5775690n
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5775690n/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest