Titre : Journal des mines : organe spécial de l'industrie minière et métallurgique en France et à l'étranger... / directeur : Henri Cozic
Éditeur : Imprimerie de Paul Dupont (Paris)
Date d'édition : 1877-01-09
Contributeur : Cozic, Henri. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328000737
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 janvier 1877 09 janvier 1877
Description : 1877/01/09 (A24,SER2,N2). 1877/01/09 (A24,SER2,N2).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5767001x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-1230
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
2V» ANNÉE (T Série) A ■ N° 2 MARDI 9 JANVIER 1877
Sominalrc s
LA NAVIGATION A VAPEUR.
LéotsLAf ION ET JuntspiiuDiîNCK. — De la préférence à
accorder pour les concessions.
ClIUONIQUR.
TECHNOLOGIE. — Outillage des houillères.
QIIKSTIOUS niÎNiîiiAi.iîs. — Les poils du Calvados eu
1S75. — Le coinmcivc français à la Nouvelle-Calé-
donie.
MINES KT CAHIIII':IIKS.
INFORMATIONS KT FAITS.
CoillîESrONDANCIv PAIITICIILIÈRE.
REVUE FINANCIÈRE.
CHEMINS DE FUR.
BULLETIN t>u rnoonfe. — Le mastic calorifuge et
le joint métallique de M. Magniat.
BuliLBTIN MOUILLER.
BULLETIN MÉTALLURGIQUE ET COMMENCIAL.
TABLEAUX »BS COURS DE VALEURS.
ANNONCES, > . •'
.-».:.. ■■■,•■,' ■- , ■ ■,;,,>! lït'.W ^
PAIÎIS, 9 JANVIER 1877
LA NAVIGATION INTÛU1
IV
Le rétablissement de la navigation inté-
rieure n'est pas seulement, une oeuvre utile,
mais elle devient une obligation pour la
France.
Pendant cpio nous discourons pour ob-
tenir une amélioration qui serait, si fé-
conde pour le pays, l'Allemagne, qui nous
observe, s'agite et redouble:d'efforts, bien,
décidée qu'elle est à nous livrer une ba-
taille commerciale, bataille que nous per-
drons, sans aucun doute, si nous ne nous
mettons hardiment à l'oeuvre. Los grands
fleuves et les vallées larges et profondes,
que nous devons à la nature, ont permis à
nos pères de tracer d'admirables canaux ;
ces vallées et ces fleuves forment, entre eux
tout un réseau de voies navigables que
l'Europe nous envie, et cependant, depuis
vingt-cinq ans, qu'en faisons-nous? Rien
ou presque rien.
Aurions-nous oublié qu'une dos princi-
pales branches commerciales de notre épo-
que est sans contredit l'industrie des
transports; que les frais qui en découlent
représentent presque les deux tiers de la va-
leur nécessaire àla vie, et qu'abaisser dans
une grande proportion les prix de tout, ce
qui se consomme, c'est donner à la pro-
duction une nouvelle puissance?
Aurions-nous oublie qu'il y il vingt ans
à pc' le, cette industrie était exercée à p<-u
près par égale proportion par le roulage,
les voies d'eau et les voies ferrées, et qu'au-
jourd'hui les chemins de fer absorbent la
navigation intérieure, une partie du rou-
lage, et exploitent à leur profit un des élé-
ments les plus féconds de la richesse publia
w^iw4i^%(JJ},ft''csl'',v'^res. °MC 8 canauxsont
Vriblî^','tout est prodigué aux - grandes.
Compagnies. Armées d'un privilège légal,
mais excessif, elles écrasent la navigation
intérieure-par les tarifs dé détournement;
elles favorisent ainsi le commerce de l'Al-
lemagne au détriment de celui do la
France.
Ce n'est point ici le cas de faire le pro-
cès des grandes Compagnies, le public a
jugé la question depuis longtemps; nous
réduisons notre rôle à celui de pilote,
ayant pour mission d'indiquer les écueils
à qui de droit, pour que la fortune pu-
blique ne subisse aucun échec, et afin que
notre chère pat rie aflîrmc une fois de'plus
au monde civilisé qu'elle a pu être muti-
lée, mais que son génie lui reste.
La question que nous discutons appelle
l'attention de tous les Français. Que les
économistes, ingénieurs, écrivains, négo-
ciants et industriels de tout ordre se met-
tent, à l'oeuvre pour seconder nos efforts.
Le Journal des Mines est; une tribune ou-
verte à tous les concours comme à tous les
contradicteurs.
La France n'a rien ù. redouter de la
Grande-Bretagne commerciale: nullepuis-
sance humaine ne peut changer l'équilibre
des positions géographiques et l'especl.ivcs
des deux nations ; mais, étant admis quo
le canal de Suez a rompu l'équilibre com-
> mercial de l'Europe centrale, nous ne soin-
] mes menacés dans notre industrie comme
dansnotre commerce, que par l'AHerriagne.
Les Germains tremblent de voir la France
se mettre à l'oeuvre pour abaisser les prix
de transport, et comprennent que si la
France donne à ses canaux un égal tirant
d'eau, une dimension uniforme aux éclu-
ses, ou un m >t, si do la Méditerranée à
l'Océan atlantique,, à, la.'Manche, à. la n\ç.r
Bii.11 ique, nous pouvons .trirouler, sans rtmi -
•précharge, à 2 centimes par tonne, cl, 'par
kilomètre.., les rêves d'ambition commer-
ciauxqu'ils ont conçus s'évanouissent,pour
jamais. . ;
Il n'est pas sans, intérêt «le .les suivre
dans leurs travaux,comme dans leur^pro-
jets.' - '.,. ' •;:,!«
OtN,vu|dcsmembrçsdel;i.Sijci<'^Ç!C1e|i)^ale
pour , la oréatioh de la navigation'fhiyiaje
etcanatiquè alluinandc, M. Buexk.jvrap-
pelé, dans une réunion,de cotte Société,
que Napoléon Ior avait projeté l'établis-
sement d'une voie navigable ejttrc le lfldn
et l'Elbe, dans le but de fondre les pays
conquis dans un seul Etat, en- les liant, par
les intérêts matériels. Il songeait à établir
une communication entre la .Seine et, la mer
Baltique. Le 10 janvier 1812, on lui pré-
senta un rapport où il était-question de
trois lignes.
■ Cette question dormit jusqu'en 185f>.
A la suite d'éîudes et de diverses confé-
rences, un comité adopta la. ligne du
N'inl ; niais cette ligue fut plus tard vive-
ment combat,lue.
Les prix excessifs que les charbonnages
avaient à payer aux chemins de 1er, pour
les transports de leurs produits, mot ivè-
rent à Dussoldorf de grandes assemblées,
dites Journées des charbons, qui s'oc-
cupèrent, de nouveau, de la question des
canaux.
A la, suite de es importantes réunions,
en 1 vitalité des nouvelles voies navigables, il
fallait les iclier avec le pays rhénan et'les
ports de mer de la Hollande et de la Bol-
gique.
Le canal devait être accessible aux plus
lourds bâtiments du Rhin, et lu lypeadopté
fut le nouveau bateau à vapeur ù hélice,
Sominalrc s
LA NAVIGATION A VAPEUR.
LéotsLAf ION ET JuntspiiuDiîNCK. — De la préférence à
accorder pour les concessions.
ClIUONIQUR.
TECHNOLOGIE. — Outillage des houillères.
QIIKSTIOUS niÎNiîiiAi.iîs. — Les poils du Calvados eu
1S75. — Le coinmcivc français à la Nouvelle-Calé-
donie.
MINES KT CAHIIII':IIKS.
INFORMATIONS KT FAITS.
CoillîESrONDANCIv PAIITICIILIÈRE.
REVUE FINANCIÈRE.
CHEMINS DE FUR.
BULLETIN t>u rnoonfe. — Le mastic calorifuge et
le joint métallique de M. Magniat.
BuliLBTIN MOUILLER.
BULLETIN MÉTALLURGIQUE ET COMMENCIAL.
TABLEAUX »BS COURS DE VALEURS.
ANNONCES, > . •'
.-».:.. ■■■,•■,' ■- , ■ ■,;,,>! lït'.W ^
PAIÎIS, 9 JANVIER 1877
LA NAVIGATION INTÛU1
IV
Le rétablissement de la navigation inté-
rieure n'est pas seulement, une oeuvre utile,
mais elle devient une obligation pour la
France.
Pendant cpio nous discourons pour ob-
tenir une amélioration qui serait, si fé-
conde pour le pays, l'Allemagne, qui nous
observe, s'agite et redouble:d'efforts, bien,
décidée qu'elle est à nous livrer une ba-
taille commerciale, bataille que nous per-
drons, sans aucun doute, si nous ne nous
mettons hardiment à l'oeuvre. Los grands
fleuves et les vallées larges et profondes,
que nous devons à la nature, ont permis à
nos pères de tracer d'admirables canaux ;
ces vallées et ces fleuves forment, entre eux
tout un réseau de voies navigables que
l'Europe nous envie, et cependant, depuis
vingt-cinq ans, qu'en faisons-nous? Rien
ou presque rien.
Aurions-nous oublié qu'une dos princi-
pales branches commerciales de notre épo-
que est sans contredit l'industrie des
transports; que les frais qui en découlent
représentent presque les deux tiers de la va-
leur nécessaire àla vie, et qu'abaisser dans
une grande proportion les prix de tout, ce
qui se consomme, c'est donner à la pro-
duction une nouvelle puissance?
Aurions-nous oublie qu'il y il vingt ans
à pc' le, cette industrie était exercée à p<-u
près par égale proportion par le roulage,
les voies d'eau et les voies ferrées, et qu'au-
jourd'hui les chemins de fer absorbent la
navigation intérieure, une partie du rou-
lage, et exploitent à leur profit un des élé-
ments les plus féconds de la richesse publia
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mais excessif, elles écrasent la navigation
intérieure-par les tarifs dé détournement;
elles favorisent ainsi le commerce de l'Al-
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France.
Ce n'est point ici le cas de faire le pro-
cès des grandes Compagnies, le public a
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réduisons notre rôle à celui de pilote,
ayant pour mission d'indiquer les écueils
à qui de droit, pour que la fortune pu-
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au monde civilisé qu'elle a pu être muti-
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La question que nous discutons appelle
l'attention de tous les Français. Que les
économistes, ingénieurs, écrivains, négo-
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Le Journal des Mines est; une tribune ou-
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La France n'a rien ù. redouter de la
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> mercial de l'Europe centrale, nous ne soin-
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dansnotre commerce, que par l'AHerriagne.
Les Germains tremblent de voir la France
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Il n'est pas sans, intérêt «le .les suivre
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N'inl ; niais cette ligue fut plus tard vive-
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avaient à payer aux chemins de 1er, pour
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dites Journées des charbons, qui s'oc-
cupèrent, de nouveau, de la question des
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