Presse et revues
12 pages
Titre : Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1915-08-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328005112
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 36187 Nombre total de vues : 36187
Description : 07 août 1915 07 août 1915
Description : 1915/08/07 (A38,N11). 1915/08/07 (A38,N11).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5763353f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-2922
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
8e ANNÉE
LE JOURNAL DES TRANSPORTS
N»H
SOMMAIRE DU N° Il DU 7 AOUT 1915
La Bataille de la Marne et le rôle joué par les chemins.
de fer.
Prenons au Maroc la place des Austro-Allemands.
Informations : les transports des colis postaux par chemins de
fcr. Les Cheminots de l'Orléans font leur devoir. — Les trans-
ports commerciaux sur les voies ferrées secondaires. — Taza
desservi par le chemin de fer. — Chemins de fer du Midi.
La Compagnie générale des Omnibus en 1914.
On demande.
Les Chemins de fer ds Madrid-Saragosse en 1914.
Les grèves et l'arbitrage en 1913.
Nouvelles Etrangères : Allemagne : Les transports militaires sur
les Chemins de fer. — Angleterre : Une expérience ferroviaire. —
Italie : Les autobus réfrigérants pour l'armée.
Communications franco-italiennes.
Transports maritimes: La m'urine marchande française.— Messa-
geries maritimes. — Le mouvement du Port de Calais en 1914.
Les Chemins de fer sur routes d'Algérie en 1914.
Avis financiers.
Prière d'adresser ce qui concerne la Rédaction à M. GEORGES ALLIX, Rédacteur en Chef,
et ce qui a irait à l'Administration, à M. JEAN HAGUET, Administrateur.
LA BATAILLE DE LA MARNE
et le rôle joué par les chemins de fer.
La,gazette américaine Railway Age avait mis en
lumière, dans un article publié le 21 mai dernier,
l'effort donné par les chemins de fer français pen-
dant la période de la mobilisation et de la concen-
tration des troupes.
Continuant l'histoire de ces chemins de fer, pen-
dant les premiers mois de la guerre, la gazette
Railway Age a consacré, le 2 juillet, un nouvel
article au rôle qu'ils ont joué' au moment de la
bataille de la Marne.
Les chemins de fer allemands tracés spécialement
en vue des transports stratégiques ont certainement
rendu de grands services à leur pays, grâce, peut-
être, aune construction et à une exploitation excel-
lentes, mais jusqu'ici, remarque la gazette Railway
Âge, on n'a pas pu les juger sous le feu des batailles :
là ils n'ont pas fait encore leur preuve comme les
chemins de fer français.
Au moment où la ville de Liège résistait héroï-
quement aux armées allemandes, les chemins de
fer français achevaient les transports de concen-
tration. En même temps qu'eux, ils avaient dû
assurer non seulement le transport de l'armée
anglaise qui avait nécessité plus de 400 trains se
succédant à six minutes d'intervalle, mais encore
les transports de blessés, de munitions, de ravitail-
lement compliqués par les fréquents déplacements
des corps d'armée. Chacune des six armées opérant
sur le front de Maubeuge à Belfort avait son centre
propre de ravitaillement dont les vastes approvi-
sionnements devaient être renouvelés chaque
jour par un service spécial de 42 trains. A ces
transports, enfin, étaient venus s'ajouter le rapatrie-
ment des civils fuyant la Belgique et l'évacuation
de plus de 2.700 locomotives du réseau belge!
Peu après, tandis que la bataille se livrait à
Charleroi, les chemins de fer se tenaient prêts à
toute éventualité, et se mettaient en mesure de
sauver le plus possible de troupes et de matériel.
Aussi, quand la retraite commença, tandis que les
armées françaises disputaient le terrain pied à pied,
faisant sauter les ponts à mesure qu'elles se reti-
raient, des centaines de trains qui, sur l'insistance
du général Jofîre avaient attendu jusqu'au dernier
moment, purent recueillir les Ganons, les approvi-
sionnements en vivres et en munitions. Près de
170 trains circulèrent ainsi sur le front durant cer-
taines journées, et se dirigèrent vers la Marne en
des points indiqués pour chaque corps d'armée.
Au même moment, pour arrêter l'armée du géné-
ral von Kluck qui s'avançait sur Paris, toutes les
troupes disponibles étaient dirigées vers le Nord en
chemins de fer, et l'armée qui opérait dans la Meuse,
embarquée dans 180 trains en attente, était trans-
portée en moins d'une semaine aux environs de
Paris. Cette armée, dont les Allemands ignorèrent
le rapide déplacement et qui fut rejointe par l'ar-
mée anglaise et l'armée de Paris qui effectua sa
sortie à la dernière minute, put ainsi jouer le prin-
cipal rôle dans la bataille de la Marne.-De leur
côté, l'armée du général Maunoury que les chemins
de fer avaient rassemblée derrière Reims, et les
deux armées des généraux Castelnau et Sarrail opé-
LE JOURNAL DES TRANSPORTS
N»H
SOMMAIRE DU N° Il DU 7 AOUT 1915
La Bataille de la Marne et le rôle joué par les chemins.
de fer.
Prenons au Maroc la place des Austro-Allemands.
Informations : les transports des colis postaux par chemins de
fcr. Les Cheminots de l'Orléans font leur devoir. — Les trans-
ports commerciaux sur les voies ferrées secondaires. — Taza
desservi par le chemin de fer. — Chemins de fer du Midi.
La Compagnie générale des Omnibus en 1914.
On demande.
Les Chemins de fer ds Madrid-Saragosse en 1914.
Les grèves et l'arbitrage en 1913.
Nouvelles Etrangères : Allemagne : Les transports militaires sur
les Chemins de fer. — Angleterre : Une expérience ferroviaire. —
Italie : Les autobus réfrigérants pour l'armée.
Communications franco-italiennes.
Transports maritimes: La m'urine marchande française.— Messa-
geries maritimes. — Le mouvement du Port de Calais en 1914.
Les Chemins de fer sur routes d'Algérie en 1914.
Avis financiers.
Prière d'adresser ce qui concerne la Rédaction à M. GEORGES ALLIX, Rédacteur en Chef,
et ce qui a irait à l'Administration, à M. JEAN HAGUET, Administrateur.
LA BATAILLE DE LA MARNE
et le rôle joué par les chemins de fer.
La,gazette américaine Railway Age avait mis en
lumière, dans un article publié le 21 mai dernier,
l'effort donné par les chemins de fer français pen-
dant la période de la mobilisation et de la concen-
tration des troupes.
Continuant l'histoire de ces chemins de fer, pen-
dant les premiers mois de la guerre, la gazette
Railway Age a consacré, le 2 juillet, un nouvel
article au rôle qu'ils ont joué' au moment de la
bataille de la Marne.
Les chemins de fer allemands tracés spécialement
en vue des transports stratégiques ont certainement
rendu de grands services à leur pays, grâce, peut-
être, aune construction et à une exploitation excel-
lentes, mais jusqu'ici, remarque la gazette Railway
Âge, on n'a pas pu les juger sous le feu des batailles :
là ils n'ont pas fait encore leur preuve comme les
chemins de fer français.
Au moment où la ville de Liège résistait héroï-
quement aux armées allemandes, les chemins de
fer français achevaient les transports de concen-
tration. En même temps qu'eux, ils avaient dû
assurer non seulement le transport de l'armée
anglaise qui avait nécessité plus de 400 trains se
succédant à six minutes d'intervalle, mais encore
les transports de blessés, de munitions, de ravitail-
lement compliqués par les fréquents déplacements
des corps d'armée. Chacune des six armées opérant
sur le front de Maubeuge à Belfort avait son centre
propre de ravitaillement dont les vastes approvi-
sionnements devaient être renouvelés chaque
jour par un service spécial de 42 trains. A ces
transports, enfin, étaient venus s'ajouter le rapatrie-
ment des civils fuyant la Belgique et l'évacuation
de plus de 2.700 locomotives du réseau belge!
Peu après, tandis que la bataille se livrait à
Charleroi, les chemins de fer se tenaient prêts à
toute éventualité, et se mettaient en mesure de
sauver le plus possible de troupes et de matériel.
Aussi, quand la retraite commença, tandis que les
armées françaises disputaient le terrain pied à pied,
faisant sauter les ponts à mesure qu'elles se reti-
raient, des centaines de trains qui, sur l'insistance
du général Jofîre avaient attendu jusqu'au dernier
moment, purent recueillir les Ganons, les approvi-
sionnements en vivres et en munitions. Près de
170 trains circulèrent ainsi sur le front durant cer-
taines journées, et se dirigèrent vers la Marne en
des points indiqués pour chaque corps d'armée.
Au même moment, pour arrêter l'armée du géné-
ral von Kluck qui s'avançait sur Paris, toutes les
troupes disponibles étaient dirigées vers le Nord en
chemins de fer, et l'armée qui opérait dans la Meuse,
embarquée dans 180 trains en attente, était trans-
portée en moins d'une semaine aux environs de
Paris. Cette armée, dont les Allemands ignorèrent
le rapide déplacement et qui fut rejointe par l'ar-
mée anglaise et l'armée de Paris qui effectua sa
sortie à la dernière minute, put ainsi jouer le prin-
cipal rôle dans la bataille de la Marne.-De leur
côté, l'armée du général Maunoury que les chemins
de fer avaient rassemblée derrière Reims, et les
deux armées des généraux Castelnau et Sarrail opé-
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