Titre : La Science illustrée : journal hebdomadaire / publié sous la direction de Louis Figuier
Auteur : Exposition internationale (1900 ; Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-06-05
Contributeur : Figuier, Louis (1819-1894). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865908q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12942 Nombre total de vues : 12942
Description : 05 juin 1897 05 juin 1897
Description : 1897/06/05 (T20,N497)-1897/11/27 (T20,N522). 1897/06/05 (T20,N497)-1897/11/27 (T20,N522).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5754247d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
LA SCIENCE ILLUSTRÉE.
347
des maladies internes. Ils ont apporté ainsi une cer-
titude à des diagnostics toujours un peu aléatoires i
quelle que soit- l'habileté du médecin. C'est le proies- !
seur Bouchard qui, le premier a essayé d'appliquer la
radioscopie à la découverte des maladies de la poi-
trine.' 11 fallut employer, pour illuminer les tubes
de Crookes, des bobines capables de produire des étin-
celles longues de 40 centimètres. Les rayons X pro-
venant de tels tubes pouvaient seuls traverser le
thorax en laissant impression sur l'écran des divers
organes de la poitrine.
Les premiers suj ets soumis à laradiascopiefuren t des
malades atteints de pleurésie avec épanchement. Sur
l'écran, le liquide contenu dans la plèvre, se laissant
moins facilement traverser par les rayons, fit une
tache sombre à la base de la poitrine. On put, par la
suite, suivre les progrès de laguôiïson en constatant,
sur l'écran lluoroscopique, la disparition graduelle de
l'ombre portée par le liquide, pour faire place à la
clarté due à la transparence habituelle du poumon
sain. Chez un de ces malades, le sommet du poumon
montrait, une petite tache sombre, alors que l'examen
le plus attentif do cette partie du poumon par les
moyens d'exploration habituellement employés en
médecine ne pouvait rien déceler d'anormal. M. le
professeur Bouchard interpréta cette tache, comme
représentant une condensation du tissu pulmonaire,
due sans doute à un début de phtisie. La marche
ultérieure de la maladie lui donna raison. Dans un
autre cas, sans avoir vu le malade, uniquement par
l'examen de l'image radioscopiquc, qui montrait un
défaut de transparence de l'un des poumons, on put
affirmer une infiltration du poumon non transparent
par dos tubercules. Dans d'autres cas, des taches
claires qui se montraient dans les parties sombres
firent, soupçonner des cavernes par perte de substance
pulmonaire, diagnostic que confirmèrent les autres
modes d'exploration employés.
La radioscopie a encore permis de faire d'autres
diagnostics beaucoup plus délicats. Le public connaît,
do nom la maladie, que les médecins appellent, un
anévrysme de l'aorte. 11 se trouve que par la dispo-
sition mêmedecovaisseau à l'intérieur de la poitrine
et par sa situation profonde, son anévrysme est diffi-
cilement accessible aux moyens d'exploration. Quel-
quefois cependant, la tumeur se révèle par des batte-
ments analogues à ceux du coeur et perceptibles par
la main etpar l'oreille. Ces battements, quand il s'agit
d'un anévrysme de la première portion de l'aorte, se
font sentir à droite du sternum, alors que les batte-
ments du. coeur se font sentir à gauche. Dans un cas
soumis à l'examen radioscopique, un malade pré-
sente nettement, des battements à droite delà poitrine.
Sur l'écran fluorescent, on voit nettement une ombre
dans la partie droite du thorax. Cette ombre pourrait
être produite par la tumeur anévrysmale, mais
M. Bouchard constate que l'ombre du coeur manque
dans la partie gauche do la poitrine, là où elle devrait.
se trouver normalement. ; l'cminent professeur con-
clut immédiatement à un déplacement du coeur « qui
ne se trouvant pas à gauche, doit battre à droite ».
On voit donc que la médecine a elle-même profité,
quoiqu'un peu plus tardivement que la chirurgie, de
la découverte des rayons X. Pour les maladies du
thorax celte démonstration est faite et il n'est pas
douteux que les maladies des autres organes seront
tôt ou tard accessibles aux explorations par les rayons
de Roentgen. On est même arrivé dans ces derniers
temps, grâce à dos temps de pose très longs, à obte-
nir des radiographies de la poitrine, ce qui permet de
garder de l'examen des malades un document, durable
bien préférable aux impressions laissées dans la mé-
moire par l'apparition assez fugitive de la silhouette
de la poitrine sur l'écran lluoroscopique.
Le but de l'art médical étant la guôrison des ma-
lades, on a cherché à faire servir les nouveaux rayons
à la guôrison des maladies qu'ils permettaient de dé-
couvrir si facilement. Naturellement., une des pre-
mières maladies soumises à l'action des rayons X a
été la phtisie. L'influence de ces rayons sur les lé-
sions a été assez nette dans quelques cas, sansqu'on
puisse affirmer qu'il y ait vraiment un avantage mar-
qué à soumettre les malades à celte sorte de médica-
tion. L'application prolongée de ces rayons n'a
même pas été toujours sans inconvénient pour les
malades, qui ont vu survenir des éruptions diverses
de la peau. On ne peut cependant condamner
dès maintenant les rayons X et refuser de les ad-
mettre dans l'arsenal thérapeutique. 11 faut laisser
au temps le soin de nous renseigner sur leur valeur-
à ce point de vue. On a déjà réalisé un progrès dans
ce sens, en évitant les lésions delà peau consécutives
aux expériences do radiographie. Les auteurs qui se sont
occupés de la question ont en effet vu que le tube de
Grook.es en action est la source de doux énergies : les
rayons électriques et les rayons X. Or les accidents
doivent, être rapportés aux seuls rayons électriques,
les rayons X sont inoffensifs. Pour éviter les accidents
il suffit d'intercepter les rayons électriques au moyen
d'un écran ou paravent, constitué par une mince
feuille d'aluminium reliée à la terre. La feuille d'alu-
minium est absolument transparente pourlesrayonsX.
LÉOPOLD BEAUVAL.
BOTANIQUE
LES SARRETES
Les sarrètes doivent leur nom scientifique, Serrai
lula, à leurs feuilles qui, chez la plupart, ont les
bords dentés en scie. Il y a cependant des excep-
tions; pour s'en convaincre, il suffit de jeter un coup
d'oeil sur notre gravure qui représente l'une des
plus jolies espèces de ce genre; on voit que ses
feuilles sont entières.
Les sarrètes appartiennent à la famille des com-
posées et a la tribu des tubuliflores ; c'est-à-dire que
leurs capitules sont entièrement formés de fleurs
régulières en tube. Elles sont proches parentes des
chardons, de la bardane et du bleuet.
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des maladies internes. Ils ont apporté ainsi une cer-
titude à des diagnostics toujours un peu aléatoires i
quelle que soit- l'habileté du médecin. C'est le proies- !
seur Bouchard qui, le premier a essayé d'appliquer la
radioscopie à la découverte des maladies de la poi-
trine.' 11 fallut employer, pour illuminer les tubes
de Crookes, des bobines capables de produire des étin-
celles longues de 40 centimètres. Les rayons X pro-
venant de tels tubes pouvaient seuls traverser le
thorax en laissant impression sur l'écran des divers
organes de la poitrine.
Les premiers suj ets soumis à laradiascopiefuren t des
malades atteints de pleurésie avec épanchement. Sur
l'écran, le liquide contenu dans la plèvre, se laissant
moins facilement traverser par les rayons, fit une
tache sombre à la base de la poitrine. On put, par la
suite, suivre les progrès de laguôiïson en constatant,
sur l'écran lluoroscopique, la disparition graduelle de
l'ombre portée par le liquide, pour faire place à la
clarté due à la transparence habituelle du poumon
sain. Chez un de ces malades, le sommet du poumon
montrait, une petite tache sombre, alors que l'examen
le plus attentif do cette partie du poumon par les
moyens d'exploration habituellement employés en
médecine ne pouvait rien déceler d'anormal. M. le
professeur Bouchard interpréta cette tache, comme
représentant une condensation du tissu pulmonaire,
due sans doute à un début de phtisie. La marche
ultérieure de la maladie lui donna raison. Dans un
autre cas, sans avoir vu le malade, uniquement par
l'examen de l'image radioscopiquc, qui montrait un
défaut de transparence de l'un des poumons, on put
affirmer une infiltration du poumon non transparent
par dos tubercules. Dans d'autres cas, des taches
claires qui se montraient dans les parties sombres
firent, soupçonner des cavernes par perte de substance
pulmonaire, diagnostic que confirmèrent les autres
modes d'exploration employés.
La radioscopie a encore permis de faire d'autres
diagnostics beaucoup plus délicats. Le public connaît,
do nom la maladie, que les médecins appellent, un
anévrysme de l'aorte. 11 se trouve que par la dispo-
sition mêmedecovaisseau à l'intérieur de la poitrine
et par sa situation profonde, son anévrysme est diffi-
cilement accessible aux moyens d'exploration. Quel-
quefois cependant, la tumeur se révèle par des batte-
ments analogues à ceux du coeur et perceptibles par
la main etpar l'oreille. Ces battements, quand il s'agit
d'un anévrysme de la première portion de l'aorte, se
font sentir à droite du sternum, alors que les batte-
ments du. coeur se font sentir à gauche. Dans un cas
soumis à l'examen radioscopique, un malade pré-
sente nettement, des battements à droite delà poitrine.
Sur l'écran fluorescent, on voit nettement une ombre
dans la partie droite du thorax. Cette ombre pourrait
être produite par la tumeur anévrysmale, mais
M. Bouchard constate que l'ombre du coeur manque
dans la partie gauche do la poitrine, là où elle devrait.
se trouver normalement. ; l'cminent professeur con-
clut immédiatement à un déplacement du coeur « qui
ne se trouvant pas à gauche, doit battre à droite ».
On voit donc que la médecine a elle-même profité,
quoiqu'un peu plus tardivement que la chirurgie, de
la découverte des rayons X. Pour les maladies du
thorax celte démonstration est faite et il n'est pas
douteux que les maladies des autres organes seront
tôt ou tard accessibles aux explorations par les rayons
de Roentgen. On est même arrivé dans ces derniers
temps, grâce à dos temps de pose très longs, à obte-
nir des radiographies de la poitrine, ce qui permet de
garder de l'examen des malades un document, durable
bien préférable aux impressions laissées dans la mé-
moire par l'apparition assez fugitive de la silhouette
de la poitrine sur l'écran lluoroscopique.
Le but de l'art médical étant la guôrison des ma-
lades, on a cherché à faire servir les nouveaux rayons
à la guôrison des maladies qu'ils permettaient de dé-
couvrir si facilement. Naturellement., une des pre-
mières maladies soumises à l'action des rayons X a
été la phtisie. L'influence de ces rayons sur les lé-
sions a été assez nette dans quelques cas, sansqu'on
puisse affirmer qu'il y ait vraiment un avantage mar-
qué à soumettre les malades à celte sorte de médica-
tion. L'application prolongée de ces rayons n'a
même pas été toujours sans inconvénient pour les
malades, qui ont vu survenir des éruptions diverses
de la peau. On ne peut cependant condamner
dès maintenant les rayons X et refuser de les ad-
mettre dans l'arsenal thérapeutique. 11 faut laisser
au temps le soin de nous renseigner sur leur valeur-
à ce point de vue. On a déjà réalisé un progrès dans
ce sens, en évitant les lésions delà peau consécutives
aux expériences do radiographie. Les auteurs qui se sont
occupés de la question ont en effet vu que le tube de
Grook.es en action est la source de doux énergies : les
rayons électriques et les rayons X. Or les accidents
doivent, être rapportés aux seuls rayons électriques,
les rayons X sont inoffensifs. Pour éviter les accidents
il suffit d'intercepter les rayons électriques au moyen
d'un écran ou paravent, constitué par une mince
feuille d'aluminium reliée à la terre. La feuille d'alu-
minium est absolument transparente pourlesrayonsX.
LÉOPOLD BEAUVAL.
BOTANIQUE
LES SARRETES
Les sarrètes doivent leur nom scientifique, Serrai
lula, à leurs feuilles qui, chez la plupart, ont les
bords dentés en scie. Il y a cependant des excep-
tions; pour s'en convaincre, il suffit de jeter un coup
d'oeil sur notre gravure qui représente l'une des
plus jolies espèces de ce genre; on voit que ses
feuilles sont entières.
Les sarrètes appartiennent à la famille des com-
posées et a la tribu des tubuliflores ; c'est-à-dire que
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