Titre : L'Univers illustré
Éditeur : Lévy (Paris)
Date d'édition : 1877-06-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328854407
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 16744 Nombre total de vues : 16744
Description : 23 juin 1877 23 juin 1877
Description : 1877/06/23 (A20,N1161). 1877/06/23 (A20,N1161).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57426615
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-LC2-2956
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
L'UNIVERS ILLUSTRÉ.
391
BULLETIN
■ Les travaux de l'Exposition universelle sont poussés avec •■
la plus grande activité.
La construction métallique avarice très-rapidement, et,
dès à présent, on peut être certain qu'elle sera terminée
pour le 25 septembre, date fixée.
Les entrepreneurs de charronnagej des planchers, de cou-
verture et de vitrerie sont prêts à commencer leurs travaux.
Les plafonds de la galerie qui fait face aux avenues de La- ^
bôurdonnaye et de Suffren sont à moitié posés. i
Le terrassement du passage établi le long du quai d'Orsay ,
sera achevé sous peu de jours. i
OrT a commencé les fouilles dans le jardin d'horticulture,
pour l'établissement des deux grands bassins qui doivent se .
trouver en face du pont d'Iéna. i
Les entrepreneurs, au nombre de dix-huit, occupent ac-
tuellement, sur les chantiers seulement, '1,533 ouvriers. |
L'état sanitaire est excellent et les accidents heureusement
fort rares.
i
11 vient d'être institué, au ministère de l'Instruction publi- ,
que, une commission chargée de correspondre avec les comi-
tés analogues existant dans divers pays, en vue de réunir et ]
d'adresser aux nations étrangères les oeuvres et documents
ofliciels, littéraires, scientifiques et artistiques destinés à être
échangés. Cette commission recevra également les documents
correspondants envoyés ,en échange, et -sera chargée d'en
faire la distribution dans les divers établissements publics.
Elle se compose, sous la présidence du ministre de l'Instruc- j
lion pub'ique, de MM. Oscar de Watteville, chef de la divi- .
sion dos sciences et lettres, président; Charmes, secrétaire; I
le marquis de Beauvoir, secrétaire d'ambassade; Georges
' Berger, professeur à l'École dés beaux-arts ; Davanne, prési-
dent dé la Société de photographie; Delésse, attaché au
ministère des Travaux publics; Léopold Delisle, administra-
teur dé la Bibliothèque nationale; Deloche, de l'Académie
des inscriptions; Annand-Dumaresq, peintre; Duveyrier,
secrétaire de la Société.de géographie; Focillon. directeur
de l'école Colbert; Félix Fburnier, membre de la Société de
géographie; Aimé Girard, professeur au Conservatoire des
arts-et-métiers ; Hamy, aide-naturaliste au Muséum; Levè-
que, de l'Académie des sciences morales; Xavier Marmier,
de l'Académie française; Meurand, directeur au ministère
des Affaires étrangères; Renard, bibliothécaire de la marine;
Rey, membre de la Société de géographie; Rossigneux, ar-
chitecte; Saige, archiviste de l'État; Sainte-CJaire Deville, de
l'Institut; Scheffer, directeur de l'École des langues; le
baron Olivier de Watteville, inspecteur général au ministère
de l'Intérieur.
Sont membres de droit de cette commission, avec voix
délibérativej les représentants des pays étrangers qui corres-
pondent avec elle.
Une intéressante statistique vient d'être dressée par les
soins delà grande-chancellerie de la Légion d'honneur : celle
des membres de l'Ordre.
Au 31 décembre dernier, il existait 70 grands-croix,
267 grands-officiers, 4,317 commandeurs, 6,434 officiers et
54,420 chevaliers. En tout, 59,208 membres de divers
grades.
Parmi ces membres, ceux touchant un traitement se dé-
composaient ainsi :
44 grands-croix recevant 3,000 francs, soit 423,000 francs ;
485 grands-officiers recevant 2,000 francs, soit 370,000 francs;
932 commandeurs recevant 4,000 francs, soit 932,000 francs ;
6 officiers recevant 1,000 francs, soit 6,000 francs; 4,847 of-
ficiers recevant 500 francs, soit 2,408,500 francs; 446 cheva-
liers recevant 350 francs, soit 54,400 francs; 29,893 cheva-
liers recevant 250 francs, soit 7,430,250 francs. Au total,
36,020 légionnaires, recevant ensemble 11,363,850 francs;
23,488 membres de la Légion ne reçoivent, par suite, aucun
traitement, les membres de la Légion appartenant aux armées
de terre et de mer y ayant seuls droit.
Ainsi qu'on le voit, les effets de la loi du 43 juillet 4 873,
portant qu'une nomination sur deux extinctions pourrait
seule avoir heu désormais, se font déjà considérablement
sentir.
En effet, au 1" mars 4872, l'ordre se composait de
73 grands-croix, 307 grands-officiers, 4,587 commandeurs,
8,876 officiers et 58,336 chevaliers ; en tout 69,479 membres
de divers grades.
On compte donc aujourd'hui en moins 3 grands-croix,
40 grands-officiers, 270 commandeurs, 2,442 officiers et
7,246 chevaliers.
Les extinctions ont donc dépassé les nominations de 9,969
en quatre ans et dix mois seulement.
Depuis que la République existe, le nombre des nomina-
tions a cependant été considérable. Pour n'en citer qu'un
exemple, depuis le décret du gouvernement de la Défense
nationale du 28 octobre 4 870, qui excluait les civils du
bénéfice de cette distinction, jusqu'au 23 juillet 4 873, date
de la dernière loi sur la Légion d'honneur, c'est-à-dire en
moins de trois ails, il avait été fait parmi les militaires ou
pour faits de guerre 4 8 grands^croix, 74 grands-officiers,
399 commandeurs, 2,446 officiers et 4 0,970 chevaliers.
Aujourd'hui, l'obtention de celte distinction est devenue
des plus difficiles, puisque les ministères ont à peine annuel-
lement quelques centaines de croix à conférer, alors ceprii-
dant qu'ils ont à récompenser les services de plusieurs mil-
lions de fonctionnaires, magislrats ou citoyens s'élant fait
lemarquer dans les sciences, dans les lettres, dans les arts,
dans le commerce et dans l'industrie.
Quant à la médaille militaire, qui ne peut être conférée,
ainsi qu'on le sait, qu'aux maréchaux de France, aux sous-
olliciers et aux . simples Soldats, le nombre des médailles
s'élève à 53,000 environ, ce qui nécessite chaque année l'ou-
verture au budget d'un crédit dépassant la somme de 5 mil-
lions. • '
Dire que la Vénus de Milo, elle-même, n'est pas à l'abri
des fausses nouvelles!
Tous les journaux de l'Europe, et même d'Amérique, ont
rdconté à l'envi que l'un avait retrouve un bras de l'admi-
rable statue. Il faut que le monde artistique en fasse son
deuil : il a été tout simplement mystifié, ainsi que le prouve
la dépêche suivante, adressée d'Athènes à la Gazelle d'Auqs~
bourg :
« Il a été envoyé d'ici, comme on sait, à divers journaux'
allemands et étrangers, un télégramme annonçant qu'on
avait retrouvé dans l'île de Milo l'un des bras manquant à la
fameuse Vénus, dite de Milo, qui se trouve au Louvre.
« D'après ce que j'apprends du directeur des fouilles
entreprises en ce moment dans l'île de Milo, celte nouvelle
n'a pas le moindre fondement. »
! Une commission a été instituée, au ministère de l'Inslruc-
■ .
i tion publique, pour examiner les moyens, de reproduire par
i, la photographie les documents conservés dans les archives
! de l'État. Elle a pour président M. Léopold Delisle, membre
de l'Institut, administrateur général de la Bibliothèque na-
tionale.
Cette commission a reconnu, à l'unanimité, que l'inlro-.
duction delà photographie dans les établissements scien-
tifiques et littéraires de l'État, pour lareproduction 1 des do-
cuments précieux, des richesses bibliographiques, manuscrits;
incunables, gravures, collections d'histoire naturelle, etç-,
serait une excellente et utile mesure. Elle a, en ço'nsë?
quence, émis l'avis qu'il convenait de créer dans une dépen-
dance du ministère de l'Instruction publique un laboratoire
central, où seront exécutés les travaux photographiques' or-
donnés par l'administration et les opérations privées par les
personnes autorisées par le ministre.
Là commission, dans un sentiment de libérale équité,
dont on ho saurait tropHa. féliciter; a décidé qu'il conve-
nait d'admettre, dans toute son étendue, le principe de :là ;
I concurrence; et de"donner le libre accès des collections na-■:
I tionales à tous les industriels qui justifieront de l'utilité dé '
leurs travaux. Comme seule redevance, il sera exigé d'eux,
en outre des exemplaires de l'épreuve tires pour la Biblio-
thèque nationale : la remise d'un cliché dont l'État aura la
faculté de faire Usage pour « des travaux d'ordre adminis-
tratif ou privé. » Par ces mots, la commission a entendu se
réserver le droit dé donner d'abord satisfaction a la demande
des savants qui solliciteraient la communication 'de; pièces pu
fragments de pièces, et auxquels on prêterait la photographie
au lieu de prêter l'original; en second lieu,;de préserver les
documents de maniements trop répétés, de déplacements '
dangereux, en les remplaçant par des épreuves; enfin, elle
a voulu, en cas de destruction des originaux, avoir un moyen
parfait, et certain de reproduction.
La question de l'introduction de la photographie dans les
musées nationaux et départementaux n'a pas été examinée
par la commission.
Un projet nouveau d'expédition au pôle Nord vient d'être
soumis à la Chambre des représentants à Washington.
Une quarantaine d'hommes vigoureux, ou un plus grand
nombre s'il était nécessaire, seraient envoyés à labaioLady-
Franklin, ou au cap Union (82° à 83° de latitude nord) avec
des habitations construites exprès, et des provisions pour au
moins trois années.
De la sorte, ces explorateurs pourraient saisir toutes les
occasions favorables de pousser le plus loin possible vers le
pôle.
Tous les ans, des navires, partis des États-Unis, iraient
visiter cette espèce de colonie, apporteraient des recrues en
hommes et en vivres, et la mettraient en communication
avec le reste du monde.
La commission, chargée du .rapport, a conclu à l'allocation ,
de 250,000 t'iancs pour rétablissement de cette colonie à
■160 lieues du pô'é.
Le Comité russe de l'Exposition universelle de 4878 a
adressé à tous les gouverneurs du royaume de Pologne Une
circulaire les informant de la création d'une commission
spéciale à Varsovie, pour lès dix gouvernements polonais,
commission à laquelle devront être envoyés tous lés objets
destinés à l'Exposition.
■ X. DACHÈRES. '
EN ORIENT
NOTES D'US CORRESPONDANT
Le prince Charles de,Roumanie: a fait ouvrir sur Widdin
le feu des batteries de Kalafati Tous les canons roumains
sortent delà fabrique d'Esseh et se chargent par la culasse,
d'après le système usité dans l'armée allemande.
Les batteries « Prince Charles » et « Princesse Elisabeth »
constituent les principaux éléments de défense de la place.
Elles dominent Widdin ; mais elles n'auraient que peu d'ac-
tion contre la citadelle turque, qui est à une trop grande
distance. En conséquence, les Roumains établissent une série
de batteries au-dessous do Kalafat, et les Turcs, à leur tour,
construisent des batteries à l'est de Widdin, pour contre-
battre celles-ci.
Puisque nous parlons de canonnade, signalons notre gra-
vure représentant la gare de Roustchouk, pendant le bom-
bardement de celte ville. Les batteries de la rive bulgare ont
ouvert le feu contre les travaux russes de Giurgevo, et il
leur a été vigoureusement répondu. On devine l'émoi que ce
duo formidable a jeté parmi les habitants civils qui's.e': trou-
vaient encore à Roustchouk, ainsi que dans les populations
des localités environnantes. La gare du chemin dé fer de
Roustchouk-Varna n'a pas tardé à être envahie par une foule
effarée. C'est par centaines que l'on voyait accourir les fugi-
tifs; hommes, femmes, eufants, tous chargés de paquets, d-us-
tensiles de ménage, d'objets les plus hétérogènes, et pressés
'jrr on le conçoit sans peine — de mettre une distance res-
pectable entre leurs personnes et les obus.
Voici maintenant une série de gravures, représentant
des scènes pittoresques qui portent en elles-mêmes leur ex-
plication.' Il suffit de mentionner l'arrivée en Roumanie du
29" régiment de cosaques, sous le commandement du colonel
Stroukoff; C'est là un régiment type renommé dans l'armée
russe pour sa discipline et la belle prestance des hommes
qui le composent.
« Deux minutes pour se rafraîchir:!» tel est le cri qui
retentit au moment où un train militaire s'arrête. Et tous les
: hommes de se ruer hors des wagons, de courir vers le puits
qu'ils aperçoivent à quelques pas de la voie. Ge puits tient lieu
de buffet et de buvette clans le village valaque où l'on sta-
tionne. Vous pouvez pènsers'ils l'abordent avec joie,ces sol-
datsqui roulaient depuisle matin, par quarante degrés decha-
leur, à travers des plaines dénudées. Ceux-ci aspirent à longs
traits l'eau fraîche tirée dans les sceaux; ceux-là ont la
bonne précaution de remplir des gamelles. Le sifflet retentit.
Vite en Voiture, et le train file à toute vapeur.
..-Plus loin nous nous trouvons dans un cantonnement dé
soldats russes. Ces jeunes slaves font tout ce qu'ils peuvent
pour tromperies ennuis de l'attente, pour combattre la nos-
talgie. Les uns chantent des couplets d'une tonalité étrange ;
. les autres se livrent à une danse qui n'est pas sans analogie
avec la bourrée d'Auvergne.
En terminant, nous ferons remarquer, à propos du « cam-
pement en Bulgarie », que lés Turcs sont généralement bien
montés, et que leur cavalerie, tant régulière qu'irrégulière,
justifie la réputation dont jouissent les.races chevalines de.
Syrie et d'Arabie.
4:■■•-■ ■■!«■" ■ . H. v..
LE MINISTÈRE DE LA GUERRE
Le percement du boulevard Saint-Germain a été incontes-
tablement un des travaux les plus importants qu'ait entre-
391
BULLETIN
■ Les travaux de l'Exposition universelle sont poussés avec •■
la plus grande activité.
La construction métallique avarice très-rapidement, et,
dès à présent, on peut être certain qu'elle sera terminée
pour le 25 septembre, date fixée.
Les entrepreneurs de charronnagej des planchers, de cou-
verture et de vitrerie sont prêts à commencer leurs travaux.
Les plafonds de la galerie qui fait face aux avenues de La- ^
bôurdonnaye et de Suffren sont à moitié posés. i
Le terrassement du passage établi le long du quai d'Orsay ,
sera achevé sous peu de jours. i
OrT a commencé les fouilles dans le jardin d'horticulture,
pour l'établissement des deux grands bassins qui doivent se .
trouver en face du pont d'Iéna. i
Les entrepreneurs, au nombre de dix-huit, occupent ac-
tuellement, sur les chantiers seulement, '1,533 ouvriers. |
L'état sanitaire est excellent et les accidents heureusement
fort rares.
i
11 vient d'être institué, au ministère de l'Instruction publi- ,
que, une commission chargée de correspondre avec les comi-
tés analogues existant dans divers pays, en vue de réunir et ]
d'adresser aux nations étrangères les oeuvres et documents
ofliciels, littéraires, scientifiques et artistiques destinés à être
échangés. Cette commission recevra également les documents
correspondants envoyés ,en échange, et -sera chargée d'en
faire la distribution dans les divers établissements publics.
Elle se compose, sous la présidence du ministre de l'Instruc- j
lion pub'ique, de MM. Oscar de Watteville, chef de la divi- .
sion dos sciences et lettres, président; Charmes, secrétaire; I
le marquis de Beauvoir, secrétaire d'ambassade; Georges
' Berger, professeur à l'École dés beaux-arts ; Davanne, prési-
dent dé la Société de photographie; Delésse, attaché au
ministère des Travaux publics; Léopold Delisle, administra-
teur dé la Bibliothèque nationale; Deloche, de l'Académie
des inscriptions; Annand-Dumaresq, peintre; Duveyrier,
secrétaire de la Société.de géographie; Focillon. directeur
de l'école Colbert; Félix Fburnier, membre de la Société de
géographie; Aimé Girard, professeur au Conservatoire des
arts-et-métiers ; Hamy, aide-naturaliste au Muséum; Levè-
que, de l'Académie des sciences morales; Xavier Marmier,
de l'Académie française; Meurand, directeur au ministère
des Affaires étrangères; Renard, bibliothécaire de la marine;
Rey, membre de la Société de géographie; Rossigneux, ar-
chitecte; Saige, archiviste de l'État; Sainte-CJaire Deville, de
l'Institut; Scheffer, directeur de l'École des langues; le
baron Olivier de Watteville, inspecteur général au ministère
de l'Intérieur.
Sont membres de droit de cette commission, avec voix
délibérativej les représentants des pays étrangers qui corres-
pondent avec elle.
Une intéressante statistique vient d'être dressée par les
soins delà grande-chancellerie de la Légion d'honneur : celle
des membres de l'Ordre.
Au 31 décembre dernier, il existait 70 grands-croix,
267 grands-officiers, 4,317 commandeurs, 6,434 officiers et
54,420 chevaliers. En tout, 59,208 membres de divers
grades.
Parmi ces membres, ceux touchant un traitement se dé-
composaient ainsi :
44 grands-croix recevant 3,000 francs, soit 423,000 francs ;
485 grands-officiers recevant 2,000 francs, soit 370,000 francs;
932 commandeurs recevant 4,000 francs, soit 932,000 francs ;
6 officiers recevant 1,000 francs, soit 6,000 francs; 4,847 of-
ficiers recevant 500 francs, soit 2,408,500 francs; 446 cheva-
liers recevant 350 francs, soit 54,400 francs; 29,893 cheva-
liers recevant 250 francs, soit 7,430,250 francs. Au total,
36,020 légionnaires, recevant ensemble 11,363,850 francs;
23,488 membres de la Légion ne reçoivent, par suite, aucun
traitement, les membres de la Légion appartenant aux armées
de terre et de mer y ayant seuls droit.
Ainsi qu'on le voit, les effets de la loi du 43 juillet 4 873,
portant qu'une nomination sur deux extinctions pourrait
seule avoir heu désormais, se font déjà considérablement
sentir.
En effet, au 1" mars 4872, l'ordre se composait de
73 grands-croix, 307 grands-officiers, 4,587 commandeurs,
8,876 officiers et 58,336 chevaliers ; en tout 69,479 membres
de divers grades.
On compte donc aujourd'hui en moins 3 grands-croix,
40 grands-officiers, 270 commandeurs, 2,442 officiers et
7,246 chevaliers.
Les extinctions ont donc dépassé les nominations de 9,969
en quatre ans et dix mois seulement.
Depuis que la République existe, le nombre des nomina-
tions a cependant été considérable. Pour n'en citer qu'un
exemple, depuis le décret du gouvernement de la Défense
nationale du 28 octobre 4 870, qui excluait les civils du
bénéfice de cette distinction, jusqu'au 23 juillet 4 873, date
de la dernière loi sur la Légion d'honneur, c'est-à-dire en
moins de trois ails, il avait été fait parmi les militaires ou
pour faits de guerre 4 8 grands^croix, 74 grands-officiers,
399 commandeurs, 2,446 officiers et 4 0,970 chevaliers.
Aujourd'hui, l'obtention de celte distinction est devenue
des plus difficiles, puisque les ministères ont à peine annuel-
lement quelques centaines de croix à conférer, alors ceprii-
dant qu'ils ont à récompenser les services de plusieurs mil-
lions de fonctionnaires, magislrats ou citoyens s'élant fait
lemarquer dans les sciences, dans les lettres, dans les arts,
dans le commerce et dans l'industrie.
Quant à la médaille militaire, qui ne peut être conférée,
ainsi qu'on le sait, qu'aux maréchaux de France, aux sous-
olliciers et aux . simples Soldats, le nombre des médailles
s'élève à 53,000 environ, ce qui nécessite chaque année l'ou-
verture au budget d'un crédit dépassant la somme de 5 mil-
lions. • '
Dire que la Vénus de Milo, elle-même, n'est pas à l'abri
des fausses nouvelles!
Tous les journaux de l'Europe, et même d'Amérique, ont
rdconté à l'envi que l'un avait retrouve un bras de l'admi-
rable statue. Il faut que le monde artistique en fasse son
deuil : il a été tout simplement mystifié, ainsi que le prouve
la dépêche suivante, adressée d'Athènes à la Gazelle d'Auqs~
bourg :
« Il a été envoyé d'ici, comme on sait, à divers journaux'
allemands et étrangers, un télégramme annonçant qu'on
avait retrouvé dans l'île de Milo l'un des bras manquant à la
fameuse Vénus, dite de Milo, qui se trouve au Louvre.
« D'après ce que j'apprends du directeur des fouilles
entreprises en ce moment dans l'île de Milo, celte nouvelle
n'a pas le moindre fondement. »
! Une commission a été instituée, au ministère de l'Inslruc-
■ .
i tion publique, pour examiner les moyens, de reproduire par
i, la photographie les documents conservés dans les archives
! de l'État. Elle a pour président M. Léopold Delisle, membre
de l'Institut, administrateur général de la Bibliothèque na-
tionale.
Cette commission a reconnu, à l'unanimité, que l'inlro-.
duction delà photographie dans les établissements scien-
tifiques et littéraires de l'État, pour lareproduction 1 des do-
cuments précieux, des richesses bibliographiques, manuscrits;
incunables, gravures, collections d'histoire naturelle, etç-,
serait une excellente et utile mesure. Elle a, en ço'nsë?
quence, émis l'avis qu'il convenait de créer dans une dépen-
dance du ministère de l'Instruction publique un laboratoire
central, où seront exécutés les travaux photographiques' or-
donnés par l'administration et les opérations privées par les
personnes autorisées par le ministre.
Là commission, dans un sentiment de libérale équité,
dont on ho saurait tropHa. féliciter; a décidé qu'il conve-
nait d'admettre, dans toute son étendue, le principe de :là ;
I concurrence; et de"donner le libre accès des collections na-■:
I tionales à tous les industriels qui justifieront de l'utilité dé '
leurs travaux. Comme seule redevance, il sera exigé d'eux,
en outre des exemplaires de l'épreuve tires pour la Biblio-
thèque nationale : la remise d'un cliché dont l'État aura la
faculté de faire Usage pour « des travaux d'ordre adminis-
tratif ou privé. » Par ces mots, la commission a entendu se
réserver le droit dé donner d'abord satisfaction a la demande
des savants qui solliciteraient la communication 'de; pièces pu
fragments de pièces, et auxquels on prêterait la photographie
au lieu de prêter l'original; en second lieu,;de préserver les
documents de maniements trop répétés, de déplacements '
dangereux, en les remplaçant par des épreuves; enfin, elle
a voulu, en cas de destruction des originaux, avoir un moyen
parfait, et certain de reproduction.
La question de l'introduction de la photographie dans les
musées nationaux et départementaux n'a pas été examinée
par la commission.
Un projet nouveau d'expédition au pôle Nord vient d'être
soumis à la Chambre des représentants à Washington.
Une quarantaine d'hommes vigoureux, ou un plus grand
nombre s'il était nécessaire, seraient envoyés à labaioLady-
Franklin, ou au cap Union (82° à 83° de latitude nord) avec
des habitations construites exprès, et des provisions pour au
moins trois années.
De la sorte, ces explorateurs pourraient saisir toutes les
occasions favorables de pousser le plus loin possible vers le
pôle.
Tous les ans, des navires, partis des États-Unis, iraient
visiter cette espèce de colonie, apporteraient des recrues en
hommes et en vivres, et la mettraient en communication
avec le reste du monde.
La commission, chargée du .rapport, a conclu à l'allocation ,
de 250,000 t'iancs pour rétablissement de cette colonie à
■160 lieues du pô'é.
Le Comité russe de l'Exposition universelle de 4878 a
adressé à tous les gouverneurs du royaume de Pologne Une
circulaire les informant de la création d'une commission
spéciale à Varsovie, pour lès dix gouvernements polonais,
commission à laquelle devront être envoyés tous lés objets
destinés à l'Exposition.
■ X. DACHÈRES. '
EN ORIENT
NOTES D'US CORRESPONDANT
Le prince Charles de,Roumanie: a fait ouvrir sur Widdin
le feu des batteries de Kalafati Tous les canons roumains
sortent delà fabrique d'Esseh et se chargent par la culasse,
d'après le système usité dans l'armée allemande.
Les batteries « Prince Charles » et « Princesse Elisabeth »
constituent les principaux éléments de défense de la place.
Elles dominent Widdin ; mais elles n'auraient que peu d'ac-
tion contre la citadelle turque, qui est à une trop grande
distance. En conséquence, les Roumains établissent une série
de batteries au-dessous do Kalafat, et les Turcs, à leur tour,
construisent des batteries à l'est de Widdin, pour contre-
battre celles-ci.
Puisque nous parlons de canonnade, signalons notre gra-
vure représentant la gare de Roustchouk, pendant le bom-
bardement de celte ville. Les batteries de la rive bulgare ont
ouvert le feu contre les travaux russes de Giurgevo, et il
leur a été vigoureusement répondu. On devine l'émoi que ce
duo formidable a jeté parmi les habitants civils qui's.e': trou-
vaient encore à Roustchouk, ainsi que dans les populations
des localités environnantes. La gare du chemin dé fer de
Roustchouk-Varna n'a pas tardé à être envahie par une foule
effarée. C'est par centaines que l'on voyait accourir les fugi-
tifs; hommes, femmes, eufants, tous chargés de paquets, d-us-
tensiles de ménage, d'objets les plus hétérogènes, et pressés
'jrr on le conçoit sans peine — de mettre une distance res-
pectable entre leurs personnes et les obus.
Voici maintenant une série de gravures, représentant
des scènes pittoresques qui portent en elles-mêmes leur ex-
plication.' Il suffit de mentionner l'arrivée en Roumanie du
29" régiment de cosaques, sous le commandement du colonel
Stroukoff; C'est là un régiment type renommé dans l'armée
russe pour sa discipline et la belle prestance des hommes
qui le composent.
« Deux minutes pour se rafraîchir:!» tel est le cri qui
retentit au moment où un train militaire s'arrête. Et tous les
: hommes de se ruer hors des wagons, de courir vers le puits
qu'ils aperçoivent à quelques pas de la voie. Ge puits tient lieu
de buffet et de buvette clans le village valaque où l'on sta-
tionne. Vous pouvez pènsers'ils l'abordent avec joie,ces sol-
datsqui roulaient depuisle matin, par quarante degrés decha-
leur, à travers des plaines dénudées. Ceux-ci aspirent à longs
traits l'eau fraîche tirée dans les sceaux; ceux-là ont la
bonne précaution de remplir des gamelles. Le sifflet retentit.
Vite en Voiture, et le train file à toute vapeur.
..-Plus loin nous nous trouvons dans un cantonnement dé
soldats russes. Ces jeunes slaves font tout ce qu'ils peuvent
pour tromperies ennuis de l'attente, pour combattre la nos-
talgie. Les uns chantent des couplets d'une tonalité étrange ;
. les autres se livrent à une danse qui n'est pas sans analogie
avec la bourrée d'Auvergne.
En terminant, nous ferons remarquer, à propos du « cam-
pement en Bulgarie », que lés Turcs sont généralement bien
montés, et que leur cavalerie, tant régulière qu'irrégulière,
justifie la réputation dont jouissent les.races chevalines de.
Syrie et d'Arabie.
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LE MINISTÈRE DE LA GUERRE
Le percement du boulevard Saint-Germain a été incontes-
tablement un des travaux les plus importants qu'ait entre-
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