Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-T42-34
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
25 Année. — N. 22
JOURNAL BI-MENSUEL
l'&'Décembre 190Ô
SOMMAIRE: Les enfants noués (Dr DANGELY). — Le Vitalogène (D' B. MÀRGÙERITTË). — La Giiérison du
Cancer (Dr J. DE LORO). — Avis très important. — Petites lettres.
CE QUE NOUS GUÉRISSONS : Arthritisme. — Rhumatismes. — Goutte, -r Artériosclérose. — Endocardites. Affections de la peau. — Paralysies. — Spasmes. — Convulsions. — Maladies nerveuses, — Neurasthénie. Ataxie locomotrice. — Insomnie. — Surdité. — Bronchites. — Asthme. — Tuberculose. — Dyspepsie; J Dilatation d'estomac. — Entérite.— Constipation. — Hernies. — Tumeurs (Adénomes, Lipomes, FibrômêSj' Cancers), -*- Maladies des femmes. — Maladies des reins, de la vessie, de l'a prostate, de l'Urèthre. — Impuissance.
LES ENFANTS NOUES
Combien expressive celle façon populaire de définir, de peindre l'état de ces pauvres enfants aux membres grêles entrecoupés de ces grosses bosses que font les articulations el qui donnent aux navrantes petites jambes, aux tristes petits bras l'aspect de cordés a noeuds.....
Oui, c'est bien cela, les membres sont noués, garrottés par la maladie déformante, el qui donc a jamais su les dénouer ces noeuds gor- diens où s'immobilisent tant de malheureuses existences?
L'on n'a que l'embarras du choix quand il s'agit d'en déterminer les causes, car elles sont nombreuses, et le mal a tant de façons différentes de faire des noeuds aux membres pour qu'on n'oublie jamais qu'il a passé par Là, comme on fait des noeuds à son mouchoir pour se rappeler quelque chose.
Il y a d'abord le rachitisme qui fait à lui tout seul le plus de victimes et dont la façon de
procéder est bien connue. Généralement sous l'influence d'une alimentation mauvaise oii insuffisante, ou de conditions hygiéniques: défectueuses, manque d'air, manqué de lu* mière, de chaleur, les os des pauvres bébës ne durcissent pas, ne s'incrustent pas de phos- phates calcaires et restent mous,, cartila- gineux, flexibles. En outre comme les extré- mités articulaires se développent outre mesure et deviennent relativement très gros- ses, le restant des membres paraît d'autant plus chélif par comparaison, et d'une graci- lité lamentable. Ces petits os en gélatine flé- chissent, s'incurvent sous le poids du corps, sous le poids de la tête généralement énorme, triste fête de pavot où l'intelligence sommeille et très souvent ne se réveille jamais. Et les côtes aplaties latéralement avec saillie du sternum en carène, en poitrine d'oiseau, en bréchet; et les gros ventres qui ballonnent, les jambes en parenthèses, les bras en com- pas d'épaisseur ! Quand ces pauvres petits là marchent, ils donnent la triste impression de voir ces grenouilles naturalisées qui se battent en duel avec des aiguilles à tricoter dans les
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