Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des hautes études : ancien Anti-matérialiste : organe mensuel de la synthèse scientifique, sociale et religieuse / dir. René Caillié
Éditeur : G. Carré (Paris)
Éditeur : Libr. A. Manceaux (Bruxelles)
Date d'édition : 1886-12-21
Contributeur : Caillié, René (1831-1896). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34510768j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 224 Nombre total de vues : 224
Description : 21 décembre 1886 21 décembre 1886
Description : 1886/12/21 (A1,N4). 1886/12/21 (A1,N4).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5736856h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-786
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
1" ÀN>ÎÉE.
K° 4
21 DÉCEMBRE 1886..
REVU E
.DES
HAUTES ÉTUDES
SOMMAIRE DU 3ST° 4. — Sciences Occultes. L'Initiation {svAle) (F.-Ch. BAIILET). — Initiation.
Occidentale. Du Livre-Monument le Sohar, et de la doctrine ésotérique Judéo-Chrélienne (Dr JOIIANNÈS). —
Etudes théosophiques. Conséquences morales du Magnétisme. Conférence faite à Madras par G. LAKE Pose
(Extraits du Théosophisl). — Questions Sociales. Un Projet d'Arbitrage International. — Etudes Phi-
losophiques. Le Libre Arbitre (suite) (René CAILLIÉ). — Correspondance. Lettre do M. A. VIKOEST. —
Bibliographie. La Vie. Magnétisme. Vie Humaine. Le Feu. Vie Astrale. Spiritisme (L. PLATON). — Sous-
cription pour la traduction du Sohar. — Avis important.
SCIENCES OCCULTES
1/Iiiilia.liOH {Suite)
Ce n'est pas tout que la science rassemble
des. faits, établisse des lois, construise des
théories; il faut encore que ses conclusions
aient uue base assurée; ce qui fait la science, ce
ne sont pas ses matériaux, c'est la certitude
qu'elle en tire. Or comment nous donne-t-elle
la certitude?_ C'est ce que nous n'avons pas
encore examiné. Nous connaissons les moeurs
de la science, la nourriture qu'elle s'approprie,
la manière dont elle la rassemble; mais nous
n'avons pas étudié la façon dont elle se l'assi-
mile, qui est comme sa "physiologie ; nous ne
pouvons cependant, sans cela, nous faire une
idée complète ni précise de sa méthode.
C'est encore une analyse qu'on ne peut épar-
gner à la patience du lecteur; elle est trop sou-
vent oubliée et trop nécessaire aussi. Il faut
bien détacher pièce par pièce les faux orne-
ments de L'idole moderne pour découvrir quelle
déesse véritable ils défigurent en détournant
notre légitime adoration.
■ La science des phénomènes offre dans son
ensemble comme dans ses détails trois degrés
d'étude qu'Ampère a fait très nettement res-
sortir dans son ingénieuse classification. 11 nous
montre qu'après ce premier coup d'oeil qu'on
jette sur un ensemble généralement complexe,
avant de l'étudier, —phase que nous néglige-
rons comme un simple énoncé de la question à
résoudre, — on procède :
1° A l'analyse aussi détaillée que possible de
toutes les parties, de tous les caractères, de
toutes les variations qu'on peut découvrir ;
2° A la classification de ces parties, aux
règles qui les dominent, à rétablissement des
lois ;
3° A la recherche des causes et des fins
auxquelles elles se rattachent.
Ce sont les cadres où se distribuent les obser-
vations et les conclusions de la science. Us
demandent à être définis avec quelque détail.
1er degré. — Le premier degré consiste dans
la distinction nette de propriétés, en définitions,
en divisions. Il constitue ce que Ton nomme la
réflexion qui s'aide de l'observation la plus
attentive, et qui se traduit par ce que la philo-
sophie a nommé formation des idées ou concepts
et propositions ou jugements.
2° degré. — Dans le second degré on procède
à deux sortes de travaux. C'est d'abord la com-
paraison des concepts et des jugements précé-
demment établis ; on les distribue en groupes
hiérarchiques d'après les ressemblances qu'on
y a trouvées. Par exemple, en astronomie, on
distingue les astres-Tfïxes des astres errants,
les constellations, les diverses parties de la
sphère ; en physique la chaleur, la lumière,
l'électricité, l'acoustique; en chimie, les acides
les bases et les sels; les corps organiques ou
-non. Ces classifications, qui se composent de
définitions de plus en plus étendues, ont pour
but de faciliter l'étude en aidant la mémoire,
les recherches, les rapprochements ; on les a
comparées au catalogue d'une bibliothèque.;
c'est du moins ce qu'elles sont dans le début de
la science ; plus tard, s'appuyant sur les causes
pour se rapprocher de la nature, elles appar-
tiendront au troisième degré de connaissance.
Dans celui qui nous occupe, on procède en-
K° 4
21 DÉCEMBRE 1886..
REVU E
.DES
HAUTES ÉTUDES
SOMMAIRE DU 3ST° 4. — Sciences Occultes. L'Initiation {svAle) (F.-Ch. BAIILET). — Initiation.
Occidentale. Du Livre-Monument le Sohar, et de la doctrine ésotérique Judéo-Chrélienne (Dr JOIIANNÈS). —
Etudes théosophiques. Conséquences morales du Magnétisme. Conférence faite à Madras par G. LAKE Pose
(Extraits du Théosophisl). — Questions Sociales. Un Projet d'Arbitrage International. — Etudes Phi-
losophiques. Le Libre Arbitre (suite) (René CAILLIÉ). — Correspondance. Lettre do M. A. VIKOEST. —
Bibliographie. La Vie. Magnétisme. Vie Humaine. Le Feu. Vie Astrale. Spiritisme (L. PLATON). — Sous-
cription pour la traduction du Sohar. — Avis important.
SCIENCES OCCULTES
1/Iiiilia.liOH {Suite)
Ce n'est pas tout que la science rassemble
des. faits, établisse des lois, construise des
théories; il faut encore que ses conclusions
aient uue base assurée; ce qui fait la science, ce
ne sont pas ses matériaux, c'est la certitude
qu'elle en tire. Or comment nous donne-t-elle
la certitude?_ C'est ce que nous n'avons pas
encore examiné. Nous connaissons les moeurs
de la science, la nourriture qu'elle s'approprie,
la manière dont elle la rassemble; mais nous
n'avons pas étudié la façon dont elle se l'assi-
mile, qui est comme sa "physiologie ; nous ne
pouvons cependant, sans cela, nous faire une
idée complète ni précise de sa méthode.
C'est encore une analyse qu'on ne peut épar-
gner à la patience du lecteur; elle est trop sou-
vent oubliée et trop nécessaire aussi. Il faut
bien détacher pièce par pièce les faux orne-
ments de L'idole moderne pour découvrir quelle
déesse véritable ils défigurent en détournant
notre légitime adoration.
■ La science des phénomènes offre dans son
ensemble comme dans ses détails trois degrés
d'étude qu'Ampère a fait très nettement res-
sortir dans son ingénieuse classification. 11 nous
montre qu'après ce premier coup d'oeil qu'on
jette sur un ensemble généralement complexe,
avant de l'étudier, —phase que nous néglige-
rons comme un simple énoncé de la question à
résoudre, — on procède :
1° A l'analyse aussi détaillée que possible de
toutes les parties, de tous les caractères, de
toutes les variations qu'on peut découvrir ;
2° A la classification de ces parties, aux
règles qui les dominent, à rétablissement des
lois ;
3° A la recherche des causes et des fins
auxquelles elles se rattachent.
Ce sont les cadres où se distribuent les obser-
vations et les conclusions de la science. Us
demandent à être définis avec quelque détail.
1er degré. — Le premier degré consiste dans
la distinction nette de propriétés, en définitions,
en divisions. Il constitue ce que Ton nomme la
réflexion qui s'aide de l'observation la plus
attentive, et qui se traduit par ce que la philo-
sophie a nommé formation des idées ou concepts
et propositions ou jugements.
2° degré. — Dans le second degré on procède
à deux sortes de travaux. C'est d'abord la com-
paraison des concepts et des jugements précé-
demment établis ; on les distribue en groupes
hiérarchiques d'après les ressemblances qu'on
y a trouvées. Par exemple, en astronomie, on
distingue les astres-Tfïxes des astres errants,
les constellations, les diverses parties de la
sphère ; en physique la chaleur, la lumière,
l'électricité, l'acoustique; en chimie, les acides
les bases et les sels; les corps organiques ou
-non. Ces classifications, qui se composent de
définitions de plus en plus étendues, ont pour
but de faciliter l'étude en aidant la mémoire,
les recherches, les rapprochements ; on les a
comparées au catalogue d'une bibliothèque.;
c'est du moins ce qu'elles sont dans le début de
la science ; plus tard, s'appuyant sur les causes
pour se rapprocher de la nature, elles appar-
tiendront au troisième degré de connaissance.
Dans celui qui nous occupe, on procède en-
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