Titre : Le Monde dramatique : revue théâtrale, artistique et littéraire / rédacteur en chef Théophile Deschamps
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-05-26
Contributeur : Deschamps, Théophile (01). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32818257p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 mai 1859 26 mai 1859
Description : 1859/05/26 (A8). 1859/05/26 (A8).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57333919
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1353
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
JEUDI 26 MM 1859.
BUREAUX : 64, RUE D'AMSTERDAM.
HUITIÈME ANNÉE.
PARTS, 25 MAI 1859.
CAUSERIE
La guerre. — Mobilité de l'esprit français. — Les réflexions
de M. Prudliomme. — Attitude des gens sensés. — Le
Théâtre-Lyrique doit-il être subventionné? — Ce qu'a
fait le théâtre et quels services il a rendus. — Espoir
d'une entente cordiale entre le. ministère et la direction.
— Lettre curieuse d'un secrétaire de mairie à un direc-
teur de journal et réponse de ce dernier.
L'excessive mobilité de l'esprit français fait que nous
nous accoutumons aisément aux choses qui d'abord nous
déplaisaient le plus.
Dès l'instant qu'un événement est accompli, nous l'ac-
ceptons avec une philosophie héroïque ou, si l'on veut,
avec une résignation parfaite. Nous faisons mieux quelque-
fois : nous nous enthousiasmons pour ces mômes choses
que nous critiquions vertement avant qu'elles fussent
accomplies.
C'est ainsi que la guerre, contre laquelle péroraient
tant de gens, semble aujourd'hui nécessaire, indispensable.
Les plus timorés la veille sont aujourd'hui ceux qui de-
mandent le plus haut des collisions sanglantes et des ren-
contres meurtrières.
On s'est accoutumé si rapidement en France à l'idée de
cette guerre, que le public lit les bulletins de l'armée
comme il lit d'ordinaire les bulletins de la Bourse.
Il lui faut chaque jour son petit bulletin de l'armée, et le
bonbourgeois qui ne tuerait pas un lièvre sans lui adresser
des excuses, trouve que nous ménageons trop les Autri-
chiens quand nous ne tuons que deux mille hommes dans
une escarmouche.
Rien d'amusant comme d'entendre raisonner ces bonnes
gens quand ils lisent leur Gaze/te. Ils enverraient volontiers
un plan de campagne à l'Empereur, et, pour peu que la
campagne dure, il est h craindre qu'ils ne décrochent le
vieux sabre rouillé qui pend à leur muraille, et qu'ils
n'aillent rejoindre les volontaires de Garibaldi.
De grft.ee, modérez-vous, bonnes gens, et daignez atten-
dre patiemment quelque action décisive. Les Autrichiens
recevront les intérêts avec le capital, soyez-en sur : la
France a pour coutume de payer ses dettes, et, dans les
circonstances présentes, elle tient plus que jamais à s'ac-
quitter.
Les personnes sensées se préoccupent médiocrement de
la guerre, dont l'issue leur paraît certaine. A moins qu'elles
n'aient dans les rangs de l'armée un parent ou un ami,
elles continuent leurs affaires comme par lepassé , vendent,
achètent, assistent aux courues du printemps, vont entendre
les: chefs-d'oeuvre nouveaux : le Pardon, de Meyerbeer, et
Sebna, ce M. Viennet; en un mot, elles font pendant la
guerre ce qu'elles faisaient durant la paix, et je les en fé •
licite.
Imitons ces gens raisonnables et laissons nos frères ga-
gner des batailles par delà les monts, sans émettre sur leurs
opérations des avis stupides et sans leur donner des conseils
dont ils n'ont que faire.
Revenons à nos moutons, comme dit le juge dans Maître »
Pathelin. Revenons à notre chronique, si pauvre qu'elle soit »
en événements.
On affirme que M. Carvalho, le très-habile directeur du
Théâtre-Lyrique, refuse d'exploiter plus longtemps ce théâ- >
tre sans l'aide d'une subvention, et que, faute de consente- >
ment de la part du ministre, il va se rendre à Saint-Pé- ;
tersbourg, où Mme Miolan, sa femme, est engagée aux
appointements annuels de S0,000 fr. >
S'il est vrai que l'administration supérieure ne peut sub-
ventionner le Théâtre-Lyriqueje comprends que M. Carvalho
abandonne une entreprise qui lui a coûté tant de soins,
tant de veilles, tant d'efforts, où il a dépensé beaucoup
d'intelligence, beaucoup d'argent, et où il a donné les
preuves d'un goût délicat et d'unj grande expérience ad-
ministrative.
Depuis quelques années, le Théâtre-Lyrique a rendu à
l'admiration du public des oeuvres admirables auxquelles
l'Opéra-Comique, dont c'était le rôle, n'a guère songé.
Nous avons applaudi successivement Robin des Buis,
Oberon, Eurianthe, Préciosa, de "Weber, les Noces de Figaro,
de Mozart, et Richard Coeur de lion, de Grétry.
Les maîtres vivants, les jeunes maîtres, ont eu leur tour:
M. Massé a fait jouer la Reine Topaze et la Fée Carabossc;
M. Maillart, les Dragons de Yillars ; M. Charles Gounod, le
Médecin malgré lui et Faust.
Tous les bons artistes en disponibilité sont entrés dans
la troupe du Théâtre-Lyrique. Après Mme Miolan, est venue
Mme Caroline Duprez ; après Mme Duprez, Mme Dgalde.
Battaille débutait hier dans Y Enlèvement au sérail. Que
veut-on de plus et qu'exige-t-on d'un directeur pour lui ac-
corder une subvention , si tant de bonnes oeuvres jouées,
tant de bons artistes engagés , tant d'argent déboursé ne
suffisent pas !
Espérons que toutes difficultés s'aplaniront, et que
M. Carvalho continuera de diriger un théâtre qu'il a placé
si haut dans l'estime des gens de goût.
Si les directeurs de théâtre ont leurs tribulations , les di-
recteurs de journaux ont bien les leurs, et Ion n'imagine
pas de quelle trempe sont parfois les abonnés. Pour donner
une idée du tempérament de quelques-uns, nous citerons
la lettre que vient d'adresser au directeur d'une feuille
hebdomadaire un monsieur dont nous tairons le nom : il
faut être généreux.
Voici dans sa candeur cette amusante missive :
« Monsieur,
« Lorsque j'eus l'honneur de vous annoncer que je dési-
» rais m'abandonner pour un an au journal..... j'y étais
» engagé par le prix très-modique de l'abonnenicî.t (six
» francs par an , réduits à cinq francs pour MM. les chefs
» d'institution), outre que les frais de poste ou de mandat
» et ceux d'expédition seront toujours à la charge des ad-
» ministrâleurs du journal, ainsi que j'en ai été averti par
» une circulaire et une affiche dans le courant du mois
i- d'août dernier, contenant entre autres choses que tout
» abonné d'un an recevra en prime une magnifique gravure
•• d'après Paul Dclaroche , ou un fac-similé d'aquarelle
» d'après A. Delacroix et qui coule seul .s/a; francs ou LE
» l'IUX DE l.'ABOXNEMKNT.
» J'ai attendu jusqu'ici ce fac-similé d'aquarelle. Je ne
» l'ai point encore reçu. Je vous prie donc, monsieur, de
» me l'expédier au premier jour, et je m'empresserai de
» vous faire parvenir la somme de cinq francs, montant de
» mon abonnement, si, toutefois, comme j'en ai l'intime
» conviction, la gravure promise me paraît valoir la somme
» que la circulaire et l'affiche ont annoncée.
» Agréez, etc..
» Le secrétaire de mairie de... «
Qu'en pensez-vous, lecteurs?
Auriez-vous cru qu'il existât des secrétaires de mairie
réclamant en échange de cinq francs une gravure qui
coûte six francs !
Au reçu de cette lettre, le directeur du journal en ques-
tion a mis sous enveloppe pour un franc de timbres-poste,
qu'il a fait parvenir au secrétaire de mairie de Viry...
(tant pis, je l'ai nommé !) avec ces mots :
« Veuillez, Monsieur, acquérir vous-même la belle gra-
» vure dont vous avez envie. Eu ajoutant à la somme ci--
» incluse les cinq francs que vous me devez, vous pourrez
» faire un choix satisfaisant. Je suis heureux d'avoir eu,
» pour si peu d'argent, le plaisir de vous compter pendant
» un an parmi les abonnés de mon journal.
» Ayez la bonté de m'écrive si je puis compter sur vous
» aux mêmes conditions pour l'avenir. Je tiens, vous le
» comprenez, à conserver un abonné qui donne à ma pu-
» blication de telles preuves de sympathie. »
« P. S. Vous remarquerez que tous les frais de poste
» étant à la charge des administrateurs du journal, j'ai af-
ii franchi ma lettre. Par contre, si vous m'écrivez, daignez
» ne pas affranchir. Je serais désolé qu'un abonné de votre
» sorte compromît ainsi une partie des bénéfices auxquels
» mou journal lui donne droit. »
« 2' Pcst-Scripium. Inutile d'ajouter, cher Monsieur, que
» s'il se trouve parmi vos amis et connaissances quelques
» personnes désirant s'abonner aux mômes conditions que
» vous, je serai fier et heureux d'inscrire leur nom à côté
» du vôtre. Je croirai dépenser peu en payant, à raison de
» six francs par personne, l'honneur de servir les amis du
» secrétaire de mairie de Viry. »
« 3e P. S. Comme il faut tout prévoir, si par hasard
'i vous ne trouvez pas pour six francs un fac-similé qui
» vous convienne, prenez chez Goupil et Vibert la belle
» gravure de Y Hémicycle du palais des beaux-arts, par Hen-
» riquel-Dupont, ou la gravure des Noces de Cana, par
» Perrot, je crois. La première coûte cent cinquante francs,
» la seconde trois cents francs. Mais il n'importe. Je vous
» rembourserai la différence. Ecrivez-moi deux lignes pour
» m'aviser de votre choix, et surtout n'affranchissez pas
n votre lettre, cela me fâcherait. »
Le directeur du journal la Revue de la semaine attend la
réponse du secrétaire de mairie de Viry.
ERNEST GEBAUER.
BUREAUX : 64, RUE D'AMSTERDAM.
HUITIÈME ANNÉE.
PARTS, 25 MAI 1859.
CAUSERIE
La guerre. — Mobilité de l'esprit français. — Les réflexions
de M. Prudliomme. — Attitude des gens sensés. — Le
Théâtre-Lyrique doit-il être subventionné? — Ce qu'a
fait le théâtre et quels services il a rendus. — Espoir
d'une entente cordiale entre le. ministère et la direction.
— Lettre curieuse d'un secrétaire de mairie à un direc-
teur de journal et réponse de ce dernier.
L'excessive mobilité de l'esprit français fait que nous
nous accoutumons aisément aux choses qui d'abord nous
déplaisaient le plus.
Dès l'instant qu'un événement est accompli, nous l'ac-
ceptons avec une philosophie héroïque ou, si l'on veut,
avec une résignation parfaite. Nous faisons mieux quelque-
fois : nous nous enthousiasmons pour ces mômes choses
que nous critiquions vertement avant qu'elles fussent
accomplies.
C'est ainsi que la guerre, contre laquelle péroraient
tant de gens, semble aujourd'hui nécessaire, indispensable.
Les plus timorés la veille sont aujourd'hui ceux qui de-
mandent le plus haut des collisions sanglantes et des ren-
contres meurtrières.
On s'est accoutumé si rapidement en France à l'idée de
cette guerre, que le public lit les bulletins de l'armée
comme il lit d'ordinaire les bulletins de la Bourse.
Il lui faut chaque jour son petit bulletin de l'armée, et le
bonbourgeois qui ne tuerait pas un lièvre sans lui adresser
des excuses, trouve que nous ménageons trop les Autri-
chiens quand nous ne tuons que deux mille hommes dans
une escarmouche.
Rien d'amusant comme d'entendre raisonner ces bonnes
gens quand ils lisent leur Gaze/te. Ils enverraient volontiers
un plan de campagne à l'Empereur, et, pour peu que la
campagne dure, il est h craindre qu'ils ne décrochent le
vieux sabre rouillé qui pend à leur muraille, et qu'ils
n'aillent rejoindre les volontaires de Garibaldi.
De grft.ee, modérez-vous, bonnes gens, et daignez atten-
dre patiemment quelque action décisive. Les Autrichiens
recevront les intérêts avec le capital, soyez-en sur : la
France a pour coutume de payer ses dettes, et, dans les
circonstances présentes, elle tient plus que jamais à s'ac-
quitter.
Les personnes sensées se préoccupent médiocrement de
la guerre, dont l'issue leur paraît certaine. A moins qu'elles
n'aient dans les rangs de l'armée un parent ou un ami,
elles continuent leurs affaires comme par lepassé , vendent,
achètent, assistent aux courues du printemps, vont entendre
les: chefs-d'oeuvre nouveaux : le Pardon, de Meyerbeer, et
Sebna, ce M. Viennet; en un mot, elles font pendant la
guerre ce qu'elles faisaient durant la paix, et je les en fé •
licite.
Imitons ces gens raisonnables et laissons nos frères ga-
gner des batailles par delà les monts, sans émettre sur leurs
opérations des avis stupides et sans leur donner des conseils
dont ils n'ont que faire.
Revenons à nos moutons, comme dit le juge dans Maître »
Pathelin. Revenons à notre chronique, si pauvre qu'elle soit »
en événements.
On affirme que M. Carvalho, le très-habile directeur du
Théâtre-Lyrique, refuse d'exploiter plus longtemps ce théâ- >
tre sans l'aide d'une subvention, et que, faute de consente- >
ment de la part du ministre, il va se rendre à Saint-Pé- ;
tersbourg, où Mme Miolan, sa femme, est engagée aux
appointements annuels de S0,000 fr. >
S'il est vrai que l'administration supérieure ne peut sub-
ventionner le Théâtre-Lyriqueje comprends que M. Carvalho
abandonne une entreprise qui lui a coûté tant de soins,
tant de veilles, tant d'efforts, où il a dépensé beaucoup
d'intelligence, beaucoup d'argent, et où il a donné les
preuves d'un goût délicat et d'unj grande expérience ad-
ministrative.
Depuis quelques années, le Théâtre-Lyrique a rendu à
l'admiration du public des oeuvres admirables auxquelles
l'Opéra-Comique, dont c'était le rôle, n'a guère songé.
Nous avons applaudi successivement Robin des Buis,
Oberon, Eurianthe, Préciosa, de "Weber, les Noces de Figaro,
de Mozart, et Richard Coeur de lion, de Grétry.
Les maîtres vivants, les jeunes maîtres, ont eu leur tour:
M. Massé a fait jouer la Reine Topaze et la Fée Carabossc;
M. Maillart, les Dragons de Yillars ; M. Charles Gounod, le
Médecin malgré lui et Faust.
Tous les bons artistes en disponibilité sont entrés dans
la troupe du Théâtre-Lyrique. Après Mme Miolan, est venue
Mme Caroline Duprez ; après Mme Duprez, Mme Dgalde.
Battaille débutait hier dans Y Enlèvement au sérail. Que
veut-on de plus et qu'exige-t-on d'un directeur pour lui ac-
corder une subvention , si tant de bonnes oeuvres jouées,
tant de bons artistes engagés , tant d'argent déboursé ne
suffisent pas !
Espérons que toutes difficultés s'aplaniront, et que
M. Carvalho continuera de diriger un théâtre qu'il a placé
si haut dans l'estime des gens de goût.
Si les directeurs de théâtre ont leurs tribulations , les di-
recteurs de journaux ont bien les leurs, et Ion n'imagine
pas de quelle trempe sont parfois les abonnés. Pour donner
une idée du tempérament de quelques-uns, nous citerons
la lettre que vient d'adresser au directeur d'une feuille
hebdomadaire un monsieur dont nous tairons le nom : il
faut être généreux.
Voici dans sa candeur cette amusante missive :
« Monsieur,
« Lorsque j'eus l'honneur de vous annoncer que je dési-
» rais m'abandonner pour un an au journal..... j'y étais
» engagé par le prix très-modique de l'abonnenicî.t (six
» francs par an , réduits à cinq francs pour MM. les chefs
» d'institution), outre que les frais de poste ou de mandat
» et ceux d'expédition seront toujours à la charge des ad-
» ministrâleurs du journal, ainsi que j'en ai été averti par
» une circulaire et une affiche dans le courant du mois
i- d'août dernier, contenant entre autres choses que tout
» abonné d'un an recevra en prime une magnifique gravure
•• d'après Paul Dclaroche , ou un fac-similé d'aquarelle
» d'après A. Delacroix et qui coule seul .s/a; francs ou LE
» l'IUX DE l.'ABOXNEMKNT.
» J'ai attendu jusqu'ici ce fac-similé d'aquarelle. Je ne
» l'ai point encore reçu. Je vous prie donc, monsieur, de
» me l'expédier au premier jour, et je m'empresserai de
» vous faire parvenir la somme de cinq francs, montant de
» mon abonnement, si, toutefois, comme j'en ai l'intime
» conviction, la gravure promise me paraît valoir la somme
» que la circulaire et l'affiche ont annoncée.
» Agréez, etc..
» Le secrétaire de mairie de... «
Qu'en pensez-vous, lecteurs?
Auriez-vous cru qu'il existât des secrétaires de mairie
réclamant en échange de cinq francs une gravure qui
coûte six francs !
Au reçu de cette lettre, le directeur du journal en ques-
tion a mis sous enveloppe pour un franc de timbres-poste,
qu'il a fait parvenir au secrétaire de mairie de Viry...
(tant pis, je l'ai nommé !) avec ces mots :
« Veuillez, Monsieur, acquérir vous-même la belle gra-
» vure dont vous avez envie. Eu ajoutant à la somme ci--
» incluse les cinq francs que vous me devez, vous pourrez
» faire un choix satisfaisant. Je suis heureux d'avoir eu,
» pour si peu d'argent, le plaisir de vous compter pendant
» un an parmi les abonnés de mon journal.
» Ayez la bonté de m'écrive si je puis compter sur vous
» aux mêmes conditions pour l'avenir. Je tiens, vous le
» comprenez, à conserver un abonné qui donne à ma pu-
» blication de telles preuves de sympathie. »
« P. S. Vous remarquerez que tous les frais de poste
» étant à la charge des administrateurs du journal, j'ai af-
ii franchi ma lettre. Par contre, si vous m'écrivez, daignez
» ne pas affranchir. Je serais désolé qu'un abonné de votre
» sorte compromît ainsi une partie des bénéfices auxquels
» mou journal lui donne droit. »
« 2' Pcst-Scripium. Inutile d'ajouter, cher Monsieur, que
» s'il se trouve parmi vos amis et connaissances quelques
» personnes désirant s'abonner aux mômes conditions que
» vous, je serai fier et heureux d'inscrire leur nom à côté
» du vôtre. Je croirai dépenser peu en payant, à raison de
» six francs par personne, l'honneur de servir les amis du
» secrétaire de mairie de Viry. »
« 3e P. S. Comme il faut tout prévoir, si par hasard
'i vous ne trouvez pas pour six francs un fac-similé qui
» vous convienne, prenez chez Goupil et Vibert la belle
» gravure de Y Hémicycle du palais des beaux-arts, par Hen-
» riquel-Dupont, ou la gravure des Noces de Cana, par
» Perrot, je crois. La première coûte cent cinquante francs,
» la seconde trois cents francs. Mais il n'importe. Je vous
» rembourserai la différence. Ecrivez-moi deux lignes pour
» m'aviser de votre choix, et surtout n'affranchissez pas
n votre lettre, cela me fâcherait. »
Le directeur du journal la Revue de la semaine attend la
réponse du secrétaire de mairie de Viry.
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