Presse et revues
100 pages
Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1884-12-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 décembre 1884 01 décembre 1884
Description : 1884/12/01 (SER4,T1,N360)-1884/12/31. 1884/12/01 (SER4,T1,N360)-1884/12/31.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5728179f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
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NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. - i> SÉRIE. - TOME I. - DÉCEMBRE IKK*.
178
SOMiTSAIHli.
TEXTE. — Soies et documents. — Chais construits à Reims (Marne),
chez MM. Kunkelmann et C'e, et M. Burchard-Delbeck, et à Épernay
(Marne), chez MM. Moët et Chandon; M. Alph. GOSSET, architecte. — Fon-
dation à l'air comprimé des barrages-déversoirs du Coudray et d'Évry (Seine-
et-Oise).
Chronique. — Démolition des cheminées d'usine. — Échafaudage spécial
pour les réparations des cheminées d'usines, système BROUSSAS, breveté
s. G. D. G. — Eaux potables dans les campagnes.
Jurisprudence. — Alignement; servitude de retranchement ou de recule-
ment; suppression; pétition au Sénat. — Alignement; refus ; recours ;
action en dommages-intérêts.
PLANCHES. — 53-34. Chais construits à Reims pour MM. Kunkelmann
et C'e, et à Épernay, pour MM. Moët et Chandon; M. Alph. GOSSET, archi-
tecte.
33-56. Fondation à l'air comprimé des barrages-déversoirs du Coudray et
d'Évry.
NOTES ET DOCUMENTS.
Chais construits à Reims (Marne) , chez MM. SLun-
Kelmami et Ci 0, et M. Bui-cIiard-Delbeck, et à
Épernay (Marne), citez MM. Moët et Cliamlon.
M. Alphonse GOSSET, architecte.
PL. 53-54.
ARTICLES ANTÉRIEURS. — Docks-entrepôts de la Villette. Nouv. Ann.,
1862. Pl. 4142. — Docks-entrepôts du Pont-de-Flandre, 1862. Pl. 43-46.
— Magasins et entrepôts à Rotterdam, 1881. Pl. 23-24.—Installation
hydraulique à basse pression pour magasins généraux ou entrepôts.
Portef. mach. 1884. Pl. 33-34.
On nomme chai un établissement industriel de manuten-
tion ou d'entrepôt devant recevoir :
1° Des vins nouveaux en tonneaux non bondonnés; ces
vins, arrivant du vendangeoir, sont encore en fermentation,
c'est-à-dire dégagent des vapeurs acides ; — 2° des vins en
cercles; — 3° des vins en bouteilles qui, suivant leur vino-
sité, suivant les différences de cru, de récolte, etc., devront
se « faire » plus ou moins lentement, et à des températures
plus ou moins fraîches; — 4° enfin des vins faits, bons pour la
consommation, et qui doivent conserver intactes toutes leurs
qualités; c'est par un emmagasinage en lieu frais et sec, par
le maintien d'une température constante que cette conserva-
tion peut être obtenue.
De ce qui précède, il s'ensuit que le chai doit comprendre
diverses sortes de locaux, afin que le vin, suivant son âge et
sa qualité, y puisse être maintenu et conservé à la tempéra-
ture qui lui convient.
Les différents locaux nécessaires à la composition d'un
chai sont :
1° Le cellier, au niveau du sol, ou à peu près; il reçoit les
arrivages des vins nouveaux; la fermentation s'y achève;
c'est là que se fait généralement le soutirage et, s'il y a lieu,
la mise en bouteilles.
La sortie des bouteilles, l'expédition en caisses ou en pa-
niers, se font aussi ordinairement dans le cellier; mais le
renouvellement d'air, causé par le va-et-vient que motivent
ces opérations, nécessite la séparation dudit cellier en deux
compartiments distincts : le magasin et l'atelier.
2° Des caves plus ou moins froides pour le dépôt des vins
faits ou à faire. Lorsque Ton peut disposer de deux.étages de
caves il est plus facile d'obtenir des températures à différents
degrés de fraîcheur et de les maintenir à l'abri des variations
atmosphériques extérieures.
3° Enfin des locaux pour accessoires : tels que des magasins
de bouteilles vides, la rincerie, les dépôts de futailles vides,
l'atelier de réparation (tonnellerie), la bouchonnerie, etc.
Le cellier doit être relativement spacieux si l'on tient
compte du programme qui précède ; et les points d'appui in-
dispensables au support des planchers des magasins supé-
rieurs (dits galetas) doivent être aussi rares et aussi espacés
que possible, afin de ne pas gêner le rangement, le classe-
ment et la manutention.
Il est tout indiqué que le cellier doit être élevé sur les
caves, parce que les piédroits de ces dernières servent de
fondation à ses murs; en outre, en certaines saisons, c'est par
les écoutilles ou regards percés dans les voûtes, et par les
autres descentes de caves communiquant avec le cellier,
que la température peut être modifiée suivant les besoins de
tel ou tel local.
Quant au choix du terrain, les coteaux exposés au nord
fournissent les meilleurs emplacements pour les chais; il con-
vient de s'assurer au préalable de l'absence complète, dans le
sous-sol, de sources ou d'infiltrations d'eau et de voir si un ou
deux étages de caves pourront être creusés dans le sous-
sol, à la profondeur de 4 à § mètres ou de 8 à 9 mètres.
L'orientation du bâtiment vers le nord est chose indispen-
sable en tous cas.
Les quantités de vins pouvant être déposées en fûts dans
le cellier et y subir les manutentions nécessaires détermi-
nent les proportions de ce cellier. Il n'est pas possible de
superposer plus de trois à quatre rangs de fûts ; chacun occupe
sur le sol un espace de 90 centimètres en superficie, mais la
surface réservée à la circulation, au passage et à la manu-
tention doit être double de celle qu'occupent les fûts.
Quoique la longueur et la largeur d'un cellier soient choses
des plus variables, on peut cependant fixer à cette dernière un
minimum de 8 à 9 mètres; tandis que la hauteur ne peut être
inférieure à 4 mètres. Un cube d'air trop faible permettrait
la prompte altération de l'atmosphère intérieure par les gaz
de fermentation.
Les murs d'un cellier doivent, par leur épaisseur, mettre
l'atmosphère intérieure à l'abri des variations de la tempéra-
ture extérieure; c'est-à-dire qu'une épaisseur moyenne de
60 centimètres est nécessaire; ces murs doivent être con-
struits en maçonnerie de moellons calcaires enduits des deux
côtés, ou en briques. Les matériaux tendres,_ spongieux
(tufau ou vergelé), doivent être, ainsi que les briques crues
ou peu cuites exclus de ce genre de construction.
De même, les bois tendres ne devront pas être employés à
l'établissement des planchers au-dessus d'un cellier : le chêne
ou lepitch-pin sont préférables à toute autre essence.
Le sol du cellier, exposé à l'humidité résultant de la ma-
nutention des vins, et devant subir de fréquents lavages
exigés pour la propreté, devra être formé d'un dallage uni
et résistant : dalles de granité, pavage en grès dur, ou chape
de ciment de Portland; quel que soit le mode adopté poul-
ie pavage, celui-ci devra être établi d'ailleurs sur une couche
de bon béton; carie poids et le frottement des fûts ou des
ANN. CONSTR. 1884. — 23.
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. - i> SÉRIE. - TOME I. - DÉCEMBRE IKK*.
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SOMiTSAIHli.
TEXTE. — Soies et documents. — Chais construits à Reims (Marne),
chez MM. Kunkelmann et C'e, et M. Burchard-Delbeck, et à Épernay
(Marne), chez MM. Moët et Chandon; M. Alph. GOSSET, architecte. — Fon-
dation à l'air comprimé des barrages-déversoirs du Coudray et d'Évry (Seine-
et-Oise).
Chronique. — Démolition des cheminées d'usine. — Échafaudage spécial
pour les réparations des cheminées d'usines, système BROUSSAS, breveté
s. G. D. G. — Eaux potables dans les campagnes.
Jurisprudence. — Alignement; servitude de retranchement ou de recule-
ment; suppression; pétition au Sénat. — Alignement; refus ; recours ;
action en dommages-intérêts.
PLANCHES. — 53-34. Chais construits à Reims pour MM. Kunkelmann
et C'e, et à Épernay, pour MM. Moët et Chandon; M. Alph. GOSSET, archi-
tecte.
33-56. Fondation à l'air comprimé des barrages-déversoirs du Coudray et
d'Évry.
NOTES ET DOCUMENTS.
Chais construits à Reims (Marne) , chez MM. SLun-
Kelmami et Ci 0, et M. Bui-cIiard-Delbeck, et à
Épernay (Marne), citez MM. Moët et Cliamlon.
M. Alphonse GOSSET, architecte.
PL. 53-54.
ARTICLES ANTÉRIEURS. — Docks-entrepôts de la Villette. Nouv. Ann.,
1862. Pl. 4142. — Docks-entrepôts du Pont-de-Flandre, 1862. Pl. 43-46.
— Magasins et entrepôts à Rotterdam, 1881. Pl. 23-24.—Installation
hydraulique à basse pression pour magasins généraux ou entrepôts.
Portef. mach. 1884. Pl. 33-34.
On nomme chai un établissement industriel de manuten-
tion ou d'entrepôt devant recevoir :
1° Des vins nouveaux en tonneaux non bondonnés; ces
vins, arrivant du vendangeoir, sont encore en fermentation,
c'est-à-dire dégagent des vapeurs acides ; — 2° des vins en
cercles; — 3° des vins en bouteilles qui, suivant leur vino-
sité, suivant les différences de cru, de récolte, etc., devront
se « faire » plus ou moins lentement, et à des températures
plus ou moins fraîches; — 4° enfin des vins faits, bons pour la
consommation, et qui doivent conserver intactes toutes leurs
qualités; c'est par un emmagasinage en lieu frais et sec, par
le maintien d'une température constante que cette conserva-
tion peut être obtenue.
De ce qui précède, il s'ensuit que le chai doit comprendre
diverses sortes de locaux, afin que le vin, suivant son âge et
sa qualité, y puisse être maintenu et conservé à la tempéra-
ture qui lui convient.
Les différents locaux nécessaires à la composition d'un
chai sont :
1° Le cellier, au niveau du sol, ou à peu près; il reçoit les
arrivages des vins nouveaux; la fermentation s'y achève;
c'est là que se fait généralement le soutirage et, s'il y a lieu,
la mise en bouteilles.
La sortie des bouteilles, l'expédition en caisses ou en pa-
niers, se font aussi ordinairement dans le cellier; mais le
renouvellement d'air, causé par le va-et-vient que motivent
ces opérations, nécessite la séparation dudit cellier en deux
compartiments distincts : le magasin et l'atelier.
2° Des caves plus ou moins froides pour le dépôt des vins
faits ou à faire. Lorsque Ton peut disposer de deux.étages de
caves il est plus facile d'obtenir des températures à différents
degrés de fraîcheur et de les maintenir à l'abri des variations
atmosphériques extérieures.
3° Enfin des locaux pour accessoires : tels que des magasins
de bouteilles vides, la rincerie, les dépôts de futailles vides,
l'atelier de réparation (tonnellerie), la bouchonnerie, etc.
Le cellier doit être relativement spacieux si l'on tient
compte du programme qui précède ; et les points d'appui in-
dispensables au support des planchers des magasins supé-
rieurs (dits galetas) doivent être aussi rares et aussi espacés
que possible, afin de ne pas gêner le rangement, le classe-
ment et la manutention.
Il est tout indiqué que le cellier doit être élevé sur les
caves, parce que les piédroits de ces dernières servent de
fondation à ses murs; en outre, en certaines saisons, c'est par
les écoutilles ou regards percés dans les voûtes, et par les
autres descentes de caves communiquant avec le cellier,
que la température peut être modifiée suivant les besoins de
tel ou tel local.
Quant au choix du terrain, les coteaux exposés au nord
fournissent les meilleurs emplacements pour les chais; il con-
vient de s'assurer au préalable de l'absence complète, dans le
sous-sol, de sources ou d'infiltrations d'eau et de voir si un ou
deux étages de caves pourront être creusés dans le sous-
sol, à la profondeur de 4 à § mètres ou de 8 à 9 mètres.
L'orientation du bâtiment vers le nord est chose indispen-
sable en tous cas.
Les quantités de vins pouvant être déposées en fûts dans
le cellier et y subir les manutentions nécessaires détermi-
nent les proportions de ce cellier. Il n'est pas possible de
superposer plus de trois à quatre rangs de fûts ; chacun occupe
sur le sol un espace de 90 centimètres en superficie, mais la
surface réservée à la circulation, au passage et à la manu-
tention doit être double de celle qu'occupent les fûts.
Quoique la longueur et la largeur d'un cellier soient choses
des plus variables, on peut cependant fixer à cette dernière un
minimum de 8 à 9 mètres; tandis que la hauteur ne peut être
inférieure à 4 mètres. Un cube d'air trop faible permettrait
la prompte altération de l'atmosphère intérieure par les gaz
de fermentation.
Les murs d'un cellier doivent, par leur épaisseur, mettre
l'atmosphère intérieure à l'abri des variations de la tempéra-
ture extérieure; c'est-à-dire qu'une épaisseur moyenne de
60 centimètres est nécessaire; ces murs doivent être con-
struits en maçonnerie de moellons calcaires enduits des deux
côtés, ou en briques. Les matériaux tendres,_ spongieux
(tufau ou vergelé), doivent être, ainsi que les briques crues
ou peu cuites exclus de ce genre de construction.
De même, les bois tendres ne devront pas être employés à
l'établissement des planchers au-dessus d'un cellier : le chêne
ou lepitch-pin sont préférables à toute autre essence.
Le sol du cellier, exposé à l'humidité résultant de la ma-
nutention des vins, et devant subir de fréquents lavages
exigés pour la propreté, devra être formé d'un dallage uni
et résistant : dalles de granité, pavage en grès dur, ou chape
de ciment de Portland; quel que soit le mode adopté poul-
ie pavage, celui-ci devra être établi d'ailleurs sur une couche
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