Titre : Revue internationale du travail
Auteur : Bureau international du travail. Auteur du texte
Éditeur : Bureau international du travail (Genève)
Date d'édition : 1924-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34470464d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1924 01 janvier 1924
Description : 1924/01/01 (VOL9,N1)-1924/01/31. 1924/01/01 (VOL9,N1)-1924/01/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57251160
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 8-R-33032
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
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Les organisations ouvrières
en Roumanie
Par N. GHIULEA,
Professeur de politique sociale à l' Université de Cluj.
En Roumanie, pays où l'industrie n'est pas encore développée et
où le problème des classes moyennes se présente sous une forme parti-
culièrement aiguë, l'histoire des organisations ouvrières est restée
longtemps confondue avec celle des corporations d'artisans.
C'est à l'extension de l'idée socialiste et au progrès de l'industrie
qu'est dû le développement des syndicats ouvriers proprement dits.
Les groupements socialistes, dont le premier date de 1874, se multi-
plièrent surtout à, partir de 1892 ; ils s'adressaient principalement à
la classe paysanne. La première organisation ouvrière remonte à
1886, puis, vers 1894, on vit apparaître des sociétés de secours mutuels,
mais la crise agraire de 1899 désagrégea tout ce mouvement. Cepen-
dant, en 1904, le socialisme conquit à nouveau les artisans salariés
et plusieurs syndicats se constituèrent bientôt ; les grèves se multi-
plièrent et en 1906 fut fondée la Commission générale des syndicats
de Roumanie. Le mouvement perdit du terrain vendant les années de
guerre, mais s'affirma à nouveau dès 1918 et reprit la lutte, en liaison
étroite avec le parti socialiste. Mais ce dernier se scinda en trois
tendances et des mesures de répression frappèrent, après la grève géné-
rale de 1920, les dirigeants syndicaux : le mouvement ouvrier, qui
englobait alors 200.000 membres, fut presque anéanti pour la seconde
fois. C'est dans ces circonstances que fut votée la loi du 26 mai 1921
sur les syndicats professionnels : elle accorde des avantages aux orga-
nisations, mais limite beaucoup leur liberté. Depuis, le mouvement
s'est reconstitué autour des syndicats de Transylvanie, qui avaient
survécu à la tourmente ; à la fin de 1921, la Centrale de Cluj groupait
168 syndicats et 31.539 membres, effectif qui doubla en 1922. Les
obstacles extérieurs semblent donc près d'être surmontés ; la menace
vient aujourd'hui plutôt de l'intérieur, car la lutte entre communistes
et sociaux-démocrates met en péril le mouvement en s'atiaquant à
son unité.
La tendance à l'activité collective est très ancienne et très pro-
fonde chez le peuple roumain. L'antique esprit de la commu-
nauté de travail, bien qu'entamé par le capitalisme et la grande
propriété, subsiste toujours parmi les paysans, les bergers des Carpa-
en Roumanie
Par N. GHIULEA,
Professeur de politique sociale à l' Université de Cluj.
En Roumanie, pays où l'industrie n'est pas encore développée et
où le problème des classes moyennes se présente sous une forme parti-
culièrement aiguë, l'histoire des organisations ouvrières est restée
longtemps confondue avec celle des corporations d'artisans.
C'est à l'extension de l'idée socialiste et au progrès de l'industrie
qu'est dû le développement des syndicats ouvriers proprement dits.
Les groupements socialistes, dont le premier date de 1874, se multi-
plièrent surtout à, partir de 1892 ; ils s'adressaient principalement à
la classe paysanne. La première organisation ouvrière remonte à
1886, puis, vers 1894, on vit apparaître des sociétés de secours mutuels,
mais la crise agraire de 1899 désagrégea tout ce mouvement. Cepen-
dant, en 1904, le socialisme conquit à nouveau les artisans salariés
et plusieurs syndicats se constituèrent bientôt ; les grèves se multi-
plièrent et en 1906 fut fondée la Commission générale des syndicats
de Roumanie. Le mouvement perdit du terrain vendant les années de
guerre, mais s'affirma à nouveau dès 1918 et reprit la lutte, en liaison
étroite avec le parti socialiste. Mais ce dernier se scinda en trois
tendances et des mesures de répression frappèrent, après la grève géné-
rale de 1920, les dirigeants syndicaux : le mouvement ouvrier, qui
englobait alors 200.000 membres, fut presque anéanti pour la seconde
fois. C'est dans ces circonstances que fut votée la loi du 26 mai 1921
sur les syndicats professionnels : elle accorde des avantages aux orga-
nisations, mais limite beaucoup leur liberté. Depuis, le mouvement
s'est reconstitué autour des syndicats de Transylvanie, qui avaient
survécu à la tourmente ; à la fin de 1921, la Centrale de Cluj groupait
168 syndicats et 31.539 membres, effectif qui doubla en 1922. Les
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vient aujourd'hui plutôt de l'intérieur, car la lutte entre communistes
et sociaux-démocrates met en péril le mouvement en s'atiaquant à
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La tendance à l'activité collective est très ancienne et très pro-
fonde chez le peuple roumain. L'antique esprit de la commu-
nauté de travail, bien qu'entamé par le capitalisme et la grande
propriété, subsiste toujours parmi les paysans, les bergers des Carpa-
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