Titre : La Caricature : publication de la Librairie illustrée / A. Robida, rédacteur en chef
Éditeur : Librairie illustrée (Paris)
Éditeur : E. KolbE. Kolb (Paris)
Éditeur : Fayard frèresFayard frères (Paris)
Date d'édition : 1896-12-19
Contributeur : Robida, Albert (1848-1926). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32737409c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10279 Nombre total de vues : 10279
Description : 19 décembre 1896 19 décembre 1896
Description : 1896/12/19 (A17,N886). 1896/12/19 (A17,N886).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57042330
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-LC13-247
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
406
LA CAItlCATURE
LES SEPT PÉCHÉS CAPITAUX
LA GÇLERE
Léontine et Parisette sortent, toute ragé dè+
ployée, du cabaret du Moulin-Jaune. Chacune
des 'deux menace Vautre de la pointe de son
ombrelle.
UN GAVROCHE, qui les reluque. — Ksi ! Ksi!
mes belles!
LÉONTINE. — Je crois qu'on nous remarque.
PARISETTE. — Alors, filons...
LÉONTINE.'—Quoi,'de la laine? '",;''.-'
PARISETTE. — T'.es bête! Filons... en fiacre.
Pssitt! Pssilt!
UN COCHER. — On veut respirer l'air du Bois,
mes colombes?
LÉONTINE. — Possible! Enlève-nous....
LE COCHER. — Faut pas me le dire deux fois.
A l'heure?~A-la course?
PARISETTE.—A l'heure!
LE COCHER. —Jusqu'où?
PARISETTE. — Droit devant toi !
. (Elles montent, nerveuses, se jettent sur la
banquette, cô'e à côte. Muettes d'abord,: elles
se lancent de furibonds regards, avant de des-
serrer les dents.)..
LÉONTINE, ouvrant le feu. — Alors tu t'es
juré de me le souffler?
PARISETTE. — Souffler quoi? Ton bougeoir?
LÉONTINE.—Le vicomte, donc!
PARISETTE. — Une façon de dire que c'est
lui, le malheureux, qui tienlle chandelier!
LÉONTINE.—Si c'est son goût?
• PARTSETTE. — Drôle de goût! mais je le
plains, moi', et plus généreuse que toi, qui le
bernes, pour un plus bêle que lui...
LÉONTINE. —- ... Mais plus riche 1 le duc !
■ PARISETTE. — Peu me chault la noblesse. Il
me revient, le vicomte ; et, par pitié pour lui, je
l'aguiche ! Voilà !
LÉONTINE. — Ne répète pas> ce mot-là... ou
jfe te...
PARISETTE.—Tu me...?
LE COCHER, qui sait Virgile, à pari. — Quos
ego..,.'.elles vont bien, mes clientes ! Si tant seu-
lement Cocotte avait un peu du sang qui leur
boutdairislès.veines... Hue, Cocotte!
LÉoîv'TiNE; — Di tes donc, cocher ! c'est pour
nous esbrouffèr; que vous prononcez ce mot-là?
LE COCHER. '-^Excusez, ma petite dame, je
parlais;à une bêle. Alors, concluez...
LÉONTINEV1^- Ce cocher me fait bouillonner!
PARISETTE;/ — Tu ..-.es.'' rigolotte, aussi ! Tu
; prends pour .'ton cohipte toutes les injures que
tû entends! ; , ;
LÉÔNTJNE. — Je les prends comme il me
plaît. Quanfràmion.compté,-nous sommes grim-
pées ensemble dans cette carriole pour le régler.
PARISETTE->- A l'américaine, alors?
LÉONTINE.— A coups d'ombrelle! Ça va?
PARISETTE. — Marchons!
LE COCHER, àparl:
Marchons! marchons! qu'un sang impur...
LÉONTINE. — Cocher.! c'est encore pournous
que vous contez ea? ' <. '
LE COCHER, -r Excusez, mes petites dames!
C'est à une bête que... .
LÉONTINE. —Il nous assimile encore à sa
bête, ce moujick ! .
^PARISETTE. — Heureux que tu ne sois pas
Russe, et nous aussi... Ce que tu mangerais du
knout! ' s, ■
LE COCHER^SC retournant et faisant face aux
voyageuses. —- Voulez-vous tant seulement me
permettre de vous pacifier?
LÉONÏINE. — Décidément, il me monte à la
tête, le jargon de ce mercenaire. À bas le duc !
Parisette ! à bas le vicomte ! Alliance contre
l'ennemi commun ! Tayaut! tayaut !
(Elles se précipitent rageusement sur le co-
cher, qu'elles criblent de coups de manche
d'ombre le.
Cocotte prend le mots aux dents. Cris! Tu-
multe, scandale sur l'avenue des Champs-Ely-
sées ! Un agent se précipite, arrête Cocotte et,.. les
deux voyageuses qui, peu après, sont condiiites
par le même cocher et dans la. même voiture
au commissariat le plxis proche.)-
M. le commissaire de police est absent^ bien
entendu, ainsi que MJ son secrétaire. Mais,
par hasard, le ' secrétaire du secrétaire, point
encore sorti, se■ trouve'là : c'est un vaudevilliste,
lequel ne trouve rien de mieux que de renvoyer
les parties dos à des et de leur rimer ce; couplet;
qu'elles reprennent eh choeur sûr un air quel-
conque : :
La colère; (bis)
Est mauvaise conseillère :
Ne donnez .jamaisr de gnon, ■ -■ 7 ,
Même a votre « Collignon » !
LE COCHER. — Collignon ! Je proteste !
LE SECRÉTAIRE DU SECRÉTAIRE. — Pardon,
cocher, c'était pour la rime !
■'-'«.. . JEAN NIHILUS.
LA SEMAINE THÉÂTRALE
Un jour que j'avais une prise de plume avec
M. Lugné-Poe, je me laissai aller à l'appeler Lugné
Poe de chambre. Depuis, — les querelles s'oublient
vite à Paris, — un ami commun nous réconcilia et,
bien entendu, sans en faire part à Un autre qu'à
moi-même, je m'en voulus do la rigueur de ce mot.
Or, jej ne puis ouvrir un journal depuis deux jours'
sans le retrouver clans toutes les chroniques. C'est
que ce bon Lugné vient d'offrir une platée de défé-
cations à ses abonnés. Il a joué une pièce où Ca.m-
bronne a écrit les 99 centièmes du dialogue. 11 ne
s?agit pas du Marchand de M***, l'admirable farce de
Lesage, mais à'Ubu-Roi.
Ubu-Roi a déconcerté le public, parce que
l'on a voulu nous persuader que c'est une oeuvre
recelant de profonds symboles et d'admirable
psychologie. Or, il n'y a rien de cela là-dedans;
il y a de la fumisterie médiocre et de la basse sca-
tologie. La seule scène qui nous parut douée de
quelque inlellectualité est celle des ambitieux
qui courent à la récompense d'une caisse vide; et
l'on pourrait voir aussi l'àprelé au gain et la féro-
cité cruelle du bourgeois devenu souverain. Quant
au l'esté, si c'est de la littérature' d'avant-garde,
c'est dé la littérature d avant-garde-robe.
Lugné-Poe a plus fait que vingt directeurs pari-
siens pour l'art dramatique; il est bien fâcheux
qu'il perde des abonnés et qu'il compromette sa
. vertu de rénovateur théâtral dans une aventure
aussi' grossi ère; tout lé monde, chez lui, s'est em-
• balle par peur. Un critique a eu peur de ne pas
trouver du génie dans la pièce; Lugné-Poe a eu
peur de ce critique; Gimie'r, l'interprète, a eu peur
de son directeur. El le résultat de toutes ces ter-
reurs, c'a été, naturellement, la défaite. C'est là un
Ubu de confiance, si j'ose m'exprimer ainsi : j'ose.
Il est singulier que personne n'ait remarqué l'a-
mertume des paroles de M. Zola au banquet offert à
Antoine. Le mai Ire de la brutalité réaliste s'est
montré encore plus pesant que dans une simple
phrase de roman. Au lieu de couronner l'intéressé
des guirlandes méritées, il l'a traité comme un ca-
bot errant, comme un vaincu définitif, comme un
cadavre enterrable. Ce n'est' peut-être pas des pa-
roles de cette nature que nous étions venus enten-
dre chez le Père La Tuile.
YsÉULï.
COURRIER ÉLÉGANT
Bon Dieu, qu'il fait ffoidlàUssiVfin ayant les fôur-
! rares-!' et ce sont dé délicieuses jaquettes mi-ajus-
téés en loutre, astrakan ou; eauaçùl, qui sont légères
et dont les cols se relèvent- à Volonté- quand il fait
froid: lé chic est de doubler ces cols en -yeloufs de
tiuânce vive, orange, resê, bleu clair ; pn"ïrieï aussi
sur les jaquettes des boutons de-piéfrêriestrèis riches
qui valent 20 et 30 ffanés pièce; mais cein'est pas
joli. - . ;• ' - ' ;: *\
Beaucoup de gants dé; laine blàtehe, clïàûas-mais
'laids et qui dessèchent la main et rendent la pe au
rèche si on n'a pas soin de mettre tous les soifs
Une onction de Pâte des •Prélats de là Parfumerie
Exotique, 35* rue du Quatre-Sépteinbreî qui rend
i'épiderme si doux et si velouté.
- SPHINX.
P. S. — Mme L. G. Pour apprendre cette science,
le mieux est d'acheter la Graphologie.simplifiée, pal-
Arsène Ariïss. (Ecrivez aux bureaux de ta Garicq'-
ture.)
Chronique Financière
Savez-yous pourquoi nos excellentes Rentes fran-
çaises, au. milieu du calme plat, du marché, ont été
touchées par un mouvement de recul aussi incohé-
rent que peu justifié ? Tout simp'lenient parce que
la Watana, cette Mine d'or hypothétique, a ratiboisé
leur galette à un très grand nombre de naïfs: épâr-
gneurs français. '\
Cela semble d'abord un peu paradoxal; mais sui-
vez bien ce raisonnement : Si notre Fonds d'Etat
national a baissé, c'est à la suite de ventes de la
coulisse; si la coulisse a vendu, c'est pour exprimer
son mécontentement; enfin, si la coulisse n'est pas
contente, c'est parce que, paraît-il, on commence à
s'émouvoir en haut lieu de la légèreté avec laquelle
elle prête son concours à des affaires aussi aléatoi-
res que cette Watana susnommée dont les thuri-
féraires de jadis sont aujourd'hui lesplus acharnés
à dévoiler les dessous peu ragoûtants.
Petites causes, grands effets...
Nous espérons bien toutefois que. la coulisse en
sera pour sa tentative d'intimidation et qu'on se
décidera enfin à lui imposer un contrôle devenu
plus que jamais nécessaire.
Dlî PONTGRAND.
ENCRE NOUVELLE
PLUME NOUVELLB_
E. MATHIEU-PLESSY, Paris
Chez tous les papetiers.
DUnTnPPAPUIPQ Livres FRANÇAIS et AN-
FHUfUbn/Irnltù GLAIS ultra-curieux, Catal.
clos et" 30 spécimens, fr. 1.50; — 60 spécimens,
ir. 2.50 ; —100 spécimens, fr. 3.50, mandat où timbres.
H. C. REINDERS, Passage n" 0, LA HAYE (Hollande).
fie que l'on ne dit pas...
A cette époque de scepticisme à outrance, il faut
cent fois prouver un fait avant de convaincre ceux
dont la règle de conduite est de ne croire à rien.
Cependant, vieux ou jeunes qui en ont usé pour-
raient affirmer, s'ils n'étaient retenus par une fausse
bonté, que les seuls réparateurs des forces et de la
santé, les seuls excitants toniques et véritablement
régénérateurs sont les Bonbons Vert-Galant, qui, à
rencontre des produits similaires, ne laissent par la
suite aucune dépression physique ou morale.
La boîte coûte tO francs; le dépôt général esta
Paris, S, rue de Mazagran (I)r IL Pillot) et ils sont
vendus dans 600 pharmacies de Pariè'iet des princi-
pales villes de France.
LA CAItlCATURE
LES SEPT PÉCHÉS CAPITAUX
LA GÇLERE
Léontine et Parisette sortent, toute ragé dè+
ployée, du cabaret du Moulin-Jaune. Chacune
des 'deux menace Vautre de la pointe de son
ombrelle.
UN GAVROCHE, qui les reluque. — Ksi ! Ksi!
mes belles!
LÉONTINE. — Je crois qu'on nous remarque.
PARISETTE. — Alors, filons...
LÉONTINE.'—Quoi,'de la laine? '",;''.-'
PARISETTE. — T'.es bête! Filons... en fiacre.
Pssitt! Pssilt!
UN COCHER. — On veut respirer l'air du Bois,
mes colombes?
LÉONTINE. — Possible! Enlève-nous....
LE COCHER. — Faut pas me le dire deux fois.
A l'heure?~A-la course?
PARISETTE.—A l'heure!
LE COCHER. —Jusqu'où?
PARISETTE. — Droit devant toi !
. (Elles montent, nerveuses, se jettent sur la
banquette, cô'e à côte. Muettes d'abord,: elles
se lancent de furibonds regards, avant de des-
serrer les dents.)..
LÉONTINE, ouvrant le feu. — Alors tu t'es
juré de me le souffler?
PARISETTE. — Souffler quoi? Ton bougeoir?
LÉONTINE.—Le vicomte, donc!
PARISETTE. — Une façon de dire que c'est
lui, le malheureux, qui tienlle chandelier!
LÉONTINE.—Si c'est son goût?
• PARTSETTE. — Drôle de goût! mais je le
plains, moi', et plus généreuse que toi, qui le
bernes, pour un plus bêle que lui...
LÉONTINE. —- ... Mais plus riche 1 le duc !
■ PARISETTE. — Peu me chault la noblesse. Il
me revient, le vicomte ; et, par pitié pour lui, je
l'aguiche ! Voilà !
LÉONTINE. — Ne répète pas> ce mot-là... ou
jfe te...
PARISETTE.—Tu me...?
LE COCHER, qui sait Virgile, à pari. — Quos
ego..,.'.elles vont bien, mes clientes ! Si tant seu-
lement Cocotte avait un peu du sang qui leur
boutdairislès.veines... Hue, Cocotte!
LÉoîv'TiNE; — Di tes donc, cocher ! c'est pour
nous esbrouffèr; que vous prononcez ce mot-là?
LE COCHER. '-^Excusez, ma petite dame, je
parlais;à une bêle. Alors, concluez...
LÉONTINEV1^- Ce cocher me fait bouillonner!
PARISETTE;/ — Tu ..-.es.'' rigolotte, aussi ! Tu
; prends pour .'ton cohipte toutes les injures que
tû entends! ; , ;
LÉÔNTJNE. — Je les prends comme il me
plaît. Quanfràmion.compté,-nous sommes grim-
pées ensemble dans cette carriole pour le régler.
PARISETTE->- A l'américaine, alors?
LÉONTINE.— A coups d'ombrelle! Ça va?
PARISETTE. — Marchons!
LE COCHER, àparl:
Marchons! marchons! qu'un sang impur...
LÉONTINE. — Cocher.! c'est encore pournous
que vous contez ea? ' <. '
LE COCHER, -r Excusez, mes petites dames!
C'est à une bête que... .
LÉONTINE. —Il nous assimile encore à sa
bête, ce moujick ! .
^PARISETTE. — Heureux que tu ne sois pas
Russe, et nous aussi... Ce que tu mangerais du
knout! ' s, ■
LE COCHER^SC retournant et faisant face aux
voyageuses. —- Voulez-vous tant seulement me
permettre de vous pacifier?
LÉONÏINE. — Décidément, il me monte à la
tête, le jargon de ce mercenaire. À bas le duc !
Parisette ! à bas le vicomte ! Alliance contre
l'ennemi commun ! Tayaut! tayaut !
(Elles se précipitent rageusement sur le co-
cher, qu'elles criblent de coups de manche
d'ombre le.
Cocotte prend le mots aux dents. Cris! Tu-
multe, scandale sur l'avenue des Champs-Ely-
sées ! Un agent se précipite, arrête Cocotte et,.. les
deux voyageuses qui, peu après, sont condiiites
par le même cocher et dans la. même voiture
au commissariat le plxis proche.)-
M. le commissaire de police est absent^ bien
entendu, ainsi que MJ son secrétaire. Mais,
par hasard, le ' secrétaire du secrétaire, point
encore sorti, se■ trouve'là : c'est un vaudevilliste,
lequel ne trouve rien de mieux que de renvoyer
les parties dos à des et de leur rimer ce; couplet;
qu'elles reprennent eh choeur sûr un air quel-
conque : :
La colère; (bis)
Est mauvaise conseillère :
Ne donnez .jamaisr de gnon, ■ -■ 7 ,
Même a votre « Collignon » !
LE COCHER. — Collignon ! Je proteste !
LE SECRÉTAIRE DU SECRÉTAIRE. — Pardon,
cocher, c'était pour la rime !
■'-'«.. . JEAN NIHILUS.
LA SEMAINE THÉÂTRALE
Un jour que j'avais une prise de plume avec
M. Lugné-Poe, je me laissai aller à l'appeler Lugné
Poe de chambre. Depuis, — les querelles s'oublient
vite à Paris, — un ami commun nous réconcilia et,
bien entendu, sans en faire part à Un autre qu'à
moi-même, je m'en voulus do la rigueur de ce mot.
Or, jej ne puis ouvrir un journal depuis deux jours'
sans le retrouver clans toutes les chroniques. C'est
que ce bon Lugné vient d'offrir une platée de défé-
cations à ses abonnés. Il a joué une pièce où Ca.m-
bronne a écrit les 99 centièmes du dialogue. 11 ne
s?agit pas du Marchand de M***, l'admirable farce de
Lesage, mais à'Ubu-Roi.
Ubu-Roi a déconcerté le public, parce que
l'on a voulu nous persuader que c'est une oeuvre
recelant de profonds symboles et d'admirable
psychologie. Or, il n'y a rien de cela là-dedans;
il y a de la fumisterie médiocre et de la basse sca-
tologie. La seule scène qui nous parut douée de
quelque inlellectualité est celle des ambitieux
qui courent à la récompense d'une caisse vide; et
l'on pourrait voir aussi l'àprelé au gain et la féro-
cité cruelle du bourgeois devenu souverain. Quant
au l'esté, si c'est de la littérature' d'avant-garde,
c'est dé la littérature d avant-garde-robe.
Lugné-Poe a plus fait que vingt directeurs pari-
siens pour l'art dramatique; il est bien fâcheux
qu'il perde des abonnés et qu'il compromette sa
. vertu de rénovateur théâtral dans une aventure
aussi' grossi ère; tout lé monde, chez lui, s'est em-
• balle par peur. Un critique a eu peur de ne pas
trouver du génie dans la pièce; Lugné-Poe a eu
peur de ce critique; Gimie'r, l'interprète, a eu peur
de son directeur. El le résultat de toutes ces ter-
reurs, c'a été, naturellement, la défaite. C'est là un
Ubu de confiance, si j'ose m'exprimer ainsi : j'ose.
Il est singulier que personne n'ait remarqué l'a-
mertume des paroles de M. Zola au banquet offert à
Antoine. Le mai Ire de la brutalité réaliste s'est
montré encore plus pesant que dans une simple
phrase de roman. Au lieu de couronner l'intéressé
des guirlandes méritées, il l'a traité comme un ca-
bot errant, comme un vaincu définitif, comme un
cadavre enterrable. Ce n'est' peut-être pas des pa-
roles de cette nature que nous étions venus enten-
dre chez le Père La Tuile.
YsÉULï.
COURRIER ÉLÉGANT
Bon Dieu, qu'il fait ffoidlàUssiVfin ayant les fôur-
! rares-!' et ce sont dé délicieuses jaquettes mi-ajus-
téés en loutre, astrakan ou; eauaçùl, qui sont légères
et dont les cols se relèvent- à Volonté- quand il fait
froid: lé chic est de doubler ces cols en -yeloufs de
tiuânce vive, orange, resê, bleu clair ; pn"ïrieï aussi
sur les jaquettes des boutons de-piéfrêriestrèis riches
qui valent 20 et 30 ffanés pièce; mais cein'est pas
joli. - . ;• ' - ' ;: *\
Beaucoup de gants dé; laine blàtehe, clïàûas-mais
'laids et qui dessèchent la main et rendent la pe au
rèche si on n'a pas soin de mettre tous les soifs
Une onction de Pâte des •Prélats de là Parfumerie
Exotique, 35* rue du Quatre-Sépteinbreî qui rend
i'épiderme si doux et si velouté.
- SPHINX.
P. S. — Mme L. G. Pour apprendre cette science,
le mieux est d'acheter la Graphologie.simplifiée, pal-
Arsène Ariïss. (Ecrivez aux bureaux de ta Garicq'-
ture.)
Chronique Financière
Savez-yous pourquoi nos excellentes Rentes fran-
çaises, au. milieu du calme plat, du marché, ont été
touchées par un mouvement de recul aussi incohé-
rent que peu justifié ? Tout simp'lenient parce que
la Watana, cette Mine d'or hypothétique, a ratiboisé
leur galette à un très grand nombre de naïfs: épâr-
gneurs français. '\
Cela semble d'abord un peu paradoxal; mais sui-
vez bien ce raisonnement : Si notre Fonds d'Etat
national a baissé, c'est à la suite de ventes de la
coulisse; si la coulisse a vendu, c'est pour exprimer
son mécontentement; enfin, si la coulisse n'est pas
contente, c'est parce que, paraît-il, on commence à
s'émouvoir en haut lieu de la légèreté avec laquelle
elle prête son concours à des affaires aussi aléatoi-
res que cette Watana susnommée dont les thuri-
féraires de jadis sont aujourd'hui lesplus acharnés
à dévoiler les dessous peu ragoûtants.
Petites causes, grands effets...
Nous espérons bien toutefois que. la coulisse en
sera pour sa tentative d'intimidation et qu'on se
décidera enfin à lui imposer un contrôle devenu
plus que jamais nécessaire.
Dlî PONTGRAND.
ENCRE NOUVELLE
PLUME NOUVELLB_
E. MATHIEU-PLESSY, Paris
Chez tous les papetiers.
DUnTnPPAPUIPQ Livres FRANÇAIS et AN-
FHUfUbn/Irnltù GLAIS ultra-curieux, Catal.
clos et" 30 spécimens, fr. 1.50; — 60 spécimens,
ir. 2.50 ; —100 spécimens, fr. 3.50, mandat où timbres.
H. C. REINDERS, Passage n" 0, LA HAYE (Hollande).
fie que l'on ne dit pas...
A cette époque de scepticisme à outrance, il faut
cent fois prouver un fait avant de convaincre ceux
dont la règle de conduite est de ne croire à rien.
Cependant, vieux ou jeunes qui en ont usé pour-
raient affirmer, s'ils n'étaient retenus par une fausse
bonté, que les seuls réparateurs des forces et de la
santé, les seuls excitants toniques et véritablement
régénérateurs sont les Bonbons Vert-Galant, qui, à
rencontre des produits similaires, ne laissent par la
suite aucune dépression physique ou morale.
La boîte coûte tO francs; le dépôt général esta
Paris, S, rue de Mazagran (I)r IL Pillot) et ils sont
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