Presse et revues
4 pages
Titre : Le Poilu républicain : organe officiel de la Fédération nationale des combattants républicains
Auteur : Fédération nationale des combattants républicains (France). Auteur du texte
Éditeur : [Fédération nationale des combattants républicains] (Paris)
Date d'édition : 1926-06-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328405963
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 332 Nombre total de vues : 332
Description : 25 juin 1926 25 juin 1926
Description : 1926/06/25 (A4,N7). 1926/06/25 (A4,N7).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5697652w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35867
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
QUATRIEME ANNEE. — N« 7. . < PUBLICATION BI-MENSUELLE 23 JUIN 1928. ]
^___ ....■,■.. ] _._ ^ i
ffiice au gascliiïier
LeConseil de l'Ordredu Grand Orient ;
de Fronce vient de lancer le manifeste mv-.
vâni ":■..'
Sans vouloir exagérer l'importance, et
l'imminence dii péril fasçistèy nous devons
Ue prendre au sérieux et, quelles que soient
les formés sous lesquelles il se manifeste,
le combattre do toutes nos forées.
Polir le bien combattre, il.'faut nous
attacher à supprimer les causes qui- l'ont
fait naître et nous bien garder d'être nous-
mêmes, inconsciemment, dès facteurs de
'; son développement par des exagérationsv
des imprudences 1 de langage.
Ne lui concédons rien, n'oublions ja-
mais que Ta dictature fasciste, sous pré-
texte de rétablir la confiance et l'ordre,
'■'s'attaque aux hommes pour ébranler les
institutions, et, lorsque celles-ci. sont à
terre,, laisse tomber son masque et s'af-
firme résolument l'adversaire des immor-
tels principes de notre grande Révolu-
tion. '
Les "Francs- Maçons qu'on -attaqué,
parce qu'ils ont recueilli ce précieux hé-
ritage et se sont constitués -ses gardiens
les plus fidèles, peuvent regretter les fau-
tes des dirigeants, leurs hésitations, leurs
faiblesses, leurs divisions; mais ils ne
doivent jamais se laisser entraîner i\ dé-
nigrer nos institutions ; s'ils ne veulent
tout perçlre, ils doivent se dresser tou-
jours pour les défendre contre les atta-
ques ouvertes ou sournoises du fascisme,
car elles sont la sauvegarde des libertés
républicaines.
Rappelons d'ailleurs qu'il y a des causes
qui échappent a. l'action parlementaire,
parce qu'elles sont extérieures, et que
d'autres ont pris un tel développement
qu'il-devient de plus en plus difficile de les .
atteindre.
Le grand trouble économique dont nous
souffrons est dominé par un déséquilibre
moral que l'étendue do, ses ravages rend
inquiétant..
Constatons avec tristesse que l'exode
persistant ou la dissimulation générale des
richesses, l'aprç désir do gain qui hante
celui qui produit, ou qui vend, le besoin
immodéré de jouissance qui a gagné tou-
tes les 'catégories sociales, concourent,
avec l'action de la haute finance interna-
tionale, 4 la fluctuation des changes et. à
l'accroissement abusif du prixi de la vie.
Si nous voulons nous attaquer aux raci-
nes profondes du mal, c'est l'ordre éco-
nomique qui doit être touché sans doute,
mais c'est aussi la moralité qu'il nous
faut redresser, celle des consommateurs
commei celle des producteurs, celle des
électeurs comme celle des élus.
Nous, Maçons, commençons par nous-
mêmes, corrigeons-nous, perfectionnons-
nouSj. soyons, des exemples; En même
tèmpsè soyons .vigilants, suivons pas. à
pas le fascisme: et toutes les formes de
réaction, opposons^nous; à leurs méfaits;
Préoccupons - nous des ravages causés
par leur néfaste ■propagande dans tnos
Uàiiversisté, dans nos grandes Écoles
comme dans les modestes écoles de Vit
. lage. ■
L'avenir se dérobe a ceux qui ne sont
pas suivis par la jeunesse. '
Mais pour avoir lès jeunes gens avec
soi, il faut s'adresser a. leur coeur autant
qu'à leur raison.
Il appartient à tous les maçons d'agir ;
qu'ils s'intéressent. activement aux patro-
I nages comme aux Sociétés laïques, qu'ils
prêtent leur concours à toute action sérieu-
sement organisée pour la défense de l'es-
prit républicain..
Rappelons-noUs qu'en face de l'adver-
saire le découragement est une faute et
la défaillance un crime.
^unais la chaîne d'union n'a été plus
néçj3.ssaire,non seulement entre les Francs-
Maçons, mais entre tous les démocrates.
- Puisse-t-elle ne pas rester distendue et
brisée entre ceux a. la victoire desquels
nous avons aidé et applaudi ?
Dans la lutte contre le fascisme qui sera
peut-être longue et rude, nous devons tou-
jours nous inspirer de nos sentiments ma-
çonniques ; mais nous estimons que c'est
en tant, que Citoyens que nous devons y
participer;
Quelques-uns paraissent regretter que
la Franc-Maçonnerie ne se soit pas jetée
officiellement''dans la mêlée ; nous nous
permettrons fraternellement de leur faire
• observer que la réserve du Conseil de
l'Ordre est, inspirée du long et glorieux
passé de noire Ordre, auquel nous enten-
dons rester fidèles.
Noire rôle est de préparer des combat-
tants sérieusement armés pour les luttes
du dehors ; nous sommes une grande puis-
sance morale qui ne doit, s'extérioriser que
dans des cas exceptionnels et. seulement
lorsque la nécessité en est telle que ses
membres sont unanimes à le désirer.
La Maçonnerie aura unie autorité d'an--
tanl plus incontestée qu'elle saura conser-
ver son caractère traditionnel, -qu'elle se
sera, gardée de manifestations tapageuses,
souvent sans lendemains.
Elle saurait d'ailleurs sortir de ses
Temples, entraînant au combat toutes les
forces de l'avenir, si le danger devenait
pressant, si la défaillance de ceux qui
ont la charge du régime lui en faisait un
devoir.
La fermeté et le courage n'excluent pas
la prudence.
' Défenseurs de la République, veillons !
! LE CONSEIL DE L'ORDRE.
LEUR BONNE FOI
Le 13 juin, une manifestation cul lieu
sous la présidence de Pol Berleaux.
Nous rendrons compte, dans notre pro-
chain numéro, de cette importante réu-
nion, mais le camarade Planchon, de '
l'A.R.A.C, ayant éprouvé le besoin de dé-
clarer qu'il avait opposé à notre doctrine
de l'Union des gauches une doctrine com-
muniste de front, rouge, nous voulons met-
tre, dès à présent, sous les yeux de nos
camarades la reproduction d'une note
écrite par Planchon, le 13 juin, dans la-
quelle il se déclare « pleinement d'accord »
avec nous.
anouPE m CONGRESSISTES DE TA F. N. a n.
Au contre: M, de Moro-Giafferri (x). — A ses cotes : les députés André Eseojjier,
Mbcrl Milhaud, liarlhc, Félix, les camarad/is Fonteny, Prosper Vidal, Reynes,
LeCoifgrès de la Fédération Mraultaise des C, R.
Le Congrès départemental dé la Fédé- b<
ration iieraiUlaise des: Combattants liépu- di
blicains fui une grandiose manifestation lit
républicaine. G
La présidence dé M-. de ■'Mpro*G'iafferrii. ■■■*-.
assisté de nombreux parlementaires, lui
conféra un'éclat particulier. ,
Félicitons les organisateurs et en par- •'?'
ticulier notre camarade Prosper Vidal et ^
remercions les groupements de gauche qui '
( ont bien voulu se foindreà nous et tes
représentants; dé là presse républicaine
qui ont suivi nos travaux^
A.-J. F.
LA JOURNÉE m SAMEDI ■«
- di
; n
La Fédération liéraullaise des combat- d
tants républicains a tenu son premier Con-
grès sous la présidence de M0 de Moro- ; A
tiiafferi, ancien sous-secrétaire d'Etat, prér pj
sident du groupe parlementaire des: corn- V.
battants républicains.
Les camarades Fonteny, Reynès, Poggi,
Jagniel, leaders de Ja K.N.C.R. et des
groupements affiliés, avaient apporté leur
concours, ainsi que les déjmlés Albert Mil-
liard, Edouard Barlhe, Jean Félix et An-
dré Escoii'ier, de la Drôme.
Samedi, dans la matinée, la Fédération
liéraullaise, présidée par notre ami pros-
per Vidal, a reçu les délégués des diverses
l'égions, où des groupements de C.R. sont
constitués.
A 14- h. 10, une délégation des C.R., avec
Prosper Vidal ù sa tète, et à. laquelle s'é-
taient joints M. Suchon, maire de Béziers,
les adjoints et de nombreux conseillers
municipaux, ainsi que les parlementaires
de l'Hérault, se rendent à lagare, où nous
avons le plaisir de saluer notre ami et
confrère Georges Bruguier, le jeune et bril-
lant sénateur du Gard.
M. de Muro-Giafferi descend de wagon
et est l'objet d'une vive manifestation de
sympathie.
La délégation et l'ancien ministre se
rendent aussitôt à, la mairie, où siège le
\ Congrès.
M. Prosper Vidal souhaite la bienvenue
à. M. de Moro-Giaffcri, aux délégués des
, sections, aux parlementaires.
'. M. de ÂTdro-Giaîleri remercie en une
i vibrante allocution et les travaux du
i Congrès commencent.
, Les commissions sont ainsi composées :
1™ commission. — Président, Girod (
. (Montpellier). Rapporteurs : Action de la
Fédération départementale, P. Vidal. — .,
, Appareillage, Girod. — Les emplois réser- e
vés, Cabanis. — Les soins médicaux (arti-
cle 64), Gaillac. — Les pupilles de la na- a
: tion, Henri Causse. — Rééducation, Lem- \
pereur. — Office départemental mutilés et ^
réformés, J. Négret. — Tribunal des pen- ,
sions, Clavel. — Service des pensions, f
> Péry. — Les ex-prisonniers de guerre, Bon- <
net.
2° commission. — Présidence : Léonce 1
Négi-ct (Monlagnac). Rapporteurs: Les eré- (
M. Prosper VIDAL
Président de la Fédération IJéravIlaise
des Combattants Républicains
dits agricoles, Vernctle. - - Los fonction-
naires, Roquelaure. — La Société des Na-
tions, Perrol. — Les conseils de guerre,
Roucayrol. — La paix au Maroc et en Sy-
rie, Cabrol. — Le cartel de sarut social,
Saudinos. — Les assurances sociales, Ca-
talan. — Les habitations à bon marché,
B. Moncstier.
\ 3» commission. — Président : .ïagmet
f, ^Limoux). Rapporteurs : Ecolo laïque, Mal-
' -^-— -♦■ - ^—
bosc. — Lutte contre le fascisme, Blanc
du Collet, -^ Relations avec les partis po- se
litiqueSj Fonteny. — Assurances sociales,
Catalan. re
ASSEMBLÉE GENERALE qi
ce
Sqùs la présidence de Girod, le' Congrès r£
décide par acclamations de se placer sous
la présidence d'honneur des Fusillés dé ^(
Souain, puis il adopte les conclusions des ,M
rapports.- . [,.
Relations avec les partis politiques rj
Rapporteur : Fonteny, ce
Président de la F.N.C.R.
Les Combattants républicains de l'Hê- p,
rauit, considérant que depuis la cessation |e
des hostilités les. A.C.,"par une propagande ;JJ
; néfaste, ont été engagés à se désintéresser S(
de la chose publique : n]
Considérant que systématiquement les g,
; Associations d'A.C. ignorent tous les grou- r(
pements autres que ceux d'A.C. ou des
victimes de la guerre ; ^*
M. DE MORO-GIAFFERRI r
Ancien Ministre, ^
Président "
du Groupe des Députés Républicains A. C. V
Considérant que la division entre les
partis républicains compromettrait la paix
et mettrait en péril le régime lui-môme ;
Décident d'entreprendre une propagande
active en vue de montrer aux A.C. que
leur devoir et leur intérêt est de s'occuper
de la gestion de la chose publique, que le <
meilleur moyen de contrôler cette gestion
est d'adhérer aux partis républicains qu' <
correspondent à leurs aspirations. . 1
Invitent le Comité Central, les Fédéra-
tions départementales et. 3es sections à (
entrer, s'il ne l'ont déjà fait, en rapport '
avec les organismes correspondants de
tons les groupes de gauche afin de mener
en accord complet, .avec eux une action
concertée en laveur des revendications
communes on contre le danger commun.
Conjurent, tous les adhérons de F.N.
C.R. de mener au sein de leur parti res-
pectif une action énergique et continue e:i
faveur de l'union des partis qui travaillent
effectivement à la réalisation de" l'idéa!
républicain.
E.r.-pri.sunniars de guerre
Rapporteur : Bonnet.
La F.N.C.R. émet le vo:u suivant :
« 1° Nous demandons le rapatriement
rapide des prisonniers de gueire morts en
capilivité ; j
« 2" Nous appuyons de Imites nos for- j
ces tes dispositions prises par les mini s le- !
res qui se sont succédé au service des pen- ;
sions, concernant les revendications légili- ;
mes des A.P.O. et, en particulier, celles ;
concernant, l'indemnilé journalière ; !
« 3° Que la médaille militaire soit. al.lH- J
buée à. tout combattant fait prisonnier de j
guerre sur les lignes de feu et qui a tenté I
de s'évader pour rentrer en France. J
« Les Combattants républicains groupés ;
dans le Congrès départemental des 20 et
30 mai 1020 demandent que les inslruc- j
tions soient données d'urgence à tous les (
déparlements ministériels pour qu'il soit
, sursis a tous licenciements pouvant attein-
dre les anciens combattants, auxiliaires
, non titularisés.
« Demandent qu'en cas où des licencie-
, ments seraient absolument indispensables
dans certains emplois que des mutations
t soient faites dans d'autres administrations
quand des vacances se seront produites. » «
Voeux présentés par la section de Mar-
seille : - '
que municipales, services assimilés ou con-
cédés soient, au point de vue caisse de
retraite, traités sur môme point d'égalité
que les fonctionnaires du département ou
de l'Etat • il est en effet inadmissible qu'a-
près que chacun appartenant à l'un ou à
l'autre de ces services se voit dans l'infé-
riorité sur son collègue • appelé la veille
camarade de combat.
« Elle attire particulièrement la F.N.
C.R. sur cette question qui mérite toute
l'attention des parlementaires, qui n'hési-
teront pas à faire appliquer ce point;:de:;
justice, c'est-à-dire qu'il soit ajouté à leurs
services déjà accomplis dans leur admi-
nistration les cinq années de guerre que le
gouvernement a accordés aux fonctionnai-
res du département ou de l'Etat. »
"*** Guerre au Maroc
Rapporteur : Gabrol
La F.N.C.R. demande au Parlement à ce
que la lumière soit faite sur les fournitures
de munitions faites aux Riffains, vendues
aux Allemands pour être expédiées en
Turquie et au Maroc, seraient reçues de
France par une maison technique de Pra-
gue pour le compte des intermédiaires al-
lemands : Benno Spiro, 9-11, Adolfsbru-,
gue, à Hambourg, et le docteur Hugres-
dorff, à Dresde. •
Appareillage
Rapporteur : Girod
La F.N.C.R. émet les VObUx suivants :
« 1° Voiluretles : voeu tendant à ce que
tout mutilé mis en possession d'une voitu-
re reçoive les pièces de rechange les plus
indispensables (moyeux, chaînes, etc.) ;
« 2° Chaussures oi-thopéujques : passé
le délai de six mois, la chaussure soit rem-
placée sans être dans l'obligation d'aures-
ser la vieille au centre d'appareillage-,
« 3" Administration des C.A. : que tous
les services des pensions, et en particulier
les C.A. et les C.S.R. soient dirigés pur des
personnalités civiles, comme il a été fait
pour les gestionnaires, le ministère des
pensions étant civil et non militaire ;
« d° Qu'il soit procédé au plus tôt à la
réorganisation de l'approvisionnement des
ateliers de prothèse, si l'on ne veut voir
disparaître cet organisme des plus indis-
pensables, en un mot réorganiser totale-
ment les. centres d'appareillage. »
SO»JA" médicaux (article 01)
Rapporteur : Gaillac
La F.N.C.R. émet les vo>ux :
« 1° Que le droit aux soins, gratuits soit
étendu aux invalides de moins de 10 % ;
d 2° Obligation à tous les pharmaciens
de satisfaire aux ordonnances médicales
prescrites aux tenues de l'article 04.
« 3° Que tous les produits pharmaceuti-
ques dits « spécialités », jugés irrempla-
çables par le docteur traitant, soient men-
M. André ESCOFFIER
Député de lu Drame,
Secrétaire gêné) al
du iïrnu.pe des Députés Hépvldicains .1. C.
lionnes dans la nomenclature au même, li-
, lie de l'article 01 ;
« 4° A cet effet, demandons qu'une com-
mission spéciale soit composée pour pro-
céder à la revision ou la nomenclature
des médieamenls susceptibles d'être pres-
crits an titre de l'article Of et les mellre
en harmonie aVec les progrès réeenls et.
incontestés de l'art, de guérir ;
^ « 5n Que le traitement hydrothérapique
^___ ....■,■.. ] _._ ^ i
ffiice au gascliiïier
LeConseil de l'Ordredu Grand Orient ;
de Fronce vient de lancer le manifeste mv-.
vâni ":■..'
Sans vouloir exagérer l'importance, et
l'imminence dii péril fasçistèy nous devons
Ue prendre au sérieux et, quelles que soient
les formés sous lesquelles il se manifeste,
le combattre do toutes nos forées.
Polir le bien combattre, il.'faut nous
attacher à supprimer les causes qui- l'ont
fait naître et nous bien garder d'être nous-
mêmes, inconsciemment, dès facteurs de
'; son développement par des exagérationsv
des imprudences 1 de langage.
Ne lui concédons rien, n'oublions ja-
mais que Ta dictature fasciste, sous pré-
texte de rétablir la confiance et l'ordre,
'■'s'attaque aux hommes pour ébranler les
institutions, et, lorsque celles-ci. sont à
terre,, laisse tomber son masque et s'af-
firme résolument l'adversaire des immor-
tels principes de notre grande Révolu-
tion. '
Les "Francs- Maçons qu'on -attaqué,
parce qu'ils ont recueilli ce précieux hé-
ritage et se sont constitués -ses gardiens
les plus fidèles, peuvent regretter les fau-
tes des dirigeants, leurs hésitations, leurs
faiblesses, leurs divisions; mais ils ne
doivent jamais se laisser entraîner i\ dé-
nigrer nos institutions ; s'ils ne veulent
tout perçlre, ils doivent se dresser tou-
jours pour les défendre contre les atta-
ques ouvertes ou sournoises du fascisme,
car elles sont la sauvegarde des libertés
républicaines.
Rappelons d'ailleurs qu'il y a des causes
qui échappent a. l'action parlementaire,
parce qu'elles sont extérieures, et que
d'autres ont pris un tel développement
qu'il-devient de plus en plus difficile de les .
atteindre.
Le grand trouble économique dont nous
souffrons est dominé par un déséquilibre
moral que l'étendue do, ses ravages rend
inquiétant..
Constatons avec tristesse que l'exode
persistant ou la dissimulation générale des
richesses, l'aprç désir do gain qui hante
celui qui produit, ou qui vend, le besoin
immodéré de jouissance qui a gagné tou-
tes les 'catégories sociales, concourent,
avec l'action de la haute finance interna-
tionale, 4 la fluctuation des changes et. à
l'accroissement abusif du prixi de la vie.
Si nous voulons nous attaquer aux raci-
nes profondes du mal, c'est l'ordre éco-
nomique qui doit être touché sans doute,
mais c'est aussi la moralité qu'il nous
faut redresser, celle des consommateurs
commei celle des producteurs, celle des
électeurs comme celle des élus.
Nous, Maçons, commençons par nous-
mêmes, corrigeons-nous, perfectionnons-
nouSj. soyons, des exemples; En même
tèmpsè soyons .vigilants, suivons pas. à
pas le fascisme: et toutes les formes de
réaction, opposons^nous; à leurs méfaits;
Préoccupons - nous des ravages causés
par leur néfaste ■propagande dans tnos
Uàiiversisté, dans nos grandes Écoles
comme dans les modestes écoles de Vit
. lage. ■
L'avenir se dérobe a ceux qui ne sont
pas suivis par la jeunesse. '
Mais pour avoir lès jeunes gens avec
soi, il faut s'adresser a. leur coeur autant
qu'à leur raison.
Il appartient à tous les maçons d'agir ;
qu'ils s'intéressent. activement aux patro-
I nages comme aux Sociétés laïques, qu'ils
prêtent leur concours à toute action sérieu-
sement organisée pour la défense de l'es-
prit républicain..
Rappelons-noUs qu'en face de l'adver-
saire le découragement est une faute et
la défaillance un crime.
^unais la chaîne d'union n'a été plus
néçj3.ssaire,non seulement entre les Francs-
Maçons, mais entre tous les démocrates.
- Puisse-t-elle ne pas rester distendue et
brisée entre ceux a. la victoire desquels
nous avons aidé et applaudi ?
Dans la lutte contre le fascisme qui sera
peut-être longue et rude, nous devons tou-
jours nous inspirer de nos sentiments ma-
çonniques ; mais nous estimons que c'est
en tant, que Citoyens que nous devons y
participer;
Quelques-uns paraissent regretter que
la Franc-Maçonnerie ne se soit pas jetée
officiellement''dans la mêlée ; nous nous
permettrons fraternellement de leur faire
• observer que la réserve du Conseil de
l'Ordre est, inspirée du long et glorieux
passé de noire Ordre, auquel nous enten-
dons rester fidèles.
Noire rôle est de préparer des combat-
tants sérieusement armés pour les luttes
du dehors ; nous sommes une grande puis-
sance morale qui ne doit, s'extérioriser que
dans des cas exceptionnels et. seulement
lorsque la nécessité en est telle que ses
membres sont unanimes à le désirer.
La Maçonnerie aura unie autorité d'an--
tanl plus incontestée qu'elle saura conser-
ver son caractère traditionnel, -qu'elle se
sera, gardée de manifestations tapageuses,
souvent sans lendemains.
Elle saurait d'ailleurs sortir de ses
Temples, entraînant au combat toutes les
forces de l'avenir, si le danger devenait
pressant, si la défaillance de ceux qui
ont la charge du régime lui en faisait un
devoir.
La fermeté et le courage n'excluent pas
la prudence.
' Défenseurs de la République, veillons !
! LE CONSEIL DE L'ORDRE.
LEUR BONNE FOI
Le 13 juin, une manifestation cul lieu
sous la présidence de Pol Berleaux.
Nous rendrons compte, dans notre pro-
chain numéro, de cette importante réu-
nion, mais le camarade Planchon, de '
l'A.R.A.C, ayant éprouvé le besoin de dé-
clarer qu'il avait opposé à notre doctrine
de l'Union des gauches une doctrine com-
muniste de front, rouge, nous voulons met-
tre, dès à présent, sous les yeux de nos
camarades la reproduction d'une note
écrite par Planchon, le 13 juin, dans la-
quelle il se déclare « pleinement d'accord »
avec nous.
anouPE m CONGRESSISTES DE TA F. N. a n.
Au contre: M, de Moro-Giafferri (x). — A ses cotes : les députés André Eseojjier,
Mbcrl Milhaud, liarlhc, Félix, les camarad/is Fonteny, Prosper Vidal, Reynes,
LeCoifgrès de la Fédération Mraultaise des C, R.
Le Congrès départemental dé la Fédé- b<
ration iieraiUlaise des: Combattants liépu- di
blicains fui une grandiose manifestation lit
républicaine. G
La présidence dé M-. de ■'Mpro*G'iafferrii. ■■■*-.
assisté de nombreux parlementaires, lui
conféra un'éclat particulier. ,
Félicitons les organisateurs et en par- •'?'
ticulier notre camarade Prosper Vidal et ^
remercions les groupements de gauche qui '
( ont bien voulu se foindreà nous et tes
représentants; dé là presse républicaine
qui ont suivi nos travaux^
A.-J. F.
LA JOURNÉE m SAMEDI ■«
- di
; n
La Fédération liéraullaise des combat- d
tants républicains a tenu son premier Con-
grès sous la présidence de M0 de Moro- ; A
tiiafferi, ancien sous-secrétaire d'Etat, prér pj
sident du groupe parlementaire des: corn- V.
battants républicains.
Les camarades Fonteny, Reynès, Poggi,
Jagniel, leaders de Ja K.N.C.R. et des
groupements affiliés, avaient apporté leur
concours, ainsi que les déjmlés Albert Mil-
liard, Edouard Barlhe, Jean Félix et An-
dré Escoii'ier, de la Drôme.
Samedi, dans la matinée, la Fédération
liéraullaise, présidée par notre ami pros-
per Vidal, a reçu les délégués des diverses
l'égions, où des groupements de C.R. sont
constitués.
A 14- h. 10, une délégation des C.R., avec
Prosper Vidal ù sa tète, et à. laquelle s'é-
taient joints M. Suchon, maire de Béziers,
les adjoints et de nombreux conseillers
municipaux, ainsi que les parlementaires
de l'Hérault, se rendent à lagare, où nous
avons le plaisir de saluer notre ami et
confrère Georges Bruguier, le jeune et bril-
lant sénateur du Gard.
M. de Muro-Giafferi descend de wagon
et est l'objet d'une vive manifestation de
sympathie.
La délégation et l'ancien ministre se
rendent aussitôt à, la mairie, où siège le
\ Congrès.
M. Prosper Vidal souhaite la bienvenue
à. M. de Moro-Giaffcri, aux délégués des
, sections, aux parlementaires.
'. M. de ÂTdro-Giaîleri remercie en une
i vibrante allocution et les travaux du
i Congrès commencent.
, Les commissions sont ainsi composées :
1™ commission. — Président, Girod (
. (Montpellier). Rapporteurs : Action de la
Fédération départementale, P. Vidal. — .,
, Appareillage, Girod. — Les emplois réser- e
vés, Cabanis. — Les soins médicaux (arti-
cle 64), Gaillac. — Les pupilles de la na- a
: tion, Henri Causse. — Rééducation, Lem- \
pereur. — Office départemental mutilés et ^
réformés, J. Négret. — Tribunal des pen- ,
sions, Clavel. — Service des pensions, f
> Péry. — Les ex-prisonniers de guerre, Bon- <
net.
2° commission. — Présidence : Léonce 1
Négi-ct (Monlagnac). Rapporteurs: Les eré- (
M. Prosper VIDAL
Président de la Fédération IJéravIlaise
des Combattants Républicains
dits agricoles, Vernctle. - - Los fonction-
naires, Roquelaure. — La Société des Na-
tions, Perrol. — Les conseils de guerre,
Roucayrol. — La paix au Maroc et en Sy-
rie, Cabrol. — Le cartel de sarut social,
Saudinos. — Les assurances sociales, Ca-
talan. — Les habitations à bon marché,
B. Moncstier.
\ 3» commission. — Président : .ïagmet
f, ^Limoux). Rapporteurs : Ecolo laïque, Mal-
' -^-— -♦■ - ^—
bosc. — Lutte contre le fascisme, Blanc
du Collet, -^ Relations avec les partis po- se
litiqueSj Fonteny. — Assurances sociales,
Catalan. re
ASSEMBLÉE GENERALE qi
ce
Sqùs la présidence de Girod, le' Congrès r£
décide par acclamations de se placer sous
la présidence d'honneur des Fusillés dé ^(
Souain, puis il adopte les conclusions des ,M
rapports.- . [,.
Relations avec les partis politiques rj
Rapporteur : Fonteny, ce
Président de la F.N.C.R.
Les Combattants républicains de l'Hê- p,
rauit, considérant que depuis la cessation |e
des hostilités les. A.C.,"par une propagande ;JJ
; néfaste, ont été engagés à se désintéresser S(
de la chose publique : n]
Considérant que systématiquement les g,
; Associations d'A.C. ignorent tous les grou- r(
pements autres que ceux d'A.C. ou des
victimes de la guerre ; ^*
M. DE MORO-GIAFFERRI r
Ancien Ministre, ^
Président "
du Groupe des Députés Républicains A. C. V
Considérant que la division entre les
partis républicains compromettrait la paix
et mettrait en péril le régime lui-môme ;
Décident d'entreprendre une propagande
active en vue de montrer aux A.C. que
leur devoir et leur intérêt est de s'occuper
de la gestion de la chose publique, que le <
meilleur moyen de contrôler cette gestion
est d'adhérer aux partis républicains qu' <
correspondent à leurs aspirations. . 1
Invitent le Comité Central, les Fédéra-
tions départementales et. 3es sections à (
entrer, s'il ne l'ont déjà fait, en rapport '
avec les organismes correspondants de
tons les groupes de gauche afin de mener
en accord complet, .avec eux une action
concertée en laveur des revendications
communes on contre le danger commun.
Conjurent, tous les adhérons de F.N.
C.R. de mener au sein de leur parti res-
pectif une action énergique et continue e:i
faveur de l'union des partis qui travaillent
effectivement à la réalisation de" l'idéa!
républicain.
E.r.-pri.sunniars de guerre
Rapporteur : Bonnet.
La F.N.C.R. émet le vo:u suivant :
« 1° Nous demandons le rapatriement
rapide des prisonniers de gueire morts en
capilivité ; j
« 2" Nous appuyons de Imites nos for- j
ces tes dispositions prises par les mini s le- !
res qui se sont succédé au service des pen- ;
sions, concernant les revendications légili- ;
mes des A.P.O. et, en particulier, celles ;
concernant, l'indemnilé journalière ; !
« 3° Que la médaille militaire soit. al.lH- J
buée à. tout combattant fait prisonnier de j
guerre sur les lignes de feu et qui a tenté I
de s'évader pour rentrer en France. J
« Les Combattants républicains groupés ;
dans le Congrès départemental des 20 et
30 mai 1020 demandent que les inslruc- j
tions soient données d'urgence à tous les (
déparlements ministériels pour qu'il soit
, sursis a tous licenciements pouvant attein-
dre les anciens combattants, auxiliaires
, non titularisés.
« Demandent qu'en cas où des licencie-
, ments seraient absolument indispensables
dans certains emplois que des mutations
t soient faites dans d'autres administrations
quand des vacances se seront produites. » «
Voeux présentés par la section de Mar-
seille : - '
que municipales, services assimilés ou con-
cédés soient, au point de vue caisse de
retraite, traités sur môme point d'égalité
que les fonctionnaires du département ou
de l'Etat • il est en effet inadmissible qu'a-
près que chacun appartenant à l'un ou à
l'autre de ces services se voit dans l'infé-
riorité sur son collègue • appelé la veille
camarade de combat.
« Elle attire particulièrement la F.N.
C.R. sur cette question qui mérite toute
l'attention des parlementaires, qui n'hési-
teront pas à faire appliquer ce point;:de:;
justice, c'est-à-dire qu'il soit ajouté à leurs
services déjà accomplis dans leur admi-
nistration les cinq années de guerre que le
gouvernement a accordés aux fonctionnai-
res du département ou de l'Etat. »
"*** Guerre au Maroc
Rapporteur : Gabrol
La F.N.C.R. demande au Parlement à ce
que la lumière soit faite sur les fournitures
de munitions faites aux Riffains, vendues
aux Allemands pour être expédiées en
Turquie et au Maroc, seraient reçues de
France par une maison technique de Pra-
gue pour le compte des intermédiaires al-
lemands : Benno Spiro, 9-11, Adolfsbru-,
gue, à Hambourg, et le docteur Hugres-
dorff, à Dresde. •
Appareillage
Rapporteur : Girod
La F.N.C.R. émet les VObUx suivants :
« 1° Voiluretles : voeu tendant à ce que
tout mutilé mis en possession d'une voitu-
re reçoive les pièces de rechange les plus
indispensables (moyeux, chaînes, etc.) ;
« 2° Chaussures oi-thopéujques : passé
le délai de six mois, la chaussure soit rem-
placée sans être dans l'obligation d'aures-
ser la vieille au centre d'appareillage-,
« 3" Administration des C.A. : que tous
les services des pensions, et en particulier
les C.A. et les C.S.R. soient dirigés pur des
personnalités civiles, comme il a été fait
pour les gestionnaires, le ministère des
pensions étant civil et non militaire ;
« d° Qu'il soit procédé au plus tôt à la
réorganisation de l'approvisionnement des
ateliers de prothèse, si l'on ne veut voir
disparaître cet organisme des plus indis-
pensables, en un mot réorganiser totale-
ment les. centres d'appareillage. »
SO»JA" médicaux (article 01)
Rapporteur : Gaillac
La F.N.C.R. émet les vo>ux :
« 1° Que le droit aux soins, gratuits soit
étendu aux invalides de moins de 10 % ;
d 2° Obligation à tous les pharmaciens
de satisfaire aux ordonnances médicales
prescrites aux tenues de l'article 04.
« 3° Que tous les produits pharmaceuti-
ques dits « spécialités », jugés irrempla-
çables par le docteur traitant, soient men-
M. André ESCOFFIER
Député de lu Drame,
Secrétaire gêné) al
du iïrnu.pe des Députés Hépvldicains .1. C.
lionnes dans la nomenclature au même, li-
, lie de l'article 01 ;
« 4° A cet effet, demandons qu'une com-
mission spéciale soit composée pour pro-
céder à la revision ou la nomenclature
des médieamenls susceptibles d'être pres-
crits an titre de l'article Of et les mellre
en harmonie aVec les progrès réeenls et.
incontestés de l'art, de guérir ;
^ « 5n Que le traitement hydrothérapique
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