Titre : Le Poilu républicain : organe officiel de la Fédération nationale des combattants républicains
Auteur : Fédération nationale des combattants républicains (France). Auteur du texte
Éditeur : [Fédération nationale des combattants républicains] (Paris)
Date d'édition : 1926-06-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328405963
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 332 Nombre total de vues : 332
Description : 10 juin 1926 10 juin 1926
Description : 1926/06/10 (A4,N6). 1926/06/10 (A4,N6).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56976480
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35867
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
QUATRIEME ANNEE. — N« 6. PUBLICATION Bl-MENSUELLE 10 JUIN 1920.
Pour le Poilu Républicain
Le Poilu Républicain esl mainte-
nant dans sa quatrième année
d'existence.
En 7923, sa parution l'ut inler- !
m j tien te. ® '
Depuis décembre 1924, il a paru
lous les mois et l'abondance des
communications adressées par les
fédérations cl les sections nous ont i
obliges à augmenlcr sa périodicité. |.
Depuis le mois de mai, le Poilu
Républicain est devenu bi-men-
suel.
C'est" une lourde charge et, pour j
augmente] 1 la yilalité de notre or- !
gane, qui devrait paraître non pas i
deux l'ois par mois, mais une fois ,
par semaine, nous luisons appel à I
tous les adhérents et à tous les amis '
delaFN.G.R. - -
Le Poilu Républicain devrait
être liebdomadairé parce qu'il s'est
donné la taehe dé diffuser les idées
laïques, démocratiques et sociales
dans les''milieux d'anciens coimbat-
tants et aussi de défendre les droits
dés victimes dé la guerre.
C'est dans les milieux d'anciens
combattants que la propagande
conservatrice et réacliounaire cher-
che des troupes; Elle sait que ceux
qui, pendant cinq ans, ont perdu
tout contact avec la vie publique
parce qu'ils étaient aux armées,
qui, après avoir déposé les armes,
ont souvent cru les mauvais ber- .
gers qui leur conseillaient de lie
pas s'occuper de la chose publique,
constituent une masse propre à leur
fournir des effectifs.
Le Poilu Républicain montre aux
auciens .combattants que leur de-
voir civique est d'entrer dans les
les partis politiques qui correspon-
dent à leur idéal et à leurs aspira-
tions et d'y militer pour contrôler
l'action des élus et imposer leur vo-
lonté au Gouvernement.
Le Poilu Républicain doit aussi
contenir une forte documentation
permettant aitx fédérations et aux
sections de renseigner leurs adhé-
rents sur leurs droits et sur la façon
de les faire valoir.
Dans ce numéro déjà, nous don-
nons in-extenso l'instruction inter-
ministérielle concernant l'attribu-
tion de l'indemnité de 5.000 francs j
aux tuberculeux de guerre. i
Dorénavant, le Poilu Républicain \
contiendra une partie technique i
importante qui sera d'un grand se-
cours pour les sections et les fédé-
rations.
! Pour que le Poilu Républicain' <
bi-mensuel vive, pour qu'il puisse
devenir hebdomadaire, il esl né-
cessaire de trouver des fonds suffi-
sants pour assurer son exisienec et
I son développement.
I. Nous ouvrons donc, dès mainte-
nant, une souscription en faveur
du Poilu Républicain.
Les présidents de fédérations "et
; de sections recevront une liste de
| souscription et nous insistons très
| vivement auprès d'eux pour qu'ils
\ fassent circuler celte liste non seu-
j louent parmi les adhérents de la
I F.1N.C.R., mais aussi parmi ceux
qui sont attachés aux principes -ré- :■
publiçains.
Us n'oublieront pas qtie les petits
ruisseaux font les grandes rivières,
que cent souscriptions à un franc ,
sont préférables à trois souscrip-
tions à 10 francs.
Ils ne devront cependant pas né-
gliger de montrer à nos adhérents
et à nos amis que c'est la première
fois que lé-Poilu Républicain fait
appel à eux, que le moment est i
grave, qu'il est indispensable d'in-
tensifier notre propagande et que
chacun doit faire un effort propor-
tionné à ses possibilités.
Ceux qui ne peuvent verser
qu'une modeste pièce devront le
faire, ceux qui pourront consentir
une obole plus forte et sans incon-
vénient disposer d'un gros billet
auront certainement à coeur de con-
tribuer à notre oeuvre en propor-
ti on de 1 eu rs m oy en s.
Si chaque président, chaque
membre du Bureau des fédérations
et des sections voulaient, entrepren-
dre une propagande active autour
de lui, nous aurions rapidement
réuni les quelques dizaines de mille
fiancs qui nous sont nécessaires
pour transformer le Poilu Républi-
cain bi-mensuel en journal hebdo-
madaire.
Nous avons confiance dans l'acti-
vité et le dévouement de nos cama-
rades et nous sommes surs que,
pour le mois d'octobre, le Poilu Ré-
j publicain pourra paraître lous les
! huit jours.
\ \ LE POILU REPUBLICAIN.
Un'Officier-maltraité un soldat
le conseil de guerre l'acquitté
Dans le Poilu Républicain de septembre
1925, nou-s signalions tes mauvais traite-
ments infliges par un capitaine à un de
ses subordonnés.
En même temps le Comité Central de la
F. N. C. H. adressait une protestation, au
ministre de la, Guerre.
Nom avons reçu la lettre suivante :
Monsieur le Président.,
Vous avez bien voulu attirer mon atten-
tion sur les mauvais traitements dont au-
rait été victime, de la part, d'un officier, le
soldai. Malcrazzi.
J'ai l'honneur de vous faire connaître
que cet officiel' a comparu devant, un con-
seil de guerre, qui l'a acquitté en raison
des contradictions des témoins au sujet
des coups portés.
Mois il n'en reste, pas moins que l'offi-
cier en question a. en le tort, dons des cir-
constances difficiles pour lui, i) faut le re-
connaître, d'imposer a ce militaire un trai-
tement, très dur. Pour sanctionner celle
faute, je lui infligé une punition très sé-
vère.
Veuillez agréer, Monsieur le Président,
l'assurance de ma hante considération.
Pour le ministre de la Guerre :
Le général chef, de Cabinet.
Félicitons le, ministre de la. Guerre
'd'avoir puni l'officier coupable, regrettons
qu'une justice de classe Vail absous cl
Réclamons la suppression des Conseils
de guerre.
Herduin et Millant
sont réhabillités
■» .
On se souvient que, le 6 mai dernier, la
Cour de ConYrar était appelée, pour la. se-
conde fois, à. statuer sur un pourvoi en
réhabilitation dépose par la. Ligne des
Droits de l'Homme eh faveur des deux
sous-hculenanls Herduin et Millant, exé-
cutés sans jugement le 11 juin 1016.
Après plaidoiries de M* Henri Guernul,
secrétaire général de la Ligue, et. M» Ger-
Ihofîor, du barreau de Colmar, l'affaire a
élé mise en délibéré.
Dans son audience du 20 mai, la Cour a
prononcé la. réhabilitation des deux mal-
heureux officiers.
C'est, grâce à l'action énergique de la
Ligue des Droits de l'Homme et. au dévoue-
ment, constant, de son éminenl secrétaire
général, no ira, a mi Henri. Guernut, que la.
réhabilitation â'Herduin et, Millant a pu
être obtenue.
Au. nom de tous les combattants, nous
leur adressons l'expression de notre qra-
tilude. LA F. N. C. R.
LE CONGRES
DE LA FEDERATION HERAULTAISE
DE LA F.N.C.R.
Le Congres tenu les 20 et MO mai, h
IV-ziers. sons la président ce M. de Moro-
j Giafforri, fut un éclatant, succès.
Nous en rendrons compte longuement
I dans notre prochain numéro. I
Que se passe-t-il
au centre d'appareillage
du GJLP,
Novs lisons dans U; Flambeau du 5 juin :
A la Commission de Réception "
Sous ce titre, notre confrère le Journal
des Mutilés et Réformes passe dans twi cfè
ses derniers numéros l'article suivant :
Depuis le mois de février 1025, il m"a
été donné d'assister ceux l'ois par semaine, ^
jeudi et vendredi, u la Commission de s
réception d'appareillage ; j"ai_pu constater £
que celle Commission fonctionnait d'une ^
façon parluile. les docteurs Lesoii're, Re- ^
naud et Ripperl y apportant foule leur
compétence pour le bien des mutilés. r
11 me sera permis, par exemple, de *
signaler vis-à-vis de quelques labricunls, ■
la critique au point cle vue des matières c
qui ne sont pas toujours c on foi nies au ^
cahier des charges. Jl esl une maison, t
notamment, qui fourmi, des ceintures or- ,
Ihopédiques no donnant pas toujours J
salisfaciiun en ce qui concerne la qualité. j
11 esl arrivé que la Commission a dû re- t
iusor des, cumulandes cl que les mutilés j
; se. sont trouvés lésés. Cette maison n-a pas ■ £
: toujours agi envers eux aveci tact, à la j j
; suite des. réclamations qu'ils avaient for- i
:. mutées: -' ' ; {
•Maintenant, je .reconnais qu'au point de ; ,
' vue administration, il y a eu de grandes '■ j j
améliorations d'apportées depuis les temps : j
[ de Saint-Maurice. ,
Les mutilés ont une garantie sérieuse :.
avec le bulletin de convenance, qu'ils ne
; doivent signer, dans les 15 jours qui pré- ,
cèdent la livraison, qu'autant qu'ils sont
:..satisfaits de leurs appareils ; il y va donc ; (
! de leur intérêt de nous renvoyer ce bulle- (
! tin; car les fabricants ne sont payés
qu'après visa de celui-ci. ■■ ",
S'il y a une rectification: à faire, nos '
camarades doivent en aviser le Centre qui (
fait le nécessaire. Si le poil, de l'appareil 1
demande un plus long délai, ils peuvent "
obtenir une prolongation pour essai. Dans '
ces conditions, je crois que les mutilés ont '
toutes garanties peur accepter ou refuser. '
Au point de vue général, je tiens à si-
gnaler que le Centre d'Appareillage ayant
pour charge de fournir tous les autres
centres, n'a pas toute la main-d'oeuvre
suffisante en raison • d'une manutention
très importante et qui renferme des cen-
taines de mille francs de marchandises..
11 y aurait intérêt, a ce qu'il fût affecté
quelques ouvriers spécialistes dans les
ateliers, ouvriers rétribués au tarif syn-
dical. Les économies qui ont pu être faites
sur ce point ont élé. ta cause d'un laisser-
aller tout à fait préjudiciable aux victimes
de la guerre.
Comme conclusion: il y a-encore de
grandes améliorations à apporter, j'espère
que par la suite, les desiderata des Asso-
ciations seront, prises en. considération.
La maison particulièrement visée dans
cet. article est, la- Maison Abramin. dont
l'honnêteté commerciale du, dirigeant n'est
pas à mettre en doute.
Nous sommes heureux, pour rétablir la
vérité, de puMier ci-dessous une lettre
adressée au directeur du Journal des Mu-
tités cl, Réformés, lettre qui d'ailleurs
passa sous silence :
Paris, le 22 mai 1920.
> Monsieur André Lheureux
: (dit Eâmville),
•Mon cher André,
J'ai eu la douleur, de constater dans
' notre estimé journal du 27 février un ar-
ticle accusant une Maison fournissant les
L ceintures orthopédiques au Centre, de ■
malfaçon. Bien qu'elle ne soif pas dénom-
! niée, il .ressort nettement qu'il s'agit de
j la Maison Abramin.
: Je me demande dans quel but, cet ar-
'. ticle a été écrit. Je n'ose le deviner, car
j'ai été témoin de nombreuses demandes
de mutilés désirant être servis par elle.
' Moi-mèinc, j'ai porté la, même ceinture
, pendant seize mois, ainsi que l'atteste mon
carnet d'appareillage et, quiconque peut se
, rendre compte de ce qu'elle devait être
étant donné ce qu'elle est encore.
11 esl. fort, regrettable que de tels articles
, puissent paraître dans notre journal, ar-
ticles qui paraissent rédigés par des gens
~ remplis do haine et, qui ne louchant aucune
' commission ni aucune ristourne cher-
j client à faire changer les fournisseurs
pour encaisser au détriment des mutilés.
J'ai déjà eu l'occasion de le demander
des services pour des camarades qui
élaienl, dans rembarras, lu l'as toujours
fait, de grand coeur, aussi je le prie de
bien vouloir faire insérer la. présente dans
Ion prochain numéro à la mémo place
que celle du camarade C... cl cela pour
faire connaître la vérité à tous nos cama-
rades.
h. Je le remercie d'avance et, te prie de
1- croire à. l'assurance de mes meilleurs sen-
timents.
I DR01J1N F..,
• . 71, rue du Temple, Paris.
A un grand Ouvrier de la Mx
(Hommage d'un socialiste)
(t Le tryptique symbolique, « Arbitrage,
Sécurité, Désarmement, » est désormais
inscrit au fronton du Palais des Nations
à Genève. »
Les journaux ont publié le lexle d'un
télégramme d'amilié el de - confiance
adressé par les représentants à Clermont
de Icules les tendances socialistes à notre
éminent ami Paul-Boncour, porto-parole
de la Fiance à Genève, et délégué sur
autuiisuliondu parti à la S.D.N. Paisse ce
geste amical apaiser l'émoi très légitime
qu'avait'causé la relation par toute la
presse française, de certains discours, de
certaines critiques, voire même de cer-
taines désapprobations, formulées au
congrès national de mon parti S.F.I.O..
par certains de mes camarades dunl je
ne méconnais ni là iougue, ni la viru-
lence, mais don! je redoute le sectarisme
un peu sommaire el, pari ois brutal. Depuis
.■ bientôt 35 ans que je fréquente et que je
; suis les: assemblées de mon parti, celui de ;
i .Guesde, de Jaurès, de Sembat, de Vaillant, :
i j'ai l'habitude des altitudes de censeurs ;
; que périodiquement des équipes chuii-
i géantes d'amis, rigoristes au moins ver-
• baux, ont coutume de prendre, de très
bonne foi le plus souvent. Gardiens sé-
. v.è'res de la doctrine; el du livre des lois du
parti, ils ont pour profession de « mettre
en garde » les imprudents qui se laisse- ,
raient égarer sur les roules dangereuses \
: de l'innovation et du libre arbitre. Ayant ;
connu de Gustave Hervé el de beaucoup :
d'autres les intransigeances, puis les
abandons, je n'attache plus, cela va de :"
soi. qu'une importance tout à fait relative
et momentanée aux « outrances » des
doctrinaires-passagers.
Mais en ce qui concerne Paul-Boncour
: et l'oeuvre magnifique, éminemment so-
cialiste el pacifiste qu'il poursuit à Ge-
nève, j'estime, et je l'écris, encore tout
frissonnant de l'émotion première, que
des al laques, même voilées, formulées en
son absence, à Clermonl, par les cama-
rades de mon parti, le sien, n'eussent
constitué à mes yeux que l'expression
pénible d'un « sectarisme maladroit ».
On peut diverger de-tendance ; on peut,
comme jadis Hervé à .Stuttgart, refaire les
discours au picrate contre ta pùjrie, le
chapeau de Wagram et la défense natio-
nale. Il est de bon ion et cela fait très
bien dans les réunions passionnées comme
nos congrès, de claironner les « formules.»
d'apparence exacte et intangibles. Lorsque
le débat s'ouvrira de nouveau, falalemenl,
sur ce sujet, palpilant de l'Internationale
el de la pairie, nous ne serons nullement
surpris de retrouver el de saluer au pas-
sage les termes mêmes de la. vieille
mol ion Kair-tlardic-Vaillant, sur la puis-
sance insurrectionnelle du prolétariat
contre la guerre. Hélas ! j'écris ces mo-
destes lignes avec, sous les yeux, les
paroles lassées, les dernières que Jaurès
prononça, à Bruxelles, devant, les délégués
de l'Internationale, très peu avant son
assassinat, que suivit quelques jours plus
tard le trépas même de la paix;
Pénétré "de tous ces faits tragiques, de
toute cette histoire poignante de rnoil
grand parti, j'en lire l'enseignement pro-
fond, la conviction affermie, que PaUl-
Boncour, dans soii action à Genève, est
dans la logique socialiste, daiis la raison
internationale. Honoré de la confiance de
toutes Ics'lialions représentées là-bas, dé-
clinai] I, pour mieux défendre son pays,
l'oifre flatteuse qui lui était faite de pren-
dre place à la présidence de l'Assemblée
préparatoire du désarmement, il venait de
luire triompher le point de- vue de la
France. El c'est l'heure que certains im-
prudents de nos amis auraient choisie
pour lancer contre lui la critique acerbe
el injusle ? Ironie !
Mais l'évidence est heureusement tou-
jours plus forle que l'illusion, même'lors-
que celte dernière-se pare de la somptuo-
sité des évangiles les plus sacrés.
Le tryptique symbolique « 'Arbitrage,
■ Sécurité, Désarmement. » est désormais
inscrit au fronton du palais des Nations,
à Genô.ve. La définition de l'agresseur, les
clauses de la mise en action des'forces
préventives contre ie carnage, la. série des
garanties mutuelles, voilà tout un en-
semble de taches dont la réalisation, suffit
à mettre Paul-Boncour au-dessus des
• mesquineries de la vie polilique courante,
: parfois si détestable. Ajoutez la notion
lulélaire, féconde entre foules, de ce que
: le grand orateur socialiste a marque par
-.ces mots évoculeurs de « potentiel de
guerre » el ce souhait d'aulanl plus
suggestif, qu'il fut repris par Paul-Boncour
au délégué de l'Allemagne même, le comte
Bernsloff : monde, puisse exister aucune guerre — -et
que si par malheur, une guerre surgis-
sait, ce soit la guerre contre l'Etat agres-
seur de toutes les nations réunies à la
Société de Genève ! »
De telles actions honorent la vie d'un
homme d'Etal. Le parti qui a le bonheur
de le posséder, doit en être lui-même
honoré. Si noire grand Jaurès était encore
parmi nous, il eût sans nul doute encou-
ragé et animé l'oeuvre bienfaisante de
Paul-Boncour. Car cette oeuvre féconde,
c'est la réalisation même des espérances
de paix internationale sous garanties que
caressa loujours le grand tribun. C'est
pourquoi nous saisissons l'occasion, avec
lous les républicains el lous les socialistes
qui l'aiment el qui l'admirenl, d'applaudir,
aux efforts généreux de pacification ac-
complis pour notre pays par le vaillant
député socialiste du Tarn. Puisse sa mo-
destie contuinière ne pas être froissée par
cet hommage public : il émane d'un coeur
sincère d'un socialiste qui admire et salue
.avec ferveur les bons ouvriers de la ré-
conciliai ion humaine, dont Paul-Boncour
est l'un des plus fidèles et des plus labo-
rieux.
Docteur Paul NI COLLET.
' Dépulé socialiste S.F.l.O. de l'Ain.
Les Dettes Américaines
par A.-J. FONTENY
L'Union Nationale des Combattants
mène actuellement une campagne pour
empêcher la. ratification des accords de
Washington.
La question des dettes américaines mé-
rite d'être examinée soigneusement cl
traitée en dehors de toute espèce de sen-
timentalité.
L'U.N.C nous dit : les alliés devaient
mettre en commun leurs forces en hom-
me, matériel el argent.
La solidarité des effectifs a élé réalisée,
la solidarité financière esl la. conséquence
naturelle de la première.
Tout d'abord, nous devons constater
qu'en 1016, M. Briand, alors président du
Conseil, avait fait admettre par le Comité
interallié le principe de la solidarité finan-
cière.
M. Briand démissionna, M. Painlevé ne
resta que quelques mois au pouvoir cl la
dictature de M. Clemenceau s'établit sur
la. France.
De solidarilé financière entre alliés cl
associés,- il n'en fut plus question, M. Cle-
menceau fil la guerre à sa manière.
L'armistice fui signé.
L'élaboration du Irailé de paix eoln-
. mença et les anciens combattants se tin-
rent d'une façon absolue en dehors de
toutes les négociations.
C'était pourtant le moment où les vic-
times de la guerre auraient pu montrer
leurs blessures, agiter leurs moignons,
montrer leurs orbites vides el dire à ceux
«pli étaient venus verser leur sang avec
le nôtre sur les champs de bataille de
France : « Par pilié pour nous, renoncez
à la. créance que voire pays a sur le
noire. »
Mais à celle époque un Gouvernement
prodenf avait fait voler la loi du 31 mars
l'.li!) cl les dirigeants des associations de
mutilés tendaient à leurs adhérents le
sucre d'orge de l'augmentation des pen-
sions afin de les empêcher de faire en-
tendre leur voix.
Notre délie s'est accrue de l'achat, des
slocks américains, soit de 4-07 millions de
dollars.
Depuis l'année 1021. la France a payé
régulièrement un intérêt annuel, sans
amortissement, de 20 millions de dollars
pour la dette commerciale (achat des
slocks).
• Il esl font d'abord évident que la dette
commerciale est. indéniable puisqu'elle
provient de l'achat de marchandises qui
ont clé revendues par PEIal français.
U esl à noter que les 20 millions de
dollars que nous payons par an ne vien-
nent ]ias amortir le total de la ddle,
qu'après avoir payé 100 millions de dol-
lars nous restons débiteurs des 407 mil-
lions la deltc.
Pour le Poilu Républicain
Le Poilu Républicain esl mainte-
nant dans sa quatrième année
d'existence.
En 7923, sa parution l'ut inler- !
m j tien te. ® '
Depuis décembre 1924, il a paru
lous les mois et l'abondance des
communications adressées par les
fédérations cl les sections nous ont i
obliges à augmenlcr sa périodicité. |.
Depuis le mois de mai, le Poilu
Républicain est devenu bi-men-
suel.
C'est" une lourde charge et, pour j
augmente] 1 la yilalité de notre or- !
gane, qui devrait paraître non pas i
deux l'ois par mois, mais une fois ,
par semaine, nous luisons appel à I
tous les adhérents et à tous les amis '
delaFN.G.R. - -
Le Poilu Républicain devrait
être liebdomadairé parce qu'il s'est
donné la taehe dé diffuser les idées
laïques, démocratiques et sociales
dans les''milieux d'anciens coimbat-
tants et aussi de défendre les droits
dés victimes dé la guerre.
C'est dans les milieux d'anciens
combattants que la propagande
conservatrice et réacliounaire cher-
che des troupes; Elle sait que ceux
qui, pendant cinq ans, ont perdu
tout contact avec la vie publique
parce qu'ils étaient aux armées,
qui, après avoir déposé les armes,
ont souvent cru les mauvais ber- .
gers qui leur conseillaient de lie
pas s'occuper de la chose publique,
constituent une masse propre à leur
fournir des effectifs.
Le Poilu Républicain montre aux
auciens .combattants que leur de-
voir civique est d'entrer dans les
les partis politiques qui correspon-
dent à leur idéal et à leurs aspira-
tions et d'y militer pour contrôler
l'action des élus et imposer leur vo-
lonté au Gouvernement.
Le Poilu Républicain doit aussi
contenir une forte documentation
permettant aitx fédérations et aux
sections de renseigner leurs adhé-
rents sur leurs droits et sur la façon
de les faire valoir.
Dans ce numéro déjà, nous don-
nons in-extenso l'instruction inter-
ministérielle concernant l'attribu-
tion de l'indemnité de 5.000 francs j
aux tuberculeux de guerre. i
Dorénavant, le Poilu Républicain \
contiendra une partie technique i
importante qui sera d'un grand se-
cours pour les sections et les fédé-
rations.
! Pour que le Poilu Républicain' <
bi-mensuel vive, pour qu'il puisse
devenir hebdomadaire, il esl né-
cessaire de trouver des fonds suffi-
sants pour assurer son exisienec et
I son développement.
I. Nous ouvrons donc, dès mainte-
nant, une souscription en faveur
du Poilu Républicain.
Les présidents de fédérations "et
; de sections recevront une liste de
| souscription et nous insistons très
| vivement auprès d'eux pour qu'ils
\ fassent circuler celte liste non seu-
j louent parmi les adhérents de la
I F.1N.C.R., mais aussi parmi ceux
qui sont attachés aux principes -ré- :■
publiçains.
Us n'oublieront pas qtie les petits
ruisseaux font les grandes rivières,
que cent souscriptions à un franc ,
sont préférables à trois souscrip-
tions à 10 francs.
Ils ne devront cependant pas né-
gliger de montrer à nos adhérents
et à nos amis que c'est la première
fois que lé-Poilu Républicain fait
appel à eux, que le moment est i
grave, qu'il est indispensable d'in-
tensifier notre propagande et que
chacun doit faire un effort propor-
tionné à ses possibilités.
Ceux qui ne peuvent verser
qu'une modeste pièce devront le
faire, ceux qui pourront consentir
une obole plus forte et sans incon-
vénient disposer d'un gros billet
auront certainement à coeur de con-
tribuer à notre oeuvre en propor-
ti on de 1 eu rs m oy en s.
Si chaque président, chaque
membre du Bureau des fédérations
et des sections voulaient, entrepren-
dre une propagande active autour
de lui, nous aurions rapidement
réuni les quelques dizaines de mille
fiancs qui nous sont nécessaires
pour transformer le Poilu Républi-
cain bi-mensuel en journal hebdo-
madaire.
Nous avons confiance dans l'acti-
vité et le dévouement de nos cama-
rades et nous sommes surs que,
pour le mois d'octobre, le Poilu Ré-
j publicain pourra paraître lous les
! huit jours.
\ \ LE POILU REPUBLICAIN.
Un'Officier-maltraité un soldat
le conseil de guerre l'acquitté
Dans le Poilu Républicain de septembre
1925, nou-s signalions tes mauvais traite-
ments infliges par un capitaine à un de
ses subordonnés.
En même temps le Comité Central de la
F. N. C. H. adressait une protestation, au
ministre de la, Guerre.
Nom avons reçu la lettre suivante :
Monsieur le Président.,
Vous avez bien voulu attirer mon atten-
tion sur les mauvais traitements dont au-
rait été victime, de la part, d'un officier, le
soldai. Malcrazzi.
J'ai l'honneur de vous faire connaître
que cet officiel' a comparu devant, un con-
seil de guerre, qui l'a acquitté en raison
des contradictions des témoins au sujet
des coups portés.
Mois il n'en reste, pas moins que l'offi-
cier en question a. en le tort, dons des cir-
constances difficiles pour lui, i) faut le re-
connaître, d'imposer a ce militaire un trai-
tement, très dur. Pour sanctionner celle
faute, je lui infligé une punition très sé-
vère.
Veuillez agréer, Monsieur le Président,
l'assurance de ma hante considération.
Pour le ministre de la Guerre :
Le général chef, de Cabinet.
Félicitons le, ministre de la. Guerre
'd'avoir puni l'officier coupable, regrettons
qu'une justice de classe Vail absous cl
Réclamons la suppression des Conseils
de guerre.
Herduin et Millant
sont réhabillités
■» .
On se souvient que, le 6 mai dernier, la
Cour de ConYrar était appelée, pour la. se-
conde fois, à. statuer sur un pourvoi en
réhabilitation dépose par la. Ligne des
Droits de l'Homme eh faveur des deux
sous-hculenanls Herduin et Millant, exé-
cutés sans jugement le 11 juin 1016.
Après plaidoiries de M* Henri Guernul,
secrétaire général de la Ligue, et. M» Ger-
Ihofîor, du barreau de Colmar, l'affaire a
élé mise en délibéré.
Dans son audience du 20 mai, la Cour a
prononcé la. réhabilitation des deux mal-
heureux officiers.
C'est, grâce à l'action énergique de la
Ligue des Droits de l'Homme et. au dévoue-
ment, constant, de son éminenl secrétaire
général, no ira, a mi Henri. Guernut, que la.
réhabilitation â'Herduin et, Millant a pu
être obtenue.
Au. nom de tous les combattants, nous
leur adressons l'expression de notre qra-
tilude. LA F. N. C. R.
LE CONGRES
DE LA FEDERATION HERAULTAISE
DE LA F.N.C.R.
Le Congres tenu les 20 et MO mai, h
IV-ziers. sons la président ce M. de Moro-
j Giafforri, fut un éclatant, succès.
Nous en rendrons compte longuement
I dans notre prochain numéro. I
Que se passe-t-il
au centre d'appareillage
du GJLP,
Novs lisons dans U; Flambeau du 5 juin :
A la Commission de Réception "
Sous ce titre, notre confrère le Journal
des Mutilés et Réformes passe dans twi cfè
ses derniers numéros l'article suivant :
Depuis le mois de février 1025, il m"a
été donné d'assister ceux l'ois par semaine, ^
jeudi et vendredi, u la Commission de s
réception d'appareillage ; j"ai_pu constater £
que celle Commission fonctionnait d'une ^
façon parluile. les docteurs Lesoii're, Re- ^
naud et Ripperl y apportant foule leur
compétence pour le bien des mutilés. r
11 me sera permis, par exemple, de *
signaler vis-à-vis de quelques labricunls, ■
la critique au point cle vue des matières c
qui ne sont pas toujours c on foi nies au ^
cahier des charges. Jl esl une maison, t
notamment, qui fourmi, des ceintures or- ,
Ihopédiques no donnant pas toujours J
salisfaciiun en ce qui concerne la qualité. j
11 esl arrivé que la Commission a dû re- t
iusor des, cumulandes cl que les mutilés j
; se. sont trouvés lésés. Cette maison n-a pas ■ £
: toujours agi envers eux aveci tact, à la j j
; suite des. réclamations qu'ils avaient for- i
:. mutées: -' ' ; {
•Maintenant, je .reconnais qu'au point de ; ,
' vue administration, il y a eu de grandes '■ j j
améliorations d'apportées depuis les temps : j
[ de Saint-Maurice. ,
Les mutilés ont une garantie sérieuse :.
avec le bulletin de convenance, qu'ils ne
; doivent signer, dans les 15 jours qui pré- ,
cèdent la livraison, qu'autant qu'ils sont
:..satisfaits de leurs appareils ; il y va donc ; (
! de leur intérêt de nous renvoyer ce bulle- (
! tin; car les fabricants ne sont payés
qu'après visa de celui-ci. ■■ ",
S'il y a une rectification: à faire, nos '
camarades doivent en aviser le Centre qui (
fait le nécessaire. Si le poil, de l'appareil 1
demande un plus long délai, ils peuvent "
obtenir une prolongation pour essai. Dans '
ces conditions, je crois que les mutilés ont '
toutes garanties peur accepter ou refuser. '
Au point de vue général, je tiens à si-
gnaler que le Centre d'Appareillage ayant
pour charge de fournir tous les autres
centres, n'a pas toute la main-d'oeuvre
suffisante en raison • d'une manutention
très importante et qui renferme des cen-
taines de mille francs de marchandises..
11 y aurait intérêt, a ce qu'il fût affecté
quelques ouvriers spécialistes dans les
ateliers, ouvriers rétribués au tarif syn-
dical. Les économies qui ont pu être faites
sur ce point ont élé. ta cause d'un laisser-
aller tout à fait préjudiciable aux victimes
de la guerre.
Comme conclusion: il y a-encore de
grandes améliorations à apporter, j'espère
que par la suite, les desiderata des Asso-
ciations seront, prises en. considération.
La maison particulièrement visée dans
cet. article est, la- Maison Abramin. dont
l'honnêteté commerciale du, dirigeant n'est
pas à mettre en doute.
Nous sommes heureux, pour rétablir la
vérité, de puMier ci-dessous une lettre
adressée au directeur du Journal des Mu-
tités cl, Réformés, lettre qui d'ailleurs
passa sous silence :
Paris, le 22 mai 1920.
> Monsieur André Lheureux
: (dit Eâmville),
•Mon cher André,
J'ai eu la douleur, de constater dans
' notre estimé journal du 27 février un ar-
ticle accusant une Maison fournissant les
L ceintures orthopédiques au Centre, de ■
malfaçon. Bien qu'elle ne soif pas dénom-
! niée, il .ressort nettement qu'il s'agit de
j la Maison Abramin.
: Je me demande dans quel but, cet ar-
'. ticle a été écrit. Je n'ose le deviner, car
j'ai été témoin de nombreuses demandes
de mutilés désirant être servis par elle.
' Moi-mèinc, j'ai porté la, même ceinture
, pendant seize mois, ainsi que l'atteste mon
carnet d'appareillage et, quiconque peut se
, rendre compte de ce qu'elle devait être
étant donné ce qu'elle est encore.
11 esl. fort, regrettable que de tels articles
, puissent paraître dans notre journal, ar-
ticles qui paraissent rédigés par des gens
~ remplis do haine et, qui ne louchant aucune
' commission ni aucune ristourne cher-
j client à faire changer les fournisseurs
pour encaisser au détriment des mutilés.
J'ai déjà eu l'occasion de le demander
des services pour des camarades qui
élaienl, dans rembarras, lu l'as toujours
fait, de grand coeur, aussi je le prie de
bien vouloir faire insérer la. présente dans
Ion prochain numéro à la mémo place
que celle du camarade C... cl cela pour
faire connaître la vérité à tous nos cama-
rades.
h. Je le remercie d'avance et, te prie de
1- croire à. l'assurance de mes meilleurs sen-
timents.
I DR01J1N F..,
• . 71, rue du Temple, Paris.
A un grand Ouvrier de la Mx
(Hommage d'un socialiste)
(t Le tryptique symbolique, « Arbitrage,
Sécurité, Désarmement, » est désormais
inscrit au fronton du Palais des Nations
à Genève. »
Les journaux ont publié le lexle d'un
télégramme d'amilié el de - confiance
adressé par les représentants à Clermont
de Icules les tendances socialistes à notre
éminent ami Paul-Boncour, porto-parole
de la Fiance à Genève, et délégué sur
autuiisuliondu parti à la S.D.N. Paisse ce
geste amical apaiser l'émoi très légitime
qu'avait'causé la relation par toute la
presse française, de certains discours, de
certaines critiques, voire même de cer-
taines désapprobations, formulées au
congrès national de mon parti S.F.I.O..
par certains de mes camarades dunl je
ne méconnais ni là iougue, ni la viru-
lence, mais don! je redoute le sectarisme
un peu sommaire el, pari ois brutal. Depuis
.■ bientôt 35 ans que je fréquente et que je
; suis les: assemblées de mon parti, celui de ;
i .Guesde, de Jaurès, de Sembat, de Vaillant, :
i j'ai l'habitude des altitudes de censeurs ;
; que périodiquement des équipes chuii-
i géantes d'amis, rigoristes au moins ver-
• baux, ont coutume de prendre, de très
bonne foi le plus souvent. Gardiens sé-
. v.è'res de la doctrine; el du livre des lois du
parti, ils ont pour profession de « mettre
en garde » les imprudents qui se laisse- ,
raient égarer sur les roules dangereuses \
: de l'innovation et du libre arbitre. Ayant ;
connu de Gustave Hervé el de beaucoup :
d'autres les intransigeances, puis les
abandons, je n'attache plus, cela va de :"
soi. qu'une importance tout à fait relative
et momentanée aux « outrances » des
doctrinaires-passagers.
Mais en ce qui concerne Paul-Boncour
: et l'oeuvre magnifique, éminemment so-
cialiste el pacifiste qu'il poursuit à Ge-
nève, j'estime, et je l'écris, encore tout
frissonnant de l'émotion première, que
des al laques, même voilées, formulées en
son absence, à Clermonl, par les cama-
rades de mon parti, le sien, n'eussent
constitué à mes yeux que l'expression
pénible d'un « sectarisme maladroit ».
On peut diverger de-tendance ; on peut,
comme jadis Hervé à .Stuttgart, refaire les
discours au picrate contre ta pùjrie, le
chapeau de Wagram et la défense natio-
nale. Il est de bon ion et cela fait très
bien dans les réunions passionnées comme
nos congrès, de claironner les « formules.»
d'apparence exacte et intangibles. Lorsque
le débat s'ouvrira de nouveau, falalemenl,
sur ce sujet, palpilant de l'Internationale
el de la pairie, nous ne serons nullement
surpris de retrouver el de saluer au pas-
sage les termes mêmes de la. vieille
mol ion Kair-tlardic-Vaillant, sur la puis-
sance insurrectionnelle du prolétariat
contre la guerre. Hélas ! j'écris ces mo-
destes lignes avec, sous les yeux, les
paroles lassées, les dernières que Jaurès
prononça, à Bruxelles, devant, les délégués
de l'Internationale, très peu avant son
assassinat, que suivit quelques jours plus
tard le trépas même de la paix;
Pénétré "de tous ces faits tragiques, de
toute cette histoire poignante de rnoil
grand parti, j'en lire l'enseignement pro-
fond, la conviction affermie, que PaUl-
Boncour, dans soii action à Genève, est
dans la logique socialiste, daiis la raison
internationale. Honoré de la confiance de
toutes Ics'lialions représentées là-bas, dé-
clinai] I, pour mieux défendre son pays,
l'oifre flatteuse qui lui était faite de pren-
dre place à la présidence de l'Assemblée
préparatoire du désarmement, il venait de
luire triompher le point de- vue de la
France. El c'est l'heure que certains im-
prudents de nos amis auraient choisie
pour lancer contre lui la critique acerbe
el injusle ? Ironie !
Mais l'évidence est heureusement tou-
jours plus forle que l'illusion, même'lors-
que celte dernière-se pare de la somptuo-
sité des évangiles les plus sacrés.
Le tryptique symbolique « 'Arbitrage,
■ Sécurité, Désarmement. » est désormais
inscrit au fronton du palais des Nations,
à Genô.ve. La définition de l'agresseur, les
clauses de la mise en action des'forces
préventives contre ie carnage, la. série des
garanties mutuelles, voilà tout un en-
semble de taches dont la réalisation, suffit
à mettre Paul-Boncour au-dessus des
• mesquineries de la vie polilique courante,
: parfois si détestable. Ajoutez la notion
lulélaire, féconde entre foules, de ce que
: le grand orateur socialiste a marque par
-.ces mots évoculeurs de « potentiel de
guerre » el ce souhait d'aulanl plus
suggestif, qu'il fut repris par Paul-Boncour
au délégué de l'Allemagne même, le comte
Bernsloff :
que si par malheur, une guerre surgis-
sait, ce soit la guerre contre l'Etat agres-
seur de toutes les nations réunies à la
Société de Genève ! »
De telles actions honorent la vie d'un
homme d'Etal. Le parti qui a le bonheur
de le posséder, doit en être lui-même
honoré. Si noire grand Jaurès était encore
parmi nous, il eût sans nul doute encou-
ragé et animé l'oeuvre bienfaisante de
Paul-Boncour. Car cette oeuvre féconde,
c'est la réalisation même des espérances
de paix internationale sous garanties que
caressa loujours le grand tribun. C'est
pourquoi nous saisissons l'occasion, avec
lous les républicains el lous les socialistes
qui l'aiment el qui l'admirenl, d'applaudir,
aux efforts généreux de pacification ac-
complis pour notre pays par le vaillant
député socialiste du Tarn. Puisse sa mo-
destie contuinière ne pas être froissée par
cet hommage public : il émane d'un coeur
sincère d'un socialiste qui admire et salue
.avec ferveur les bons ouvriers de la ré-
conciliai ion humaine, dont Paul-Boncour
est l'un des plus fidèles et des plus labo-
rieux.
Docteur Paul NI COLLET.
' Dépulé socialiste S.F.l.O. de l'Ain.
Les Dettes Américaines
par A.-J. FONTENY
L'Union Nationale des Combattants
mène actuellement une campagne pour
empêcher la. ratification des accords de
Washington.
La question des dettes américaines mé-
rite d'être examinée soigneusement cl
traitée en dehors de toute espèce de sen-
timentalité.
L'U.N.C nous dit : les alliés devaient
mettre en commun leurs forces en hom-
me, matériel el argent.
La solidarité des effectifs a élé réalisée,
la solidarité financière esl la. conséquence
naturelle de la première.
Tout d'abord, nous devons constater
qu'en 1016, M. Briand, alors président du
Conseil, avait fait admettre par le Comité
interallié le principe de la solidarité finan-
cière.
M. Briand démissionna, M. Painlevé ne
resta que quelques mois au pouvoir cl la
dictature de M. Clemenceau s'établit sur
la. France.
De solidarilé financière entre alliés cl
associés,- il n'en fut plus question, M. Cle-
menceau fil la guerre à sa manière.
L'armistice fui signé.
L'élaboration du Irailé de paix eoln-
. mença et les anciens combattants se tin-
rent d'une façon absolue en dehors de
toutes les négociations.
C'était pourtant le moment où les vic-
times de la guerre auraient pu montrer
leurs blessures, agiter leurs moignons,
montrer leurs orbites vides el dire à ceux
«pli étaient venus verser leur sang avec
le nôtre sur les champs de bataille de
France : « Par pilié pour nous, renoncez
à la. créance que voire pays a sur le
noire. »
Mais à celle époque un Gouvernement
prodenf avait fait voler la loi du 31 mars
l'.li!) cl les dirigeants des associations de
mutilés tendaient à leurs adhérents le
sucre d'orge de l'augmentation des pen-
sions afin de les empêcher de faire en-
tendre leur voix.
Notre délie s'est accrue de l'achat, des
slocks américains, soit de 4-07 millions de
dollars.
Depuis l'année 1021. la France a payé
régulièrement un intérêt annuel, sans
amortissement, de 20 millions de dollars
pour la dette commerciale (achat des
slocks).
• Il esl font d'abord évident que la dette
commerciale est. indéniable puisqu'elle
provient de l'achat de marchandises qui
ont clé revendues par PEIal français.
U esl à noter que les 20 millions de
dollars que nous payons par an ne vien-
nent ]ias amortir le total de la ddle,
qu'après avoir payé 100 millions de dol-
lars nous restons débiteurs des 407 mil-
lions
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