Titre : Le Poilu républicain : organe officiel de la Fédération nationale des combattants républicains
Auteur : Fédération nationale des combattants républicains (France). Auteur du texte
Éditeur : [Fédération nationale des combattants républicains] (Paris)
Date d'édition : 1926-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328405963
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 332 Nombre total de vues : 332
Description : 01 mai 1926 01 mai 1926
Description : 1926/05/01 (A4,N5)-1926/05/31. 1926/05/01 (A4,N5)-1926/05/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56976465
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35867
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
QUATRIEME'ANNEE. — N" Ç. PUBLICATION BIMENSUELLE MAI 1926.
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PREMIER--MAI
PAK-TRAVAIL-SOLIDARÏTÊ
Les Combattants républicains de Tourcoing
donnent l'exemple
Il semblera peut-êlre anormal, à
une certaine catégorie de person-
nes, que cette journée du icr mai,
pour laquelle la classe ouvrière lut-
te à seule fin d'en faire la Fête du
Travail, soit fêtée par des Combat-
tants.
Arthur Nys,
Président-'dé la seclion dos Combattants
républicains à Tourcoing,
Effectivement, si la F. j\. C R.
n'avait ajouté à son titre le mol
Républicain, si elle se désinléres
sait totalement des intérêts mo-
raux du pays, et, surtout, si elle rie
comprenait en son sein une majo-
rité de cette classe laborieuse sur
laquelle la nation est tout de même
dans l'obligation de compter, il
semblerait extraordinaire qu'elle
veuille jouer un rôle que la politi-
que syndicale ne réserverait qu'aux
organisations -professionnelles.
Tourcoing, dans un élan de soli-
darité, a pris l'initiative d'organiser
une manifestation festivale à la-
quelle bien d'autres groupements
n'auraient point songé. On s'est cru
jusqu'alors; dans l'obligation de
marquer la. journée du ior mai par
des meetings bruyants, souvent ac-
cidentés et desquels ne sort aucune
expression de la volonté populaire,
qui se trouve dans l'impossibilité
de manifester son désir de fâer
joyeusement les quelques heures de
repos qu'elle a acquis par-sa persé-
vérance.
11 faut féliciter chaudement les
organisateurs et la section tout en-
tière d'avoir tenté un semblable ef-
fort pour mettre sur pied, dans un
milieu qui se serait pi_?i.é à d'autres
manifestations, une fête si réussie,
fête de Paix, de Travail et. de Soli-
darité.
Oui, mon cher Castelain et mon
cher Nys, vous deux les pivots de ce
travail grandiose qui doit servir
d'exemple à nos camarades, je vou-
drais que ces quelques lignes, que
j'écris a votre adresse, puissent re-
fléter d'une façon poignante la sa-
tisfaction que 'j'ai éprouvée lors-
que, délégué par le Comité Central
de notre Fédération, j'ai eu le plai-
sir d'aller me rendre compte de
l'effort que vous aviez fourni et sur-
tout de l'essor que vous ave/, donné
à votre jeune section que nous pou-
vons, dès à présent, ranger parmi
le? plus actives.
Vous-mêmes n'avez-vous pas
éprouvé une satisfaction peut-être
plus grande "que la mienne en
voyant le succès remporté ?
N'est-ce pas avec un plaisir im-
mense que nous contemplions en-
semble la foule accourue de tous
côtés et se distrayant aux divers
spectacles connue le font les habi-
tants d'un pays le jour de la fête
communale ? Il est vrai que l'at-
mosphère qui léguait parmi tous ce
jour-làaurait pu faire croire à cette
dernière fête. Vous avez inauguré
à Tourcoing une chose qui passera
dans les habitudes. Dans la séré-
; ni té du ciel de mai, les habitants
compteront sur vous. Je suis per-
suadé que la confiance qu'ils vous
ont .manifestée; cette année, en réV
Pierre Gastelain,
Secrétaire général do la section
des Combattants républicains
de Tourcoing.
pondant en masse aux plaisirs aux-
quels ils étaient conviés, vous obli-
gera à renouveler annuellement ces
festivités qui honoreront d'une fa-
çon si noble la Paix, le Travail et
la Solidarité.
Louis REYNES,
Secrétaire Général
de la F.N.C.R. .
MM.PauîPaïniev^ ~
et Frédéric Brunet
i
présideront, le 39 mai, à Paris,
un grand banquet démocratique
Les .partis républicains socialiste c'I so-
cialiste français organisent un grand ban-
quet démocratique qui aura lieu le di-
manche 30 mai, a. 20 heures, au Grand
Orient de France, l(i, rue Cadet, sous la
présidence des citoyens Paul Painlevo,'an-
cien président, du Conseil, et Frédéric Bru-
I net, vice-président de In. Chambre des dc-
j pûtes, assisté des élus parlementaires el
' municipaux des partis républicain socia-
i liste et socialiste français el d'un grand
! nombre de personnalités appartenant aux
• partis el. aux asoeialisons de gauche.
Prix du banquet : 18 francs."
Les inscriptions sont reçues dos mainte-'
. nanl chez le ciloyen Adrien Beilhier, Irô-
! soricr .général du parti républicain socia-
! liste, 2, rue Pierre-Levée, Paris (2's).
j __, _____
I L'ARGUS DE LA PRESSE vient de faire
! paraîtreuneiionvelle édition de « NOMEN-
, GLATURE des journaux en langue frnn-
! caise paraissant dans le monde entier. ».
! Cet ouvrage do 800 pages ot. de plus- de
' 10.000 noms de journaux différents honore
: la Presse française, en même lemps qu'il
| sera l'auxiliaire de tous ceux qui ont be-
soin du conc'durs dé ses lumières
Fontenya raison
Notre Président ai reçu, ■parmi de '
nombreuses autres, la Lettre suivante,
qui est caractéristique :
Monsieur,
Je viens de lire votre article : « Le
haui Commandement est seul, respon-
sable des mutineries de 1017 », inséré
dans le Quotidien du 2y/3/i(J26.
Tout d'abord j'ai été frappé par la
ressemblance des laits expliqués ' et de
ceux que je connaissais.
Puis, poussant ma lecture plus loin,
je ne pus que m'écrier : « Parfaite-
ment, ce monsieur a raison ! »
Oui, monsieur, ces paroles ont été
dites. Je suis un ancien du 31" R.I.,
U" Cie. Et « la viande fraîche », c'était
nous, car je ne doute pas que, vous
aussi, vous êtes un ancien de ia 10°D.I.
Le général Dauvé a osé prononcer '
ces tristes paroles; Il les a dites après ,
l'attaque de i9.i /", étant -aux environs
de la Route 44, côte 92, tranchée Tour-
coing, si mes souvenirs sont parfaite-
ment exacts.
Je me souviens parfaitement de l'ef-
fet moral produit sur les poilus, car ;
tous l'on su. Tous en ont ressenti le
■«< froid au coeur » et je sais que pour
nous, jeunes bleus de la classe 17, qui
venions d'arriver, ce fut un ((véritable
stimulant», d'ailleurs bien vite répri-
mé et annihilé ; n'avions-nous pas au
coeur la foi et la volonté, puis, devant
nos yeux, le si bel exemple de nos an-
ciens?
De l'avis de tous, on ne pouvait at-
tendre de ce relire, qui n'a jamais eu
pour ses subordonnés, même au milieu
des. pires souffrances, une parole de
remerciement et de réconfort.
Monsieur, je reste à vos côtés pour
certifier la véracité de ces paroles.
Malgré que je sois toujours en acti-
vité et que ma situation peut m'obliger
à me taire, je me dois quand même a
la vérité.
Croyez, Monsieur, je vous prie, à ma
fraternelle symnalhie d'ancien combat-
tant de la 10° D.I.
— .___
Congrès Départemental
de l'Héraut
Les Combattants républicains tiendront
leur Congrès les 23 et 30 mai, sous la
présidence de M. de Moro-Giaîferri.
Ordre du jour :
1. Action de la Fédération départemen-
tale, Vidal.
2. L'appareillage, Girod.
3. Les emplois réservés, Cabanis.
1. Les soins médicaux : art., fit, Gaillae.
fj. Les Pupilles de la Nation, Causse.
G. Rééducation, Lemperour.
7. Office Départemental : Mutilés cl Ré-
formés, .1. Négrel.
8. Tribunal des Pensions, Clavel.
0. Service des Pensions. Pérv.
10. Les Ex-P.G., Rounet.'
11. Le Crédit Agricole, Vénielle.
12. Les Fonctionnaires. Roqnelanre.
13. La Société des Nations, Perrol.
1-1. Les Conseils de Guerre, Roncayrol.
15. La Paix au Maroc el. en Syrie, Cnbrol,
1(>. Ecolo Laïque, Malbose.
17. Lutté contre le Fascisme, Blanc de
Collet.
18. Relations avec les Partis politiques,
Fonteny.
Le Président, VIDAL.
___»
Naissance
*
C'est nxec. un vif plaisir que nous appre-
nons la naissance de la fille de noire
camarade A.-O. Barré, Trésorier général
de la F.N.C.R.
Nos voeux de prompt rétablissement a
la maman ot, nos sincères félicitais us à
notre camarade.
« LE POILU REPUBLICAIN. »
CONGRÈS
de la Fédération de la Seine et Seine-eî-ise
des Combattants Républicains
Le IQ niai, la Fédération départementale ;
de Seine et Seme-et-Oise a tenu son Con- i
tirés fédéral annuel dans le local de la ■
Loge maçonnique,les.
De nombreux délégués assistèrent aux
travaux.
LA SEANCE DU MATIN
Lu séance est ouverte à 10 heures, par
l'allocution ci-dessous du camarade Char-
dine, Président de la section de Versailles.
Mon cher Président
el vous tous mes chers Camarades,
p? .C'est pour moi une joie profonde de
vous voir rassemblé ici, je vous remercie
du fond du coeur ; soyez donc mes chers
camarades les bienvenus dans notre cité
de Versailles et soyez convaincus que no-
tre réunion d'aujourd'hui aura un'relen-
lisse-inent et portera ses fruits.
Le lieu n'élait-il pas bien choisi pour
y le.nir noire Congrès ; Versailles n'esl-il
; as l'endroit des grandes décisions, où
ions les peuples du inonde entier se sont
rencontrés pour faire la. paix, mais, hélas!
qui nous apporte pas ce que, nous les
anciens combattants, nous avions escomp-
té ; iniis Versailles n'est-il pas également
'e berceau de notre Révolution? C'est donc
dans l'ambiance et, sur les traces de nos
.lères, les grands républicains de 89, de 18
•M. de. '8 que nous allons, nous aussi, tra-
vailler en apportant à leur oeuvre, si dure-
ment, acquise, des méthodes appropriées
■\ l'évolution actuelle.
Mon cher Président Tonleny, mon cher
"résident Crémicux* cl vous tous mes
chers ' camarades du Comité centra], je
l'ous remercie tout particulièrement pour
• -lie venus honorer de votre présence no-
ie réunion d'aujourd'hui, et ici je me fais
'"interprète de la. seclion de Versailles
our vous adresser nos plus sincères re-
merciements en vous disant, que nous fe-
rons Unit noire possible pour vous faci-
liter la grande tache que vous avez entre-
prise au nom de la-République, de la Paix
cl de la. Fraternité universelle.
Aujourd'hui donc, nous avons à délibé-
rer sur plusieurs questions inscrites à l'or-
dre du jour :
Siippprexsion des Conseils de avare ;
Lui le, contre le Fascisme ;
L'affaire, de ia Cour de cassation concer-
nant l'es caporaux de Souain ;
Les pensions aux veuves remariées.
Ces questions demandent une grande
attention de la pari de tons ; c'est donc
avec foi cl. en regardant, avec les yeux de
la conscience que nous devons «border ces
i|ueslion.s el mener ensuite la lntle avec
loiiîo la tolérance, l'esprit de justice cl de.
fraternité qui doit animer tous les com-
battants républicains.
Ce soir, après que nous aurons enten-
dus les divers camarades qui vont îfims
traiter ces différentes questions qui font,
l'objet de notre réunions, nous serons pris
d'une sorte d'émotion, selon que nous
sommes plus ou moins impulsifs, nous se-
; rons prêts à agir, mais demain et joura
vie journalière, l'automatisme de tous les
jours renaîtra et les- belles paroles, les -
beaux gestes, les belles pensées qui nous
faisaient agir la veille seront peut-être ou-
bliés. Eh ! bien, nies chers camarades,
l'heure est venue de ne pas oublier. Il
faut prendre une décision, une révolution
doit se faire dans notre conscience supé-
rieure el nous l'aire agir. Soyez fermes
dans vos décisions ; avec une volonté de
fer, ayez constamment à la pensée Votre
idéal qui doit faire aboutir les revendiça-
I lions que nous allons adopter aujourd'hui,
car la pensée, mes chers camarades, est'
une force incomparable, c'est une force
'■■ créatrice, car ce que nous pensons vrai-
ment arrive. Ne l'a-t-on pas vu pendant
la guerre, a, Verdun ! Et en voici un exem-
ple, avec les paroles suivantes pronon-
cées par des milliers de nos camarades :
« Ils ne passerons pas ! — On les aura 1 »
EIH .bien, sachets qu'avec celte pensée
constante qui était au coeur de chaque
suivants, pris dans le tourbillon de la
combattant, u autant, l'ail pour sauver la
France que tous les canons réunis.
Il nous ajipail ienl donc de prononcer
nous aussi la bonne parole. La guerre des
canons el des fusils esl terminée, mais la
guerre des appétits êgojstes, la guerre
pour sauvegarder les privilèges de ceux
qui ont. amasséwlcs fortunes clans le sang,
sur les misères des combattants et sur
les cadavres de nos chers disparus, con-
tinue au détriment de la Démocratie. C'est
pour cela, que nous sommes réunis au-
jourd'hui ; à nous de veiller sur le main-
lien (ie la paix ù l'extérieur, veiller au sa-
lut de la liberté à l'intérieur. Voilà la dou-
ble lâche des combattants républicains.
C est pourquoi nous devons nous efforcer
d'éteindre la plus légère étincelle avant,
qu'elle ne devienne une flamme et. de ré-
duire à l'impuissance les assassins et les
scélérats qui la ferait jaillir. Maudissons
la guerre qui est une honte pour une civi-
lisation.
C'est ainsi que nous devons redoubler
de vigilance pour empêcher la propaga-
tion du fascisme qui a soif de sang, alors
que l'idéal d'aujourd'hui tend à se cher-
cher dans la paix cl la fraternité; le fas-
cisme et ceux qui le soutiennent puise h
la source de l'égoïsmc et. de la séparalivité.
Il ne in'nppnrlie-nt pas de m'élendre sur
ce.sujet, puisque des camarades nous en
parlerons tout a l'heure, celle question
élanl à l'ordre du jour.
Mellons-nous donc an travail : unissons
nos forces ; soyons des pionniers de
! l'heure en faisant une propagande active,
: chacun dans notre spère. Autour de nous,
j nombreux sont les amis qui peuvent, ve-
| nir grossir nos rangs. Nous avons des par
| lis politiques, des associations, des grou-
pements divers qui travaillent, pour les
grandes idées démocratiques et républicai-
nes dont la majeure partie de nous Ions
apparlient. Eh! bien, éludions un peu les
caractères et. les tendances de ceux que
nous trouvons susceptibles de venir à.
nous ; entraînons-les, nous rendrons ainsi
l'humanité. 11 nous faut travailler sans rc
lAche pour la paix du monde, cl comme
la dit un p'oènie oriental ;
Les Congressistes au Congrès de Seine et SEine-et-Oise,
— rT^T-"!""^"""*"^—~ ,~~^~^~^~ '""'---—'•———-^—•--.;■.■..-•-.——--—- —:—^—p^—;—^—i——yi—^—:.———- ..M .M.II-I--—^—^—: 1_—j .-_. _ .- . - ■ .. —- . ■:. . .. ■■....-__■-- ■ --. , ..:—-|-_" '"■ ' -| j m -■■ — - ri 1 :—H iiimn-rr-i - ■ ■ i ■ 11~ m iiiiiniiiiiiu i
PREMIER--MAI
PAK-TRAVAIL-SOLIDARÏTÊ
Les Combattants républicains de Tourcoing
donnent l'exemple
Il semblera peut-êlre anormal, à
une certaine catégorie de person-
nes, que cette journée du icr mai,
pour laquelle la classe ouvrière lut-
te à seule fin d'en faire la Fête du
Travail, soit fêtée par des Combat-
tants.
Arthur Nys,
Président-'dé la seclion dos Combattants
républicains à Tourcoing,
Effectivement, si la F. j\. C R.
n'avait ajouté à son titre le mol
Républicain, si elle se désinléres
sait totalement des intérêts mo-
raux du pays, et, surtout, si elle rie
comprenait en son sein une majo-
rité de cette classe laborieuse sur
laquelle la nation est tout de même
dans l'obligation de compter, il
semblerait extraordinaire qu'elle
veuille jouer un rôle que la politi-
que syndicale ne réserverait qu'aux
organisations -professionnelles.
Tourcoing, dans un élan de soli-
darité, a pris l'initiative d'organiser
une manifestation festivale à la-
quelle bien d'autres groupements
n'auraient point songé. On s'est cru
jusqu'alors; dans l'obligation de
marquer la. journée du ior mai par
des meetings bruyants, souvent ac-
cidentés et desquels ne sort aucune
expression de la volonté populaire,
qui se trouve dans l'impossibilité
de manifester son désir de fâer
joyeusement les quelques heures de
repos qu'elle a acquis par-sa persé-
vérance.
11 faut féliciter chaudement les
organisateurs et la section tout en-
tière d'avoir tenté un semblable ef-
fort pour mettre sur pied, dans un
milieu qui se serait pi_?i.é à d'autres
manifestations, une fête si réussie,
fête de Paix, de Travail et. de Soli-
darité.
Oui, mon cher Castelain et mon
cher Nys, vous deux les pivots de ce
travail grandiose qui doit servir
d'exemple à nos camarades, je vou-
drais que ces quelques lignes, que
j'écris a votre adresse, puissent re-
fléter d'une façon poignante la sa-
tisfaction que 'j'ai éprouvée lors-
que, délégué par le Comité Central
de notre Fédération, j'ai eu le plai-
sir d'aller me rendre compte de
l'effort que vous aviez fourni et sur-
tout de l'essor que vous ave/, donné
à votre jeune section que nous pou-
vons, dès à présent, ranger parmi
le? plus actives.
Vous-mêmes n'avez-vous pas
éprouvé une satisfaction peut-être
plus grande "que la mienne en
voyant le succès remporté ?
N'est-ce pas avec un plaisir im-
mense que nous contemplions en-
semble la foule accourue de tous
côtés et se distrayant aux divers
spectacles connue le font les habi-
tants d'un pays le jour de la fête
communale ? Il est vrai que l'at-
mosphère qui léguait parmi tous ce
jour-làaurait pu faire croire à cette
dernière fête. Vous avez inauguré
à Tourcoing une chose qui passera
dans les habitudes. Dans la séré-
; ni té du ciel de mai, les habitants
compteront sur vous. Je suis per-
suadé que la confiance qu'ils vous
ont .manifestée; cette année, en réV
Pierre Gastelain,
Secrétaire général do la section
des Combattants républicains
de Tourcoing.
pondant en masse aux plaisirs aux-
quels ils étaient conviés, vous obli-
gera à renouveler annuellement ces
festivités qui honoreront d'une fa-
çon si noble la Paix, le Travail et
la Solidarité.
Louis REYNES,
Secrétaire Général
de la F.N.C.R. .
MM.PauîPaïniev^ ~
et Frédéric Brunet
i
présideront, le 39 mai, à Paris,
un grand banquet démocratique
Les .partis républicains socialiste c'I so-
cialiste français organisent un grand ban-
quet démocratique qui aura lieu le di-
manche 30 mai, a. 20 heures, au Grand
Orient de France, l(i, rue Cadet, sous la
présidence des citoyens Paul Painlevo,'an-
cien président, du Conseil, et Frédéric Bru-
I net, vice-président de In. Chambre des dc-
j pûtes, assisté des élus parlementaires el
' municipaux des partis républicain socia-
i liste et socialiste français el d'un grand
! nombre de personnalités appartenant aux
• partis el. aux asoeialisons de gauche.
Prix du banquet : 18 francs."
Les inscriptions sont reçues dos mainte-'
. nanl chez le ciloyen Adrien Beilhier, Irô-
! soricr .général du parti républicain socia-
! liste, 2, rue Pierre-Levée, Paris (2's).
j __, _____
I L'ARGUS DE LA PRESSE vient de faire
! paraîtreuneiionvelle édition de « NOMEN-
, GLATURE des journaux en langue frnn-
! caise paraissant dans le monde entier. ».
! Cet ouvrage do 800 pages ot. de plus- de
' 10.000 noms de journaux différents honore
: la Presse française, en même lemps qu'il
| sera l'auxiliaire de tous ceux qui ont be-
soin du conc'durs dé ses lumières
Fontenya raison
Notre Président ai reçu, ■parmi de '
nombreuses autres, la Lettre suivante,
qui est caractéristique :
Monsieur,
Je viens de lire votre article : « Le
haui Commandement est seul, respon-
sable des mutineries de 1017 », inséré
dans le Quotidien du 2y/3/i(J26.
Tout d'abord j'ai été frappé par la
ressemblance des laits expliqués ' et de
ceux que je connaissais.
Puis, poussant ma lecture plus loin,
je ne pus que m'écrier : « Parfaite-
ment, ce monsieur a raison ! »
Oui, monsieur, ces paroles ont été
dites. Je suis un ancien du 31" R.I.,
U" Cie. Et « la viande fraîche », c'était
nous, car je ne doute pas que, vous
aussi, vous êtes un ancien de ia 10°D.I.
Le général Dauvé a osé prononcer '
ces tristes paroles; Il les a dites après ,
l'attaque de i9.i /", étant -aux environs
de la Route 44, côte 92, tranchée Tour-
coing, si mes souvenirs sont parfaite-
ment exacts.
Je me souviens parfaitement de l'ef-
fet moral produit sur les poilus, car ;
tous l'on su. Tous en ont ressenti le
■«< froid au coeur » et je sais que pour
nous, jeunes bleus de la classe 17, qui
venions d'arriver, ce fut un ((véritable
stimulant», d'ailleurs bien vite répri-
mé et annihilé ; n'avions-nous pas au
coeur la foi et la volonté, puis, devant
nos yeux, le si bel exemple de nos an-
ciens?
De l'avis de tous, on ne pouvait at-
tendre de ce relire, qui n'a jamais eu
pour ses subordonnés, même au milieu
des. pires souffrances, une parole de
remerciement et de réconfort.
Monsieur, je reste à vos côtés pour
certifier la véracité de ces paroles.
Malgré que je sois toujours en acti-
vité et que ma situation peut m'obliger
à me taire, je me dois quand même a
la vérité.
Croyez, Monsieur, je vous prie, à ma
fraternelle symnalhie d'ancien combat-
tant de la 10° D.I.
— .___
Congrès Départemental
de l'Héraut
Les Combattants républicains tiendront
leur Congrès les 23 et 30 mai, sous la
présidence de M. de Moro-Giaîferri.
Ordre du jour :
1. Action de la Fédération départemen-
tale, Vidal.
2. L'appareillage, Girod.
3. Les emplois réservés, Cabanis.
1. Les soins médicaux : art., fit, Gaillae.
fj. Les Pupilles de la Nation, Causse.
G. Rééducation, Lemperour.
7. Office Départemental : Mutilés cl Ré-
formés, .1. Négrel.
8. Tribunal des Pensions, Clavel.
0. Service des Pensions. Pérv.
10. Les Ex-P.G., Rounet.'
11. Le Crédit Agricole, Vénielle.
12. Les Fonctionnaires. Roqnelanre.
13. La Société des Nations, Perrol.
1-1. Les Conseils de Guerre, Roncayrol.
15. La Paix au Maroc el. en Syrie, Cnbrol,
1(>. Ecolo Laïque, Malbose.
17. Lutté contre le Fascisme, Blanc de
Collet.
18. Relations avec les Partis politiques,
Fonteny.
Le Président, VIDAL.
___»
Naissance
*
C'est nxec. un vif plaisir que nous appre-
nons la naissance de la fille de noire
camarade A.-O. Barré, Trésorier général
de la F.N.C.R.
Nos voeux de prompt rétablissement a
la maman ot, nos sincères félicitais us à
notre camarade.
« LE POILU REPUBLICAIN. »
CONGRÈS
de la Fédération de la Seine et Seine-eî-ise
des Combattants Républicains
Le IQ niai, la Fédération départementale ;
de Seine et Seme-et-Oise a tenu son Con- i
tirés fédéral annuel dans le local de la ■
Loge maçonnique,
De nombreux délégués assistèrent aux
travaux.
LA SEANCE DU MATIN
Lu séance est ouverte à 10 heures, par
l'allocution ci-dessous du camarade Char-
dine, Président de la section de Versailles.
Mon cher Président
el vous tous mes chers Camarades,
p? .C'est pour moi une joie profonde de
vous voir rassemblé ici, je vous remercie
du fond du coeur ; soyez donc mes chers
camarades les bienvenus dans notre cité
de Versailles et soyez convaincus que no-
tre réunion d'aujourd'hui aura un'relen-
lisse-inent et portera ses fruits.
Le lieu n'élait-il pas bien choisi pour
y le.nir noire Congrès ; Versailles n'esl-il
; as l'endroit des grandes décisions, où
ions les peuples du inonde entier se sont
rencontrés pour faire la. paix, mais, hélas!
qui nous apporte pas ce que, nous les
anciens combattants, nous avions escomp-
té ; iniis Versailles n'est-il pas également
'e berceau de notre Révolution? C'est donc
dans l'ambiance et, sur les traces de nos
.lères, les grands républicains de 89, de 18
•M. de. '8 que nous allons, nous aussi, tra-
vailler en apportant à leur oeuvre, si dure-
ment, acquise, des méthodes appropriées
■\ l'évolution actuelle.
Mon cher Président Tonleny, mon cher
"résident Crémicux* cl vous tous mes
chers ' camarades du Comité centra], je
l'ous remercie tout particulièrement pour
• -lie venus honorer de votre présence no-
ie réunion d'aujourd'hui, et ici je me fais
'"interprète de la. seclion de Versailles
our vous adresser nos plus sincères re-
merciements en vous disant, que nous fe-
rons Unit noire possible pour vous faci-
liter la grande tache que vous avez entre-
prise au nom de la-République, de la Paix
cl de la. Fraternité universelle.
Aujourd'hui donc, nous avons à délibé-
rer sur plusieurs questions inscrites à l'or-
dre du jour :
Siippprexsion des Conseils de avare ;
Lui le, contre le Fascisme ;
L'affaire, de ia Cour de cassation concer-
nant l'es caporaux de Souain ;
Les pensions aux veuves remariées.
Ces questions demandent une grande
attention de la pari de tons ; c'est donc
avec foi cl. en regardant, avec les yeux de
la conscience que nous devons «border ces
i|ueslion.s el mener ensuite la lntle avec
loiiîo la tolérance, l'esprit de justice cl de.
fraternité qui doit animer tous les com-
battants républicains.
Ce soir, après que nous aurons enten-
dus les divers camarades qui vont îfims
traiter ces différentes questions qui font,
l'objet de notre réunions, nous serons pris
d'une sorte d'émotion, selon que nous
sommes plus ou moins impulsifs, nous se-
; rons prêts à agir, mais demain et joura
vie journalière, l'automatisme de tous les
jours renaîtra et les- belles paroles, les -
beaux gestes, les belles pensées qui nous
faisaient agir la veille seront peut-être ou-
bliés. Eh ! bien, nies chers camarades,
l'heure est venue de ne pas oublier. Il
faut prendre une décision, une révolution
doit se faire dans notre conscience supé-
rieure el nous l'aire agir. Soyez fermes
dans vos décisions ; avec une volonté de
fer, ayez constamment à la pensée Votre
idéal qui doit faire aboutir les revendiça-
I lions que nous allons adopter aujourd'hui,
car la pensée, mes chers camarades, est'
une force incomparable, c'est une force
'■■ créatrice, car ce que nous pensons vrai-
ment arrive. Ne l'a-t-on pas vu pendant
la guerre, a, Verdun ! Et en voici un exem-
ple, avec les paroles suivantes pronon-
cées par des milliers de nos camarades :
« Ils ne passerons pas ! — On les aura 1 »
EIH .bien, sachets qu'avec celte pensée
constante qui était au coeur de chaque
suivants, pris dans le tourbillon de la
combattant, u autant, l'ail pour sauver la
France que tous les canons réunis.
Il nous ajipail ienl donc de prononcer
nous aussi la bonne parole. La guerre des
canons el des fusils esl terminée, mais la
guerre des appétits êgojstes, la guerre
pour sauvegarder les privilèges de ceux
qui ont. amasséwlcs fortunes clans le sang,
sur les misères des combattants et sur
les cadavres de nos chers disparus, con-
tinue au détriment de la Démocratie. C'est
pour cela, que nous sommes réunis au-
jourd'hui ; à nous de veiller sur le main-
lien (ie la paix ù l'extérieur, veiller au sa-
lut de la liberté à l'intérieur. Voilà la dou-
ble lâche des combattants républicains.
C est pourquoi nous devons nous efforcer
d'éteindre la plus légère étincelle avant,
qu'elle ne devienne une flamme et. de ré-
duire à l'impuissance les assassins et les
scélérats qui la ferait jaillir. Maudissons
la guerre qui est une honte pour une civi-
lisation.
C'est ainsi que nous devons redoubler
de vigilance pour empêcher la propaga-
tion du fascisme qui a soif de sang, alors
que l'idéal d'aujourd'hui tend à se cher-
cher dans la paix cl la fraternité; le fas-
cisme et ceux qui le soutiennent puise h
la source de l'égoïsmc et. de la séparalivité.
Il ne in'nppnrlie-nt pas de m'élendre sur
ce.sujet, puisque des camarades nous en
parlerons tout a l'heure, celle question
élanl à l'ordre du jour.
Mellons-nous donc an travail : unissons
nos forces ; soyons des pionniers de
! l'heure en faisant une propagande active,
: chacun dans notre spère. Autour de nous,
j nombreux sont les amis qui peuvent, ve-
| nir grossir nos rangs. Nous avons des par
| lis politiques, des associations, des grou-
pements divers qui travaillent, pour les
grandes idées démocratiques et républicai-
nes dont la majeure partie de nous Ions
apparlient. Eh! bien, éludions un peu les
caractères et. les tendances de ceux que
nous trouvons susceptibles de venir à.
nous ; entraînons-les, nous rendrons ainsi
l'humanité. 11 nous faut travailler sans rc
lAche pour la paix du monde, cl comme
la dit un p'oènie oriental ;
Les Congressistes au Congrès de Seine et SEine-et-Oise,
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