Titre : Revue du monde catholique
Éditeur : V. Palmé (Paris)
Date d'édition : 1907-05-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32859209w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 mai 1907 15 mai 1907
Description : 1907/05/15 (A46,T14,N4). 1907/05/15 (A46,T14,N4).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5671292m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-23121
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
Une Inspiratrice de Liszt
La princesse Carolyne de Sayn-Wittgenstein*
ï
En 1847, Franz Liszt donnait pour la première fois un concert à
Kiev.
Parmi les auditrices qu'enthousiasmait son jeu prestigieux se
trouvait une jeune Polonaise, musicienne passionnée, catholique
fervente, ferme croyante en la renaissance prochaine de l'art religieux.
Carolyne Iwanowska, fille d'un riche gentilhomme polonais, était
mariée, pour son malheur, au prince Nicolas de Sayn-Wittgenstein,
fils cadet de ce feld-maréchal prince de Sayn-Wittgenstein qui joua
un rôle si considérable dans la Russie de la première moitié du
xixe siècle. La jeune femme, née en 1819, avait alors 28 ans.
Depuis la mort de son père qu'elle avait tendrement aimé, elle
s'était consolée de ses désillusions conjugales en se consacrant tout
entière à l'éducation de sa fille Marie. Mais les désordres du prince
Nicolas, sceptique et libertin, avaient passé les bornes. Malgré le
respect qu'elle conservait pour le feld-maréchal et pour sa belle-mère,
Carolyne de Sayn-Wittgenstein avait dû se défendre contre des
audaces qui allaient jusqu'au faux. Elle avait présenté requête à
l'Empereur Nicolas, réclamant le bénéfice de sa qualité de sujette
russe, les lois de l'Empire permettant le divorce, en même temps
qu'elle introduisait en cour de Rome une demande d'annulation
de mariage pour vices de forme 2.
Au moment ou Liszt exécuta à Kiev son Pater noster et son Offer-
toire, la Princesse pouvait espérer qu'elle serait bientôt libre de
disposer de son avenir. D'ailleurs, dans la séduction qui l'envahit,
l'imagination fut conquise avant le coeur. Elle considérait le génie
1 ADELHEID VON SCHORN. F. Lis%t et la Princesse de Sayn-Wittgenstein, traduc-
; tion de M. de Sampigny, Dujarric, éditeur. D. MELEGARI, Vite amit de Listf.
I ' Le prince était luthérien.
REVUE DU MONDE CATHOLIQUE, — 15 MAI I907. 13
La princesse Carolyne de Sayn-Wittgenstein*
ï
En 1847, Franz Liszt donnait pour la première fois un concert à
Kiev.
Parmi les auditrices qu'enthousiasmait son jeu prestigieux se
trouvait une jeune Polonaise, musicienne passionnée, catholique
fervente, ferme croyante en la renaissance prochaine de l'art religieux.
Carolyne Iwanowska, fille d'un riche gentilhomme polonais, était
mariée, pour son malheur, au prince Nicolas de Sayn-Wittgenstein,
fils cadet de ce feld-maréchal prince de Sayn-Wittgenstein qui joua
un rôle si considérable dans la Russie de la première moitié du
xixe siècle. La jeune femme, née en 1819, avait alors 28 ans.
Depuis la mort de son père qu'elle avait tendrement aimé, elle
s'était consolée de ses désillusions conjugales en se consacrant tout
entière à l'éducation de sa fille Marie. Mais les désordres du prince
Nicolas, sceptique et libertin, avaient passé les bornes. Malgré le
respect qu'elle conservait pour le feld-maréchal et pour sa belle-mère,
Carolyne de Sayn-Wittgenstein avait dû se défendre contre des
audaces qui allaient jusqu'au faux. Elle avait présenté requête à
l'Empereur Nicolas, réclamant le bénéfice de sa qualité de sujette
russe, les lois de l'Empire permettant le divorce, en même temps
qu'elle introduisait en cour de Rome une demande d'annulation
de mariage pour vices de forme 2.
Au moment ou Liszt exécuta à Kiev son Pater noster et son Offer-
toire, la Princesse pouvait espérer qu'elle serait bientôt libre de
disposer de son avenir. D'ailleurs, dans la séduction qui l'envahit,
l'imagination fut conquise avant le coeur. Elle considérait le génie
1 ADELHEID VON SCHORN. F. Lis%t et la Princesse de Sayn-Wittgenstein, traduc-
; tion de M. de Sampigny, Dujarric, éditeur. D. MELEGARI, Vite amit de Listf.
I ' Le prince était luthérien.
REVUE DU MONDE CATHOLIQUE, — 15 MAI I907. 13
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