Titre : La Chanson : revue mensuelle : archives de la chanson : écho des sociétés lyriques / rédacteur en chef : L.-Henry Lecomte ; directeur-gérant : A. Patay
Éditeur : Librairie ancienne et moderne A. Patay (Paris)
Date d'édition : 1880-12-12
Contributeur : Lecomte, Louis-Henry (1844-1914). Éditeur scientifique
Contributeur : Patay, Adolphe (1825-1923). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32739946f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 675 Nombre total de vues : 675
Description : 12 décembre 1880 12 décembre 1880
Description : 1880/12/12 (A3,N31). 1880/12/12 (A3,N31).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5668360w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-2235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
244
LA CHANSON
Entre nous, la cabaretière
N'est pas folle de son époux,
Qui durant la journée entière
La négligé pour les gloux gloux.
Il dit que soupirer, c'est bête ;
Mais sans vouloir lui faire affront,
Pour peu qu'on observe son front
On voit... ce qu'il a sur la tète !
Au cabaret, etc.
Malheur au gredin qui s'avise
De critiquer le Picolo,.
Les buveurs ont pris pour devise :
Honte à celui qui boit de l'eau !
A bas lès fontaines Wallace !
Si plus d'un nez est culotté,
N'allez pas croire en vérité :
Que c'est de sucer de la glace !
Au cabaret du lapin couronné,
On rigole,
Batifole,
Tout est parfait tout est bien ordonné,
Au cabaret du lapin couronné.
SOCIÉTÉ LYRIQUE ET LITTÉRAIRE DU CAVËâU
Banquet du 3 décembre 1880.
La femme aimée, après un peu d'absence, semblé
plus belle et plus chère. En est-il ainsi du Caveau,
ou bien la fin de l'année, en lui inspirant le chant
du cygne, double-t-elle son inspiration ? Toujours
est-il que le banquet de vendredi était un des plus
brillants et des plus animés auxquels j'aie assisté.
Et cependant le terrible article 9 du règlement,
article dont Grange a célébré avec tant d''esprit là
remise en vigueur, et qui tend à transformer en ves-
tales, feu compris, tous les membres du Caveau, a
bien manqué, dès le début, de recevoir une anicroche.
Jullien ne s'avise-t-il pas de chanter le Dieu Cupidon
sur l'air de Toto Carabo 1 Entendez-vous le singulier
refrain ?
La Certitude, de Mouton-Dufraisse, la Gaudriole,
de Guérin, et surtout les Opinions dup' tit Pelyte, de
Piesse, et le Mazeppa, de Petit, sont bien dans la
note moderne et parisienne. C'est pris sur le vif et
comme à l'emporte-pièce.
Fouache, qui est un des anciens du Caveau, n'a-
bandonne pas la chanson-proverbe : A l'oeuvre on
connaît l'artisan, c'est son refrain, et je le lui renvoie
ea guise d'éloge. Fénée refait, dans un genre moins
faubourien, la Maison Tranquille, de Golmance, et
trouve des détails comique et nouveaux pour son
Heureux Locataire.
Maintenant, qui mettra d'accord Vincent et Fuchs?
Le premier chante l'Eau de Jouvence et prétend que
nousme sommes pas vieux,
Tant que nos coeurs n'ont pas de rides ;
l'autre s'écrie, après Lesuèur : Je ne veux pas rajeunir.
Peut-être ont-ils raison tous les deux.
Les Baisers, de Duvelleroy fils, promettent un
chansonnier ; ils ont de l'émotion et une jolie forme.
La partie plus particulièrement poétique de la
soirée a eu pour interprètes Liorat, coutumier du
fait, Bourdelin, dont la lyre a plus d'une corde, et
Lionnet. Les Marronniers de Versailles, souvenir lé-
gendaire du siècle du grand roi, comme on dit
encore, nous représentent les solitudes du parc peu-
plées, la nuit, des fantômes du passé. Le poète croit
retrouver sur le sable la trace du manteau royal :
je ne crois pas qu'il fût assez long pour traîner. Dans
Près du Foyer, Bourdelin retrace des' tableaux de
famille :
Toute vendange a des grappes ainères,
dit-il en soupirant, mais le home console de tout;
Lionnet s'est prodigué, à la grande joie du cénacle»
Du Glatigny, du Nadaud, du Lionnet, poésie et
musique : un vrai régal. Avee cela une diction que
peu d'artistes possèdent. C'a été le bouquet de la
soirée.
N'oublions pas, pour citer un calembour du 'crûy
la chanson d'un visiteur intitulée Mon Voisin. Gom-
ment se fait-il, a dit un auditeur," qu'un poète qui
chante si bien le Père Lachaise ne soit| pas du
Caveau"} Eue. IMBERT.
LE CiVEAB YERYIÉTOIS
Soirée du 30 novembre.
Cette Société, fondée, sur dés bases peu connues-
ailleurs, "doit sa grande vitalité à son système-
de critique mutuelle. Chaque pièce de vers ou de 1
prose produite par un de ses membres, est confiée à
un collègue qui en recherche les défauts, les points
faibles et en tait là critique, sans jamais toucher aux
opinions énoncées. C'est donc une école littéraire
dont tous les membres, profitent, car les critiques-
sont lues en séance et forment la partie la plus ap-
préciée et la plus intéressante de l'ordre du jour.
Disons, en outre que, jusqu'à présent, depuis unpeu-
plus de deux ans d'existence, le Caveau Verviétois n'a,
encore reçu que des critiques très convenables,,
quoique justes, et dont les poètes n'ontpu se blesser;
que de 10 membres fondateurs le nombre" est arrivé,
maintenant à 183 membres auteurs et auditeurs, et.
enfin, qu'il a reçu l'appui du -gouvernement belge
et de la régie verviétoise, par des subsides d'une
certaine importance.
Mais nous sommes bien loin de la soirée du 30'
novembre. Cette séance a commencé, par l'admis-
sion de nombreux membres, puis a été continuée par-
la discussion de questions d'un intérêt général. Le
Caveau a décidé, en outre, d'admettre à sa prochaine-
réunion les dames et parentes des membres. Ce ne
sera pas une fête proprement dite, niais une séance
ordinaire à laquelle les dames assisteront. Après la
lecture de critiques Savantes et pour la plupart ins-
tructives, M. Bonhomme, le poète wallon aimé, a
lu une gentille pièce de vers : A ' l'mémoër du s'ca-
marande Henri Leroy; le zélé et sympathique prési-
dent K. Grûn a déclamé une poésie -..Mes adieux k
Stoumont, écrite avec la science qu'on lui connaît et
sous l'empire d'une verve qu'activaient encore
des souvenirs d'excursionniste botaniste enragé;
M. Raxhon a déclamé une poésie wallonne, empreinte
d'une mâle énergie, et M. Petit, petit de taille
et de nom, mais grand de talent, a attendri dans une-
Bercensé wallonne.
« Ma première cause » était le titre d'une pièce en
prose, la dernière du programme, déclamée avec
conviction par un tout jeune avocat à lunettes, ami
de tous et vice-président par-dessus le marché.
* Quelle gaité il a suscitée et aussi quels applaudis-
sements.
Ces différents travaux recevront leur critique à la
prochaine réunion.
La séance est levée à onze heures.
Mais, ce n'était pas tout, une séance officieuse a.
suivi l'officielle et chanteurs et déclamateurs, l'es
Xhoffer, les Gens, les Pire, etc., se sont précipités à
l'envie à la tribune pour compléter une soirée pleine
de charnie qui a dû, à regret, se terminer bien avant
dans la nuit car hélas, les plus belles choses onUetîr
ûn.
XX***, correspondant du journal la Chanson.
LA CHANSON
Entre nous, la cabaretière
N'est pas folle de son époux,
Qui durant la journée entière
La négligé pour les gloux gloux.
Il dit que soupirer, c'est bête ;
Mais sans vouloir lui faire affront,
Pour peu qu'on observe son front
On voit... ce qu'il a sur la tète !
Au cabaret, etc.
Malheur au gredin qui s'avise
De critiquer le Picolo,.
Les buveurs ont pris pour devise :
Honte à celui qui boit de l'eau !
A bas lès fontaines Wallace !
Si plus d'un nez est culotté,
N'allez pas croire en vérité :
Que c'est de sucer de la glace !
Au cabaret du lapin couronné,
On rigole,
Batifole,
Tout est parfait tout est bien ordonné,
Au cabaret du lapin couronné.
SOCIÉTÉ LYRIQUE ET LITTÉRAIRE DU CAVËâU
Banquet du 3 décembre 1880.
La femme aimée, après un peu d'absence, semblé
plus belle et plus chère. En est-il ainsi du Caveau,
ou bien la fin de l'année, en lui inspirant le chant
du cygne, double-t-elle son inspiration ? Toujours
est-il que le banquet de vendredi était un des plus
brillants et des plus animés auxquels j'aie assisté.
Et cependant le terrible article 9 du règlement,
article dont Grange a célébré avec tant d''esprit là
remise en vigueur, et qui tend à transformer en ves-
tales, feu compris, tous les membres du Caveau, a
bien manqué, dès le début, de recevoir une anicroche.
Jullien ne s'avise-t-il pas de chanter le Dieu Cupidon
sur l'air de Toto Carabo 1 Entendez-vous le singulier
refrain ?
La Certitude, de Mouton-Dufraisse, la Gaudriole,
de Guérin, et surtout les Opinions dup' tit Pelyte, de
Piesse, et le Mazeppa, de Petit, sont bien dans la
note moderne et parisienne. C'est pris sur le vif et
comme à l'emporte-pièce.
Fouache, qui est un des anciens du Caveau, n'a-
bandonne pas la chanson-proverbe : A l'oeuvre on
connaît l'artisan, c'est son refrain, et je le lui renvoie
ea guise d'éloge. Fénée refait, dans un genre moins
faubourien, la Maison Tranquille, de Golmance, et
trouve des détails comique et nouveaux pour son
Heureux Locataire.
Maintenant, qui mettra d'accord Vincent et Fuchs?
Le premier chante l'Eau de Jouvence et prétend que
nousme sommes pas vieux,
Tant que nos coeurs n'ont pas de rides ;
l'autre s'écrie, après Lesuèur : Je ne veux pas rajeunir.
Peut-être ont-ils raison tous les deux.
Les Baisers, de Duvelleroy fils, promettent un
chansonnier ; ils ont de l'émotion et une jolie forme.
La partie plus particulièrement poétique de la
soirée a eu pour interprètes Liorat, coutumier du
fait, Bourdelin, dont la lyre a plus d'une corde, et
Lionnet. Les Marronniers de Versailles, souvenir lé-
gendaire du siècle du grand roi, comme on dit
encore, nous représentent les solitudes du parc peu-
plées, la nuit, des fantômes du passé. Le poète croit
retrouver sur le sable la trace du manteau royal :
je ne crois pas qu'il fût assez long pour traîner. Dans
Près du Foyer, Bourdelin retrace des' tableaux de
famille :
Toute vendange a des grappes ainères,
dit-il en soupirant, mais le home console de tout;
Lionnet s'est prodigué, à la grande joie du cénacle»
Du Glatigny, du Nadaud, du Lionnet, poésie et
musique : un vrai régal. Avee cela une diction que
peu d'artistes possèdent. C'a été le bouquet de la
soirée.
N'oublions pas, pour citer un calembour du 'crûy
la chanson d'un visiteur intitulée Mon Voisin. Gom-
ment se fait-il, a dit un auditeur," qu'un poète qui
chante si bien le Père Lachaise ne soit| pas du
Caveau"} Eue. IMBERT.
LE CiVEAB YERYIÉTOIS
Soirée du 30 novembre.
Cette Société, fondée, sur dés bases peu connues-
ailleurs, "doit sa grande vitalité à son système-
de critique mutuelle. Chaque pièce de vers ou de 1
prose produite par un de ses membres, est confiée à
un collègue qui en recherche les défauts, les points
faibles et en tait là critique, sans jamais toucher aux
opinions énoncées. C'est donc une école littéraire
dont tous les membres, profitent, car les critiques-
sont lues en séance et forment la partie la plus ap-
préciée et la plus intéressante de l'ordre du jour.
Disons, en outre que, jusqu'à présent, depuis unpeu-
plus de deux ans d'existence, le Caveau Verviétois n'a,
encore reçu que des critiques très convenables,,
quoique justes, et dont les poètes n'ontpu se blesser;
que de 10 membres fondateurs le nombre" est arrivé,
maintenant à 183 membres auteurs et auditeurs, et.
enfin, qu'il a reçu l'appui du -gouvernement belge
et de la régie verviétoise, par des subsides d'une
certaine importance.
Mais nous sommes bien loin de la soirée du 30'
novembre. Cette séance a commencé, par l'admis-
sion de nombreux membres, puis a été continuée par-
la discussion de questions d'un intérêt général. Le
Caveau a décidé, en outre, d'admettre à sa prochaine-
réunion les dames et parentes des membres. Ce ne
sera pas une fête proprement dite, niais une séance
ordinaire à laquelle les dames assisteront. Après la
lecture de critiques Savantes et pour la plupart ins-
tructives, M. Bonhomme, le poète wallon aimé, a
lu une gentille pièce de vers : A ' l'mémoër du s'ca-
marande Henri Leroy; le zélé et sympathique prési-
dent K. Grûn a déclamé une poésie -..Mes adieux k
Stoumont, écrite avec la science qu'on lui connaît et
sous l'empire d'une verve qu'activaient encore
des souvenirs d'excursionniste botaniste enragé;
M. Raxhon a déclamé une poésie wallonne, empreinte
d'une mâle énergie, et M. Petit, petit de taille
et de nom, mais grand de talent, a attendri dans une-
Bercensé wallonne.
« Ma première cause » était le titre d'une pièce en
prose, la dernière du programme, déclamée avec
conviction par un tout jeune avocat à lunettes, ami
de tous et vice-président par-dessus le marché.
* Quelle gaité il a suscitée et aussi quels applaudis-
sements.
Ces différents travaux recevront leur critique à la
prochaine réunion.
La séance est levée à onze heures.
Mais, ce n'était pas tout, une séance officieuse a.
suivi l'officielle et chanteurs et déclamateurs, l'es
Xhoffer, les Gens, les Pire, etc., se sont précipités à
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