Presse et revues
4 pages
Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1858-06-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 juin 1858 01 juin 1858
Description : 1858/06/01 (T4,N6)-1858/06/30. 1858/06/01 (T4,N6)-1858/06/30.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56657766
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
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NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. — 4=-ANNÉE. — JUIN 1858.
66
tt* 6. — Juin 1858.
PL. 25, 26, 27, 28.
Somiuaire. V>"< -f:- '''"' 'syJ
-TEXTE. —'Projets et propositions utiles. — 34. EfàbliajbjBôirfu'un nouveau
pont sur la Seine, à Paris, entre la rue Belleehasse et là rue de la Paix. —Chro-
nique. — Travaux de Paris. — Le pont Belleehasse. — Translation de la colonne
de la place du Châtelet. — Colonne en fonte du puits de Grenelle. — 2e Notice sur le
boulevard de Sébastopol. — Travaux des Départements. — Affaires courantes du mois
d'Avril 1858. — Ponts fixes économiques sur la Marne, à Chelles, Lagny et Mary-sur-
Marne. — Camp de Châlons. •— Port de Saint-Nazaire. — Travaux de l'Étranger.
~~ Restauration de l'église Saint-Étienne, à Vienne (Autriche). — Les rues de Canton
( Chine). — HTotes et documents. — Pont-viaduc de Lûmes, sur la Meuse (chemin
de fer des Àrdennes), par MM. Ducos et PERREAU.
MJABICHES. — 25-26. Vue d'ensemble et coupe en travers du pont-viaduc de
Lûmes. — 27-28. Détails d'assemblage et plan du pont-viaduc de Lûmes.
PROJETS ET PROPOSITIONS UTILES.
34- 'Établissement d'un nouveau pont sur la Seine,
à Paris,
entre la rue Belleehasse et la rue de la Paix.
Un des projets les plus utiles à exécuter en ce moment pour l'amé-
lioration et le complément de la viabilité de Paris, serait l'établisse-
ment d'un nouveau pont fixe économique sur la Seine/ entre le débou-
ché de la rue Belleehasse (rive gauche) et l'avenue transversale des
Tuileries qui conduit à la place Vendôme, et de là aux boulevards.
Ce pont serait provisoirement une simple passerelle pour les piétons.
Un passage voûté et grillé serait établi sous la terrasse des Tuileries,
et conduirait dans le centre même du jardin.
Le pont dont il s'agit diviserait en deux parties égales l'espace com-
pris entre le pont Royal et le pont de la Concorde.
Il établirait une gradation régulière et continue entre les distances
successives des différents ponts de Paris dépuis la Cité jusqu'au pont de
Grenelle.
Il constituerait le chemin le plus court entre le point le plus animé
des boulevards et le quartier le plus désert et le plus silencieux du fau-
bourg Saint-Germain, dont il augmenterait considérablement la valeur
locative et immobilière.
Le système à adopter de préférence pour la construction de ce pont
serait celui de trois arches en fer forgé avec tympans à treillage amé-
ricain.
Les piles seraient en pierre et le tablier en tôle ondulée recouverte
de béton bitumé ou de lave fusible, afin d'éviter les réparations inces-
santes auxquelles donnent lieu les tabliers en bois (celui du pont des
Arts, par exemple).
Ce système serait bien préférable à celui d'un pont avec arcs en fonte,
parce que la fonte exige une bien plus grande masse de métal pour
franchir de moindres espaces, et qu'il est impossible d'obtenir par son
moyen des épaisseurs à la clef aussi réduites qu'avec du fer forgé.
Le pont pourrait d'ailleurs servir indifféremment à la circulation des
piétons ou à celles des voitures, et ne coûterait que la moitié environ
du prix d'un pont en pierre.
C. A. OPPEKMANN.
Paris. — 1" juin 1858.
CHRONIQUE.
. TRAVAUX DE PARIS.
lie pont Belleehasse.
On Ut dans le Moniteur ;
« Le jardin des Tuileries va subir une importante modification. Une
nouvelle entrée pour les piétons sera ouverte sur la terrasse du bord
de l'eau, en face de celle de la rue de Castiglione, et aboutira à un
pont qui reliera le quai des Tuileries et le quai d'Orsay à la hauteur de
C. 58.
la rue Belleehasse. En même temps, la partie du jardin réservée à la
promenade de leurs Majestés sera prolongée jusqu'au grand bassin
des parterres, et l'entrée publique du côté du quai reportée à cette
limite.
» L'entrée qui existe aujourd'hui sur la place des Pyramides sera con-
servée, ainsi que la promenade publique sur la terrasse des Feuillants
et dans l'allée qui la borde.
» Ces changements faciliteront les communications entre le quartier
de la rue de la Paix et le faubourg Saint-Germain, tout en donnant aux
jardins réservés une extension nécessaire. »
Translation de la colonne (le la place MU Châtelet.
On sait qu'il avait été question depuis longtemps de déplacer, d'une
seule pièce, et sans la démolir, la colonne de la place du Châtelet, pour
des motifs d'alignement.
Cette opération intéressante est aujourd'hui terminée, et voici quel-
ques détails à son sujet.
Vue du Pont-au-Change, la fontaine du Palmier ne se trouvait ni
dans l'axe du boulevard de Sébastopol, ni dans celui de la rue Saint-
Denis, ni enfin dans l'axe de la nouvelle Chambre des notaires. Elle
n'était pas dans de meilleures conditions de symétrie relativement à la
façade de l'Hôtel-de-ville, à l'avenue Victoria, et à l'îlot de maisons si-
tué entre cette avenue et le quai. De plus, sa vasque avait été enterrée
d'un mètre environ par suite du remaniement complet qu'avait dû subir
le solde la place.
Il devenait donc nécessaire, afin que la colonne du Châtelet ne per-
dît rien de son importance, non-seulement de la déplacer, mais encore
de l'exhausser de manière à la mettre en harmonie avec les vastes pro-
portions de la place et des voies publiques qui y accèdent. Les travaux
entrepris dans ce but consistaient : 1° dans la construction des fonda-
tions nécessaires pour la recevoir sur un nouvel emplacement; 2° dans
rétablissement, sous la colonne, d'un plateau destiné à la faire glisser
parallèlement au sol ; et enfin, 3* dans l'exécution d'une charpente des-
tinée à l'enlever ultérieurement par sa partie supérieure.
Pour placer la fontaine sur un système de rails et de galets qui pus-
sent la conduire sans secousse à 12m.14 de distance de l'ancien empla-
cement, on s'y est pris delà manière suivante :
Cinq trous ont été percés dans la roche constituant le soubassement
du monument ; puis cinq solives en fer ont été introduites dans ces
trous. Après cette première opération a commencé l'établissement d'un
système de charpente formant patin, dont les plates-formes extrêmes
supportaient déjà les solives en fer. Une charpente extérieure, destinée
à empêcher le balant des parties supérieures du fût, a été disposée.de
telle sorte que la plate-forme qui la reçoit, glissant sur des longrines
horizontales parallèlement à la direction de la marche, maintînt cette
charpente dans une position adhérente à la colonne.
Ce premier résultat obtenu, deux rails ont été placés à droite et à
gauche du piédestal, pour recevoir la charge de la plate-forme et les
chaises sur lesquelles reposaient les extrémités des pièces de fer traver-
sant le piédestal. Ici a commencé une opération longue et difficile, qui
consistait dans la démolition du soubassement, composé de roche de
Bagneux. Douze tailleurs de pierre ont été employés à cette opération,
qui n'a pas duré moins de cinq jours et de cinq nuits, et ce n'est que le
20 de ce mois, à midi, que la colonne a été complètement supportée
parles deux rails dont il vient d'être question. Alors un troisième rail,
passant par le centre du système, a été ajouté. Le nombre des galets en
fonte reposant sur ces rails et supportant la plate-forme était de
soixante. La pente donnée aux rails était de 0m.003 par mètre. Un pre-
mier essai qui a été fait a pu donner une idée de l'excellent résultat
qu'on pouvait attendre de cet ensemble de dispositions. En quelques
secondes, la fontaine, cédant à l'action de quatre puissants cabestans, a
avancé de cinquante centimètres environ. Le' lendemain a eu lieu la
translation définitive du monument, dont le poids, avec la charpente
qui l'entoure, peut être évalué à 180,000 kilogrammes. Soixante
hommes, sous la conduite de M. BELLU, qui a construit la charpente
de la fontaine, étaient employés à la manoeuvre des cabestans et des
crics, et dix-huit minutes ont suffi à cette curieuse opération, dont la
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-TEXTE. —'Projets et propositions utiles. — 34. EfàbliajbjBôirfu'un nouveau
pont sur la Seine, à Paris, entre la rue Belleehasse et là rue de la Paix. —Chro-
nique. — Travaux de Paris. — Le pont Belleehasse. — Translation de la colonne
de la place du Châtelet. — Colonne en fonte du puits de Grenelle. — 2e Notice sur le
boulevard de Sébastopol. — Travaux des Départements. — Affaires courantes du mois
d'Avril 1858. — Ponts fixes économiques sur la Marne, à Chelles, Lagny et Mary-sur-
Marne. — Camp de Châlons. •— Port de Saint-Nazaire. — Travaux de l'Étranger.
~~ Restauration de l'église Saint-Étienne, à Vienne (Autriche). — Les rues de Canton
( Chine). — HTotes et documents. — Pont-viaduc de Lûmes, sur la Meuse (chemin
de fer des Àrdennes), par MM. Ducos et PERREAU.
MJABICHES. — 25-26. Vue d'ensemble et coupe en travers du pont-viaduc de
Lûmes. — 27-28. Détails d'assemblage et plan du pont-viaduc de Lûmes.
PROJETS ET PROPOSITIONS UTILES.
34- 'Établissement d'un nouveau pont sur la Seine,
à Paris,
entre la rue Belleehasse et la rue de la Paix.
Un des projets les plus utiles à exécuter en ce moment pour l'amé-
lioration et le complément de la viabilité de Paris, serait l'établisse-
ment d'un nouveau pont fixe économique sur la Seine/ entre le débou-
ché de la rue Belleehasse (rive gauche) et l'avenue transversale des
Tuileries qui conduit à la place Vendôme, et de là aux boulevards.
Ce pont serait provisoirement une simple passerelle pour les piétons.
Un passage voûté et grillé serait établi sous la terrasse des Tuileries,
et conduirait dans le centre même du jardin.
Le pont dont il s'agit diviserait en deux parties égales l'espace com-
pris entre le pont Royal et le pont de la Concorde.
Il établirait une gradation régulière et continue entre les distances
successives des différents ponts de Paris dépuis la Cité jusqu'au pont de
Grenelle.
Il constituerait le chemin le plus court entre le point le plus animé
des boulevards et le quartier le plus désert et le plus silencieux du fau-
bourg Saint-Germain, dont il augmenterait considérablement la valeur
locative et immobilière.
Le système à adopter de préférence pour la construction de ce pont
serait celui de trois arches en fer forgé avec tympans à treillage amé-
ricain.
Les piles seraient en pierre et le tablier en tôle ondulée recouverte
de béton bitumé ou de lave fusible, afin d'éviter les réparations inces-
santes auxquelles donnent lieu les tabliers en bois (celui du pont des
Arts, par exemple).
Ce système serait bien préférable à celui d'un pont avec arcs en fonte,
parce que la fonte exige une bien plus grande masse de métal pour
franchir de moindres espaces, et qu'il est impossible d'obtenir par son
moyen des épaisseurs à la clef aussi réduites qu'avec du fer forgé.
Le pont pourrait d'ailleurs servir indifféremment à la circulation des
piétons ou à celles des voitures, et ne coûterait que la moitié environ
du prix d'un pont en pierre.
C. A. OPPEKMANN.
Paris. — 1" juin 1858.
CHRONIQUE.
. TRAVAUX DE PARIS.
lie pont Belleehasse.
On Ut dans le Moniteur ;
« Le jardin des Tuileries va subir une importante modification. Une
nouvelle entrée pour les piétons sera ouverte sur la terrasse du bord
de l'eau, en face de celle de la rue de Castiglione, et aboutira à un
pont qui reliera le quai des Tuileries et le quai d'Orsay à la hauteur de
C. 58.
la rue Belleehasse. En même temps, la partie du jardin réservée à la
promenade de leurs Majestés sera prolongée jusqu'au grand bassin
des parterres, et l'entrée publique du côté du quai reportée à cette
limite.
» L'entrée qui existe aujourd'hui sur la place des Pyramides sera con-
servée, ainsi que la promenade publique sur la terrasse des Feuillants
et dans l'allée qui la borde.
» Ces changements faciliteront les communications entre le quartier
de la rue de la Paix et le faubourg Saint-Germain, tout en donnant aux
jardins réservés une extension nécessaire. »
Translation de la colonne (le la place MU Châtelet.
On sait qu'il avait été question depuis longtemps de déplacer, d'une
seule pièce, et sans la démolir, la colonne de la place du Châtelet, pour
des motifs d'alignement.
Cette opération intéressante est aujourd'hui terminée, et voici quel-
ques détails à son sujet.
Vue du Pont-au-Change, la fontaine du Palmier ne se trouvait ni
dans l'axe du boulevard de Sébastopol, ni dans celui de la rue Saint-
Denis, ni enfin dans l'axe de la nouvelle Chambre des notaires. Elle
n'était pas dans de meilleures conditions de symétrie relativement à la
façade de l'Hôtel-de-ville, à l'avenue Victoria, et à l'îlot de maisons si-
tué entre cette avenue et le quai. De plus, sa vasque avait été enterrée
d'un mètre environ par suite du remaniement complet qu'avait dû subir
le solde la place.
Il devenait donc nécessaire, afin que la colonne du Châtelet ne per-
dît rien de son importance, non-seulement de la déplacer, mais encore
de l'exhausser de manière à la mettre en harmonie avec les vastes pro-
portions de la place et des voies publiques qui y accèdent. Les travaux
entrepris dans ce but consistaient : 1° dans la construction des fonda-
tions nécessaires pour la recevoir sur un nouvel emplacement; 2° dans
rétablissement, sous la colonne, d'un plateau destiné à la faire glisser
parallèlement au sol ; et enfin, 3* dans l'exécution d'une charpente des-
tinée à l'enlever ultérieurement par sa partie supérieure.
Pour placer la fontaine sur un système de rails et de galets qui pus-
sent la conduire sans secousse à 12m.14 de distance de l'ancien empla-
cement, on s'y est pris delà manière suivante :
Cinq trous ont été percés dans la roche constituant le soubassement
du monument ; puis cinq solives en fer ont été introduites dans ces
trous. Après cette première opération a commencé l'établissement d'un
système de charpente formant patin, dont les plates-formes extrêmes
supportaient déjà les solives en fer. Une charpente extérieure, destinée
à empêcher le balant des parties supérieures du fût, a été disposée.de
telle sorte que la plate-forme qui la reçoit, glissant sur des longrines
horizontales parallèlement à la direction de la marche, maintînt cette
charpente dans une position adhérente à la colonne.
Ce premier résultat obtenu, deux rails ont été placés à droite et à
gauche du piédestal, pour recevoir la charge de la plate-forme et les
chaises sur lesquelles reposaient les extrémités des pièces de fer traver-
sant le piédestal. Ici a commencé une opération longue et difficile, qui
consistait dans la démolition du soubassement, composé de roche de
Bagneux. Douze tailleurs de pierre ont été employés à cette opération,
qui n'a pas duré moins de cinq jours et de cinq nuits, et ce n'est que le
20 de ce mois, à midi, que la colonne a été complètement supportée
parles deux rails dont il vient d'être question. Alors un troisième rail,
passant par le centre du système, a été ajouté. Le nombre des galets en
fonte reposant sur ces rails et supportant la plate-forme était de
soixante. La pente donnée aux rails était de 0m.003 par mètre. Un pre-
mier essai qui a été fait a pu donner une idée de l'excellent résultat
qu'on pouvait attendre de cet ensemble de dispositions. En quelques
secondes, la fontaine, cédant à l'action de quatre puissants cabestans, a
avancé de cinquante centimètres environ. Le' lendemain a eu lieu la
translation définitive du monument, dont le poids, avec la charpente
qui l'entoure, peut être évalué à 180,000 kilogrammes. Soixante
hommes, sous la conduite de M. BELLU, qui a construit la charpente
de la fontaine, étaient employés à la manoeuvre des cabestans et des
crics, et dix-huit minutes ont suffi à cette curieuse opération, dont la
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