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176 pages
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- LIVRE PREMIER, Où l'on donne les connoissances préliminaires pour l'établissement des travaux qui se font dans l'eau.
- CHAPITRE PREMIER,
- Conténant un abrégé de l'Histoire de Dunkerque, depuis son origine jusqu'en 1712, servant d'introduction à cet Ouvrage.
- ETAT de Dunkerque lorsque Jules César faisoit la guerre dans les Gaules.
- Observation sur la maniere dont se forment les dunes.
- Dunkerque passe en la possession de Clotaire II, Roi de France, vers l'an 618.
- Origine du nom de Dunkerque, occasionné par la mission évangelique que fit en Flandres S. Eloy, Evêque de Noyon.
- Baudouin III, Comte de Flandres, fait entourer de murailles l'habitation qui a formé Dunkerque.
- Les Dunkerquois s'appliquent à la marine, et vengent une injure faite au Comte Philippe de Vermandois leur Souverain, qui les récompense par de magnifiques privileges.
- Quels sont les différens Souverains qui ont possédé Dunkerque, avant que cette ville appartînt à l'Espagne.
- Prise et saccagement de Dunkerque en 1558, et son rétablissement par Philippe II, Roi d'Espagne.
- Entreprises des Hollandois sur Dunkerque, rendues inutiles par la bravoure de Damucre, un de ses habitans, célebre marin, suivie d'un incendie arrivée dans le port, par un brûlot introduit de la part des Hollandois.
- En 1591 les Dunkerquois aggrandissent leur ville, et la fortifient à leurs dépens. Ils sont inquiétés de nouveau par les Hollandois, qui se vengent du tort que les corsaires de cette ville leur causoient.
- Prise considérable des Dunkerquois en 1627, qui occasionne de la part de cette République une nouvelle tentative pour humilier ses ennemis.
- Opulence des négocians de Dunkerque, dont un d'eux arme douze vaisseaux qu'il conduit en Espagne, et les offre à Philippe III pour en obtenir l'Ordre Tome I. de S. Jacques.
- Construction du canal de Bergues à Dunkerque, et de l'écluse qui lui répondoit, faite en 1634.
- Accroissement de Dunkerque par une nouvelle enceinte faite en 1640.
- Nouveaux motifs de jalousie que cette place donne à la Hollande.
- Le Prince de Condé forme le projet en 1646 d'assiéger Dunkerque, et prend Furnes pour se mettre en état de l'exécuter.
- Dans quel état étoient les nouvelles fortifications de Dunkerque, lorsque le Prince de Condé en forma le siége. Hardiesse et difficulté de l'entreprise, digne de la valeur de ce Prince.
- Etat de la garnison de Dunkerque: dispositions pour l'ouverture de la tranchée: résolution du choix des attaques.
- Valeur de la garnison dans la défense des ouvrages.
- L'armée des Espagnols se rassemble à Nieuport pour aller secourir Dunkerque; mais ses Généraux changent de dessein, après avoir appris la force des tetranchemens des assiégeans.
- Le siége continue avec un accroissement de valeur de part et d'autre.
- Tentative manquée de la part de l'Espagne, pour faire entrer des troupes et des munitions dans la place.
- Action mémorable arrivée à l'attaque d'un ouvrage à cornes du front de Nieuport.
- Reddition de la ville de Dunkerque après treize jours de tranchée ouverte.
- Siége de Dunkerque en 1652 par l'Archiduc Léopold, qui reprit cette place pour l'Espagne.
- Union de la France et de l'Angleterre pour reprendre Dunkerque sur l'Espagne, conclue en 1656; en conséquence le Vicomte de Turenne assiege et prend le fort de Mardick, qu'il remet entre les mains des Anglois.
- Le Vicomte de Turenne entreprend le siége de Dunkerque, fait des lignes de circonvallation et de contrevallation.
- Orverture de la tranchée devant Dunkerque, par l'armée combinée de France et d'Angleterre.
- Les Espagnols se réunissent à Ypres en corps d'armée, et marchent au secours de Dunkerque.
- Le Vicomte de Turenne prend la résolution de sortir de ses lignes pour prévenir les ennemis, marche à eux et leur livre bataille.
- Disposition des deux armées avant le combat.
- Bataille des Dunes entre les armées de France et d'Espagne: action glorieuse de la part des Anglois.
- Le Vicomte de Turenne marche lui même au secours du Marquis de Crequy vivement attaqué par le Prince, qui fait des prodiges de valeur. L'armée de France gagne la bataille complettement.
- Les assiégés continuent à se défendre vigoureusement. Mort du Marquis de Lede, Gouverneur de la place, qui détermine les assiégés à se rendre.
- Suite des conquêtes de la même campagne, faites en Flandres par l'armée de M. le Maréchal de Turenne.
- La paix se fait entre la France et l'Espagne. Dunkerque reste aux Anglois, qui en rétablissent et augmentent les fortifications.
- La France s'accommode avec l'Angleterre pour l'acquisition de Dunkerque, qu lui fut remis le 29 Octobre 1661.
- Le Roi se rend à Dunkerque le 2 Décembre 1662, confirme les habitans dans leurs privileges, leur en donne de nouveaux, et leur marque la plus grande confiance.
- Le Roi prend la résolution de rendre Dunkerque une des plus fortes places de l'Europe, et donne ses ordres en conséquence à M. de Vauban. L'on acheve la citadelle commencée par les Anglois.
- Union des villes de Dunkerque et de Bourbourg pour la construction d'un canal de communication de l'une à l'autre.
- Déclaration de guerre en 1667 entre la France et l'Espagne pour les droits de la Reine. Conquête faite dans les Pays-Bas et en Franche-Comté de la part de la France.
- Le Roi se rend à Dunkerque le 3 Mai 1671, et y reste jusqu'au 27, pour presser l'exécution des nouveaux travaux.
- Ordre que l'on faisoit observer aux troupes campées sous Dunkerque pour la construction des travaux.
- Arrivée du Roi à Dunkerque le 25 Avril 1677, pour visiter les ouvrages faits les années précédentes, et y ordonner la construction des nouvelles jettées, les forts Vert et de Bonne-Espérance, le Risban, le château Gaillard, le bassin et son écluse.
- Action distinguée de Jean Bart, au désavantage des Hollandois.
- Les Anglois viennent croiser devant Dunkerque: M. Bart fait des prises considérables qu'il conduit dans le port, quoique bloqué.
- Action brillante de M. Bart, qui retire des mains de l'ennemi une flote chargée de bled, venant de Suede pour la France.
- Vaine tentative des Anglois et des Hollandois pour mettre le feu avec des brûlots aux forts et châteaux qui défendoient les jettées.
- Union des Anglois et les Hollandois pour ruiner le port de Dunkerque, ce qu'ils ne purent faire, par les difficultés qu'opposerent le Risban et les forts qui en défendoient l'accès.
- Nouvelle expédition glorieuse de M. Bart en 1695. Il s'empare d'une flote Hollandoise de cent six navires, à la vue d'une escadre de treize vaisseaux de guerre.
- Construction du sort Blanc en 1701, nommé le petit Risban. Mort de M. Bart le 27 Avril de la même année. Eloge de ce célebre marin.
- Expédition de M. de Saint-Paul et de M. Bart fils, qui brûlent la flote Hollandoise dans l'isle d'Hittand.
- M. le Maréchal de Vauban fait exécuter un camp retranché devant Dunkerque, pour mettre cette place plus à couvert.
- M. le Chevalier de Forbin part de Dunkerque avec une escadre, et fait sur les ennemis des prises considérables.
- Armement fait à Dunkerque, commandé par M. de Forbïn, pour passer le Prince de Galles en Ecosse.
- Paix conclue en 1712 entre la France et l'Angleterre, aux conditions que le port et les fortifications de Dunkerque seroient démolies.
- CHAPITRE II.
- Comprenant une description de la ville de Dunkerque, dans l'état où elle étoit avant sa démolition, avec un examen de la défense dont elle étoit alors capable.
- DEscription succinte des châteaux Vert et de Bonne-Espérance: quel en étoit l'objet.
- Description du Risban.
- Description du fort Blanc ou petit Risban.
- Description du château Gaillard, répondant à la jettée de l'est.
- Description de la batterie ou fort de revers, répondant à la jettée de l'ouest.
- Description des jettées formant le chénal du port de Dunkerque.
- Description du bassin et de son écluse.
- Description du Havre, et de l'écluse de Bergues qui servoit à le curer.
- Autre écluse sur le canal de la Moere, qui servoit aussi à remplir l'objet précédent.
- Troisieme écluse projettée à l'embouchure du canal de Bourbourg, pour concourir avec les précédentes à donner plus de profondeur au port.
- Autre écluse sur le canal de Furnes, dont la manoeuvre contribuoit beaucoup à creuser le chénal.
- Effet remarquable des écluses précédentes, lesquelles en dix ans de tems ont creuse de quinze pieds le port et le chénal.
- Description de la citadelle de Dunkerque.
- Description de l'enceinte de Dunkerque et des ouvrages de dehors.
- Propriété des petites écluses construites dans les batardeaux, pour faire circuler l'eau dans les fossés de la place.
- Avantage que l'on pouvoit tirer des mêmes écluses en tems de siége, pour la défense du fossé.
- Correspondance merveilleuse que les canaux avoient ensemble pour rendre intarissable le mouvement des eaux.
- L'on pouvoit, par la même mécanique des écluses, défendre les fossés de l'autre côté de la place, comme les précédens.
- Usage qu'on peut faire des criques pour défendre l'accès d'un front de fortification situé dans le voisinage de la mer.
- Par le moyen des batardeaux l'on pouvoit encore, au front de Nieuport, faire beaucoup de chicanes au passage de l'avant-fossé.
- Propriété de l'ouvrage à couronne qui couvroit la ville basse.
- Description du camp retranché de M. le Maréchal de Vauban.
- Quelles étoient les principales mesures du retranchement, avec l'artillerie pour sa défense.
- Distribution des troupes pour la garde des retranchemens, selon les dispositions de M. le Maréchal de Vauban.
- Avantages du camp retranché, considéré dans tous les cas que la guerre pouvoit faire naître.
- Exemple instructif sur la manière de former des inondations pour rendre Dunkerque inaccessible.
- Quels étoient les inconvéniens où les inondations pouvoient exposer les ennemis.
- Difficulté de former le siége de Dunkerque, relativement à tout ce qui précede.
- Avantages du fort Louis pour soutenir le camp retranché, et accroître les difficultés du siége de Dunkerque.
- Examen de la défense dont Dunkerque pouvoit être susceptible, en supposant la place assiégée par le front de Nieuport.
- Autre maniere de siége, en supposant la place attaquée par la citadelle.
- Excellente position du Risban et du fort de Revers, pour défendre l'accès de la citadelle.
- Projet que l'on avoit formé en 1711, de fortifier encore le front de la place répondant à la citadelle.
- Obstacles causés par les criques, pour placer l'artillerie de l'assiégeant.
- Examen de la défense dont la citadelle pouvoir être susceptible. Conclusion des avantages de Dunkerque.
- Paix conclue entre la France et l'Angleterre; cessation d'armes en conséquence le 4 Juin 1712.
- Estimation des prises que les Dunkerquois ont faites dans le cours de la guerre de 1700.
- Nécessité des forts et châteaux construits à Dunkerque pour en couvrir le port.
- Les Anglois prennent possession des ville et citadelle de Dunkerque, ainsi que du fort Louis.
- Les alliés forment le siége de Landrecy, sont battus par l'armée Françoise, abandonnent cette place, et perdent Douay, le Quenoy et Bouchain.
- Paix d'Utrecht entre la France et les Alliés, excepté avec l'Empereur, qui ne la fit que l'année suivante.
- Article neuvieme du traité de paix de la France avec l'Angleterre, qui renferme les clauses de la démolition de Dunkerque.
- L'on commence la démolition de Dunkerque le 7 Octobre 1713.
- Les habitans de Dunkerque sont des représentations sur le danger inévitable que coureroit leur Châtellenie d'être submergée, si les eaux du pays cessoient d'avoir leur écoulement par le port.
- M. le Blanc se charge des intérêts des habitans de Dunkerque, part pour la Cour, où il parvient à faire agréer à Louis XIV le projet d'un nouveau canal pour l'écoulement des eaux.
- Tandis qu'on travaille au nouveau canal, les Anglois veulent en interrompre la continuation, prétendant qu'il est contraire au neuvieme article du traité.
- L'écluse du canal de Mardick est achevée le 11 Janvier 1715. Description de cette écluse et du canal.
- Le 6 Février 1715 l'on fit manoeuvrer l'écluse avec tout le succès qu'on s'en étoit promis pour l'écoulement des eaux. M. le Blanc persuade l'Ambassadeur d'Angleterre que le canal de Mardick n'est point contraire au traité.
- Dans le mois d'Avril 1716, la manoeuvre des écluses avoit approfondi le chénal de Mardick, au point de pouvoir faire entrer dans le canal d'eau douce une frégate de trente-quatre pieces de canon.
- La France fait alliance avec les Anglois, qui exigent que la grande écluse de Mardick sera détruite.
- Le 7 Juillet 1717 la grande écluse est démolie, et la petite, de vingt-six pieds de largeur, réduite à n'en avoir que seize.
- Evénement heureux d'un coup de mer, qui détruit en 1710 le batardeau qui séparoit le port du chénal de Dunkerque, et qui rétabli le commerce des habitans.
- Description de l'ancien Mardick, dont les fortifications furent démolies en 1665.
- CHAPITRE III.
- De l'usage des écluses en général, avec l'explication de leurs principales parties.
- Ancienneté des écluses, et leur définition.
- Les Hollandois sont les premiers peuples qui ont fait usage des écluses pour la navigation.
- Usage des petites écluses pour la désense des places, et pour retenir l'eau dans les bassins des ports de mer.
- Excellent usage des écluses pour approfondir les ports de mer, et joindre les rivieres par des canaux.
- Usage des écluses pour dessécher les pays aquatiques, et arroser ceux qui sont arides.
- Explication des quatre principales parties d'une écluse.
- Précautions que l'on prend pour la solidité des écluses.
- Idée de ce que l'on observe en construisant les bajoyers et le radier d'une écluse.
- Idée de ce qui appartient aux buscs et portes d'une écluse.
- Maniere de faire passer l'eau d'un côté à l'autre des portes sans les ouvrir. Pont pour traverser la largeur des écluses.
- Usage d'une grande écluse pour les ports de l'Océan.
- CHAPITRE IV.
- Où l'on détermine les proportions des écluses d'une maniere générale.
- Attention qu'il faut avoir pour bien déterminer la largeur d'une écluse.
- Usage d'une table pour faciliter le projet d'une écluse.
- Méthode générale pour tracer les grandes écluses en divisant leur largeur en douze parties égales, dont chacune est nommée module.
- On donne plus de longueur à une partie des bajoyers qu'à l'autre, pour trouver place à loger le pont tournant.
- Maniere de tracer les heurtoirs et la chambre d'écluse.
- Maniere de tracer les portes courbes ou bombées. L'on verra par la fuite que les plates leur sont préférables.
- Maniere de tracer les enclaves ou enfoncemens, pour loger les portes quand elles sont ouvertes.
- Maniere de tracer les petits aqueducs ou pertuis pratiqués dans l'épaisseur des bajoyers.
- Il faut faire l'épaisseur des bajoyers égale à la hauteur des plus hautes eaux qui doivent passer sur le radier.
- L'épaisseur des bajoyers des grandes écluses pour la marine, peut être déterminée par le tirage des bâtimens qui doivent y passer.
- Maniere de tracer les contreforts des bajoyers d'une grande écluse.
- Il faut, en traçant les grandes écluses qui doivent être traversées par un pont tournant, ménager sur l'épaisseur des bajoyers un massif pour asseoir les culées du pont.
- Maniere de tracer l'arrondissement des chardonnets pour l'emplacement des poteaux tourillons.
- Preuve de la regle générale enseignée sur la maniere de tracer les enclaves.
- Raison pourquoi l'on a donné ces modules à l'intervalle des chardonnets.
- Il faut donner au point d'appui ou à la faillie du busc, la cinquieme partie de la largeur de l'écluse entre ses bajoyers.
- En donnant trois modules à l'épaisseur des batardeaux, relative à l'écluse, cette épaisseur sera toujours proportionnée à la largeur de la même écluse, par conséquent au poids de l'eau.
- Les écluses pour les inondations peuvent se tracer aussi en suivant des regles générales.
- Attention qu'il convient d'avoir quand on construit une écluse répondante à un canal qui porte à la mer les eaux du pays.
- Il convient de doubler les portes qui regardent la mer, pour la sureté du pays, et pour partager le poids de l'eau qu'elles ont à soutenir.
- Maniere de faire usage des petits aqueducs pour régler le poids de l'eau que les portes doivent soutenir.
- Examen de l'usage qu'on peut faire d'une écluse à deux passages, pour faciliter la navigation d'un canal ou d'une riviere, écouler les eaux du pays et approfondir un chénal.
- CHAPITRE V.
- Comprenant des recherches sur la perfection des écluses.
- SECTION PREMIERE. De la résistance des bajoyers contre la poussée de l'eau qu'ils ont à soutenir.
- L'Action de l'eau contre les bajoyers d'une écluse, digues et batardeaux, dépend uniquement de la longueur de la surface et de la hauteur de l'eau qui la pousse, et nom pas de la largeur de la base qui la soutient.
- Maniere de considérer la poussée de l'eau contre les bajoyers d'une écluse, pour y proportionner leur résistance.
- Analogie formée par la poussée de l'eau et la résistance des bajoyers, relativement à la hauteur et à l'épaisseur du mur servant de bras de levier à ces deux puissances.
- Pour comparer une puissance provenant de l'action de l'eau avec une autre provenant de la maçonnerie, il faut les réduire, afin de les rendre de même genre.
- Pour faciliter le calcul de l'épaisseur des bajoyers, l'on peut supposer que leur hauteur est la même que celle de l'eau.
- Méthode générale et commode de calculer l'épaisseur des bajoyers dans l'état d'équilibre, pour ceux qui ne savent pas l'Algebre.
- Autre maniere de calculer l'épaisseur des bajoyers, en supposant leur résistance d'une moitié en sus de l'état d'équilibre, à l'aide d'une formule générale.
- Les résistances des bajoyers, à hauteur égale d'eau, sont dans la raison des quarrés de leur épaisseur.
- Les épaisseurs des bajoyers, pour les écluses de différente profondeur, doivent être dans la raison des plus grandes hauteurs de l'eau que les bajoyers auront à soutenir.
- Maniere générale et commode de trouver l'épaisseur des bajoyers de toutes les écluses, dès que l'on sera prévenu de celle qui a réussi dans un cas particulier.
- Quand on fait l'épaisseur des bajoyers égale à la profondeur des plus grandes eaux, leur résistance se trouve alors quintuple de la poussée qu'ils ont à soutenir.
- Avantage des contreforts pour la solidité et la conservation des écluses.
- SECTION II. De la poussée de l'eau contre les portes busquées des Ecluses.
- MAniere d'exprimer la poussée de l'eau sur les portes busquées d'une écluse.
- La charge que soutiennent les poteaux tourillons de la part du poids de l'eau, est la même que s'ils servoient de coulisse à une seule vanne qui tiendroit lieu de deux venteaux.
- L'action de l'eau qui serre les deux venteaux l'un contre l'autre, peut toujours être exprimée par la saillie du busc.
- L'angle formé par les heurtoirs du busc, vaut mieux droit qu'obtus.
- Conséquence de ne point faire l'angle du busc trop obtus.
- Plus l'angle du busc est obtus, et plus les crapaudines et les colliers tendront à s'écarter du centre de l'écluse.
- Analogie d'un coin appliqué à l'action de l'eau sur les portes d'une écluse.
- La poussée de l'eau, qui se fait sur les portes d'une écluse dans un sens palallele aux bajoyers, quelque saillie que l'on donne au busc, est toujours constamment égale à celle qui se feroit sur une seule vanne.
- Application d'un autre principe de mécanique, pour prouver encore ce qui précede.
- Raisonnement pour faire sentir l'inconvénient des venteaux busqués qui ne se joignent qu'imparfaitement.
- L'angle obtus le plus parfait que doivent former les heurtoirs, doit être de 135 degrés, ou valoir les trois quarts de la somme de deux droits.
- Maniere de former une équation pour trouver la saillie du busc répondant à l'angle le plus parfait.
- Dans le cas de l'angle le plus parfait, sa saillie se trouve égale à la cinquieme partie de la largeur de l'écluse.
- Maniere de connoître la poussée effective de l'eau que soutiennent les venteaux d'une écluse dans les différens sens où cette poussée agit.
- Remarque sur la nécessité d'établir solidement le busc d'une écluse.
- SECTION III. Examen de la résistance des bois qui entrent dans la composition des vannes ou portes busquées, droites ou courbes.
- EN quel sens il faut considérer la résistance du bois, eu égard aux bras de levier des puissances agissantes et résistantes.
- Le bras de levier moyen des fibres qui résistent à être rompues, est égal aux deux tiers de l'épaisseur de la piece, en commençant du point d'appui.
- Maniere de comparer la résistance de deux pieces de même longueur et d'équarrissage différent.
- Une même piece de charpente résiste plus ou moins, selon le sens où elle est posée, par rapport aux dimensions de son équarrissage.
- La résistance d'une piece est la même, soit que le point d'appui repose au milieu, et deux puissances à ses extrêmités; ou que ses extrêmités reposent sur des points d'appui, et qu'une seule puissance, égale aux précédentes, agisse dans le milieu.
- Examen des dimensions qui conviennent le mieux aux pieces de charpente posées dans le cas le plus avantageux.
- Pour que les pieces de charpente soient capables de la plus grande résistance, il faut que le quarré de la grande dimension de l'équarrissage soit double de celui de la petite, ou que le rapport de ses deux dimensions soit comme 7 est à 5.
- Examen de la foiblesse qu'acquiert une piece de charpente évuidée dans le milieu.
- L'action de l'eau contre une surface verticale, n'est que moitié de l'effet qu'elle produiroit, si cette même action étoit réunie au milieu de la surface.
- Autre preuve du principe précédent, pour le rendre plus familier.
- Examen de la résistance d'une vanne contre l'action de l'eau qui tend à la rompre.
- Formule générale pour calculer la résistance d'une vanne contre l'action de l'eau qu'elle soutient.
- Le centre de force d'une vanne chargée d'eau est aux deux tiers de sa profondeur, pris depuis sa surface. Avantage du seuil d'une vanne.
- Application de ce qui précede aux portes des écluses.
- De quelle maniere on peut déterminer l'épaisseur des entretoises répondantes aux venteaux d'une écluse.
- Application de ce qui précede à un exemple, pour régler l'épaisseur des mêmes entretoises.
- Avantage de la théorie pour agir sûrement dans la pratique.
- Examen de l'action de l'eau contre les portes courbes ou bombées.
- La poussée de l'eau contre les portes courbes, est la même que contre les portes droites, toutes choses d'ailleurs égales.
- Les crapaudines et les colliers soutiennent la même action de la part de l'eau que les venteaux, soit courbes ou droits.
- Conclusion qui prouve que les venteaux courbes ne sont pas plus avantageux que les droits pour résister à l'action de l'eau.
- L'action de l'eau qui agit parallelement aux bajoyers, est la même sur les venteaux courbes et droits que sur une seule vanne qui traverseroit la largeur de l'écluse.
- Preuve de ce qui précede, tirée de l'ancienne écluse de Matdick.
- Il suit des principes précédens, qu'à épaisseur égale les batardeaux courbes ne résistent pas plus que les droits, et que l'usage de ces derniers est préférable.
- CHAPITRE VI.
- Des machines pour enfoncer les pilots, d'autres pour les arracher. De la maniere de construire les bâtardeaux, suivie de maximes sur la construction des écluses.
- SECTION PREMIERE. Des machines propres à enfoncer des pilots.
- Description de plusieurs machines simples pour enfoncer des pilots ou gros piquets.
- Description de la sonnette ordinaire pour enfoncer de gros pilots.
- Défaut de la sonnette ordinaire, avec la maniere de la rectifier, et d'estimer la force des hommes qui font jouer le mouton.
- Détail pour estimer le tems et la dépense que pourra causer l'enfoncement des pilots.
- Description des sonnettes composées, propres à élever un mouton de douze à quinze cens livres, par l'action de trois ou quatre hommes.
- Description de la sonnette employée à la construction de l'écluse de Mardick.
- Maniere de calculer l'effet de cette machine, relativement à la puissance et au tems.
- Maniere d'établir les échauffauts pour enfoncer les pilots dans une eau profonde.
- Description du ponton dont on s'est servi à la Barre de Bayonne pour enfoncer les pilots.
- Description d'une machine pour enfoncer des pilots inclinés.
- Calcul de l'effet que peut produire la machine précédente.
- Description d'une machine pour arracher des pilots.
- Autre machine pour déraciner des pilots.
- Calcul de l'effet dont peut être capable la machine précédente.
- Exemple de l'usage qu'on a fait de cette machine pour arracher les pilots des ponts faits sur le Var.
- La force de cette machine peut être considérablement augmentée en faisant usage des poulies mouflées.
- SECTION II. De la construction des batardeaux servant à faciliter l'exécution des ouvrages Hydrauliques.
- Maniere de régler l'épaisseur des batardeaux pour les épuisemens.
- Quand les batardeaux ne peuvent se faire avec de bonne terre franche, il faut y pratiquer dans le milieu un conroy de glaise.
- Il faut que les extrêmités des batardeaux soient bien enracinées, et prendre de justes précautions pour la solidité de ceux qui sont exposés à être battus par la mer.
- Il y a des cas où l'on peut se ménager des batardeaux de terre vierge.
- Précautions à prendre quand on établit des batardeaux dans une riviere.
- Maniere d'établir les batardeaux par encaissement.
- Maniere de préparer la glaise pour l'employer aux batardeaux.
- Description du batardeau qui a servi à la construction de l'écluse de Gravelines en 1699.
- De quelle maniere ce batardeau étoit construit du côté de la mer.
- Construction des batardeaux par cascades ou gradins.
- Description d'une machine pour faire mouvoir la vis d'Archimede.
- SECTION III. Comprenant quelques maximes préliminaires sur la construction des écluses.
- Précaution pour tracer exactement des écluses sur le terrein.
- Précaution qu'il faut avoir pour régler l'étendue de la fouille du terrein où l'on veut construire une écluse.
- Quand on bâtit sur le bord de la mer, il faut en connaître les effets, pour choisir le tems le plus favorable.
- Attention qu'il convient d'avoir pour déterminer la position des batardeaux.
- Réflexions qui doivent précéder la fouille des terres, pour déterminer la profondeur du radier d'une écluse.
- Moyens d'éviter les erreurs pour régler la profondeur où l'on veut établir le radier.
- Attention sur l'examen de la qualité du terrein sur lequel on veut fonder une écluse.
- L'emplacement des machines pour épuiser les eaux doit être du choix de l'Ingénieur, et non pas de celui de l'Entrepreneur.
- Précaution à prendre pour que les épuisemens se fassent sans interruption.
- Précaution à prendre, quand on bâtit à la mer, pour mettre à profit les tems favorables.
- Maniere d'entretenir un bon ordre dans la conduite des travaux, relativement au toisé provisionnel.
- Réflexion sur le choix des Entrepreneurs, pour accélérer le progrès des ouvrages.
- Attention sur l'intelligence des ouvriers qui sont employés sur le travail, pour prévenir les malfaçons.
- CHAPITRE VII.
- De la maniere de fonder les écluses sur un mauvais terrein.
- Le terrein sur lequel se fondent les écluses peut être réduit à deux especes, savoir, le bon et le mauvais fond.
- SECTION PREMIERE. De la maniere d'établir la charpente propre à la fondation et au radier des écluses situées sur un sable mouvant.
- Description de l'écluse qui étoit autrefois à Dunkerque sur le canal de Bergues, servant d'exemple pour enseigner ce qui se pratique sur un mauvais fond.
- Position des pilots sur la fondation d'une écluse.
- Maniere d'assembler les pilots avec les traversines et les longrines.
- Etablissement de la premiere grille, composée de traversines, et de la seconde, composée de longrines.
- Les bois se multiplient plutôt sous les bajoyers que sous le radier, vu la charge que causent les premiers.
- Etablissement du premier plancher sur la premiere grille de traversines, pour garantir le radier des eaux du fond qui pourroient l'endommager.
- La brique est préférable au moilon pour la fondation des écluses, parce qu'elle se lie mieux, et qu'elle est plus propre à remplir les compartimens des grillages.
- Etablissement de la troisieme grille, composée de traversines, qui ne s'étend que sous le radier seulement.
- Définition des pieces de charpente qui composent le busc.
- Etablissement du second plancher, et de son recouvrement servant de radier, qui se fait un peu en glacis pour faciliter l'écoulement des eaux.
- Attention qu'il faut faire pour poser les ventrieres à la hauteur convenable.
- Explication des profils relatifs à la fondation de l'écluse de Bergues.
- Nécessité indispensable des files de palplanches enfoncées aux extrêmites des écluses, pour les garantir contre l'action de l'eau.
- Autre file de palplanches traversant l'écluse, aussi nécessaires que les précédentes pour arrêter le progrès des eaux du fond.
- Explication des autres parties de l'écluse de Bergues, prise au-dessus du radier.
- Développemens plus détaillés encore que les précédens, pour mieux faire sentir l'assemblage de la charpente de la fondation d'une écluse sur un mauvais terrein.
- Remarque sur la position des pieces de charpente qui répondent aux extrêmités de la fondation d'une écluse.
- SECTION II. Description de la fondation de la grande écluse qui étoit anciennement au bassin de Dunkerque.
- Explication de ce qui a été pratiqué à cette écluse pour établir sa fondation.
- Il a été employé des doubles files de palplanches, pour mieux garantir la fondation de cette écluse du progrès des eaux de fond.
- Position de la premiere grille de traversines, et celle des maîtresses pieces. Faute commise en les posant.
- Défaut d'économie dans la construction de cette écluse, où l'on a prodigué les traversines sans ménagement.
- Position du premier plancher sur lequel on a assis la seconde grille de traversines, ensuite la troisieme de longrines, et une quatrieme de traversines, soutenant le second plancher et son recouvrement.
- Remarque sur la multiplication des bois employés à cette écluse.
- Suite de l'explication des autres parties de cette écluse, accompagnée d'une remarque.
- SECTION III. Où l'on décrit les écluses de moyenne grandeur, pour diriger les eaux à l'avantage d'un port de mer.
- Description de l'écluse de la Moere, qui étoit anciennement à Dunkerque, au débouché du canal de ce nom.
- Description d'une autre écluse dans le goût de la précédente, ayant de plus une porte d'eau ou herse convenable aux places de guerre.
- Suite du détail appartenant à la fondation de cette écluse.
- Remarque importante faite à la démolition de l'écluse de Mardick, sur l'inconvénient d'enclaver des pilots dans le massif des radiers.
- Le remede à l'inconvénient précédent, est de réceper les pilots au niveau du fond sur lequel on veut asseoir la maçonnerie.
- Explication de la charpente du radier d'une écluse de moyenne grandeur, en se conformant aux remarques précédentes.
- Observation sur la construction précédente, où l'on propose de ne traverser le massif du radier, ni par les pilots soutenant les ventrieres, ni par les palplanches.
- Description d'une écluse à portes tournantes, qui a été projettée autrefois au débouché du canal de Bourbourg, pour curer le port de Dunkerque.
- Détail de la fondation de la même écluse, relatif à l'art. 268.
- Observation sur la premiere grille de la fondation de cette écluse, et sur la prolongation de son radier.
- Explication du méchanisme de la porte tournante.
- Les portes tournantes, comme celles-ci, se tiennent fermées en se servant d'un valet; pour qu'elles soutiennent mieux la retenue de l'eau, leur poteau tournant n'est pas tout-à-fait placé dans le milieu.
- Manière de faire manoeuvrer cette écluse, selon l'état des marées.
- Les portes tournantes se garantissent des houles de la mer, en les couvrant par des portes de flot.
- CHAPITRE VIII.
- Comprenant les détails qui appartiennent à la construction des radiers de charpente.
- SECTION PREMIERE. De la maniere de bien employer les palplanches dans la construction des écluses.
- Quel est le meilleur bois pour les palplanches. Remarques sur l'inutilité de les enfoncer aussi avant que les pilots.
- Maniere de tailler les palplanches pour les bien encastrer ensemble.
- Instruction sur la maniere d'employer les palplanches.
- Estimation du monde et du tems qu'il faudra pour enfoncer une certaine quantité de palplanches.
- SECTION II. De la construction des grillages pour les radiers.
- La grosseur des bois employés à la fondation des écluses, doit être proportionnée à la largeur du radier; et il vaut mieux, par un principe d'économie, faire leur équarrissage dans le rapport de 5 à 7, que de rendre ces deux dimensions égales, selon l'usage ancien.
- Dimension qu'il convient de donner aux traversines et longrines, relativement à la largeur des écluses qui auroient depuis 7 jusqu'à 48 pieds de largeur.
- Lorsqu'on n'a point de bois assez fort pour en proportionner la grosseur à la largeur des radiers, il faut y suppléer en augmentant le nombre des grilles.
- Pour la solidité des radiers, il faut poser les traversines à 3 pieds de distance de milieu en milieu, et les longrines à peu près de même sous les bajoyers, au lieu que sous les radiers il suffit de placer ces dernieres à une distance double.
- Remarque sur la maniere précédente de poser les traversines et les longrines, suivie d'une regle pour déterminer l'épaisseur du massif, afin que sa résistance soit proportionnée à la largeur de l'écluse.
- Quel est le meilleur bois qu'on peut employer pour les longrines et les traversines.
- Maniere d'assembler les longrines et les traversines placées sous les bajoyers, eu égard à la profondeur de leurs entailles,
- Autre maniere de déterminer la profondeur des entailles, pour assembler les traversines et les longrines qui se rencontrent sous le radier,
- Regles générales pour déterminer la position et la grosseur des pieces de charpente qui appartiennent à l'estrade.
- Maniere de déterminer la grosseur des pieces qui appartiennent au busc d'une écluse.
- Remarque sur ce qui appartient aux heurtoirs.
- Détails relatifs au poinçon du busc.
- Observation sur la queue du poinçon et l'assemblage du busc.
- Instruction sur l'assemblage des pieces qui appartiennent au seuil d'une vanne ou d'une herse.
- Détail de ce qui appartient aux repos et aux supports servant de palier aux roulettes qui soutiennent les venteaux, lorsqu'ils ont beaucoup de largeur.
- Détail sur la construction du premier et du second plancher des écluses.
- Maniere de calsater, brayer et goudronner les planchers et les radiers des écluses.
- SECTION III. Des ferrures appartenant aux radiers des écluses.
- Dimension et pesanteur des différentes especes de chevilles de fer employées pour lier la charpente de la fondation des écluses.
- Autre détail des ferrures appartenant aux planchers et aux buscs.
- Suite des détails précédens, pour lier le busc avec les maîtresses pieces.
- Nouvelle sonnette inventée en Angleterre, pour la construction du pont de Westmunster.
- Description du cabestan, composé d'un arbre tournant et d'un tambour.
- Exposé de ce qui fait le merveilleux de cette machine.
- Détails sur les parties du cabestan, principalement du déclit.
- Résultat des articles précédens, pour la parfaite intelligence de l'effet de cette sonnette.
- Analyse de l'effet des moutons, selon leur pesanteur, la hauteur de leur chûte, et la grosseur des pilots qu'ils auront à enfoncer.
- CHAPITRE IX.
- De la maniere d'établir des écluses sur un bon fond, & de construire les radiers de pierre de taille.
- L'Eau de la mer est meilleure que l'eau douce pour délayer le mortier, quand la chaux a été faite de pierre dure.
- Composition du mortier de ciment pour les écluses et autres ouvrages faits dans l'eau.
- Pratique préliminaire par rapport aux palplanches, pour asseoir le massif d'une écluse sur un bon fond.
- Observation sur la maniere de poser les palplanches, lorsque le terrein est trop dur pour pouvoir les y enfoncer à coups de mouton.
- Construction d'un massif de maçonnerie servant de plate-forme aux écluses établies sur un bon fond.
- Pour mettre le massif à l'abri des transpirations provenant des eaux de fond, il faut le terminer par une plate-forme de briques en mortier de ciment, et établir le plancher du radier sur une grille de traversines.
- Maniere de rendre le radier précédent encore plus solide.
- Maniere de faire les radiers tout en pierres de taille sans y employer de charpente, à l'imitation de la grande écluse de Cherbourg.
- Précautions qui furent prises pour les batardeaux qui devoient faciliter l'exécution de cette écluse.
- Lorsqu'en faisant le déblay des terres l'on est incommodé par une trop grande abondance d'eau, il faut n'entamer ce déblai que par parties.
- Observation sur l'usage des pompes pour les épuisemens, à quoi l'on ajoute le moyen de se délivrer des sources abondantes.
- Pratique observée pour l'établissement du massif servant de fondement à l'écluse.
- Détail de ce qui a été suivi pour la construction du radier de pierre.
- Remarque sur la bonne façon de poser la pierre de taille pour les radiers.
- Remarque sur l'inconvénient des écluses qui n'ont point de portes de flot.
- CHAPITRE X.
- De la construction des faux radiers.
- Necessité de faire des faux radiers aux écluses, pour empêcher que le courant de l'eau n'en dégrade les bords.
- Il faut que la longueur des faux radiers soit proportionnée à la hauteur de la retenue que forme la chûte de l'eau.
- Les extrêmités des faux radiers doivent se terminer par une file de palplanches dont les ventrieres doivent être posées relativement à leur talud.
- Maniere de construire les faux radiers, en commençant par un conroy de glaise recouvert de plusieurs lits de sascines arrêtées par un tunage. Detail sur ce sujet.
- Maniere de disposer les pierres dont le dernier lit de fascines doit être recouvert.
- Remarque sur les avantages de la construction précédente.
- Maniere de rendre les faux radiers encore plus solides en les recouvrant d'un grillage, à l'imitation de ce qui s'est pratiqué à l'écluse du canal de Mardick.
- Autre espece de grillage exécuté à la construction de l'ancienne écluse de Gravelines.
- CHAPITRE XI.
- De la construction des bajoyers de maçonnerie.
- Reflexion sur la nécessité de construire avec beaucoup de soin la maçonnerie des bajoyers.
- Précautions à prendre avant que d'élever les bajoyers, pour prévenir les erreurs qui pourroient se glisser dans leur tracé.
- Il y a peu d'écluses où l'on n'ait commis des fautes en les traçant: consequence de les éviter.
- Attention sur le choix de la pierre qu'il faut employer au parement des bajoyers: exemple rapporté sur la préférence des carrieres.
- Dissertation sur la maniere de poser la premiere assise du parement des bajoyers, par rapport au plancher du radier.
- Dimensions les plus convenables aux pierres employées au parement des bajoyers.
- Attention qu'il faut avoir quand on ménage des petits aqueducs dans l'épaisseur des bajoyers.
- Maniere de poser les pierres de parement des bajoyers.
- Observation sur la maniere de garnir les joints montans.
- Observation sur la maniere de bien construire le massif des bajoyers.
- Exemple qui montre la nécessité d'apporter beaucoup de soin dans la construction des bajoyers.
- Maniere de renforcer le parement des bajoyers contre les houles de la mer.
- Mémoire d'un Ingénieur du Roi sur la construction des paremens exposés à la mer.
- Moyen proposé par le même, pour empêcher que les pierres de parement ne se désunissent.
- Composition d'un ciment pour rejointoyer les paremens exposés à la mer.
- Instruction sur la maniere d'enclaver les tirans de fer qui retiennent les colliers pour les venteaux des portes.
- En élevant les bajoyers, on enclave dans le massif les meches qui assurent les pivots du pont tournant, celles des cabestans, et les tirans des arganaux.
- Observation sur la construction des avants et arrière-becs des piles de maçonnerie, quand les écluses ont plusieurs passages.
- Observation sur la construction des encaissemens pour loger les moitiés du pont tournant.
- Escalier de pierre pratiqué dans l'épaisseur des embranchemens, pour descendre sur le radier. Observation sur l'épaisseur des bajoyers.
- Maniere de terminer le couronnement des bajoyers. Observation sur le remblai des terres.
- CHAPITRE XII.
- De la construction des quais de maçonnerie & de charpente servant d'aîles aux écluses & de revêtemens aux bassins.
- Necessité de faire aux écluses des aîles en forme de quai.
- Observation sur l'épaisseur qu'il convient de donner au revêtement des quais de maçonnerie.
- Usage d'une table pour déterminer l'épaisseur des revêtemens des quais.
- Maxime sur la maniere de construire la fondation des quais de maçonnerie établis sur un mauvais terrein.
- Autre maniere d'établir la fondation des quais, quand on rencontre un bon terrein.
- Observation sur la construction des revêtemens de maçonnerie pour les quais.
- En élevant les revêtemens des quais, ou a soin d'y enclaver les tirans de fer des annilles servant à retenir les poteaux & les arganaux.
- Observation sur la position des poteaux de garde, & sur le couronnement des quais de maçonnerie.
- Maniere d'attacher les arganaux placés au rez-de-chaussée d'un quai ou d'un port.
- Autre maniere plus simple que la précédente d'attacher les arganaux.
- Construction des escaliers & rampes que l'on ménage pour descendre de dessus les quais au bord de l'eau.
- Remarque sur le mauvais usage des quais de charpente, eu égard à leur peu de durée & à la cherté des bois.
- Attention qu'il convient de faire sur la hauteur des pieux qu'il faudra employer à un quai de charpente, selon la nature du fond.
- Enumération des bois qui entrent dans la composition d'un quai de charpente.
- Maniere d'employer les bois de charpente pour la construction des quais.
- Dimension des pieces de charpente employées à la construction d'un quai.
- Précaution à prendre pour empêcher la dégradation du pied des quais de charpente.
- Détails sur les serrures employées à un quai de charpente.
- CHAPITRE XIII.
- De la construction des portes pour les écluses de toutes sortes de grandeurs.
- Discours préliminaire sur les portes ou venteaux des écluses.
- SECTION PREMIERE. De la construction des portes busquées simples.
- Observations générales sur les portes des écluses, appliquées à celle de Bergues.
- Dénombrement des pieces de charpente qui entrent dans la composition des venteaux d'une écluse.
- Remarque instructive sur la maniere de poser les bracons, pour que tout le poids de la charpente des venteaux réponde au poteau tourillon.
- Description d'une maniere de porte singuliere employée anciennement à l'écluse de Bergues.
- Remarque sur la mauvaise position des bracons aux venteaux de quelques écluses.
- Dimensions des pieces de charpente propres aux venteaux des écluses, selon leur largeur, depuis la plus petite jusqu'à la plus grande.
- Description des portes de l'écluse qui était autrefois au bassin de Dunkerque.
- Explication d'un venteau du grand passage de l'ancienne écluse de Gravelines.
- Estimation du poids de l'eau que soutenoit la vanne qui fermoit chaque pertuis ou petit aqueduc pratiqué dans l'épaisseur des bajoyers de l'écluse du bassin de Dunkerque.
- Description de la machine qui servoit à manoeuvrer la vanne précédente.
- Maniere d'estimer la puissance appliquée à cette machine pour élever la vanne.
- Description des venteaux simples qui servoient au grand passage de l'écluse de Mardick.
- Méthode de M. Clément d'encastrer les contre-fiches pour ne point affoiblir les poteaux tourillons.
- Maniere d'assembler les poteaux tourillons et busqués, et de tailler les chamfrains de ces derniers. Dimension des bordages.
- Observation sur les guichets des venteaux de l'écluse de Mardick.
- Suite de ce qui appartient aux guichets des venteaux.
- Observation sur le bordage des venteaux.
- SECTION II. Des serrures appliquées aux portes des écluses.
- Usage des principales serrures employées aux venteaux des écluses de moyenne grandeur.
- Observation sur ce qui se pratique pour l'emploi des serrures appliquées aux venteaux des grandes écluses.
- Toutes les serrures plates des venteaux d'une écluse se sont d'égale force, eu égard à leur largeur et épaisseur.
- Regle générale pour déterminer la force des serrures selon la largeur des écluses, ou la portée de leurs venteaux.
- Méthode de calculer le poids des serrures plates appliquées aux venteaux, pour telle largeur d'écluse qu'on voudra.
- Application de la regle précédente à un exemple.
- Maniere d'estimer le nombre et le poids des chevilles servant à attacher les serrures précédentes.
- Estimation du poids de l'équerre servant à lier l'entretoise supérieure avec le poteau tourillon.
- Pour bien entretenir ensemble toute la charpente des venteaux, il faut lier la derniere entretoise d'en bas au poteau tourillon par des écharpes de fer.
- Maniere d'exécuter la proposition précédente.
- Enumération des petites pieces de serrure qui entrent dans les agrès des venteaux d'une grande écluse.
- Inconvénient des roulettes servant à soutenir les venteaux des grandes écluses.
- Détail sur ce qui appartient aux roulettes précédentes.
- Position des quarts de cercle servant de palier ou de repos aux mêmes roulettes.
- Description du cric qui servoit à élever les vannes des guichets pratiqués dans les venteaux de l'écluse de Mardick.
- Estimation de la résistance que pouvoit causer la poussée de l'eau à la manoeuvre des vannes précédentes.
- Maniere de calculer la puissance appliquée au cric qui élevoit les mêmes vannes.
- SECTION III. Des pivots, des crapaudines, & des colliers des portes.
- Description des pivots et crapaudines de fonte pour le jeu des venteaux
- Quelle est la nature du frottement du pivot sur sa crapaudine.
- Description d'un autre pivot tiré de l'ecluse de Mardick.
- Maniere de déterminer le diametre des tourillons, pour les proportionner à la grandeur des venteaux.
- Maniere de déterminer l'épaisseur du métal des crapaudines mâles et femelles, par un pivot de sept pouces de diametre.
- Comment l'on peut rendre générale la regle précédente pour les crapaudines des écluses de toutes sortes de grandeurs.
- Observation sur la regle précédente, pour la rendre encore plus générale.
- Selon les regles précédentes, les crapaudines étant de figure semblable, il sera facile d'en calculer le poids.
- Le métal dont on fait les pivots et crapaudines, est le même que celui qu'on emploie pour le canon. Maniere de calculer la pesanteur d'un pivot.
- Regle pour calculer la pesanteur des crapaudines femelles.
- Observations sur les pieces précédentes.
- Maniere de déterminer le diametre du collet des poteaux tourillons pour recevoir les colliers de fonte, selon la largeur des écluses.
- Description des colliers de fonte pour soutenir les venteaux des écluses.
- Dimensions qui conviennent aux colliers de fonte, selon la grandeur des venteaux.
- Maniere de calculer la pesanteur des colliers de fonte, moyennant la connoissance de leurs dimensions.
- De la force du poids des tirans de fer servant à retenir les colliers.
- Description d'une autre maniere de colliers employés à la grande écluse de Cherbourg.
- Observation sur la façon de bien poser les crapaudines et colliers.
- Description des pivots de fonte à l'usage du pont tournant des écluses.
- SECTION IV. Où l'on décrit les cabestans anciens & modernes, à l'usage de la manoeuvre des écluses.
- Description des cabestans qui servoient à manoeuvrer les venteaux de l'écluse du bassin de Dunkerque.
- Description d'un autre cabestan préférable au précédent.
- Maniere de garantir le noyau et la chappe du même cabestan du dommage que pourroit leur causer le frottement.
- Remarque sur ce qui peut perfectionner le cabestan précédent.
- Maniere de faire usage des cabestans pour ouvrir et fermer les portes d'une grande écluse.
- CHAPITRE XIV.
- Comprenant un modele de devis pour la construction des écluses propres à la marine.
- CHAPITRE XV.
- De la maniere de dresser les états de toisé des ouvrages appartenant aux écluses, suivie d'une regle pour la mesure des bois ronds, avec une table qui dispense d'en faire le calcul.
- Il faut qu'un état de toisé soit divisé en autant de parties qu'il doit comprendre de matieres différentes.
- Exemple pour l'arrangement du toisé qui renferme le déblai et remblai des terres.
- Exemple sur ce qui appartient au toisé de la charpente.
- Autre exemple sur la disposition qu'il faut donner au toisé de la maçonnerie.
- Exemple détaillé pour les ouvrages de ferrure.
- Suite de ce que doit comprendre le toisé général d'une écluse.
- Méthode pour toiser les bois ronds, tels que sont les pilots et les pieces en grume.
- Usage d'une table pour trouver sans calcul la valeur d'un pilot dont la longueur et le diametre sont donnés.
- Raisons qui ont obligé l'auteur de donner ce chapitre pour l'instruction des commerçans.
- LIVRE SECOND.
- Comprenant la description des écluses à plusieurs voies, pour l'usage de la marine & des places de guerre.
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- Où l'on détaille l'ancienne écluse de Gravelines, construite en 1699, & tout ce qui appartient aux portes tournantes.
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- SECTION PREMIERE. Sur la grande écluse à porte tournante que l'on voit à Gravelines.
- SECTION II. De la construction des portes tournantes simples.
- SECTION III. Comprenant des recherches sur la perfection des portes tournantes.
- SECTION IV. Des portes tournantes enchassées, & des autres couplées.
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- CHAPITRE II.
- Comprenant la description du nouveau canal de Gravelines, & de son écluse.
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- CHAPITRE III.
- Comprenant la description du canal de Mardick & de son écluse, suivie d'un projet pour bonifier le port de Calais.
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- CHAPITRE IV.
- Où l'on décrit l'écluse de Muyden, une des plus belles de la Hollande.
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- CHAPITRE V.
- Sur les propriétés des écluses qui sont aux ports de Cherbourg & du Havre de Grace, avec quelques remarques sur leurs rades.
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- CHAPITRE VI.
- Des écluses fermées par des vannes.
- Description d'une écluse construite à la citadelle de Valenciennes, propre à former des inondations........... Page(s) .......... 389
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- CHAPITRE VII.
- Des petites écluses pratiquées au travers des batardeaux de maçonnerie qui se font dans les fossés des places de guerre.
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- Explication de la clef servant à fermer cette barriere, et à la soutenir contre le courant de l'eau........... Page(s) .......... 410
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- Fin de la Table.
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