Presse et revues
4 pages
Titre : Le Camp-volant : journal des spectacles de tous les pays
Éditeur : Imprimerie de Chaignieau jeune (Paris)
Éditeur : Imprimerie PorthmannImprimerie Porthmann (Paris)
Date d'édition : 1819-08-01
Contributeur : Descombes, Charles-Maurice (1782-1862). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32736748v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 530 Nombre total de vues : 530
Description : 01 août 1819 01 août 1819
Description : 1819/08/01 (N77)-1819/08/04. 1819/08/01 (N77)-1819/08/04.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5627654s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YF-1044
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
Le CAMP-VOLANT paraît deux fois par semaine, à jours indéterminés, jusqu'à nouvel ordre.
L'abonnement est de 9 fr. par chaque trimestre, franc déport, pour Paris et les départemens. Les envois,
affranchis, sont adressés au bureau du Journal, rue Saint-Dominique Saint-Germain, n" 3o. Une boîte
aux lettres, reçoit les articles, ou tout autre objet de correspondance secrète, relatif au but de cette Feuille.
PARIS.
ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQUE.
Le rôle de Thésée, dans (Edipe à Colonne , a
confirmé l'opinion qu'on avait de Mr Noyrigat ; on
a trouvé sa voix plus ferme, plus sûre dans le
haut, et ses tons bas ont été vivement applaudis.
Il manqué à cet acteur l'habitude de se montrer
à la bonne école; dès qu'il l'aura acquise, ses
défauts de province disparaîtront, et ce qui res-
tera de ses heureuses dispositions pourra devenir
fort utile au théâtre de Montpellier, où il est
en ce moment. Il reviendra l'an prochain à l'Opéra.
Pour pleurer sa mère, dont la perte est pour
elle le comble du malheur, Mlle Grassàri s'est
momentanément éloignée de la scène. C'était le
moyeii de faire partager sa douleur au public.
_ Mlle Caroline Lépy est un peu fatiguée de ses
débutsj mais il n'y arien à en redouter, l'usage
des théâtres de Paris veut qu'après sa réception
un acteur se repose. Il y en a même qui se donnent
ce plaisir-là en travaillant.
Olympie esta l'Opéra , ce qu'on répète, ce qu'on
apprend , ce dont ou parle , ce en quoi l'on espère.
Acteurs^musiciens ,• peintres , tailleurs, toute la
poput^ioôrest sur pied pour préparer le triomphe
de cette magnifique Olympie, et sans doute que
de cette montagne en travail, il naîtra autre chose
qu'un ridiculus mus.
■ La puissance de la vérité s'exerce déjà sur ma-
dame Fay.^ A son premier début, cette cantatrice a
ete accueillie, avec les cris et trépigneméns d'11-
sage; dès le lendemain, les journaux ont entamé
«n concert de louanges toutes plus exagérées les
unes que les autres , et le public, qui fait à-peu-près
ce qu'on veut, répéta que , dans tous les rôles sans
exception , Mme Fay serait admirable. C'est sur de
telles assurances que la débutante se chargea de
représenter la Vestale , et trois fois elle aperçut
l'abîme où l'entraînaient les flatteurs. Ces_ coups
d'essai ont singulièrement refroidi l'enthousiasme;
les gens qui voulaient oublier Mme Branchu y pen-
sent maintenant plus que jamais , et quand on leur
parle de M 1" Fay, qu'ils divinisaient à si bon mar-
ché , ils répondent : Qu'est-ce que c'est ?
A.
THEATRE FRANÇAIS.
Le troisième début de Mlle Corneille a été le der-
nier^ Cette jeune personne ne sera point admise au
Théâtre Français, et les cent écus de pension
qu'elle reçoit de cet établissement seront le seul
avantage qu'elle en retirera. Mlle Corneille se pro-
pose d'aller voyager. Plusieurs théâtres des dépar-
temens l'attendent; mais on croit qu'elle commen-
cera ses excursions par Bruxelles. On est connaisseur
dans ce pays-là !
B.
Talma, qui craint toujours de ne pas produire
assez d'effet à sa rentrée , réunit tout ce qui lui
passe par la tête pour frapper un grand coup. D'abord,
au bruit des applaudissemens que 'Lafon a reçus
dans Sémiramis , Talma a conçu le dessein de se
jeter à travers les débuts de Mme Paradai ; ensuite
il a voulu reparaître dans le Tièèreposthume de Che-
nier ; plus tard il a postulé la présence de MUe Du-
chesnois , et enfin il songeait au retour de MUe Mars,
quand la goutte est venue le saisir par les pieds.
De tout cela, il fera ce que voudra la faculté ;
mais comme son mal est léger , on peut dire qu'en
cette occasion le plus justement indisposé, c'est
le public.
L.
Le Théâtre Français va remettre la Mort de
César. Talma jouera Brutus.
L'abonnement est de 9 fr. par chaque trimestre, franc déport, pour Paris et les départemens. Les envois,
affranchis, sont adressés au bureau du Journal, rue Saint-Dominique Saint-Germain, n" 3o. Une boîte
aux lettres, reçoit les articles, ou tout autre objet de correspondance secrète, relatif au but de cette Feuille.
PARIS.
ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQUE.
Le rôle de Thésée, dans (Edipe à Colonne , a
confirmé l'opinion qu'on avait de Mr Noyrigat ; on
a trouvé sa voix plus ferme, plus sûre dans le
haut, et ses tons bas ont été vivement applaudis.
Il manqué à cet acteur l'habitude de se montrer
à la bonne école; dès qu'il l'aura acquise, ses
défauts de province disparaîtront, et ce qui res-
tera de ses heureuses dispositions pourra devenir
fort utile au théâtre de Montpellier, où il est
en ce moment. Il reviendra l'an prochain à l'Opéra.
Pour pleurer sa mère, dont la perte est pour
elle le comble du malheur, Mlle Grassàri s'est
momentanément éloignée de la scène. C'était le
moyeii de faire partager sa douleur au public.
_ Mlle Caroline Lépy est un peu fatiguée de ses
débutsj mais il n'y arien à en redouter, l'usage
des théâtres de Paris veut qu'après sa réception
un acteur se repose. Il y en a même qui se donnent
ce plaisir-là en travaillant.
Olympie esta l'Opéra , ce qu'on répète, ce qu'on
apprend , ce dont ou parle , ce en quoi l'on espère.
Acteurs^musiciens ,• peintres , tailleurs, toute la
poput^ioôrest sur pied pour préparer le triomphe
de cette magnifique Olympie, et sans doute que
de cette montagne en travail, il naîtra autre chose
qu'un ridiculus mus.
■ La puissance de la vérité s'exerce déjà sur ma-
dame Fay.^ A son premier début, cette cantatrice a
ete accueillie, avec les cris et trépigneméns d'11-
sage; dès le lendemain, les journaux ont entamé
«n concert de louanges toutes plus exagérées les
unes que les autres , et le public, qui fait à-peu-près
ce qu'on veut, répéta que , dans tous les rôles sans
exception , Mme Fay serait admirable. C'est sur de
telles assurances que la débutante se chargea de
représenter la Vestale , et trois fois elle aperçut
l'abîme où l'entraînaient les flatteurs. Ces_ coups
d'essai ont singulièrement refroidi l'enthousiasme;
les gens qui voulaient oublier Mme Branchu y pen-
sent maintenant plus que jamais , et quand on leur
parle de M 1" Fay, qu'ils divinisaient à si bon mar-
ché , ils répondent : Qu'est-ce que c'est ?
A.
THEATRE FRANÇAIS.
Le troisième début de Mlle Corneille a été le der-
nier^ Cette jeune personne ne sera point admise au
Théâtre Français, et les cent écus de pension
qu'elle reçoit de cet établissement seront le seul
avantage qu'elle en retirera. Mlle Corneille se pro-
pose d'aller voyager. Plusieurs théâtres des dépar-
temens l'attendent; mais on croit qu'elle commen-
cera ses excursions par Bruxelles. On est connaisseur
dans ce pays-là !
B.
Talma, qui craint toujours de ne pas produire
assez d'effet à sa rentrée , réunit tout ce qui lui
passe par la tête pour frapper un grand coup. D'abord,
au bruit des applaudissemens que 'Lafon a reçus
dans Sémiramis , Talma a conçu le dessein de se
jeter à travers les débuts de Mme Paradai ; ensuite
il a voulu reparaître dans le Tièèreposthume de Che-
nier ; plus tard il a postulé la présence de MUe Du-
chesnois , et enfin il songeait au retour de MUe Mars,
quand la goutte est venue le saisir par les pieds.
De tout cela, il fera ce que voudra la faculté ;
mais comme son mal est léger , on peut dire qu'en
cette occasion le plus justement indisposé, c'est
le public.
L.
Le Théâtre Français va remettre la Mort de
César. Talma jouera Brutus.
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