Presse et revues
4 pages
Titre : Le Camp-volant : journal des spectacles de tous les pays
Éditeur : Imprimerie de Chaignieau jeune (Paris)
Éditeur : Imprimerie PorthmannImprimerie Porthmann (Paris)
Date d'édition : 1819-04-25
Contributeur : Descombes, Charles-Maurice (1782-1862). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32736748v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 530 Nombre total de vues : 530
Description : 25 avril 1819 25 avril 1819
Description : 1819/04/25 (N49)-1819/04/28. 1819/04/25 (N49)-1819/04/28.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5627626g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YF-1044
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
N°49-
z5 Avril 181a;
DE TOUS LES PAYS.
Molière, Corneille, Racine et Regnard.
Panem et circenses.
Le CAMP - V O L A N T paraît deux fois par semaine, à jours indéterminés, jusqu'à nouvel ordre.
L'abonnement est de g fr. par chaque trimestre, franc déport, pour Paris et les départemens. Les envois>
affranchis, sont adressés au bureau du Journal, rue Saint- Dominique Saint- Germain, n" 3o. Une boîte
aux lettres, reçoit les articles, ou tout autre objet de correspondance secrète, relatif au but de cette Feuille.
PARIS.
ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQUE.
Aujourd'hui, à deux heures , l'Académie Royale
de Musique donne extraordinairement un concert
annoncé comme fort ordinaire , et dans lequel on
entendra pourtant les artistes les plus distingués de
la capitale. L'affiche les annonce par ces noms :
M.mS Albert, Cinti, Demar;M" Baillot, Lavigne,
Levasseur, Mazas, Tu/ou, Wogt, Dauprat, Dos-
sion, Il y a de quoi satisfaire les plus avides ; mais en
bien peu de temps, nous avons entendu bien des
concerts. Dans ce feu d'artifice musical, celui-ci a
l'air d'être le bouquet.
A.
Faute d'un Achille convenable, on ne donnait
plus Iphigéme en Aulide. Le retour de La vigne nous
a rendu le héros et la pièce. A présent, nous
.sommes sûrs d'entendre la belle musique dont nous
étions privés, et la docilité de l'acteur lui fera
bientôt acquérir ce qui lui manque pour n'avoir
plus de défauts. Avec le temps, La vigne apprendra
a modérer sa chaleur, à maîtriser les éclats de sa
voix, à prononcer avec moins d'affectation , et à
corriger certain accent méridional anti-tragique. Ce
trayait fait, nous aurons dans ce chanteur un sujet
intéressant • mais on n'oubliera point, par une in-
juste préférence, les services qu'a rendus Nourrit.
Un se souviendra du bonheur qu'on eut de le pos-
'(■,,?" ', 'ors ^e ^a désertion de son camarade ; de sa
«délité, de son obéissance aux lois de l'Académie
«ovale, et du talent qu'il a montré dans mille-cir-
constances. Lavigne et lui sont deux acteurs esti-
mables; chacun se. recommande par des qualités
dont le résultat est le même pour le public et pour
le théâtre. Ménageons l'un et l'autre, afin de les
conserver tous deux.
, ,, °1? d'Agamemnon est un des plus favorables
al extérieur majestueux, à la voix puissante de
«issemens. Cette fois, il semble qu'il les ait encore
plus mérités que de coutume. Jamais souverain
n'eut sur l'âme de ses sujets un empire plus absolu
que celui qu'exerce Dérivis sur les spectateurs., dans
ce personnage du roi des rois. Il ne faut que le voir
et l'ouïr, pour être assuré que les monarques, ses
alliés, ne l'ont point paré d'un vain titre.
MIIe Paulin déploie dans Clytemnestre une sensi-
bilité profonde ; mais elle manque parfois de no-
blesse , et sa voix trahit de temps à autre les efforts
du zèle le plus louable.
C'est à M"e Grassari, à la douce Iphigénie , que
je réservais mes derniers éloges 5 mais j'ai dit son
nom, l'apologie est faite.
F.
Une adroite politique voulait qu'Albert dansât
la veille de son dépjirt. Cela pouvait donner à
soupçonner qu'il resterait encore au moins un jour
à Paris, et l'on avait intérêt à tromper je ne sais
quelle jolie personne subitement éprise de la manie
des voyages. Albert a donc paru dans l'opéra et
dans le ballet. Il est inutile d'ajouter que le public »
informé de la perte momentanée qu'il allait faire ,
l'a accueilli avec transport. Son succès accoutumé a
reçu de cette circonstance un nouveau degré de
vivacité , et le danseur n'a rien épargné pour se
montrer digne de ce petit supplément de traitement.
M"e Legros , dans un pas de deux avec Albert }
a fait une sorte de rentrée , car depuis trop long-
temps cette charmante danseuse était éloignée d'unf*
scène à laquelle elle devra 1111 jour une grande re-
nommée, comment ne pas l'espérer, MUe Legros
est élève de Mr Coulon ?
m,.
THÉÂTRE ROYAL ITALIEN*
Première représentation des Larmes d'une Veuve
(le Latrrime d'una Vedova), opéra buffa, en un
acte, musique de Generali.
On exige si peu d'un opéra bouffon , qu'à peine
lui demandc-i-on qu'il soit raisonnable. Malgré son
titre , en le dispense même d'être gai 3 mais il faut
z5 Avril 181a;
DE TOUS LES PAYS.
Molière, Corneille, Racine et Regnard.
Panem et circenses.
Le CAMP - V O L A N T paraît deux fois par semaine, à jours indéterminés, jusqu'à nouvel ordre.
L'abonnement est de g fr. par chaque trimestre, franc déport, pour Paris et les départemens. Les envois>
affranchis, sont adressés au bureau du Journal, rue Saint- Dominique Saint- Germain, n" 3o. Une boîte
aux lettres, reçoit les articles, ou tout autre objet de correspondance secrète, relatif au but de cette Feuille.
PARIS.
ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQUE.
Aujourd'hui, à deux heures , l'Académie Royale
de Musique donne extraordinairement un concert
annoncé comme fort ordinaire , et dans lequel on
entendra pourtant les artistes les plus distingués de
la capitale. L'affiche les annonce par ces noms :
M.mS Albert, Cinti, Demar;M" Baillot, Lavigne,
Levasseur, Mazas, Tu/ou, Wogt, Dauprat, Dos-
sion, Il y a de quoi satisfaire les plus avides ; mais en
bien peu de temps, nous avons entendu bien des
concerts. Dans ce feu d'artifice musical, celui-ci a
l'air d'être le bouquet.
A.
Faute d'un Achille convenable, on ne donnait
plus Iphigéme en Aulide. Le retour de La vigne nous
a rendu le héros et la pièce. A présent, nous
.sommes sûrs d'entendre la belle musique dont nous
étions privés, et la docilité de l'acteur lui fera
bientôt acquérir ce qui lui manque pour n'avoir
plus de défauts. Avec le temps, La vigne apprendra
a modérer sa chaleur, à maîtriser les éclats de sa
voix, à prononcer avec moins d'affectation , et à
corriger certain accent méridional anti-tragique. Ce
trayait fait, nous aurons dans ce chanteur un sujet
intéressant • mais on n'oubliera point, par une in-
juste préférence, les services qu'a rendus Nourrit.
Un se souviendra du bonheur qu'on eut de le pos-
'(■,,?" ', 'ors ^e ^a désertion de son camarade ; de sa
«délité, de son obéissance aux lois de l'Académie
«ovale, et du talent qu'il a montré dans mille-cir-
constances. Lavigne et lui sont deux acteurs esti-
mables; chacun se. recommande par des qualités
dont le résultat est le même pour le public et pour
le théâtre. Ménageons l'un et l'autre, afin de les
conserver tous deux.
, ,, °1? d'Agamemnon est un des plus favorables
al extérieur majestueux, à la voix puissante de
plus mérités que de coutume. Jamais souverain
n'eut sur l'âme de ses sujets un empire plus absolu
que celui qu'exerce Dérivis sur les spectateurs., dans
ce personnage du roi des rois. Il ne faut que le voir
et l'ouïr, pour être assuré que les monarques, ses
alliés, ne l'ont point paré d'un vain titre.
MIIe Paulin déploie dans Clytemnestre une sensi-
bilité profonde ; mais elle manque parfois de no-
blesse , et sa voix trahit de temps à autre les efforts
du zèle le plus louable.
C'est à M"e Grassari, à la douce Iphigénie , que
je réservais mes derniers éloges 5 mais j'ai dit son
nom, l'apologie est faite.
F.
Une adroite politique voulait qu'Albert dansât
la veille de son dépjirt. Cela pouvait donner à
soupçonner qu'il resterait encore au moins un jour
à Paris, et l'on avait intérêt à tromper je ne sais
quelle jolie personne subitement éprise de la manie
des voyages. Albert a donc paru dans l'opéra et
dans le ballet. Il est inutile d'ajouter que le public »
informé de la perte momentanée qu'il allait faire ,
l'a accueilli avec transport. Son succès accoutumé a
reçu de cette circonstance un nouveau degré de
vivacité , et le danseur n'a rien épargné pour se
montrer digne de ce petit supplément de traitement.
M"e Legros , dans un pas de deux avec Albert }
a fait une sorte de rentrée , car depuis trop long-
temps cette charmante danseuse était éloignée d'unf*
scène à laquelle elle devra 1111 jour une grande re-
nommée, comment ne pas l'espérer, MUe Legros
est élève de Mr Coulon ?
m,.
THÉÂTRE ROYAL ITALIEN*
Première représentation des Larmes d'une Veuve
(le Latrrime d'una Vedova), opéra buffa, en un
acte, musique de Generali.
On exige si peu d'un opéra bouffon , qu'à peine
lui demandc-i-on qu'il soit raisonnable. Malgré son
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