Titre : Le Camp-volant : journal des spectacles de tous les pays
Éditeur : Imprimerie de Chaignieau jeune (Paris)
Éditeur : Imprimerie PorthmannImprimerie Porthmann (Paris)
Date d'édition : 1819-02-12
Contributeur : Descombes, Charles-Maurice (1782-1862). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32736748v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 février 1819 12 février 1819
Description : 1819/02/12 (N30)-1819/02/18. 1819/02/12 (N30)-1819/02/18.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56276074
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YF-1044
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
Le CAMP-VOLANT parait deux fois par semaine, à jours indéterminés, jusqu'à nouvel ordre,
^abonnement est de g fr. pur chaque trimestre, franc déport, pour Paris et les départemens. Les envois,
«{franchis, sont adressés au burr.au du Journal, rue Saint-Dominique Saint-Germain, n° 3o. Une boite,
aux lettres, reçoit las articles, ou tout autre objet de correspondance secrète, relatif au but de cette Feuille.
PARIS.
ACADÉMIE ROYALE'DE MUSIQUE.
Mr Conlon père a un magasin d'élèves tous plus
remarquables les uns que les autres. Le grand débit
qu'il en fait ne l'empêche pas d'en être toujours
abondamment pourvu. A peine en a-t-il lancé un,
qu'un autre lui succède. Le public n'a que le choix
entre la surprise que lui cause le mérite des dis-
ciples, et celle dont il est saisi en pensant aux im-
menses travaux du maître. Mlle Coelma, qui vient
de débuter dans le ballet de Nina, ou la Folle par
ernour, sort de cette pépinière de lalens ; aussi a-t-
elle obtenu un succès des plus flatteurs et des mieux
mérités. La grâce de ses attitudes , le fini, la légè-
reté de ses pas, et l'élégance de ses formes , ont
enchanté les spectateurs. En voltigeant au-dessus de
» tête, Paul a senti un moment le besoin de toucher
la terre ; en y posant le pied , il a failli être la vic-
time d'un faux pas, mais il s'est retenu en l'air.
A.
THEATRE FRANÇAIS.
"OTÏS instructives sur la tragédie bourgeoise de
Béverlei.
L'original est anglais. lia pour titre, THE GA-
»ttrt-R , a tragedy ( LE JOUEUR , tragédie. ) Sa
«présentation eut lieu en iy55 sur le Théâtre de
rury-Lane. Elle fut reçue avec de grands applau-
teemens. On a souvent imprimé cet ouvrage ; et
p* en 1755, une quatrième édition , faite par
ulla l'auteur anglais de Barnevelt , parut à
wudrej.
En 176s on nous donna une traduction française,
«prose mêlée de quelques vers à la fin des actes ,
el01u'aucienne coutume britannique , de ce Joueur
W Saurm fit son Béverlei, du nom du principal
FSonnage._Il eut besoin d'en simplifier l'action,
e raccourcir les actes , qui ne finissent pas chez
j u,teur anglais , d'adoucir l'eflbyable caractère de
te"i bien qu'il soit encore horrible, et enfin
d'écrire sa pièce en vers libres. Il fit aussi dispa-
raître un Prologue et un épilogue dont on se serait
peu soucié chez nous.
Béverlei fut représenté le 7 mai 1768, et réussit
beaucoup. On en donna treize représentations ; ce
qui, dans ce temps-là , constatait un brillant suc-
cès. Il resta ensuite au théâtre , où il fut toujours
vu avec intérêt.
On sait généralement quelle est la fable ds Bé-
verlei. Je n'en rappellerai pas ici les détails ; ils se-
ront l'objet d'une analyse après la représentation
que l'on va donner. Je me bornerai à dire en deux
wf.'s que le but de cette pièce est de nous montrer
jusqu'où la funeste passion du jeu peut conduire
l'homme nié avec le coeur le plus honnête. On y ap-
prend aussi quelles peuvent être les suites d'une
première faiblesse, et les dangers des mauvaises
fréquentations. Bon père, bon époux, frère tendre,
ami fidèle , maître généreux , Béverlei passe insen-
siblement aie tant de vertus aux horreurs des vices
les plus odieux. Le crime même nfeffraie plus sa
pensée. Il immole à son fatal penchant le bien, le
repos de sa femme , modèle de patience et de bon-
té ; la fortune de sa soeur ; l'avenir de celui qu'elle
a choisi pour lipoux ; les économies du plus dévoué
des domestiques. Les jours mêmes de ses propres
enfans l'importunent et il finit par s'arracher
une vie déshonorée dont il exhale le dernier sou-
pir dans les bras d'une famille qui lui doit tous ses
malheurs.
Ce tableau esfr moral $ et sa vue ne peut que pro-
duire de bons effets sur l'esprit de la multitude.
C'est par cette raison que l'on doit supporter sur
notre scène un ouvrage dont le genre ne saurait
être encouragé. On a beaucoup di*cuté,sur cette-
dénomination de tragédie bourgeoise ; et le résultat
d'une foule d'écrits tracés à ce sujet, est que cette
alliance de mots est ridicule. Les scènes tragiques de
la vie bourgeoise ne sont pas du ressort du théâtre.
Elles commencent dans lès mauvais lieux, et finis-
sent à la Grève. Il n'y a rien là de bien agréable aux
regards, non plus qu'au goût d'une nation délicate.
Pour n'être pas aussi repoussant, le tragi-comique
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aux lettres, reçoit las articles, ou tout autre objet de correspondance secrète, relatif au but de cette Feuille.
PARIS.
ACADÉMIE ROYALE'DE MUSIQUE.
Mr Conlon père a un magasin d'élèves tous plus
remarquables les uns que les autres. Le grand débit
qu'il en fait ne l'empêche pas d'en être toujours
abondamment pourvu. A peine en a-t-il lancé un,
qu'un autre lui succède. Le public n'a que le choix
entre la surprise que lui cause le mérite des dis-
ciples, et celle dont il est saisi en pensant aux im-
menses travaux du maître. Mlle Coelma, qui vient
de débuter dans le ballet de Nina, ou la Folle par
ernour, sort de cette pépinière de lalens ; aussi a-t-
elle obtenu un succès des plus flatteurs et des mieux
mérités. La grâce de ses attitudes , le fini, la légè-
reté de ses pas, et l'élégance de ses formes , ont
enchanté les spectateurs. En voltigeant au-dessus de
» tête, Paul a senti un moment le besoin de toucher
la terre ; en y posant le pied , il a failli être la vic-
time d'un faux pas, mais il s'est retenu en l'air.
A.
THEATRE FRANÇAIS.
"OTÏS instructives sur la tragédie bourgeoise de
Béverlei.
L'original est anglais. lia pour titre, THE GA-
»ttrt-R , a tragedy ( LE JOUEUR , tragédie. ) Sa
«présentation eut lieu en iy55 sur le Théâtre de
rury-Lane. Elle fut reçue avec de grands applau-
teemens. On a souvent imprimé cet ouvrage ; et
p* en 1755, une quatrième édition , faite par
ulla l'auteur anglais de Barnevelt , parut à
wudrej.
En 176s on nous donna une traduction française,
«prose mêlée de quelques vers à la fin des actes ,
el01u'aucienne coutume britannique , de ce Joueur
W Saurm fit son Béverlei, du nom du principal
FSonnage._Il eut besoin d'en simplifier l'action,
e raccourcir les actes , qui ne finissent pas chez
j u,teur anglais , d'adoucir l'eflbyable caractère de
te"i bien qu'il soit encore horrible, et enfin
d'écrire sa pièce en vers libres. Il fit aussi dispa-
raître un Prologue et un épilogue dont on se serait
peu soucié chez nous.
Béverlei fut représenté le 7 mai 1768, et réussit
beaucoup. On en donna treize représentations ; ce
qui, dans ce temps-là , constatait un brillant suc-
cès. Il resta ensuite au théâtre , où il fut toujours
vu avec intérêt.
On sait généralement quelle est la fable ds Bé-
verlei. Je n'en rappellerai pas ici les détails ; ils se-
ront l'objet d'une analyse après la représentation
que l'on va donner. Je me bornerai à dire en deux
wf.'s que le but de cette pièce est de nous montrer
jusqu'où la funeste passion du jeu peut conduire
l'homme nié avec le coeur le plus honnête. On y ap-
prend aussi quelles peuvent être les suites d'une
première faiblesse, et les dangers des mauvaises
fréquentations. Bon père, bon époux, frère tendre,
ami fidèle , maître généreux , Béverlei passe insen-
siblement aie tant de vertus aux horreurs des vices
les plus odieux. Le crime même nfeffraie plus sa
pensée. Il immole à son fatal penchant le bien, le
repos de sa femme , modèle de patience et de bon-
té ; la fortune de sa soeur ; l'avenir de celui qu'elle
a choisi pour lipoux ; les économies du plus dévoué
des domestiques. Les jours mêmes de ses propres
enfans l'importunent et il finit par s'arracher
une vie déshonorée dont il exhale le dernier sou-
pir dans les bras d'une famille qui lui doit tous ses
malheurs.
Ce tableau esfr moral $ et sa vue ne peut que pro-
duire de bons effets sur l'esprit de la multitude.
C'est par cette raison que l'on doit supporter sur
notre scène un ouvrage dont le genre ne saurait
être encouragé. On a beaucoup di*cuté,sur cette-
dénomination de tragédie bourgeoise ; et le résultat
d'une foule d'écrits tracés à ce sujet, est que cette
alliance de mots est ridicule. Les scènes tragiques de
la vie bourgeoise ne sont pas du ressort du théâtre.
Elles commencent dans lès mauvais lieux, et finis-
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