Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1846-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 01 février 1846 01 février 1846
Description : 1846/02/01 (A13,N9)-1846/02/07. 1846/02/01 (A13,N9)-1846/02/07.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56162824
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
— Feramente\ lit l'organiste d'un air de bonhom-
mie. je ne puis pas savoir.
— J'y suis, moi., elle aura pris^un faux nom.
—Tu..., tu crois citoyen?
— Vertudieu ! ce n'est pas maladroit pour une
novice. Ces filles de grands seigneurs en sa vent long !
Après tout il est peut-être heureux pour elle et pour
moi qu'elle ait réussi à uous échapper dans ce mo-
ment-là parce qu'eu la retrouvant....
— capisro, citoyen, dico je comprends-, en la re-
trouvant tu te présentes à elle comme l'homme de
conliance envoyé parle comte,tu la conduis à Paris,
elle touche, je veux dire tu touches, les cent mille
livres, ensuite tu la renvoies à son père....
— Je la renvoie ou je ne la renvoies pas, cela me
regarde.
— Ou tu ne la renvoies pas, répéta Bicardo en
frémissant.
— A présent tu connais mes projets, motus! maî-
tre Mousica.
— Sois tranquille.
— C'est bien,., et maintenant tu vas me donner
le signalement de la princesse, et qu'il soit ressem-
blant.
— Un moment, dit l'organiste après un instant
d'hésitalion, un moment! je vois que tuas en main
une excellente affaire, mais si nous ne nous en mê-
lons, ma nièce et moi, je doute fort que turéussisses.
Nous avons certains renseignemens.
— Dis-tu vrai, Mousica ? fit le chef de section
dont les yeux brillèrent de tous les feux de la cupi-
dité. En ce cas....
)v — Un moment I Tu as parlé de cent mille francs,
avant tout quelle sera ma part ?
— Voyez vous le vieux renard ? vingtmille livres.
Qu'en dis-tu ?
— Ce n'est pas le quart de la somme.
— Trente mille livres si tu me livres la'fille du
comte ?
— Marché conclu.
—Mon Dieu! est-ce un rève,murmura faiblement
la novice?..,
— Qu'a donc ta nièce? Mousica, vois donc... elle
est pâle comme la mort.
GASTON .'DESMARES.
{La suite au prochain numéro).
BULLETIN DRAMATIQUE.
©j»éru. — M. Léon Pillet est parti pour l'Italie
à la recherche d'une basse-chantante dont on vante
le talent et la belle voix et qui aurait pour nom :
Marini. — En son absence, toutes les mesures sont
prises pour que le répertoire marche sans encom-
bre, ainsi que les répétitions du nouveau ballet, et
enfin la très prochaine représentation de Lucie, re-
tardée par indisposition de Mlle NAU.
Italiens, — La reprise d'il Matrimonio segreto
s'est effectuée lundi, au bénéfice de Lablache, avec
un éclatant succès : jamais le grand artiste n'avait
déployé plus de verve et de talent ; Lablache a d'ail-
leurs été dignement secondé par MmePersiani et par
Mario, à qui on a redemandé le bel air : pria che
sptmti. Dérivis et les deux soeurs Brambilla ont éga-
lement droit à nos éloges. L'assistance était des plus
brillantes et surtout des plus nombreuses. Mais une
scène de tumulte des plus affligeantes est venue
troubler la représentation du lendemain mardi ; il
Matrimonio avait été annoncé, et voilà qu'une in-
disposition de Lablache force la direction de chan-
ger le spectacle. Toutes les mesures prescrites en
pareille circonstance avaient été rigoureusement
suivies, c'est à-dire que des collettes apposées sur
les affiches indiquaient le changement de spectacle,
et en spécifiaient la cause; quelques perturbateurs
.n'en ont pas moins pris texte de cette modification
pour se livrer à des gestes et à des cris dont nous
n'eussions jamais soupçouné que les lt»liin< pussent
devenir le théâtre; on a refusé d'entendre le régis-
seur ; on a méconnu l'autorité de M. le commissaire
de police; bref, M. Vatei a dû donner, lui-même,,
des explications pleines de convenance et parfaite- ,
ment concluantes. Ces explications ont été favora-
blement accueillies de la grande majorité des spec-
tateurs, ce qui démontre,du reste.que messieurs les
abonnés sont loin de revendiquer la solidarité d'une
scène qui doit peser tout entière sur quelques me-
neurs isolés. Il serait pénible de penser que la con-
trariété d'un désappointement, quel qu'il fût, en-
traînât un pareil oubli des convenances et de la jus-
tice. La représentation de la Sonnambula substituée
au Matrimonio, a commencé sur les 10 heures et s'est
terminée vers minuit aux grands applaudissemens
de toute la salle. — Cet événement nous conduit du
reste tout naturellement à déplorer le peu de zèle
que montrent en général les principaux artistes du
Théâtre-Italien pour le bien-être de leur adminis-
tration. Voilà déjà bien des fois que représentations
et répétitions se trouvent compromises par négli-
gence; ainsi, en ce moment encore les répétitions
de Scaramouche ont autant de peine à marcher que
celles devenues interminables de Gemma di P'ergy.
Ceci est grave, et nous y reviendrons. Messieurs les
artisies du Théâtre-Italien sont royalement soldés,
et leur position leur impose des obligations qu'ils
ne semblent pas comprendre dans toute leur éten-
due.
Opéra-Comique. — A mardi prochain, assu-
re-t-on, la première représentation du nouvel ou-
vrage de M. Halévy, chanté par MM. Roger, Moc-
ker, Hermann-Léon, Mmes Lavoye et Darcier.
d invitations, maigre les affiches apposées sur 1»
murs, lesquelles semblaient inviter tout siinpleiïlM
le public à se rendre à Saint-Sulpiee sans auto
forme de procès. Aussi, beaucoup de mécûntcnssfe
geaient-ils sur la place : incident à signaler afc
qu'il ne se renouvelle plus, dans l'intérêt de tous.
ORGUE DE SAINT-SULPICE.
On a inauguré solennellement, la semaine der-
nière, l'orgue de Saint-Sulpice, restauré par
MM. JDaublaineet Callinet. Cet orgue, construit au
milieu du siècle dernier par l'habile facteur Clignot,
avait soixante-douze registres, cinq claviers et un
clavier de pédales ; c'était, par conséquent, un des
orgues les plus riches et les plus importans qui exis-
tassent alors. Quatre organistes seulement ont été
chargés, daus la séance de réception, de toucher cet
instrument et de faire juger le jury, ainsi que le
nombreux public qui remplissait l'enceinte de la
vaste basilique, du mérite des travaux de MM. Dau-
blaine et Callinet. Ce sont MM. Schmitt, ancien or-
ganiste de la cathédrale de Trêves ; Fessy, de la Ma-
delaine ; Boely, de Saint-Germain-l'Auxerrois, et
Lel'ébure-Vély, le jeune et brillant improvisateur, de
Saint-Roch.
Il faut le dire, dans cette espèce de tournoi musical,
ce sont les trois virtuoses parisiens qui ont eu le
dessus. Un charmant duo de flûte et hautbois, exé-
cuté par M. Eessy, et un morceau dans lequel il a
parfaitement fait valoir un jeu nouveau, YEuphone,
ont donné lieu à cet habile artiste de déployer à la
fois son habileté mécanique et sa science harmo-
nique. M. Lefébure, de son côté, a charmé ses au-
diteurs dans un offertoire d'un grand effet. Enfin,
M. Boely, représentant la vieille école de l'orgue, a
exécuté avec une précision remarquable une fugue
en fa mineur, deHaendel.
Divers motels et choeurs avaient été. intercalés
entre les morceaux d'orgue. Malheureusement, les
choristes étaient trop peu nombreux, ce qui a consi-
dérablement nui à l'effet. Du reste, cette solennité
avait attiré tout Paris, dont moitié est restée forcé-
ment à la porte, et cela, par un double motif: d'a-
bord, en raison de la contenance de l'édifice, en-
suite, parce qu'on ne pouvait entrer que sur lettres
CONCERTS ET SOIRÉES ÏUSICALES;
La musique déborde à grands flots ; partout vous
ne voyez que Paris musical, Paris chantant,,Paris
dansant. — Après les séances du Conservatoire doiii
la deuxième s'est effectuée dimanche dernier d'uni
façon très brillante, avec les magnifiques symphq-
nies des grands maîtres et un solo de flûte divine-
ment joué par Dorus, viennent les concerts de'çli
néficiaires en particulier. Ainsi aujourd'hui di-
manche, concert de M. Chaudesaigues, chez .Herz;
concert de Y Echo des Feuilletons, salle Valentinop
concert de Mlle Veny, chez Pleyel ; que sais-jè en-
core! il n'est point d'arrondissement de Paris ,qjuine.
compte ses concerts et ses petites soirées musicales,
Celles-ci ont sévi la semaine dernière avec une cer-
taine intensité, et pour n'en donner qu'nnë-bien
faible idée, nous enregistrerons d'abord la réunion
offerte à ses nombreux élèves par M. A. Ropioquet,
notre excellent artiste de l'Opéra, d'abord dans te
salons de M. Pape, puis prolongée jusque bien
avant dans la nuit, rue Coquenard, chez l'aimable
amphytrion lui-même. Là, nos artistes le plus ep
renom s'étaient amicalement réunis ; on y voyait
Boger, Tagliafico, M. et Mme Ivveins-d'Hennin, Tu-
lou, Dorus, Verroust, Cavallo, Lambert, Menguys,
etc., etc. ; la gracieuse et charmante Carlotfca Grisi
qui aurait bien pu tenir sa place sur le programme
chantant, mais s'est contentéede présider aux danses,
Enfin, Levassor, ce comique si parfait et d'une si
grande distinction,empruntant pour la première fois
la physionomie du Père-Lamourette dont il a créé le
type d'une façon admirable. C'est toute une bonne
fortune que de rire et de pleurer aux accens du Un-
Lamourette de Mlle Puget, tel que l'interprète le-
vassor, Ce sont désormais deux choses inséparables;
les bravos enthousiastes de l'assemblée ont consacré
cette union. Du reste, là ne se sont pas boruésles
applaudissemens du public, il faudrait citer tout le
double programme de la matinée et de la soirée pont
rendre à chacun justice.
Et d'abord.citonscette ravissante composition tfon
jeune auteur, M. Mambré, le Pécheur et l'Oniui,
que Boger interprète d'une façon si suave et si dra-
matique. Il y a là tout un petit chef-d'oeuvre de mé-
lodie et d'harmonie, que relève encore le talent dp
chanteur. Aussi, ce morceau a-t-il été chaleureusç-
ment accueilli, ainsi qu' Une lettre, romance de A. S»'
piquet, dont paroles et musique ont l'ait le plus grand
plaisir. On a ensuite partagé ses bravos entre la flûte
de Dorus, le hautbois de Verroust, le piano de
Cavallo, l'improvisateur à la mode, et le violon de
Ropicquet,surtout dans sa jolie composition Mélan-
colie et Tarentelle, sans préjudice de la cavatinedes
Puritains, Yode à la Charité, de Désiré Martin, et;d»
Roi des écoliers, de l'album Thys, parfaitement in-
terprétés par Tagliafico. N'oublions pas M. et M©
Iweins-d'Hennin, dont les dueltinos font si gt'afl*
plaisir; puis, rien de plus attrayant que d'entendre
successivement les accens dramatiques de ;Mi" 6
Iweins-d'Hennin, dans Paquitta la folle, et son chant
plein d'esprit et de coquetterie du Secret etde/Wflr!
ihela brune. Enfin l'excellent comique Levassor a en-
mie. je ne puis pas savoir.
— J'y suis, moi., elle aura pris^un faux nom.
—Tu..., tu crois citoyen?
— Vertudieu ! ce n'est pas maladroit pour une
novice. Ces filles de grands seigneurs en sa vent long !
Après tout il est peut-être heureux pour elle et pour
moi qu'elle ait réussi à uous échapper dans ce mo-
ment-là parce qu'eu la retrouvant....
— capisro, citoyen, dico je comprends-, en la re-
trouvant tu te présentes à elle comme l'homme de
conliance envoyé parle comte,tu la conduis à Paris,
elle touche, je veux dire tu touches, les cent mille
livres, ensuite tu la renvoies à son père....
— Je la renvoie ou je ne la renvoies pas, cela me
regarde.
— Ou tu ne la renvoies pas, répéta Bicardo en
frémissant.
— A présent tu connais mes projets, motus! maî-
tre Mousica.
— Sois tranquille.
— C'est bien,., et maintenant tu vas me donner
le signalement de la princesse, et qu'il soit ressem-
blant.
— Un moment, dit l'organiste après un instant
d'hésitalion, un moment! je vois que tuas en main
une excellente affaire, mais si nous ne nous en mê-
lons, ma nièce et moi, je doute fort que turéussisses.
Nous avons certains renseignemens.
— Dis-tu vrai, Mousica ? fit le chef de section
dont les yeux brillèrent de tous les feux de la cupi-
dité. En ce cas....
)v — Un moment I Tu as parlé de cent mille francs,
avant tout quelle sera ma part ?
— Voyez vous le vieux renard ? vingtmille livres.
Qu'en dis-tu ?
— Ce n'est pas le quart de la somme.
— Trente mille livres si tu me livres la'fille du
comte ?
— Marché conclu.
—Mon Dieu! est-ce un rève,murmura faiblement
la novice?..,
— Qu'a donc ta nièce? Mousica, vois donc... elle
est pâle comme la mort.
GASTON .'DESMARES.
{La suite au prochain numéro).
BULLETIN DRAMATIQUE.
©j»éru. — M. Léon Pillet est parti pour l'Italie
à la recherche d'une basse-chantante dont on vante
le talent et la belle voix et qui aurait pour nom :
Marini. — En son absence, toutes les mesures sont
prises pour que le répertoire marche sans encom-
bre, ainsi que les répétitions du nouveau ballet, et
enfin la très prochaine représentation de Lucie, re-
tardée par indisposition de Mlle NAU.
Italiens, — La reprise d'il Matrimonio segreto
s'est effectuée lundi, au bénéfice de Lablache, avec
un éclatant succès : jamais le grand artiste n'avait
déployé plus de verve et de talent ; Lablache a d'ail-
leurs été dignement secondé par MmePersiani et par
Mario, à qui on a redemandé le bel air : pria che
sptmti. Dérivis et les deux soeurs Brambilla ont éga-
lement droit à nos éloges. L'assistance était des plus
brillantes et surtout des plus nombreuses. Mais une
scène de tumulte des plus affligeantes est venue
troubler la représentation du lendemain mardi ; il
Matrimonio avait été annoncé, et voilà qu'une in-
disposition de Lablache force la direction de chan-
ger le spectacle. Toutes les mesures prescrites en
pareille circonstance avaient été rigoureusement
suivies, c'est à-dire que des collettes apposées sur
les affiches indiquaient le changement de spectacle,
et en spécifiaient la cause; quelques perturbateurs
.n'en ont pas moins pris texte de cette modification
pour se livrer à des gestes et à des cris dont nous
n'eussions jamais soupçouné que les lt»liin< pussent
devenir le théâtre; on a refusé d'entendre le régis-
seur ; on a méconnu l'autorité de M. le commissaire
de police; bref, M. Vatei a dû donner, lui-même,,
des explications pleines de convenance et parfaite- ,
ment concluantes. Ces explications ont été favora-
blement accueillies de la grande majorité des spec-
tateurs, ce qui démontre,du reste.que messieurs les
abonnés sont loin de revendiquer la solidarité d'une
scène qui doit peser tout entière sur quelques me-
neurs isolés. Il serait pénible de penser que la con-
trariété d'un désappointement, quel qu'il fût, en-
traînât un pareil oubli des convenances et de la jus-
tice. La représentation de la Sonnambula substituée
au Matrimonio, a commencé sur les 10 heures et s'est
terminée vers minuit aux grands applaudissemens
de toute la salle. — Cet événement nous conduit du
reste tout naturellement à déplorer le peu de zèle
que montrent en général les principaux artistes du
Théâtre-Italien pour le bien-être de leur adminis-
tration. Voilà déjà bien des fois que représentations
et répétitions se trouvent compromises par négli-
gence; ainsi, en ce moment encore les répétitions
de Scaramouche ont autant de peine à marcher que
celles devenues interminables de Gemma di P'ergy.
Ceci est grave, et nous y reviendrons. Messieurs les
artisies du Théâtre-Italien sont royalement soldés,
et leur position leur impose des obligations qu'ils
ne semblent pas comprendre dans toute leur éten-
due.
Opéra-Comique. — A mardi prochain, assu-
re-t-on, la première représentation du nouvel ou-
vrage de M. Halévy, chanté par MM. Roger, Moc-
ker, Hermann-Léon, Mmes Lavoye et Darcier.
d invitations, maigre les affiches apposées sur 1»
murs, lesquelles semblaient inviter tout siinpleiïlM
le public à se rendre à Saint-Sulpiee sans auto
forme de procès. Aussi, beaucoup de mécûntcnssfe
geaient-ils sur la place : incident à signaler afc
qu'il ne se renouvelle plus, dans l'intérêt de tous.
ORGUE DE SAINT-SULPICE.
On a inauguré solennellement, la semaine der-
nière, l'orgue de Saint-Sulpice, restauré par
MM. JDaublaineet Callinet. Cet orgue, construit au
milieu du siècle dernier par l'habile facteur Clignot,
avait soixante-douze registres, cinq claviers et un
clavier de pédales ; c'était, par conséquent, un des
orgues les plus riches et les plus importans qui exis-
tassent alors. Quatre organistes seulement ont été
chargés, daus la séance de réception, de toucher cet
instrument et de faire juger le jury, ainsi que le
nombreux public qui remplissait l'enceinte de la
vaste basilique, du mérite des travaux de MM. Dau-
blaine et Callinet. Ce sont MM. Schmitt, ancien or-
ganiste de la cathédrale de Trêves ; Fessy, de la Ma-
delaine ; Boely, de Saint-Germain-l'Auxerrois, et
Lel'ébure-Vély, le jeune et brillant improvisateur, de
Saint-Roch.
Il faut le dire, dans cette espèce de tournoi musical,
ce sont les trois virtuoses parisiens qui ont eu le
dessus. Un charmant duo de flûte et hautbois, exé-
cuté par M. Eessy, et un morceau dans lequel il a
parfaitement fait valoir un jeu nouveau, YEuphone,
ont donné lieu à cet habile artiste de déployer à la
fois son habileté mécanique et sa science harmo-
nique. M. Lefébure, de son côté, a charmé ses au-
diteurs dans un offertoire d'un grand effet. Enfin,
M. Boely, représentant la vieille école de l'orgue, a
exécuté avec une précision remarquable une fugue
en fa mineur, deHaendel.
Divers motels et choeurs avaient été. intercalés
entre les morceaux d'orgue. Malheureusement, les
choristes étaient trop peu nombreux, ce qui a consi-
dérablement nui à l'effet. Du reste, cette solennité
avait attiré tout Paris, dont moitié est restée forcé-
ment à la porte, et cela, par un double motif: d'a-
bord, en raison de la contenance de l'édifice, en-
suite, parce qu'on ne pouvait entrer que sur lettres
CONCERTS ET SOIRÉES ÏUSICALES;
La musique déborde à grands flots ; partout vous
ne voyez que Paris musical, Paris chantant,,Paris
dansant. — Après les séances du Conservatoire doiii
la deuxième s'est effectuée dimanche dernier d'uni
façon très brillante, avec les magnifiques symphq-
nies des grands maîtres et un solo de flûte divine-
ment joué par Dorus, viennent les concerts de'çli
néficiaires en particulier. Ainsi aujourd'hui di-
manche, concert de M. Chaudesaigues, chez .Herz;
concert de Y Echo des Feuilletons, salle Valentinop
concert de Mlle Veny, chez Pleyel ; que sais-jè en-
core! il n'est point d'arrondissement de Paris ,qjuine.
compte ses concerts et ses petites soirées musicales,
Celles-ci ont sévi la semaine dernière avec une cer-
taine intensité, et pour n'en donner qu'nnë-bien
faible idée, nous enregistrerons d'abord la réunion
offerte à ses nombreux élèves par M. A. Ropioquet,
notre excellent artiste de l'Opéra, d'abord dans te
salons de M. Pape, puis prolongée jusque bien
avant dans la nuit, rue Coquenard, chez l'aimable
amphytrion lui-même. Là, nos artistes le plus ep
renom s'étaient amicalement réunis ; on y voyait
Boger, Tagliafico, M. et Mme Ivveins-d'Hennin, Tu-
lou, Dorus, Verroust, Cavallo, Lambert, Menguys,
etc., etc. ; la gracieuse et charmante Carlotfca Grisi
qui aurait bien pu tenir sa place sur le programme
chantant, mais s'est contentéede présider aux danses,
Enfin, Levassor, ce comique si parfait et d'une si
grande distinction,empruntant pour la première fois
la physionomie du Père-Lamourette dont il a créé le
type d'une façon admirable. C'est toute une bonne
fortune que de rire et de pleurer aux accens du Un-
Lamourette de Mlle Puget, tel que l'interprète le-
vassor, Ce sont désormais deux choses inséparables;
les bravos enthousiastes de l'assemblée ont consacré
cette union. Du reste, là ne se sont pas boruésles
applaudissemens du public, il faudrait citer tout le
double programme de la matinée et de la soirée pont
rendre à chacun justice.
Et d'abord.citonscette ravissante composition tfon
jeune auteur, M. Mambré, le Pécheur et l'Oniui,
que Boger interprète d'une façon si suave et si dra-
matique. Il y a là tout un petit chef-d'oeuvre de mé-
lodie et d'harmonie, que relève encore le talent dp
chanteur. Aussi, ce morceau a-t-il été chaleureusç-
ment accueilli, ainsi qu' Une lettre, romance de A. S»'
piquet, dont paroles et musique ont l'ait le plus grand
plaisir. On a ensuite partagé ses bravos entre la flûte
de Dorus, le hautbois de Verroust, le piano de
Cavallo, l'improvisateur à la mode, et le violon de
Ropicquet,surtout dans sa jolie composition Mélan-
colie et Tarentelle, sans préjudice de la cavatinedes
Puritains, Yode à la Charité, de Désiré Martin, et;d»
Roi des écoliers, de l'album Thys, parfaitement in-
terprétés par Tagliafico. N'oublions pas M. et M©
Iweins-d'Hennin, dont les dueltinos font si gt'afl*
plaisir; puis, rien de plus attrayant que d'entendre
successivement les accens dramatiques de ;Mi" 6
Iweins-d'Hennin, dans Paquitta la folle, et son chant
plein d'esprit et de coquetterie du Secret etde/Wflr!
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