M. Krieg, commissaire du gouvernement autrichien à Cracovie, ayant donné des
ordres pour que la frontière de la Galicie fût interdite aux émigrés polonais, cette
mesure provoqua de la part de la population cracovienne, une manifestation à la suite
de laquelle M. Krieg fut contraint de céder au voeu général. Il s'exécuta de mauvaise,;
grâce., et donna l'ordre de lever cette consigne sévère." Le lendemain, des forces con-
sidérables furent appelées à Cracovie, et lorsque des Polonais, sans armes, allèrent
faire l'exercice sur un terrain en dehors de la ville, destiné à cet effet, ils furent im
médiatement cernés par des troupes autrichiennes qui les mitraillèrent à bout portant
Ne pouvant résister à des troupes aussi nombreuses et à une artillerie qui diminuait leurs
Tangs , lés Polonais se retirèrent dans la ville, firent des barricades, et avec les armes
qu'ils purent se procurer à la hâte, telles que piques, lances, faulx, pistolets, etc., ils
, Opposèrent une résistance héroïque à leurs sauvages agresseurs. Le général Castiglione
donna alors l'ordre a ses troupes de cesser l'attaque des barricades défendues d'une
manière aussi vigoureuse., et à laquelle toute la population prenait une part glorieuse;
il quitta la ville, fit braquer lès Canons sur elle, et commença un bombardement qui.
mit bientôt le feu sur plusieurs points. - ;
Les habitants voyant que leurs efforts seraient absolument infructueux, et n'abouti-
raient qu'à la destruction complète de leur cité, envoyèrent une délégation au général
autrichien ; il leur fut répondu que le général consentait à faire cesser le feu, mais a
condition que, dans trois jours, tous les émigrés auraient évacué la ville et la Galicie.
Une convention dans ce genre fut immédiatement
déjà venant de Cracovie, à la suite de
West des témoins oculaires que je tiens tous ces détails. Le nombre des morts et des
blessés est considérable. Nous savons pour la plupart leurs noms. Je. ne vous en fais pas
l'énumération, vous l'apprendrez par les acteurs eux-mêmes de l'événement qui seront
sans doute aujourd'hui à Berlin
Dans trois jours tous les émigrés polonais actuellement à Cracovie auront donc quitte
le territoire autrichien. Que deviendront-ils? et la Prusse réactionnaire leur laissera-
t-elle un passage libre jusqu'en France? Les Polonais à Berlin ont déjà reçù l'ordre de
se diriger sur Magdebourg, et on est en droit de craindre une nouvelle trahison de la
part de cet autre gouvernement. Cette agression sauvage, cet acte de lâche barbarie dont
la ville de CraCovie a été le théâtre, n'est-il point un éclatant dém
Paris. — Imprimerie de L. MARTINET, rue Jacob, 30,
ordres pour que la frontière de la Galicie fût interdite aux émigrés polonais, cette
mesure provoqua de la part de la population cracovienne, une manifestation à la suite
de laquelle M. Krieg fut contraint de céder au voeu général. Il s'exécuta de mauvaise,;
grâce., et donna l'ordre de lever cette consigne sévère." Le lendemain, des forces con-
sidérables furent appelées à Cracovie, et lorsque des Polonais, sans armes, allèrent
faire l'exercice sur un terrain en dehors de la ville, destiné à cet effet, ils furent im
médiatement cernés par des troupes autrichiennes qui les mitraillèrent à bout portant
Ne pouvant résister à des troupes aussi nombreuses et à une artillerie qui diminuait leurs
Tangs , lés Polonais se retirèrent dans la ville, firent des barricades, et avec les armes
qu'ils purent se procurer à la hâte, telles que piques, lances, faulx, pistolets, etc., ils
, Opposèrent une résistance héroïque à leurs sauvages agresseurs. Le général Castiglione
donna alors l'ordre a ses troupes de cesser l'attaque des barricades défendues d'une
manière aussi vigoureuse., et à laquelle toute la population prenait une part glorieuse;
il quitta la ville, fit braquer lès Canons sur elle, et commença un bombardement qui.
mit bientôt le feu sur plusieurs points. - ;
Les habitants voyant que leurs efforts seraient absolument infructueux, et n'abouti-
raient qu'à la destruction complète de leur cité, envoyèrent une délégation au général
autrichien ; il leur fut répondu que le général consentait à faire cesser le feu, mais a
condition que, dans trois jours, tous les émigrés auraient évacué la ville et la Galicie.
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Dans trois jours tous les émigrés polonais actuellement à Cracovie auront donc quitte
le territoire autrichien. Que deviendront-ils? et la Prusse réactionnaire leur laissera-
t-elle un passage libre jusqu'en France? Les Polonais à Berlin ont déjà reçù l'ordre de
se diriger sur Magdebourg, et on est en droit de craindre une nouvelle trahison de la
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