Titre : L'Alerte : bulletin de liaison de la région lyonnaise
Auteur : Jeunesses patriotes (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1939-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32685272z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 392 Nombre total de vues : 392
Description : 01 janvier 1939 01 janvier 1939
Description : 1939/01/01 (A6,N58)-1939/01/31. 1939/01/01 (A6,N58)-1939/01/31.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Rhône-Alpes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5605988f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-64395
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
JANVIER 1939
PoUMaue Etranàère
TROIS PEUPLES
DEUX TENDANCES
UNE YOUGOSLAVIE
A l'Oueât dés Balkans, la Yougo- train
slavie s'étire sur 247.542 km 2. A orthi
l'Ouest. 1-571 kms de côtes, çtt^jéné- roya
rai escarpées et bien -découpées bai- XII*
gnent 1*Adriatique. Ses 2.752 kms de pan
frontières comprennent : à l'Ouest, prer
236 ' kmg avec l'Italie, au Nord, ne,
257 kms avec l'Autriche allemande et Moi
570 avec la Hongrie, à l'Est 542 kms cépl
avec la Roumanie et 456 avec la Bul- prei
garie, au Sud 245 kms avec la Grèce , Serl
el 446 avec l'Albanie. Le pays est en C
général montagneux; pour 71 % de sa ouv
superficie, il appartient au bessin du brè 1
Danube. bat
Ce territoire a réuni des peuples de l'as
tout temps divisés. Par là s'expliquent niai
tous les obstacles qui, au cours des L
vingt dernières- années, §e sont dressés est
contre l'unité yougoslave. La popula- tur<
tion atteint aujourd'hui le chiffre de prii
15.286.000 habitants. Le recensement Tir,
officiel du 31 mars 1931 donnait le L'i:
nombre de 13.934.038 âmes dont dès
11.888.516 Yougoslaves {85 %) et prc
1.554.000 minoritaires (10 %). Les goi
minorités, assez dispersées et le plus I
souvent éloignées des' frontières corn- X13
prenaient à cette époque : pli
499.326 Allemands (3,59 %), ou
468.485 Hongrois (3,36 %), Kî
p un nr»r» A lu..-.. :. /"> e o/ > I re
176.482 Tchécoslovaques, mî
132.000 Turcs, '8
46.000 Russes et Ruthènes, so
15.000 Polonais, Pr
9.3% Italiens, c0
5.000 Bulgares. g3
Les Juifs ne forment pas' une mino- , m
rite. Ils sont citoyens yougoslaves- Le
recensement en dénombrait 80.000.
Ces populations bénéficient des con- e*
vendons minoritaires du traité de ^'
Saint-Germain (5 dée. 1919). DanS h>
toute école fréquentées par 30 enfants dl
d'une minorité, il est créé une section la
minoritaire. L'enseignement a lieu Iri
dans là langue de la minorité.
Le peu d'importance numérique des dl
minorités, leur dispersion et les ga-
ranties dont elles jouissent ne leur per-
mettent pas de jouer un rôle dànge-
reux pour la sécurité de l'Etat. Le c
péril est ayant tout intérieur. Jusqu'à
l'acte d^union dû 1er décembre 1918,
l'histoire des Yougoslaves de l'Ouest t(
et celle dés Yougoslaves de l'Est sui^
vent des cours différents.
Les Yougoslaves de l'Ouest sont les c
Slovènes d'une part, les Dalmates et a
Croates d'autre part. Les margraviats
slovènes tombent au XUI'; siècle dans
les mains des Habsbourgë et y restent 1
jusqu'en 1918. Les Dalmates- et '
Croates, groupés dans le royaume de
Croatie prennent en 1-098 le roi de
Hongrie Koloman pour roi. Ce royau-
me de . Croatie change peu à peu
d'aire territorriale : là Slavqnie se
colonise ; la; Dalmatie passe sous la .
domination de Venise. En 1527, les
Hàbsbourgs deviennent rois de
Croatie. Le? traités de Presbourg (1805)
et de Vienne 11809) créent les Provin-
ces Illyriennes : ç'eét une brève pér
riode d'indépendance avant la reprise
du joug des/Hàbsbourgs. La Nagobda
(compromis) de 1867 donne la Dal-
matie à là Cistéithanie autrichienne.
L'accord de Corfbu (20 juillet 1917)
entre les Yougoslaves d'obédience
autrichienne et les Yougoslave! grou-
.pés dans le royaume ^.e Serbie pré^
pare la voie à l'acte d'union du 1OT dé-
cembre 1918. De cette histoire, on dé-
duit facilement que les Yougoslaves de
l'Ouest sont avant tout de foi catholi-
que et de culture occidentale.
Les Yougoslaves de 1-Est, au con-
traire sont pour la plupart de foi I
orthodoxe et de culture byzantine. Le
royaume de Serbie se forme au
Xir siècle sous le grand joupan Ste-
pan Nemanja. Son fils, Etienne, est le
premier roi couronné. Le frère d'Etien-
ne, Saint Sava, d'abord moine du
Mont Athos, rend l'Eglise serbe auto-
céphale. En 1346 Dusan le Fort, qui
prend le titre de tsar, fait autour de la
Serbie, la quasi-unité des Balkans.
Cette période de gloire est des plus
ouvrait la porte à l'invasion turque. La
brève- La bataille de Kossavo (1389)
bataille de Mohacs (1525) consacre
l'asservissement des Serbes et des Bos-
niaques aux Turcs.
La révolte de Karageorges, en 1804,
est le premier signe de la décadence
turque. La Serbie devient en 1815 une
principauté sous la suzeraineté de la
Turquie et la protection de la Russie.
L'influence autrichienne se fait sentir
dès 1878 où l'Autriche impose son
protectorat à la Bosnie et à l'Herzé-
govine qu'elle devait annexer en 1908.
L'histoire de la Serbie du début du
XIX" siècle à la grande Guerre est des
plus confuses. Les princes abdiquent
ou sont assassinés. La dynastie des
IKarageorgevitch succède eh 1903 à
relie des Obrenoyitch. Une euerre
malheureuse contre la Bulgarie en
1885 et les deux guerres balkaniques
sont les principaux événements. La
première guerre balkanique où Bul-
coalisés triomphent des Turcs se ter-
gares, Grecd, Monténégrins et Serbes
mine par le traité de Londres (31 mai
1913).
Ce traité crée un litige entre Serbes
et Bulgares à propos de la Macédoine.
C'est la source de la deuxième guerre
balkanique qui se termine par le traité
de Bucarest (15 août 1913) consacrant
la victoire des Serbes, Grecs et Rou-
mains sur les Bulgares.
Le 28 juin 1914, jour anniversaire
de Kossovo, le Boëniaque Gavrilo
Princip frappe l'archiduc François-
Ferdinand à Sarajevo, capitale de la
Bosnie autrichienne- Le 22 juillet,
, i c'est l'ultimatum de l'Autriche à la
t Serbie. En août, c'est la grande guerre.
Les 15-29 septembre 1918, c'est la vie-
t toire.
Et c'est aussi la paix. Et c'est aussi
l'union des Serbes, Croates et Slovènes
g dans un seul 1 et même Etat : Yougo-
,t slaves de l'Ouest et Yougoslaves de
l'Est cohabitent dans la même nation.
s Ils n'en restent pas moins différents
[t par le type, par l'histoire et par la
,t culture..
e Les anthropologistes croient en effet
^e pouvoir distinguer le type dinarien
j_ qui est celui du peuple croate, du type
,u serbe, lequel est proche parent du
,e type bulgare. Cela n'a pas beaucoup
[a d'importance : ce qui en a davantage,
ag c'est' là différence d'histoire et de
je culture entre la Croatie, germano-
5\ latine et la Serbie byzantine ; c'est la
_ lutte entre le pravoslàvisme et la cul-
e_ ture occidentale.
Les statistiques religieuses du recen-
j„ sèment de 1931 donnent les propor-
]_ tions suivantes- :
ie Orthodoxes : 48,7 '■%.
•j\ : Catholiques : 37,45
ee . Musulmans : 11,2 .%.
|U_ Protestants : 1 ,'66 !%.
V Juifs : 0,49 1%:
i'_ Juifs et protestants sont dés quan-
j'_ tités négligeables. Les musulmans onl
j_ conservé leur organisation. Ils ont tou
jlj_ jours un représentant dans le minis
tère. '■
Jn- fsuite page 2
Politique Intérieure
LE MOIS POLITIQUE
Nous écrivions dans le numéro de
janvier 1938 de L'Alerte : « L'Al-
liance franco-anglaise découle de la
nature même des choêes. Elle repré-
sente une réalité, mais elle ne suffit
pas. Elle doit logiquement se complé-
ter par une alliance franco-italienne.
Non parce que l'Italie est notre
« soeur latine », c'est là du sentiment,
mais parce que son adhésion au syn-
dicat des mécontents ne lui a, jusqu'à
présent, rapporté que des déboires ».
Au cours de cette année que ne
regrettera personne, l'alliance franco-
anglaise s'est, bien révélée une réalité.
Mais elle n'a pas suffi. L'Italie persé-
vérait dans l'erreur : comme en 1937,
elle a pour des prunes joué le jeu alle-
mand. Et les déboires n'ont pas man-
qué.
! Le 12 mars, l'Autriche devient alle-
mande ; le 30 septembre, c'est le tour
des territoires sudètes. Ces deux dates
dominen ttoùte l'année. Et c'est l'Alle-
magne qui les a inscrites : ou plutôt
son Fiihrer qui semble forcer la main
aux chefs de ëoh armée. L'annexion
, de l'Autriche se prépare, le 5 février,
I par la mise à la retraite de quatorze
1 généraux. Quelques jours après Mu-
> nich, le chef de l'état-major général
; allemand cède la place. Hitler est-il
toujours suivi ? La chance en tout cas
lui sourit : c'est le joueur heureux.
Devant lui s'ouvre la route de l'Ukraine
dont Mein Kampf promet les terres à
ses guerriers. Elles sont encore à
quatre pays : la Tchécoslovaquie, la
Pologne, l'U. R. S. S. et la Roumanie.
La Russie et la Pologne ont les plus
gros morceaux ; il s'enSuit un rappro
ehement russo-polonais.
Juste retour des choses d'ici-bas
La Pologne paie ses fautes. Au non
du droit des" peuples à disposer d'eux
mêmes, elle exigeait sa part de Tehé
'«^Slovaquie : c'était le 20 septembre
cinq jours après l'entretien Chambei
lâin-Hitler à Berchtesgaden, deu
jours avant l'entretien de Godesberg
Au nom de ce même droit, le 1
Y octobre, elle prélevait sa livre de chaii
Au nom de ce même droit, mainte-
nant, les quatre millions et demi
d'Ukrainiens de Pologne réclament
leur autonomie. Ici, en 1937, l'Alle-
magne s'est attachée à la Pologne,
Etat fort, s'attachera-t-elle à la Po-
logne, Etat faible ? A quand la remise
en question du corridor ?
L'Allemagne a partout triomphé.
Nous avons laissé faire. Et l'Italie [
aidait. Puis, lasse d'être toujours à la
peine et jamais à l'honneur, elle a
voulu, elle auësi, inscrire sa date,
comme l'Allemagne, dans l'année
1938. Elle a choisi le 30 novembre et
jeté son dévolu sur la France. Choix
malheureux s'il en fut ; car, le 30 no-
vembre, jour de l'échec de la grève
générale, consacre la fin de l'agitation
sociale, le relèvement de nos finances
et le redressement du .pays.
Les" revendications italiennes ont,
comme toujours devant le danger,
refait l'unanimité nationale. Si le Duce
veut causer, c'est un autre ton qu'il
faudra prendre. Il faut être fort. On ne
respecte que les forts. Notre force s'ap-
puie sur l'amitié franco-anglaise : le
voyage des souverains britanniques en
France, le 19 juillet, les nombreux
contacts entre les ministres des deux
gouvernements ont rendu notre alliance
plus intime. Pour réaliser son plan,
Hitler, dans Mez'n Kampf, veut s'at-
tacher l'Italie et la Grande-Bretagne
pour pouvoir battre la France isolée.
Il a pu gagner l'Italie. Il n'a pas eu la
Grande-Bretagne. Le climat moral n'y
est d'ailleurs pas : la vague d'antisé-
mitisme et ses ravages en Allemagne,
le 10 novembre, à la suite de l'assas-
sinat de Von Rath, a soulevé la répro-
bation des Anglais.
Gardons précieusement cette amitié
anglais'e et surtout conservons nos
forces : forces matérielles, forces mo-
rales surtout. La France, quand elle
voudra, pourra tenir de nouveau er
: place dans le monde. Qu'importe
1938, l'année des abandons, si 193*
r marque pour notre peuple l'époque di
. redressement !
De nombreux et importants événe- et
ments politiques se déroulent depuis fu
Tin mois. Sans doute ne sont-ils pas rii
encore décisifs ; néanmoins ils mar-
quent une volonté certaine de redres- xr.
sèment du pays. | oi
Après deux années de gestion socia- 1 la
liste ou socialisante, il était évident s,
qu'une grande pénitence était néces- u
saire pour réparer les ruines. Les dé- d
crets-lois furent l'expression de cette c,
pénitence. Avec un courage auquel il d
convient de rendre hommage, M. Paul s'
Reynaud s'attaqua au mal et prit une »
série de mesures^ pénibles sans doute b
mais "nécessaires" pour rétablir l'équi- a
libre budgétaire, sans lequel tout ef-
fort serait vain. On peut critiquer dans J\
Ae détail certains décrets-lois, mais or> I F
est obligé d'approuver l'ensemble de ^
l'oeuvre, qui, bien qu'inachevée en- t
core, est un pas décisif dans la voie j
du relèvement. i
Cependant, nos révolutionnaires ne ,
pensèrent pas ainsi. Les communistes j
en particulier crurent le moment venu ,
d'entrer en action. Battus en septem- ,
bre dernier, la guerre ayant été évitée, ;
battus sur le terrain syndical en Con- I
grès de la C. G. T-. battus sur le ter- I
rain politique par la rupture du Front I
Populaire, ils voulurent tenter une
épreuve de force. Pour cela, ils utili-
i--rcr.t l'izifl''--';?.';""^ -r^rvnv »-«* •?«vr»o«ïfvo»- *>T>-
core à la C. G. T. pour faire décider
une grève générale le 30 novembre.
Ils pensèrent qu'il leur serait parti-
culièrement facile d'exploiter le mé-
crets-lois, mais le pays leur a montré
qu'il n'était pas dupe de leur manoeu-
vre. Le Gouvernement Daladier fit
preuve de la plus méritoire énergie, et.
comme on a pu le dire, dans cette
grève, seul le fiasco fut général. Bien I
mieux, le mouvement s'est, retourne
: contre nos mousquetaires et, dans de
nombreuses corporations, les effectifs
de la C. G. T. ont fondu à tel point
£ I qu'on serait curieux de savoir ce que
a I sont devenus les cinq millions d'adhé- "
a rents de l'organisation ; M. Jouhaux
:, préfère sans doute ne pas le préciser,
e En tous cas, les cotisations ne doivent
:t pas se recouvrer très facilement puis-
x que le groupement syndical connaît,
>- paraît-il: des difficultés de trésorerie et
e qu'il serait peut-être question de ven-
n ire les châteaux.
;s L'échec de la grève fut donc une
incontestable victoire de la raison et
t, du bon sens de l'ouvrier français.
r> Après ce succès le Gouvernement Da-
;e ladier se présentait devant les Cham-
'il bres avec un prestige accru. La nou-
ie velle majorité (républicains nationaux
p. et radicaux) se confirma. Les com-
]e immistes et les socialistes passèrent dé-
în finitivement dans l'opposition ainsi
ix qu'une vingtaine de radicaux qui refu-
ux sent leur bulletin au Président de leur
Ge Parti. Quant à l'Union Socialiste et
,n, Républicaine, elle est très hésitante,
it- tantôt votant pour le Gouvernement,
ne tantôt votant contre lui, tantôt s'abste-
ie. nant, tantôt se divisant,
la C'est dans ces conditions que le
l'y Parlement commença l'examen di
se- I budget. La procédure rapide, qui sup
ie, prime pratiquement le contrôle parle
as- mentaire, fut adoptée. Ce qui fut par
ro- ticulièrement curieux, ce fut de voi
nos gens d'extrême gauche, s'élève
itié contre cette procédure, alors qu'elle fu
IOS inaugurée par M. Léon Blum, ave
no- leur approbation.
;lle Quoi qu'il en soit, le vote du bud
en get par la Chambre (à l'heure où son
>rte écrites ces lignes le Sénat ne l'a pa
939 encore voté) comporte en fait Tapprc
du bation des décrets-lois ; toutefois c
vote n'a été acquis que de justess
et l'article 2 de la loi de finance ne
fut adopté qu'avec 7 voix de majo-
rité.
Ce dernier vote mérite quelque exa-
men. Les socialistes et les communistes
ont voté contre le Gouvernement Da-
ladier, cela n'a surpris personne, ils
sont dans leur rôle d'opposants systé-
matiques. Le nombre d'opposants ou
d'abstentionnistes radicaux s'est accru ;
cela regarde M. Daladier, Président
du Parti radical-socialiste, qui verra
s'il y a lieu ou non de prendre des .
sanctions. Cependant un certain nom-
bre de républicains nationaux se sont
abstenus et cela nous regarde.
Qu'un chef de groupe, comme
M. Louis Marin, qui donne à ses trou-
pes la consigne de voter pour le Gou-
vernement, pour éviter une crise minis-
térielle, s'abstienne parce que, son
parti n'étant pas représenté au Gou-
vernement, il entend marquer par là
qu'il ne veut pas prendre officiellement
position, cela peut s'expliquer, mais
qu'un groupe P.S.F. s'abstienne dans
un vote de cette importance, risquant
I ainsi d'entraîner la chute du Gouver-
nement qui engageait son existence,
cela est inexplicable, c'est ne pas vou-
loir prendre position sur des mesures
impopulaires sans doute, mais qu on
sait nécessaires, c'est seulement peut
£trc préparer -'«T? \>t>n terrain élerî^re^ , ^
M. Daladier a sauvé la Paix en
septembre, il a rompu le Front Popu-
laire, il a prononcé contre le commu-
nisme le plus violent réquisitoire qu'ait
prononcé un chef de Gouvernement,
ne se contentant pas de discours, il a
brisé la grève du 30 novembre, il a
entrepris une oeuvre de redressement
national, dont la nécessité ne peut pas
1 I être contesté. Eh bien ! nous disons
: qu'aucune voix nationale ne devrait
- manquer à un homme qui a de telles
5 mesures à son actif, surtout à un .mo-
* ment où la situation extérieure, elle
e aussi, demande la stabilité d'un Gpu-
:" I vernement qui, en présence de cer-
x I taines revendications intempestives.
r- I s'est engagé à défendre l'intégrité de
lt l'Empire français.
3" C'est cette situation extérieure qui
'• a nécessité la convocation d'un Con-
5t grès du Parti socialiste. Deux tendan-
i- ces se sont disputées les suffrages du
Parti ; la tendance Blum, qui veut une À
ie I politique de résistance à tout prix aux!
et I régimes totalitaires même s'il doit en!
s- résulter une guerre et qui est opposée*
a" à la politique dite de Munich et la ten-|
i- dance Paul Faure, favorable à une/
u" politique de conciliation. La majorité!
ix du Congrès s'est prononcée en faveuj
n- de la motion Blum. Mais il n'en restl
é- pas moins que le Parti socialiste restl.
lsi très divisé sur cette question. (
u- Que sera l'année qui commence jf
ur Nous ne pouvons le dire, n'étant p^
et prophètes. Cependant nous pouvoj
te, prévoir que les intrigues vont^ontinw..
at' entre le Gouvernement. Sans douij;
te- M. Blum ne tentera-t-il pas une n velle démarche auprès de M. Tardiè
le la réponse de l'ermite de Menton aya\
du dû le fixer suffisamment sur le succès
ip- qu'il pouvait attendre d'une nouvelle
le- tentative.
ar- Peut-être la peur de la dissolution
oir sera-t-elle pour nos députés le com-
^er mencement de la sagesse, surtout si
fut la réforme électorale est votée et
/ec donne à chaque parti l'indépendance
nécessaire. M. Daladier est, paraît-il,
ud- décidé à faire voter la répartition pro-
ont portionnelle. Souhaitons-le ; seule, en
pas effet, elle pourra assurer la stabilité
>ro- ministérielle sans laquelle aucun Te-
ce dressement n'est possible.
:sse L'ALERTE
PoUMaue Etranàère
TROIS PEUPLES
DEUX TENDANCES
UNE YOUGOSLAVIE
A l'Oueât dés Balkans, la Yougo- train
slavie s'étire sur 247.542 km 2. A orthi
l'Ouest. 1-571 kms de côtes, çtt^jéné- roya
rai escarpées et bien -découpées bai- XII*
gnent 1*Adriatique. Ses 2.752 kms de pan
frontières comprennent : à l'Ouest, prer
236 ' kmg avec l'Italie, au Nord, ne,
257 kms avec l'Autriche allemande et Moi
570 avec la Hongrie, à l'Est 542 kms cépl
avec la Roumanie et 456 avec la Bul- prei
garie, au Sud 245 kms avec la Grèce , Serl
el 446 avec l'Albanie. Le pays est en C
général montagneux; pour 71 % de sa ouv
superficie, il appartient au bessin du brè 1
Danube. bat
Ce territoire a réuni des peuples de l'as
tout temps divisés. Par là s'expliquent niai
tous les obstacles qui, au cours des L
vingt dernières- années, §e sont dressés est
contre l'unité yougoslave. La popula- tur<
tion atteint aujourd'hui le chiffre de prii
15.286.000 habitants. Le recensement Tir,
officiel du 31 mars 1931 donnait le L'i:
nombre de 13.934.038 âmes dont dès
11.888.516 Yougoslaves {85 %) et prc
1.554.000 minoritaires (10 %). Les goi
minorités, assez dispersées et le plus I
souvent éloignées des' frontières corn- X13
prenaient à cette époque : pli
499.326 Allemands (3,59 %), ou
468.485 Hongrois (3,36 %), Kî
p un nr»r» A lu..-.. :. /"> e o/ > I re
176.482 Tchécoslovaques, mî
132.000 Turcs, '8
46.000 Russes et Ruthènes, so
15.000 Polonais, Pr
9.3% Italiens, c0
5.000 Bulgares. g3
Les Juifs ne forment pas' une mino- , m
rite. Ils sont citoyens yougoslaves- Le
recensement en dénombrait 80.000.
Ces populations bénéficient des con- e*
vendons minoritaires du traité de ^'
Saint-Germain (5 dée. 1919). DanS h>
toute école fréquentées par 30 enfants dl
d'une minorité, il est créé une section la
minoritaire. L'enseignement a lieu Iri
dans là langue de la minorité.
Le peu d'importance numérique des dl
minorités, leur dispersion et les ga-
ranties dont elles jouissent ne leur per-
mettent pas de jouer un rôle dànge-
reux pour la sécurité de l'Etat. Le c
péril est ayant tout intérieur. Jusqu'à
l'acte d^union dû 1er décembre 1918,
l'histoire des Yougoslaves de l'Ouest t(
et celle dés Yougoslaves de l'Est sui^
vent des cours différents.
Les Yougoslaves de l'Ouest sont les c
Slovènes d'une part, les Dalmates et a
Croates d'autre part. Les margraviats
slovènes tombent au XUI'; siècle dans
les mains des Habsbourgë et y restent 1
jusqu'en 1918. Les Dalmates- et '
Croates, groupés dans le royaume de
Croatie prennent en 1-098 le roi de
Hongrie Koloman pour roi. Ce royau-
me de . Croatie change peu à peu
d'aire territorriale : là Slavqnie se
colonise ; la; Dalmatie passe sous la .
domination de Venise. En 1527, les
Hàbsbourgs deviennent rois de
Croatie. Le? traités de Presbourg (1805)
et de Vienne 11809) créent les Provin-
ces Illyriennes : ç'eét une brève pér
riode d'indépendance avant la reprise
du joug des/Hàbsbourgs. La Nagobda
(compromis) de 1867 donne la Dal-
matie à là Cistéithanie autrichienne.
L'accord de Corfbu (20 juillet 1917)
entre les Yougoslaves d'obédience
autrichienne et les Yougoslave! grou-
.pés dans le royaume ^.e Serbie pré^
pare la voie à l'acte d'union du 1OT dé-
cembre 1918. De cette histoire, on dé-
duit facilement que les Yougoslaves de
l'Ouest sont avant tout de foi catholi-
que et de culture occidentale.
Les Yougoslaves de 1-Est, au con-
traire sont pour la plupart de foi I
orthodoxe et de culture byzantine. Le
royaume de Serbie se forme au
Xir siècle sous le grand joupan Ste-
pan Nemanja. Son fils, Etienne, est le
premier roi couronné. Le frère d'Etien-
ne, Saint Sava, d'abord moine du
Mont Athos, rend l'Eglise serbe auto-
céphale. En 1346 Dusan le Fort, qui
prend le titre de tsar, fait autour de la
Serbie, la quasi-unité des Balkans.
Cette période de gloire est des plus
ouvrait la porte à l'invasion turque. La
brève- La bataille de Kossavo (1389)
bataille de Mohacs (1525) consacre
l'asservissement des Serbes et des Bos-
niaques aux Turcs.
La révolte de Karageorges, en 1804,
est le premier signe de la décadence
turque. La Serbie devient en 1815 une
principauté sous la suzeraineté de la
Turquie et la protection de la Russie.
L'influence autrichienne se fait sentir
dès 1878 où l'Autriche impose son
protectorat à la Bosnie et à l'Herzé-
govine qu'elle devait annexer en 1908.
L'histoire de la Serbie du début du
XIX" siècle à la grande Guerre est des
plus confuses. Les princes abdiquent
ou sont assassinés. La dynastie des
IKarageorgevitch succède eh 1903 à
relie des Obrenoyitch. Une euerre
malheureuse contre la Bulgarie en
1885 et les deux guerres balkaniques
sont les principaux événements. La
première guerre balkanique où Bul-
coalisés triomphent des Turcs se ter-
gares, Grecd, Monténégrins et Serbes
mine par le traité de Londres (31 mai
1913).
Ce traité crée un litige entre Serbes
et Bulgares à propos de la Macédoine.
C'est la source de la deuxième guerre
balkanique qui se termine par le traité
de Bucarest (15 août 1913) consacrant
la victoire des Serbes, Grecs et Rou-
mains sur les Bulgares.
Le 28 juin 1914, jour anniversaire
de Kossovo, le Boëniaque Gavrilo
Princip frappe l'archiduc François-
Ferdinand à Sarajevo, capitale de la
Bosnie autrichienne- Le 22 juillet,
, i c'est l'ultimatum de l'Autriche à la
t Serbie. En août, c'est la grande guerre.
Les 15-29 septembre 1918, c'est la vie-
t toire.
Et c'est aussi la paix. Et c'est aussi
l'union des Serbes, Croates et Slovènes
g dans un seul 1 et même Etat : Yougo-
,t slaves de l'Ouest et Yougoslaves de
l'Est cohabitent dans la même nation.
s Ils n'en restent pas moins différents
[t par le type, par l'histoire et par la
,t culture..
e Les anthropologistes croient en effet
^e pouvoir distinguer le type dinarien
j_ qui est celui du peuple croate, du type
,u serbe, lequel est proche parent du
,e type bulgare. Cela n'a pas beaucoup
[a d'importance : ce qui en a davantage,
ag c'est' là différence d'histoire et de
je culture entre la Croatie, germano-
5\ latine et la Serbie byzantine ; c'est la
_ lutte entre le pravoslàvisme et la cul-
e_ ture occidentale.
Les statistiques religieuses du recen-
j„ sèment de 1931 donnent les propor-
]_ tions suivantes- :
ie Orthodoxes : 48,7 '■%.
•j\ : Catholiques : 37,45
ee . Musulmans : 11,2 .%.
|U_ Protestants : 1 ,'66 !%.
V Juifs : 0,49 1%:
i'_ Juifs et protestants sont dés quan-
j'_ tités négligeables. Les musulmans onl
j_ conservé leur organisation. Ils ont tou
jlj_ jours un représentant dans le minis
tère. '■
Jn- fsuite page 2
Politique Intérieure
LE MOIS POLITIQUE
Nous écrivions dans le numéro de
janvier 1938 de L'Alerte : « L'Al-
liance franco-anglaise découle de la
nature même des choêes. Elle repré-
sente une réalité, mais elle ne suffit
pas. Elle doit logiquement se complé-
ter par une alliance franco-italienne.
Non parce que l'Italie est notre
« soeur latine », c'est là du sentiment,
mais parce que son adhésion au syn-
dicat des mécontents ne lui a, jusqu'à
présent, rapporté que des déboires ».
Au cours de cette année que ne
regrettera personne, l'alliance franco-
anglaise s'est, bien révélée une réalité.
Mais elle n'a pas suffi. L'Italie persé-
vérait dans l'erreur : comme en 1937,
elle a pour des prunes joué le jeu alle-
mand. Et les déboires n'ont pas man-
qué.
! Le 12 mars, l'Autriche devient alle-
mande ; le 30 septembre, c'est le tour
des territoires sudètes. Ces deux dates
dominen ttoùte l'année. Et c'est l'Alle-
magne qui les a inscrites : ou plutôt
son Fiihrer qui semble forcer la main
aux chefs de ëoh armée. L'annexion
, de l'Autriche se prépare, le 5 février,
I par la mise à la retraite de quatorze
1 généraux. Quelques jours après Mu-
> nich, le chef de l'état-major général
; allemand cède la place. Hitler est-il
toujours suivi ? La chance en tout cas
lui sourit : c'est le joueur heureux.
Devant lui s'ouvre la route de l'Ukraine
dont Mein Kampf promet les terres à
ses guerriers. Elles sont encore à
quatre pays : la Tchécoslovaquie, la
Pologne, l'U. R. S. S. et la Roumanie.
La Russie et la Pologne ont les plus
gros morceaux ; il s'enSuit un rappro
ehement russo-polonais.
Juste retour des choses d'ici-bas
La Pologne paie ses fautes. Au non
du droit des" peuples à disposer d'eux
mêmes, elle exigeait sa part de Tehé
'«^Slovaquie : c'était le 20 septembre
cinq jours après l'entretien Chambei
lâin-Hitler à Berchtesgaden, deu
jours avant l'entretien de Godesberg
Au nom de ce même droit, le 1
Y octobre, elle prélevait sa livre de chaii
Au nom de ce même droit, mainte-
nant, les quatre millions et demi
d'Ukrainiens de Pologne réclament
leur autonomie. Ici, en 1937, l'Alle-
magne s'est attachée à la Pologne,
Etat fort, s'attachera-t-elle à la Po-
logne, Etat faible ? A quand la remise
en question du corridor ?
L'Allemagne a partout triomphé.
Nous avons laissé faire. Et l'Italie [
aidait. Puis, lasse d'être toujours à la
peine et jamais à l'honneur, elle a
voulu, elle auësi, inscrire sa date,
comme l'Allemagne, dans l'année
1938. Elle a choisi le 30 novembre et
jeté son dévolu sur la France. Choix
malheureux s'il en fut ; car, le 30 no-
vembre, jour de l'échec de la grève
générale, consacre la fin de l'agitation
sociale, le relèvement de nos finances
et le redressement du .pays.
Les" revendications italiennes ont,
comme toujours devant le danger,
refait l'unanimité nationale. Si le Duce
veut causer, c'est un autre ton qu'il
faudra prendre. Il faut être fort. On ne
respecte que les forts. Notre force s'ap-
puie sur l'amitié franco-anglaise : le
voyage des souverains britanniques en
France, le 19 juillet, les nombreux
contacts entre les ministres des deux
gouvernements ont rendu notre alliance
plus intime. Pour réaliser son plan,
Hitler, dans Mez'n Kampf, veut s'at-
tacher l'Italie et la Grande-Bretagne
pour pouvoir battre la France isolée.
Il a pu gagner l'Italie. Il n'a pas eu la
Grande-Bretagne. Le climat moral n'y
est d'ailleurs pas : la vague d'antisé-
mitisme et ses ravages en Allemagne,
le 10 novembre, à la suite de l'assas-
sinat de Von Rath, a soulevé la répro-
bation des Anglais.
Gardons précieusement cette amitié
anglais'e et surtout conservons nos
forces : forces matérielles, forces mo-
rales surtout. La France, quand elle
voudra, pourra tenir de nouveau er
: place dans le monde. Qu'importe
1938, l'année des abandons, si 193*
r marque pour notre peuple l'époque di
. redressement !
De nombreux et importants événe- et
ments politiques se déroulent depuis fu
Tin mois. Sans doute ne sont-ils pas rii
encore décisifs ; néanmoins ils mar-
quent une volonté certaine de redres- xr.
sèment du pays. | oi
Après deux années de gestion socia- 1 la
liste ou socialisante, il était évident s,
qu'une grande pénitence était néces- u
saire pour réparer les ruines. Les dé- d
crets-lois furent l'expression de cette c,
pénitence. Avec un courage auquel il d
convient de rendre hommage, M. Paul s'
Reynaud s'attaqua au mal et prit une »
série de mesures^ pénibles sans doute b
mais "nécessaires" pour rétablir l'équi- a
libre budgétaire, sans lequel tout ef-
fort serait vain. On peut critiquer dans J\
Ae détail certains décrets-lois, mais or> I F
est obligé d'approuver l'ensemble de ^
l'oeuvre, qui, bien qu'inachevée en- t
core, est un pas décisif dans la voie j
du relèvement. i
Cependant, nos révolutionnaires ne ,
pensèrent pas ainsi. Les communistes j
en particulier crurent le moment venu ,
d'entrer en action. Battus en septem- ,
bre dernier, la guerre ayant été évitée, ;
battus sur le terrain syndical en Con- I
grès de la C. G. T-. battus sur le ter- I
rain politique par la rupture du Front I
Populaire, ils voulurent tenter une
épreuve de force. Pour cela, ils utili-
i--rcr.t l'izifl''--';?.';""^ -r^rvnv »-«* •?«vr»o«ïfvo»- *>T>-
core à la C. G. T. pour faire décider
une grève générale le 30 novembre.
Ils pensèrent qu'il leur serait parti-
culièrement facile d'exploiter le mé-
crets-lois, mais le pays leur a montré
qu'il n'était pas dupe de leur manoeu-
vre. Le Gouvernement Daladier fit
preuve de la plus méritoire énergie, et.
comme on a pu le dire, dans cette
grève, seul le fiasco fut général. Bien I
mieux, le mouvement s'est, retourne
: contre nos mousquetaires et, dans de
nombreuses corporations, les effectifs
de la C. G. T. ont fondu à tel point
£ I qu'on serait curieux de savoir ce que
a I sont devenus les cinq millions d'adhé- "
a rents de l'organisation ; M. Jouhaux
:, préfère sans doute ne pas le préciser,
e En tous cas, les cotisations ne doivent
:t pas se recouvrer très facilement puis-
x que le groupement syndical connaît,
>- paraît-il: des difficultés de trésorerie et
e qu'il serait peut-être question de ven-
n ire les châteaux.
;s L'échec de la grève fut donc une
incontestable victoire de la raison et
t, du bon sens de l'ouvrier français.
r> Après ce succès le Gouvernement Da-
;e ladier se présentait devant les Cham-
'il bres avec un prestige accru. La nou-
ie velle majorité (républicains nationaux
p. et radicaux) se confirma. Les com-
]e immistes et les socialistes passèrent dé-
în finitivement dans l'opposition ainsi
ix qu'une vingtaine de radicaux qui refu-
ux sent leur bulletin au Président de leur
Ge Parti. Quant à l'Union Socialiste et
,n, Républicaine, elle est très hésitante,
it- tantôt votant pour le Gouvernement,
ne tantôt votant contre lui, tantôt s'abste-
ie. nant, tantôt se divisant,
la C'est dans ces conditions que le
l'y Parlement commença l'examen di
se- I budget. La procédure rapide, qui sup
ie, prime pratiquement le contrôle parle
as- mentaire, fut adoptée. Ce qui fut par
ro- ticulièrement curieux, ce fut de voi
nos gens d'extrême gauche, s'élève
itié contre cette procédure, alors qu'elle fu
IOS inaugurée par M. Léon Blum, ave
no- leur approbation.
;lle Quoi qu'il en soit, le vote du bud
en get par la Chambre (à l'heure où son
>rte écrites ces lignes le Sénat ne l'a pa
939 encore voté) comporte en fait Tapprc
du bation des décrets-lois ; toutefois c
vote n'a été acquis que de justess
et l'article 2 de la loi de finance ne
fut adopté qu'avec 7 voix de majo-
rité.
Ce dernier vote mérite quelque exa-
men. Les socialistes et les communistes
ont voté contre le Gouvernement Da-
ladier, cela n'a surpris personne, ils
sont dans leur rôle d'opposants systé-
matiques. Le nombre d'opposants ou
d'abstentionnistes radicaux s'est accru ;
cela regarde M. Daladier, Président
du Parti radical-socialiste, qui verra
s'il y a lieu ou non de prendre des .
sanctions. Cependant un certain nom-
bre de républicains nationaux se sont
abstenus et cela nous regarde.
Qu'un chef de groupe, comme
M. Louis Marin, qui donne à ses trou-
pes la consigne de voter pour le Gou-
vernement, pour éviter une crise minis-
térielle, s'abstienne parce que, son
parti n'étant pas représenté au Gou-
vernement, il entend marquer par là
qu'il ne veut pas prendre officiellement
position, cela peut s'expliquer, mais
qu'un groupe P.S.F. s'abstienne dans
un vote de cette importance, risquant
I ainsi d'entraîner la chute du Gouver-
nement qui engageait son existence,
cela est inexplicable, c'est ne pas vou-
loir prendre position sur des mesures
impopulaires sans doute, mais qu on
sait nécessaires, c'est seulement peut
£trc préparer -'«T? \>t>n terrain élerî^re^ , ^
M. Daladier a sauvé la Paix en
septembre, il a rompu le Front Popu-
laire, il a prononcé contre le commu-
nisme le plus violent réquisitoire qu'ait
prononcé un chef de Gouvernement,
ne se contentant pas de discours, il a
brisé la grève du 30 novembre, il a
entrepris une oeuvre de redressement
national, dont la nécessité ne peut pas
1 I être contesté. Eh bien ! nous disons
: qu'aucune voix nationale ne devrait
- manquer à un homme qui a de telles
5 mesures à son actif, surtout à un .mo-
* ment où la situation extérieure, elle
e aussi, demande la stabilité d'un Gpu-
:" I vernement qui, en présence de cer-
x I taines revendications intempestives.
r- I s'est engagé à défendre l'intégrité de
lt l'Empire français.
3" C'est cette situation extérieure qui
'• a nécessité la convocation d'un Con-
5t grès du Parti socialiste. Deux tendan-
i- ces se sont disputées les suffrages du
Parti ; la tendance Blum, qui veut une À
ie I politique de résistance à tout prix aux!
et I régimes totalitaires même s'il doit en!
s- résulter une guerre et qui est opposée*
a" à la politique dite de Munich et la ten-|
i- dance Paul Faure, favorable à une/
u" politique de conciliation. La majorité!
ix du Congrès s'est prononcée en faveuj
n- de la motion Blum. Mais il n'en restl
é- pas moins que le Parti socialiste restl.
lsi très divisé sur cette question. (
u- Que sera l'année qui commence jf
ur Nous ne pouvons le dire, n'étant p^
et prophètes. Cependant nous pouvoj
te, prévoir que les intrigues vont^ontinw..
at' entre le Gouvernement. Sans douij;
te- M. Blum ne tentera-t-il pas une n
le la réponse de l'ermite de Menton aya\
du dû le fixer suffisamment sur le succès
ip- qu'il pouvait attendre d'une nouvelle
le- tentative.
ar- Peut-être la peur de la dissolution
oir sera-t-elle pour nos députés le com-
^er mencement de la sagesse, surtout si
fut la réforme électorale est votée et
/ec donne à chaque parti l'indépendance
nécessaire. M. Daladier est, paraît-il,
ud- décidé à faire voter la répartition pro-
ont portionnelle. Souhaitons-le ; seule, en
pas effet, elle pourra assurer la stabilité
>ro- ministérielle sans laquelle aucun Te-
ce dressement n'est possible.
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