Titre : L'Alerte : bulletin de liaison de la région lyonnaise
Auteur : Jeunesses patriotes (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1938-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32685272z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 octobre 1938 01 octobre 1938
Description : 1938/10/01 (A5,N55)-1938/10/31. 1938/10/01 (A5,N55)-1938/10/31.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Rhône-Alpes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5605986m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-64395
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
REFLEXIONS |
Il y a vingt ans, après une' affreuse no
tourmente qu'on voulait croire la der- sic
iiière, la France remportait la plus qv
telle des victoires. Nos poilus défilaient ps
sous l'Arc de Triomphe derrière nos ce
drapeaux chargés de gloire. jo
En ce mois de septembre 1938, l'Ai- pi
lemagne Vaincue de 1918 a refait sa p;
force. Et voici que tout à coup le fléau le
; que l'on s'était figuré à jamais écarté, D
' redevient menaçant. c<
Une terrible angoisse s'empara du d
', -pays, pendant quelques jours. rr
Aujourd'hui le cauchemar est passé. g
: La guerre n'aura pas lieu cette fois
; «ncore. n
Cependant, dans l'allégresse de la \ p
L paix retrouvée, il importe, n'est-il pas p
■ vrai, de faire quelques réflexions. Les 1
récents événements nous remplissent c
•tout d'abord d'une légitime fierté; ils I
nous montrent aussi le profond désir de I t
paix de notre pays; enfin, nous devons c
en tirer des conclusions sur ce qu'il 1
importe de faire maintenant.
Oui, nous avons le droit d'être fiers, ;
car notre race n'a pas déchu. Il s'est I
produit ces jours derniers le phéno- <
mène qui s'est toujours produit au cours
des siècles de notre histoire chaque fois
•que la sécurité de la Patrie a été me-
nacée, du jour où nos frontières ont
été en danger, les Français ont immé-
diatement fait taire leurs querelles et il
n'y eut plus qu'un peuple uni et fort
sous les plis du drapeau. Que ceci soit
un avertissement pour l'avenir à qui- I
conque voudrait menacer l'intégrité du I
Pays.
Nous avons vu aussi la mobilisation
s'effectuer normalement dans le calme.
Nous avons pu, une fois de plus., ap-
précier le moral de notre armée et la
haute valeur de ses officiers.
L'excellence de notre préparation
n'est pas douteuse. En quelques heu-
res, des régiments ont été mis sur pied
de guerre. Sans doute notre aviation
est-elle' le seul point noir dans ce ta-
bleau. Mais actuellement on travaille '
sérieusement à rattraper le retard de
ces deux dernières années.
Tout cela, les Français le savent,
mais ils n'en sont pas moins un peuple
profondément pacifique et nous venons
d'en avoir une nouvelle preuve dans
la violence avec laquelle ils ont réagi
contre les francorrusses et les commu-
nistes qui voulaient les jeter dans la
guerre. Rien n'a été épargné pour créer
une psychose de guerre, et les fausses
uvelles ont été répandues à profu- I
>n par presse et par radio, mais, dès I
îe les bellicistes eurent été dénoncés |
Lr les chefs des partis nationaux,» la ■
>lère du pays fut terrible. Ordres du
urs et télégrammes ont afflué à la '
ésiderice du Conseil. On ne se gêna
i.s dans les milieux de gauche, dans
s syndicats et même à la Ligue des
roits de l'Homme pour dénoncer,
>mme on pouvait le lire dans un tract
islribué à Lyon, « le parti corn-
mniste comme étant le parti de la
et s
uerre ».
Se battre pour défendre la Patrie
lenacée, tous les Français y sont
irêts, mais aller se faire trouer la
ieau parce que Messieurs Staline et
rhorez le veulent pour établir leur .
iictature chez nous, cela jamais. ...
Daladier et Georges Bonnet, sou- ,
,. . . IV ">V
enus par 1 opinion publique, ont .,
l'ailleurs raisonné de même et sauvé
coi
a paix.
cat
Et maintenant ne serait-il pas pos-
sible que 1 union se maintint entre
Français, car, si le danger immédiat
est écarté, la situation n'en est pas
moins fort inquiétante. Où s'arrêteront
les ambitions germaniques ? Ne serons
nous pas obligés un jour de dire : non ?
11 faut en tous cas que nous soyons
en mesure de le dire.
Pour cela, nous devons profiter du ...
répit qui nous est accorde pour com-
pléter nos armements et rendre toute ,
agression impossible. _,
Nous devons aussi faire cesser enfin
cette brouille slupide avec l'Italie en
envovant de suite un ambassadeur à
* . r
Rome. Peut-être cela sera-t-il chose
fpiie. quand paraîtront ces lignes ? _
Des jours d'angoisse que nous ve-
nons de vivre et pendant lesquels se
sont affirmées la force et l'unité de la
Nation, peut résulter un splendide re-
nouveau national. La réception du Pré- i
sident Daladier à son retour de Munich
i ei la grandeur des cérémonies qui se ;
' sont déroulées le lendemain à l'Arc de
Triomphe prouvent que le Pays est prêt
pour ce renouveau. Espérons que !e
gouvernement saura le promouvoir. I
11 est en tout cas indispensable. I
L'Allemagne, en effet, vient aujour-
d'hui d'augmenter sa puissance. Nous
devons restei unis et forts, si nous
voulons, lorsque demain elle aura de
nouvelles exigences, pouvoir sauver !a
paix sans humilier la Parie.
1 " L'ALERTE.
LES RESPONSABLES
Jusqu'à aujourd'hui, les Français o^'
vécu dans l'insouciance la plus com-
plète et prêté une oreille complaisante
à la démagogie marxiste qui. en 1936,
a été amenée au pouvoir pour le mal-
heur de la France et de ses enfants.
A l'heure où la situation est grave,
mais nullement désespérée, il est bon
de jeter un regard en arrière sur Ja
politique criminelle "qui a été pratiquée
ces deux dernières années, afin de si-
■ tuer parfaitement les responsabilités et
de désigner clairement ceux qui ont
conduit la France là où elle est au-
jourd'hui.
En arrivant au pouvoir, M. Léon
Blum et ses coreligionnaires annon-
çaient que la France allait connaître
une ère de prospérité et de paix. Je
n'insisterai pas sur la prospérité, tout
le monde connaît la situation finan-
cière et économique du pays, je me
contenterai seulement de parler de h
paix. Certes, la tension interna'ionale
actuelle est le résultat d'une suite d'er
reurs commises depuis ces vir-.rrt der
■ nières. années : traité de Vc-paîllo;
d'abord, politique de lâcheté et d'aban
don pratiquée par Briand, Heïriot o
C'°. 11 est curieux de voir mair
j
I
tenant des hommes comme Flerriot,
Paul-Boncour, Blum, se faire les farou-
ches défenseurs de la Tchécoslovaquie
et de vouloir faire tuer quelques mil-
lions de Français, alors que ces gens
se sont aplatis devant l'Allemagne,, se
sont proclamés partisans du désarme-
ment, ont voté contre la construction de
la Ligne Maginot. Le temps n'est pas
tellement éloigné où les amis de Blum
déclaraient : pour la défense nationale,
pas un sou, pas un homme, et votaient
contre les crédits militaires. Ce sont
eux qui, avec leurs alliés, les commu-
nistes, ont saboté les exercices de dé-
fense passive, ce sont eux qui ont fo-
menté des grèves dans les usines tra-
vaillant pour la défense nationale. C'est
Blum et sa sinistre bande qui ont brisé
nos alliances avec la Pologne, la Bel-
gique et l'Italie, c'est lui a créé l'axe
: i Rome - Berlin. Si aujourd'hui nous
i avions l'Italie à nos côtés, l'Allemagne
i J n'envisagerait pas de tenter éventuel-
lement un coup de force. C'est Her-
riot qui, il y a quelques mois encore,
9 s'est opposé à l'envoi d'un ambassa-
deur à Rome et à la reprise des rela-
t dons avec 1 Italie, cependant que le
l" (suite -page 2
Politique Etrangère I
HISTOIRE DUNE CRISE
. crise tchécoslovaque vient de se 7
lier sous nos yeux en deux temps. prin
; une première période, qui va du ploî
vril au 1 4 septembre, la crise se fi
nie entre Tchèques et Allemands tior
Sudètes. Dans une deuxième pé- du
î, qui va du 1 4 au 29 septembre, f
:ise prend un aspect international He:
: trouve finalement résolue par un le '
>rd que ni l'une ni l'autre des par- me
initialement en cause n'ont été Tin
îlées à signer. au!
I qu'
La crise germano-tchèque soi
.e 24 avril 1938, au Congrès des
;mands des Sudètes, réuni à Kar- fia
ir-Vary, le chef de ce parti, Conrad le
ilein, prononce un discours où il m;
dense en huit points les revendi- pr
ons essentielles de la minorité ét<
manique : in
g entre le groupe ethnique allemand cr
e peuple tchèque ; es
1° Etablissement d'une complète to
ilité de droits et d'une égalité de ci
Z" Reconnaissance du groupe ethni- n:
Î des Allemands des Sudètes com- li
personnalité juridique, pour le P
lintien de cette égalité de droits à s'
itérieur de l'Etat ; I ti
3° Délimitation et reconnaissance j v
i territoire des Allemands des Su- I r
tes ;
4" Etablissement d'une autonomie ]
Iministrative allemande dans le ter- !
toire allemand pour tous les domai- 1
ïs de la vie publique, là où il s'agit »
es intérêts et d'ciïr.irep coi-com^.-^* '*•*-.
roupe ethnique allemand ;
5" Création de clauses juridiques de
rotection pour les ressortissants qui
ivent en dehors du territoire fermé de
:ur nationalité ;
6" Abolition des injustices commises
l'égard des Allemands des Sudètes
lepuis 1918 et réparation pour les
lommages qui leur ont été causés du I
ait de ces injustices ; I
? Reconnaissance et application du j tchéce
teipe : « à territoire allemand, em- l lemag
/es publics allemands » ; des s
i" Pleine liberté de confesser la na- quel 1
lalité allemande et la philosophie force
monde allemand. Afi
>ur la base de ce projet, Conrad sur la
nlein se déclare prêt à négocier avec litairt
Gouvernement de Prague. Il récla- Autri
l'autonomie ; il ne réclame pas de 1*
dépendance. Mais d'une autonomie à La
>si large à l'indépendance il n'y a les p
un pas. Et Prague craint qu'il ne le 2 A
t rapidement franchi. sion
Des deux côtés, c'est la même dé- que
nce. Prague n'a pas confiance dans Grar
loyalisme des Allemands. Les Aile- Tchs
rods n'ont pas confiance dans les I que
omesses de Prague. Ils estiment avoir I cèpe
s traités avec « manque de tact. I les c
compréhension, intolérance et dis- I L
imination mesquine » ( 1 ). Prague inte
tinie, au contraire, avoir accompli l'id<
iutes ses obligations et se refuse à nen
oire malheureux les gens d'une cetl
ation qui jouit des bienfaits de la poi
berté dans le régime parlementaire. I tioi
rague veut le bonheur de la région 1 AU
udète à limage du bonheur des au- me
res régions de l'Etat. La région sudète la
eut son bonheur allemand et ne veut les
ier entendre d'autre. ck
Devant cette incompréhension réci- l
Droque, il paraissait difficile de trouver 1 re
autre chose que des points de friction. I d<
Le terrain d'entente ne pouvait être 1 vi
préparé que par un arbitre. C'est pour I q
«\->*-Jf? —»»i—ro .de Tnédmlion qv.e le Cabi- 1 a
net de Saint-James choisit Lord Run- b
ciman. C
Le médiateur réussit à obtenir de li
Prague un pr-ojet d'autonomie admi- d
nistrative qui accordait aux Allemands s
des Sudètes l'essentiel des huit points u
de Karlovj'-Vary. C'était le 21 août. t
Cependant, les efforts tentés pour cir- r.
conscrire la crise germano-tchèque a
l'intérieur des frontières de l'Etat t
wmÊmmÊ^^mmmmmmiËmmimËBmmËÊÊmmmm^mmÊmÊMaammEmBiÊËaËBÊmmm
POUR EVITER
LA GUERRE
Les nationaux ont toujours soutenu
deux choses au cours de la crise
actuelle : que, sans doute, il était
nécessaire d'arrêter l'expansion insa-
tiable du germanisme, mais que l'occa-
sion tchécoslovaque était mal choisie
et qu'il fallait éviter la guerre, dans
l'état présent de nos forces et de nos
alliances; en second lieu, que si le gou-
vernement la décidait, le devoir ne
serait plus que d'y aller et de la ga-
gner en dépit de tout. Ensuite, on re-
parlerait dés causes et des responsa-
bilités.
Pour éviter la guerre, d'abord s'op-
poser à ceux qui la veulent !
On met en doute parfois l'existence
chez nous d'un parti la voulant, parce
que Moscou l'exige.
On en doutera moins après avoir lu
cette information venue de Londres et
confirmée par le correspondant d'un
grand journal parisien, M. Jacques
Prévotière, dans Paris-Midi du 24 sep-
tembre.
« M. Chamberlain a l'impression de
se trouver en présence d'une Vaste ma-
noeuvre slave, soviétique à Prague,
communiste ailleurs, pour précipiter la
situation. Il Veut retirer VAngleterre et
aussi la France de ce jeu ».
Jeu plus dangereux encore à Prague
qu'à Paris.
A Paris, on sait à quoi s'en tenir sui
ce parti, aujourd'hui super-patriote
hier antimilitariste forcené. Hier, il s<
proclamait dans l'Humanité du 17 mar;
1935 « Vennemi irréductible de la dé
jense nationale ». Il s'opposait ouver-
tement à tout essai de défense passive,
et c'est pour cela que Paris en est dé-
pourvu. Il écrivait dans l'Humanité du
28 août 1934 : « En cas de manoeuvres
de nuit, jaites de la lumière contre les I
manoeùores antiaériennes, descendez
dans la rue, manijestez ».
Paris n'attache pas d'importance aux
gestes risiblement contradictoires de
ces Polichinelles : on sait qui en tire les
ficelles.
A Prague, leur action est autrement
néfaste. C'est eux qui ont combattu
sans relâche les efforts pacificateurs de
Lord Runciman et sir Neville Cham-
berlain.
Disons-nous bien qu'en toute hypo-
thèse et tant que la guerre n'est pas un
jait accompli, il faut tout jaire pour la
rejeter loin de nous et le plus loin pos-
sible. Ce n'est avoir ni un coeur, ni un
cerveau d'homme, que de penser'autre-
ment.
Qu'a dit Daladier, pour le cas où
l'Allemagne finirait par user de la
force, comme elle le voulait d'abord et
comme on l'en a empêché jusqu'à pré-
sent ? Qu'en ce cas, « nous donnerions
assistance à la Tchécoslovaquie ».
Mais on peut l'assister, et puissam-
: ment, sans prendre les armes.
M. Bailby faisait remarquer, le 25
: I septembre, que la France était seule à
, détenir certains produits indispensables
; à l'Allemagne, par exemple pour fabri-
s quer l'essence synthétique qui alimente
ses moteurs d'avions.
oslovaque se révèlent vains. L'Ai-
me porte à 1.500.000 le nombre
soldats sous les drapeaux. Dans
but, si ce n'est pour un coup de
l
fin doter toute illusion au Reich I
a possibilité d'une promenade mi- 1
e en 1 chécoslovaquie comme en
iche, Sir John Simon, chancelier
Echiquier, prononce, le 27 août,
mark, un discours où il rappelle
>ropres paroles de M. Chamberlain
4 mars aux Communes : « La pres-
des faits pourrait être plus forte
des engagements formels ». Si la i
nde-Bretagne n'est pas liée à la
écoslovaquie par un autre traité
le Pacte de la S.D.N., elle estime
endant pouvoir être entraînée par
circonstances à faire la guerre,
-extension de la crise sur le terrain
îrnational donne à Lord Runciman
lée de soumettre le projet gouver-
nental à Hitler lui-même. Suivant
te suggestion, Conrad Henlein ap-
rte, le 1er septembre, les proposi-
>ns tchèques au Fiihrer de tous les
lemands. à Berchtesgaden. Le mê
e jour, Edouard Benès. Président di
République tchécoslovaque, reçoi
s députés sudètes Kundt et Sel
cousky.
Le 5 septembre le Congrès de Ni
imberg s'ouvre avec la participatic
e 600.000 congressistes et 1.300.0C
isiteurs. Dans l'attente des paroi
mi. dans le discours d'Hitler, doive
annoncer sa position à l'égard du p
jlèrne allemand de 1 chécoslovaquie,
Gouvernement français complète
roUpes de forteresse. A Prague, d'il
délibération de quatre heures en C<
seil des Ministres, présidée par M. I
nés. sort le u projet définitif » ou t-i
trième plan, qui vint au jour avec !':
probation de Lord Runciman.
Le 6, Benès annonce aux représi
tants allemands que le Président
Conseil Hodza leur remettra le. soi;
texte du « projet définitif ». Les A
mands rie sont pas présents au rem 1
vous.
Le 7, mis en possession du prè-
les Allemands des Sudètes accep!
de le discuter mais suspendent les
gociations, des parlementaires de
parti ayant été malmenés par la pc
à Moraska-Ostrava.
Le 1 0, l'incident réglé, les négj
tions reprennent. Mais les discour
Hitler, Rudolf Hess, et surtout >
du maréchal Goering à Nurem
paraissent assez menaçants. Le
reign-Office, soucieux de bien
connaître sa position, afin que nul
ignore, à la veille du discours de
ture du Congrès, donne la plus
publicité à la note suivante : <
(Suite page
Des moyens de cette nature, la
ce et l'Angleterre n'en manquent
On peut les employer sans décla
guerre. La déclarer, c'est la faute
pas commettre.
L'important discours pronono
M. Hitler à Berlin prouve d'ai
que l'Allemagne n'a aucune em
se battre avec la France. La seule
certaine, est que, de gré ou de
elle récupérera les parties allem
de la Tchécoslovaquie. Sur le pr
de la récupération, la France et
gleierre sont d'accord avec Ber)
donc notre diplomatie est réell
animée d'un esprit pacijique, ell
nera à Prague des conseils de s
très /orme/s et très précis, d'autai
i indispensables que la machine ir
i j le montée par le Parti de la guer
i ge, pour /oncii'onner, que Pragu
me la mèche. Et à Prague mêm
î de gens envisagent d'un ooeui
Vexplosion de l'Europe.
SONTRftDICTEUR j
ai
je croyais jusqu'à présent être seul ",
à lire mes articles. 11 n'en est rien. Un y
charitable confrère de la presse pério- j
dique lyonnaise a bien voulu s'occuper
de mes derniers écrits et me donner .]'-
son avis sans détours. Ses objections j;
se résument essentiellement dans l'af- :,j;
firmative que la Tchécoslovaquie est ~à|'
un monstre dont rien ne justifie l'exis- ^
tence, ni l'histoire, ni la géographie; ';$'
qu'elle empoisonne l'Europe et qu'il ■;
faut se refuser à pourrir en Lorraine ;.
ou en Champagne pour les beaux .j*
yeux de 7 millions de Slaves. |
Je suis bien forcé de répéter ce que
j ai déjà dit et que tous les historiens
et tous les géographes du monde ne
peuvent que confirmer : les Allemands
des Sudètes n'ont jamais appartenu au
Reich, mais à 1 Autriche, et en tant
que sujets du royaume de Bohême,
comme les 1 chèques. Les montagnes
qui entourent le bassin de la Bohême
et dessinent un quadrilatère séparent
physiquement ce bassin avec ses 1 chè-
I ques et ses Allemands de l'Allemagne.
1 Mon contradicteur regrette que l'on
I ait démembré la monarchie des Habs-
I bourg pour reconstituer en plus petit
. I un Elat artificiel. Mais on n'a pas dé-
I membre 1 Autriche-Hongrie. Elle s'est
„ I démembrée toute seule, et le ~[ raité de
. I Versailles l'a trouvée démolie. « Les
I Polonais avaient repris la Galicie, les
I Roumains avaient occupé ce qu'ils ont
I gardé, les Serbes ont fait de même, les
I uns et les autres s'avançant au milieu
IQ I de populations soulevées et les accueil-
I lant. Les Italiens ont occupé les rives
t I de l'Adriatique et le 1 irol. La Hongrie
était aux mains des Bolchevicks. LAu-
i liichc piopiOJiiC/it -JiiO- .s'ct.'iil ''vùifjl'i- "'-r-
i tuée en République socialiste marxiste.
Les 1 chèques et Slovaques ne vou-
laient rien savoir pour rester sous la
j loi des Habsbourg. »
C'est en ces termes que le général
Janin, chef de la mission française en
Sibérie, commandant en chef des
_ armées tchécoslovaques, commandant
ju en chef des troupes alliées en Sibérie,
jc retrace une page d'histoire dans la
|j- lettre qu'il m'a fait le très grand hon-
neur de m'écrire et où il a la bonté
de me donner son témoignage, n'ayant
■ j rien trouvé à reprocher à mon premier
t I article. Qu'il veuille bien trouver ici
- I l'expression de ma profonde recon-
leur 1 naissance.
i- i La 1 chécoslovaquie, dans l'esprit
j des négociateurs des traités de paix,
„• était le verrou condamnant toutes les
JCla-
de voies de passage à travers l'Europe
lui Centrale et forçant par conséquent les
berg peuples de l'Europe Orientale, Occi-
p I dentale. Septentrionale et Méridionale
faire " rester chez eux. A ce point de vue
n'en 'a Tchécoslovaquie était bien un fac-
]gi teur de paix. Une pièce essentielle,
i ,e barrant la transversale eurasienne des
La ambitions allemandes vient de sauter.
ON 11 n'y a pas là matière à se réjouir.
Mais je me réjouis de ce que mon
«•«ES honorable contradicteur, ni moi-même,
p n'ayons eu à pourrir, comme il dit.
„_„ Ses craintes à ce sujet étaient donc
pas.
,«_ 1-, bien vaines. 11 doit le reconnaître au-
rer i a
à ne jourd'hui. Il faut — et les succès
d'Hitler jusqu'à ce jour le prouvent -—-
' ,„,. il faut manifester sa force afin d'en
2 pai
Heurs éviter l'emploi.
,Je Je Guy JARROSSON.
chose
force, y— - ■ ,b
andes j
inape Bientôt à Lyon : \
in. Si i
rr PHI ïiiïïii I
*X PHILIPPE HEIUN I
\jema- !
7Z INHIES SUFIII j
*C PIERRE riEIEHT j
y - - — !'
Il y a vingt ans, après une' affreuse no
tourmente qu'on voulait croire la der- sic
iiière, la France remportait la plus qv
telle des victoires. Nos poilus défilaient ps
sous l'Arc de Triomphe derrière nos ce
drapeaux chargés de gloire. jo
En ce mois de septembre 1938, l'Ai- pi
lemagne Vaincue de 1918 a refait sa p;
force. Et voici que tout à coup le fléau le
; que l'on s'était figuré à jamais écarté, D
' redevient menaçant. c<
Une terrible angoisse s'empara du d
', -pays, pendant quelques jours. rr
Aujourd'hui le cauchemar est passé. g
: La guerre n'aura pas lieu cette fois
; «ncore. n
Cependant, dans l'allégresse de la \ p
L paix retrouvée, il importe, n'est-il pas p
■ vrai, de faire quelques réflexions. Les 1
récents événements nous remplissent c
•tout d'abord d'une légitime fierté; ils I
nous montrent aussi le profond désir de I t
paix de notre pays; enfin, nous devons c
en tirer des conclusions sur ce qu'il 1
importe de faire maintenant.
Oui, nous avons le droit d'être fiers, ;
car notre race n'a pas déchu. Il s'est I
produit ces jours derniers le phéno- <
mène qui s'est toujours produit au cours
des siècles de notre histoire chaque fois
•que la sécurité de la Patrie a été me-
nacée, du jour où nos frontières ont
été en danger, les Français ont immé-
diatement fait taire leurs querelles et il
n'y eut plus qu'un peuple uni et fort
sous les plis du drapeau. Que ceci soit
un avertissement pour l'avenir à qui- I
conque voudrait menacer l'intégrité du I
Pays.
Nous avons vu aussi la mobilisation
s'effectuer normalement dans le calme.
Nous avons pu, une fois de plus., ap-
précier le moral de notre armée et la
haute valeur de ses officiers.
L'excellence de notre préparation
n'est pas douteuse. En quelques heu-
res, des régiments ont été mis sur pied
de guerre. Sans doute notre aviation
est-elle' le seul point noir dans ce ta-
bleau. Mais actuellement on travaille '
sérieusement à rattraper le retard de
ces deux dernières années.
Tout cela, les Français le savent,
mais ils n'en sont pas moins un peuple
profondément pacifique et nous venons
d'en avoir une nouvelle preuve dans
la violence avec laquelle ils ont réagi
contre les francorrusses et les commu-
nistes qui voulaient les jeter dans la
guerre. Rien n'a été épargné pour créer
une psychose de guerre, et les fausses
uvelles ont été répandues à profu- I
>n par presse et par radio, mais, dès I
îe les bellicistes eurent été dénoncés |
Lr les chefs des partis nationaux,» la ■
>lère du pays fut terrible. Ordres du
urs et télégrammes ont afflué à la '
ésiderice du Conseil. On ne se gêna
i.s dans les milieux de gauche, dans
s syndicats et même à la Ligue des
roits de l'Homme pour dénoncer,
>mme on pouvait le lire dans un tract
islribué à Lyon, « le parti corn-
mniste comme étant le parti de la
et s
uerre ».
Se battre pour défendre la Patrie
lenacée, tous les Français y sont
irêts, mais aller se faire trouer la
ieau parce que Messieurs Staline et
rhorez le veulent pour établir leur .
iictature chez nous, cela jamais. ...
Daladier et Georges Bonnet, sou- ,
,. . . IV ">V
enus par 1 opinion publique, ont .,
l'ailleurs raisonné de même et sauvé
coi
a paix.
cat
Et maintenant ne serait-il pas pos-
sible que 1 union se maintint entre
Français, car, si le danger immédiat
est écarté, la situation n'en est pas
moins fort inquiétante. Où s'arrêteront
les ambitions germaniques ? Ne serons
nous pas obligés un jour de dire : non ?
11 faut en tous cas que nous soyons
en mesure de le dire.
Pour cela, nous devons profiter du ...
répit qui nous est accorde pour com-
pléter nos armements et rendre toute ,
agression impossible. _,
Nous devons aussi faire cesser enfin
cette brouille slupide avec l'Italie en
envovant de suite un ambassadeur à
* . r
Rome. Peut-être cela sera-t-il chose
fpiie. quand paraîtront ces lignes ? _
Des jours d'angoisse que nous ve-
nons de vivre et pendant lesquels se
sont affirmées la force et l'unité de la
Nation, peut résulter un splendide re-
nouveau national. La réception du Pré- i
sident Daladier à son retour de Munich
i ei la grandeur des cérémonies qui se ;
' sont déroulées le lendemain à l'Arc de
Triomphe prouvent que le Pays est prêt
pour ce renouveau. Espérons que !e
gouvernement saura le promouvoir. I
11 est en tout cas indispensable. I
L'Allemagne, en effet, vient aujour-
d'hui d'augmenter sa puissance. Nous
devons restei unis et forts, si nous
voulons, lorsque demain elle aura de
nouvelles exigences, pouvoir sauver !a
paix sans humilier la Parie.
1 " L'ALERTE.
LES RESPONSABLES
Jusqu'à aujourd'hui, les Français o^'
vécu dans l'insouciance la plus com-
plète et prêté une oreille complaisante
à la démagogie marxiste qui. en 1936,
a été amenée au pouvoir pour le mal-
heur de la France et de ses enfants.
A l'heure où la situation est grave,
mais nullement désespérée, il est bon
de jeter un regard en arrière sur Ja
politique criminelle "qui a été pratiquée
ces deux dernières années, afin de si-
■ tuer parfaitement les responsabilités et
de désigner clairement ceux qui ont
conduit la France là où elle est au-
jourd'hui.
En arrivant au pouvoir, M. Léon
Blum et ses coreligionnaires annon-
çaient que la France allait connaître
une ère de prospérité et de paix. Je
n'insisterai pas sur la prospérité, tout
le monde connaît la situation finan-
cière et économique du pays, je me
contenterai seulement de parler de h
paix. Certes, la tension interna'ionale
actuelle est le résultat d'une suite d'er
reurs commises depuis ces vir-.rrt der
■ nières. années : traité de Vc-paîllo;
d'abord, politique de lâcheté et d'aban
don pratiquée par Briand, Heïriot o
C'°. 11 est curieux de voir mair
j
I
tenant des hommes comme Flerriot,
Paul-Boncour, Blum, se faire les farou-
ches défenseurs de la Tchécoslovaquie
et de vouloir faire tuer quelques mil-
lions de Français, alors que ces gens
se sont aplatis devant l'Allemagne,, se
sont proclamés partisans du désarme-
ment, ont voté contre la construction de
la Ligne Maginot. Le temps n'est pas
tellement éloigné où les amis de Blum
déclaraient : pour la défense nationale,
pas un sou, pas un homme, et votaient
contre les crédits militaires. Ce sont
eux qui, avec leurs alliés, les commu-
nistes, ont saboté les exercices de dé-
fense passive, ce sont eux qui ont fo-
menté des grèves dans les usines tra-
vaillant pour la défense nationale. C'est
Blum et sa sinistre bande qui ont brisé
nos alliances avec la Pologne, la Bel-
gique et l'Italie, c'est lui a créé l'axe
: i Rome - Berlin. Si aujourd'hui nous
i avions l'Italie à nos côtés, l'Allemagne
i J n'envisagerait pas de tenter éventuel-
lement un coup de force. C'est Her-
riot qui, il y a quelques mois encore,
9 s'est opposé à l'envoi d'un ambassa-
deur à Rome et à la reprise des rela-
t dons avec 1 Italie, cependant que le
l" (suite -page 2
Politique Etrangère I
HISTOIRE DUNE CRISE
. crise tchécoslovaque vient de se 7
lier sous nos yeux en deux temps. prin
; une première période, qui va du ploî
vril au 1 4 septembre, la crise se fi
nie entre Tchèques et Allemands tior
Sudètes. Dans une deuxième pé- du
î, qui va du 1 4 au 29 septembre, f
:ise prend un aspect international He:
: trouve finalement résolue par un le '
>rd que ni l'une ni l'autre des par- me
initialement en cause n'ont été Tin
îlées à signer. au!
I qu'
La crise germano-tchèque soi
.e 24 avril 1938, au Congrès des
;mands des Sudètes, réuni à Kar- fia
ir-Vary, le chef de ce parti, Conrad le
ilein, prononce un discours où il m;
dense en huit points les revendi- pr
ons essentielles de la minorité ét<
manique : in
g entre le groupe ethnique allemand cr
e peuple tchèque ; es
1° Etablissement d'une complète to
ilité de droits et d'une égalité de ci
Z" Reconnaissance du groupe ethni- n:
Î des Allemands des Sudètes com- li
personnalité juridique, pour le P
lintien de cette égalité de droits à s'
itérieur de l'Etat ; I ti
3° Délimitation et reconnaissance j v
i territoire des Allemands des Su- I r
tes ;
4" Etablissement d'une autonomie ]
Iministrative allemande dans le ter- !
toire allemand pour tous les domai- 1
ïs de la vie publique, là où il s'agit »
es intérêts et d'ciïr.irep coi-com^.-^* '*•*-.
roupe ethnique allemand ;
5" Création de clauses juridiques de
rotection pour les ressortissants qui
ivent en dehors du territoire fermé de
:ur nationalité ;
6" Abolition des injustices commises
l'égard des Allemands des Sudètes
lepuis 1918 et réparation pour les
lommages qui leur ont été causés du I
ait de ces injustices ; I
? Reconnaissance et application du j tchéce
teipe : « à territoire allemand, em- l lemag
/es publics allemands » ; des s
i" Pleine liberté de confesser la na- quel 1
lalité allemande et la philosophie force
monde allemand. Afi
>ur la base de ce projet, Conrad sur la
nlein se déclare prêt à négocier avec litairt
Gouvernement de Prague. Il récla- Autri
l'autonomie ; il ne réclame pas de 1*
dépendance. Mais d'une autonomie à La
>si large à l'indépendance il n'y a les p
un pas. Et Prague craint qu'il ne le 2 A
t rapidement franchi. sion
Des deux côtés, c'est la même dé- que
nce. Prague n'a pas confiance dans Grar
loyalisme des Allemands. Les Aile- Tchs
rods n'ont pas confiance dans les I que
omesses de Prague. Ils estiment avoir I cèpe
s traités avec « manque de tact. I les c
compréhension, intolérance et dis- I L
imination mesquine » ( 1 ). Prague inte
tinie, au contraire, avoir accompli l'id<
iutes ses obligations et se refuse à nen
oire malheureux les gens d'une cetl
ation qui jouit des bienfaits de la poi
berté dans le régime parlementaire. I tioi
rague veut le bonheur de la région 1 AU
udète à limage du bonheur des au- me
res régions de l'Etat. La région sudète la
eut son bonheur allemand et ne veut les
ier entendre d'autre. ck
Devant cette incompréhension réci- l
Droque, il paraissait difficile de trouver 1 re
autre chose que des points de friction. I d<
Le terrain d'entente ne pouvait être 1 vi
préparé que par un arbitre. C'est pour I q
«\->*-Jf? —»»i—ro .de Tnédmlion qv.e le Cabi- 1 a
net de Saint-James choisit Lord Run- b
ciman. C
Le médiateur réussit à obtenir de li
Prague un pr-ojet d'autonomie admi- d
nistrative qui accordait aux Allemands s
des Sudètes l'essentiel des huit points u
de Karlovj'-Vary. C'était le 21 août. t
Cependant, les efforts tentés pour cir- r.
conscrire la crise germano-tchèque a
l'intérieur des frontières de l'Etat t
wmÊmmÊ^^mmmmmmiËmmimËBmmËÊÊmmmm^mmÊmÊMaammEmBiÊËaËBÊmmm
POUR EVITER
LA GUERRE
Les nationaux ont toujours soutenu
deux choses au cours de la crise
actuelle : que, sans doute, il était
nécessaire d'arrêter l'expansion insa-
tiable du germanisme, mais que l'occa-
sion tchécoslovaque était mal choisie
et qu'il fallait éviter la guerre, dans
l'état présent de nos forces et de nos
alliances; en second lieu, que si le gou-
vernement la décidait, le devoir ne
serait plus que d'y aller et de la ga-
gner en dépit de tout. Ensuite, on re-
parlerait dés causes et des responsa-
bilités.
Pour éviter la guerre, d'abord s'op-
poser à ceux qui la veulent !
On met en doute parfois l'existence
chez nous d'un parti la voulant, parce
que Moscou l'exige.
On en doutera moins après avoir lu
cette information venue de Londres et
confirmée par le correspondant d'un
grand journal parisien, M. Jacques
Prévotière, dans Paris-Midi du 24 sep-
tembre.
« M. Chamberlain a l'impression de
se trouver en présence d'une Vaste ma-
noeuvre slave, soviétique à Prague,
communiste ailleurs, pour précipiter la
situation. Il Veut retirer VAngleterre et
aussi la France de ce jeu ».
Jeu plus dangereux encore à Prague
qu'à Paris.
A Paris, on sait à quoi s'en tenir sui
ce parti, aujourd'hui super-patriote
hier antimilitariste forcené. Hier, il s<
proclamait dans l'Humanité du 17 mar;
1935 « Vennemi irréductible de la dé
jense nationale ». Il s'opposait ouver-
tement à tout essai de défense passive,
et c'est pour cela que Paris en est dé-
pourvu. Il écrivait dans l'Humanité du
28 août 1934 : « En cas de manoeuvres
de nuit, jaites de la lumière contre les I
manoeùores antiaériennes, descendez
dans la rue, manijestez ».
Paris n'attache pas d'importance aux
gestes risiblement contradictoires de
ces Polichinelles : on sait qui en tire les
ficelles.
A Prague, leur action est autrement
néfaste. C'est eux qui ont combattu
sans relâche les efforts pacificateurs de
Lord Runciman et sir Neville Cham-
berlain.
Disons-nous bien qu'en toute hypo-
thèse et tant que la guerre n'est pas un
jait accompli, il faut tout jaire pour la
rejeter loin de nous et le plus loin pos-
sible. Ce n'est avoir ni un coeur, ni un
cerveau d'homme, que de penser'autre-
ment.
Qu'a dit Daladier, pour le cas où
l'Allemagne finirait par user de la
force, comme elle le voulait d'abord et
comme on l'en a empêché jusqu'à pré-
sent ? Qu'en ce cas, « nous donnerions
assistance à la Tchécoslovaquie ».
Mais on peut l'assister, et puissam-
: ment, sans prendre les armes.
M. Bailby faisait remarquer, le 25
: I septembre, que la France était seule à
, détenir certains produits indispensables
; à l'Allemagne, par exemple pour fabri-
s quer l'essence synthétique qui alimente
ses moteurs d'avions.
oslovaque se révèlent vains. L'Ai-
me porte à 1.500.000 le nombre
soldats sous les drapeaux. Dans
but, si ce n'est pour un coup de
l
fin doter toute illusion au Reich I
a possibilité d'une promenade mi- 1
e en 1 chécoslovaquie comme en
iche, Sir John Simon, chancelier
Echiquier, prononce, le 27 août,
mark, un discours où il rappelle
>ropres paroles de M. Chamberlain
4 mars aux Communes : « La pres-
des faits pourrait être plus forte
des engagements formels ». Si la i
nde-Bretagne n'est pas liée à la
écoslovaquie par un autre traité
le Pacte de la S.D.N., elle estime
endant pouvoir être entraînée par
circonstances à faire la guerre,
-extension de la crise sur le terrain
îrnational donne à Lord Runciman
lée de soumettre le projet gouver-
nental à Hitler lui-même. Suivant
te suggestion, Conrad Henlein ap-
rte, le 1er septembre, les proposi-
>ns tchèques au Fiihrer de tous les
lemands. à Berchtesgaden. Le mê
e jour, Edouard Benès. Président di
République tchécoslovaque, reçoi
s députés sudètes Kundt et Sel
cousky.
Le 5 septembre le Congrès de Ni
imberg s'ouvre avec la participatic
e 600.000 congressistes et 1.300.0C
isiteurs. Dans l'attente des paroi
mi. dans le discours d'Hitler, doive
annoncer sa position à l'égard du p
jlèrne allemand de 1 chécoslovaquie,
Gouvernement français complète
roUpes de forteresse. A Prague, d'il
délibération de quatre heures en C<
seil des Ministres, présidée par M. I
nés. sort le u projet définitif » ou t-i
trième plan, qui vint au jour avec !':
probation de Lord Runciman.
Le 6, Benès annonce aux représi
tants allemands que le Président
Conseil Hodza leur remettra le. soi;
texte du « projet définitif ». Les A
mands rie sont pas présents au rem 1
vous.
Le 7, mis en possession du prè-
les Allemands des Sudètes accep!
de le discuter mais suspendent les
gociations, des parlementaires de
parti ayant été malmenés par la pc
à Moraska-Ostrava.
Le 1 0, l'incident réglé, les négj
tions reprennent. Mais les discour
Hitler, Rudolf Hess, et surtout >
du maréchal Goering à Nurem
paraissent assez menaçants. Le
reign-Office, soucieux de bien
connaître sa position, afin que nul
ignore, à la veille du discours de
ture du Congrès, donne la plus
publicité à la note suivante : <
(Suite page
Des moyens de cette nature, la
ce et l'Angleterre n'en manquent
On peut les employer sans décla
guerre. La déclarer, c'est la faute
pas commettre.
L'important discours pronono
M. Hitler à Berlin prouve d'ai
que l'Allemagne n'a aucune em
se battre avec la France. La seule
certaine, est que, de gré ou de
elle récupérera les parties allem
de la Tchécoslovaquie. Sur le pr
de la récupération, la France et
gleierre sont d'accord avec Ber)
donc notre diplomatie est réell
animée d'un esprit pacijique, ell
nera à Prague des conseils de s
très /orme/s et très précis, d'autai
i indispensables que la machine ir
i j le montée par le Parti de la guer
i ge, pour /oncii'onner, que Pragu
me la mèche. Et à Prague mêm
î de gens envisagent d'un ooeui
Vexplosion de l'Europe.
SONTRftDICTEUR j
ai
je croyais jusqu'à présent être seul ",
à lire mes articles. 11 n'en est rien. Un y
charitable confrère de la presse pério- j
dique lyonnaise a bien voulu s'occuper
de mes derniers écrits et me donner .]'-
son avis sans détours. Ses objections j;
se résument essentiellement dans l'af- :,j;
firmative que la Tchécoslovaquie est ~à|'
un monstre dont rien ne justifie l'exis- ^
tence, ni l'histoire, ni la géographie; ';$'
qu'elle empoisonne l'Europe et qu'il ■;
faut se refuser à pourrir en Lorraine ;.
ou en Champagne pour les beaux .j*
yeux de 7 millions de Slaves. |
Je suis bien forcé de répéter ce que
j ai déjà dit et que tous les historiens
et tous les géographes du monde ne
peuvent que confirmer : les Allemands
des Sudètes n'ont jamais appartenu au
Reich, mais à 1 Autriche, et en tant
que sujets du royaume de Bohême,
comme les 1 chèques. Les montagnes
qui entourent le bassin de la Bohême
et dessinent un quadrilatère séparent
physiquement ce bassin avec ses 1 chè-
I ques et ses Allemands de l'Allemagne.
1 Mon contradicteur regrette que l'on
I ait démembré la monarchie des Habs-
I bourg pour reconstituer en plus petit
. I un Elat artificiel. Mais on n'a pas dé-
I membre 1 Autriche-Hongrie. Elle s'est
„ I démembrée toute seule, et le ~[ raité de
. I Versailles l'a trouvée démolie. « Les
I Polonais avaient repris la Galicie, les
I Roumains avaient occupé ce qu'ils ont
I gardé, les Serbes ont fait de même, les
I uns et les autres s'avançant au milieu
IQ I de populations soulevées et les accueil-
I lant. Les Italiens ont occupé les rives
t I de l'Adriatique et le 1 irol. La Hongrie
était aux mains des Bolchevicks. LAu-
i liichc piopiOJiiC/it -JiiO- .s'ct.'iil ''vùifjl'i- "'-r-
i tuée en République socialiste marxiste.
Les 1 chèques et Slovaques ne vou-
laient rien savoir pour rester sous la
j loi des Habsbourg. »
C'est en ces termes que le général
Janin, chef de la mission française en
Sibérie, commandant en chef des
_ armées tchécoslovaques, commandant
ju en chef des troupes alliées en Sibérie,
jc retrace une page d'histoire dans la
|j- lettre qu'il m'a fait le très grand hon-
neur de m'écrire et où il a la bonté
de me donner son témoignage, n'ayant
■ j rien trouvé à reprocher à mon premier
t I article. Qu'il veuille bien trouver ici
- I l'expression de ma profonde recon-
leur 1 naissance.
i- i La 1 chécoslovaquie, dans l'esprit
j des négociateurs des traités de paix,
„• était le verrou condamnant toutes les
JCla-
de voies de passage à travers l'Europe
lui Centrale et forçant par conséquent les
berg peuples de l'Europe Orientale, Occi-
p I dentale. Septentrionale et Méridionale
faire " rester chez eux. A ce point de vue
n'en 'a Tchécoslovaquie était bien un fac-
]gi teur de paix. Une pièce essentielle,
i ,e barrant la transversale eurasienne des
La ambitions allemandes vient de sauter.
ON 11 n'y a pas là matière à se réjouir.
Mais je me réjouis de ce que mon
«•«ES honorable contradicteur, ni moi-même,
p n'ayons eu à pourrir, comme il dit.
„_„ Ses craintes à ce sujet étaient donc
pas.
,«_ 1-, bien vaines. 11 doit le reconnaître au-
rer i a
à ne jourd'hui. Il faut — et les succès
d'Hitler jusqu'à ce jour le prouvent -—-
' ,„,. il faut manifester sa force afin d'en
2 pai
Heurs éviter l'emploi.
,Je Je Guy JARROSSON.
chose
force, y— - ■ ,b
andes j
inape Bientôt à Lyon : \
in. Si i
rr PHI ïiiïïii I
*X PHILIPPE HEIUN I
\jema- !
7Z INHIES SUFIII j
*C PIERRE riEIEHT j
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