Titre : L'Alerte : bulletin de liaison de la région lyonnaise
Auteur : Jeunesses patriotes (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1936-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32685272z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 392 Nombre total de vues : 392
Description : 01 juin 1936 01 juin 1936
Description : 1936/06/01 (N31)-1936/06/30. 1936/06/01 (N31)-1936/06/30.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Rhône-Alpes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5605951d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-64395
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
N° 31 Le Numfcro, 0 fr. 26 . _ JUIN 193G
Le Plan Mon tonuiste
en France
pour les lis à venir
Après la victoire du Front popu- g
laire, la mentalité de bien des natio- «
naux consiste à tenir le raisonnement T
suivant : « Laissons agir le gouverne- -,
ment socialo-communiste qui va se }
créer, faisons-lui une opposition loyale, e
dans les cadres de la plus stricte lé- >
galité, et ne nous opposons en rien' à '
son action. Ce gouvernement s'embour- 1
geoisera ; il finira par être une autorité ,
comme les autres et, ainsi, se coulera
lui-même. En effet, jamais il ne pourra
tenir les promesses qu'il a faites, et les
électeurs, dégoûtés, reviendront dans
les rangs bourgeois ».
Gè raisonnement pourrait, à la ri-
gueur, s'admettre si les communistes
n'avaient pas une place prépondérante
dans la nouvelle coalition et si l'on ne
savait pas quel est leur plan immédiat
d'action pour la France.
D'après une source bien informée,
la première préoccupation de Moscou,
et donc des communistes français, est
de savoir si la 111° Internationale sera
assez forte pour supprimer les ligues
et réduire à l'impuissance les partis na-
tionaux organisés.
Aussi, s'inspirant des nombreuses le-
çons que leur ont données la révolu-
tion russe, faite à leur profit, et la ré-
volution allemande, faite à leur détri-
ment, mais avec des méthodes sembla-
bles, ont-ils comme tactique immédiate
les objectifs suivants : obtenir tout
d'abord des changements importants
dan la direction de l'armée, dans la po-
lice et dans la garde mobile. Ainsi pro-
cédèrent les communistes sous le gou-
vernement Kerensky, ainsi agirent les
hitlériens avant le putsch de 1933 et
ainsi fait le Front populaire en Espa-
gne : placer des créatures du Front po-
pulaire aux postes de commande, de fa-
çon à pouvoir, au moment opportun,
disposer des leviers principaux du
pays. De même, des comités de sur-
veillance — lisez soviets — seront pla-
cé à côté des principaux organes admi-
nistratifs, municipaux et centraux,
pour surveiller l'activité orthodoxe ou
non de ces organismes. Ce système
fonctionne actuellement en Espagne,
où, à côté de la mairie, par exemple,
se trouve un commissaire du peuple ov
un comité local de Front populaire.
De plus, le Front populaire envi
sage un renforcement des formations d
combat socialo-communistes, qui poui
ront être, au moment du « coup dur y
un élément d'appui décisif.
Enfin — et il est presque inutile „di
le mentionner — les Ligues devron
être immédiatement dissoutes ou, i
cette suppression s'avère trop difficile
réduites à l'impuissance.
L'Espagne et la France possédai
toutes deux un gouvernement de Froi
populaire, le grand dessein des gens d
Moscou est de former un bloc social*
communiste latin, marchant de conce
dans toutes les occasions. Ce bloc r
cevrait des instructions communes
deviendrait ainsi une simple dépe:
dance de la IIIe Internationale.
Ce plan, on le voit, est méthodiq
et inquiétant. Il s'inspire des expérie:
ces heureuses ou contraires, faites p
les Soviets dans les divers pays : dés
gréger d'abord les parties du pays i
solument hostiles aux desseins comm
nistes, prendre la haute main, progn
sivement, partout où réside un éléme
important pour l'action rouge. Réus
ra-t-il ? Telle est la question. Si ]
éléments nationaux, immédiateme
alertés, s'opposent avec énergie et
nacité dans tous les secteurs où on t
tera de les supprimer, et de se sub
tuer à eux, ce plan échouera.
Sinon, si les nationaux se laissent
1er au découragement, ne voient pat
danger, et. ne s'unissent pas, l'ex
rience historique est là pour mont
' ce qu'il en sera du pays.
Marcel DIDIER
.E DEFILE DE JEANNE D'ARC I
A LYON
Jeanne d'Arc ! On a trop écrit déjà
ur elle: trop pour qu'il soit possible
ncore d'ajouter quelque chose. Jean-
e d'Arc! Mais ce nom à lui seul est
sut un symbole. Il descend des plus
lelles forces spirituelles qui puissent
taître dans le coeur humain. Jeanne
['Arc, c'est, à travers les siècles de
'histoire de notre sol le plus pur exem-
>le du sacrifice national. Jeanne était
léjà une sainte, elle fut une héroïne.
îAle est plus encore maintenant, elle
ïst le ralliement, dernier peut-être, de
;e qui reste encore en France de pro-
are, de beau, de noble. Elle nous a
sauvés hier de l'ennemi extérieur.
Puisse-t-elle nous sauver demain des
Forces dont nous mourrons. Humble
monument qui se dresse sur cette place
Puvis-de-Chavanrie,j3tatue de pierre,
en ce clair matin de mai, des mil-
liers et des milliers de Français de
toutes les conditions, sans un bruit,
sans un cri, ont défilé devant toi pour
leur foi,, pour leur amour, pour la
Patrie.
C'est en 1929 que, pour la première
fois, grâce à l'initiative généreuse prise
par l'ylcffon Française, on songea à
rendre, à Lyon, au nom de la Patrie,
un hommage à Jeanne d'Arc. Depuis,
chaque année, le cortège Se déroule
plus vaste, plus beau encore.
A 9 h. 15, place de l'Abondance,
en ordre, les groupements se rassem-
blent.
Les Croix de Feu ouvrent la marche.
Impeccables, ces hommes vont au pas,
en silence, la tête haute. Combien
sont-ils ? Des milliers et deS milliers.
Puis voici le Front National. En tête,
marchent quatre petits Voltigeurs de
France, en uniforme bleu foncé, un
peu semblable à l'uniforme des jeunes
Balilas. Leurs clairs regards de gosses
s'illuminent devant les applaudisse-
ments enthousiastes de la foule. Ils por-
tent une couronne de roses blanches,
une couronne immense offerte par le
Front National. Ce sont leë quatre plus
petits Voltigeurs de Lyon : Jean Che-
valier, Jean Gironimi, Yves Pacotte e'
Joseph Vollet-Bert. Puis voici le Co
mité directeur du Front National. Oi
reconnaît MM. Genevois, Montrochet
Roure-Robur, conseillers municipaux
Blessinger, conseiller d* arrondisse
ment; Nambotin, Barthe, Arnaud
Piot, de la Ligue des Patriotes ; Allaix
Berlioz, Gacon-Camoz, des Jeunesse
Patriotes; Jasseron, Faucon, Goirand
de l'Action Française : nous en ov
blionâ.
Et voici enfin les troupes. Les dissov.
défilent, moins dissous que jamais. U
parti qui s'éteint ! Allons donc ! C
dissout une ligue, on étouffe ses mi
nifestationë ; on n'empêchera jamais
coeur de battre, quand dans ce coei
coule le sang du passé de la Franc
; Ils vont, ils vont en un défilé splendû
vers celle qu'ils furent les premiers
honorer à Lyon. La Solidarité Françai-
se défile, puis viennent les Jeunesses
Patriotes, Parti National Populaire. La
foule applaudit. Les cris fusent de tous
côtés: Vivent les J. P. ! Par moment,
la foule rompt les barrages Comme *
pour vouloir suivre ces jeunes gens en- t
thousiastes, pour les encourager en- ,
core. i
J. P., en vous regardant passer sur
cette longue avenue/Je Saxe, combien '
ont pensé à un autre cortège qui, le '
l** mai, dans les cris, dans le désordre
défila, lui aussi, si différent de vous !
Oh ! ces poings tendus, semant la hai-
ne, ces hommes débraillés et sales qui
La couronne du Front National de
Lyon, portée par quatre jeunes
Voltigeurs de France.
marchaient derrière des loques rouges,
ces hommes aux yeux hagards, vitreux,
voilés par les vapeurs de vin rouge
qu'ils buvaient au long du cortège ; ces
hommes sont si loin de vous !
I Vous défilez, jeunes gens, mes ca-
maïadcs, dans la seule ivresse de volrcr
foi superbe. Ils passèrent, eux aussi,
sur ces mêmes pavés, dans l'ivresse de
l'alcool et l'abrutissement de leur pau-
vre haine.
Les organisations catholiques n'a-
vaient envoyé que de faibles déléga-
tions. Peut-être à la veille d'un minis-
tère de Front Populaire, ne voulaient-
elles pas donner l'impression de trop
I s'unir aux Patriotes dans ce geste du
10 mai. On ne s'aperçut d'ailleurs pas
beaucoup de leur absence, car les quel-
. que 15.000 Nationaux qui défilèrent ce
s matin-là compensèrent bien au delà
cette déficience.
La fête de Jeanne d'Arc est mainte-
nant une fête nationale au sens le plu;
s absolu du mot. Il importe à tous
a Croix de Feu, Action Française, Jeu
n nesses Patriotes, Phalanges Universi
i- taires", Solidarité Française. Ligue de
e Patriotes, etc., à tous ceux qui se ré
îr clament de la France, de rester en c
ï. jour sacré groupés sans distinction d
le programme, derrière ce seul drapeau
à le drapeau de la France.
9 ■MUMaMBHIMlHMi^HMl^HHHH^^^n^^^^^HHHaa
: Où allons-nous I
t
1 Enfin, la France a un gouvernement
, socialiste. Enfin, les Français vont sa-
vourer les joies ineffables inhérentes au
{. marxisme, en goûter les charmes tant
vantés. 11 fallait cet abcès de fixation,
cette expression concrète du socialis-
e I me, l'expérience attendue était impé-
i- rieusement nécessaire.
■t Le Grand Rabbin S.F.l.O. tient en
, ses blanches et longues mains les des-
tinées de la Nation française qui l'a
"■ voulu. Les masses prolétariennes, ru-
i- raies et bourgeoises, réunies sous le
drapeau du Front populaire, attendent
Ie -avec anxiété les actes de celui qui les
représente.
Nouveau Juif Errant, il frappe aux
ar portes cégétistes et communistes, à
»- l'huis radical, cherchant des appuis so-
é- lides, il poursuit sa pénible mission, il
u. échafaude de laborieuses combinai-
sons : il est leur chef, il faut bien qu'il
les suive.
"t Nous allons donc vivre des temps qui
îi- compteront dans l'histoire du pays,
es nous allons vivre l'ère marxiste. Après
t elle, toutes les expériences auront été
tentées, et la désillusion des maéses
te" sera terrible, qui auront cru voir dans le
*n- socialisme triomphant la fin des mau-
iti- vais jours et l'avènement de la félicité
universelle.
i Alors, de l'armée immense des dis-
sous, car la dissolution sera l'os énor-
e me lancé en pâture au Lion populaire,
?&• jaillira la seule, la définitive, l'inéluc-
rer table solution, concrétisation de 1 im-
mense espoir, du profond idéal pour
lequel nous luttons : la Révolution na-
tionale populaire.
Il y aura rupture absolue avec 1
conservatisme bourgeois, le modérai
tisme et le marxisme qui auront condu
la France à la ruine.
Rupture totale avec le fatras ridicu
des réformettes, des palinodies, d<
conservateurs de droite, avec la demi
gogie, le mensonge et l'internation;
lisme des conservateurs de gauche.
Rupture totale avec les anciens sy
tèmes, car la Révolution française c
XXe siècle sera nationale et profond
ment sociale. Elle sera nationale, c
un empire de 100 millions d'habitat
n'a pas besoin d'aller chercher à M'c
cou, chez des Asiatiques, un idéal
une doctrine. Car l'internationalisr
est un mythe, car la France est a
Français avant d'être aux soviets
aux sémites.
Elle sera sociale et populaire, car
droite s'est perdue en méconnaissant
rôle du prolétariat et en ne combatte
pas vigoureusement le capitalisme. <
plôiteur. Ralliant à nous les màsi
laborieuses, comme l'hitlérisme et
fascisme ont rallié à eux les travaille'
allemands et italiens, nous instauren
la République nationale populaire ai
laquelle le travailleur ne sera p
« celui qui dépend » du patronat
pitaliste pu de l'Etat collectiviste
en fait un robot, mais un citoyen li
dans la cité forte.
Camarades, nos mots d'ordre : TF
VAILLER et COMBATTRE; SC
VENEZ-VOUS QUE LA POLI
QUE CHANGE LES MAITRES C
NATIONS, MAIS JAMAIS
SORT DES PEUPLES.
Jean ALBERT
In Grand PeupleI
Au Professeur René W..., gj
en respectueuse amitié. n:
u:
SON ORIGINE - SON HISTOIRE 1'
ti
Ils sont trop jeunes pour ce monde rr
rop vieux. Et c'est peut-être bien le p
iecret de leur histoire. Et c'est pour- p
moi une bonne moitié de notre pauvre e
uimanité ne connaît pas, connaît mal j<
lu refuse à connaître 1.700.000 créa- é
tures de moins de vingt ans. s
U existe un peuple extraordinaire
sans frontière, sans race, sans religion
pour le définir : un peuple qui n'a ja-
mais bien s1I> raconter son histoire. Ami 1
lecteur, si je t'en parle ce soir, si nous I
allons parcourir un instant ensemble
cette nation des Boys-Scouts, c'est
qu'il me semble encore, vieux routier
que je suis, qu'elle est peut-être bien la
seule humanité fréquentable.
Ceci se passait en l'an 1899, quel-
que part dans les grandes, grandes plai-
nes vers le Sud, là-bas. U y avait sous
le soleil d'Afrique une petite ville ap-
pelée Mafeking, cernée par un enne-
mi supérieur en nombre. Lord Cecil,
officier d'Etat-Major anglais, qui, avec
Lord Baden-Powell, en assurait la dé-
fense, réunit tous les jeunes garçons de
la place et les organisa en un corps
de cadets. Ces jeunes gens, munis d'un
uniforme, furent chargés d'effectuer
des liaisons, de tenir des rôles de plan-
tons et ils s'acquittèrent à.merveille de
leur tâche. Les cadets, dirigés par leur
sergent-major, un jeune goodyear, se
révélèrent des éclaireurr, utiles. Et c'est
ainsi que naquit le scoutisme.
En 1908, un premier camp est or-
ganisé et, l'année suivante, Lord Ba-
den-Powell, devenu chef scout, édite
son premier ouvrage, « Eclaireurs ». Je
ne connais pas de plus merveilleux pro-
gramme d'éducation civique et morale.
Aujourd'hui, 1.785.000 jeunes gens
de toutes les nations et de toutes les re-
ligions, sont groupés en cette merveil-
leuse fraternité qu'est le mouvement
<( Eclaireur ».
. Tandis que la Société des Nations
donnait hier encore, une fois de plus
au monde la preuve indéniable de sa
I faillite et de son insuffisance, il existe
chez les jeunes, parmi les jeunes, ur
s idéal international commun, conservan
e chez chacun le culte du Patriotisme
avant tout. Cette arme merveilleuse
méconnue chez nous, raillée parce qui
» son costume, sa loi nous sembler
étranges, cette arme merveilleuse es
une des plus belles formes de la fra
•t ternité. Fraternité, non pas seulemen
pour les jeunes, mais pour leurs aîné:
le pour les chefs, pour les plus de vins;
îs ans qui se consacrent à ce dessein divi
i_ d'élever leurs enfants et les enfants de
autres.
s- Le scoutisme ne saurait être confoi
lu du avec l'école. Il est une école à li
e" seul : école de chevalerie, par le sei
. moyen de la nature. Il est une éco
)S_ de civisme et une école de patriotism
et Le scoutisme, par l'esprit même de se
ne fondateur, ne saurait être, sans risqu
ux de se déformer, l'apanage d'un cul
et
ou d'une seule confession. On ne sa
î rait diviser entre eux des jeunes ge
]e d'une même nation sous le prétexte q
irit les uns sont catholiques, les autres pt
ÎX- testants, d'autres libres-penseurs.
ses
le Lord Baden-Powel écrit dans s
urs livre «Eclaireurs» : « Notre associa ti
>ns J J i
comprend des jeunes gens de toul
lus croyances ; on peut et doit enseigner
ca- religion au jeune garçon, mais non t
qui en y mettant du sucre et pas non p
re de façon mystérieuse et lugubre ».
, . pratique du scoutisme n'est pas de fa
)TJ- *^es services d'ordre pour une conl
XI- sion, mais dans le libre développent
>ES les forces spirituelles et physiques
'-k l'enfant à l'école de la nature. Le v
table scoutisme ne saurait pas non r.
demeurer à l'usage exclusif d'une cl«
:iale. Diviser des enfants parce qu'ils
>nt pas le même Dieu est tout autant
e monstruosité que de les diviser par
itat social de leurs parents. Le scou-
me n'est pas non plus une formation
ilitaire ou militarisée. Le scout est
icifique niais non défaitiste. H rés-
ide sa famille, sa religion, les siens,
il pratique le culte du patriotisme. Et
me réfère encore à Baden Powel qui ■
:rit : «. L'avenir de la Patrie dépend
irtout du caractère de la génération }
ni monte. On fait trop peu de chose t
ans nos écoles. Nous proposons nos j
claireurs comme un moyen attrayant (
e former des caractères à une école '
le civisme ».
Je ne veux pas, dans un court arti-
le de journal, développer devant un
tublic non initié les moyens que nous
imployons parfois nous autres instruc-
eurs scouts, pour développer le ca-
•actère, la santé, l'habileté manuelle de
'enfant. Certains de ces moyens ris-
queraient de paraître puérils pour le
ecteur non averti et j'irai ainsi à l'en-
sontre de mon but. Je dirai seulement
t}ue l'enfant et le boy-scout en particu-
lier, appartiennent à un peuple à part.
Qui n'a jamais cherché à jouer avec
des enfants ne peut comprendre leurs
jeux. L'enfant a son jeu, l'adulte a sa
distraction, et il y a souvent loin entre
l'aurore et le crépuscule. Ce peuple
scout qui a sa frontière sans en avoir
aucune, qui a son Dieu sans en avoir au-
cun, ne pourrait que mourir assassiné du
jugement d'un banal adulte.
L'homme a le luxe, la force, l'argent
avec leurs longs cortèges de désillu-
sions. Le petit boyTscout n'a que l'im-
mense et grande forêt mystérieuse et
sombre. La nature est toute sa richesse.
Son coeur est affamé de tendresse. Son
courage à lui au moins est clair, son hé-
roïsme est toujours Joyeux et saint.
Va, petite armée noble et généreuse ;
va, armée pacifique des scouts, va ton
chemin la tête haute, chantant à la
gloire de ta Patrie. Va, boy-scout et
reste toujours scout : le génie n'est
qu'une enfance prolongée.
Et, pour terminer, je vous contera
cette histoire :
U y a quelques années, en 1929
j'étais en Alsace chef scout quand j'a
I vu mourir l'un de mes Eclaireurs. Oh
voir mourir un enfant, je crois qu'i
n'est pas au monde de moment plu
pénible, voir cette créature se débattr
contre un mal implacable, voir dan
leur fièvre ces grands yeux qui de
: vraient s'ouvrir sur la vie et que ]
t mort va fermer ! Je garderai toujoui
i cette dernière vision. J'entendrai toi
i jours ce gosse, mon petit scout, appi
1er sa maman : « Maman, tu diras s
chef que je l'aime bien aussi et que
j veux, encore aller avec lui camper
j Oui, mon petit, je suis retourné souvei
e avec toi camper ; souvent, très souve
, depuis autour d'un feu de camp,
u soir, dans les grandes forêts, tandis qi
!r la patrouille entonne le Chant d
e Adieux, j'ai vu jaillir la flamme pi
i_ limpide et plus claire : comme ta peti
iS âme envolée.
Ie Les souvenirs reviennent. J'écr
)_ J'écris pour ces gosses que j'ain
j'écris pour les scouts, pour tous
,n scouts du monde. J'écris pour ceux q
,n parfois, nous jugent puérils, nous le
ss cne's aînés, j'écris pour ceux que le pi
[a sir emprisonne pour leur dire qu'il y
as Quelque part, un peuple qui ne conn
us ni égoïsme ni passion. J'écris pour ce
& que la richesse et trop d'honneurs fi
re guent. J'écris pour leur dire qu'il exi
is- un ®ge t*'or dans ce monde déjà vie
nt J'écris. Mais la flamme baisse, l'om
ie grandit dans la forêt, le feu de ca
ri- s'éteint. Il est nuit. Les chants se s
[us tus. 11 faut dormir petit frère.
»e j Roger BLONDET
A L'AUBE
R0UQE
Le Char de la République, au lever
le la nouvelle législature, voit ses rê-
i.es passer en des mains tristement in-
îabiles, ou, mieux, en des mains traî-
resses. Le destin de la France est con-
îé à une majorité décidée à sa perte,
^omme dans Le Chaperon Rouge, le
loup se déguise en bon conseiller, en
patriote, en arnj de l'ordre, de l'armée,
de la foi chrétienne et sociale. Les pe-
tits enfants, que sont la plupart des ci-
toyens français, se sont laissés prendre
au programme mensonger, à la figure
débonnaire de nos hypocrites loups.
Ces loups sont dans la place; leur
besogne commence. Ce qui constitue
l'armature séculaire de notre France :
liberté, loyauté, honneur, est sapé par
la base. Armée, magistrature, finance,
travail, auront des chefs nouveaux à la
solde non d'idées neuves, mais d'en-
nemis tels que l'on peut en rencontrer
à Moscou, à Berlin, voire même à Lon-
dres. Moscou commande à sa Section
française, Londres voit des siens venir
en France conseiller le Front Populai-
re. Berlin attise, attise... et la poudre
des canons fera de notre sol un im-
mense brasier.
C'est l'aube rouge qui se lève. Le
I torchon sanguinaire, qui flotte au-des-
sus des poings levés, conduira chez
nous aux ruines fumantes. L'Etranger
aura beau jeu d'y installer ses hordes
germaines' et saxonnes.
Pendant que commence cette che-
vauchée de la mort, que faisons-nous ?
Surpris, quelques-uns sont désempa-
rés, critiquant à droite, à gauche, sans
objet précis. Ce sont les superficiels de
l'action, n'ayant jamais voulu regarder
pour voir. Ce sont les citoyens et bour-
geois pantouflards, plus égoïstes dans
leurs aises que dévoués au bien public.
Ce sont des patrons, pas tous, assistés
souvent de contremaîtres durs jusqu'à
l'injustice envers des salariés la plu-
1 part du temps bien disposés à leur
égard. Ce sont enfin ceux qui ont cher-
ché jusqu'à ce jour à diviser les natio-
j naux pour nuire à leur action com-
i mune.
il Mais d'autres aussi, les NOTRES,
s sans doute, sont attristés. Attristés ?
e Oui ; non découragés. La lutte se pour-
is suit, et fièrement ils continueront à dé-
fendre la vraie France.
Le Front Populaire veut la Révolu-
tion sanglante. Nous, nous voulons la
"" REVOLUTION NATONALE et SO-
CIALE. Nous la voulons édifiée sur la
défaite de l'égoïsme, des profiteurs, des
,e préjugés de caste, de la finance inter-
nationale. Nous lutterons jusqu'au
bout. Il est aussi nôtre, le cri de nos
nt anciens: LA GARDE MEURT ET
le NE SE REND PAS. Gardien de l'idéal
le français, notre dévouement ne faillira
es pas.
t Groupons-nous; soyons disciplinés,
patients et fidèles. L'heure de la gran-
de bataille vient. Sera-t-elle seulement
1S> la guérilla, si l'on met en vacance la
»e, légalité ? Nous le saurons bientôt.
Les
Nos adversaires auront les mitrail-
' leuses du 6 février. Nous aurons le cou-
rage, la foi, le sacrifice de notre vie :
ai- ,
ce seront nos seules armes.
a»
ait Ceux de mon âge, ceux plus jeunes,
>ux ceux tout jeunes, voyez : L'AUBE
iti- ROUGE SE LEVE. C'est une aurore.
ste Faites qu'au milieu du jour, le ciel soit
ux. bleu, et que, sous le soleil radieux de
bre notre victoire, s'embrassent tous" les
mp Français.
ont
Le Président
de Fédération Départementale,
1 Joseph BERLIOZ.
Le Plan Mon tonuiste
en France
pour les lis à venir
Après la victoire du Front popu- g
laire, la mentalité de bien des natio- «
naux consiste à tenir le raisonnement T
suivant : « Laissons agir le gouverne- -,
ment socialo-communiste qui va se }
créer, faisons-lui une opposition loyale, e
dans les cadres de la plus stricte lé- >
galité, et ne nous opposons en rien' à '
son action. Ce gouvernement s'embour- 1
geoisera ; il finira par être une autorité ,
comme les autres et, ainsi, se coulera
lui-même. En effet, jamais il ne pourra
tenir les promesses qu'il a faites, et les
électeurs, dégoûtés, reviendront dans
les rangs bourgeois ».
Gè raisonnement pourrait, à la ri-
gueur, s'admettre si les communistes
n'avaient pas une place prépondérante
dans la nouvelle coalition et si l'on ne
savait pas quel est leur plan immédiat
d'action pour la France.
D'après une source bien informée,
la première préoccupation de Moscou,
et donc des communistes français, est
de savoir si la 111° Internationale sera
assez forte pour supprimer les ligues
et réduire à l'impuissance les partis na-
tionaux organisés.
Aussi, s'inspirant des nombreuses le-
çons que leur ont données la révolu-
tion russe, faite à leur profit, et la ré-
volution allemande, faite à leur détri-
ment, mais avec des méthodes sembla-
bles, ont-ils comme tactique immédiate
les objectifs suivants : obtenir tout
d'abord des changements importants
dan la direction de l'armée, dans la po-
lice et dans la garde mobile. Ainsi pro-
cédèrent les communistes sous le gou-
vernement Kerensky, ainsi agirent les
hitlériens avant le putsch de 1933 et
ainsi fait le Front populaire en Espa-
gne : placer des créatures du Front po-
pulaire aux postes de commande, de fa-
çon à pouvoir, au moment opportun,
disposer des leviers principaux du
pays. De même, des comités de sur-
veillance — lisez soviets — seront pla-
cé à côté des principaux organes admi-
nistratifs, municipaux et centraux,
pour surveiller l'activité orthodoxe ou
non de ces organismes. Ce système
fonctionne actuellement en Espagne,
où, à côté de la mairie, par exemple,
se trouve un commissaire du peuple ov
un comité local de Front populaire.
De plus, le Front populaire envi
sage un renforcement des formations d
combat socialo-communistes, qui poui
ront être, au moment du « coup dur y
un élément d'appui décisif.
Enfin — et il est presque inutile „di
le mentionner — les Ligues devron
être immédiatement dissoutes ou, i
cette suppression s'avère trop difficile
réduites à l'impuissance.
L'Espagne et la France possédai
toutes deux un gouvernement de Froi
populaire, le grand dessein des gens d
Moscou est de former un bloc social*
communiste latin, marchant de conce
dans toutes les occasions. Ce bloc r
cevrait des instructions communes
deviendrait ainsi une simple dépe:
dance de la IIIe Internationale.
Ce plan, on le voit, est méthodiq
et inquiétant. Il s'inspire des expérie:
ces heureuses ou contraires, faites p
les Soviets dans les divers pays : dés
gréger d'abord les parties du pays i
solument hostiles aux desseins comm
nistes, prendre la haute main, progn
sivement, partout où réside un éléme
important pour l'action rouge. Réus
ra-t-il ? Telle est la question. Si ]
éléments nationaux, immédiateme
alertés, s'opposent avec énergie et
nacité dans tous les secteurs où on t
tera de les supprimer, et de se sub
tuer à eux, ce plan échouera.
Sinon, si les nationaux se laissent
1er au découragement, ne voient pat
danger, et. ne s'unissent pas, l'ex
rience historique est là pour mont
' ce qu'il en sera du pays.
Marcel DIDIER
.E DEFILE DE JEANNE D'ARC I
A LYON
Jeanne d'Arc ! On a trop écrit déjà
ur elle: trop pour qu'il soit possible
ncore d'ajouter quelque chose. Jean-
e d'Arc! Mais ce nom à lui seul est
sut un symbole. Il descend des plus
lelles forces spirituelles qui puissent
taître dans le coeur humain. Jeanne
['Arc, c'est, à travers les siècles de
'histoire de notre sol le plus pur exem-
>le du sacrifice national. Jeanne était
léjà une sainte, elle fut une héroïne.
îAle est plus encore maintenant, elle
ïst le ralliement, dernier peut-être, de
;e qui reste encore en France de pro-
are, de beau, de noble. Elle nous a
sauvés hier de l'ennemi extérieur.
Puisse-t-elle nous sauver demain des
Forces dont nous mourrons. Humble
monument qui se dresse sur cette place
Puvis-de-Chavanrie,j3tatue de pierre,
en ce clair matin de mai, des mil-
liers et des milliers de Français de
toutes les conditions, sans un bruit,
sans un cri, ont défilé devant toi pour
leur foi,, pour leur amour, pour la
Patrie.
C'est en 1929 que, pour la première
fois, grâce à l'initiative généreuse prise
par l'ylcffon Française, on songea à
rendre, à Lyon, au nom de la Patrie,
un hommage à Jeanne d'Arc. Depuis,
chaque année, le cortège Se déroule
plus vaste, plus beau encore.
A 9 h. 15, place de l'Abondance,
en ordre, les groupements se rassem-
blent.
Les Croix de Feu ouvrent la marche.
Impeccables, ces hommes vont au pas,
en silence, la tête haute. Combien
sont-ils ? Des milliers et deS milliers.
Puis voici le Front National. En tête,
marchent quatre petits Voltigeurs de
France, en uniforme bleu foncé, un
peu semblable à l'uniforme des jeunes
Balilas. Leurs clairs regards de gosses
s'illuminent devant les applaudisse-
ments enthousiastes de la foule. Ils por-
tent une couronne de roses blanches,
une couronne immense offerte par le
Front National. Ce sont leë quatre plus
petits Voltigeurs de Lyon : Jean Che-
valier, Jean Gironimi, Yves Pacotte e'
Joseph Vollet-Bert. Puis voici le Co
mité directeur du Front National. Oi
reconnaît MM. Genevois, Montrochet
Roure-Robur, conseillers municipaux
Blessinger, conseiller d* arrondisse
ment; Nambotin, Barthe, Arnaud
Piot, de la Ligue des Patriotes ; Allaix
Berlioz, Gacon-Camoz, des Jeunesse
Patriotes; Jasseron, Faucon, Goirand
de l'Action Française : nous en ov
blionâ.
Et voici enfin les troupes. Les dissov.
défilent, moins dissous que jamais. U
parti qui s'éteint ! Allons donc ! C
dissout une ligue, on étouffe ses mi
nifestationë ; on n'empêchera jamais
coeur de battre, quand dans ce coei
coule le sang du passé de la Franc
; Ils vont, ils vont en un défilé splendû
vers celle qu'ils furent les premiers
honorer à Lyon. La Solidarité Françai-
se défile, puis viennent les Jeunesses
Patriotes, Parti National Populaire. La
foule applaudit. Les cris fusent de tous
côtés: Vivent les J. P. ! Par moment,
la foule rompt les barrages Comme *
pour vouloir suivre ces jeunes gens en- t
thousiastes, pour les encourager en- ,
core. i
J. P., en vous regardant passer sur
cette longue avenue/Je Saxe, combien '
ont pensé à un autre cortège qui, le '
l** mai, dans les cris, dans le désordre
défila, lui aussi, si différent de vous !
Oh ! ces poings tendus, semant la hai-
ne, ces hommes débraillés et sales qui
La couronne du Front National de
Lyon, portée par quatre jeunes
Voltigeurs de France.
marchaient derrière des loques rouges,
ces hommes aux yeux hagards, vitreux,
voilés par les vapeurs de vin rouge
qu'ils buvaient au long du cortège ; ces
hommes sont si loin de vous !
I Vous défilez, jeunes gens, mes ca-
maïadcs, dans la seule ivresse de volrcr
foi superbe. Ils passèrent, eux aussi,
sur ces mêmes pavés, dans l'ivresse de
l'alcool et l'abrutissement de leur pau-
vre haine.
Les organisations catholiques n'a-
vaient envoyé que de faibles déléga-
tions. Peut-être à la veille d'un minis-
tère de Front Populaire, ne voulaient-
elles pas donner l'impression de trop
I s'unir aux Patriotes dans ce geste du
10 mai. On ne s'aperçut d'ailleurs pas
beaucoup de leur absence, car les quel-
. que 15.000 Nationaux qui défilèrent ce
s matin-là compensèrent bien au delà
cette déficience.
La fête de Jeanne d'Arc est mainte-
nant une fête nationale au sens le plu;
s absolu du mot. Il importe à tous
a Croix de Feu, Action Française, Jeu
n nesses Patriotes, Phalanges Universi
i- taires", Solidarité Française. Ligue de
e Patriotes, etc., à tous ceux qui se ré
îr clament de la France, de rester en c
ï. jour sacré groupés sans distinction d
le programme, derrière ce seul drapeau
à le drapeau de la France.
9 ■MUMaMBHIMlHMi^HMl^HHHH^^^n^^^^^HHHaa
: Où allons-nous I
t
1 Enfin, la France a un gouvernement
, socialiste. Enfin, les Français vont sa-
vourer les joies ineffables inhérentes au
{. marxisme, en goûter les charmes tant
vantés. 11 fallait cet abcès de fixation,
cette expression concrète du socialis-
e I me, l'expérience attendue était impé-
i- rieusement nécessaire.
■t Le Grand Rabbin S.F.l.O. tient en
, ses blanches et longues mains les des-
tinées de la Nation française qui l'a
"■ voulu. Les masses prolétariennes, ru-
i- raies et bourgeoises, réunies sous le
drapeau du Front populaire, attendent
Ie -avec anxiété les actes de celui qui les
représente.
Nouveau Juif Errant, il frappe aux
ar portes cégétistes et communistes, à
»- l'huis radical, cherchant des appuis so-
é- lides, il poursuit sa pénible mission, il
u. échafaude de laborieuses combinai-
sons : il est leur chef, il faut bien qu'il
les suive.
"t Nous allons donc vivre des temps qui
îi- compteront dans l'histoire du pays,
es nous allons vivre l'ère marxiste. Après
t elle, toutes les expériences auront été
tentées, et la désillusion des maéses
te" sera terrible, qui auront cru voir dans le
*n- socialisme triomphant la fin des mau-
iti- vais jours et l'avènement de la félicité
universelle.
i Alors, de l'armée immense des dis-
sous, car la dissolution sera l'os énor-
e me lancé en pâture au Lion populaire,
?&• jaillira la seule, la définitive, l'inéluc-
rer table solution, concrétisation de 1 im-
mense espoir, du profond idéal pour
lequel nous luttons : la Révolution na-
tionale populaire.
Il y aura rupture absolue avec 1
conservatisme bourgeois, le modérai
tisme et le marxisme qui auront condu
la France à la ruine.
Rupture totale avec le fatras ridicu
des réformettes, des palinodies, d<
conservateurs de droite, avec la demi
gogie, le mensonge et l'internation;
lisme des conservateurs de gauche.
Rupture totale avec les anciens sy
tèmes, car la Révolution française c
XXe siècle sera nationale et profond
ment sociale. Elle sera nationale, c
un empire de 100 millions d'habitat
n'a pas besoin d'aller chercher à M'c
cou, chez des Asiatiques, un idéal
une doctrine. Car l'internationalisr
est un mythe, car la France est a
Français avant d'être aux soviets
aux sémites.
Elle sera sociale et populaire, car
droite s'est perdue en méconnaissant
rôle du prolétariat et en ne combatte
pas vigoureusement le capitalisme. <
plôiteur. Ralliant à nous les màsi
laborieuses, comme l'hitlérisme et
fascisme ont rallié à eux les travaille'
allemands et italiens, nous instauren
la République nationale populaire ai
laquelle le travailleur ne sera p
« celui qui dépend » du patronat
pitaliste pu de l'Etat collectiviste
en fait un robot, mais un citoyen li
dans la cité forte.
Camarades, nos mots d'ordre : TF
VAILLER et COMBATTRE; SC
VENEZ-VOUS QUE LA POLI
QUE CHANGE LES MAITRES C
NATIONS, MAIS JAMAIS
SORT DES PEUPLES.
Jean ALBERT
In Grand PeupleI
Au Professeur René W..., gj
en respectueuse amitié. n:
u:
SON ORIGINE - SON HISTOIRE 1'
ti
Ils sont trop jeunes pour ce monde rr
rop vieux. Et c'est peut-être bien le p
iecret de leur histoire. Et c'est pour- p
moi une bonne moitié de notre pauvre e
uimanité ne connaît pas, connaît mal j<
lu refuse à connaître 1.700.000 créa- é
tures de moins de vingt ans. s
U existe un peuple extraordinaire
sans frontière, sans race, sans religion
pour le définir : un peuple qui n'a ja-
mais bien s1I> raconter son histoire. Ami 1
lecteur, si je t'en parle ce soir, si nous I
allons parcourir un instant ensemble
cette nation des Boys-Scouts, c'est
qu'il me semble encore, vieux routier
que je suis, qu'elle est peut-être bien la
seule humanité fréquentable.
Ceci se passait en l'an 1899, quel-
que part dans les grandes, grandes plai-
nes vers le Sud, là-bas. U y avait sous
le soleil d'Afrique une petite ville ap-
pelée Mafeking, cernée par un enne-
mi supérieur en nombre. Lord Cecil,
officier d'Etat-Major anglais, qui, avec
Lord Baden-Powell, en assurait la dé-
fense, réunit tous les jeunes garçons de
la place et les organisa en un corps
de cadets. Ces jeunes gens, munis d'un
uniforme, furent chargés d'effectuer
des liaisons, de tenir des rôles de plan-
tons et ils s'acquittèrent à.merveille de
leur tâche. Les cadets, dirigés par leur
sergent-major, un jeune goodyear, se
révélèrent des éclaireurr, utiles. Et c'est
ainsi que naquit le scoutisme.
En 1908, un premier camp est or-
ganisé et, l'année suivante, Lord Ba-
den-Powell, devenu chef scout, édite
son premier ouvrage, « Eclaireurs ». Je
ne connais pas de plus merveilleux pro-
gramme d'éducation civique et morale.
Aujourd'hui, 1.785.000 jeunes gens
de toutes les nations et de toutes les re-
ligions, sont groupés en cette merveil-
leuse fraternité qu'est le mouvement
<( Eclaireur ».
. Tandis que la Société des Nations
donnait hier encore, une fois de plus
au monde la preuve indéniable de sa
I faillite et de son insuffisance, il existe
chez les jeunes, parmi les jeunes, ur
s idéal international commun, conservan
e chez chacun le culte du Patriotisme
avant tout. Cette arme merveilleuse
méconnue chez nous, raillée parce qui
» son costume, sa loi nous sembler
étranges, cette arme merveilleuse es
une des plus belles formes de la fra
•t ternité. Fraternité, non pas seulemen
pour les jeunes, mais pour leurs aîné:
le pour les chefs, pour les plus de vins;
îs ans qui se consacrent à ce dessein divi
i_ d'élever leurs enfants et les enfants de
autres.
s- Le scoutisme ne saurait être confoi
lu du avec l'école. Il est une école à li
e" seul : école de chevalerie, par le sei
. moyen de la nature. Il est une éco
)S_ de civisme et une école de patriotism
et Le scoutisme, par l'esprit même de se
ne fondateur, ne saurait être, sans risqu
ux de se déformer, l'apanage d'un cul
et
ou d'une seule confession. On ne sa
î rait diviser entre eux des jeunes ge
]e d'une même nation sous le prétexte q
irit les uns sont catholiques, les autres pt
ÎX- testants, d'autres libres-penseurs.
ses
le Lord Baden-Powel écrit dans s
urs livre «Eclaireurs» : « Notre associa ti
>ns J J i
comprend des jeunes gens de toul
lus croyances ; on peut et doit enseigner
ca- religion au jeune garçon, mais non t
qui en y mettant du sucre et pas non p
re de façon mystérieuse et lugubre ».
, . pratique du scoutisme n'est pas de fa
)TJ- *^es services d'ordre pour une conl
XI- sion, mais dans le libre développent
>ES les forces spirituelles et physiques
'-k l'enfant à l'école de la nature. Le v
table scoutisme ne saurait pas non r.
demeurer à l'usage exclusif d'une cl«
:iale. Diviser des enfants parce qu'ils
>nt pas le même Dieu est tout autant
e monstruosité que de les diviser par
itat social de leurs parents. Le scou-
me n'est pas non plus une formation
ilitaire ou militarisée. Le scout est
icifique niais non défaitiste. H rés-
ide sa famille, sa religion, les siens,
il pratique le culte du patriotisme. Et
me réfère encore à Baden Powel qui ■
:rit : «. L'avenir de la Patrie dépend
irtout du caractère de la génération }
ni monte. On fait trop peu de chose t
ans nos écoles. Nous proposons nos j
claireurs comme un moyen attrayant (
e former des caractères à une école '
le civisme ».
Je ne veux pas, dans un court arti-
le de journal, développer devant un
tublic non initié les moyens que nous
imployons parfois nous autres instruc-
eurs scouts, pour développer le ca-
•actère, la santé, l'habileté manuelle de
'enfant. Certains de ces moyens ris-
queraient de paraître puérils pour le
ecteur non averti et j'irai ainsi à l'en-
sontre de mon but. Je dirai seulement
t}ue l'enfant et le boy-scout en particu-
lier, appartiennent à un peuple à part.
Qui n'a jamais cherché à jouer avec
des enfants ne peut comprendre leurs
jeux. L'enfant a son jeu, l'adulte a sa
distraction, et il y a souvent loin entre
l'aurore et le crépuscule. Ce peuple
scout qui a sa frontière sans en avoir
aucune, qui a son Dieu sans en avoir au-
cun, ne pourrait que mourir assassiné du
jugement d'un banal adulte.
L'homme a le luxe, la force, l'argent
avec leurs longs cortèges de désillu-
sions. Le petit boyTscout n'a que l'im-
mense et grande forêt mystérieuse et
sombre. La nature est toute sa richesse.
Son coeur est affamé de tendresse. Son
courage à lui au moins est clair, son hé-
roïsme est toujours Joyeux et saint.
Va, petite armée noble et généreuse ;
va, armée pacifique des scouts, va ton
chemin la tête haute, chantant à la
gloire de ta Patrie. Va, boy-scout et
reste toujours scout : le génie n'est
qu'une enfance prolongée.
Et, pour terminer, je vous contera
cette histoire :
U y a quelques années, en 1929
j'étais en Alsace chef scout quand j'a
I vu mourir l'un de mes Eclaireurs. Oh
voir mourir un enfant, je crois qu'i
n'est pas au monde de moment plu
pénible, voir cette créature se débattr
contre un mal implacable, voir dan
leur fièvre ces grands yeux qui de
: vraient s'ouvrir sur la vie et que ]
t mort va fermer ! Je garderai toujoui
i cette dernière vision. J'entendrai toi
i jours ce gosse, mon petit scout, appi
1er sa maman : « Maman, tu diras s
chef que je l'aime bien aussi et que
j veux, encore aller avec lui camper
j Oui, mon petit, je suis retourné souvei
e avec toi camper ; souvent, très souve
, depuis autour d'un feu de camp,
u soir, dans les grandes forêts, tandis qi
!r la patrouille entonne le Chant d
e Adieux, j'ai vu jaillir la flamme pi
i_ limpide et plus claire : comme ta peti
iS âme envolée.
Ie Les souvenirs reviennent. J'écr
)_ J'écris pour ces gosses que j'ain
j'écris pour les scouts, pour tous
,n scouts du monde. J'écris pour ceux q
,n parfois, nous jugent puérils, nous le
ss cne's aînés, j'écris pour ceux que le pi
[a sir emprisonne pour leur dire qu'il y
as Quelque part, un peuple qui ne conn
us ni égoïsme ni passion. J'écris pour ce
& que la richesse et trop d'honneurs fi
re guent. J'écris pour leur dire qu'il exi
is- un ®ge t*'or dans ce monde déjà vie
nt J'écris. Mais la flamme baisse, l'om
ie grandit dans la forêt, le feu de ca
ri- s'éteint. Il est nuit. Les chants se s
[us tus. 11 faut dormir petit frère.
»e j Roger BLONDET
A L'AUBE
R0UQE
Le Char de la République, au lever
le la nouvelle législature, voit ses rê-
i.es passer en des mains tristement in-
îabiles, ou, mieux, en des mains traî-
resses. Le destin de la France est con-
îé à une majorité décidée à sa perte,
^omme dans Le Chaperon Rouge, le
loup se déguise en bon conseiller, en
patriote, en arnj de l'ordre, de l'armée,
de la foi chrétienne et sociale. Les pe-
tits enfants, que sont la plupart des ci-
toyens français, se sont laissés prendre
au programme mensonger, à la figure
débonnaire de nos hypocrites loups.
Ces loups sont dans la place; leur
besogne commence. Ce qui constitue
l'armature séculaire de notre France :
liberté, loyauté, honneur, est sapé par
la base. Armée, magistrature, finance,
travail, auront des chefs nouveaux à la
solde non d'idées neuves, mais d'en-
nemis tels que l'on peut en rencontrer
à Moscou, à Berlin, voire même à Lon-
dres. Moscou commande à sa Section
française, Londres voit des siens venir
en France conseiller le Front Populai-
re. Berlin attise, attise... et la poudre
des canons fera de notre sol un im-
mense brasier.
C'est l'aube rouge qui se lève. Le
I torchon sanguinaire, qui flotte au-des-
sus des poings levés, conduira chez
nous aux ruines fumantes. L'Etranger
aura beau jeu d'y installer ses hordes
germaines' et saxonnes.
Pendant que commence cette che-
vauchée de la mort, que faisons-nous ?
Surpris, quelques-uns sont désempa-
rés, critiquant à droite, à gauche, sans
objet précis. Ce sont les superficiels de
l'action, n'ayant jamais voulu regarder
pour voir. Ce sont les citoyens et bour-
geois pantouflards, plus égoïstes dans
leurs aises que dévoués au bien public.
Ce sont des patrons, pas tous, assistés
souvent de contremaîtres durs jusqu'à
l'injustice envers des salariés la plu-
1 part du temps bien disposés à leur
égard. Ce sont enfin ceux qui ont cher-
ché jusqu'à ce jour à diviser les natio-
j naux pour nuire à leur action com-
i mune.
il Mais d'autres aussi, les NOTRES,
s sans doute, sont attristés. Attristés ?
e Oui ; non découragés. La lutte se pour-
is suit, et fièrement ils continueront à dé-
fendre la vraie France.
Le Front Populaire veut la Révolu-
tion sanglante. Nous, nous voulons la
"" REVOLUTION NATONALE et SO-
CIALE. Nous la voulons édifiée sur la
défaite de l'égoïsme, des profiteurs, des
,e préjugés de caste, de la finance inter-
nationale. Nous lutterons jusqu'au
bout. Il est aussi nôtre, le cri de nos
nt anciens: LA GARDE MEURT ET
le NE SE REND PAS. Gardien de l'idéal
le français, notre dévouement ne faillira
es pas.
t Groupons-nous; soyons disciplinés,
patients et fidèles. L'heure de la gran-
de bataille vient. Sera-t-elle seulement
1S> la guérilla, si l'on met en vacance la
»e, légalité ? Nous le saurons bientôt.
Les
Nos adversaires auront les mitrail-
' leuses du 6 février. Nous aurons le cou-
rage, la foi, le sacrifice de notre vie :
ai- ,
ce seront nos seules armes.
a»
ait Ceux de mon âge, ceux plus jeunes,
>ux ceux tout jeunes, voyez : L'AUBE
iti- ROUGE SE LEVE. C'est une aurore.
ste Faites qu'au milieu du jour, le ciel soit
ux. bleu, et que, sous le soleil radieux de
bre notre victoire, s'embrassent tous" les
mp Français.
ont
Le Président
de Fédération Départementale,
1 Joseph BERLIOZ.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.05%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.05%.
- Collections numériques similaires Bretonneau François de Paule Bretonneau François de Paule /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Bretonneau François de Paule" or dc.contributor adj "Bretonneau François de Paule")Saul tragoedia dabitur in regio Ludovici Magni collegio Societatis Jesu a Secundanis die Jovis XXV. februarii horâ post meridiem primâ /ark:/12148/bpt6k1524947p.highres Celsus martyr tragoedia dabitur in regio Ludovici Magni collegio Societatis Jesu a Secundanis die X. februarii anni M.DC.LXXXVII. horâ post meridiem primâ /ark:/12148/bpt6k1523005x.highresPaullou Jean François Paullou Jean François /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Paullou Jean François" or dc.contributor adj "Paullou Jean François") Charpentier Marc Antoine Charpentier Marc Antoine /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Charpentier Marc Antoine" or dc.contributor adj "Charpentier Marc Antoine") Collège de Louis le Grand Collège de Louis le Grand /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Collège de Louis le Grand" or dc.contributor adj "Collège de Louis le Grand")
- Auteurs similaires Bretonneau François de Paule Bretonneau François de Paule /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Bretonneau François de Paule" or dc.contributor adj "Bretonneau François de Paule")Saul tragoedia dabitur in regio Ludovici Magni collegio Societatis Jesu a Secundanis die Jovis XXV. februarii horâ post meridiem primâ /ark:/12148/bpt6k1524947p.highres Celsus martyr tragoedia dabitur in regio Ludovici Magni collegio Societatis Jesu a Secundanis die X. februarii anni M.DC.LXXXVII. horâ post meridiem primâ /ark:/12148/bpt6k1523005x.highresPaullou Jean François Paullou Jean François /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Paullou Jean François" or dc.contributor adj "Paullou Jean François") Charpentier Marc Antoine Charpentier Marc Antoine /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Charpentier Marc Antoine" or dc.contributor adj "Charpentier Marc Antoine") Collège de Louis le Grand Collège de Louis le Grand /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Collège de Louis le Grand" or dc.contributor adj "Collège de Louis le Grand")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5605951d/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5605951d/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5605951d/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5605951d/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5605951d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5605951d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5605951d/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest