Titre : Le Droit des peuples : organe d'action socialiste nationale et internationale et de défense des réfugiés alsaciens, lorrains, belges, français
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-05-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32758992s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 mai 1918 03 mai 1918
Description : 1918/05/03 (A1,N16). 1918/05/03 (A1,N16).
Description : Note : 02 PI 0165 vues Réd. 16 x R183938. Note : 02 PI 0165 vues Réd. 16 x R183938.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5605165p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-40563
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
PREMIERE ANNEE. — N» 16.
te Numéro : 10 centimes
.VTWVMftsSDI 9 MAI 1918.
le Problème des Nationalités
On nous dit — et 'tous les minori- j
ta ires déclarent aussi : « Le socialisme
a toujours affirmé la nécessité de l'in-
dépendance des nations, et il a toujours
.protesté contre les violences dont ces
nations furent victimes. Mais puisque
le socialisme a la haine de la guerre, il
ne veut pas « réparer des coups do
f.Tce par des coups de force ». Avant la
giferre. nous déclarions, socialistes
f-ançais, que nous ne \oulions pas,
pour obtenir la réintégration de l'Al-
sacc-Lorraine dans l'unité ffançaisc,
déchaîner la guerre. De même aujour-
d'hui, pour le Trcnlin, pour la Bohê-
me, pour la Pologne même, le socia-
jismo ne doil pas chercher à les libérer
par les armes. C'est autour de la table
des négociations « que le problème des
rationalités doil se trancfîer, en admet-
ti'iit qu'il puisse se trancher ».
Jo répondrai d'abord que l'exemple
même qu'on a cité de VAlsacc-Lorrainc
- e:-t-caracléristiquc. Nous avons tous-élé-
nnanimes, avant la guerre, à penser
avec ies Alsaciens-Lorrains qu'une
, guerre nouvelle ne devait pas "être dé-
chaînée par nous pour la réparation du
ri î oit.
Mais la guerre de 191% a éclaté. L'Al-
lemagne a déchiré — nous l'avons pro-
clamé à plusieurs reprises dans les re-
scisions de nos Congrès — le traité de
Francfort que la France subissait. La
question est) revenue tcsuit cn'Mére, e'I
nous pensions être tous unanimes a
penser que ce qui marquait l'instaura-
tion d'un droit nouveau dans le monde,
c'était précisément la réparation de
J'injustice commise en 1871.-
' Voilà pour quoi la bataille est enga-
gée. Et l'on peut tourner, retourner le
problème comme on voudra. Il se ré-
sume ainsi : ou bien, par, les armes et
par l'action des peuples, le principe
des nationalités l'emportera, ou bien'le4
principe de l'impérialisme. Tout se
trouvera commandé par l'un on l'autre''
de ces principes. Si l'Allemagne l'em-
r;orta.it, nous n'aurions pas plus l'Àlsa-
ce-Lorraine que la Pologne n'aurait
son indépendance., Mais si, au con- -
; traire, le '-''droit .l'emporte, du même
coup,.tous les problèmes seront en voie
'de solution. . • " '
S'il est vrai que pour le triomphe du
droit, il faut faire aupel à l'énergie, h
' l'organisation, à la révolte de tous: les
peuples, s'il est vrai que c'est du côté
des nationalités opprimées que peut ve-
nir une action intérieure dangereuse
pour les Empires Gentraux, comment
r.os camarades ne sentent-ils pas qu'ils
privent l'Entente de forces populaires
qui peuvent compter parmi les meilleu-
- tes ? Et pourquoi inquîéter les prolé-
taires et les soldats d'Occident en leur
'disant que soutenir de telles revendica-
tions, c'est prolonger la guerre alors
que, bien au contraire, c'esten les pri--
. vont de l'aide des nationalités xfppri-
rnées et révoltées, qu'on leur imposera
des charges prolongées ? J'ajoute que
Ses représentants des. nationalités op-
primées ne demandent pas que leur in-
dépendance devienne la condition sine
qua non de la paix. Dans les négoeia-
lions actuelles, ils demandent à l'En-
tente précisément, pour avoir toute au-
torité et toute influence sur leurs nalio-
naux restés dans les pays ennemis,
qu'elle reconnaisse leur indépendance.
Ils ne demandent pas qu'elle la leur
garantisse.
Mais je persiste à penser — et voilà
le point essentiel du débat, — que le
devoir du socialisme n'est Das de re-
nier artificiellement les revendications
formulées par les peuples. Il est de pro-
clamer les conditions de la paix juste.
Il est do s'opposer aux velléités impé-
rialistes ; il est de s'opposer aux entraî-
ni'inents nationalistes. Mais il est en
même temps de déclarer qu'il soutien-
dra de tout son effort et sans réserve la
\oionlé d'émancipation des peuples.
Et dans cet engagement, il n'y a pas
lieu de distinguer enlrc les armes ou
les négociations.,
Albert Thomas.
$@$z?^ viçMk&
Voici qu'on reprend autour de nous
les formules qui avaient cours dans le
Parti, il y a- un an cl plus, au moment
où sur la question des responsabilités
de la déclaration de guerre des argu-
ments circulaient que viennent de dé-
truire le docteur Muclhon cl le 'prince
Lichnowski.
On nous dit notamment : « En vous
obstinant à exiger la victoire par les
armes, vous prolongez « le carnage ».
A/e voyez-vous pas que seule xine paix
de c6nciliali}on peut finir rapidement
la guerre et que cette, paix, nous pou-
vions Vohienir, il'y a un an ?»
Encore qu'il y ait dans ces paVolee
une part évidente de démagogie cl de
« sôùtï de Vélecteur », il faut yrépon-
idrë.v ";■ ■'':'-■':
D'abord, il va de soi que nous récla-
mons des éclaircissements et, s'il y a
lieu,: des sanctions au sujet des négo-
ciations occultes de l'an dernier.
Ceci .dit, nous estimons touiours qu'il
y a un. minimum de'conditions ftépar
rations'des crimes et dpnwiages com-
• mis, garanties pour Vavenir),. au-dessous
duquel il n'est pas possible qu'un so-
cialiste — même minoritaire et ami de
l'équivoque— puisse, agir e-n faveur de
la « paix de conciliation.'. >0II est donc
prudeiït, nécessaire de* dire ce qu'on
entend par paix de conciliation chaque
fois qu'on en parle.
Quant à la victoire par les « armes »
que nous servent à nouveau certains ci-
toyens partisans, eux, de « la paix tout
court », répétons encore une fois que
nous considérons toujours comme
une victoire suffisante le fait que le mi-
litarisme allemand — raison d'être et
rempart de tous les mililansmes — sera
mïs hors d'état d'empêcher le monde de
vivre en paix. Tant mieux si ce résultat
peut être obtenu sans qu'um goutte de
sang soit versée.
Mais sur ce point, voici des années
qut,. désireux do conciliation, nous di-
sons vainement : La parole est aux so-
cialistes allemands.
Jjis socialistes allemands se taisent.
Dès .lors, peut-on espérer de Luden-
dorff, Çzernin ci llertlin-g noire vieloi-
'■r'c; c'éhl-à-dïre''notre paix ?
■ •....'...'. . ..Eugène Grenier.
RAPPROCHEMENT
S'il faut en Toirc Ylnfomialion, certens
camarades majoritaires et Pa
\oles émis dans nos Congres depuis Ja
guérie, se trouveraient heureusement rap-
prochas par ailleurs, gra.ee à l'oeuvre de
guerre du « Comité Michelet ».
Le Comité Michclet définiu ainsi sa doc-
trine :
n Nous voulons une paix de pistic.
c'est-à-dire une. paix qui soit le lUf-le châ-
timent des ci unes allemands el de tous
ceux qui en sont responsables : une paix
qui soil le juste nrixt de nos immenses sa-
crifices, qui paie le sanq généreux vm>è
■par noire plus belle leunessc ; une peux
qui mette definilicevipul la France à l abi i
des invasions germaniques, denièic une
frontière infianr hissuble. »
La paix venue, le Comité Micliclet re-
polisse IQUIQI i^b'^-^s'^^çfincWffi^ifè^li^
*hl!aboïWirtÏÏ^fi'veirT7mffl^
pour devise : A^igilancc et Rouvllir.
i, Nous nous souviendrons, dil-il. Nous
qCrrtPTons avec vigilance, contie toutes les
inlillralions empoisonnées de la prcle'nduc
science allemande, toute la beauté, toute la
clarté, toute la loyauté du génie fran-
çais. »
Nous en cl cm on ri on s pardon ,*i Prnil
Louis, maisjcs déclarations signées por
lui ne sauraient-no-us convenir. Le Droit
des Peuples ne fait pas fi de la science
allemande ; ol il envihafle do sang-froid
l'idée d'une réconciliation nvi>c une Alle-
magne nouvelle, débarrassée de la clique
pangermamsle.: .
UN SIMPLE FAIT
Sons ce titre un peu'tranquille l'Invalide.
Belge rapporte .la ■ conversation' suivante
qo'êut un mutilé.avec un patron :
— Vous; avez rempli votre devoir mili-
taire ?"
— Ou?, monsieur, je suis mutilé de guer-
re. ■ ■■ . '- '.-..
—- Ah ! vous êtes 'mutilé ; dans ce cas,
mille regrets. Notre maison n'est- .pas-y ne-
infirmerie. ■■'■''.'
Si nous demandons qu'on' juge sévère-
ment ce patron,'ce n'est ipas parce que nous
pensons que tous les. employeurs doivent
accepter,, au-petit honhemy n'importe quel
mutilé de guerre ; c'est,parce que le mutilé
en.-question,ai'.àvad't. vu altérer en rien sa
valeur professionnelle.
-. Et nous disons, avec l'Invalide Belge .--
•■■ « Ce fait cs.t une preuve de plus que,.^i
les mutilés ne s'unissent pas étroitement, il
y aura parmi eux plus d'une victime... ».
LIRE EN 3e PAGE
Vidal de. La BWche et la France de l'Est,
par Cn. ANDI.ER.
D'une •semaine à l'autre, par MAÏUIT.DE
BEEUIU
LIRE EN & PAGE
La chronique internationale,,de FABRA-RI-
BAS. '■ ■ :
Un article de BERNSTEINV
LIRE DANS LES PAGES BELGES
Une déclaration.
Heure inopportune, par À. DEWINNE.
L'article de Louis DK BnoucKÈnu.
Le pécule du combattant, >par V. Voi.c-
KAERT.
LIRE EN 7e PAGE
■L'article de P.-G. LA CUESNAIS.
Lllm EN S° rA0E
bans les organisations socialistes, syndi-
cales cooùéi-aiivcs.
UN CENTENAIRE
PAR
BRACKE
Ce n'est pas seulement à la mémoire
d'un grand OUMKT de la Révolution,
c'est à lui-même que le pioieluri.it clo-iiH
de commémoie.r le joui de la nais=ance
i3 mai 1818) de I\ai] Mai x. Co qui don-
ne en ellet sa porli'-i a licinrc d-a ce
penseur homme d'action ce-,l d être
formée d'éléments pus a m une le cou-
rant du propres piolU-iu'1]!. pour sci-
nr à loiienler el à l'àc^lner.
On a souvent la.l icm îrquer que
dans la doctrine mai.\i-ie ^.euaieul pe
rémi'ii la ijcn^ee plMloEophiqiie, qui
avait, induré les guiuU ulojiisb's et
constitué; le « socialisme » cment onv.iier \cr^ I oi'gani£alif-n de
clisse, sorti nalm'cllcnuml du d^elop-'-
pemcnl économique de la Société capi-
taliste.;,:, ;*•*•'■ , - . , • A
3tU!^fcîJ***iV.'î>„t',v.•!■'-''-•■■•■ ",-■.■< "■ , /;;;'
Mais ce n'est pas assez dire. 11 ne fauï
pas seulement se représenter dans cet-
te «■ alliance: de l'homme qui. pen-
se et" de 'l'hommie qui souffre.,
(des Denkenden und Lcidenden) », se-
lon' le mot de Marx, le savamt .vortant. '
prêfcir son. aide au. travail leur, et lui
fournir un instrument de plus pour sa
libération. '
11 faut y voir la véniffncation mêmle,..
sur un point particulier, du « déile^nU
nisme historique ». R n'y a pas eu seu-
lement rencontre, ni même seulement
fiifiioM', do T «idée » socia,li,sl.e 'et d-iï
« mionvemcint » social. Il y a eu pénétra-
tion réciproque.
Le Manifeste communiste et le Capi-
tal sont donc le patrimoine du proléta-
riat international et parce qu'ils lui ont
été donnés et parce qu'il] se les est doav
nés.
Nous n'avons ni l'cspnoc, ni le temps
die retracer ici la carrière de Marx.
te Numéro : 10 centimes
.VTWVMftsSDI 9 MAI 1918.
le Problème des Nationalités
On nous dit — et 'tous les minori- j
ta ires déclarent aussi : « Le socialisme
a toujours affirmé la nécessité de l'in-
dépendance des nations, et il a toujours
.protesté contre les violences dont ces
nations furent victimes. Mais puisque
le socialisme a la haine de la guerre, il
ne veut pas « réparer des coups do
f.Tce par des coups de force ». Avant la
giferre. nous déclarions, socialistes
f-ançais, que nous ne \oulions pas,
pour obtenir la réintégration de l'Al-
sacc-Lorraine dans l'unité ffançaisc,
déchaîner la guerre. De même aujour-
d'hui, pour le Trcnlin, pour la Bohê-
me, pour la Pologne même, le socia-
jismo ne doil pas chercher à les libérer
par les armes. C'est autour de la table
des négociations « que le problème des
rationalités doil se trancfîer, en admet-
ti'iit qu'il puisse se trancher ».
Jo répondrai d'abord que l'exemple
même qu'on a cité de VAlsacc-Lorrainc
- e:-t-caracléristiquc. Nous avons tous-élé-
nnanimes, avant la guerre, à penser
avec ies Alsaciens-Lorrains qu'une
, guerre nouvelle ne devait pas "être dé-
chaînée par nous pour la réparation du
ri î oit.
Mais la guerre de 191% a éclaté. L'Al-
lemagne a déchiré — nous l'avons pro-
clamé à plusieurs reprises dans les re-
scisions de nos Congrès — le traité de
Francfort que la France subissait. La
question est) revenue tcsuit cn'Mére, e'I
nous pensions être tous unanimes a
penser que ce qui marquait l'instaura-
tion d'un droit nouveau dans le monde,
c'était précisément la réparation de
J'injustice commise en 1871.-
' Voilà pour quoi la bataille est enga-
gée. Et l'on peut tourner, retourner le
problème comme on voudra. Il se ré-
sume ainsi : ou bien, par, les armes et
par l'action des peuples, le principe
des nationalités l'emportera, ou bien'le4
principe de l'impérialisme. Tout se
trouvera commandé par l'un on l'autre''
de ces principes. Si l'Allemagne l'em-
r;orta.it, nous n'aurions pas plus l'Àlsa-
ce-Lorraine que la Pologne n'aurait
son indépendance., Mais si, au con- -
; traire, le '-''droit .l'emporte, du même
coup,.tous les problèmes seront en voie
'de solution. . • " '
S'il est vrai que pour le triomphe du
droit, il faut faire aupel à l'énergie, h
' l'organisation, à la révolte de tous: les
peuples, s'il est vrai que c'est du côté
des nationalités opprimées que peut ve-
nir une action intérieure dangereuse
pour les Empires Gentraux, comment
r.os camarades ne sentent-ils pas qu'ils
privent l'Entente de forces populaires
qui peuvent compter parmi les meilleu-
- tes ? Et pourquoi inquîéter les prolé-
taires et les soldats d'Occident en leur
'disant que soutenir de telles revendica-
tions, c'est prolonger la guerre alors
que, bien au contraire, c'esten les pri--
. vont de l'aide des nationalités xfppri-
rnées et révoltées, qu'on leur imposera
des charges prolongées ? J'ajoute que
Ses représentants des. nationalités op-
primées ne demandent pas que leur in-
dépendance devienne la condition sine
qua non de la paix. Dans les négoeia-
lions actuelles, ils demandent à l'En-
tente précisément, pour avoir toute au-
torité et toute influence sur leurs nalio-
naux restés dans les pays ennemis,
qu'elle reconnaisse leur indépendance.
Ils ne demandent pas qu'elle la leur
garantisse.
Mais je persiste à penser — et voilà
le point essentiel du débat, — que le
devoir du socialisme n'est Das de re-
nier artificiellement les revendications
formulées par les peuples. Il est de pro-
clamer les conditions de la paix juste.
Il est do s'opposer aux velléités impé-
rialistes ; il est de s'opposer aux entraî-
ni'inents nationalistes. Mais il est en
même temps de déclarer qu'il soutien-
dra de tout son effort et sans réserve la
\oionlé d'émancipation des peuples.
Et dans cet engagement, il n'y a pas
lieu de distinguer enlrc les armes ou
les négociations.,
Albert Thomas.
$@$z?^ viçMk&
Voici qu'on reprend autour de nous
les formules qui avaient cours dans le
Parti, il y a- un an cl plus, au moment
où sur la question des responsabilités
de la déclaration de guerre des argu-
ments circulaient que viennent de dé-
truire le docteur Muclhon cl le 'prince
Lichnowski.
On nous dit notamment : « En vous
obstinant à exiger la victoire par les
armes, vous prolongez « le carnage ».
A/e voyez-vous pas que seule xine paix
de c6nciliali}on peut finir rapidement
la guerre et que cette, paix, nous pou-
vions Vohienir, il'y a un an ?»
Encore qu'il y ait dans ces paVolee
une part évidente de démagogie cl de
« sôùtï de Vélecteur », il faut yrépon-
idrë.v ";■ ■'':'-■':
D'abord, il va de soi que nous récla-
mons des éclaircissements et, s'il y a
lieu,: des sanctions au sujet des négo-
ciations occultes de l'an dernier.
Ceci .dit, nous estimons touiours qu'il
y a un. minimum de'conditions ftépar
rations'des crimes et dpnwiages com-
• mis, garanties pour Vavenir),. au-dessous
duquel il n'est pas possible qu'un so-
cialiste — même minoritaire et ami de
l'équivoque— puisse, agir e-n faveur de
la « paix de conciliation.'. >0II est donc
prudeiït, nécessaire de* dire ce qu'on
entend par paix de conciliation chaque
fois qu'on en parle.
Quant à la victoire par les « armes »
que nous servent à nouveau certains ci-
toyens partisans, eux, de « la paix tout
court », répétons encore une fois que
nous considérons toujours comme
une victoire suffisante le fait que le mi-
litarisme allemand — raison d'être et
rempart de tous les mililansmes — sera
mïs hors d'état d'empêcher le monde de
vivre en paix. Tant mieux si ce résultat
peut être obtenu sans qu'um goutte de
sang soit versée.
Mais sur ce point, voici des années
qut,. désireux do conciliation, nous di-
sons vainement : La parole est aux so-
cialistes allemands.
Jjis socialistes allemands se taisent.
Dès .lors, peut-on espérer de Luden-
dorff, Çzernin ci llertlin-g noire vieloi-
'■r'c; c'éhl-à-dïre''notre paix ?
■ •....'...'. . ..Eugène Grenier.
RAPPROCHEMENT
S'il faut en Toirc Ylnfomialion, certens
camarades majoritaires et Pa
\oles émis dans nos Congres depuis Ja
guérie, se trouveraient heureusement rap-
prochas par ailleurs, gra.ee à l'oeuvre de
guerre du « Comité Michelet ».
Le Comité Michclet définiu ainsi sa doc-
trine :
n Nous voulons une paix de pistic.
c'est-à-dire une. paix qui soit le lUf-le châ-
timent des ci unes allemands el de tous
ceux qui en sont responsables : une paix
qui soil le juste nrixt de nos immenses sa-
crifices, qui paie le sanq généreux vm>è
■par noire plus belle leunessc ; une peux
qui mette definilicevipul la France à l abi i
des invasions germaniques, denièic une
frontière infianr hissuble. »
La paix venue, le Comité Micliclet re-
polisse IQUIQI i^b'^-^s'^^çfincWffi^ifè^li^
*hl!aboïWirtÏÏ^fi'veirT7mffl^
pour devise : A^igilancc et Rouvllir.
i, Nous nous souviendrons, dil-il. Nous
qCrrtPTons avec vigilance, contie toutes les
inlillralions empoisonnées de la prcle'nduc
science allemande, toute la beauté, toute la
clarté, toute la loyauté du génie fran-
çais. »
Nous en cl cm on ri on s pardon ,*i Prnil
Louis, maisjcs déclarations signées por
lui ne sauraient-no-us convenir. Le Droit
des Peuples ne fait pas fi de la science
allemande ; ol il envihafle do sang-froid
l'idée d'une réconciliation nvi>c une Alle-
magne nouvelle, débarrassée de la clique
pangermamsle.: .
UN SIMPLE FAIT
Sons ce titre un peu'tranquille l'Invalide.
Belge rapporte .la ■ conversation' suivante
qo'êut un mutilé.avec un patron :
— Vous; avez rempli votre devoir mili-
taire ?"
— Ou?, monsieur, je suis mutilé de guer-
re. ■ ■■ . '- '.-..
—- Ah ! vous êtes 'mutilé ; dans ce cas,
mille regrets. Notre maison n'est- .pas-y ne-
infirmerie. ■■'■''.'
Si nous demandons qu'on' juge sévère-
ment ce patron,'ce n'est ipas parce que nous
pensons que tous les. employeurs doivent
accepter,, au-petit honhemy n'importe quel
mutilé de guerre ; c'est,parce que le mutilé
en.-question,ai'.àvad't. vu altérer en rien sa
valeur professionnelle.
-. Et nous disons, avec l'Invalide Belge .--
•■■ « Ce fait cs.t une preuve de plus que,.^i
les mutilés ne s'unissent pas étroitement, il
y aura parmi eux plus d'une victime... ».
LIRE EN 3e PAGE
Vidal de. La BWche et la France de l'Est,
par Cn. ANDI.ER.
D'une •semaine à l'autre, par MAÏUIT.DE
BEEUIU
LIRE EN & PAGE
La chronique internationale,,de FABRA-RI-
BAS. '■ ■ :
Un article de BERNSTEINV
LIRE DANS LES PAGES BELGES
Une déclaration.
Heure inopportune, par À. DEWINNE.
L'article de Louis DK BnoucKÈnu.
Le pécule du combattant, >par V. Voi.c-
KAERT.
LIRE EN 7e PAGE
■L'article de P.-G. LA CUESNAIS.
Lllm EN S° rA0E
bans les organisations socialistes, syndi-
cales cooùéi-aiivcs.
UN CENTENAIRE
PAR
BRACKE
Ce n'est pas seulement à la mémoire
d'un grand OUMKT de la Révolution,
c'est à lui-même que le pioieluri.it clo-iiH
de commémoie.r le joui de la nais=ance
i3 mai 1818) de I\ai] Mai x. Co qui don-
ne en ellet sa porli'-i a licinrc d-a ce
penseur homme d'action ce-,l d être
formée d'éléments pus a m une le cou-
rant du propres piolU-iu'1]!. pour sci-
nr à loiienler el à l'àc^lner.
On a souvent la.l icm îrquer que
dans la doctrine mai.\i-ie ^.euaieul pe
rémi'ii la ijcn^ee plMloEophiqiie, qui
avait, induré les guiuU ulojiisb's et
constitué; le « socialisme » cment onv.iier \cr^ I oi'gani£alif-n de
clisse, sorti nalm'cllcnuml du d^elop-'-
pemcnl économique de la Société capi-
taliste.;,:, ;*•*•'■ , - . , • A
3tU!^fcîJ***iV.'î>„t',v.•!■'-''-•■■•■ ",-■.■< "■ , /;;;'
Mais ce n'est pas assez dire. 11 ne fauï
pas seulement se représenter dans cet-
te «■ alliance: de l'homme qui. pen-
se et" de 'l'hommie qui souffre.,
(des Denkenden und Lcidenden) », se-
lon' le mot de Marx, le savamt .vortant. '
prêfcir son. aide au. travail leur, et lui
fournir un instrument de plus pour sa
libération. '
11 faut y voir la véniffncation mêmle,..
sur un point particulier, du « déile^nU
nisme historique ». R n'y a pas eu seu-
lement rencontre, ni même seulement
fiifiioM', do T «idée » socia,li,sl.e 'et d-iï
« mionvemcint » social. Il y a eu pénétra-
tion réciproque.
Le Manifeste communiste et le Capi-
tal sont donc le patrimoine du proléta-
riat international et parce qu'ils lui ont
été donnés et parce qu'il] se les est doav
nés.
Nous n'avons ni l'cspnoc, ni le temps
die retracer ici la carrière de Marx.
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