Titre : Le Droit des peuples : organe d'action socialiste nationale et internationale et de défense des réfugiés alsaciens, lorrains, belges, français
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32758992s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 308 Nombre total de vues : 308
Description : 01 mars 1918 01 mars 1918
Description : 1918/03/01 (A1,N7). 1918/03/01 (A1,N7).
Description : Note : 02 PI 0165 vues Réd. 16 x R183938. Note : 02 PI 0165 vues Réd. 16 x R183938.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG57 Collection numérique : BIPFPIG57
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56051574
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-40563
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
PREMIERE ANNEE. — N» 7* 1* Numéro "s 10 cetrtiiaei 1VENPRED1 1* MATAS 191§.
k moment est vena"
,'ATfieure où je dois écrire,, tel article,
je ne connais qu'une des "îésoluitons
votées à Londres par le-, socialistes al-
liés : celle qui a Irait à La Société des
Valions et qu'a publiée l'Humanité du
' 28 février.
Et c'est avec une joie profonde que
je l'ai relue ; et. c'est avec une joie pro-
fonde que j'ai trouvé comme premières
signatures au bas 1 de ce document d'im-
portance les noms léunis de Pierre Re-
naudel et de Ramsay Mac Donald.
Tout d'abord — il faut le rappeler
. pour nos amis belges qm ne lisent pas
* encore Vllumanilé, en attendant que re-
vive Le Peuple— la résolution rappelle,
pour la maintenir, la déclaration una-
nime adoptée à la Conférence des Par-'
tis Socialistes et ouvriers des pays al-
liés tenue le -14 février 1915. Cette dé-
claration dit notamment :
« Les socialistes d'Angleterre de Bel-
gique, de France, de Russie, ne pour-
suivent^'pas l'écrasement politique et
«■- c-..~.«,tfI»»i.iJ[,£i>- «o » j-nic/jiuyuc;.: lis~ne fonl
pas la guerre aux peuples, , mais aux
■■'■gouvernements qui les Oppriment. Us
veulent que la Belgique, soit libérée et
indemnisée. Ils veulent que la question
de la Pologne soit résolue, conformé-
ment à la volonté du* peuple polonais,
-. dàn$le sens de l'autonomie au sein
d'un autre Wtat, ou de l'indépendance
complète. Us veulent que, dans toute
.... ; ^'Europe, de VAlsacc^Lorràirie aux Bal-
kans,, les populations annexées par ia
ioràe recouvrent le droit de disposer
d'elles:mêmes.
tt ■Inflexiblementdécidés à lutter jus-
«m'à la victoire pour accomplir cette
tache de libération, ils ne sont pas
anoins_ résolus à combattre toute tenta-
tive de transformer cette guerre de dé-
fense en une guerre de conquêtes, qui
préparerait de nouveaux conflits, crée-
rait dé_ nouveaux, griefs, livrerait les
peuples, plus ' que jamais, au double
Htau des armements ei de la guerre
a Convaincus d'être restés fidèles
aux principes de l'Internationale, ils
expriment Vespoir que bientôt, recon-
naissant l'identité de leurs intérêts foh-
'damentaux, les prolétaires de tous les
pays se retrouveront unis contre le mi-
litarisme et l'impérialisme capitaliste.
« La victoire des alliés doit être la
victoire de la liberté des peuples, de
l'unité, de l'indépendance et de l'auto-
nomie des nations, dans la Fédération
pacifique des Etais-Unis de l'Europe cl
du inonde. »
• Que ceux qui, hier encore faisant ap-
pel à toutes les ressources de leur es-
prit, nous appelaient « exlerministès »
■méditent ce dernier paragraphe. Notre 1'
victoire ! mais elle pouvait être ac-
quise, elle peut être acquise sans
autre effusion de sang : Que les
socialistes allemands le décident, et il
n'y aura d'autre victoire que celte « de
ia liberté des Peuples, de l'unité, de
l'indépendance et de. l'autonomie des
nations, dans la fédération pacifique
des Etats-Unis de l'Europe et du Mon-
de ».
Là première résolution de la confé-
rence de Londres précise ensuite com-
ment les socialistes conçoivent rétablis-
sement et le fonctionnement de cette
Société des Nations pour l'idée de la-
auolle bon nombre de nos camarades
n'avaient, récemment encore, que lour-
des railleries.
Le Temps, lui, ne raille plus, il rage.
Ah ! certains journalistes socialistes
peuvent se battre les flancs pour tenter
la preuve que les majoritaires ont
accepté certaines formules minoritai-
res ; d'autres peuvent essayer de cou-
vrir d'injures plus ou moins envelop-
pées, Vandervelde, Albert Thomas,
Renaudel, Lebas, d'autres encore ; il
n'en est pas moins vrai qu'à la,confé-.
rence de Londres,-les idées retenues
sont celles qui furent toujours défen-
dues pav nous au cours de ces derniè-
res années.
Et si notre ami Vandervelde a pu
dire « Le moment est venu de réunir
l'Internationale », c'est que la plupart
des garanties exigées par nous sont en
voie de réalisation, sinon pleinement
réalisées.
Devant; les agissements cyniques des
Empires Cenliaux, devant les- éVéne-
-raents' si graves et si'.pénibles dé Rus-
sie,, bcm. nombre de socialistes. qui se
gaussaient ouvertement; en 4915, des
mots : Justice, Droit, Liberté, sont au*
jourd'hui ramenés, à de plus justes ap-
préciations.
En "définitive, c'est..autour de ces
mots qui ne seront jamais, étrangers:à
notre idéal, que les socialistes les plus
probes et les plus clairvoyants sonnent
aujourd'huile "ralliement..'
':■• Tant mieux si de l'autre côté des Vos-
ges, une réponse tardive esl'faite à: cet
appel. ■ A
Mais si rien ne Bouge en Allemagne,
si le pavé de Berlin ne connaît que lès
pas de paradé, l'union étroite réalisée
par. les socialistes alliés sur les idées
qui nous sont chères, union qui s'affir-
mera avec plus de vigueur encore, nous
donne l'assurance qu'une action inter-
nationale peut être envisagée aujour-
d'hui sans inquiétude.
Lé moment est venu. Il ne l'était pas
hier- Eugène Grenier.
i
a
Que nos camarades lisent attentivement
ces quelques phrases prononcées à Londres
par le Président"du^bureau socialiste inter-
national, et ils connaîtront pour- les répun-
dre 'les simbles et fortes raisons qui sont
à la base de notre altitude :
En m'appelant à l'honneui de présider
celle séance,- vous avez voulu rendre hom-
mage an prolétariat belge, à la Belgique,
symbole de la tulle pour le Droit*>t de la
résistance à l'oppression. Peul-êtréj aussi,
vous ôtes-vous souvenus qu'il fut Uti temps
où je présidais le bureau socialiste inter-
national ? Je m'en souviens, en tout cas,
et c'est avec la ferme «spérance de.le voir,
un jour, se réunir à nouveau, dans notre
Maison du Peuple de Bruxelles, que je
vous apporte le salut et l'adhésion — arri-
vés hier après-midi — du Parti ouvrier de
Belgique occupée.
Nous.nous réunissons à une heure indi-
ciblement grave. Le jour même où s'ou-
vrait cette Conférence, les journaux annon-
çaient que toutes les lorces de l'Allemagne
impériale allaient se jeter sur nous et que
la révolution russe, accablée sous le poids
de ses misères et, aussi, de ses fautes, se
-résignait fi signer la paix-.'avec leè" Habs-
bourg et-les I-IqhenzGllcrn.
Mais il faudrait désespérer de la 'sagesse
humaine, si nous étions incapables de tirer
des événements comportent ; si nous nous .^fusions à voir
cette vérité •d'éviâêiice que ia démocratie
commettrait une faute inexpiable en jetant
bas lès armes avant-que l'impérialisme ne
soit abattu.' •
Nous ^sommes, en effet, devant ce dilenir
me inexorable .: ou bien de le réduire à
l'impuissance, ou bien lui être livrés nous-
mêmes.' ...
■* Ce qui-rénd cette Conférence possible, ce
qui empochera nos résolutions d'ôlre, de^
nïain, des chiffons de papier, ne valant pas
plus que les traités de M.' de Bcthman-Hol--
-weg\ou les billets de la Banque d'Etat rus-
se, c'est que 'de"Nieuport à Verdun et de
Verdun à Venise, il y a.une immense bar-
ricade, défendue par. des millions d:hom-
mes. Que demain cette muraille s'effondre,
nous aurions travaillé pour- le roi de Prus-
se. Que demain,. au contraire, les forces
des monarchies centrales 'viennent se bri-
ser contre elles, et alors, mais alors seule-
ment, Tintèrnalibnale sera sauvée.
E. Vandervelde.
^TJ PIED DU MUJR,
Sortifas-tu enfin de sors ombre?
V:: '-- ■■ L'AUTRE FRONT
On connaît la bataille engagée, à l'arriè-
re du-front par toutes les Ligues d'action
française. Parmi ces: groupements de réac-
tion, la Ligue des Dames d'Action fran-
çaise 'des Hautes-Pyrénées, ;. que préside
avec tant d'autorité une certaine Mme
Voisin, inérilc une mention spéciale.
Elle vient de répandre an 'manifeste oi
nous lisons .• . .
« Le Roi héréditaire, sacré è Reims, consl
dère le bien de la nalion comme son bien
propre. 11 se sait responsable devant Dieu, de-
vant lui-même et devant les siens. L'intérêt du
Roi et •l'intérêt du royaume sont le 'même.
G'tsl 'précisément la 'supériorité de la Monar-
chie de faite que l'intérêt du Roi'pousse celui,
ci'à être patriote •».■.-'. .
La bonne 'Mme Voisin n'avait point be-
soin, de -nous dire que'le « bien » de la
Nation êlçiiit toujours considéré "", comme
chose royale par les tenants de Philippe.
" Plus loin, le îiidnifesïe dit : '
«hé mouvement en faveur de la Monarchie-
provoqué- par VAction Française faît" on ce mo-
ment des progrès immenses. Au nom des ré-
sultats acquis et des résultats certains et pro-
chains,. l'Action'. Française démande à tous-les
catholiques — royalistes parce que patriotes —
un concours' ardent, dévoué incessant. L'Ac-
tion Française Vis* tout particulièrement les
patriotes encore républicains. Elle dissipe- ce
préjugé essentiellement faux cl pan- un patrio-
tisme î-endu plus conscient, elle fait apparaître
ù leurs yeux la Monarchie comme seule hase
du salut de la France. Ces convertis sont cha-
que jour plus nombreux; bien d'autres en-
core y viendronT si l'Action Française est rhise
en •ttat. etc..". »
L'Action Française vise tout particulière-
ment les patriotes encore républicains .'Et
pour bien .montrer -qu'elle- est tout à fait
dans le mouvement, /'Aclion Française
d'ajouter, par la bonne plume de la bonne
Mme Voisin . ' .
"« 11 faut le dire au' peuple des campagnes c
au-peuple des villes : liberté religieuse, riiow
vement syndical, renaissance regi'onailiste on'
une commune condition de prospérité Ccllf
condition^ c'est le Roi ».
Ici, nous retrouvons la manière des fa-
meux syndicats veils.
En/m, le manifeste se termine, après un
appel aux femmes du département :
- « Jeanne d'Arc, une fois de pïus, eauvera la
Franco en lui rendant son Dieu et son Roi i »
Nous n'en douions pas.
DEFAITISME
Maurice Barrés, dont on connaît le$ bril-
lants exploits de guerre cl d'avant-guerre.
a formulé,' récemiiient, sur le compte du
camarade Maurice Hambourg, membre, du
parti socialiste français _ une accusation
grave : il l'a accusé d'être l'un dus chefs
du défaitisme russe en France.
Or, il se publia à Paris, sous- la respon-
sabilité directe du, camarade Hambourg, un
Bulletin de la Ligue pour la. Défense 'révo-
lutionnaire, dont la lecture aurait 'dû éclai-
rer la religion, de, M. Barras.
On i/ IrOuue. par exemple, celle phrase
prise entre cent autres plus violemment
hostiles au Gouvernement actuel de la
Jtussie : - '
•■ Agir avec, les bolcheviks? Les meilleurs
agents intérêts" 'les empires centraux et conibullre les
intérêts do l'Entente evec plus de mérite (lue ne
l'ont rnit les bolcheviks par leur politique cv-
njquc- et o-iniineile, etc.
Qu'on fosse des réserves sur la manière
dont la publication du camarade Hambourr,
traite de comédiens, de traîtres, etc..., la
dirigeants de Russie, cela se conçoit, niait
que M. Bairvs ne. s'accommode pas de CA
CI. défaitisme. » là, voici qui est fait poui
' surprendre...
k moment est vena"
,'ATfieure où je dois écrire,, tel article,
je ne connais qu'une des "îésoluitons
votées à Londres par le-, socialistes al-
liés : celle qui a Irait à La Société des
Valions et qu'a publiée l'Humanité du
' 28 février.
Et c'est avec une joie profonde que
je l'ai relue ; et. c'est avec une joie pro-
fonde que j'ai trouvé comme premières
signatures au bas 1 de ce document d'im-
portance les noms léunis de Pierre Re-
naudel et de Ramsay Mac Donald.
Tout d'abord — il faut le rappeler
. pour nos amis belges qm ne lisent pas
* encore Vllumanilé, en attendant que re-
vive Le Peuple— la résolution rappelle,
pour la maintenir, la déclaration una-
nime adoptée à la Conférence des Par-'
tis Socialistes et ouvriers des pays al-
liés tenue le -14 février 1915. Cette dé-
claration dit notamment :
« Les socialistes d'Angleterre de Bel-
gique, de France, de Russie, ne pour-
suivent^'pas l'écrasement politique et
«■- c-..~.«,tfI»»i.iJ[,£i>- «o » j-nic/jiuyuc;.: lis~ne fonl
pas la guerre aux peuples, , mais aux
■■'■gouvernements qui les Oppriment. Us
veulent que la Belgique, soit libérée et
indemnisée. Ils veulent que la question
de la Pologne soit résolue, conformé-
ment à la volonté du* peuple polonais,
-. dàn$le sens de l'autonomie au sein
d'un autre Wtat, ou de l'indépendance
complète. Us veulent que, dans toute
.... ; ^'Europe, de VAlsacc^Lorràirie aux Bal-
kans,, les populations annexées par ia
ioràe recouvrent le droit de disposer
d'elles:mêmes.
tt ■Inflexiblementdécidés à lutter jus-
«m'à la victoire pour accomplir cette
tache de libération, ils ne sont pas
anoins_ résolus à combattre toute tenta-
tive de transformer cette guerre de dé-
fense en une guerre de conquêtes, qui
préparerait de nouveaux conflits, crée-
rait dé_ nouveaux, griefs, livrerait les
peuples, plus ' que jamais, au double
Htau des armements ei de la guerre
a Convaincus d'être restés fidèles
aux principes de l'Internationale, ils
expriment Vespoir que bientôt, recon-
naissant l'identité de leurs intérêts foh-
'damentaux, les prolétaires de tous les
pays se retrouveront unis contre le mi-
litarisme et l'impérialisme capitaliste.
« La victoire des alliés doit être la
victoire de la liberté des peuples, de
l'unité, de l'indépendance et de l'auto-
nomie des nations, dans la Fédération
pacifique des Etais-Unis de l'Europe cl
du inonde. »
• Que ceux qui, hier encore faisant ap-
pel à toutes les ressources de leur es-
prit, nous appelaient « exlerministès »
■méditent ce dernier paragraphe. Notre 1'
victoire ! mais elle pouvait être ac-
quise, elle peut être acquise sans
autre effusion de sang : Que les
socialistes allemands le décident, et il
n'y aura d'autre victoire que celte « de
ia liberté des Peuples, de l'unité, de
l'indépendance et de. l'autonomie des
nations, dans la fédération pacifique
des Etats-Unis de l'Europe et du Mon-
de ».
Là première résolution de la confé-
rence de Londres précise ensuite com-
ment les socialistes conçoivent rétablis-
sement et le fonctionnement de cette
Société des Nations pour l'idée de la-
auolle bon nombre de nos camarades
n'avaient, récemment encore, que lour-
des railleries.
Le Temps, lui, ne raille plus, il rage.
Ah ! certains journalistes socialistes
peuvent se battre les flancs pour tenter
la preuve que les majoritaires ont
accepté certaines formules minoritai-
res ; d'autres peuvent essayer de cou-
vrir d'injures plus ou moins envelop-
pées, Vandervelde, Albert Thomas,
Renaudel, Lebas, d'autres encore ; il
n'en est pas moins vrai qu'à la,confé-.
rence de Londres,-les idées retenues
sont celles qui furent toujours défen-
dues pav nous au cours de ces derniè-
res années.
Et si notre ami Vandervelde a pu
dire « Le moment est venu de réunir
l'Internationale », c'est que la plupart
des garanties exigées par nous sont en
voie de réalisation, sinon pleinement
réalisées.
Devant; les agissements cyniques des
Empires Cenliaux, devant les- éVéne-
-raents' si graves et si'.pénibles dé Rus-
sie,, bcm. nombre de socialistes. qui se
gaussaient ouvertement; en 4915, des
mots : Justice, Droit, Liberté, sont au*
jourd'hui ramenés, à de plus justes ap-
préciations.
En "définitive, c'est..autour de ces
mots qui ne seront jamais, étrangers:à
notre idéal, que les socialistes les plus
probes et les plus clairvoyants sonnent
aujourd'huile "ralliement..'
':■• Tant mieux si de l'autre côté des Vos-
ges, une réponse tardive esl'faite à: cet
appel. ■ A
Mais si rien ne Bouge en Allemagne,
si le pavé de Berlin ne connaît que lès
pas de paradé, l'union étroite réalisée
par. les socialistes alliés sur les idées
qui nous sont chères, union qui s'affir-
mera avec plus de vigueur encore, nous
donne l'assurance qu'une action inter-
nationale peut être envisagée aujour-
d'hui sans inquiétude.
Lé moment est venu. Il ne l'était pas
hier- Eugène Grenier.
i
a
Que nos camarades lisent attentivement
ces quelques phrases prononcées à Londres
par le Président"du^bureau socialiste inter-
national, et ils connaîtront pour- les répun-
dre 'les simbles et fortes raisons qui sont
à la base de notre altitude :
En m'appelant à l'honneui de présider
celle séance,- vous avez voulu rendre hom-
mage an prolétariat belge, à la Belgique,
symbole de la tulle pour le Droit*>t de la
résistance à l'oppression. Peul-êtréj aussi,
vous ôtes-vous souvenus qu'il fut Uti temps
où je présidais le bureau socialiste inter-
national ? Je m'en souviens, en tout cas,
et c'est avec la ferme «spérance de.le voir,
un jour, se réunir à nouveau, dans notre
Maison du Peuple de Bruxelles, que je
vous apporte le salut et l'adhésion — arri-
vés hier après-midi — du Parti ouvrier de
Belgique occupée.
Nous.nous réunissons à une heure indi-
ciblement grave. Le jour même où s'ou-
vrait cette Conférence, les journaux annon-
çaient que toutes les lorces de l'Allemagne
impériale allaient se jeter sur nous et que
la révolution russe, accablée sous le poids
de ses misères et, aussi, de ses fautes, se
-résignait fi signer la paix-.'avec leè" Habs-
bourg et-les I-IqhenzGllcrn.
Mais il faudrait désespérer de la 'sagesse
humaine, si nous étions incapables de tirer
des événements
cette vérité •d'éviâêiice que ia démocratie
commettrait une faute inexpiable en jetant
bas lès armes avant-que l'impérialisme ne
soit abattu.' •
Nous ^sommes, en effet, devant ce dilenir
me inexorable .: ou bien de le réduire à
l'impuissance, ou bien lui être livrés nous-
mêmes.' ...
■* Ce qui-rénd cette Conférence possible, ce
qui empochera nos résolutions d'ôlre, de^
nïain, des chiffons de papier, ne valant pas
plus que les traités de M.' de Bcthman-Hol--
-weg\ou les billets de la Banque d'Etat rus-
se, c'est que 'de"Nieuport à Verdun et de
Verdun à Venise, il y a.une immense bar-
ricade, défendue par. des millions d:hom-
mes. Que demain cette muraille s'effondre,
nous aurions travaillé pour- le roi de Prus-
se. Que demain,. au contraire, les forces
des monarchies centrales 'viennent se bri-
ser contre elles, et alors, mais alors seule-
ment, Tintèrnalibnale sera sauvée.
E. Vandervelde.
^TJ PIED DU MUJR,
Sortifas-tu enfin de sors ombre?
V:: '-- ■■ L'AUTRE FRONT
On connaît la bataille engagée, à l'arriè-
re du-front par toutes les Ligues d'action
française. Parmi ces: groupements de réac-
tion, la Ligue des Dames d'Action fran-
çaise 'des Hautes-Pyrénées, ;. que préside
avec tant d'autorité une certaine Mme
Voisin, inérilc une mention spéciale.
Elle vient de répandre an 'manifeste oi
nous lisons .• . .
« Le Roi héréditaire, sacré è Reims, consl
dère le bien de la nalion comme son bien
propre. 11 se sait responsable devant Dieu, de-
vant lui-même et devant les siens. L'intérêt du
Roi et •l'intérêt du royaume sont le 'même.
G'tsl 'précisément la 'supériorité de la Monar-
chie de faite que l'intérêt du Roi'pousse celui,
ci'à être patriote •».■.-'. .
La bonne 'Mme Voisin n'avait point be-
soin, de -nous dire que'le « bien » de la
Nation êlçiiit toujours considéré "", comme
chose royale par les tenants de Philippe.
" Plus loin, le îiidnifesïe dit : '
«hé mouvement en faveur de la Monarchie-
provoqué- par VAction Française faît" on ce mo-
ment des progrès immenses. Au nom des ré-
sultats acquis et des résultats certains et pro-
chains,. l'Action'. Française démande à tous-les
catholiques — royalistes parce que patriotes —
un concours' ardent, dévoué incessant. L'Ac-
tion Française Vis* tout particulièrement les
patriotes encore républicains. Elle dissipe- ce
préjugé essentiellement faux cl pan- un patrio-
tisme î-endu plus conscient, elle fait apparaître
ù leurs yeux la Monarchie comme seule hase
du salut de la France. Ces convertis sont cha-
que jour plus nombreux; bien d'autres en-
core y viendronT si l'Action Française est rhise
en •ttat. etc..". »
L'Action Française vise tout particulière-
ment les patriotes encore républicains .'Et
pour bien .montrer -qu'elle- est tout à fait
dans le mouvement, /'Aclion Française
d'ajouter, par la bonne plume de la bonne
Mme Voisin . ' .
"« 11 faut le dire au' peuple des campagnes c
au-peuple des villes : liberté religieuse, riiow
vement syndical, renaissance regi'onailiste on'
une commune condition de prospérité Ccllf
condition^ c'est le Roi ».
Ici, nous retrouvons la manière des fa-
meux syndicats veils.
En/m, le manifeste se termine, après un
appel aux femmes du département :
- « Jeanne d'Arc, une fois de pïus, eauvera la
Franco en lui rendant son Dieu et son Roi i »
Nous n'en douions pas.
DEFAITISME
Maurice Barrés, dont on connaît le$ bril-
lants exploits de guerre cl d'avant-guerre.
a formulé,' récemiiient, sur le compte du
camarade Maurice Hambourg, membre, du
parti socialiste français _ une accusation
grave : il l'a accusé d'être l'un dus chefs
du défaitisme russe en France.
Or, il se publia à Paris, sous- la respon-
sabilité directe du, camarade Hambourg, un
Bulletin de la Ligue pour la. Défense 'révo-
lutionnaire, dont la lecture aurait 'dû éclai-
rer la religion, de, M. Barras.
On i/ IrOuue. par exemple, celle phrase
prise entre cent autres plus violemment
hostiles au Gouvernement actuel de la
Jtussie : - '
•■ Agir avec, les bolcheviks? Les meilleurs
agents
intérêts do l'Entente evec plus de mérite (lue ne
l'ont rnit les bolcheviks par leur politique cv-
njquc- et o-iniineile, etc.
Qu'on fosse des réserves sur la manière
dont la publication du camarade Hambourr,
traite de comédiens, de traîtres, etc..., la
dirigeants de Russie, cela se conçoit, niait
que M. Bairvs ne. s'accommode pas de CA
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