Titre : La France mutilée : bulletin ["puis" organe] de l'Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, réformés, anciens combattants de la grande guerre et de leurs veuves, orphelins et ascendants
Auteur : Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, anciens combattants de la Grande guerre, et de leurs veuves, orphelins et ascendants (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Orléans)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-04-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32778016m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 avril 1926 18 avril 1926
Description : 1926/04/18 (A7,N280)-1926/04/24. 1926/04/18 (A7,N280)-1926/04/24.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5604817q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-25331
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
7* Année • No 280 X© numéro f 2S centintBS mmaxusHe ta Avril t&2G
IMPRESSIONS DE GOWGRÈS
eii ri LIÉ
QUI VIENT
. L'élection "définitive du bureau de (
TU F. ayant etc reportée, par suite de
diverses "circonstances, après le tradi-
tionnel "banquet gui clôtura nos tra-
vaux, je h"ai pu m'adresser aux délé-
gués-réunis'dans la salle de la « Jetée-
Promenade ». et leur d'aire part de '
Éies projets.
Je n'ai point recherché le redoutable
honneur qui m'échoit aujourd'hui, mais,
puisqu'il m'a été imposé par les événe-
ments, je l'accepte avec fierté.
Il s'accompagne d'ailleurs d'une
«charge qui serait écrasante et pourrait
accabler une énergie humaine, si je
■n'avais la certitude du concours entier
de mes camarades du Bureau et j du
Conseil d'administration, et si je n'ap-
ipuvais mon action sur la discipline, le
dévouement do 35OJD0O Français qui,
dans la guerre comme dans la paix, se
sont classés parmi les meilleurs.
Avec la même volonté résolue que
Anes prédécesseurs, — avec la même in-
: kiépenclance, force dé: ceux- qui n'ont
besoin;dé rien et qui n'attendent rien,
■4- avec la même fermeté; — -avec là
miêrne prudence, j'ouvre le cahier de
revendications sorti des travaux du
|iô° Congrès fédéral.
L)ans l'ordre matériel, comme dans
l'ordre civique, social, moral, dans la
Conquête du pain quotidien comme
'dans-1la marche vers la justice et vers
liapaix, combien de voeux, de projets
et d'espérances attendent que seulement
MOUSnous; aidions nous-mêmes:!
'. L'Union fédérale exige beaucoup de
k?smt; àr givA-elle accorde sa. confiance ;
im^iC'i^stâ*î5as; juste; qu^en. ratoaypil
Qui^^^a&coWdèmandé ?Ewnombre
èuks&ibà'ïàvéc laquelle lés: Jàrtoiiipj
^ir^W les pouvoirs publics ' dp:i vent
compter. C'est peut-être parce quelle
n'a pas toujours eu assez de c-onfiance
en ses propres forces que tant de me-
sures faciles à imposer, que tant de sa-
ges revendications dorment depuis des-
années, d'un sommeil qui menace de
devenir éternel.
Il n'est sans doute pas trop tard. Mais
l'heure va sonner. Après le Congres de
Nice, qui a marqué le ralliement de
toutes les bonnes volontés, qui a revi-
vifié la flamme, qui a haussé lès coeurs,
(d'urgents et d'impérieux devoirs se dres-
sent'devant nous. Chacun aura sa part
de responsabilité. Car voici l'heure de
l'action. '.
Maurice RANDOUX,
Président de Vibrion Fédérale.
Au su jet du Rapport Viala
Le débat de Nice sur le rapport Voala
{implique quelques réflexions.
S'il n'a pas revêtu l'ampleur que nous
souhaitions, au moins a-t-it ouvert d m-
iéreaspptes nossibilités à des réalisations
que"devra 'fatalement mettre au point
:1e prochain Comité fédéral-
' Mais de cet après-midi' do discussion
à la 3e Commission, on peut dégager de
•précieuses indications ;
Si l'U. F. ne s'est pas sentie suffisam-
anent documentée* « mûre » pour un
déliât complet, au moins a-t-elle révélé
iquïl ne répugnait ni à-,son esprit, ni a
tses initiatives"d'entrer résolument dans
■une voie nouvelle.
Viala avant eu le grand mérite de po-
ser la question, l'U. F. se doit de ne pas
laisser les choses trop longtemps en sus-
pens. Ge qui ne fut qu'une hésitation
pourrait être jugé au dehors comme
orne carence oii une impuissance.
Pour parler noi, je pense qu'il faut
ftvouer certaines choses. Beaucoup des
nôtres ont eu peur — oui, peur — non
pas d'une chose, mais d'un mot : la po-
litique.
La politique, en notre siècle, étend
Bon domaine sur tout ce qui intéresse
3a vie collective. Problèmes -économi-
ques, assainissement financier, sécurité
internationale, etc., etc.. sont du. do-
miaino de la politique.
Nous nous sommes complus, trois
heures durant, à causer de la situation
(financière de la France, cherchant à
nous persuader nous-mêmes que nous
ne faisions pas de politique. Or j'af-
firme que nonobstant les saines résolu-
tions enfermées dans l'ordre du jour
qui a clôturé cette partie du débat (ré-
solutions figurant d'ailleurs dans le pro-
gramme do tous les partis) — j'affirme
que le problème du redressement finan--
:ier et de la stabilité monétaire est au
premier chef « politique ». Un exemple?
— Rien qu'en ce qui concerne la fisca-
ité, deux thèses s'affrontent, aussi pas-
sionnément soutenues qu'âprement dé-
'endues : équilibre du budget par le j
orélèvement sur le capital (imposition •
idrecte) ou par l'accroissement de plus
m plus lourd des taxes d'imposition in-
directes. — Il ne m'appartient pas ici
de choisir, je ne veux montrer que la
nature obligatoirement politique de la
solution.
Autre chose : sous couvert « d'action
;ivique », « d'action sociale », nous évo-
quons des idées qui sent purement et
simplement de l'ordre politique. Je
tiens pour sophismes et arguties le dis-
tinguo subtil qu'on a apporté en cette
matière. Dépouillons donc résolument
notre vocabulaire de tout co qui peut
nuire à l'action.* On ne perd rien à par-
ler franc.
Ceci n'est pas pour approuver l'ajour-
nement „d.ji_ débat sur la deuxième par-
tie du rapport Viala — encoro moins
pour démontrer que nos associations ont
statutairement à s'occuper d'autre
chose. Bien au contraire.
J'estime que, mieux pénétrés do ce
qu'est le domaine politique et nous éva-
dant do l'a conception simpliste de la po-
litique assimilée à la pratique électo-
rale, nous avons le devoir d'aborder en
pleine conscience de nos responsabili-
tés les solutions possibles à la situation
tragique où se débat notre pays.
Et,sans préjuger de ce que fera le pro-
chain Comité fédéral, je crois qu'on
peut:d'abord affirmer.ceci :
La France souffre et le gouvernement
et le Parlement- n'arrivent pas à domi-
ner-les événements. Pourquoi ? Parce
que;les homniés qui'dirigeut sont de la
« Génération qui finit; », utilisant des
méthodes' désuètes, procédant unique-
ment ^de ' l'élprit ; iï-àvaiii guerre;; ...;' :
; parce que les partis s'eiiferrnent dans
■ d'intangibles^ dpetrlnés^ vieilles): -comme
éux|"se''^^^f^^l^éï sa^rbrsaiW'fe#ï6S-:
mijiés^chacun voulant monopoliser IxJr-
thpdoîcie.
Et tous; oublient-ou négligent un fait
social formidable, cause; de tous nos
maux actuels, ayant sa répercussion sur-
tout à l'intérieur, comme à l'extérieur :
LA GUERBE !
Je dis, et je crois de toute maioi t,ue
le Congrès de Nice l'eût dit, que du fait
de la guerre, les jrtus solides doctrines
politiques sont, devenues caduques, qu?il
faut les réadapter, les rénover, et que
cette tâche est irréalisable sans nous.
•En aucun cas nous ne laisserons nos
associations se transformer en partis
politiques, encore moins en comités
électoraux, mais ce serait trahir — tra-
hir d'abominable manière les intérêts
les plus sacrés que nous devons défen-
dre — que de ne pas hercher ensemble
les moyens — il y en a — de modifier
l'atmosphère politique, de la vivifier
d'un esprit nouveau issu de toutes nos
misères et de l'immense espoir que nous
mettions dans nos sacrifices.
Camarades, préparez dès maintenant
dans vos associations le débat du pro-
chain comité fédéral, il ne peut être
éludé plus longtemps.
Docteur Raymond GRASSET.
Président, de la F. Z). du Puy-de-Dôme
(Voir en deuxième page l'article dé Ni-
colaï sur le même sujet.)
Statut des Associations
101
Aux voeux contants dans le numéro du
11 avril, il convient, d'ajouter le voeu
suivant, adopté à la suite du rapport.
Bouast :
Le Congres de Nice,
Considérant, que les associations do
mutilés, veuves de guerre et. anciens
combattants, sans être assimilables à, des
syndicats professionnels, méritent des
faveurs■ du législateur, aussi bien et plus
encore que lès syndicats, soit en raison
de leur origine, soit en raison de leur
objet; soit en raison de l'esprit qui les
anime,
Demande instamment nu Parlement de
voter une loi donnant aux associations Ce
' mutilés, veuves de guerre et anciens com-
battants le droit d'agir en justice pour
■ défendre les intérêts généraux des victi-
■ mes de la guerre, et le droit do recevoii
des dons et legs sans autorisation jusqu'à
, une somme d'an moins 1.000 francs pai
' membre cotisant.
L'opinion de Benezet
Nous qui savons ce que c'est que de pré-
parer un congrès, nous qui connaissons les
difficultés inhérentes à pareille organisa-
tion et qui avons pu apprécier les à-coups
inéluctables de la dernière heure.' nous
pouvons dire que le Congrès de Nice fut
un beau congrès, d'une paiiaitc organisa-
tion et on ne peut que très sincèrement
iéliciler tous les organisateurs personnifiés
par nos bons amis Matleudi, Massiéru,
Bianchi, Colin, Demurie, Natta, etc..
Des voix plus autorisées que la nôtre par-
leront du travail des commissions, car,
comme membre de la commission de con-
trôle, nous avons eu à assurer le travail
des élections, co qui nous a empêché de
suivie assidûment les intéressants rappor-
teurs ; mais l'impression très nette que
nous rapportons du 10" Congrès de TU. F ,
c'est la vitalité toujours ■ croissante de
cette grande fédération jointe à l'affection
sincère que les militants éprouvent les uns
pour les autres, iroi iont que, devant les
questions les plus délicates, la camaraderie
domine et trouve toujours un lorrain d'en-
tente au lieu de la dissociation escomptée
par certains spectateurs.
Grâce à l'effort de nos camarades des
Alpes Maritimes, le Congrès do La Riviéra
aura vu une U. F. plus forte que jamais
et qui. flore de son pas'-é, va continuer
dans l'avenir la lourde tâche qu'elle s'est
imposée et, maintenant que l'heure des
discours est terminée, va chercher la réali-
sation des divers voeux concluant cet im-
portant congrès.
Unis comme toujours, marchant la ■main
dans la main, s'épaulant pour mieux résis-
ter aux attaques oui, nécessairement, vont
se faire jour ou pour mieux enfoncer les
résistances à venir, .les membres du Con-
seil d'administration vont se mettre, éner-
giqtiement à l'oeuvre,, animés par cette
flamme sacrée de l'esprit, combattant, et
si- nous regrettons .sincèrement le: départ
de vieux militants : Richard, Girardot, Lon-
geron. Adam et Lheinaun, nous espérons
que, dès que leur santé le. permettra, ils
.reprendrontleur place à-nos côtés,;et, en
attendant, nous comptons sur le zèle des
nouvelles recrues ': Masson, Blanchard,
Courage. Lesivéet Perret, pour continuer
,aifenàn«nt^s.^fi'oi%sklé leur-s^aînés.=•• r. <.
■ '; Très nombreux' furent les congressistes
1 cette.année, et le beau soleil do La Riviéra
s'étant mis de la., partie, cela permit do
passer quelques journées vraiment agréa-
bles et, comme conclusion, nous espérons
que le défilé dans les rues de Nice, de
toutes les épaves de la guerre, ascendants,
veuves, manchots, bancals, énue.Jéés, gueu-
les cassées, etc., aura, démontré à. tous
les nouveaux riches de la. guerre ci de
l'après-guerre et aux étrangers profiteurs
de la. hausse des changes, qu'il y a eu
une France qui a souffert plus que les au-
tres et, comme le disait si bien Matleudi,
si nous avons formé l'armée du sacrifice,
nous no voulons pas être l'armée des sa-
crifiés. BENEZET,
Administrateur de la F. D. des 11-D-11.
pl{0f OS D'UN SJIUVJL6E
— »04
Et. les genx pleins de visions lumineu-
ses, et l'tùnc ensoleillée de souvenirs, nous
nous sommes dispersés vers nos différents
coins de province. JAI courbe (/rôdeuse des
golfes, la pureté du ciel qn'èehancrent. an
loin les monts neigeux, l'opulence fleurie
des terrasses ctagées, quelle splendide im-
pi-cssion d'harmonie et de. beauté ton! cela
a laissée en nous !... Et même, pour quel-
ques-uns, ces excursions, sans guide et
sans autocar, dans certaines gorges niçoi-
ses, qui, pour n'être pas alpestres, n'en
étaient pas moins accidentées .'...
Seule, peut-être, dams l'harmonieuse
beauté du pagsage, l'insolence du luxe a
pu nous choquer, nous les inhabilités cl les
profanes .'... A quelle, somme peut s'élever
fout ce qui est. dépensé sur le littoral dans
l'espace d'une saison, se demandait un soir
un congressiste... et la farandole des chif-
fres, dans un é.blonisscmenl doré, fanait de-
vant lui, insaisissable et folle .'... A voir la
ruée vers les Casinos de toute cette foule
avide, à croiser sur la Corniche la course
de ces voitures luxueuses, à lire, les notes
des palaces, à totaliser le prix des plai-
sirs, on se demande si tous ces gens-lis (je
ne parle que des Français, il g en a tout
de même dans la cohue cosmopolite des
métèques et des raslas .'), on se demande
si tons ces Français-là, en sacrifiant un
peu de Côte d'A:nr en hiver, un ]>cu de
Tronvillc en. été, un peu de superflu par-ci
par-là, ne pourraient offrir à leur pags une
contribution volontaire et une snpertaxe
chaque. Ah ! s'ils .savaient, ces jouisseurs,
la jouissance qu'on éprouve à se restrein-
dre, et tontes ces chercheuses d'émotions
neuves, si elles connaissaient l'émotion
qu'on ressent à se. priver—quand c'est pour
une cause supérieure ci pour le bien col-
lectif qu'on se restreint ei qu'on se prive .'...
Ah .' s'ils voulaient, à eux tons .'... Mais <<,ucl-
qnes-uns sans doute son! prêts à le faire,
et beaucoup d'antres peut-être suivraient,
si on savait le leur demander .'...
Cornuché es! jnorl, écrasé sous le. poids
de sa « Légion d'Honneur », ce oui n'em-
pêchera pus à ses principautés de Cannes
et de Deauville de vivre après lui, et d'at-
tirer les égoïsmes, et de satisfaire les dé-
bauches, cl d'engloutir les fortunes... Cor-
nuché est mort : combien a-t-il donné, en
mourant, pour% la caisse autonome d'amor-
tissement^
B, GONIA.
LES POILUS
Nous noiis faisons Un: i)laisir et un de-
voir de reproduire ici tin remarquable ar-
ticle de notre excellent dmi José GÉUMAIN, '
paru dans La Volonté du mardi 13 avril. '
Joseph belteil a rajeuni le ■mot con-
damné. Car le mot ç poilu » était con-
damné par la mystique des mots qui s'est
abat'tîiic sur la France depuis la guerre et
qui interdit aux électeurs conscients de
pénsèr'et dé parler- librement.
Poilu ! C'est couiuie un reproche à ceux
qui, dans ce temps-là, lié furent pas très
brillants Ou qui brillèrent, à T'arriére,
d'un éclat trop doré. Et comme ceux-là
forment aUjourd-liui une solide majorité,
la seule qu'un sentiment conmnui rende
homogène, le mot poilu a disparu du vo-
vabulaire courant. Ne rappelle-t-il pas les
heures sombres de la guerre abominable ?
N*est-il pas l'évocation' vivante des pires
Instincts de Fkomane ?
IS'ést-il pas ?.,.Et l'on trouve ainsi mille
bonnes ou mauvaises raisons pour effacer
ée spectre gênant; ! Les Poilusj p.o.ra- vi- ■•
vre, ont été obligés de' se cacher et tout
est rentré dans la ilorme de l'inconscience
et; de l'égoïsine cynique. L'embusqué pâle
de peur a repris sa morgue du temps ja-
dis et chacun s'efforce de tout oublier, y
compris les leçons de la guerre.
Oublié, le parjure des socialistes alle-
mands qtii avaient promis de ne pas mar-
cher contre la France. Pourtant, notre stu-
pi'd'e confiance reposait sur des bruits
semblables : ceux qui défendirent le pags
les ont encore sur le coeur. Un jour vien-
dra peut-être où il leur faudra s'excuser
d'avoir délivré la Nation violée. Tout est
devenu possible.
Oublié, l'inutile sacrifice de dix kilo-
mètres de zone-frontière, pour éviter tout
incident et prouver, noire bonne ïoi. Ça
permit aux Allemands d'avancer plus faci-
lement, et.c'est tout.
Hélas ! toujours lions éprouverons le be-
soin de plaider notre cause, d'affirmer
notre .sentiment de justice et notre goût de
la paix. A quoi cela sert-il? Est-ce que
l'Allemagne, la Russie, l'Italie, l'Angleterre
et l'Amérique piaulent leur cause ? Elles
..put.Je cu.Ue.de leur...force, s'en contentent
cî yonl dominer ainsi lo momie,, pendant
que nous nous liquéfierons soùs la pres-
sion des inutiles exaniens de conscience :
« Mea culpa .» ! M-ea culpa » ! On se frappe
Ja poitrine. Pendant ce temps, les attires
travaillent.
C'est pourtant une excellente règle de
vie que celle qui pousse à agir dans l'heure
où les autres parlent. Individuellement,
nous sommes capables de l'appliquer, .so-
cialement, cela nous parait impossible.
Or, Delteil inaugure son épopée par un
credo, celui de tous les vrais anciens com-
battants.
« .le ne suis qu'un homme, un homme
avec Un coeur. Aussi longtemps qu'il y
aura des battements dans nui poitrine,
aussi longtemps qu'il y aura un peu de
bleu au zénith, aussi longtemps qu'il y
aura des printemps sous le ciel et qu'il y
aura des femmes au monde, je crierai :
A bas la guerre. t>
C'est le cri unanime de ceux qui souf-
frirent la triste aventure et pour qui l'Or
de l'arrière affairé ou tremblant fui rem-
placé par un sale mortier pétri de boue et ■]
de sang. Ce cri, ils l'on! répété à tons !
leurs congrès, les Poilus que Delteil chante, j
hommes mués en dieux, malgré eux, par j
des événements qui les dépassaient comme j
ils déliassent aujourd'hui les chefs dimi-
nués de l'après-guerre qui n'e-,1 pas la
paix.
Ces poilus qu'on veut faire passer pour
des Matamores en retraite et à qui l'on
insinue en d'inquiétants interrogatoires :
« mais «lires tout, pourquoi n'ètes-vous
pas morts, là-bas, là-haut '? C'est louche !
Ne vous avions-nous pas sacrifiés joyeuse-
ment, sans remords ? « ; ces Poilus son!
redevemis de pauvres petits hommes, tout
petits ; seulement, ils ont conservé, le sou-
venir d'avoir été grands. Grands 'd'enthou-
siasme ! Grands d'une foi désintéressée ;
Grands d'abnégation ! Grands de sacri-
fices ! Grands de souilranee ! Grands de
patience ! Grands de persévérance! Grands
de la méditation des nuits de veille for-
cée ! Grands d'une victoire de ridée !
Gran.ds de la Volonté salvatrice de créer
un monde nouveau ! Pauvres Grands. La
mort qui ne voulut pas d'eux les livra à
la Vie d'Expiation et de Désillusion.
L'incompréhension des autres les obli-
gea tout de suite au misérable labeur quo-
tidien d'une existence difficile car ils
n'avaient pas de billets et leurs croix
n'étaient pas une valeur d'échange. Comme
on ne voulait pas les entendre, ils s'in-
clinèrent, et leur .silhouette douloureuse,
fatiguée, épuisée s'inclina cfltwme devant
l'Inéluctable. Ah ! ce qn'oa î\'s a criblés
d'ironies faciles, ces pauvres l'oilus vain-
cus par la Société. Les voilà, cis sur-
hommes, ces géants, ces guerriers, ces
vainqueurs, -ces archanges Irioinphanl i]u
démon moderne '.' Bah ! ils sont doux
connue des agneaux. On leur fait ce qu'on
veut. Ils ne protestent pas. Ce sont des dé-
gonflés.
On verra. Nous disons à ceux qui les
insultent : on verra. Ils ont tenu cinq ans
■ la première fois. Ils tiendront bien dix la
seconde, ils mit appris l'art de l'opiniâ-
treté. Blessures pansées ei guéries en lin,
ils rebondiront, à la manière des êtres que
1 le malheur fil forts et dont l'âme fut Iroin-
- pée par l'eau très amère du sacrifice.
Delteil chante bien la Retraite, la Marne,
Verdun, la Trouée, Ja Poursuite ; il ex-
prime avec non moins de force la rude
étreinte du Poilu et de jMadelon, suivie
de ce mot sublime dit sans éclat : « Dans
un quart d'heure, je remonte en ligne. »
L'amour, la mort toujours. Et ce n'est pas
en Jjéiant : la Vie, qu'on obtiendra cette
dernière tant aimée. La Paix ? Hélas î dit
seulement Delteil avec raison. Mais, dans
cet hélas, plein de désespérance où sont
condamnés à la fois Bêtise humaine et
Trafic honteux, prend naissance la vi-
goureuse pensée de rénovation qui nous
tirera d'affaire un jour.
Ce grand jour, ce grand matin, les Poi-
lus seront là : ils viennent, à Nice, de l'af-
firmer unanimement.
L'auteur, après avoir défini l'Union fé-
dérale « le plus formidable groupement de
« France, puissance essentiellement démo-
« craticjue, entièrement issue du suffrage
« universel, ignorante des opinions et des
« confessions* : elle a réalisé enfin sa cons-
« cience sociale unique à laquelle elle tra-
ce vaillait depuis six ans », reproduit l'or-
dre du jour volé ù la suite du rapport VIA-
LA. EL il conclut »
Tant pis pour, les hommes politiques-qui
ne. .v.ou-draient pas„cqmprèudre ce dernier
avertissement, voté à l'unanimité ' inoins
une voix ; tant, pis pour ceux qui, trop
aveugles, poursuivraient la ruine de la Ré-
pnJjliqne, en s'abritant sous des étiquettes
de gatichc et d'extrèmc-gauclie. Dans eeU-.\
immense assemblée où les plus belles cons-
ciences se trouvaient réunies : -Pi'chot,
Lehmann. Cassin, Rogé, A7idal, Brous-mi-
che, Bandoux, Viala, lous artisans de I■■.
première heure, devenus artisans du ré-
veil, flottait l'immense'amour du Pays el
dé la République, qu'ils ne veulent à au-
cun prix diviser pour ruiner ; et la vo
lonié de se sauver par soi-même s'il '/-
faut,
- .Eternels''sourds, ententirez-vous ?
Delteil, prépare ta seconde épopée : .'<.-
Pxéveil des Poilus !
José GERMAIN.
Retour de Nice
Les Associations françaises de intniL--
.et .combattants viennent, .de tenir, à .JS'ic,
les %, 5 et G avril, leurs assises annuelle-,
et ceux qui ont eu l'honneur d'y assis-
ter ont lo droi, 1. de se réjouir do cette beUc
manifestation de solidarité, tant par l'an'-
pleur des déliais que par les graves ques-
tions oui ont. élu traitées.
■L'Union. Fédérale petit être iière
l'oeuvre accomplie : son passé déjà, gxa/
ot bien rempli, et ses projets d'avenir ■
se concenlient tous ses efforts, fout de s :.
organisation une foi ce qu'il serait tel: -
raire de nier.
l.:i génération du feu n'a- pas craint ■ -■
porter 'devant l'opinion publique les g';.
vos questions i|ui assaillent le pays et
premier lien Ja. situation économique'.
Nul ne saurait dénier, à ceux qui <■■
consenti tous les sacrifices pour sauver
patrimoine national. Je droit de s'oc
per îles problèmes posés depuis trop ter
îenips. hélas ! devant l'opinion niomli;-.
Le i-èglenieu! des dettes interalliées pè...
toujours d'un poids énorme sur la. situa.-
iioi'i économique de la France, et les com-
battants ont, le droit et même le devoir
d'affirmer leurs vue* sur ce youro. de pro-
i oléine.
! Nous estimons et nous disons avec for-
j ce que la. France a. fait, nais les sacrifices
i et qu'elle, a sauvé la liberté et l'avenir du.
! monde. J! serait temps que les peuples
sauvés par elle ciunprcinieiH qu'ayant,
donné les meilleurs ùo ses enfants, ayant-
été ravagée dans ses départements les
plus riches, elle a fait sa., pan. et: qu'il se-
rai! juste et éqni'iaMe qu'un notasse pas
d'elle une inartyra, pour une question de
gros sous.
Le Congrès de Nice fut. pour les pou-
voirs publies, une révélation et. lo ministre.
! n'a. pas e-raini de déclarer (pie l'Union Fé-
j déralo était la. pins ; miss.- une organisa-
tion de la France, tan! par son nombre,
par ses. méthodes de travail, son union et
{ la. g:raildr: valeur de ses chefs.
Dans ce pays do rêve qu'est la, Riviéra,
i pendant trois jours, tons les manants de
! Franc. 1, dévoués à. la. caus:' 1 d s eombai-
; tants et de la paix. son:, venus nifirmer
I leurs vues et aussi leur foi dans l'avenir
I du pays iauvé pu r eux.
j .ttiiynées réronfo!-;ua\.-s ei. pleines de
promesses pour l'nwair. la France, au
pnss,'' glorieux, ne salirai! se laisser dé-
tourner fie sou idéal de iinerié par ceux
qui ont déjà piv!'i;é des malheurs du
pays pour aceanmler dos fortunes scan-
daleuses et qui, aujourd'hui, sont les pre-
miers déserteurs d'e l'impôt. Nous récla-
mons contre eux les înèmes savici ions que
celles prises contre un combat-aiu qui
avait un moment d,- dél'niMauee el qui.
souvent n'avait rien .à défendre, sinon la,
grosso filialtre, laquelle u'hésii.o pus à pla-
' cor ses eapiùiux à l'étranger.
La génération de la. guerre n'a de le-
çons à recevoir do peisoime. e: en parti-
culier de ees patrioiards professionnels,
qui no révenl ipio plaies et bosses, et qui,
pour se soustraire au devoir fiscal qui les
étroint, essayent, d'ameuter le peuple.
Nous demandons la. paix intérieure et
i l'union dans le respect mutuel de tous les
1 citoyens, et ce faisant, à l'abri de nos
j institutions républicaines, intangibles, la,
I Franco pourra l'aire rayonner r, acclamer
. dans te mande, la paix e: rou idéal d'bu-
, j inanité.
THQRENT JEAN.
J'résiilrnt lie )'Ali.iciïh: dr.v mutiles,
j ré/orniès couibaltinils, nsrr.utitnds,
, | r eu ces et. m'iiheliiis i/e l'a, tùiidis-
- i sèment de. M.onléihna.-;
IMPRESSIONS DE GOWGRÈS
eii ri LIÉ
QUI VIENT
. L'élection "définitive du bureau de (
TU F. ayant etc reportée, par suite de
diverses "circonstances, après le tradi-
tionnel "banquet gui clôtura nos tra-
vaux, je h"ai pu m'adresser aux délé-
gués-réunis'dans la salle de la « Jetée-
Promenade ». et leur d'aire part de '
Éies projets.
Je n'ai point recherché le redoutable
honneur qui m'échoit aujourd'hui, mais,
puisqu'il m'a été imposé par les événe-
ments, je l'accepte avec fierté.
Il s'accompagne d'ailleurs d'une
«charge qui serait écrasante et pourrait
accabler une énergie humaine, si je
■n'avais la certitude du concours entier
de mes camarades du Bureau et j du
Conseil d'administration, et si je n'ap-
ipuvais mon action sur la discipline, le
dévouement do 35OJD0O Français qui,
dans la guerre comme dans la paix, se
sont classés parmi les meilleurs.
Avec la même volonté résolue que
Anes prédécesseurs, — avec la même in-
: kiépenclance, force dé: ceux- qui n'ont
besoin;dé rien et qui n'attendent rien,
■4- avec la même fermeté; — -avec là
miêrne prudence, j'ouvre le cahier de
revendications sorti des travaux du
|iô° Congrès fédéral.
L)ans l'ordre matériel, comme dans
l'ordre civique, social, moral, dans la
Conquête du pain quotidien comme
'dans-1la marche vers la justice et vers
liapaix, combien de voeux, de projets
et d'espérances attendent que seulement
MOUSnous; aidions nous-mêmes:!
'. L'Union fédérale exige beaucoup de
k?smt; àr givA-elle accorde sa. confiance ;
im^iC'i^stâ*î5as; juste; qu^en. ratoaypil
Qui^^^a&coWdèmandé ?Ewnombre
èuks&ibà'ïàvéc laquelle lés: Jàrtoiiipj
^ir^W les pouvoirs publics ' dp:i vent
compter. C'est peut-être parce quelle
n'a pas toujours eu assez de c-onfiance
en ses propres forces que tant de me-
sures faciles à imposer, que tant de sa-
ges revendications dorment depuis des-
années, d'un sommeil qui menace de
devenir éternel.
Il n'est sans doute pas trop tard. Mais
l'heure va sonner. Après le Congres de
Nice, qui a marqué le ralliement de
toutes les bonnes volontés, qui a revi-
vifié la flamme, qui a haussé lès coeurs,
(d'urgents et d'impérieux devoirs se dres-
sent'devant nous. Chacun aura sa part
de responsabilité. Car voici l'heure de
l'action. '.
Maurice RANDOUX,
Président de Vibrion Fédérale.
Au su jet du Rapport Viala
Le débat de Nice sur le rapport Voala
{implique quelques réflexions.
S'il n'a pas revêtu l'ampleur que nous
souhaitions, au moins a-t-it ouvert d m-
iéreaspptes nossibilités à des réalisations
que"devra 'fatalement mettre au point
:1e prochain Comité fédéral-
' Mais de cet après-midi' do discussion
à la 3e Commission, on peut dégager de
•précieuses indications ;
Si l'U. F. ne s'est pas sentie suffisam-
anent documentée* « mûre » pour un
déliât complet, au moins a-t-elle révélé
iquïl ne répugnait ni à-,son esprit, ni a
tses initiatives"d'entrer résolument dans
■une voie nouvelle.
Viala avant eu le grand mérite de po-
ser la question, l'U. F. se doit de ne pas
laisser les choses trop longtemps en sus-
pens. Ge qui ne fut qu'une hésitation
pourrait être jugé au dehors comme
orne carence oii une impuissance.
Pour parler noi, je pense qu'il faut
ftvouer certaines choses. Beaucoup des
nôtres ont eu peur — oui, peur — non
pas d'une chose, mais d'un mot : la po-
litique.
La politique, en notre siècle, étend
Bon domaine sur tout ce qui intéresse
3a vie collective. Problèmes -économi-
ques, assainissement financier, sécurité
internationale, etc., etc.. sont du. do-
miaino de la politique.
Nous nous sommes complus, trois
heures durant, à causer de la situation
(financière de la France, cherchant à
nous persuader nous-mêmes que nous
ne faisions pas de politique. Or j'af-
firme que nonobstant les saines résolu-
tions enfermées dans l'ordre du jour
qui a clôturé cette partie du débat (ré-
solutions figurant d'ailleurs dans le pro-
gramme do tous les partis) — j'affirme
que le problème du redressement finan--
:ier et de la stabilité monétaire est au
premier chef « politique ». Un exemple?
— Rien qu'en ce qui concerne la fisca-
ité, deux thèses s'affrontent, aussi pas-
sionnément soutenues qu'âprement dé-
'endues : équilibre du budget par le j
orélèvement sur le capital (imposition •
idrecte) ou par l'accroissement de plus
m plus lourd des taxes d'imposition in-
directes. — Il ne m'appartient pas ici
de choisir, je ne veux montrer que la
nature obligatoirement politique de la
solution.
Autre chose : sous couvert « d'action
;ivique », « d'action sociale », nous évo-
quons des idées qui sent purement et
simplement de l'ordre politique. Je
tiens pour sophismes et arguties le dis-
tinguo subtil qu'on a apporté en cette
matière. Dépouillons donc résolument
notre vocabulaire de tout co qui peut
nuire à l'action.* On ne perd rien à par-
ler franc.
Ceci n'est pas pour approuver l'ajour-
nement „d.ji_ débat sur la deuxième par-
tie du rapport Viala — encoro moins
pour démontrer que nos associations ont
statutairement à s'occuper d'autre
chose. Bien au contraire.
J'estime que, mieux pénétrés do ce
qu'est le domaine politique et nous éva-
dant do l'a conception simpliste de la po-
litique assimilée à la pratique électo-
rale, nous avons le devoir d'aborder en
pleine conscience de nos responsabili-
tés les solutions possibles à la situation
tragique où se débat notre pays.
Et,sans préjuger de ce que fera le pro-
chain Comité fédéral, je crois qu'on
peut:d'abord affirmer.ceci :
La France souffre et le gouvernement
et le Parlement- n'arrivent pas à domi-
ner-les événements. Pourquoi ? Parce
que;les homniés qui'dirigeut sont de la
« Génération qui finit; », utilisant des
méthodes' désuètes, procédant unique-
ment ^de ' l'élprit ; iï-àvaiii guerre;; ...;' :
; parce que les partis s'eiiferrnent dans
■ d'intangibles^ dpetrlnés^ vieilles): -comme
éux|"se''^^^f^^l^éï sa^rbrsaiW'fe#ï6S-:
mijiés^chacun voulant monopoliser IxJr-
thpdoîcie.
Et tous; oublient-ou négligent un fait
social formidable, cause; de tous nos
maux actuels, ayant sa répercussion sur-
tout à l'intérieur, comme à l'extérieur :
LA GUERBE !
Je dis, et je crois de toute maioi t,ue
le Congrès de Nice l'eût dit, que du fait
de la guerre, les jrtus solides doctrines
politiques sont, devenues caduques, qu?il
faut les réadapter, les rénover, et que
cette tâche est irréalisable sans nous.
•En aucun cas nous ne laisserons nos
associations se transformer en partis
politiques, encore moins en comités
électoraux, mais ce serait trahir — tra-
hir d'abominable manière les intérêts
les plus sacrés que nous devons défen-
dre — que de ne pas hercher ensemble
les moyens — il y en a — de modifier
l'atmosphère politique, de la vivifier
d'un esprit nouveau issu de toutes nos
misères et de l'immense espoir que nous
mettions dans nos sacrifices.
Camarades, préparez dès maintenant
dans vos associations le débat du pro-
chain comité fédéral, il ne peut être
éludé plus longtemps.
Docteur Raymond GRASSET.
Président, de la F. Z). du Puy-de-Dôme
(Voir en deuxième page l'article dé Ni-
colaï sur le même sujet.)
Statut des Associations
101
Aux voeux contants dans le numéro du
11 avril, il convient, d'ajouter le voeu
suivant, adopté à la suite du rapport.
Bouast :
Le Congres de Nice,
Considérant, que les associations do
mutilés, veuves de guerre et. anciens
combattants, sans être assimilables à, des
syndicats professionnels, méritent des
faveurs■ du législateur, aussi bien et plus
encore que lès syndicats, soit en raison
de leur origine, soit en raison de leur
objet; soit en raison de l'esprit qui les
anime,
Demande instamment nu Parlement de
voter une loi donnant aux associations Ce
' mutilés, veuves de guerre et anciens com-
battants le droit d'agir en justice pour
■ défendre les intérêts généraux des victi-
■ mes de la guerre, et le droit do recevoii
des dons et legs sans autorisation jusqu'à
, une somme d'an moins 1.000 francs pai
' membre cotisant.
L'opinion de Benezet
Nous qui savons ce que c'est que de pré-
parer un congrès, nous qui connaissons les
difficultés inhérentes à pareille organisa-
tion et qui avons pu apprécier les à-coups
inéluctables de la dernière heure.' nous
pouvons dire que le Congrès de Nice fut
un beau congrès, d'une paiiaitc organisa-
tion et on ne peut que très sincèrement
iéliciler tous les organisateurs personnifiés
par nos bons amis Matleudi, Massiéru,
Bianchi, Colin, Demurie, Natta, etc..
Des voix plus autorisées que la nôtre par-
leront du travail des commissions, car,
comme membre de la commission de con-
trôle, nous avons eu à assurer le travail
des élections, co qui nous a empêché de
suivie assidûment les intéressants rappor-
teurs ; mais l'impression très nette que
nous rapportons du 10" Congrès de TU. F ,
c'est la vitalité toujours ■ croissante de
cette grande fédération jointe à l'affection
sincère que les militants éprouvent les uns
pour les autres, iroi iont que, devant les
questions les plus délicates, la camaraderie
domine et trouve toujours un lorrain d'en-
tente au lieu de la dissociation escomptée
par certains spectateurs.
Grâce à l'effort de nos camarades des
Alpes Maritimes, le Congrès do La Riviéra
aura vu une U. F. plus forte que jamais
et qui. flore de son pas'-é, va continuer
dans l'avenir la lourde tâche qu'elle s'est
imposée et, maintenant que l'heure des
discours est terminée, va chercher la réali-
sation des divers voeux concluant cet im-
portant congrès.
Unis comme toujours, marchant la ■main
dans la main, s'épaulant pour mieux résis-
ter aux attaques oui, nécessairement, vont
se faire jour ou pour mieux enfoncer les
résistances à venir, .les membres du Con-
seil d'administration vont se mettre, éner-
giqtiement à l'oeuvre,, animés par cette
flamme sacrée de l'esprit, combattant, et
si- nous regrettons .sincèrement le: départ
de vieux militants : Richard, Girardot, Lon-
geron. Adam et Lheinaun, nous espérons
que, dès que leur santé le. permettra, ils
.reprendrontleur place à-nos côtés,;et, en
attendant, nous comptons sur le zèle des
nouvelles recrues ': Masson, Blanchard,
Courage. Lesivéet Perret, pour continuer
,aifenàn«nt^s.^fi'oi%sklé leur-s^aînés.=•• r. <.
■ '; Très nombreux' furent les congressistes
1 cette.année, et le beau soleil do La Riviéra
s'étant mis de la., partie, cela permit do
passer quelques journées vraiment agréa-
bles et, comme conclusion, nous espérons
que le défilé dans les rues de Nice, de
toutes les épaves de la guerre, ascendants,
veuves, manchots, bancals, énue.Jéés, gueu-
les cassées, etc., aura, démontré à. tous
les nouveaux riches de la. guerre ci de
l'après-guerre et aux étrangers profiteurs
de la. hausse des changes, qu'il y a eu
une France qui a souffert plus que les au-
tres et, comme le disait si bien Matleudi,
si nous avons formé l'armée du sacrifice,
nous no voulons pas être l'armée des sa-
crifiés. BENEZET,
Administrateur de la F. D. des 11-D-11.
pl{0f OS D'UN SJIUVJL6E
— »04
Et. les genx pleins de visions lumineu-
ses, et l'tùnc ensoleillée de souvenirs, nous
nous sommes dispersés vers nos différents
coins de province. JAI courbe (/rôdeuse des
golfes, la pureté du ciel qn'èehancrent. an
loin les monts neigeux, l'opulence fleurie
des terrasses ctagées, quelle splendide im-
pi-cssion d'harmonie et de. beauté ton! cela
a laissée en nous !... Et même, pour quel-
ques-uns, ces excursions, sans guide et
sans autocar, dans certaines gorges niçoi-
ses, qui, pour n'être pas alpestres, n'en
étaient pas moins accidentées .'...
Seule, peut-être, dams l'harmonieuse
beauté du pagsage, l'insolence du luxe a
pu nous choquer, nous les inhabilités cl les
profanes .'... A quelle, somme peut s'élever
fout ce qui est. dépensé sur le littoral dans
l'espace d'une saison, se demandait un soir
un congressiste... et la farandole des chif-
fres, dans un é.blonisscmenl doré, fanait de-
vant lui, insaisissable et folle .'... A voir la
ruée vers les Casinos de toute cette foule
avide, à croiser sur la Corniche la course
de ces voitures luxueuses, à lire, les notes
des palaces, à totaliser le prix des plai-
sirs, on se demande si tous ces gens-lis (je
ne parle que des Français, il g en a tout
de même dans la cohue cosmopolite des
métèques et des raslas .'), on se demande
si tons ces Français-là, en sacrifiant un
peu de Côte d'A:nr en hiver, un ]>cu de
Tronvillc en. été, un peu de superflu par-ci
par-là, ne pourraient offrir à leur pags une
contribution volontaire et une snpertaxe
chaque. Ah ! s'ils .savaient, ces jouisseurs,
la jouissance qu'on éprouve à se restrein-
dre, et tontes ces chercheuses d'émotions
neuves, si elles connaissaient l'émotion
qu'on ressent à se. priver—quand c'est pour
une cause supérieure ci pour le bien col-
lectif qu'on se restreint ei qu'on se prive .'...
Ah .' s'ils voulaient, à eux tons .'... Mais <<,ucl-
qnes-uns sans doute son! prêts à le faire,
et beaucoup d'antres peut-être suivraient,
si on savait le leur demander .'...
Cornuché es! jnorl, écrasé sous le. poids
de sa « Légion d'Honneur », ce oui n'em-
pêchera pus à ses principautés de Cannes
et de Deauville de vivre après lui, et d'at-
tirer les égoïsmes, et de satisfaire les dé-
bauches, cl d'engloutir les fortunes... Cor-
nuché est mort : combien a-t-il donné, en
mourant, pour% la caisse autonome d'amor-
tissement^
B, GONIA.
LES POILUS
Nous noiis faisons Un: i)laisir et un de-
voir de reproduire ici tin remarquable ar-
ticle de notre excellent dmi José GÉUMAIN, '
paru dans La Volonté du mardi 13 avril. '
Joseph belteil a rajeuni le ■mot con-
damné. Car le mot ç poilu » était con-
damné par la mystique des mots qui s'est
abat'tîiic sur la France depuis la guerre et
qui interdit aux électeurs conscients de
pénsèr'et dé parler- librement.
Poilu ! C'est couiuie un reproche à ceux
qui, dans ce temps-là, lié furent pas très
brillants Ou qui brillèrent, à T'arriére,
d'un éclat trop doré. Et comme ceux-là
forment aUjourd-liui une solide majorité,
la seule qu'un sentiment conmnui rende
homogène, le mot poilu a disparu du vo-
vabulaire courant. Ne rappelle-t-il pas les
heures sombres de la guerre abominable ?
N*est-il pas l'évocation' vivante des pires
Instincts de Fkomane ?
IS'ést-il pas ?.,.Et l'on trouve ainsi mille
bonnes ou mauvaises raisons pour effacer
ée spectre gênant; ! Les Poilusj p.o.ra- vi- ■•
vre, ont été obligés de' se cacher et tout
est rentré dans la ilorme de l'inconscience
et; de l'égoïsine cynique. L'embusqué pâle
de peur a repris sa morgue du temps ja-
dis et chacun s'efforce de tout oublier, y
compris les leçons de la guerre.
Oublié, le parjure des socialistes alle-
mands qtii avaient promis de ne pas mar-
cher contre la France. Pourtant, notre stu-
pi'd'e confiance reposait sur des bruits
semblables : ceux qui défendirent le pags
les ont encore sur le coeur. Un jour vien-
dra peut-être où il leur faudra s'excuser
d'avoir délivré la Nation violée. Tout est
devenu possible.
Oublié, l'inutile sacrifice de dix kilo-
mètres de zone-frontière, pour éviter tout
incident et prouver, noire bonne ïoi. Ça
permit aux Allemands d'avancer plus faci-
lement, et.c'est tout.
Hélas ! toujours lions éprouverons le be-
soin de plaider notre cause, d'affirmer
notre .sentiment de justice et notre goût de
la paix. A quoi cela sert-il? Est-ce que
l'Allemagne, la Russie, l'Italie, l'Angleterre
et l'Amérique piaulent leur cause ? Elles
..put.Je cu.Ue.de leur...force, s'en contentent
cî yonl dominer ainsi lo momie,, pendant
que nous nous liquéfierons soùs la pres-
sion des inutiles exaniens de conscience :
« Mea culpa .» ! M-ea culpa » ! On se frappe
Ja poitrine. Pendant ce temps, les attires
travaillent.
C'est pourtant une excellente règle de
vie que celle qui pousse à agir dans l'heure
où les autres parlent. Individuellement,
nous sommes capables de l'appliquer, .so-
cialement, cela nous parait impossible.
Or, Delteil inaugure son épopée par un
credo, celui de tous les vrais anciens com-
battants.
« .le ne suis qu'un homme, un homme
avec Un coeur. Aussi longtemps qu'il y
aura des battements dans nui poitrine,
aussi longtemps qu'il y aura un peu de
bleu au zénith, aussi longtemps qu'il y
aura des printemps sous le ciel et qu'il y
aura des femmes au monde, je crierai :
A bas la guerre. t>
C'est le cri unanime de ceux qui souf-
frirent la triste aventure et pour qui l'Or
de l'arrière affairé ou tremblant fui rem-
placé par un sale mortier pétri de boue et ■]
de sang. Ce cri, ils l'on! répété à tons !
leurs congrès, les Poilus que Delteil chante, j
hommes mués en dieux, malgré eux, par j
des événements qui les dépassaient comme j
ils déliassent aujourd'hui les chefs dimi-
nués de l'après-guerre qui n'e-,1 pas la
paix.
Ces poilus qu'on veut faire passer pour
des Matamores en retraite et à qui l'on
insinue en d'inquiétants interrogatoires :
« mais «lires tout, pourquoi n'ètes-vous
pas morts, là-bas, là-haut '? C'est louche !
Ne vous avions-nous pas sacrifiés joyeuse-
ment, sans remords ? « ; ces Poilus son!
redevemis de pauvres petits hommes, tout
petits ; seulement, ils ont conservé, le sou-
venir d'avoir été grands. Grands 'd'enthou-
siasme ! Grands d'une foi désintéressée ;
Grands d'abnégation ! Grands de sacri-
fices ! Grands de souilranee ! Grands de
patience ! Grands de persévérance! Grands
de la méditation des nuits de veille for-
cée ! Grands d'une victoire de ridée !
Gran.ds de la Volonté salvatrice de créer
un monde nouveau ! Pauvres Grands. La
mort qui ne voulut pas d'eux les livra à
la Vie d'Expiation et de Désillusion.
L'incompréhension des autres les obli-
gea tout de suite au misérable labeur quo-
tidien d'une existence difficile car ils
n'avaient pas de billets et leurs croix
n'étaient pas une valeur d'échange. Comme
on ne voulait pas les entendre, ils s'in-
clinèrent, et leur .silhouette douloureuse,
fatiguée, épuisée s'inclina cfltwme devant
l'Inéluctable. Ah ! ce qn'oa î\'s a criblés
d'ironies faciles, ces pauvres l'oilus vain-
cus par la Société. Les voilà, cis sur-
hommes, ces géants, ces guerriers, ces
vainqueurs, -ces archanges Irioinphanl i]u
démon moderne '.' Bah ! ils sont doux
connue des agneaux. On leur fait ce qu'on
veut. Ils ne protestent pas. Ce sont des dé-
gonflés.
On verra. Nous disons à ceux qui les
insultent : on verra. Ils ont tenu cinq ans
■ la première fois. Ils tiendront bien dix la
seconde, ils mit appris l'art de l'opiniâ-
treté. Blessures pansées ei guéries en lin,
ils rebondiront, à la manière des êtres que
1 le malheur fil forts et dont l'âme fut Iroin-
- pée par l'eau très amère du sacrifice.
Delteil chante bien la Retraite, la Marne,
Verdun, la Trouée, Ja Poursuite ; il ex-
prime avec non moins de force la rude
étreinte du Poilu et de jMadelon, suivie
de ce mot sublime dit sans éclat : « Dans
un quart d'heure, je remonte en ligne. »
L'amour, la mort toujours. Et ce n'est pas
en Jjéiant : la Vie, qu'on obtiendra cette
dernière tant aimée. La Paix ? Hélas î dit
seulement Delteil avec raison. Mais, dans
cet hélas, plein de désespérance où sont
condamnés à la fois Bêtise humaine et
Trafic honteux, prend naissance la vi-
goureuse pensée de rénovation qui nous
tirera d'affaire un jour.
Ce grand jour, ce grand matin, les Poi-
lus seront là : ils viennent, à Nice, de l'af-
firmer unanimement.
L'auteur, après avoir défini l'Union fé-
dérale « le plus formidable groupement de
« France, puissance essentiellement démo-
« craticjue, entièrement issue du suffrage
« universel, ignorante des opinions et des
« confessions* : elle a réalisé enfin sa cons-
« cience sociale unique à laquelle elle tra-
ce vaillait depuis six ans », reproduit l'or-
dre du jour volé ù la suite du rapport VIA-
LA. EL il conclut »
Tant pis pour, les hommes politiques-qui
ne. .v.ou-draient pas„cqmprèudre ce dernier
avertissement, voté à l'unanimité ' inoins
une voix ; tant, pis pour ceux qui, trop
aveugles, poursuivraient la ruine de la Ré-
pnJjliqne, en s'abritant sous des étiquettes
de gatichc et d'extrèmc-gauclie. Dans eeU-.\
immense assemblée où les plus belles cons-
ciences se trouvaient réunies : -Pi'chot,
Lehmann. Cassin, Rogé, A7idal, Brous-mi-
che, Bandoux, Viala, lous artisans de I■■.
première heure, devenus artisans du ré-
veil, flottait l'immense'amour du Pays el
dé la République, qu'ils ne veulent à au-
cun prix diviser pour ruiner ; et la vo
lonié de se sauver par soi-même s'il '/-
faut,
- .Eternels''sourds, ententirez-vous ?
Delteil, prépare ta seconde épopée : .'<.-
Pxéveil des Poilus !
José GERMAIN.
Retour de Nice
Les Associations françaises de intniL--
.et .combattants viennent, .de tenir, à .JS'ic,
les %, 5 et G avril, leurs assises annuelle-,
et ceux qui ont eu l'honneur d'y assis-
ter ont lo droi, 1. de se réjouir do cette beUc
manifestation de solidarité, tant par l'an'-
pleur des déliais que par les graves ques-
tions oui ont. élu traitées.
■L'Union. Fédérale petit être iière
l'oeuvre accomplie : son passé déjà, gxa/
ot bien rempli, et ses projets d'avenir ■
se concenlient tous ses efforts, fout de s :.
organisation une foi ce qu'il serait tel: -
raire de nier.
l.:i génération du feu n'a- pas craint ■ -■
porter 'devant l'opinion publique les g';.
vos questions i|ui assaillent le pays et
premier lien Ja. situation économique'.
Nul ne saurait dénier, à ceux qui <■■
consenti tous les sacrifices pour sauver
patrimoine national. Je droit de s'oc
per îles problèmes posés depuis trop ter
îenips. hélas ! devant l'opinion niomli;-.
Le i-èglenieu! des dettes interalliées pè...
toujours d'un poids énorme sur la. situa.-
iioi'i économique de la France, et les com-
battants ont, le droit et même le devoir
d'affirmer leurs vue* sur ce youro. de pro-
i oléine.
! Nous estimons et nous disons avec for-
j ce que la. France a. fait, nais les sacrifices
i et qu'elle, a sauvé la liberté et l'avenir du.
! monde. J! serait temps que les peuples
sauvés par elle ciunprcinieiH qu'ayant,
donné les meilleurs ùo ses enfants, ayant-
été ravagée dans ses départements les
plus riches, elle a fait sa., pan. et: qu'il se-
rai! juste et éqni'iaMe qu'un notasse pas
d'elle une inartyra, pour une question de
gros sous.
Le Congrès de Nice fut. pour les pou-
voirs publies, une révélation et. lo ministre.
! n'a. pas e-raini de déclarer (pie l'Union Fé-
j déralo était la. pins ; miss.- une organisa-
tion de la France, tan! par son nombre,
par ses. méthodes de travail, son union et
{ la. g:raildr: valeur de ses chefs.
Dans ce pays do rêve qu'est la, Riviéra,
i pendant trois jours, tons les manants de
! Franc. 1, dévoués à. la. caus:' 1 d s eombai-
; tants et de la paix. son:, venus nifirmer
I leurs vues et aussi leur foi dans l'avenir
I du pays iauvé pu r eux.
j .ttiiynées réronfo!-;ua\.-s ei. pleines de
promesses pour l'nwair. la France, au
pnss,'' glorieux, ne salirai! se laisser dé-
tourner fie sou idéal de iinerié par ceux
qui ont déjà piv!'i;é des malheurs du
pays pour aceanmler dos fortunes scan-
daleuses et qui, aujourd'hui, sont les pre-
miers déserteurs d'e l'impôt. Nous récla-
mons contre eux les înèmes savici ions que
celles prises contre un combat-aiu qui
avait un moment d,- dél'niMauee el qui.
souvent n'avait rien .à défendre, sinon la,
grosso filialtre, laquelle u'hésii.o pus à pla-
' cor ses eapiùiux à l'étranger.
La génération de la. guerre n'a de le-
çons à recevoir do peisoime. e: en parti-
culier de ees patrioiards professionnels,
qui no révenl ipio plaies et bosses, et qui,
pour se soustraire au devoir fiscal qui les
étroint, essayent, d'ameuter le peuple.
Nous demandons la. paix intérieure et
i l'union dans le respect mutuel de tous les
1 citoyens, et ce faisant, à l'abri de nos
j institutions républicaines, intangibles, la,
I Franco pourra l'aire rayonner r, acclamer
. dans te mande, la paix e: rou idéal d'bu-
, j inanité.
THQRENT JEAN.
J'résiilrnt lie )'Ali.iciïh: dr.v mutiles,
j ré/orniès couibaltinils, nsrr.utitnds,
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