Titre : La France mutilée : bulletin ["puis" organe] de l'Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, réformés, anciens combattants de la grande guerre et de leurs veuves, orphelins et ascendants
Auteur : Union fédérale des associations françaises de blessés, mutilés, anciens combattants de la Grande guerre, et de leurs veuves, orphelins et ascendants (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Orléans)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-03-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32778016m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 mars 1925 29 mars 1925
Description : 1925/03/29 (A6,N230)-1925/04/04. 1925/03/29 (A6,N230)-1925/04/04.
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-25331
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
6° ANNEE- N 230.
LE NUMÉRO : 25 CENTIMES
DIMANCHE 29 MARS 1925.
LA FRANCE MUTILÉE
-,. É»AJB£ÏS (S")
JOURNAL DE l'UNION FEDERALE
des Associations Françaises de Blessés, Mutilés, Réformés, Anciens Combattants de la
Grande Guerre et de leurs Veuves, Orphelins et Ascendants
16, Rue de TAbbaye, PARIS — Téléjrti. : Fleurus 50=02 \
IE?-u.lDlica.-biort îxe3Dc3.orcLaca.s,ire
UN AN : 14 FRANCS
CHÈQtJES OE»OSX^.TT3E : PAKIS 686-67
(Les abonnements partent du 1" de cliagne mois)
je reviens d'Algérie où j'ai passé quel-
ques journées bien remplies au milieu
de camarades sniguiliëremen actifs,
Jres avertis sur l'ensemble de nos affai^
tes, ardents dans la discussion^ mais
jtoujours loyaux dans leur argumenla-
Uon, et gui" ont réalisé par une remar-
quable effort d'union Finlerfédération
de l'Afrique du; Nôrd:.
Cette organisation générale des for-
tes dès anciens combattants de la
France d'piitre-mer à déjà prouvé sa
vitalité et sa puissance par des réalisa-
tions fort intéressantes en ce qui tou-
che nombre; de revendications spéciales
& nos camarades No-rd-AMcains. Le
Congrès auquel je viens d'assister a
montré que ce n'étaient là que les pré-
misses de plus grands résirllats dans
les jours qui Vi&hhèmV t
- 'J'ai'aussi eonstaté avec une joie pro-
fonde le prestige dont est entouré là-
bas notre Union Fédérale et j'ai mesuré
tout l'attachement qui lui est porté.
Toutes les Fédérations de la Métropole
que j'avais l'honneur de représenter ont
fait .sentir par ma présence et celle de
Nicolaï, que. malgré la mer^ parfois
peu clémente hélas ! les mêmes idées
et les mêmes sentiments nous unissent
à- tous les anciens combattants et mu-
tilés d'Algérie et que. dans le domaine
des lois aucune différence ne peut exis-
ter entre eux.
La grosse question traitée à oe Con-
grès, celle de l'épuration lïes pensions,
intimement liée au réajustement en
fcooirs, tient trop au (coeur-des vérilables
combattants pour, que je ne l'évoque
pas' ici. Si nous sommes tous d'accord
pour que ceux 'qui n'ont pas connu
d'autres souffrances que celles causées
par la vie de caserne, baissent le ton,
il est tout de même nécessaire d'agir
en sorte que la. siiualion des vrais com-
battants n'ait pas à en souffrir.
C'est la politique de l'U. P. Elle est
difficile à mener, se heurle à des con-
ceptions différentes de camarades d'éga-
ia nonne foi; mais la distinction eidre
coflfilbaManfs et non combattants n'eji
resté pas moins, demain plus qu'hier,
une des règles de notre notion.
Paul BROUSMICHE,
Président de l'Union Fédérale.
Les aveuglés
La situation financière
À propos du vote de la loi des finances,
M. Lucien Romier écrit dans le Figaro :
« Les méthodes'que vient d'employer la
Chambre pour discuter la loi de finances ont
ahuri les spectateurs et les acteurs eux-
mêmes. Nous disons: les acteurs eux-mêmes...
car la plupart des députés, qu'ils fussent
soumis à la discipline du Cartel des gauches
ou aux consignes de la minorité, n'eurent
d'autre perception que celle de la vitesse qui
les entraînait et des abîmes qu'ils côtoyaient,'
c Quant aux contribuables qui suivirent ces
choses de loin, on ne pense pas qu'ils aient
jamais éprouvé plus d'appréhension qu'au-
jourd'hui devant les dégâts de. la politique ».
'«' L'heure est; venue pour tous les groupe-
ments qui représentent dans ce pays la pro.
duetion et le travail de se mettre eux-mêmes
à l'étude du problème financier afin que, d'ac-
cord, quand l'heure sonnera, ils présentent
aux pouvoirs publies, non plus de simples re-
vendications particulières, mais un pro-
gramme complet.
t Nous entrons, en effet, dans une phjsa
oh les événements gouverneront la politijMî
hien plus que la iMliiirpte ne dirigera la
événements. '■
LES PENSIONS
Finances et Pensions
L'adoption,par la Commission des Finan- ;
ces du Sénat du- coelucent de 1,80; consli-. .
tue un pas sérieux vess la réalisation défi-
nitive du réajustement nécessaire;
Les économies et abattements réalisés
par cette Commission ne sont pas non plus
pour nous déplaire, s'ils 'portent sur des
dépenses' inutiles d'ordre administratif. ;
Mais les- 202 millions de réduction opérés
sur notre'budget des pensions nous' lais-
sent perplexes et inquiets.
If faut vigoureusement réagir^e maniè-
de à éviter que lés » orphelins de guerre »
ne soient sacrifiés, pas plus d'ailleurs que
les grands invalides eux-mêmes. 11 faut
même demander à'nos amis du Sénat — ■
nous en avons -^ qu'un amendement soil '■
dévosè en séance publique poivr réduire de
1.000 francs L'ensemble du crédit, avec si--.
Unification -que: le Scnal, ne pouvant le {ai- ;
Vc lui-même, entend {aire élever par la
CM-mbre des aépulés en seconde lecture,
toutes' les majorations d'orphelins ou en-
fants ■ de grands invalides à 740 francs.
Cela.ne coûtera que 11G millions, d'après
les évaluations faites et vraiment ce n'est
pas excessif, si l'on songe que les orphe-
lins ont en moj'enne ïi ans ; qu'ils vont
dans 4 ans perdre lés majorations et .
qu'une bonne nourriture à. celle période de
la vie a une influence capitale pour tout
leur avenir physique et intellectuel.
S'il était besoin d'ajouter aux arguments
déjà donnés en faveur du réajustement,
quelques comparaisons décisives —je rap-
pellerai qu'en Belgique où je viens de ren-
contrer nos camarades des Fédérations
d'invalides et combattants, belges ou fran-
çais résidant en Belgique, les tarifs de
1019 ont déjà subi une augmentation géné-
rale de 50 %. plus un réajustement par
paliers dégressifs en faveur des grands
invalides et qu'un nouveau réajustement
général est. imminent.
En Allemagne, le budget des pensions do
guerre qui était de 660 millions de marks
or en 1924, est en 1925, de SOO millions de
marks-or environ.
En francs français (il en faut hélas 4,62
pour un morlc-or), les victimes de la guer-
re figurent donc pour 3 milliards 700 mil-
lions sur le budget allemand de l'an 1925 ;
comment la France réduirait-elle encore de
200 millions,les 2 milliards 537 millions que
là Chambre nous a alloués sur le budget
de 1925 V
J'ajoute que le budget lotal allemand est
de 5 milliards de mark-or, ce qui fait que
les crédits pour les pensions en forment
plus de la sixième partie. Or, chez, nous,
le budget sera de 33 milliards environ,
dont 2 et demi pour les victimes de la
guerre, environ la treizième partie.
On dira sans doute avec juste raison que
l'Etal allemand a fait, une faillite honlcusc
Sa délie intérieure est anéantie. Sa dette
extérieure de réparations fixée par le plan
Dawes est plus que supportable.
Au contraire, la France subit, le poids
des annuités des emprunts contractés pour
la réparation des régions dévastées et si
les intérêts de la dette politique envers les
Américains et les Anglais ne figurent pas
au budget, il y a. cependant des crédits
pour réduire là délie commerciale exté-
rieure. ' •
Oui, fout, cela est vrai. Et, c'est parce que
les anciens combattants et victimes de la
guerre ont fait preuve d'un admirable sens
de l'intérêt généial, qu'ils ont borné leurs
revendications pécuniaires, ou minimum
irréductible.
Mais le pays doit savoir que. même en
supportant le réajustement, o. 1,80, il est.
loin de payer toute sa dette envers ceux
qui l'ont sauvé.
11 doit savoir que certains de ses créan-
ciers — les privilégiés justement —, sont
pins généreux envers lui que ses autres
créanciers de l'intérieur, de l'extérieur et
surtout plus que ses débiteurs, si durs à
la détente.
11 doit, savoir enfin que les enfants des
morts ont droit à la vie.
Les statistiques internationales révèlent
bêlas ! que la. France a le triste record
du pourcentage des mobilisés, des morts,
des mutilés et. des orphelins de guerrre,
par rapport a. l'ensemble de la population.
La nation voudrait-elle, qu'à, leur leur,
les victimes de la. guerre aient le triste
record de l'insuffisance dans les répara-
tions ?
Je suis convaincu que non.
L'opinion publique est. avec nous. One
le Sénat, redresse les erreurs de calcul,soit!
Mais s'il veuf corriger an fond les lexies
volés par la Chambre unanimement, d ac-
cord avec le Gouvernement, que ee soit,
pour réparer les injustices, et. non pour en
créer ou en aggraver !
René CASSIN,
Préside)!/, honoiairc, de. l'Union Fédérale.
A propos
des pensions de veuves
Quelques explications
.te rappelais dans un précédent article,
notre dou«le préoccupation actuelle : obte-
nir tout d'abord que soit rectifiée l'erreur
inacceptable du projet de réajustement à
l'égard- des orphelins.'; insister ensuite
pour que le Parlement reconnaisse et cor-
rige enfin l'insuffisance des. tarifs dont l'os
Veuves subissent le préjudice depuis le 31
mars .1919;
Sur ee premier point, j'ai, eu l'occasion
d'appuyer, à diverses reprises: 11 ne nous
reste plus, qu'à attendre ..avec confiance le:
vote rectificatif qu'impose la plus élémen-
taire équité.
Sur le deuxième point, j'ai fait connaître
aussi notre tbèse qui est celle du Congrès
de l'tJ.F. En présence dès doléances que
nous recevons de divers côtés, il ne me pa-
raît pas inutile d'ajouter aujourd'hui quel-
ques explications complémonlaires relatives
aux modalités de notre action.
*
* *
Les veuves sont, en effet, péniblement dé-
çues que le -projet de réajustement ne se
soit nullement, préoccupé de leur revendica-
tion essentielle. Elles attendaient le réajus-
tement inléqral demandé par tous nos Con-
grès et corrigeant l'indice insuffisant adopté
pour le relèvement, des pensions de veuves
par la loi de 1919 (1,4 à la. veuve du soldat
au lieu de 2,4- au soldat devenu invalide de
100 %').
Elles comptaient, en conséquence, obtenir
l'assimilation- de leur situation à celle de
l'invalide de 50 %. ■
Or, ce dernier va recevoir 2.160 fr. L'in-
- 2.10(1
dice 2,7 = s'imposait donc pour la
800
veuve du soldat, ce qui eut fait ressortir
une augmentation de 1<0 % au lieu de S0 %;
autrement dit, le taux réajusté sur la base
tle 1.200 francs, chiffre de 1919 corrigé sui-
vant nos voeux, oui élé 2.100 au lieu de l.-iiO
francs.
Conformément aux voeux du Congrès de
l'U. F..',--je me suis fait un-devoir de défen-
dre, avec insistance, celle manière dc:voir
au cours de la campagne menée pour le
réajustement. Mais, sans méconnaître le
droit indiscutable des veuves, le Comité Fé-
déral de l'U. F., pas plus que le Comité
d'Entente, n'ont jugée opportune l'action
spéciale qu'il cM fallu mener pour soutenir
celte revendication. Le même point de vue
a élé adopté, d'ailleurs, au sujet de nos ca-
marades ascendants.
Il ne fallait pas remettre en cause, nous
a-t-on objecté, les principes, ni même les
chiffres de la loi ; il ne fallait pas rompre
l'homogénéité du projet et risquer, en con-
séquence, de compromettre le but poursuivi,
en introduisant dans le texte des disposi-
tions particulières visant certaines catégo-
ries. Un front unique s'imposait, dans la
lutte commune pour le seul indice 1,89.
*
Dans un sentiment de solidarité et de dis-
cipline, nous avions le devoir de nous ral-
lier momentanément à celte thèse. Cepen-
dant, une telle nécessité n'impliquait pas
l'abandon de nos voeux, nous n'avons cessé
do le proclamer, tenant a marquer, en les
remettant en lumière, que si nous subis-
sions l'ajournement, de leur réalisation,
nous ne renoncions nullement à la pour-
suivre.
El. il élail. essentiel de le faire ressortir
pour que, dans la suite, il n'y ait. pas de
confusion possible.
Je pense que noire cause n'en a pas été
compromise, tout an contraire.
* *
Nos collègues ascendants ont. adoplé une
tactique analogue, mais il ne faut, pas ou-
blier que la. question se présentait, pour
eux. sons un jour plus favorable puisque
la proposition do loi Vincent. Anriol, qui
leur donne satisfaction, était, déjà déposée.
'Ajoutons que. tant dernièrement, la Com-
mission des Pensions a adopté un rapport
d'ensemble les concernant.
Nous voulons croire qu'elle examinera,
avec une égale sollicitude, nos revendica-
tions, lorsque celles-ci auront, fait l'objet,
de la proposition que nous comptons voir
soumettre à bref délai à l'examen de la
Chambre.
Elisabeth CASSOU,
•S. erélaire. générale adjointe de. VU. F.
1+e réajiistemeiif. an Sénat
■ »♦■
Jours d'attente avant Faction
Le rapport de M. lîérengor n'est pas en-
core distribué, et lui seul donnera les indi-
cations précises qui peniicllroiil au Cimilé
d'Knlenlo d'exercer utilement son action.
Cependant, les renseîgnemenis que nous
avons donnés dans ce jinirual, la semaine
dernière, paraissent se confirmer. 11 y a lien
d'y ajouter que les pensions de reversion de
veuves, seront auginenlées, non pas d'une
somme fixe de (iW-francs, connue la Cham-
bre l'avait volé, mais suivant le coefficient,
de 0,80 appliqué à la pension dej-eversion
de veuve de soldai, sait an total iiOO •!- Vit)
~ 9i0 francs. C'est donc l'application uni-
forme de l'indice 1,S0 pour tonles les pen-
sions de veuves.
lui ee qui concerne les tuberculeux, dont
l'allocation serait, coi : nous l'avons dit,
abaissée de 5.000 à i'.-iOO, nous ne pouvons
que regretter la décision du Sénat. Caries,
le ICNIO de la Chambre pouvait être amé-
lioré en y apportant, plus de précision, mais
un tel aballcnienl ne se justifie pas. Pour
protester contre celle mesure, nos canin- |
rades de la Fédération des lilessés du Pou-
mon ont l'intention de manifester devant, le
Sénal, à l'heure même où nous niellons en
page. Aussi bien pour les tuberculeux que.
pour les prisonniers de guerre, le vole de
la l'.hanihre (luit, être acquis.
Mais ce. que. à aucun prix, nous ne vou-
drons laisser consacrer par le Sénal. c'est
la clinquante inégalité dont, par suile'd'une
erreur de la Chambre, les orphelins de
guerre sont victimes. La llanle Assemblée,
si elle ne peut prendre l'initiative d'un re-
lèvemenl de crédils, se doit d'indiquer sa
volonté de voir effectuer par la Chambre
le redressement de leur situation.
l.'I'iiion Fédérale considère comme un de
ses lilres de gloire, de s'être toujours don-
né connue première làelie. de nroléger les
enfants nue ta guerre a privés de leur père.
Kilo ne faillira pas h sa mission tradition-
nelle el niellia Ion! '-n O'uvre auprès du
Sénat pour défendre les droits des orphe-
lins.
I.e Comité Fédéral du 29 mars ne man-
quera certainement pas de prendre, sur ce
poinl. 'es décisions qui s'imposent
liesses anrérttes
et Mes alées
' ii Le Capital »- a.publié sur cette question
un intéressant article dont nous extrayons
ce qui suit ■:
Sous le titre : « Richesses.américaines et
dettes alliées », un publicisle de New-Vork,
' correspondant d'un grand quotidien de
Loriares, écrivait dernièrement : « Les sé-
'. nateurs de Washington —— qui n'ont sans
doute visité ni Souciiez, ni Fleury, ni Ger-
béviller — pensent que les Etats-Unis se
sont conduits avec une générosité extrême
envers, la Grande-Bretagne, pour le règle-
ment' de sa dette, et ils sont disposés à"té-
moigner à la France la même magnani-
mité. Mais ils déclarent qu'ils ne peuvent
faire grâce à. ces deux pays d'un rouge
cent de leur dette, car l'un" et l'autre ont
acquis d'incalculables richesses sous lp. for-
■q*ic; l'Amérique est sortie "de' la guerre lés
niains glorieusement vides...
Nous n'essaierons pas de réfuter avec
des chiffres français ce flagrant menson-
ge. Donnons la parole au Bureau Officiel
i do Statistique de Washington. Ce docte éta-
blissement vient de publier un graphique^
faisant ressortir les richesses comparées
des nations alliées et associées avant el
après la guerre, et voici sa conclusion, pour
: la période, décennale se terminant en 1922.
La fortune des Etats-Unis a augmenté d'une
somme énorme, qui. exprimée en livres
sterling,, s'établit à '26.900 millions 800.000
livres sterling, à ipeu près le total de la
fortune publique, avant la guerre, de la
Fronce, cl de l'Angleterre réunies. El voici
la démonstration.
D'après le Bulletin de la National City
Bank, l'avoir global des Etats-Unis est pas-
sé de 37.259.S00.OOO livres sterling, en 1912
à (li.160.600.000 liv. si, en 1922 : la fortune
publique de l'Angleterre, en 1912. étant,
d'après ce môme document, de lâ.SiïO.400.000
liv. st. et celle de la France, à la môme
époque, de 11.415.000.000 liv. si, ;'on. voit
que, pendant ces dix ans, tout s'est passé,
pour les Etats-Unis, comme si toute la. for-
tune publique de la France et de la Gran-
de-Bretagne réunies avait passé la mer.
Toujours d'après la National City BanU,
au cours de la- même période de dix ans,
l'équipement industriel de la grande républi-
que américaine, grûce aux sommes énor-
mes payées par les alliés, a augmenté de
159 0/0. C'était nussi la pensée de M. Hoo-
ver, président du Relief Fund, quand, ù
New-Vork, dans un discours d'une largeur
d'idées magnifique, il s'écriait : « L'Améri-
que, est riche, prospère et. puissante, du
fait-de la guerre. Nous avons gagné un
nombre fabuleux de millions, qui, en ma-
jeure partie, sont faits des larmes et. de la
détresse de l'Europe. L'argent qui nous es!
venu de celle source n'csTpas à nous, nous
n'en sommes que les dépositaires, et, si'
les Etats-Unis se refusent à .reconnaître
celle vérité, ils seront punis sévèrement de
leur égoïsmo ».
MM." Bnrah. La Follet le et leurs collè-
gues du Sénat devraient, méditer ces no-
bles paroles, sorties de la bouche d'un de
leurs compatriotes.
II est vrai que M. Hoover. lui, a visité
Souciiez, Fleurv et Gerbéviller...
Nous donnons aujourd'hui en qua-
trième page le compte rendu des tra-
vaux des Commissions et de l'assemblée
plénière du Conorès de l'Iiilerfédération
Nord Africaine (Alger, 44 et 15 mars).
■EVaA *»IÏZ3» CVTlOTÏC i
T^^ï^fEmSiS
-Bribes et Miettes
L'ACTIVITÉ DES ASSOCIAT^NS
La fontaine et la source
SOUS-ESTIMATIONS
Le Trihimul jcâcral lie Zurieh ne doit -pus
ê/ie compose en majorité de jiministcs : il
vient, en cjjei, de rendre nn arrH, ijià. ne
manquera /i/;.f de lui valoir l'universelle ré-
probation de la plus ici le -paUie du genre
humain. Peut-être, les vénérables magistrats
font-ils mauvais ménage, peut-être sont-ils
des célibataires endurcis,- ijv.oi qu'il, en soit,
avic ou sans circonstances atténuantes, il. es!
pieu probable eju'an.r yeux de nos campagnes,
leur sentence ail jamais l'autorité- de la chose
juycc._
Alais explosons les faits. Deux eitovens de
la bonne ville de Luccruc se sont, pilantes au
milieu de la. chaussée pour se raconter leu:-s
petites affaires. Pas d'agent de police pour
dissiper ce rassemblement. Surgit. n::e au.'n.
Coups de Maison sans résultat. La cou:eisa-
tion continue... Brusquement, les deux ba-
vards se séjiarent : l'un tire à droite, l'autre
à gauche. Que vonlie:-:-ous que fil l'auto-
mobiliste? « Qu'il mourût-' » i\''ayi.>ul -/dus
le choix, il piréféro. occire le pàéion. D'où
procès successifs. Le conducteur d'auto en
■pareille circonstance doit-il arrêter sa -voi-
ture, eu descendra et prier qu'on lui cède la
place?
Xoa, a répondu le 'J'iibunal fédé-ial de
Zurich. A moins que ce ne soin:/, des fem-
mes qui ohsl'ite-al le passage. « Si, isl-il. dit
dans les considérants, la lue eût été teinn.
par deux personnes du sexe féminin, l'auto-
niobilislc eût. dû s'arrêter, car l'expérience
prouve que les femmes, et l'instar des vaches
et. des -poules, ne savent jamais comment, s'y
prendre piour se garer d'une automobile. »
« A l'instar des vaches et des poules.' M
Ces magistrats anichnis doir-e;:! avoir ac-
tuellement, un sort bien P'Cu enviable .•'/ se
faire traiter de cannibales, -;ni>e d.'l'oquois.
Zurichois qui mal y pieuse/
i\'os féministes -pourront ioujouis s'en ti-
rer, en prétendant, que ce n'est pas de Suisse
que nous vient la lumière et. qu'un auiail
tort de firenâre l'Ilclrelie pour une lanterne.
■liais que vont-elles dire èi la lecture de
ee fnoccs-vcibul de i/o/ic gendarmerie ml.o-
note?
u llébeigr gratis pendant plusieurs u'-''>s
■par le sieni /.)..., le nommé !-'... a .■_.•.•.',''/
aujourd'hui la commune ni emèoUe-at. o-.ee,
lui la -pendille, les sabots et la femme de
son bienfaiteur. I>... a p.ntlc flaiule. Il ''s.
lime sa pote à quatre-vingts francs, n
Par ces temps de -rie cltèie. avoue- que Ir
plaignant n'a pat exagéré /'év,uu:/:nn du
p.-é'judice. Mais si l'un y reliée!:;'! bien. peu!,
être le dommage causé tt'e^t-il eu dél'ril'rre
qu'un l/éncUc- déguisé
LE BOI?AP.DJCn.
Nous avons, il y a deux ans, en collabora-
tion avec Henri Pichot, tenté de présenter, en
un raccourci synthétique, un tableau d'ensem-
ble dés résultats obtenus par nos associations
et d'en dégager les éléments d'une doctrine
susceptible d'être appliquée à la solution de
problèmes de plus en plus complexes, touchant
à l'intérêt national, inséparable des intérêts col-
lectifs. Cette étude, publiée par la Reoue
Hebdomadaire (numéros dès 17 et 24 mars
1923) sous le titre de « Rôle social et Avenir
des Associations des Mutilés et Anciens Com-
battants », se réfère notamment aux travaux
antérieurs présentés à l'Union Fédérale (1).
tlllé a pour complément la série d'articles pa-
rus l'an dernier dans la. France Âtoi/ée(nu'-
rnéros du 17 février au 13 avril) et intitulée :
<( Du Contrôle à la Gestion. )> « C'est bien,
écrivions-nous, d'un mouvement social qu'il
s'agit, avec ses tendances, son organisation et
son évolution propres. » Qu'est-ce, en effet,
qu'un mouvement social, sinon Un ensemble
de conceptions, qu'un groupe de personnes
estime justes quant à leur objet et leurs buts,
et auxquelles il s'efforce, par son action, de
rallier le plus grand nombre d'adeptes, puis,
en fin de compte, les pouvoirs publics, pour
les faire passer du domaine de la spéculation
intellectuelle à celui des réalités positives ?
Trois éléments sont donc nécessaires à l'exis-
tence et à la persistance d'un mouvement so-
cial : qu'il procède d'une doctrine, plus ou
moins originale, dont les principes puissent
être constamment appropriés aux circonstances
et dont l'élaboration représente, par suite, un
effort intellectuel continu ; qu'il trouve les
hommes d'action, capables de - propager la
doctrine et de la faire aboutir par l'organisa-
tion ; qu'enfin, il ne laisse pas les masses indif-
férentes. Les Associations -d'anciens combat-
tants sont parvenues à remplir ces trois condi-
tions : eu égard au caractère improvisé de leur
création, sans idée, ni programme préconçus,
et à la diversité de leur recrutement, la cons-
titution d'uno doctrine fut la tâche la plus ma-
laisée. I£t c'est là, incontestablement, qu'est
le point faible.
Cependant, cette doctrine existe, et, comme
nous l'avons démontré précédemment, ses prin-
cipes essentiels ont un caractère qui n'est pas
seulement d'intérêt social, mais d'intérêt na-
tional.
En ne se plaçant qu'au strict point de vue-de
leurs revendications immédiates, ce ne lut pas
un mince mérite de la part des premières asso-
ciations que d'avoir, dès 1917. compris la
nécessité de Tomprc avec les solutions empiri-
ques, toujours à la merci des circonstances :
créé, malgré l'opposition du parlement, un
système méthodique et raisonne de la répara-
tion du dommage aux personnes et jeté les ba-
ses d'un statut légal de l'ancien combattant et
de ses ayants-cause, fondé sur des principes
juridiques dont elles sont les promotrices.
La reconnaissance de l'obligation de répa-
ration a conféré aux victimes de la guerre en
droit de créance véritable. Et ce sont les con-
séquences de principe de cette qualité àc créan-
cier quo les Associations se sont efforcées de
dégager.
A ce titre, elles ent obtenu, pour la surveil-
lance des intérêts dont elles ont la charge,, non
seulement d'avoir une collaboration perma-
nente avec les pouvoirs publics, mais d'as;u-
rer directement la gestion de ces intérêts, ou
tout nu moins d'exercer un pouvoir de con-
irôlc sur le fonctionnement des organiques,
chargés d'appliquer les lois et règlements éla-
borés sur leur initiative ou avec leur concours :
« Ne ser-il-ce pas un progrès démocratique
des plus importants, disait en 1918 à la Cham-
bre Vincent AurioL que d'ecsayer de donner
à l'association un rôle qui conduisît de plus en
pins les citoyens à prendre en mains la gestion
de leurs propres intérêts ? :i Ce doubla droit
cie contrôle et de gestion directe reconnu aux
Associations représente une- conquête et une
innovation d'une importance' incontestable.
Mais il y a plus. Et ici l'intérêt des Asso-
ciations s'identifie avec celui de la nation tout
entière, de l'Etat : lutte-, contre la maladie
(organisation des soins aux invalides et aux
pupilles), organisatiçn du travail, éducation et
apprentissage (pupilles), crédit populaire, loge-
ment, coopération et mutualité, justice mili-
taire, etc.
C'est enfin le problème, infiniment vaste,
de la garantie cl de. la stabilité des droits can-
jérea aux anciens combattants, et plus parti-
culièrement aux pensionnés. Par une incidence
naturelle, !a valeur de leur créance e?t étroi-
tement liée à celle du crédit de 1 L'ai ci de
sa monnaie.
La hausse des prix et l'augmentation du
coût de la vie, le règlement de la paix (répa-
rations c! dettes interalliées), la situation finan-
cière cl budgétaire, sont autant de questions
don! la solution affecte plus directement le sort
des pensionnés que quiconque, parce que c'est
de leurs pensions qu'ils tirent la totalité ou
parlie de leurs moyens d'existence.
A ce titre, leur action peu! légitimement
s'élargir jusqu'à englober les problèmes les
plus c.-sentiels vement, dont elles sont la manifestation, n efl
plus seulement social, mais national.
Mais c'est préri.émer.t sur ce lenain que les
militants se sont heurtés à la résistance ou à la
passivité dos m.'uscs. Les raisons de celle op-
position ouverte eu souide sont larilcs à expli-
quer : crainte que les associations ne soient
entraînées à perdre, de vue leur objet immé-
diat : souci de ne pas heurter les partis politi-
ques, d'éviter les dissensions mlesiines et de
ii<- p.is entamer l'union étroilc des sériel.-,iros,
efin (là conserve; !e maximum de force, cohésion cl d'influence pour ta réalisation
revendications matérielles ; enfin, et surtout,
difficulté d'établir un programme d'une pa-
reille ampleur, présentant ses caractéristiques
propres, de réunir suffisamment de compétences
pour l'élaborer, et d'esprits capables de le
faire comprendre et accepter des massets. « Qui
trop embrasse mal étreint. » Telle est la prin-
cipale crainte des militants réalistes, qui ont
toujours le légitime souci de ne pas lâcher la
proie pour l'ombre et de ne pas compromettre,
par des initiatives vouées à l'échec. le résultat
d efforts si patiemment accumulés. C'est certai-
nement à cet état d'esprit qu'il faut attribuer
les protestations que souleva, au Congrès de
Clermont, en 1925, au cours do notre "rapport
sur les pensions, renonciation de vérités jus-
qu'alors inaperçues des Associations, et mal-
heureusement confirmées depuis par l'expé-
riance. De même, le remarquable'rapport'de
1 îchot sur l'esprfl combattant, destiné à modi-
fier profondément l'évolution et l'orientation de
mouvement, est resté à peu près sans influence
à cet égard.
* *
Est-ce à dire qu'en présence de ces diffi-
cultés, il faille définitivement renoncer à l'es-
poir que les Associations puissent sorlir du
cadre dans lequel elles se meuvent actuelle-
ment, qu'elles doivent se confiner dans une
sorte de _ syndicalisme, d'ailleurs perfectible,
mais étroitement délimité ? Nous ne le ponsons
pas. Bien plus, nous croyons que cette politique
de renoncement les conduirait infailliblement
et à bref délai à la décadence et à une dispa-
rition rapide.
_ Ce qui a fait jusqu'à présent leur vitalité.
rerr " l'importance c'e leurs effectifs que
1 efficacité d'une méthode qui ne sépare pas ia
pensée de l'action, et les perspectives de
développement offertes aux principes, dont
elles se réclament : subordination constante de
I individu au devoir national : nécessité d'en-
tretenir entre les combattants français et eniro
les combattants alliés des sentiments d'union el
de concorde : entr'aide sociale: organisation de
la paix par la solidarité : égale répartition des
sacrifices entre les nations, associées dans un
commun effort, comme cetre les nationaux d'un
même pays : -respect des traités et obligation
pour l'Allemagne de réparer les dcrnmnges
causés par l'agression de 1914.
En ce qui concerne les revendications spéci-
fiques des anciens combattants et des victimes
de la guerre, si elles n'ont pas encore toutes
été consacrées par ta législateur, les principes
essentiels en sont sclucllemcni définis et vul-
garisés : à ce point de vue. !a doctrine est fixée
et n'est plus guère susceptible de développe-
ment.
Si donc les Associations ne trouvent n!us
d'aliment spirituel à leur activité-, si leur doc-
trine reste stationnnire. elles seront réduites à
ressasser les mêmes Icrmules. el. peu à peu,
soit à démolir ce qu'elles ont édifié, soit à
s'écarter de leur ligne de conduite cl à s'aban-
donner à la surenchère. Dans les deux hypo-
thèses, la lassitude des militants éprouvés et
la désaffection croissante des sociétaires pro-
voqueront leur décadence (2).
C'est que, selon l'expression ciu philosophe
Emerson, récemment rappelée par M. Hcrriot.
« la source doit toujours être plus haute que
la fontaine ». Les collectivités, comme les indi-
vidus, doivent avoir le constant souci de s'éle-
ver au-dessus e;c leurs préoccupations immé-
diate.^ et de ne pas laisser la source — c'est-à-
diro 1 élément intellectuel — se tarir on glisser
au-dessous du, niveau de la fontaine.
Pichot a défini l'esprit combattant : l'appli-
cation à la paix des réfiélatiens de la guerre,
a Les événements ne se laissent pas violenter
par les théories, n D'où la nécessité de révi-
ser des doctrines qui n'ont rien pu. ni pour ni
contre les circonstances.
Dès 1919, M. Herriot résumait, do la façon
la plus heureuse, le programme de no? Asso-
ciations :
» Les nimbullants ont jtn-mé un parti de.
l'éoniaiiisalioii nationale. , lis veulent réali-
ser tout a: pour quoi nos inoits sont morts
l'aire, wv.raloir t'inlérêl national sur les
i-i/oisturs pnrHcuUers ilomine-r les factions,
supprimer Imites les formes de. la epierrè
eirile : Us répudient toute, in'te. de drisses :
ils réclament un neutre! csj,rit ou. plutôt,
la snrrirancc tle cet esprit de. fraternité qui
requiii! aux années ; Us lodinment i'ejf'nr!
rolleelii. le resjioet d» métier ln:iaP'ineni.
pratiqué, l'crleasii-n de. l'easeianemenl, la
mise. •;.,., rtih-ue .ie la France nnr le réqio-
initisiiic. In fin île la pediliepie' de clientèle.
Us er'ojenl. mrins de ha'rar.Unje. el plus
d'action. une administration ' vraiment
scientifique c! niod'-rnr-. un ■■nliUaele puis-
sant une. inlense produeli'ni), la justice so-
ciale, lu protection île tiras pour les plus
faibles. In paix un dehors el au dedans. ,,
Ce programme, faut-il le considérer comme
aelucllemr.nl rempli ? Sinon, ces buis, que les
Associations s'étaient assignés, leur paraissent-
ils aujourd'hui d'une réalisaiion impossible ?
Marcel LEKMANN,
l'.-és:àer:I hiOhi;ai (l'i \,iir ii.,l:iinuv.-:it • l!i-;in I'ieli.-.î, r;,ppojl
Me l'I-lspia .-on,-/,.111,11,1 iCe.|l;:!-èy .te ('.lerilh.Ut-
l-'i iT.-md i'.'-JC ; Mn:,-e| !.ciiiii.-;iiii. i* raprorl sur
Vl'aiir'iinle ci-onnnticpu- (Coieiivs de ("terinont-
l''-'l 'l'ail ■!'. dent, les r, eK'lllsinn-; s,,ni iepieiluiles
dans /' Untaihi,!: du CinnUutl-mt '.\o:tï; i' te.
,-,',',' social des assiieiotiinix de oml'Cllents.; leur
or, air er,,pi-inln-e ;V ];, ,s',/i,,■/:..., /'.:;,ni,-'.ère <-l
le.-: |,el!,„.!ll'eS de tll l.liei'IV. P'Ml l'ji'^
?' 11. IV/el, il,'-vf,|eii|i:iil le m'me :'.:,■.ne eu
1 '->-.':! dans s.m rsip:,,'.: i i:;!:!:;ié : „ /.,-.. Corn,
luilhinls il la y.ilioa ". I! éerivail netaiiinienl. '.
., (".!viw;'..viv.ii eue Viius '.farderez lùiV-'I'-nn'is avec
veus 'les inletté. lues, les lniiiiuiiN d'ueticn. les
lieimiii':, d'à,las.--, i''- réalis-at.-iirs. si, à leur
.-.,iirlti:i> nis ni'',': ;*,!'■'■' et rnsiiiliii,',. v, ns of-
fre...... .,ei'!.-i:i'-iit leur ei'je.-lif lnViV-.tieii d'une
.CllVI'e ■.•.■■:..',•. fe.rvel;l"!if îe.'l-'ill'e .1-111-- :,ii|
.il.ie!. Uni:!,- ■ : ..: s.:' intérêt ': -
LE NUMÉRO : 25 CENTIMES
DIMANCHE 29 MARS 1925.
LA FRANCE MUTILÉE
-,. É»AJB£ÏS (S")
JOURNAL DE l'UNION FEDERALE
des Associations Françaises de Blessés, Mutilés, Réformés, Anciens Combattants de la
Grande Guerre et de leurs Veuves, Orphelins et Ascendants
16, Rue de TAbbaye, PARIS — Téléjrti. : Fleurus 50=02 \
IE?-u.lDlica.-biort îxe3Dc3.orcLaca.s,ire
UN AN : 14 FRANCS
CHÈQtJES OE»OSX^.TT3E : PAKIS 686-67
(Les abonnements partent du 1" de cliagne mois)
je reviens d'Algérie où j'ai passé quel-
ques journées bien remplies au milieu
de camarades sniguiliëremen actifs,
Jres avertis sur l'ensemble de nos affai^
tes, ardents dans la discussion^ mais
jtoujours loyaux dans leur argumenla-
Uon, et gui" ont réalisé par une remar-
quable effort d'union Finlerfédération
de l'Afrique du; Nôrd:.
Cette organisation générale des for-
tes dès anciens combattants de la
France d'piitre-mer à déjà prouvé sa
vitalité et sa puissance par des réalisa-
tions fort intéressantes en ce qui tou-
che nombre; de revendications spéciales
& nos camarades No-rd-AMcains. Le
Congrès auquel je viens d'assister a
montré que ce n'étaient là que les pré-
misses de plus grands résirllats dans
les jours qui Vi&hhèmV t
- 'J'ai'aussi eonstaté avec une joie pro-
fonde le prestige dont est entouré là-
bas notre Union Fédérale et j'ai mesuré
tout l'attachement qui lui est porté.
Toutes les Fédérations de la Métropole
que j'avais l'honneur de représenter ont
fait .sentir par ma présence et celle de
Nicolaï, que. malgré la mer^ parfois
peu clémente hélas ! les mêmes idées
et les mêmes sentiments nous unissent
à- tous les anciens combattants et mu-
tilés d'Algérie et que. dans le domaine
des lois aucune différence ne peut exis-
ter entre eux.
La grosse question traitée à oe Con-
grès, celle de l'épuration lïes pensions,
intimement liée au réajustement en
fcooirs, tient trop au (coeur-des vérilables
combattants pour, que je ne l'évoque
pas' ici. Si nous sommes tous d'accord
pour que ceux 'qui n'ont pas connu
d'autres souffrances que celles causées
par la vie de caserne, baissent le ton,
il est tout de même nécessaire d'agir
en sorte que la. siiualion des vrais com-
battants n'ait pas à en souffrir.
C'est la politique de l'U. P. Elle est
difficile à mener, se heurle à des con-
ceptions différentes de camarades d'éga-
ia nonne foi; mais la distinction eidre
coflfilbaManfs et non combattants n'eji
resté pas moins, demain plus qu'hier,
une des règles de notre notion.
Paul BROUSMICHE,
Président de l'Union Fédérale.
Les aveuglés
La situation financière
À propos du vote de la loi des finances,
M. Lucien Romier écrit dans le Figaro :
« Les méthodes'que vient d'employer la
Chambre pour discuter la loi de finances ont
ahuri les spectateurs et les acteurs eux-
mêmes. Nous disons: les acteurs eux-mêmes...
car la plupart des députés, qu'ils fussent
soumis à la discipline du Cartel des gauches
ou aux consignes de la minorité, n'eurent
d'autre perception que celle de la vitesse qui
les entraînait et des abîmes qu'ils côtoyaient,'
c Quant aux contribuables qui suivirent ces
choses de loin, on ne pense pas qu'ils aient
jamais éprouvé plus d'appréhension qu'au-
jourd'hui devant les dégâts de. la politique ».
'«' L'heure est; venue pour tous les groupe-
ments qui représentent dans ce pays la pro.
duetion et le travail de se mettre eux-mêmes
à l'étude du problème financier afin que, d'ac-
cord, quand l'heure sonnera, ils présentent
aux pouvoirs publies, non plus de simples re-
vendications particulières, mais un pro-
gramme complet.
t Nous entrons, en effet, dans une phjsa
oh les événements gouverneront la politijMî
hien plus que la iMliiirpte ne dirigera la
événements. '■
LES PENSIONS
Finances et Pensions
L'adoption,par la Commission des Finan- ;
ces du Sénat du- coelucent de 1,80; consli-. .
tue un pas sérieux vess la réalisation défi-
nitive du réajustement nécessaire;
Les économies et abattements réalisés
par cette Commission ne sont pas non plus
pour nous déplaire, s'ils 'portent sur des
dépenses' inutiles d'ordre administratif. ;
Mais les- 202 millions de réduction opérés
sur notre'budget des pensions nous' lais-
sent perplexes et inquiets.
If faut vigoureusement réagir^e maniè-
de à éviter que lés » orphelins de guerre »
ne soient sacrifiés, pas plus d'ailleurs que
les grands invalides eux-mêmes. 11 faut
même demander à'nos amis du Sénat — ■
nous en avons -^ qu'un amendement soil '■
dévosè en séance publique poivr réduire de
1.000 francs L'ensemble du crédit, avec si--.
Unification -que: le Scnal, ne pouvant le {ai- ;
Vc lui-même, entend {aire élever par la
CM-mbre des aépulés en seconde lecture,
toutes' les majorations d'orphelins ou en-
fants ■ de grands invalides à 740 francs.
Cela.ne coûtera que 11G millions, d'après
les évaluations faites et vraiment ce n'est
pas excessif, si l'on songe que les orphe-
lins ont en moj'enne ïi ans ; qu'ils vont
dans 4 ans perdre lés majorations et .
qu'une bonne nourriture à. celle période de
la vie a une influence capitale pour tout
leur avenir physique et intellectuel.
S'il était besoin d'ajouter aux arguments
déjà donnés en faveur du réajustement,
quelques comparaisons décisives —je rap-
pellerai qu'en Belgique où je viens de ren-
contrer nos camarades des Fédérations
d'invalides et combattants, belges ou fran-
çais résidant en Belgique, les tarifs de
1019 ont déjà subi une augmentation géné-
rale de 50 %. plus un réajustement par
paliers dégressifs en faveur des grands
invalides et qu'un nouveau réajustement
général est. imminent.
En Allemagne, le budget des pensions do
guerre qui était de 660 millions de marks
or en 1924, est en 1925, de SOO millions de
marks-or environ.
En francs français (il en faut hélas 4,62
pour un morlc-or), les victimes de la guer-
re figurent donc pour 3 milliards 700 mil-
lions sur le budget allemand de l'an 1925 ;
comment la France réduirait-elle encore de
200 millions,les 2 milliards 537 millions que
là Chambre nous a alloués sur le budget
de 1925 V
J'ajoute que le budget lotal allemand est
de 5 milliards de mark-or, ce qui fait que
les crédits pour les pensions en forment
plus de la sixième partie. Or, chez, nous,
le budget sera de 33 milliards environ,
dont 2 et demi pour les victimes de la
guerre, environ la treizième partie.
On dira sans doute avec juste raison que
l'Etal allemand a fait, une faillite honlcusc
Sa délie intérieure est anéantie. Sa dette
extérieure de réparations fixée par le plan
Dawes est plus que supportable.
Au contraire, la France subit, le poids
des annuités des emprunts contractés pour
la réparation des régions dévastées et si
les intérêts de la dette politique envers les
Américains et les Anglais ne figurent pas
au budget, il y a. cependant des crédits
pour réduire là délie commerciale exté-
rieure. ' •
Oui, fout, cela est vrai. Et, c'est parce que
les anciens combattants et victimes de la
guerre ont fait preuve d'un admirable sens
de l'intérêt généial, qu'ils ont borné leurs
revendications pécuniaires, ou minimum
irréductible.
Mais le pays doit savoir que. même en
supportant le réajustement, o. 1,80, il est.
loin de payer toute sa dette envers ceux
qui l'ont sauvé.
11 doit savoir que certains de ses créan-
ciers — les privilégiés justement —, sont
pins généreux envers lui que ses autres
créanciers de l'intérieur, de l'extérieur et
surtout plus que ses débiteurs, si durs à
la détente.
11 doit, savoir enfin que les enfants des
morts ont droit à la vie.
Les statistiques internationales révèlent
bêlas ! que la. France a le triste record
du pourcentage des mobilisés, des morts,
des mutilés et. des orphelins de guerrre,
par rapport a. l'ensemble de la population.
La nation voudrait-elle, qu'à, leur leur,
les victimes de la. guerre aient le triste
record de l'insuffisance dans les répara-
tions ?
Je suis convaincu que non.
L'opinion publique est. avec nous. One
le Sénat, redresse les erreurs de calcul,soit!
Mais s'il veuf corriger an fond les lexies
volés par la Chambre unanimement, d ac-
cord avec le Gouvernement, que ee soit,
pour réparer les injustices, et. non pour en
créer ou en aggraver !
René CASSIN,
Préside)!/, honoiairc, de. l'Union Fédérale.
A propos
des pensions de veuves
Quelques explications
.te rappelais dans un précédent article,
notre dou«le préoccupation actuelle : obte-
nir tout d'abord que soit rectifiée l'erreur
inacceptable du projet de réajustement à
l'égard- des orphelins.'; insister ensuite
pour que le Parlement reconnaisse et cor-
rige enfin l'insuffisance des. tarifs dont l'os
Veuves subissent le préjudice depuis le 31
mars .1919;
Sur ee premier point, j'ai, eu l'occasion
d'appuyer, à diverses reprises: 11 ne nous
reste plus, qu'à attendre ..avec confiance le:
vote rectificatif qu'impose la plus élémen-
taire équité.
Sur le deuxième point, j'ai fait connaître
aussi notre tbèse qui est celle du Congrès
de l'tJ.F. En présence dès doléances que
nous recevons de divers côtés, il ne me pa-
raît pas inutile d'ajouter aujourd'hui quel-
ques explications complémonlaires relatives
aux modalités de notre action.
*
* *
Les veuves sont, en effet, péniblement dé-
çues que le -projet de réajustement ne se
soit nullement, préoccupé de leur revendica-
tion essentielle. Elles attendaient le réajus-
tement inléqral demandé par tous nos Con-
grès et corrigeant l'indice insuffisant adopté
pour le relèvement, des pensions de veuves
par la loi de 1919 (1,4 à la. veuve du soldat
au lieu de 2,4- au soldat devenu invalide de
100 %').
Elles comptaient, en conséquence, obtenir
l'assimilation- de leur situation à celle de
l'invalide de 50 %. ■
Or, ce dernier va recevoir 2.160 fr. L'in-
- 2.10(1
dice 2,7 = s'imposait donc pour la
800
veuve du soldat, ce qui eut fait ressortir
une augmentation de 1<0 % au lieu de S0 %;
autrement dit, le taux réajusté sur la base
tle 1.200 francs, chiffre de 1919 corrigé sui-
vant nos voeux, oui élé 2.100 au lieu de l.-iiO
francs.
Conformément aux voeux du Congrès de
l'U. F..',--je me suis fait un-devoir de défen-
dre, avec insistance, celle manière dc:voir
au cours de la campagne menée pour le
réajustement. Mais, sans méconnaître le
droit indiscutable des veuves, le Comité Fé-
déral de l'U. F., pas plus que le Comité
d'Entente, n'ont jugée opportune l'action
spéciale qu'il cM fallu mener pour soutenir
celte revendication. Le même point de vue
a élé adopté, d'ailleurs, au sujet de nos ca-
marades ascendants.
Il ne fallait pas remettre en cause, nous
a-t-on objecté, les principes, ni même les
chiffres de la loi ; il ne fallait pas rompre
l'homogénéité du projet et risquer, en con-
séquence, de compromettre le but poursuivi,
en introduisant dans le texte des disposi-
tions particulières visant certaines catégo-
ries. Un front unique s'imposait, dans la
lutte commune pour le seul indice 1,89.
*
Dans un sentiment de solidarité et de dis-
cipline, nous avions le devoir de nous ral-
lier momentanément à celte thèse. Cepen-
dant, une telle nécessité n'impliquait pas
l'abandon de nos voeux, nous n'avons cessé
do le proclamer, tenant a marquer, en les
remettant en lumière, que si nous subis-
sions l'ajournement, de leur réalisation,
nous ne renoncions nullement à la pour-
suivre.
El. il élail. essentiel de le faire ressortir
pour que, dans la suite, il n'y ait. pas de
confusion possible.
Je pense que noire cause n'en a pas été
compromise, tout an contraire.
* *
Nos collègues ascendants ont. adoplé une
tactique analogue, mais il ne faut, pas ou-
blier que la. question se présentait, pour
eux. sons un jour plus favorable puisque
la proposition do loi Vincent. Anriol, qui
leur donne satisfaction, était, déjà déposée.
'Ajoutons que. tant dernièrement, la Com-
mission des Pensions a adopté un rapport
d'ensemble les concernant.
Nous voulons croire qu'elle examinera,
avec une égale sollicitude, nos revendica-
tions, lorsque celles-ci auront, fait l'objet,
de la proposition que nous comptons voir
soumettre à bref délai à l'examen de la
Chambre.
Elisabeth CASSOU,
•S. erélaire. générale adjointe de. VU. F.
1+e réajiistemeiif. an Sénat
■ »♦■
Jours d'attente avant Faction
Le rapport de M. lîérengor n'est pas en-
core distribué, et lui seul donnera les indi-
cations précises qui peniicllroiil au Cimilé
d'Knlenlo d'exercer utilement son action.
Cependant, les renseîgnemenis que nous
avons donnés dans ce jinirual, la semaine
dernière, paraissent se confirmer. 11 y a lien
d'y ajouter que les pensions de reversion de
veuves, seront auginenlées, non pas d'une
somme fixe de (iW-francs, connue la Cham-
bre l'avait volé, mais suivant le coefficient,
de 0,80 appliqué à la pension dej-eversion
de veuve de soldai, sait an total iiOO •!- Vit)
~ 9i0 francs. C'est donc l'application uni-
forme de l'indice 1,S0 pour tonles les pen-
sions de veuves.
lui ee qui concerne les tuberculeux, dont
l'allocation serait, coi : nous l'avons dit,
abaissée de 5.000 à i'.-iOO, nous ne pouvons
que regretter la décision du Sénat. Caries,
le ICNIO de la Chambre pouvait être amé-
lioré en y apportant, plus de précision, mais
un tel aballcnienl ne se justifie pas. Pour
protester contre celle mesure, nos canin- |
rades de la Fédération des lilessés du Pou-
mon ont l'intention de manifester devant, le
Sénal, à l'heure même où nous niellons en
page. Aussi bien pour les tuberculeux que.
pour les prisonniers de guerre, le vole de
la l'.hanihre (luit, être acquis.
Mais ce. que. à aucun prix, nous ne vou-
drons laisser consacrer par le Sénal. c'est
la clinquante inégalité dont, par suile'd'une
erreur de la Chambre, les orphelins de
guerre sont victimes. La llanle Assemblée,
si elle ne peut prendre l'initiative d'un re-
lèvemenl de crédils, se doit d'indiquer sa
volonté de voir effectuer par la Chambre
le redressement de leur situation.
l.'I'iiion Fédérale considère comme un de
ses lilres de gloire, de s'être toujours don-
né connue première làelie. de nroléger les
enfants nue ta guerre a privés de leur père.
Kilo ne faillira pas h sa mission tradition-
nelle el niellia Ion! '-n O'uvre auprès du
Sénat pour défendre les droits des orphe-
lins.
I.e Comité Fédéral du 29 mars ne man-
quera certainement pas de prendre, sur ce
poinl. 'es décisions qui s'imposent
liesses anrérttes
et Mes alées
' ii Le Capital »- a.publié sur cette question
un intéressant article dont nous extrayons
ce qui suit ■:
Sous le titre : « Richesses.américaines et
dettes alliées », un publicisle de New-Vork,
' correspondant d'un grand quotidien de
Loriares, écrivait dernièrement : « Les sé-
'. nateurs de Washington —— qui n'ont sans
doute visité ni Souciiez, ni Fleury, ni Ger-
béviller — pensent que les Etats-Unis se
sont conduits avec une générosité extrême
envers, la Grande-Bretagne, pour le règle-
ment' de sa dette, et ils sont disposés à"té-
moigner à la France la même magnani-
mité. Mais ils déclarent qu'ils ne peuvent
faire grâce à. ces deux pays d'un rouge
cent de leur dette, car l'un" et l'autre ont
acquis d'incalculables richesses sous lp. for-
■
niains glorieusement vides...
Nous n'essaierons pas de réfuter avec
des chiffres français ce flagrant menson-
ge. Donnons la parole au Bureau Officiel
i do Statistique de Washington. Ce docte éta-
blissement vient de publier un graphique^
faisant ressortir les richesses comparées
des nations alliées et associées avant el
après la guerre, et voici sa conclusion, pour
: la période, décennale se terminant en 1922.
La fortune des Etats-Unis a augmenté d'une
somme énorme, qui. exprimée en livres
sterling,, s'établit à '26.900 millions 800.000
livres sterling, à ipeu près le total de la
fortune publique, avant la guerre, de la
Fronce, cl de l'Angleterre réunies. El voici
la démonstration.
D'après le Bulletin de la National City
Bank, l'avoir global des Etats-Unis est pas-
sé de 37.259.S00.OOO livres sterling, en 1912
à (li.160.600.000 liv. si, en 1922 : la fortune
publique de l'Angleterre, en 1912. étant,
d'après ce môme document, de lâ.SiïO.400.000
liv. st. et celle de la France, à la môme
époque, de 11.415.000.000 liv. si, ;'on. voit
que, pendant ces dix ans, tout s'est passé,
pour les Etats-Unis, comme si toute la. for-
tune publique de la France et de la Gran-
de-Bretagne réunies avait passé la mer.
Toujours d'après la National City BanU,
au cours de la- même période de dix ans,
l'équipement industriel de la grande républi-
que américaine, grûce aux sommes énor-
mes payées par les alliés, a augmenté de
159 0/0. C'était nussi la pensée de M. Hoo-
ver, président du Relief Fund, quand, ù
New-Vork, dans un discours d'une largeur
d'idées magnifique, il s'écriait : « L'Améri-
que, est riche, prospère et. puissante, du
fait-de la guerre. Nous avons gagné un
nombre fabuleux de millions, qui, en ma-
jeure partie, sont faits des larmes et. de la
détresse de l'Europe. L'argent qui nous es!
venu de celle source n'csTpas à nous, nous
n'en sommes que les dépositaires, et, si'
les Etats-Unis se refusent à .reconnaître
celle vérité, ils seront punis sévèrement de
leur égoïsmo ».
MM." Bnrah. La Follet le et leurs collè-
gues du Sénat devraient, méditer ces no-
bles paroles, sorties de la bouche d'un de
leurs compatriotes.
II est vrai que M. Hoover. lui, a visité
Souciiez, Fleurv et Gerbéviller...
Nous donnons aujourd'hui en qua-
trième page le compte rendu des tra-
vaux des Commissions et de l'assemblée
plénière du Conorès de l'Iiilerfédération
Nord Africaine (Alger, 44 et 15 mars).
■EVaA *»IÏZ3» CVTlOTÏC i
T^^ï^fEmSiS
-Bribes et Miettes
L'ACTIVITÉ DES ASSOCIAT^NS
La fontaine et la source
SOUS-ESTIMATIONS
Le Trihimul jcâcral lie Zurieh ne doit -pus
ê/ie compose en majorité de jiministcs : il
vient, en cjjei, de rendre nn arrH, ijià. ne
manquera /i/;.f de lui valoir l'universelle ré-
probation de la plus ici le -paUie du genre
humain. Peut-être, les vénérables magistrats
font-ils mauvais ménage, peut-être sont-ils
des célibataires endurcis,- ijv.oi qu'il, en soit,
avic ou sans circonstances atténuantes, il. es!
pieu probable eju'an.r yeux de nos campagnes,
leur sentence ail jamais l'autorité- de la chose
juycc._
Alais explosons les faits. Deux eitovens de
la bonne ville de Luccruc se sont, pilantes au
milieu de la. chaussée pour se raconter leu:-s
petites affaires. Pas d'agent de police pour
dissiper ce rassemblement. Surgit. n::e au.'n.
Coups de Maison sans résultat. La cou:eisa-
tion continue... Brusquement, les deux ba-
vards se séjiarent : l'un tire à droite, l'autre
à gauche. Que vonlie:-:-ous que fil l'auto-
mobiliste? « Qu'il mourût-' » i\''ayi.>ul -/dus
le choix, il piréféro. occire le pàéion. D'où
procès successifs. Le conducteur d'auto en
■pareille circonstance doit-il arrêter sa -voi-
ture, eu descendra et prier qu'on lui cède la
place?
Xoa, a répondu le 'J'iibunal fédé-ial de
Zurich. A moins que ce ne soin:/, des fem-
mes qui ohsl'ite-al le passage. « Si, isl-il. dit
dans les considérants, la lue eût été teinn.
par deux personnes du sexe féminin, l'auto-
niobilislc eût. dû s'arrêter, car l'expérience
prouve que les femmes, et l'instar des vaches
et. des -poules, ne savent jamais comment, s'y
prendre piour se garer d'une automobile. »
« A l'instar des vaches et des poules.' M
Ces magistrats anichnis doir-e;:! avoir ac-
tuellement, un sort bien P'Cu enviable .•'/ se
faire traiter de cannibales, -;ni>e d.'l'oquois.
Zurichois qui mal y pieuse/
i\'os féministes -pourront ioujouis s'en ti-
rer, en prétendant, que ce n'est pas de Suisse
que nous vient la lumière et. qu'un auiail
tort de firenâre l'Ilclrelie pour une lanterne.
■liais que vont-elles dire èi la lecture de
ee fnoccs-vcibul de i/o/ic gendarmerie ml.o-
note?
u llébeigr gratis pendant plusieurs u'-''>s
■par le sieni /.)..., le nommé !-'... a .■_.•.•.',''/
aujourd'hui la commune ni emèoUe-at. o-.ee,
lui la -pendille, les sabots et la femme de
son bienfaiteur. I>... a p.ntlc flaiule. Il ''s.
lime sa pote à quatre-vingts francs, n
Par ces temps de -rie cltèie. avoue- que Ir
plaignant n'a pat exagéré /'év,uu:/:nn du
p.-é'judice. Mais si l'un y reliée!:;'! bien. peu!,
être le dommage causé tt'e^t-il eu dél'ril'rre
qu'un l/éncUc- déguisé
LE BOI?AP.DJCn.
Nous avons, il y a deux ans, en collabora-
tion avec Henri Pichot, tenté de présenter, en
un raccourci synthétique, un tableau d'ensem-
ble dés résultats obtenus par nos associations
et d'en dégager les éléments d'une doctrine
susceptible d'être appliquée à la solution de
problèmes de plus en plus complexes, touchant
à l'intérêt national, inséparable des intérêts col-
lectifs. Cette étude, publiée par la Reoue
Hebdomadaire (numéros dès 17 et 24 mars
1923) sous le titre de « Rôle social et Avenir
des Associations des Mutilés et Anciens Com-
battants », se réfère notamment aux travaux
antérieurs présentés à l'Union Fédérale (1).
tlllé a pour complément la série d'articles pa-
rus l'an dernier dans la. France Âtoi/ée(nu'-
rnéros du 17 février au 13 avril) et intitulée :
<( Du Contrôle à la Gestion. )> « C'est bien,
écrivions-nous, d'un mouvement social qu'il
s'agit, avec ses tendances, son organisation et
son évolution propres. » Qu'est-ce, en effet,
qu'un mouvement social, sinon Un ensemble
de conceptions, qu'un groupe de personnes
estime justes quant à leur objet et leurs buts,
et auxquelles il s'efforce, par son action, de
rallier le plus grand nombre d'adeptes, puis,
en fin de compte, les pouvoirs publics, pour
les faire passer du domaine de la spéculation
intellectuelle à celui des réalités positives ?
Trois éléments sont donc nécessaires à l'exis-
tence et à la persistance d'un mouvement so-
cial : qu'il procède d'une doctrine, plus ou
moins originale, dont les principes puissent
être constamment appropriés aux circonstances
et dont l'élaboration représente, par suite, un
effort intellectuel continu ; qu'il trouve les
hommes d'action, capables de - propager la
doctrine et de la faire aboutir par l'organisa-
tion ; qu'enfin, il ne laisse pas les masses indif-
férentes. Les Associations -d'anciens combat-
tants sont parvenues à remplir ces trois condi-
tions : eu égard au caractère improvisé de leur
création, sans idée, ni programme préconçus,
et à la diversité de leur recrutement, la cons-
titution d'uno doctrine fut la tâche la plus ma-
laisée. I£t c'est là, incontestablement, qu'est
le point faible.
Cependant, cette doctrine existe, et, comme
nous l'avons démontré précédemment, ses prin-
cipes essentiels ont un caractère qui n'est pas
seulement d'intérêt social, mais d'intérêt na-
tional.
En ne se plaçant qu'au strict point de vue-de
leurs revendications immédiates, ce ne lut pas
un mince mérite de la part des premières asso-
ciations que d'avoir, dès 1917. compris la
nécessité de Tomprc avec les solutions empiri-
ques, toujours à la merci des circonstances :
créé, malgré l'opposition du parlement, un
système méthodique et raisonne de la répara-
tion du dommage aux personnes et jeté les ba-
ses d'un statut légal de l'ancien combattant et
de ses ayants-cause, fondé sur des principes
juridiques dont elles sont les promotrices.
La reconnaissance de l'obligation de répa-
ration a conféré aux victimes de la guerre en
droit de créance véritable. Et ce sont les con-
séquences de principe de cette qualité àc créan-
cier quo les Associations se sont efforcées de
dégager.
A ce titre, elles ent obtenu, pour la surveil-
lance des intérêts dont elles ont la charge,, non
seulement d'avoir une collaboration perma-
nente avec les pouvoirs publics, mais d'as;u-
rer directement la gestion de ces intérêts, ou
tout nu moins d'exercer un pouvoir de con-
irôlc sur le fonctionnement des organiques,
chargés d'appliquer les lois et règlements éla-
borés sur leur initiative ou avec leur concours :
« Ne ser-il-ce pas un progrès démocratique
des plus importants, disait en 1918 à la Cham-
bre Vincent AurioL que d'ecsayer de donner
à l'association un rôle qui conduisît de plus en
pins les citoyens à prendre en mains la gestion
de leurs propres intérêts ? :i Ce doubla droit
cie contrôle et de gestion directe reconnu aux
Associations représente une- conquête et une
innovation d'une importance' incontestable.
Mais il y a plus. Et ici l'intérêt des Asso-
ciations s'identifie avec celui de la nation tout
entière, de l'Etat : lutte-, contre la maladie
(organisation des soins aux invalides et aux
pupilles), organisatiçn du travail, éducation et
apprentissage (pupilles), crédit populaire, loge-
ment, coopération et mutualité, justice mili-
taire, etc.
C'est enfin le problème, infiniment vaste,
de la garantie cl de. la stabilité des droits can-
jérea aux anciens combattants, et plus parti-
culièrement aux pensionnés. Par une incidence
naturelle, !a valeur de leur créance e?t étroi-
tement liée à celle du crédit de 1 L'ai ci de
sa monnaie.
La hausse des prix et l'augmentation du
coût de la vie, le règlement de la paix (répa-
rations c! dettes interalliées), la situation finan-
cière cl budgétaire, sont autant de questions
don! la solution affecte plus directement le sort
des pensionnés que quiconque, parce que c'est
de leurs pensions qu'ils tirent la totalité ou
parlie de leurs moyens d'existence.
A ce titre, leur action peu! légitimement
s'élargir jusqu'à englober les problèmes les
plus c.-sentiels
plus seulement social, mais national.
Mais c'est préri.émer.t sur ce lenain que les
militants se sont heurtés à la résistance ou à la
passivité dos m.'uscs. Les raisons de celle op-
position ouverte eu souide sont larilcs à expli-
quer : crainte que les associations ne soient
entraînées à perdre, de vue leur objet immé-
diat : souci de ne pas heurter les partis politi-
ques, d'éviter les dissensions mlesiines et de
ii<- p.is entamer l'union étroilc des sériel.-,iros,
efin (là conserve; !e maximum de force, cohésion cl d'influence pour ta réalisation
revendications matérielles ; enfin, et surtout,
difficulté d'établir un programme d'une pa-
reille ampleur, présentant ses caractéristiques
propres, de réunir suffisamment de compétences
pour l'élaborer, et d'esprits capables de le
faire comprendre et accepter des massets. « Qui
trop embrasse mal étreint. » Telle est la prin-
cipale crainte des militants réalistes, qui ont
toujours le légitime souci de ne pas lâcher la
proie pour l'ombre et de ne pas compromettre,
par des initiatives vouées à l'échec. le résultat
d efforts si patiemment accumulés. C'est certai-
nement à cet état d'esprit qu'il faut attribuer
les protestations que souleva, au Congrès de
Clermont, en 1925, au cours do notre "rapport
sur les pensions, renonciation de vérités jus-
qu'alors inaperçues des Associations, et mal-
heureusement confirmées depuis par l'expé-
riance. De même, le remarquable'rapport'de
1 îchot sur l'esprfl combattant, destiné à modi-
fier profondément l'évolution et l'orientation de
mouvement, est resté à peu près sans influence
à cet égard.
* *
Est-ce à dire qu'en présence de ces diffi-
cultés, il faille définitivement renoncer à l'es-
poir que les Associations puissent sorlir du
cadre dans lequel elles se meuvent actuelle-
ment, qu'elles doivent se confiner dans une
sorte de _ syndicalisme, d'ailleurs perfectible,
mais étroitement délimité ? Nous ne le ponsons
pas. Bien plus, nous croyons que cette politique
de renoncement les conduirait infailliblement
et à bref délai à la décadence et à une dispa-
rition rapide.
_ Ce qui a fait jusqu'à présent leur vitalité.
rerr " l'importance c'e leurs effectifs que
1 efficacité d'une méthode qui ne sépare pas ia
pensée de l'action, et les perspectives de
développement offertes aux principes, dont
elles se réclament : subordination constante de
I individu au devoir national : nécessité d'en-
tretenir entre les combattants français et eniro
les combattants alliés des sentiments d'union el
de concorde : entr'aide sociale: organisation de
la paix par la solidarité : égale répartition des
sacrifices entre les nations, associées dans un
commun effort, comme cetre les nationaux d'un
même pays : -respect des traités et obligation
pour l'Allemagne de réparer les dcrnmnges
causés par l'agression de 1914.
En ce qui concerne les revendications spéci-
fiques des anciens combattants et des victimes
de la guerre, si elles n'ont pas encore toutes
été consacrées par ta législateur, les principes
essentiels en sont sclucllemcni définis et vul-
garisés : à ce point de vue. !a doctrine est fixée
et n'est plus guère susceptible de développe-
ment.
Si donc les Associations ne trouvent n!us
d'aliment spirituel à leur activité-, si leur doc-
trine reste stationnnire. elles seront réduites à
ressasser les mêmes Icrmules. el. peu à peu,
soit à démolir ce qu'elles ont édifié, soit à
s'écarter de leur ligne de conduite cl à s'aban-
donner à la surenchère. Dans les deux hypo-
thèses, la lassitude des militants éprouvés et
la désaffection croissante des sociétaires pro-
voqueront leur décadence (2).
C'est que, selon l'expression ciu philosophe
Emerson, récemment rappelée par M. Hcrriot.
« la source doit toujours être plus haute que
la fontaine ». Les collectivités, comme les indi-
vidus, doivent avoir le constant souci de s'éle-
ver au-dessus e;c leurs préoccupations immé-
diate.^ et de ne pas laisser la source — c'est-à-
diro 1 élément intellectuel — se tarir on glisser
au-dessous du, niveau de la fontaine.
Pichot a défini l'esprit combattant : l'appli-
cation à la paix des réfiélatiens de la guerre,
a Les événements ne se laissent pas violenter
par les théories, n D'où la nécessité de révi-
ser des doctrines qui n'ont rien pu. ni pour ni
contre les circonstances.
Dès 1919, M. Herriot résumait, do la façon
la plus heureuse, le programme de no? Asso-
ciations :
» Les nimbullants ont jtn-mé un parti de.
l'éoniaiiisalioii nationale. , lis veulent réali-
ser tout a: pour quoi nos inoits sont morts
l'aire, wv.raloir t'inlérêl national sur les
i-i/oisturs pnrHcuUers ilomine-r les factions,
supprimer Imites les formes de. la epierrè
eirile : Us répudient toute, in'te. de drisses :
ils réclament un neutre! csj,rit ou. plutôt,
la snrrirancc tle cet esprit de. fraternité qui
requiii! aux années ; Us lodinment i'ejf'nr!
rolleelii. le resjioet d» métier ln:iaP'ineni.
pratiqué, l'crleasii-n de. l'easeianemenl, la
mise. •;.,., rtih-ue .ie la France nnr le réqio-
initisiiic. In fin île la pediliepie' de clientèle.
Us er'ojenl. mrins de ha'rar.Unje. el plus
d'action. une administration ' vraiment
scientifique c! niod'-rnr-. un ■■nliUaele puis-
sant une. inlense produeli'ni), la justice so-
ciale, lu protection île tiras pour les plus
faibles. In paix un dehors el au dedans. ,,
Ce programme, faut-il le considérer comme
aelucllemr.nl rempli ? Sinon, ces buis, que les
Associations s'étaient assignés, leur paraissent-
ils aujourd'hui d'une réalisaiion impossible ?
Marcel LEKMANN,
l'.-és:àer:I hiOhi;ai
Me l'I-lspia .-on,-/,.111,11,1 iCe.|l;:!-èy .te ('.lerilh.Ut-
l-'i iT.-md i'.'-JC ; Mn:,-e| !.ciiiii.-;iiii. i* raprorl sur
Vl'aiir'iinle ci-onnnticpu- (Coieiivs de ("terinont-
l''-'l 'l'ail ■!'. dent, les r, eK'lllsinn-; s,,ni iepieiluiles
dans /' Untaihi,!: du CinnUutl-mt '.\o:tï; i' te.
,-,',',' social des assiieiotiinix de oml'Cllents.; leur
or, air er,,pi-inln-e ;V ];, ,s',/i,,■/:..., /'.:;,ni,-'.ère <-l
le.-: |,el!,„.!ll'eS de tll l.liei'IV. P'Ml l'ji'^
?' 11. IV/el, il,'-vf,|eii|i:iil le m'me :'.:,■.ne eu
1 '->-.':! dans s.m rsip:,,'.: i i:;!:!:;ié : „ /.,-.. Corn,
luilhinls il la y.ilioa ". I! éerivail netaiiinienl. '.
., (".!viw;'..viv.ii eue Viius '.farderez lùiV-'I'-nn'is avec
veus 'les inletté. lues, les lniiiiuiiN d'ueticn. les
lieimiii':, d'à,las.--, i''- réalis-at.-iirs. si, à leur
.-.,iirlti:i> nis ni'',': ;*,!'■'■' et rnsiiiliii,',. v, ns of-
fre...... .,ei'!.-i:i'-iit leur ei'je.-lif lnViV-.tieii d'une
.CllVI'e ■.•.■■:..',•. fe.rvel;l"!if îe.'l-'ill'e .1-111-- :,ii|
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